*m
vm
h
&**J
<£^w$ri- w . i
«F
V^^M
»!ÇQ
'<
n
&Bk>
^
/,
s»
<^
c
MONOGRAPHIE
CALOPTÉRYGINES
Edm. de selys longchamps ,
MEMBRE DE L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES DE BELGIQUE ET DE PLUSIEURS
AUTRES ACADÉMIES ET SOCIÉTÉS SAVANTES;
AVEC LA COLLABORATION DE
M. le docteur H. A. HAGEN
(de koenigsberg).
»,
BRUXELLES et LEIPZIG ,
Chez C. MUQUARDT , Libraire-Éditeur.
PARIS ,
Chez RORET , Libraire-Éditeur ,
RUE Hautefeuille, N° 10 BIS.
Juin 1854.
Les formalités voulues par la loi ont été remplies.
>%>
Bn-h
AVANT-PROPOS.
Les Insectes que nous entreprenons de décrire , faisaient partie
du grand genre Libellula de Linné. Il n'en signala que deux es-
pèces : ses Libellula virgo et chinensis.
Fabricius les plaça dans son genre Agrion et en fit connaître
quatre dont trois exotiques.
Leach constitua pour ces espèces son genre Calepteryx (lisez
Calopteryx) , qui fut ensuite adopté par Stephens, Curtis , Tous-
saint de Charpentier , Burmeister, Ramburet par moi-même dans
la Monographie des Libellules d'Europe (1840). Je les considérais
alors comme formant une division particulière dans la tribu (au-
jourd'hui famille) des Agrions.
Le professeur Burmeister (en 1858) ayant ajouté les indications
éparses dans Drury, Kirby et Palissot de Beauvois aux trois espèces
européennes décrites par Vander Linden et Toussaint de Charpen-
tier, et ayant donné en outre la diagnose de neuf espèces nouvel-
les, porta le nombre de ses Calopteryx à 17 espèces. Ce qui est
plus important dans son travail , c'est qu'il divisa le genre en plu-
sieurs sections, qui forment aujourd'hui les grands genres Libel-
lago , Ilelœrina , Echo et Calopteryx.
(V. )
En 1840, dans la Monographie des Libellulidées d'Europe (note
page 200) je constituais les genres Euphœa et Llbellago.
La même année, M. de Charpentier formait celui des Epallagc.
En 1842, parut l'histoire naturelle des Insectes Névroptères par
M. Rambur. Il divisa mes Libellago en deux genres : Rhinocypha
et Micromerus et décrivit en détail 27 espèces de Caloptérygines
dont dix étaient nouvelles. C'était un grand progrès.
Dans la Revue des Odonates (1850) j'ai formé du genre Calop-
teryx la sous-famille ou tribu des Caloptérygines , appartenant à la
famille des Agrionidées. Mais je n'ai eu à m'occuper que des trois
Caloptéryx d'Europe et de l'Epallage de Turquie.
Je ne connais aucun autre .travail sur la classification que ceux
que je viens de citer. Cela explique comment M. Hagen et moi
avons eu tant de noms nouveaux'à créer , puisque le nombre de nos
espèces s'élève à cent et celui des sous-genres (ou petits genres) à
vingt-cinq (1).
C'est ici le lieu de dire ce que j'entends par Genres et Sous-Genres.
Je me suis toujours opposé à la création de genres trop nombreux,
aussi sera-t-on peut-être surpris de me voir proposer tant de nou-
velles subdivisions. J'avoue que je me suis trouvé amené peu à peu
à me départir de mon ancienne manière de voir, par l'effet de l'é-
tude qui, plus elle est approfondie, plus elle porte à l'analyse et à
la subdivision. Toutefois M. Hagen, qui a poussé ses recherches au
moins aussi loin que moi , n'est pas disposé à adopter comme genres
les nouvelles subdivisions. Il n'y voit que des groupes d'un rang
moins élevé. Comme nous sommes en réalité d'accord sur la valeur
relative des groupes et sur leur subordination respective , enfin
que nous ne différons que sur les mots , j'ai employé un ter-
me moyen analogue à celui mis en pratique par Toussaint de
Charpentier dans ses Libellulinœ Europeœ, où , tout en conservant
les trois genres Libellula JEschna et Agrion , il les subdivise en un
grand nombre de sous-genres auxquels il donne un nom.
(1) Tour les ouvrages qui concernent les Caloptérygines européennes, au nom -
bre de quatre espèces seulement, voir page XI de la Revue des Odonates.
( v.. )
J'explique donc, que pour M. Hagen il n'y a de genres vérita-
bles que les douze que nous donnons comme tels dans l'ouvrage.
Pour moi , au contraire, ces douze divisions sont d'un rang supé-
rieur et les vingt -cinq sous -genres qui leur sont subordonnés
doivent être considérés comme genres, du moins dans l'acception
que ce mot reçoit généralement aujourd'hui et jusqu'à ce qu'une
réforme soit faite dans les sytèmes zoologiques; c'est pourquoi dans
la nomenclature j'ai désigné les espèces d'après les noms des sous-
genres et non d'après ceux des genres.
L'organisation générale , les larves , l'anatomie , la discussion
des termes employés dans les descriptions , sont des matières que
nous ne traiterons pas aujourd'hui : Elles trouveront mieux leur
place et seront plus convenablement exposées , lorsque nous au-
rons décrit les autres sous-familles des Odonates dans des Mono-
graphies subséquentes (1).
Dans mes travaux précédents j'ai donné les mesures en pouces
et lignes du pied de France. Aujourd'hui je me sers des millimètres
du mètre, maintenant de plus en plus adopté dans une grande
partie de l'Europe et je me hâte d'ajouter que j'ai adopté ce chan-
gement à la demande expresse des entomologistes allemands.
Nous avons pris , sauf de rares exceptions , le parti de donner
des descriptions complètes de chaque espèce , mais nous avons fait
suivre la description de comparaisons avec les espèces voisines qui
pourraient être confondues avec elle. De cette façon nous réunis-
sons les avantages des deux modes usités. Nous avons déjà dit plus
haut, que pour ce qui concerne les diagnoses nous renvoyions à
mon Synopsis des Caloptèrygines.
Je crois inutile de répéter ce que j'ai dit dans l'avant-propos de
la Revue des Odonates (page XX) sur les communications reçues,
(1) L'explication des planches étant très-détaillée en ce qui concerne la réti-
culation des ailes, le lecteur ne sera pas embarrassé pour comprendre les termes
employés dans la description de ces organes, sur lesquels j'ai principalement basé
la classification.
( Vln )
la correspondance et les collections consultées. Qu'il me suffise de
rappeler que j'ai pu comparer les types décrits par M. Rambur dans
les collections Latreille , LVjean , Audinet-Serville , Guérin-Méne-
ville et Rambur, qui sont réunies à la mienne.
Nous terminerons ces observations préliminaires en payant un
juste tribut d'éloges et de reconnaissance aux entomologistes qui
nous ont soutenus et encouragés par leurs communications ou par
les facilités qu'ils nous ont fournies dans les Musées. Ce sont prin-
cipalement :
En Angleterre, MM. Adam,White et Smith , du Musée britanni-
que, M. J. E. Gray, directeur du département zoologique de ce
superbe établissement facilite avec une grande obligeance les re-
cherches que viennent y entreprendre les naturalistes étrangers. —
M. le capitaine W. W. Saunders , à Londres et M. J. C. Dale à
Glanvilie-Wootton (Dorset) ; les Musées de ces deux entomologistes
sont fort riches en Odonates exotiques. Ce sont les plus belles col-
lections particulières que j'aie visitées.
A Paris, MM. Millnes Edwards et Blanchard m'ont ouvert l'accès
des collections du Jardin des Plantes.
A Leyde : sous la direction intelligente du vénérable M. Tcm-
minck, le Musée des Pays-Bas est riche dans toutes les parties de la
Zoologie. M. Herklots , conservateur de la partie entomologique et
jeune naturaliste de grande espérance, m'a permis d'examiner les
Odcnates qui sont surtout curieux par les espèces du Japon et de la
Malaisie qu'on y voit rassemblées.
A Francfort , j'ai eu à me louer de l'obligeance du digne séna-
teur M. Von Heyden , qui a réuni des Insectes de tous les ordres.
11 est presque superflu d'ajouter, que j'ai pu étudier à loisir les
Odonates que renferme le Musée de Bruxelles.
M. Hagen me cite, de son côté, comme l'ayant le plus assisté
pour notre travail :
A Altona, M. Sommer.
A Berlin, M. Klug, et son aide naturaliste M. Hopfer; enfin M.
le U r Schaum •
^Breslau, M. le D r Schneider.
O)
A Copenhague , M. le D r Schiocdtc. Le Gouvernement danois
a bien voulu autoriser l'envoi des types à M. Ilagcn. — M. Wes-
termann.
A Halle ,|M. le professeur Burmeister.
A Stettin , M. Dohrn, qui a rendu tant de services aux entomo-
logistes étrangers en Allemagne.
A Stockholm , M. Bohemann , conservateur de l'Entomologie au
Muséum.
A Vienne , M. Kollar.
A Zurich , M. le D r Heer. — M. Escher Zollikofer.— M. Veilen-
mann.
La Monographie des Caloptérygines , que nous publions aujour-
d'hui , et qui comprend les cent espèces que nous connaissons dans
la sous-famille de ce nom, n'est, dans notre pensée, que le com-
mencement d'une Histoire des Insectes Odonates, que nous espé-
rons mener à bonne fin en peu d'années.
Notre projet est, de publier successivement , sous-forme de
Monographies, .les cinq ou six sous-familles qui constituent les
Oclonates , et dont nous connaissons déjà environ mille espèces.
Nous avons adopté la forme de Monographies séparées pour cha-
que sous-famille, afin que chaque partie formât encore un tout
complet , dans le cas où des circonstances , indépendantes de notre
volonté, nous empêcheraient de terminer le travail général.
Les diagnoses des genres et des espèces , que j'avais rédigées en
Tableaux synoptiques , afin de m'assurer qu'elles étaient bien com-
parables , n'ont pas été reproduites ici , parce que je les ai pré-
sentées à l'Académie royale des sciences de Belgique, à la séance
du 29 juillet 1853, sous le titre de Synopsis des Caloptèrygines ,
publié la même année clans les annexes du Bulletin de cette Aca-
démie (1).
(1) En ce moment, mai 1854 , je viens de terminer un travail analogue pour
la sous-famille des Gomphines. Il sera publié dans le courant du mois de juin.
il
(* )
Un tirage à part de ee Synopsis a eu lieu sous le même format
que la Monographie que nous donnons aujourd'hui, afin qu'il pût
être broché avec elle par les entomologistes qui voudront étudier
les Caloptérygines, et auxquels nous le croyons indispensable , pour
combler la lacune résultant de l'absence de diagnoses dans la Mo-
nographie.
M. le Docteur Herm. Aug. Hagen de Kœnigsberg , heureusement
ponr moi et pour la science , est resté mon collaborateur , comme
il l'avait été pour la Revue des Odonates ou Libellules d'Europe ,
publiée en mars 1850 par la Société royale des sciences de Liège.
Sa part de collaboration consiste surtout dans les parties suivantes :
1° La description des caractères généraux des grands genres,
notamment en ce qui concerne les parties de la bouche , les an-
tennes , les organes sexuels ;
2° Les communications et renseignements importants obtenus
par sa correspondance avec les Musées et les principaux entomolo-
gistes de l'Allemagne, du Danemarck et de la Suède ;
3° La communication des exemplaires de sa riche collection et
l'examen des espèces de la mienne , de sorte que chacun de nous a
pu examiner ce qui manquait à nos collections respectives. Nous
avons si peu reculé devant le travail , que pour le plus grand nom-
bre des espèces, comme pour les genres, nous avons fait, chacun
de notre côté , des descriptions séparées que j'ai ensuite refondues
après avoir ajouté les caractères qui m'avaient échappé et qui avaient
été trouvés par M. Hagen ;
4° Les dessins des appendices anals des mâles et ceux des parties
de la bouche et des antennes (1 ).
De mon côté, j'ai , comme je viens de le dire , établi la diag-
nose des genres et des espèces sous le nom de Synopsis des Calop-
térygines, j'ai rédigé l'ensemble de la Monographie, visité les prin-
cipaux Musées de la Belgique, delà France, de l'Angleterre, de la
(i) Je regrette que la gravure ait donné à plusieurs de ces figures un aspect dur
que les dessins originaux de M, Hagen n'avaient pas.
(X.)
Hollande, des bords du Rhin , et dessiné les figures qui présentent
la réticulation des ailes.
Grâce au concours que M. Hagen et moi avons rencontré par-
tout , nous pouvons avancer , sans trop de présomption je pense ,
que notre travail commun est à peu prés complet , en ce qui con-
cerne Pétat actuel de la science ? puisque nous avons eu sous les
yeux et examiné toutes les espèces décrites jusqu'ici excepté deux
d'entre elles , en y ajoutant, celles en bien plus grand nombre qui
étaient inédites. — Mais nous sommes bien éloignés de prétendre que
notre livre soit complet , en ce qui concerne la Nature , étant bien
convaincus au contraire , que bon nombre d'espèces restent à dé-
couvrir, surtout dans les contrées intertropicales de l'Amérique,
de l'Asie et de l'Afrique.
Qu'il nous soit donc permis, comme prix de nos efforts, de
répéter ce que je disais dans l'avertissement de la Revue des Odo-
nates : « Nous ne pensons pas que pour une autre branche de l'En-
» tomologie les circonstances aient permis à des auteurs d'arriver
» à un résultat aussi satisfaisant. » Mais ajoutons , pour expliquer
cette position favorable , qu'elle provient , en partie , de ce que fort
peu d'entomologistes se sont occupés jusqu'ici des Odonates exo-
tiques.
Liège ,25 mai 1854.
Edm. de selys longchamps.
MONOGRAPHIE
DES
CALOPTÉRYGINES
ORDRE DES ORTHOPTÈRES (i).
SOUS-ORDRE DES ODONATES (odonata Fab.)
Caractère : Ailes planes, de longueur à peu près égale, fortement réticulées,
munies d'un ptérostigma (parfois nul dans la légion des Calopteryx).
Mandibules et mâchoires cornées, très-fortes.
Tarses de trois articles.
Antennes de six ou sept articles.
Parties génitales antérieures des mâles situées sous le 2 e segment abdominal.
Deux appendices anals supérieurs dans les deux sexes.
Larves aquatiques, subissant des demi-métamorphoses.
Je divise ce sous-ordre en deux tribus.
PREMIÈRE TRIBU. JNISOPTÈRES (anisoptera)
Ailes non semblables , horizontales dans le repos , avec une membranule (parfois
presque nulle). La nervure sous-médiane ayant un rameau supérieur, qui forme
l'un des côtés du triangle discoïdal.
(1) On classe généralement ces Insectes dans Tordre « £»i>
c/o
(X
«3
ai
2 -,
W Pu
Éd O
II
J <
z u a w
o S:
s I
x: rs c/3
C/20S o <*> S w eu z >- jk «< w w a
■^ ©i to •«* 20 o i> 00* es o ^î ©î w^wd
a
^^^
m
O
» . *
x s il*
S- cy oj
S* a
J « <
< O tf
en
la 1
Cm ^
5 « M
S Si
W C C.C
HO'S
_ — m
O. •- g
° 2 2
— eu
£ « « 3
T3 3
3 S"
C*
<
te
B
c
es
n3
M
C
H
eu
es
S
PS
Ê
£
2
M
6
■«a
eu
S
-<
O
•0
—
Ph
—
». C
ils
11-
a, £
s.
oe
z . 2 •*
* B-:
« c g
9. o
D -S « g S
o si: g c
5. |s^
O « * C _ a
52 -t & = S 2
•SHKlDlUftldO'lVD SSCI 'lïVJ-SIlOS
( 5)
Les Caloptérygines forment cinq grandes Légions, que Ton peut
classer de plusieurs manières différentes , selon que l'on adopte
comme premier caractère de division les secteurs de l'arculus , les
nervules costales, ou la forme de lepisiome; les groupes sont si
bien circonscrits, que l'on peut varier l'ordre de ces trois caractères
de six manières principales, en produisant toujours un ensemble
admissible.
Comme ce n'est qu'après beaucoup d'études et de réflexions que
je me suis arrêté au système suivi dans ce livre , je crois utile de
présenter successivement ces ordres divers ; j'expliquerai ensuite
les raisons qui ont motivé ma préférence pour l'un d'eux.
Dans tous les cas , les Caloptéryx ne doivent pas être éloignés des
Eaphœa , car il y a là des affinités évidentes ; de sorte que ces deux
légions forment à mon avis un ensemble, dont la cohésion natu-
relle doit être aussi respectée; les variantes donc ne s'étendront pas
plus loin.
Premier système. Il est basé sur la position des secteurs de l'arculus
d'abord , les nervules costales ensuite et enfin la forme de 1 epistomc :
( 1. Caloptéryx.
(r planinases. .
\. régulières . . . . i équinervulées. )
(Secteurs de l'arculus ] f prodllCliliaSes .
naissant de son mi- i
) 2. irréguUères. ' inéquinervulées 4. Amphipteryx.
\ (Secteurs de Tarculus „
naissant de son sommet. . • • O. Ihore.
C'est Tordre que j'ai adopté; ou bien encore, en prenant pour
second caractère l'épistome, on à cette variante :
!1. Caloptéryx.
2. Euphaaa.
r*— «•■ r— • ^ iniquinervulées. 3. Amphipteryx.
productinases '4. Libellago.
' irrégulières 5. Thore.
Second système» Il a pour premier point de départ les nervules
antécubitales et peut être varié de deux manières, selon que l'on
adopte comme second caractère les secteurs de l'arculus, ou lépis-
tome.
!1. Caloptéryx.
2. Euphœa.
o. Libellago.
A. j '• é ^» ervulées - \ irrégulières 4. Thore.
• 2. inéquinervulées 5. Amphipteryx.
A.
2. Euphsea.
3. Libellago.
( 6 )
( i. Calopteryx.
; régulières. . 2> Euph ^
/ planinases . . { irrégulières> , 3> Tbore>
B ( q ( productinases 4. Libellago.
( inéquinervulées 5. Amphipteryx.
Troisième système. Il a également pour base l'épistome et Ton
peut aussi le varier de deux manières, selon que Ton prend pour
second caractère les secteurs de l'arculus , ou les nervules costales.
( 1. Calopteryx.
| équinervulées. j % Euphx *.
( régulières. . . | inéquinervulées. 3. Amphipteryx.
I planinases ..).,... , „. „
A. j ( irregulieres 4. Thore.
' productinases o. Libellago.
/ 1. Calopteryx.
f régulières. . . j % Euph3ea .
( équinervulées. . | irrégulières> . 3< Thore .
D i planinases . . . \ , , . . . . »___,_
B - J ( inéquinervulées 4. Amphipteryx.
* productinases o. Libellago.
On peut encore combiner autrement ces séries, en renversant
l'ordre des légions, ou en changeant la position des parenthèses.
Si l'on voulait une série absolument géographique, on pourrait
disposer ainsi qu'il suit les Caloptérygines en ajoutant une sixième
légion , celle des Dicterias.
Î productinases .... 1. Libellago. .) ancien
(^ EllDhœa j continent.
/ ailes sessiles. ) " * ' ''
[ f I (3. Calopteryx. . des deux
.régulières.) \planinases.{
il I tinents.
j I \ailes pétiolées. 4. Dicterias . . \
J inéquinervulées 5. Amphipteryx. ( Amérit i uc
f . \ tropicale.
Virreguheres 6. Thore . . .1
Celle série géographique D'offre qu'un inconvénient sérieux ;
c'est d'éloigner les unes des autres les Euphœa et les Dicterias, si ce
dernier groupe a comme il semble de véritables affinités avec les
Euphœa.
II parait donc plus rationnel de voir ici des groupes géographi-
ques parallèles , et non une seule série de cette nature. En considé-
rant les Caloptérygines sous ce point de vue , nous voyons que
que les Calopteryx sont représentées dans l'Amérique tropicale par
une division bien caractérisée, les Hetœrina, et les Euphœa par les
(7 )
Dicterias. Les trois autres légions ne semblent plus parallèles , car
la forme si différente de l'épistome empêche de considérer les Am-
phipteryx comme les analogues des Libellago-, ils rappelleraient
plutôt les Evphœa. Les Thore ressembleraient, beaucoup aussi aux
Euphœa, si la position tout-à-fait exceptionnelle des secteurs de
l'arculus , et par suite la forme du quadrilatère , ne semblaient ex-
clure un rapprochement, et si nous n'avions pas déjà les Dicterias
comme plus proches représentants américains de ce genre.
La série adoptée dans cet ouvrage n'est pas celle peut-être, qui
séduira le plus les yeux par l'harmonie du faciès et par la décrois-
croissance continue des caractères. Nous n'avons rien sacrifié à
la prétention d'établir une série linéaire, qui n'existe pas dans la
Nature; nous avons donc préféré tenir compte des caractères selon
leur importance , en les contrôlant par les circonstances géographi-
ques, et en les présentant de la manière qui nous a paru la plus
propre à faire reconnaître les groupes.
J'ai pris pour premier caractère la position des secteurs cle l'ar-
culus à leur naissance, attendu que de cette position résulte, chez
les Thore (que nous appelons Caloptérygines irrégulières) un qua-
drilatère de forme «nique, et que ce caractère semble le plus im-
portant dans l'organisation de l'aile (1). Tous les autres groupes
{Caloptérygines régulières) offrent sans transition, une position des
secteurs et une forme de quadrilatère tout opposées.
Vient ensuite la sous-division d'après les nervules costales : nous
ne trouvons qu'une seule exception à la règle générale , qui donne
en général , un nombre presqu'égal de nervules costales et de ner-
vules sous-costales, et il résulte de cette reticulalion une si grande
analogie entre le G. Amphipteryx , qui seul la montre , et les Agrio-
nines , que j'étais porté, tout d'abord , à le placer à la fin de la sous-
famille. Cependant, comme cette singularité provient surtout du
manque delà plupart des nervules sous-costales, mais que l'arculus
ni le quadrilatère ne diffèrent pas de ceux des autres Calopt. régu-
lières , je n'ai placé le caractère des nervules sous-costales qu'en
seconde ligne.
En troisième ligne, je tiens compte pour sectionner les Cal. ré-
(1) Chez une Agrionine fossile, examinée par M, Hagen, les secteurs naissent
également du sommet de l'arculus ; c'est une raison de plus pour terminer la sous-
lamille par cette légion.
( 8)
gulières cquiner vidées , de la forme de l'épislome si extraordinaire
chez les Libellago , et coïncidant aux dimensions courtes de l'ab-
domen qui est déprimé; deux caraclères qu'on ne retrouve dans au-
cune autre légion. — Malgré ce faciès exceptionnel , je n'ai pas cru
devoir adopter la forme de l'épislome comme caraclère de première
division , la réticulation des ailes étant pour ainsi dire la même que
dans les autres équinervulées (planinases) si ce n'est qu'elles est
un peu plus simple, ce qui m'a empêché de commencer la série
générale par la légion des Libellago.
La longueur du ptérostigma et celle du quadrilatère, comparées
à la longueur de l'espace basilaire, nous donnent un double et so-
lide caractère pour séparer en deux légions les Cal. régulières équi-
nervulées planinases.
Tous les caractères employés dans cette construction méthodique
ont l'avantage d'être fort constants , et de ne pas présenter jusqu'ici
de passage qui rende douteuses les limites entre une coupe et une
autre.
Le caractère cle l'espace basilaire réticulé ou non , n'a pu être
utilisé que pour former les sous-genres , attendu que dans la l re lé-
gion , celle des Calopteryx , on trouve ces deux formes dans chacun
des trois premiers genres, chez des insectes qui ne diffèrent pas
sous d'autres rapports , tandis que si l'on réunissait ces trois groupes
à espace basilaire réticulé [Matrona , Echo, Nevrobasis) on ferait
un amalgame qui n'aurait rien de commun , si ce n'est ce caractère
et l'habitat (l'Asie orientale et la Malaisie). Si on les associait, dans
la même légion aux Hetœrina, qui toutes ont aussi cet espace ba-
silaire réticulé, la réunion serait encore moins naturelle.
Il semble que ce caractère a quelque chose de géographique :
parmi les espèces de l'Amérique qui sont au nombre de 46, nous
n'en trouvons que 9 où il ne se présente pas, savoir : les deux
Amphipteryx , la Dicterias et les six Calopteryx de l'Amérique sep-
tentrionale tempérée. Il est constant dans les o7 autres qui com-
posent les grands genres Hetœrina , Heliocharis et Thore. Dans les
Caloptérygincs de l'ancien monde oau entraire , au nombre de 54,
l'espace basilaire est toujours libre , excepté dans trois espèces de
la légion des Calopteryx, qui forment chacune un sous- t _e:ire, et qui
habitent, comme je viens de le dire, l'Asie orientale. Il est à noter
encore, que dans la légion des Euphœa, la seule espèce à espace
basilaire réticulé (Heliocharis) est américaine.
(9)
PREMIÈRE DIVISION.
CALOPTÉRYGINES RÉGULIÈRES (regulares.)
Les deux secteurs de l'arculus naissant de son milieu environ, ce qui rend le
quadrilatère presque régulier.
Celte division est de beaucoup la plus nombreuse, comprenant
quatre-vingt-treize espèces sur cent qui sont connues.
PREMIÈRE SOUS-DIVISION.
ÉQUINERVULÉES (equinervulatte.)
Nervules costales et sous-costales en nombre presque toujours égal , en général
en grand nombre , les secondes correspondant en grande partie avec les pre-
mières.
Parmi les Caloptérygines régulières , les équinervulées compren-
nent quatre-vingt-onze espèces sur quatre-vingt-treize»
PREMIÈRE SECTION.
ÉQUINERVULÉES PLANINASES (planinas*:.)
Face plane, épistome (ou nasus) non saillant. Abdomen long, grêle, cylindrique.
Cette première section est encore beaucoup plus nombreuse que
la seconde ( les Equinervulées productinases) ; elle possède soixante-
douze espèces sur quatre-vingt-onze.
Elle se divise naturellement en deux légions , d'après le plé-
rostigma, et la longueur du quadrilatère par rapport à l'espace ba-
silaire.
1" LÉGION. — CALOPTERYX. Leach.
Ptérostigma nul ou court ou irrégulier.
Quadrilatère aussi long que l'espace basilaire, plus ou moins réticulé (géné-
ralement très-réticulé).
Le secteur inférieur du triangle notablement courbé à son extrémité.
Par ptérostigma irrégulier , j'entends , ou un faux ptérostigma con-
sistant en une marque blanchâtre traversée par des nervules et n'exis-
tant que chez les femelles (Caïopteryx du groupe virgo et Nevro-
2
( 1° )
bases) ou bien un ptérostigma très-petit parfois nul (Hetœrina du
groupe titia) parfois traversé par une nervule ou nul dans l'un ou
l'autre sexe ou dans tous les deux (Cleis, Phaon).
M. Hagen m'a transmis la description détaillée de cette Légion
ainsi qu'il suit :
« Tête forte, transversale, moitié plus large que longue; yeux ovoides , grands,
très-éloignés l'un de l'autre, quelquefois presque pédicellés, surtout en arrière
(Hatœrina) l'espace entre les yeux au même niveau, ou un peu déprimé. Front
horizontal, petit, carré, à peine un peu bombé et déprimé au milieu; entre le
front et les ocelles une ligne courte imprimée, une autre parallèle entre les ocelles
etî'occiput, et de chaque côté une ligne plus ou moins marquée, ou seulement
quelques rugules, toutes les quatre bordant un espace quadrangulaire peu ou
point élevé, portant trois ocelles de même grandeur entourées parfois d'une ligne
imprimée. L'occiput étroit, linéaire : un tubercule plus ou moius prononcé ou nul
de chaque côté, sur la partie postérieure de la tête.
» Antennes insérées bien au-dessous des ocelles, entre le front et les yeux;
article premier rudimentaire , ou en demi-anneau seulement visible à la base
inférieure et intérieure du second article ou tout-à-fait caché par lui , ou bien
cylindrique et quadrangulaire visible. Second article le plus fort de tous, couché
et appliqué sur la tête dans un enfoncement particulier, cylindrique à base plus
large coupée obliquement. Troisième article redressé , de moitié plus mince, plus
long ou plus court que le second, cylindrique à bout un peu renflé. La soie qui
termine les antennes encore plus mince , un peu plus courte ou plus longue
que le troisième article, la base un peu renflée et le bout très-fin. (Je n'y vois
pas d'articulations distinctes même avec un grosissement de 240 diamètres).
» Face peu avancée; épistome horizontal, court et presque droit en avant; rhi-
narium presque nul , en membrane plissée ; lèvre supérieure courte , un peu moins
large que l'épistome, arrondie au bord externe, les côtés subitement rétrécis et
un peu déclives; mandibules très-fortes, la base externe non cachée, la dent du
bout trifide, celle de la base compliquée en forme de Z. Mâchoires fortes à bord
interne arrondi , amincies au bout avec 3-6. dents aiguës; palpe cylindrique, l'ar-
ticle second long, un peu courbe un peu plus court ou de même longueur que la
mâchoire (excepté la dent finale). Lèvre inférieure (lobe médian entre les palpes)
large, divisée au milieu dans son tiers ou sa moitié finale; formant deux trian-
gles obtus ou aigus au bout. Palpes labiaux à article basai très-court; le second
assez large, mais moins que la lèvre plus court ou de même longueur ou un peu
plus long qu'elle; oblong, ou élargi à la base (alors à bord externe arrondi)
l'extrémité à angle interne prolongé en une longue et forte épine plus ou moins
courbée; quelquefois (Sapho bicolor) avec le commencement d'une bifurcation
basale (que j'ai retrouvée à l'état de monstruosité chez la Lais globi fer), dernier
article cylindrique, courbé, n'ayant que la moitié ou même que le quart du se-
cond. Langue aplatie et élargie au bout qui est tronqué à angles arrondis.
( 1Î )
» Prothorax à bord antérieur très-relevé en arrière el séparé par une ligne en»
foncée, suivi de deux festons arrondis qui sont séparés par deux autres plus petits
et également arrondis ou aplatis, quelquefois peu marqués; enfin un troisième et
un quatrième plus petits sur les côtés. Bord postérieur avec un lobe large trian-
gulaire peu ou point renflé ou en feston, avec une ligne externe imprimée, souvent
nulle au milieu.
» Thorax grêle ou assez fort, allongé, déprimé en dessus, élargi en avant jusqu'à
la base des pieds intermédiaires où se trouve un rétrécissement; échancrure mé-
sothoracique petite , courte, presqu'aussi longue que large, cordiforme, ou un peu
plus longue que large. Sinus antéalaires deux fois plus longs que larges , fendus jus-
qu'au bout; le côté antérieur évidé, le postérieur d'abord convexe, évidé ensuite,
l'angle externe aigu ou tronqué , déprimé ou non , un peu tourné en arrière.
L'arête mésothoracique, la suture humérale, les deux sutures latérales et la su-
ture ventrale partagent le thorax en huit champs oblongs : deux sur le devant et
trois de chaque côté, tous presque de même largeur, le terminal ventral (vers
l'abdomen) le plus large.
» Pieds tout-à-fait antérieurs, grêles; longs (quelquefois très-longs) les posté-
rieurs dépassant la moitié du 3 e ou même le bout du 4 e segment abdominal chez
les mâles; la moitié du 4 e , ou même le bout du 5 a chez les femelles. Fémurs et
tibias à cils souvent très-pressés, plus ou moins longs, en général très-longs; une
barbe interne au bout des tibias antérieurs ; les tibias postérieurs droits ou arqués.
Tarses à cils très-courts ; 1 er article très-court ; onglets avec une dent interne très-
courte avant leur extrémité.
» Ailes de même forme , mais les postérieures un peu plus longues et souvent
Hn peu plus larges, dépassant le A e , le 5 e , le G? et souvent le 7 e segment chez les
mâles, et même le 8 e chez les femelles, de trois à sept fois plus longues que
larges; leur base étroite, mais non pétiolée, le bord postérieur arrondi, ou ra-
rement un peu évidé dans la moitié de la partie basale, ensuite presque parallèle
au bord costal ou un peu arrondi ; leur extrémité un peu pointue ou obtuse, sou-
vent en demi-cercle. Cellules nombreuses , souvent très-nombreuses , et alors
irrégulières dans toute la surface de l'aile ou dans des parties circonscrites ,
comme la base, l'espace postcosial , l'extrémité ef le bord postérieur. Ordinaire-
ment les cellules sont quadrangulaires, plus longues que larges; une rangée entre
deux secteurs ou chez quelques espèces deux rangées. La membrane des ailes
unie, ou crispée et plissée. Le secteur principal et le subnodal tout-à-fait unis avec
la nervure médiane, ou plus ou moins rapprochés. La partie humérale (antécu-
bitale) fait le tiers ou la moitié des ailes. L'espace médian un peu plus court que
la moitié de la partie humérale, étroit, droit, ou courbé à son extrémité, réti-
culé. L'espace basilaire fait la moitié de l'espace médian ou un peu moins ; il est
vide ou réticulé , quelquefois même avec deux rangées d'aréoles. Quadrilatère
aussi long que l'espace basilaire ou un peu moins, toujours réticulé, droit (ré-
gulier) , ou un peu plus large au bout (Fcstali& et Ihlœrina. ) Arculus fracturé ou
( «2 !
non; les deux secleurs naissent du même poinl ou séparés de son milieu, ou plus
bas que le milieu. ( On voit bien , en étudiant ces insectes , que le secteur médian
est la seule nervure naissant de l'arculus et que le secteur principal et le sub-
nodal ne sont que des secleurs interposés, mais ordinairement réunis dès leur
origine avec le secteur médian). Le secteur supérieur (premier), du triangle ou
droit ou plus ou moins courbé à son extrémité, ou faisant un angle obtus en
dehors. Le secteur inférieur (deuxième) du triangle simplement courbé, ou avec
une courbure considérable au commencement (alors moindre aux ailes inférieures).
Tous deux finissent droits ou courbés, très-rapprochés, ou plus éloignés l'un de
l'autre au niveau du nodus ou un peu plus loin. Les secteurs sont ou droits, ou
plus ou moins courbés vers le bord postérieur des ailes; le subnodal offre quel-
quefois une double courbure; souvent on voit des secteurs interposés plus ou
moins nombreux, et quelques-uns ramifiés vers le bord postérieur, comme le
secteur subnodal , le médian , le 1 er et le 2 e du t triangle ; ce dernier le plus sou-
vent bifurqué, avec un rameau droit ou courbé, souvent assez rejeté vers la base
des ailes. 16 à 50 nervules anticubitales. Ptérostigma ou nul dans les deux sexes
ou très-petit rudimentaire seulement entre deux nervules peu éloignées et alors
visible ou non dans la même espèce (Phion) ou plus grand, rhomboïdal dans
les deux sexes (Echo). On voit bien dans ce cas que le ptérostigma est formé par
une bifurcation de la nervure médiane et non de la costale. Eu effet le ptéros-
tigma peut exister sans toucher la costale (comme cela existe dans le cas unique
de YAgrion anomalum) — d'autres groupes (groupe de la Cal. Virgo; sous-genre
Matrona et genre Neiirobasis ) n'ont pas de ptérostigma chez le nulle, mais un
faux ptérostigma chez les femelles comprenant quelques nervules transversales
entre la costale et la médiane qui s'écarte à cet endroit. (Le ptérostigma des
Phaon qui est parfois traversé d'une nervule, est sans doute aussi un faux ptéros-
tigma non fermé, mais ici existant chez le mâle plutôt que chez la femelle —
De Se lys).
» Abdomen cylindrique , plus ou moins grêle, long ou très-long (d'un tiers à un
.dixième plus long que les ailes chez les mâles, plus court chez les femelles, quel-
quefois chez celles-ci d'un dixième seulement plus long que les ailes) les 5,4,
5, 6 e segments égaux , très-longs; le 7 e un peu plus court, les 2 e et 8 e presque
égaux, moitié plus courts que le 5 e , le 9 e encore plus court, les 1 er et 10 e presque
égaux, plus de moitié plus courts que le 2 e . — La base et le bout parfois un peu
élargis , surtout chez les femelles. Le bord postérieur du dernier segment dé-
primé au milieu , ou caréné avec une épine qui le dépasse ou non chez les le-
melles ; sur les côtés en dessous le bord forme une pointe latérale obtuse en
épine ou dentelée.
)> Parties génitales. Mâle, 1 er segment uni en dessous; ayant rarement un.
tubercule (Lais globifer). 2° segmenta bord ventral un peu sinué, lisse ou den-
telé (Neurobasis). Pièce antérieure fendue au milieu, tronquée au bout, hameçons
en plaque quadrangulaire ; les hameçons postérieurs petits, en lamelle un peu
( 13 )
plissée ou cylindrique, droite amincie au bout. La gaine pyrifotme amincie on
non , séparée du pénis qui est membraneux et de forme variable selon les es-
pèces, forme souvent très-distincte, mais difficile à reconnaître sur des exemplaires
desséchés. Appendices anals : Les deux supérieurs moitié plus longs environ que le
dernier segment, arqués (semi-circulaires) et dentelés en dehors dans la moitié
apicale; ou cylindriques ou en feuille contournée à la base, plus ou moins dilatée
en dent, simple ou bifide en dessous et en dedans. Appendices inférieurs plus
courts, parfois rudimentaires (quelques Hetœrirta) cylindriques ou en feuilles,
tronqués au bout ou non, à angle basai interne développé ou non. — La forme
des appendices très-peu variable (Cohorte des Galopteryx) ou variant pour ainsi
dire dans chaque espèce (Cohorte des Hetserina).
» Femelle. Appendices anals courts, trigones, aigus; entre eux un petit tu-
bercule final de l'abdomen, plus ou moins visible. Vulvules ovipares plus ou
moins grandes, triangulaires; le bout dentelé ou non en dehors, quelquefois
élargi (Vestalis) dépassant à peine la moitié du dernier segment ou arrivant à son
extrémité, munis chacun d'un palpe ou appendice final court cylindrique courbé.
» Couleurs et dessin. Pour la couleur du fond (toujours bronzé ou métallique
plus ou moins vif) nous trouvons employé le noir, le brun, le rouge, le bleu,
le vert chez les mâles, le brun ou le vert chez les femelles; la tête couleur du
fond ou plus foncée , rarement jaune en dessous, couleur qu'on retrouve sur le
front, la lèvre supérieure, les mandibules , la lèvre inférieure , les antennes,
l'occiput. Proihorax couleur du fond ou taché de jaune au milieu et aux bords.
Thorax couleur du fond, ou la crête mésothoracique, les bandes numérales et
encore (rarement) un trait entre elles, des bandes latérales et le bord ventral
et le dessous des pieds jaunes ou orangés , plus ou moins larges ou même en
parties confluentes. Pieds noirs ou bruns, quelquefois en partie jaunes ou plus
pâles. Ailes rarement hyalines chez les mâles, rarement opaques chez les fe-
melles ou jaunâtre, ou brunes, ou noires, ou vert métallique ou en partie rouges
(Hetœrina) avec des taches basales ou apicales plus ou moins grandes , avec reflet
métallique ou blanchâtre. Réseau noir, brun, rouge, rosé, ou pulvérulent. Pté-
rostigma noir, brun, orange, jaune. (Faux plérostigma blanchâtre ou jaunâtre).
Abdomen couleur du fond ou plus foncé et plus terne, la base des segments an-
térieurs, les bords du ventre, les côtés des premiers et des derniers segments, le
bord du 10 e , une ligne médiane sur le dessous plus ou moins rudimentaire jaunes
selon les espèces. Ventre noirâtre, appendices anals noirâtres ou en partie jaunes.
» Villosités-sculptures. La tête villeuse, souvent d'une manière notable; pro-
thorax, thorax, base de l'abdomen et appendices à villosilés noires, brunes ou
pâles. Partout le corps est finement chagriné, avec des points imprimés plus forts
et des rugules transversales plus ou moins marquées, surtout sur l'abdomen et le
devant du thorax. La partie la plus brillante est Pépistome, mais il est aussi un
peu rugeux. La crèle dorsale de l'abdomen et son bord ventral montrent des
denti'Ilures plus ou moins fortes et nombreuses, surtout à la base des segments
( 14)
en dessous où elles envahissent quelquefois en partie la plaque ventrale; enfin
des dents à la partie apicale de l'abdomen et aux parties génitales.
» Différences d'âge. Cbez les exemplaires récemment éclos , la couleur du fond
est plus brillante et plus vive; la couleur jaune lorsqu'elle existe, domine davan-
tage , elle s'avance sur la bouche, la lèvre, les mandibules, le bord antérieur
de l'épistome, le front, les antennes, les taches de l'occiput et le prothorax, la
crête mésothoracique, les bandes humérales et latérales, le dessous du thorax,
les fémurs , les côtés et la base de l'abdomen et les appendices. Les couleurs des
ailes sont encore indistinctes ou moins vives, moins opaques. Elles commencent
par se montrer d'abord sur les bords, surtout au bout; le réseau plus pâle non
saupoudré. Dans l'âge adulte les couleurs du corps deviennent plus foncées et
plus ternes; le jaune disparait en partie ou entièrement; les bandes du thorax
sont plus étroites ou supprimées , les couleurs des ailes plus vives et plus éten-
dues. Quelquefois parait une pulvérulence bleuâtre sur la tête, l'espace intera-
laire , le dessous du thorax, les fémurs (plus rarement sur la base du réseau
des ailes en dessous. Les mâles jeunes ont le 9 e segment abdominal pyriforme
(caractère sur lequel M. de Charpentier avait cru pouvoir établir sa Calopteryx
vesta pour les jeunes de C. Virgo).
» Différences sexuelles. Les parties génitales. L'abdomen des mâles toujours
un peu plus long, plus mince, le surcroit de longueur dépendant des 5, A , 5, et
6 e segments. Leur coloration est plus foncée, noire, brune, rouge, bleue ou verte.
— Chez les femelles la couleur est verte ou brune. Le jaune dominé par la cou-
leur du fond sur la tête , le thorax et les pieds y domine sur elle chez les femelles.
Les ailes sont rarement de même couleur dans les deux sexes, (hyalines, brunes,
noires). Chez les mâles elles sont plus foncées, plus ou moins tachées, d'un noir
bleu métallique, vert, brun ou tachées de rouge (Hetœrina) — jaunâtres hya-
lines ou brunes chez les femelles — souvent tachées au bout chez les mâles, rare-
ment chez les femelles. Les mâles ont souvent plus de nervules antécubitales et
quelquefois le réseau plus serré (voir notamment l'espace postcostal des ailes su-
périeures chez les mâles du sous-genre Hetœrina.
La Légion des Calopteryx comprend deux grandes divisions que
nous avons nommées cohortes, et qui sont fondées sur la forme
du quadrilatère et le second secteur du triangle, confirmées en gé-
néral par des considérations tirées de la coloration, de l'espace ba-
siîaire et de la Patrie. Dans ma Synopsis des Caloptérygines , publiée
en 1853 dans les Bulletins de l'Académie de Belgique, j'avais donné
un rang trop élevé à ces deux coupes, en les considérant comme
deux légions. Elles ne diffèrent réellement pas autant entre elles
que les autres légions. Il y a donc lieu de regarder ces deux co-
hortes comme des groupes d'une valeur moyenne entre nos légions
et nos grands genres.
( is )
Sur les vingt-quatre espèces de la première cohorte dix-huit sont
de l'ancien continent , six seulement se trouvent dans la zone tem-
pérée de l'Amérique septentrionale. L'espace basilaire libre , semble
le caractère normal , puisque trois espèces seulement sur vingt-
quatre l'ont réticulé.
Dans la seconde cohorte, composée de trente-cinq espèces , nous
en voyons au contraire trente-une des parlies chaudes de l'Améri-
que, toutes à espace basilaire réticulé, et trois seulement de l'Asie
orientale et de la Malaisie à espase basilaire libre, Ces dernières ,
par la considération de ces deux caractères , et aussi par leur sys-
tème de coloration qui est analogue aux autres coupes de l'ancien
monde, sont pour ainsi dire intermédiaires entre les deux cohortes.
Les caraetères employés pour la répartition en grands genres, ré-
sident dans la proportion des deux premiers articles des antennes,
dans Parculus fracturé ou non , dans la présence ou l'absence d'un
vrai ptérostigma, et dans les secteurs bifurques ou non.
Les sous-genres sont principalement basés sur l'espace basilaire
libre ou réticulé, la construction du ptérostigma , la direction du
2 e secteur du triangle, le 1 er ramifié ou non; enfin sur la réticula-
tion postcostale et la longueur des pieds.
C'est d'après ces principes que j'ai construit le tableau suivant :
( »6 )
( VI)
1 re COHORTE DE LA LÉGION DES CALOPTERYX.
Quadrilatère régulier, presqu'égal à ses extrémités; le côté supérieur droit
(à peine courbé chez les Neurobasis). Un rameau inférieur au 2 e secteur du trian-
gle. (Espace basilaire presque toujours libre).
Appendices anals supérieurs des mâles semi-circulaires à peu près simples ,
peu variables.
Habitent l'Europe, l'Asie et l'Afrique; excepté six espèces de
Caloptéryx de l'Amérique septentrionale tempérée.
Le tableau qui suit présente d'une manière synoptique la série
des espèces.
( 18
53
fe! S
2%
5^5
^ "^ *« co „
•c - e o
J§0§
o
O QJ
« T5
Sa g
,£ « o
> -a o
co5î ~
rt S «
S»
"S
«5*
«a
«*"•
«?■
O 1
ES
"C ci
11
t. «1
a
eu
«e c
£5
es «
a.
-S.
^. »
_ O
•« CL
DD
o
bfl
~i
- 2
«2
o
1
o o
u -
il
c S
E-a
° t.
O
V
-2
a.3
«
CL „ 3
U M
h
"5 « e
5
C 3
.5 & '5
-a
&."««
S
o-gJ=
3.2 «
S "° .""
•*>
cfeur
iane,
occip
ône t
S
S!
)
Un certain nombre d'exemplaires des deux tailles n'ont pas de dé-
signation locale spéciale.
Nous avons examiné un grand nombre d'individus entre autres
les types de Rambur et de Burmeister.
M. Burmeister a indiqué sa C. holosericea comme de Java, (col-
lection Winlhem et Sommer) mais c'est évidemment une erreur.
M. Hagen a examiné le type de M. Sommer, il ne diffère en rien
de notre espèce. Le mâle semi-adulte est assez petit ; ses ailes ont
jusqu'à leur moitié un reflet violet ou bleuâtre (même un peu doré
dans le milieu) tant en dessus qu'en dessous , l'espace postcostal plus
clair et hyalin enfumé, ainsi que le bord costal antécubital des
ailes inférieures. Un des types de M. Rambur (collection Latreille)
est semblable. — L'erreur de localité pour la collection Sommer, et
l'identité avec les types américains est d'autant plus certaine , que
dans la collection Winlhem , Burmeister a étiqueté de sa main
comme étant Yholoséricea un couple de Philadelphie. Le type fe-
melle de Philadelphie (collection Winthcm) est un exemplaire pe-
tit , à ailes assez claires uniformément enfumées.
Cette espèce ne peut être confondue avec aucune autre. Elle se
dislingue notamment de la virgo à sa taille inoindre , à l'absence
de marque jaune à la lèvre , au thorax et aux antennes , ainsi qu'à
la forme large et presque carrée du ptérostigma.
6. CALOPTERYX VIRGINICA. Westwood.
CALOPTÉRYX VIRGINIENNE.
Synon. Calopleryx diniidiata ; Ramb. N° 7, (excl. syn, Burm.).
Libellula virgo; Drury, pi. 48, f. 2. ($)
Calopteryx virginica; Westwood (in Drury Ed. 2).
Calopieryx materna; Say., Journ. acad. Pbil., vol. VIII, 1839, K° 1 ($).
— œquabilis , Say . , id. id. id. N° 5.
Longueur totale
o* 52 mm
2 50 mm
Abdomen
42
59
Appendices anals sup.
ll/l
!/!
Tibias postérieurs
8i/2
Aile supérieure
3G
57
— inférieure
34
35
Largeur des ailes
9t/i
9
Ptérostigma
2
Largeur de la tète
G
Oijl
(30 )
o y adulte. Stature de C. virgo, avec la coloration des ailes analogue à celle de
la syriaca.
Lèvre inférieure noire, un peu plus claire au milieu ; la supérieure noir luisant:
un trait jaunâtre obscur entre la bouche et l'œil; rbinarium noir un peu roux
au milieu ; nasus vert bronzé obscur ; antennes noires ; front et dessus de la tête
noirâtre bronzé. Derrière de la tête noirâtre, les deux protubérances peu pro-
noncées, arrondies. Yeux brun noirâtre. La tête en grande partie couverte de
villosités noirâtres, notamment le long du bord de l'occiput.
Prothorax vert bronzé obscur.
Thorax vert métallique, obscur en dessus et sur les côtés; les sutures et le
dessous du thorax noirs, excepté un trait court oblique jaune en bas de la 2 e
suture latérale, ainsi que quelques petites taches sur la poitrine.
Abdomen vert métallique foncé en dessus et sur les côtés; le dessous noirâtre ,
les articulations un peu cuivrées et noirâtres; le 10 e segment vert noirâtre en
dessus, jaune foncé en dessous, son arête un peu carénée au bout; quelques pe-
tits vestiges jaunâtres existent sur les bords des segments en dessous. i0 e seg-
ment plus court que le 9 e .
Appendices anals conformés comme ceux de C. virgo, les supérieurs à peine
plus longs que le 10 e segment, noirâtres; les inférieurs épais, très-écartés ; noirs
en dessus, jaunes en dessous.
Pieds noirs.
Ailes longues, assez larges, non subitement dilatées, les supérieures un peu
rétrécies à la pointe ; les quatre en majeure partie hyalines un peu lavées de
jaunâtre surtout à la base; leur extrémité opaque , brun foncé à reflet bleu acier.
Cette nuance occupe un peu plus du quart des supérieures (commençant à mi-
chemin du nodus à l'extrémité) et les 2/5 des inférieures ; cette couleur est un
peu convexe en dedans et ne cesse pas par une ligne très-nette. Réliculation
noirâtre , la nervure costale vert brillant. Espace postcostal assez compliqué.
Sur l'espace opaque du bout des ailes, il y a parfois quelques cellules trans-
parentes. Ailes supérieures : 26-51 antécubitales , 45-55 postcubitales environ.
Ailes inférieures : 27-28 antécubitales, 50-55 postcubitales environ. — 6 dans
les quadrilatères. Le secteur principal très-contigu à la médiane jusqu'aux trois
quarts du quadrilatère.
$ très-adulte. Aspect et stature de la C. virgo très-adulte.
Lèvre inférieure jaunâtre livide ainsi que la supérieure, celle-ci traversée par
une tache médiane noire qui la borde ensuite finement. Deux taches de même
couleur, jaunâtres, entre la lèvre et l'œil. Le reste de la tête comme chez le mâle,
mais le vert dn nasus remplacé par du bronzé obscur et le 1 er article des an-
tennes marqué de jaune à sa base en avant.
Thorax et prolhorax cemme chez le mâle, mais d'un vert plus obscur et plus
bronzé en dessus et sur les côtés; le dessous jaunâtre, un peu saupoudré de blan-
châtre; le bord postérieur du thorax, la moitié inférieure de la 2 suture laté-
(51 )
raie, un trait transverse à la partie supérieure de celle-ci jaune clair, de même
qu'un point aux attaches des ailes en dessus.
Abdomen d'un vert bronzé obscur et cuivreux en dessus et sur les côtés; le
dessous noir un peu pruineux , avec quelques indices jaunâtres sur les bords
latéraux; les côtés et le dessous des 8% 9 9 et 10° jaunâtres ainsi qu'une bande
dorsale bien marquée sur les mêmes segments (excepté au 8 a où elle ne com-
mence qu'insensiblement à sa seconde moitié) et formant au 10 e qui est un peu
plus long que la moitié du 9 e , une carène élevée qui se prolonge en une petite
épine très-aiguë à pointe noire.
Appendices anals d'un brun foncé , coniques, pointus, écartés, ayant en lon-
gueur la moitié du 10 e segment. — Valvules vulvaires épaisses, courtes, jaunâ-
tres, à pointe brune.
Pieds assez longs, noirs, l'intérieur des fémurs et des tibias pruineux , les tro-
chantères tachés de jaune. Cils modérément longs , peu divariqués.
Ailes ressemblant beaucoup à celles du mâle pour le dessin , mais la partie
hyaline et basale beaucoup plus lavée de jaunâtre sale, un peu enfumé et l'extré-
mité d'un brun un peu jaunâtre enfumé moins opaque et ne changeant pas en bleu
acier. Le faux ptérostigma blanc laiteux est beaucoup plus long que large, entre
une fine nervure noire, dilatée au milieu. Chez l'exemplaire que je possède, il
n'est pas traversé par des nervules. Réticulation comme chez le mâle, mais l'es-
pace postcostal moins compliqué. Ailes supérieures : 30 antécubitales, 41-45 post-
cubitales, 6-7 dans les quadrilatères. Ailes inférieures : 28 antécubitales, 46 pos-
tcubitales, 7-8 dans les quadrilatères.
Patrie. La Géorgie d'après plusieurs mâles du Musée britan-
nique ; les contrées de la Baye d'Hadson d'après la femelle que
j'ai décrite , et qui me semble appartenir à la même espèce; la Vir-
ginie, si c'est l'espèce de Drury, enfin le Massatchussets d'après Say.
Par sa grande taille et les pieds moins longuement ciliés , elle
diffère de la maculata, de la dimidiata et de Yapicalis.
Le mâle ressemble beaucoup à la dimidiata, mais il est plus
grand et la partie noirâtre apicale du bout des ailes est bien plus
étendue surtout aux inférieures. Il se distingue de la syriaca par
l'absence de jaune à la lèvre supérieure , la proportion du noi-
râtre des ailes, qui en outre ne finit pas par une ligne nette , etc.
de la splcndens méridionale par des caractères analogues , notam-
ment la moindre étendue de l'espace apical foncé , et son inégalité
aux deux ailes.
La femelle ressemble beaucoup à celle de la virgo adulte. Je l'en
distingue à son ptérostigma bien circonscrit , non traversé par des
nervules , à ses ailes dont le bout est distinctement foncé comme
chez le mâle (l'aile inférieure seulement offre parfois cette nuance
(32)
foncée chez la virgo) au nodus placé presqu'au milieu de Faite su-
périeure qui est moins élargie; à la réticulation noire. Je la distingue
de celle de la macuîata à sa taille plus grande , ses ailes moins élar-
gies, le ptérostigma plus long, moins large, non traversé, la pré-
sence du jaunâtre à la bouche , aux antennes et au thorax, les pieds
moins largement ciliés. Il est enfin impossible de la confondre avec
la dimidiata dont elle est différenciée par la taille, la disposition du
brun au bout des ailes , le ptérostigma , la bouche , les antennes , les
cils des tibias.
Si Ton considère la description de Drury , et la figure qu'il a
donnée de la femelle, on est porté à croire que c'est notre espèce
qu'il a eu en vue. C'est la seule américaine qui , par sa taille et
sa coloration y puisse s'appliquer à cette figure, où les ailes sont
seulement un peu plus larges (presque 1*2 millimètres) si elle est
correcte. M. Weslwood lut a donné dans la 2 e édition de Drury le
nom de C. virginica que je lui restitue.
7. CALOPTERYX SYRIACA. Gêné.
CALOPTÉRYX SYRIAQUE.
Synon. Caloptcryx syriaca; Gêné. Mss.
— Ramb. N°
9 (Pa
PS) a*.
Dimensions. Longueur totale
o* oO lim
9 4?
Abdomen
40
57
Appendices anals sup.
li/a
—
Tibias postérieurs
7
Aile supérieure
51
31-3*
— inférieure
29-50
50-55
Largeur de l'aile sup.
9
— — inf.
84/1
— de la tète
5l/2
5
Espèce assez voisine de la splendens > mais plus longue, plus grêle.
o* adulte. D'un bleu acier métallique en dessus, vert sur les côtés, 2 e article
des antennes, les mandibules en dehors, la lèvre supérieure d'un jaune un peu
blanchâtre; le bord externe de la lèvre et un point basai médian noirs. Tuber-
cules de l'occiput assez prononcés.
Prothorax bleu acier brillant, à reflets verts.
Thorax à sutures finement noires , excepté la 2° latérale et le bord postérieur
qui sont marqués d'une raie jaune pâle bien distincte, qui se réunit à la cou-
leur jaune livide du dessous, dont le milieu est noirâtre après les pieds.
Abdomen bleu acier métallique, très-vif en dessus, les côtés bordés de jaunâtre,
interrompu aux articulations; une raie noire au milieu du ventre en dessous,
(33)
excepté aux trois derniers segments qui sont entièrement jaunâtre livide; le 10"
moitié plus court que le 9 ; ; l'arête à peine saillante dans sa seconde partie seu-
lement.
Appendices anals analogues à ceux de la C. splendens, mais un peu moins forts;
les supérieurs noirâtres, un peu plus clairs à la base, les inférieurs jaunâtres ,
noirs à l'extrémité.
Pieds moins forts que chez la splendens , noirs; les quatre fémurs postérieurs
blanc jaunâtre en dedans, et les tibias des mêmes pieds brun roussâtre en dehors ;
la base des fémurs antérieurs blanc jaunâtre.
Ailes très-élroites (plus que chez la splendens), hyalines, à peine un peu lavées
de jaunâtre à la côte. — Leur réticulation bleu acier; l'extrémité des quatre (un
peu plus du tiers aux supérieures, le tiers aux inférieures) brun, à peine plus
clair au bord postérieur. Cette couleur coupe l'aile d'une manière très-nette ,
formant une ligne à peine convexe en dedans. Elle est un peu chatoyante, lui-
sante surtout en dessus; la contiguïté du secteur principal cesse un peu avant
la fin du quadrilatère. La réticulation de l'espace postcostal est assez simple ,
comprenant trois rangs irréguliers sous les quadrilatères.
Ailes supérieures : 24 antécubitales, environ 30 postcubitales. Ailes inférieures :
21-23 antécubitales, 35 postcubitales , 7 dans les quadrilatères.
o* jeune. Abdomen brun rosé, le bout des segments violet métallique — la
partie apicale des ailes d'un brun plus clair, mais les contours de cette couleur
déjà bien arrêté.
2 D'un vert métallique ; tète et thorax tachés comme chez le mâle, le 3 e ar-
ticle des antennes jaune en dehors.
Abdomen vert métallique , ayant en dessous le long du ventre , une large
bande d'un blanc jaunâtre; une ligne médiane sur les 9 e et 10 e et le bord pos-
térieur de celui-ci avec une épine proéminente comme chez la splendens , orangés.
Pointe latérale peu marquée, simple.
Les appendices trigones, d'un jaune brun; valvules jaunes, peu denticulées
en dehors.
Pieds ayant souvent plus de jaune que ceux du mâle; les fémurs portant seu-
lement une ligne brune en dehors; les tibias et les tarses jaunes ou comme chez
le mâle.
Ailes un peu plus larges et souvent plus longues; réseau vert métallique; un
faux ptérostigma blanc aussi près du bout des ailes que chez la splendens, mais
plus grand. Les ailes sont hyalines, un peu lavées de jaune chez les adultes, le
tiers apical des inférieures brun, mais le bord interne de cette nuance mal arrêté.
Celte femelle diffère de la splendens par le 3 e article des antennes jaune en
dehors (noir chez splendens) , les pieds moins forts et plus jaunes (tout noirs chez
splendens); les couleurs du corps plus vives, moins d' antécubitales (18, il y en
a 24-27 chez splendens), le bout des inférieures brun, l'abdomen plus grêle, les
pointes latérales plus simple? , peu marquées.
5
( 54)
Les femelles de la virgo se séparent de suite par leurs ailes plus larges, à
roseau plus serré, et le 3 e article des antennes noir. — Celles de l'hœmorrhoï-
dalis, par le fond du corps autrement coloré, les lignes jaunes du thorax, le
3 e article des antennes noir, l'épine finale de l'abdomen presque nulle et l'ap-
pendice en dessous peu visible ; la couleur des ailes, surtout de la nervure costale.
Elle diffère de Yexul par les ailes colorées et moins étroites.
Patrie décrite par M. Rambur d'après un mâle du Mont Liban,
communiqué par M. Gêné; M. Hagen a examiné huit mâles et
sept femelles de Syrie et à'Êgypte , pris par M. Ehrenberg.
La variété mâle indiquée par M. Rambur, appartient à la dimidiata
(voir à l'article de cette dernière et à celui de la virginica en quoi
elle en diffère).
En décrivant la C. exul d'Algérie, j'ai signalé les caractères qui
semblent la séparer de la syriaca, dont elle est excessivement voi-
sine, si elle n'en est pas une simple race locale.
8. CALOPTERYX EXUL. De Selys.
CALOPTERYX EXILÉE.
Synon. Calopteryx splendeîis. Race mérid. , de Selys, in Expéd. de l'Algérie
(Entomologie par M. Lucas).
— exul, De Selys, synops. n° 8, 1853.
Dimensions.
Longeur totale
o*49 mDB
2
49 mra
Abdomen
39
38
Tibias postérieurs
7 1/4
Si[t
Aile supérieure
31 iji
34
— inférieure
30
33
Largeur de l'aile sup.
7i/«
8*/s
— — inf.
7
8
— de la tête
6
6
Plérostigma
1 i/i
Peut-être la C. exul n'est-elle qu'une race de la C. splendens
méridionale , qu'elle représenterait à Alger. Voici les différences
que je trouve.
o* jeune. \° 2° article des antennes jaune, ainsi que le devant du 3 e ; 2° protu-
bérance du derrière des yeux arrondie, obtuse; 3° Les lèvres et l'espace entre
elles et l'œil plus largement et plus décidément jaune; A° tout le dessous du
thorax d'un jaunâtre livide, presque sans vestiges foncés, excepté une très-petite
tache noirâtre à la poitrine, suivie d'une autre vert doré. Chez les adultes toute
la poitrine saupoudrée de blanc, la ligne jaunâtre de la 2 e suture bien marquée,
complète et \e bord postérieur de même couleur; 5° les bords latéraux de l'ab-
( 38 )
domen plus largement jaunâtres; 6° les pieds un peu plus longs, d'un gris noi-
râtre, l'intérieur des fémurs et leur articulation extérieure d'un jaunâtre livide;
1° les poils de la tête et du thorax d'nn jaunâtre sale ; 8° les ailes notablement
plus étroites , plus pointues , un peu plus courtes , entièrement hyalines , sans au-
cune espèce d'indice de couleur grisâtre à leur extrémité ni au milieu ; elles sont à
peine lavées de verdâlre clair le long de la côte , mais pas autant que chez la fe-
melle de la splendens ; leurs nervures sont comme chez la splendens , bleu acier, mais
changeant davantage en vert brillant clair; la réticulalien est moins serrée; le
secteur principal comme chez \a splendens, est très-conligu à la médiane jusqu'au
bout du quadrilatère (même un peu plus loin aux supérieures) mais le supérieur
ne s'en sépare qu'au point où la contiguité cesse (chez la splendens méridionale
il s'en sépare avant la fin du quadrilatère). Enfin le nodus est placé plus loin de
la base des ailes. Ailes supérieures : 21 anlécubitales, 40 post cubitales. Ailes in-
férieures : 18-21 antécubi taies, 35 postcubitales. 4-5 dans les quadrilatères.
Ç très-jeune. Les différences sont moins marquées que chez le mâle, attendu
que chez la splendens méridionale femelle jeune, le jaune occupe assez d'espace
à la tête, au thorax et sous l'abdomen, et que les ailes sont moins larges que
chez le mâle; cependant je trouve encore les caractères suivants qui n'existent
pas chez les splendens que j'ai sous les yeux : 1° Le 2 e article des antennes est
complètement jaune pâle, ainsi que le devant du 3 e article; 2° la poitrine jau-
nâtre n'offre qu'une petite tache vert brillant; 3 8 les pieds sont comme chez le
mâle décrit ci-dessus; 4° les ailes sont à la vérité presque de la même forme
que chez la splendens, mais elles ne sont pas lavées de jaunâtre ni de verdâtre,
excepté une légère nuance le long de la côte. La réticulation est moins serrée ,
le nodus placé un peu plus loin de la base des ailes, le secteur subnodal se sé-
pare du principal un peu après que le principal a cessé d'être contigu avec la
nervure médiane, en un mot un peu après le quadrilatère (chez la splendens
c'est le contraire, le subnodal se sépare du principal avant la fin de la conti-
guité de celui-ci avec la nervure médiane, en un mot avant la fin du quadrilatère).
Nombre des nervules antécubitales et postcubilales comme chez le mâle ci-des-
sus; 6 transversales aux quadrilatères
L'extrémité de l'abdomen manque.
Patrie. Recueillie en Algérie par M. Lucas qui me l'a commu-
niquée. Il a pris trois mâles et cinq femelles.
Si ce n'est pas une espèce distincte de la splendens , c'est une
race caractéristique, dans les deux sexes, par la coloration des
pieds, des antennes et des ailes ; et par la forme et la réticulation
de celles-ci.
Par la couleur des pieds et des antennes , elle se rapproche de
la syriaca. Elle s'en distingue au premier abord par ses ailes hya-
lines 3 uniformes dans les deux sexes et un peu plus étroites.
(36 )
On peut dire que Yexul et intermédiaire entre la splendens et la
syriaca, mais encore plus voisine de la dernière.
9. CALOPTERYX SPLENDENS. Barris.
CALOPTÉRYX ECLATANTE.
Synon. Libcllula splendens. Harris, ( *) pi. XXX, f. 1 et 3.
— virgo (Part.) Linn. — Fab. Ent., syst. II, n° 1. «.
Agrion virgo. (Part.) Fab. — Vander L. — Latr. — Fonsc. ann., soc.
ent. VII, var. A.
Calopteryx virgo. (Partim); Stephens. (var. a. y.) — Evans.
Agrion xanthostoma ; Charp. Hor. et 18-40 (Ç).
— parthenias; Charp. 1840, p. 157, Tab. 53. — Burm. . n° lo.
Calopteryx splendens; De Selys , Rev. Odon. , n° 2 , p. 138. — ld. syn. n° 9.
La Louise; Geoff., n° 1.
Calopteryx ludoviciana ; Leach. — Curtis. — De Selys ; Ballet. , monogr. ,
p. 131. — Millet. — Hagen, n° 3. — Ramb., n u 2.
Dimensions. Longueur totale o"
Abdomen
Appendices su p.
Tibias postérieurs
Aile supérieure
— inférieure
Largeur des ailes
— de la tête
Ptérostigma (race sept.)
— (race mérid.
— (race de Prusse) 2 1/4
o* adulte. Corps presque en entier d'un bleu métallique foncé en dessus, chan-
geant en vert, surtout aux côtés du thorax, sur l'extrémité de l'abdomen et aux
articulations des segments. Dessous de la tête, du thorax et de l'abdomen noi-
râtre bronzé; le dessous des 9 e et 10 e segment et d'une partie du 8 e jaunâtre
obscur. Lèvre supérieure jaunâtre obscur, bordée (et souvent traversée) de noir;
une tache livide aux coins de la bouche, base du 2 e article des antennes jaunâtre
en avant; un vestige brunâtre étroit sur la 2 e suture latérale du thorax; les
autres noirâtres; quelques marques brunes sur l'espace interalaire.
Une tache vert foncé métallique, entourée de brun, sur la poitrine après
les pieds.
Appendices anals à peu près comme chez la virgo, noirs, le dessous des in-
férieurs brun jaunâtre, excepté à leur pointe.
Pieds noirs, l'articulation nasale des trochantères cerclée de brun.
43 49 ram Ç
4o-49 rnm
35-39
53-39
1- 1 1/4
•[■
8- 8 1/*
8- 9
23-32
3237
27-51
51-36
8*/2-10 (rarement H)
8-10
5 1/2- 6
5 1/2- 6
1/4 à 1 1/4
i/« à 1 *(2
(37 )
Ailes un peu élargies, un peu pointues, hyalines à la base presque jusqu'au
nodus , ensuite d'un bleu noirâtre opaque , excepté la pointe , (le 6 e ou le 7 e apical)
qui est hyaline, un peu salie en dedans et en dehors; la partie opaque, qui tran-
che fortement, est convexe, de sorte qu'elle forme comme une grande tache ar-
rondie ne commençant à la côte qu'une cellule après le nodus et finissant à la
place où serait le plérostigma. La costale et toutes les autres nervures et cellules
sont bleu acier, y compris celles des parties hyalines. (Voir plus bas la description
des variétés et des races).
Réticulation moins serrée que chez la virgo. De 4 à 9 nervules aux quadrila-
tères; 25 à 55 antécubitales. Environ 55 à 65 postcubitales en général régulières,
et très-rarement eu partie anastamosées.
Il n'y a également qu'un rang de cellules régulières entre les secteurs et ner-
vures après le quadrilatère. Ces rangs ne deviennent doubles qu'à l'extrémité et
au bord postérieur de l'aile. L'espace postcostal n'est pas aussi réticulé que chez
la virgo.
à* très-jeune. Les parties brunes de la lèvre , de l'espace interalaire et de la poi-
trine plus pâles, jaunâtre pâle ainsi que la ligne de la 2 e suture latérale qui est
bien visible; le dessous des deux derniers segments et des appendices inférieurs
jaune pâle.
La partie hyaline des ailes un peu jaunâtre; la partie opaque déjà bien des-
sinée, mais d'un gris brun clair. La réticulation qui est déjà bleu acier, comme
chez l'adulte, donne un léger reflet bleuâtre aux ailes.
Dans Vâge moyen, la partie brune devient successivement noirâtre, puis enfin
bleu noirâtre. Chez un très-jeune mâle du Juthland , le corps est vert comme
celui des femelles et l'espace foncé des ailes est réduit à une ombre grise, qui
commence au nodus, et s'arrête à mi-chemin du bout des ailes.
$. Ressemble assez au mâle pour la distribution générale des couleurs du
corps , mais le fond en dessus d'un beau vert métallique assez clair , à reflets
bronzés, cuivrés et dorés, surtout vers le bout de l'abdomen et aux articula-
tions des segments; le 2 e article des antennes entièrement jaunâtre en avant; la
poitrine largement tachée de jaune; la ligne inférieure jaune de la 2 e suture la-
térale du thorax bien marquée. Côtés de l'abdomen bordés de jaunâtre, celte
bordure s'élargissant à partir du 5 e segment, les 8, 9, 10 marqués en dessus
d'une raie dorsale jaunâtre plus large au 9 e , formant au 10 e une petite carène
qui se termine par une épine de même couleur, presque toujours plus aiguë et
plus prononcée que chez la virgo. Pointes latérales du 10 e segment obtuses, mais
un peu mieux marquées que chez la virgo et montrant ordinairement 3-4 dents
très-petites, peu visibles.
Appendices anals noirâtre bronzé , comme chez la virgo.
Pieds noirs, l'intérieur des fémurs et des tibias un peu blanchâtre pulvérulent;
la base des trochanters largement cerclée de jaune.
Ailes plus étroites que chez la virgo, entièrement hyalines, lavées de jaune
( 38)
verdâtre pâle. Toute la réticulation d'un vert métallique brillant. Le faux ptéros-
tigma blanc petit (de 2-4 cellules) plus rapproché du bout de l'aile que chez la
virgo } de sorte que l'espace de la base au nodus est notablement plus court que
celui du nodus au ptérostigma.
Espace postcostal un peu plus simple que chez le mâle; le rameau inférieur
du 2 e secteur du triangle en général moins rejeté en arrière que chez la virgo
et fracturé à son extrémité près du bord postérieur, rarement divisé à cette place
en deux rameaux droits.
Ç très-jeune. Couleurs du corps plus claires, non cuivrées; pas de pulvérulence
aux pieds; la base des fémurs en dedans un peu jaunâtre.
Les exemplaires d'une même localité varient dans une certaine limite , mais
moins que la virgo; les races locales sont au contraire mieux caractérisées, au
point que Ton serait tenté au premier abord de proposer plusieurs espèces.
Race septentrionale. — C'est d'après elle que j'ai établi la description que l'on
vient de lire.
Mâle.W est surtout caractérisé par la partie hyaline qui termine les ailes après
l'espace opaque. Cet espace est déjà gris , irès-bien marqué chez les plus jeunes
exemplaires ; les ailes ont l'espace postcostal en général plus serré que dans
ceux du midi.
Femelle. Les appendices anals sont tout noirs, la petite raie dorsale longitu-
dinale des trois derniers segments se dessine bien , parce qu'elle est bordée de
chaque côté de couleur vert bronzé, la couleur jaune de la bouche et du thorax
assez restreinte.
Ces exemplaires habitent tout le nord de l'Europe, et s'étendent jusqu'au
centre de la France (voir plus bas la sous-variété de Prusse).
Race méridionale {Agrion xanthostoma , Charp.). Mâle. Ailes un peu plus
étroites, l'espace opaque s'étend jusqu'au bout de l'aile y compris le sommet,
ce qui la fait ressembler à la variété méridionale de la virgo; mais chez cette
dernière les ailes sont plus larges et l'espace basai hyalin moins étendu; et à
YhœnwrrhGidalis , qui en diffère parle même caractère et de plus par la couleur
du corps et des pieds. Chez les mâles très -jeunes , les ailes sont entièrement
hyalines, la base un peu jaunâtre, et la partie destinée à devenir foncée à peine
indiquée par une nuance un peu grisâtre que Ton ne remarquerait pas si l'on ne
possédait tous les étals intermédiaires jusqu'à l'adulte.
Femelle. Les appendices anals jaunâtres à pointe brune; la ligne dorsale jaune
des trois derniers segments n'est guère distincte, parce que les côtés de ces seg-
ments sont d'un roux jaunâtre sans tache bronzée. La couleur jaune de la bouche
et du dessous du thorax assez étendue; les ailes un peu plus étroites. L'espace
poslcostal un peu moins réticulé que chez la race septentrionale.
J'ai reçu ces exemplaires du midi de la France, de l'Espagne, de la Sicile et
de lîle de Sardaigne.
( 39 )
liaces ou variétés diverses.
i' Race de Prusse. — M. Hagen m'a communiqué plusieurs exemplaires de Prusse,
Ils ont les ailes un peu plus élargies au milieu et l'espace postcostal occupé par des
cellules plus nombreuses. Chez les mâles, la partie colorée est plus étendue vers
la base, elle est convexe, approchant beaucoup plus près du bout du quadrilatère
que du nodus. Aux ailes supérieures elle commence même à la côte, 3 mm avant le
nodus. Le bout de l'aile est variable; chez la plupart il est hyalin comme en
Belgique et en Angleterre; chez d'autres, le bout de l'aile est à peine hyalin, et
chez un exemplaire complètement opaque, comme dans la race méridionale, dont
il diffère par la partie hyaline basale moins étendue. — M. Hagen a examiné un
mâle de Corfou qui est encore plus prononcé, la partie opaque arrivant par un
prolongement à mi-chemin de la base au nodus.
Les femelles ont un ptérostigma plus grand (de 6 à 8 cellules) et formé par
un écartement plus grand des nervures, tandis que dans le type de l'espèce et
dans la variété méridionale, il est petit, les nervures peu écartées, et que parfois
en Belgique, les nervures ne sont pas du tout écartées, de sorte qu'il paraît tout*
à-fait nul.
Cette race prussienne offre une variété femelle accidentelle bien extraordi-
naire, que M. Hagen a observée quelquefois dans la Prusse orientale, à la fin
de l'été. Les ailes sont colorées à peu près comme chez les mâles, la partie opa-
que est même plus étendue, elle se prolonge vers la base par une pointe au-
dessus du quadrilatère jusqu'à la moitié de celui-ci, et va jusqu'au sommet, de
sorte que toute l'aile est opaque excepté le quart basai , de manière à imiter le
mâle de V hœmorrhoïdalis.
L'indication de cette couleur existe en une teinte grise dès l'éclosion. — Chez
les plus adultes elle est brun noir, à reflet bleu comme chez les mâles, avec le
centre de quelques cellules brun plus clair, surtout vers l'extrémité des supé-
rieures ; le grand ptérostigma blanc se dessine fortement sur la couleur foncée.
2° Race de Crimée, connue d'après un couple, serait en ce qui concerne le mâle
une exagération contraire de la race septentrionale ; il diffère des types de Bel-
gique en ce que la partie opaque est moins étendue, ne commençant qu'un peu
après le nodus et s'arrêtant à mi-chemin de celui-ci au bout de l'aile.
La femelle n'offre rien de particulier. Tous deux ont la lèvre fortement tra-
versée de noir.
3° Sous -variétés intermédiaires entre la race septentrionale type, et la mé-
ridionale.
Chez les mâles les ailes sont étroites, comme chez la méridionale, mais leur
pointe extrême est un peu hyaline , beaucoup moins cependant que dans la race du
nord ; l'étendue de cet espace parfois réduite à un bord à peine visible.
Les femelles tiennent le milieu entre les deux races par la coloration des
trois derniers segments de l'abdomen.
(40)
Ces sous- variétés intermédiaires appartiennent en réalité à la race du midi.
Nous les avons reçues de l'Italie continentale , d'Espagne , des Basses-Alpes
et de l'Asie mineure.
Patrie. En supposant que les quatre races que nous avons in-
diquées appartiennent réellement à la même espèce , la splendens
se trouverait dans toute V Europe et dans Y Asie mineure.
Nous avons cherché à faire bien saisir les différences qui existent
entre la virgo et la splendens. La plupart des exemplaires sont fa-
ciles à séparer dans le nord, mais il n'en est pas ainsi dans le
midi, où ces deux espèces deviennent une sorte de protée; c'est
pourquoi nous les avons décrites en détail. Qu'on ne perde pas
de vue si l'on veut bien séparer les deux espèces :
Pour les mâles : 1° le système de réticulation, 2° la forme des
ailes, o° le plus ou moins d'étendue de la couleur foncée des ailes,
4° la couleur de la réticulation chez les jeunes ; et pour les femelles :
1° la réticulation postcostale et le 2 e secteur du triangle > 2° la
forme des ailes , o° la position du ptérostigma , 4° la couleur de
la réticulation des ailes.
10. CALOPTERYX. VIRGO. L.
CALOPTÉRYX VIERGE.
Synon. Libellula virgo. (Part.) Linn. Faun. Suce. 1470. — Syst. nat. , n° 20.
— Oliv. encycl., n° 43.
Agrion virgo. (Part.) Fab. var. p. X. S. — Vander L. Monogr. var.
/S. y. S. — Charp. Hor. 4. — Id, 1840, p. 154, tab. 31. —
Eversm. — Latr. Hist. inst., n° 1 var. b. c. — Fonsc. ann.
soc. ent. VII. var. p. y.
Calopteryx virgo. Burm. , n° 14. — Ramb. , n° 1. — De Selys, monogr.
n° 1 , pi. 3, f. 26, p. 128. — Id. Rev. Odon. , n° 1 , p. 134.
— !d. Synops , n° 10. — Hagen , Syn. n° 1. — Millet. — ■ Steph.
— Evans (var. /3. s. y.) — Curtis.
Calopteryx vesta. Charp. , 1840, p. 136, lab. 32. — Hagen ,n° 2. (jeunes).
Calepteryx anceps. Steph. Evans (o* jeune).
— hœmorrhoïdalis. Evans (adulte).
— xanthostoma. Steph. (o* semi-adulte).
— ludoviciana. Steph. — Evans (o* semi adulte).
Agrion festiva. Brullé, expéd. Morée (planche, (var )
Libellula splendeo. Harris , tab 50 , f. 5.
Vulrique; Geoffr. , n° 2.
Race sept, et Race raér.
Dimensions. Longueur totale d* 42-48
Abdomen 35-39
Appendices super. 1- IV-
Tibias postérieurs 6 1/2- 7 1/2
Ailes 27-33
Largeur des ailes 10-11
— de la tête 5 1/2- 6
Ptérostigma
$ 43-47"""
36 37
i/i
7 1/2- 9
52-36
10 10 1/2
5 i/2- 6
1- 2
Race
esliva.
S^tum
9 51m
43
41
2
1
35
58
12-13
12 13
2 1/2- 3
o* adulte. Corps presqu'en entier d'un vert métallique chatoyant en dessus , à re-
flets bleu foncé et un peu cuivrés; le bleu domine surtout en dessus de la tète et
sur le devant du thorax. Yeux bruns.
Dessous de la tête , du thorax et de l'abdomen noirâtre, l'extrémité du 8 e seg-
ment en dessous et le dessous des 9 et 10 e brun roussâtre , rouge brique chez
quelques-uns. Lèvre supérieure jaunâtre livide , bordée partout en avant et or-
dinairement traversée de noir. Devant du 2° article des antennes brun , le reste
noir; une tache livide aux coins de la bouche; les pointes de l'occiput très-pro-
noncées. Sutures du thorax noirâtres ; quelques marques brunes sur l'espace
interalaire.
Appendices analssupérieurs noirs, de la longueur du dernier segment , semi-cir-
culaires, avec quelques petites épines en dehors; le bord interne subitement, mais
peu largement dilaté dans sa dernière moitié, séparé de cette dilatation par un sil-
lon enfoncé tant en 'dessus qu'en dessous; l'extrémité tronquée à angles obtus.
Appendices inférieurs à peine plus courts, noirs, leur moitié basale brun rous-
sâtre en dessous. Ils sont cylindriques, écartés, un peu villeux surtout au bout
qui est tronqué.
Pieds noirs; l'articulation des trochanters cerclée de brun à la base.
Ailes insensiblement, mais notablement élargies au milieu, arrondies à la pointe ,
généralement d'un bleu noirâtre opaque changeant un peu en vert foncé. Ce
sont les nervures et les nervules qui sont d'un bleu acier, qui donnent la couleur
générale ,1e fond étant plutôt noirâtre; l'extrême base et un peu l'extrémité sont
en général plus claires, un peu enfumées et ne changeant pas en bleu (voir plus
bas la description des variétés et des races).
Réticulatien très serrée, mais assez variable quant aux nombres. Souvent 8-12
dans les quadrilatères; environ 40 antécubitales et 80 postcubitales. Il est d'au-
tant plus difficile de les compter, que beaucoup sont anostomosées de manière à
former deux rangs de cellules irrégulières. Cette disposition se retrouve entre
presque tous les secteurs après le quadrilatère; ils ont deux rangs de cellules ir-
régulières dès leur commencement. L'espace postcostal rempli d'une foule d'a-
reoles très-petites.
d* très-jeune. La nuance métallique du corps est bleu foncé, ne changeant pas
( 42 )
en vert; l'espace interalaire en grande partie roussâtre; le dessous des deux der-
niers segments de l'abdomen jaunâtre livide ainsi que le dessous des appendices
inférieurs.
Les ailes hyalines, lavées de gris roussâtre clair, les parties basale et apicale
encore plus claires. Toute la réticulation est jaunâtre excepté la nervure qui en-
toure l'aile qui est bleu métallique; on voit un commencement de coloration sem-
blable sur les grandes nervures à leur base.
Dans Yâge moyen, les ailes deviennent successivement gris brun semi-opaque
à reflet bleu, puis les nervures et nervules prennent la couleur bleu foncé.
P adulte. Ressemble au mâle pour la distribution des couleurs du corps, mais
le fond, en dessus, est d'un vert métallique bronzé à reflets cuivrés et dorés,
surtout vers le bout de l'abdomen. 2 e article des antennes jaunâtre en avant;
lèvre supérieure et coins de la bouche comme le mâle; pointes de l'occiput de
même; derrière des yeux noirâtre saupoudré de blanchâtre; fond de la poitrine
jaunâtre obscur; cette couleur jaunâtre saupoudrée de blanchâtre presque cachée
par de grandes taches noirâtres, mal arrêtées. Les parties entre les pieds sau-
poudrées de blanchâtre pulvérulent. La 2 e suture latérale du thorax finement jau-
nâtre par en bas , ainsi que le bord postérieur de celui-ci ; espace interalaire
taché de jaunâtre.
Côtés de l'abdomen largement bordés de jaunâtre , le dessous noir plus ou
moins saupoudré de blanchâtre.
L'arête dorsale des 8, 9, 10 e segments marquée d'une raie jaune (parfois obli-
térée aux 8 e et 9 e ) qui au 10 e forme une petite carène, terminée par une épine
de même couleur, à pointe noirâtre; en dessous du bord se trouve un petit tuber-
cule jaunâtre. Pointes latérales du 10 e segment presque nulles, non dentelées.
Appendices anals moitié plus courts que le 10 9 segment, écartés , coniques,
pointus, bronzé noirâtre. Lames vulvaires jaunâtres en grande partie, lisses, n'at-
teignant pas tout-à-fait le bout de l'abdomen.
Pieds noirs, l'intérieur des fémurs et des tibias blanchâtre pulvérulent. La base
des trochanters cerclée de jaunâtre.
Ailes hyalines, lavées de brun roussâtre : les inférieures un peu plus foncées,
surtout dans leur dernier tiers, où elles semblent brun enfumé ; presque opaques
chez quelques exemplaires très-adultes; chez quelques-uns mêmes, toute l'aile
inférieure , excepté la base , est d'un brun de suie presque opaque et un peu
irisé, et le bord de chaque cellule des ailes supérieures brunâtre.
Ptérostigma blanc, petit, ovale, deux fois aussi long que large, de 4-8 cellules
anostomosées. Réticulation très-serrée, d'un brun foncé. La costale vert métallique
jusqu'au ptérostigma. Espace postcostal très-compliqué. Le rameau droit infé-
rieur du 2* secteur du triangle se sépare presque toujours en deux rameaux
droits, parallèles au bord postérieur.
Environ 50 antécubitales, environ oO postcubitales , environ 8-10 aux qua-
(43)
drilatères. On ne voit que par exception quelques cellules doubles entre les sec-
teurs à leur origine.
Ç très-jeune. Aucune pulvérulence blanche en dessous du corps , à l'occiput
ni aux pieds. Espace interalaire plus largement roussâtre. Le vert métallique du
corps plus pur, un peu bleuâtre, n'étant brouzé qu'à la tête et au bout de
l'abdomen.
Ailes entièrement hyalines, lavées uniformément de roussâtre pâle. Réticula-
tîon d'un roux jaunâtre, excepté la costale qui reste vert métallique jusqu'au
ptérostigma.
Dans Vàgc moyen la réticulation en devenant successivement brune , donne
aux ailes une teinte plus foncée, et une apparence moins fine à la réticulation.
Les exemplaires d'une même localité varient dans une certaine limite, cepen-
dant en réunissant, comme nous l'avons fait, le plus grand nombre possible d'in-
dividus du plus grand nombre possible de contrées, nous avons cru reconnaître
plusieurs races ou variétés locales dont voici le signalement :
Race de la Grèce (Jgrion fcstivum, Brullé, expéd. de Morée, n° 79), décrite
pour la première fois par M. Brullé. Cette race avait paru former une espèce
distincte; son principal caractère commun aux deux sexes, est d'avoir une taille
supérieure à Izvirgo type, et des ailes proportionnellement plus larges et encore
plus arrondies. La réticulation est aussi plus fine même chez les femelles , où
les cellules se trouvent en partie sur deux rangs irréguîiers , dès l'origine des
secteurs après les quadrilatères.
Chez le mâle adulte , les ailes sont uniformément d'un bleu foncé y compris le
sommet; l'extrême base seule, jusqu'au quadrilatère, est à peine plus claire,
un peu brune.
Chez la femelle adulte, le faux ptérostigma blanc semble un peu plus long et
plus large que de coutume, et les ailes sont généralement lavées de brun comme
chez les exemplaires les plus foncés de la virgo type. Vers l'espace postcostal , cette
nuance s'éclaircit un peu. Une femelle jeune, de Corfou , a les ailes claires, verdà-
très, presque comme la splendens , mais larges, et le ptérostigma blanc pur énorme.
Cette race a été observée en Grèce , en mai , sur les abrisseaux qui bordent
les petites rivières et les endroits humides dans les plaines de la Messénie.
Race septentrionale. C'est surtout d'après elle que notre description générale
est établie.
Mâle. L'extrémité des ailes supérieures (parfois jusqu'à 4-5 millimètres) et
un vestige analogue plus petit aux inférieures d'une couleur enfumée semi-trans-
parente. — Dans une première sous-variété, la base des ailes est bleue comme le
reste, excepté l'espace basilaire qui est brun enfumé. Dans une seconde sous-
variété, la base jusqu'au bout du quadrilatère est hyaline, à peine enfumée, et
rappelle en cela la race méridionale.
Femelle. Les ailes colorées comme nous l'avons indiqué en décrivant le type.
— La ligne jaune inférieure de la V- suture latérale du thorax à peine visible,
( u )
ainsi que Je bord terminal. La poitrine presque entièrement envahie par le noir ;
le jaune qui s'y trouve est terne et un peu roussâtre.
Cette race habite le nord et le centre de l'Europe (Scandinavie, Allemagne,
Belgique, France, Lombardie. Suisse); également observée dans l'Asie mineure,
à Mermeriza et Trébisonde.
Race méridionale.
Mâle. L'extrémité des ailes devient du même bleu foncé opaque que le reste
de l'aile; la base jusqu'au bout des quadrilatères et un peu plus loin au bord
postcostal , hyaline , presque incolore ou à peine enfumée.
Femelle. La raie jaune de la 2 e suture latérale du thorax et son bord posté-
rieur plus large et d'un jaune pur, ainsi que la poitrine (excepté une tache noire
médiane) et la bordure latérale de l'abdomen. Les ailes un peu plus verdâtres,
chez l'adulte, imitant un peu celles delà splendens. La réticulation souvent un
peu moins serrée; les deux rameaux inférieurs du 2 e secteur du triangle souvent
moins réguliers , approchant davantage de la forme qu'ils ont chez la splendens;
les pointes latérales du dernier segment de l'abdomen souvent un peu plus pro-
noncées que d'ordinaire.
Cette race se trouve dans le sud ouest de l'Angleterre, à Bordeaux, dans les
Pyrénées et en Provence. Les exemplaires de Bordeaux sont les plus caractérisés
et les plus petits, au point qu'en les comparant à la race de Grèce ou aux exem-
plaires de Belgique , on a peine à croire qu'ils ne forment pas une espèce distincte.
Patrie. Toute l'Europe continentale , les Iles Britanniques ,
Corfou et l'Asie mineure. (Voir à l'article de la splendens, sa com-
paraison avec la virgo).
il. CALOPTERYX HiEMORRHOIDALJS. Vanderl.
CALOPTÈRYX HEMORRHOIDALE.
Synon. Agrion hœmorrlwidalis ; Vander L. , monogr. n° 2. — Fonsc, ann soc.
ent. VII. — Ramb., n° 3.
Calopteryx. — De Selys, monogr p. 133. — Id. Rev. Odon. n° 3, p. 141.
— Id. Syn. ,n° 11. — Hagen , n° 4.
Agrion virgo; Devillers. — Rossi.
Dimensions. Longueur totale " 44-49 ram 9 44-51""»
Abdomen 35-41 55-42
Appendices sup. 1- 1 i/a 4/3-4/2
Tibias postérieurs 6-7 7*12-8
Aile supérieure 26-55 31-35
— inférieure 25-32 29-33
Largeur des ailes 8 10 9- 1
— de la tête 4 1/2- 5 i/t 5 1/«- 6
Plérostigma 1- 2
(45)
a* adulte. Corps d'un noir un peu bleuâtre, à reflets violets et rougeâtres; une
petite tache aux coins de la bouche, un vestige au bord postérieur latéral du
thorax , et une fine bordure latérale aux sept premiers segments de l'abdomen jau-
nâtres. Poitrine et attaches des ailes marquées de taches roussâtres; extrémité du
7 e segment, 8, 9 et 10 e d'un rose foncé vif en dessous.
Appendices anals conformés comme ceux de la virgo t noirâtres, excepté le
dessous des inférieurs qui est d'un rose foncé vif.
Pieds plus courts que ceux de la splendens , noi rs ; l'extérieur des tibias roussâtre.
Ailes étroites à la base, peu élargies au milieu; d'un noirâtre chatoyant , excepté
le tiers basai environ des quatre, qui est hyalin avec le bord des cellules lavé de
brun jaunâtre. Cette partie hyaline tranche fortement avec la partie colorée, et
forme une ligne oblique, partant du bout du quadrilatère, et aboutissant au bord
postérieur un peu avant le niveau du nodus. Le centre des cellules du bord costal
est aussi hyalin jusqu'à mi-chemin du nodus, et les nervules entre la sous-cos-
tale et la médiane sont lavées de brun jusqu'à la base. La cellule costale qui suit
le nodus hyaline jaunâtre; enfin le bout extrême des ailes supérieures est un
peu moins foncé que le reste.
Réticulation noire, peu serrée dans la partie hyaline. Espace postcostal simple ,
n'ayant qu'un rang de cellules jusqu'au quadrilatère, qui a ordinairement 4-5 tran-
versales (rarement 8); 22 à 24 antécubitales environ; 60-70 postcubitales environ.
çj* très-jeune. Une fine ligne à la première suture latérale du thorax, une large
à la 2 e , la poitrine et l'espace interalaire jaunâtre livide , ainsi que les bords la-
téraux de l'abdomen , le dessous des trois derniers segments et des appendices
anals inférieurs. Pieds jaunâtre livide, l'extérieur des fémurs et des tarses brun ,
les cils noirs.
Ailes hyalines à réticulation d'un roux jaunâtre, y compris la costale. Les parties
destinées à devenir noirâtres sont lavées de gris jaunâtre transparent.
$ adulte. Corps d'un Yerdâtre bronzé, marqué de jaunâtre pâle ainsi qu'il suit :
la lèvre inférieure et les palpes presque en entier , la lèvre supérieure excepté
nne fine bordure noire de tous côtés, et une virgule médiane (qui parfois est plus
épaisse et divise alors le jaune en deux taches) , une tache aux coins de la bou-
che, le 2 e article des antennes, une très- fine ligne à la suture humérale, n'allant
pas jusqu'en haut, une semblable à la i ïe latérale, une raie large, pointue par
en haut à la 2 e , et enfin une bande terminale aux côtés du thorax. Ces trois raies
latérales aboutiseent à la poitrine qui est également jaune pâle.
Les articulations de l'abdomen finement jaunes, presque interrompues au milieu
en dessus, rejoignant de côté une bande latérale assez large jaunâtre; le dessous
formant une raie médiane noirâtre. Une petite ligne dorsale jaune sur les 9 e et
10 e segments, formant au 10 e une petite carène qui ne se termine pas en pointe
aiguë, mais le milieu du bord postérieur légèrement excisé et montrant sous le
bord un petit tubercule jaune. Chez quelques exemplaires, le 8 e segment porte
aussi une arête dorsale jaune.
(46)
Lames vul vaires en grande partie jaunâtres, atteignant le bout de l'abdomen, lisses .
Pieds noirs, un peu pruineux; l'intérieur des fémurs, surtout à la base, brun
jaunâtre ; l'extérieur des tibias roux brun.
Ailes hyalines, lavées de brun roussâtre clair, avec un ptérostigma petit, ovale,
de 2-6 cellules formant 2 rangs ; le dernier quart des inférieures brun presque
opaque, surtout en dedans, où cette couleur coupe l'aile en ligne droite d'une ma-
nière très-nette. La base des quatre ailes (qui est hyaline chez le mâle) plus claire
que le reste , et l'espace antécubital entre la sous-costale et la médiane un peu
plus foncé. Réticulation d'un brun roussâtre y compris la costale.
Chez quelques exemplaires, le dernier quart des supérieures est un peu plus
foncé, mais jamais autant qu'aux secondes ailes. 24 antécubilales environ; 33-45
postcubitales; 6-8 aux quadrilatères. Espace postcostal simple.
9 très-jeune. Le bronzé du corps un peu plus vert et plus clair. Pieds jaune
roussâtre, extérieur des fémurs et tarses brun noirâtre.
Ailes hyalines sans taches, lavées de gris roussâtre pâle, la partie antécubitale
à peine plus foncée; réticulation roussâtre pâle y compris la costale; le dernier
quart des inférieures à peine un peu plus gris ; d'autre fois la couleur foncée de
ce dernier quart est déjà distincte.
Race de France. Le dernier quart des ailes supérieures du mâle devient insen-
siblement plus clair, presque hyalin. Les inférieures se terminent souvent aussi
par un vestige plus clair; le corps semble plus brillant, changeant davantage en
cuivre rouge et violet chez le mâle; d'un bronzé plus vert et moins foncé chez
la femelle.
Race de Stjrawse et d' Algérie : Taille plus petite et très-grêle , mais le bout
des ailes supérieures du mâle un peu hyalin, comme chez la race du midi de la
France. — Il est cependant à noter que j'ai vu un mâle d'Alger et une femelle de
Girgenti (Sicile) qui par leur grande stature et leur coloration appartiennent à
la race que nous avons décrite comme type.
Patrie. Le midi de l'Europe et Y Algérie. Observée dans le midi
de la France, où Lyon et Bordeaux semblent sa limite septentrio-
nale; en Italie, en Sicile, en Sardaigne, en Corse, en Espagne et
en Algérie.
Cette espèce est facile à distinguer de la virgo et de la splendcns
à la coloration foncée du corps , aux tibias qui sont roussâtres en
dehors et à la nervure costale qui n'est jamais vert métallique (voir
l'article de la C. syriaccî).
M. Zeller a donné le nom de C. papyreti aux petits exemplaires
de Sicile signalés plus haut, et qu'il a pris vers la fin d'avril sur les
bords du fleuve Cyane, la seule localité où croisse en Europe le
Papyrus.
(4-7)
12. CALOPTERYX COR1XELIA. De Sélys.
CALOPTÊRYX CORNELIE.
Synon. Caloptcryx cornelia; De Selys; syn. n° 12.
Dimensions. Longueur totale o* 73' nm
Abdomen 59
Appendices super. 2
Tibias postérieurs iô
Aile supérieure 49
— inférieure 48
Largeur des ailes 13
— de la tête 7 i/a
o* adulte? ou serai- adulte ? Tête médiocre. Lèvre inférieure et tache entre la
bouche et l'œil d'un roux jaunâtre ; lèvre supérieure noir luisant. Dessus du nasus
bronzé cuivreux; le reste du dessus de la tête noir bronzé obscur, avec une pe-
tite tache rousse à côté de chacun des ocelles postérieurs, une autre à l'origine
des antennes, et la base des 1 er et 2 e articles de même couleur; le derrière des
yeux noirâtre avec un très-léger vestige de tubercule à peine sensible lorsqu'il est
examiné à la loupe. Yeux bruns.
Prothorax noirâtre; le lobe postérieur arrondi, renflé au milieu, un peu re-
bordé sur les côtés.
Thorax robuste, d'un vert noirâtre, un peu bronzé en dessus et sur les côtés.
Le dessous roussâtre terne, ainsi qu'une ligne courte inférieure à la 2 e suture,
une large bande contre le bord postérieur, et une très-fine ligne entre les pieds
médians et le prothorax, les attaches des ailes et la partie de l'espace interalaire
qui réunit chacune des ailes.
Abdomen assez long, égal, assez épais, d'un vert métallique foncé en dessus ,
changeant en bleu acier, surtout à sa base; le dessous d'un roux jaunâtre clair,
mais les articulations cerclées de noir et suivies d'un trait jaunâtre dans le même
sens aux 2, 3, 4, la suture médiane du dessous noire du 2 e au 7 e segment. 10 e
segment moitié plus court que le 9 e , son arête dorsale un peu saillante dans sa
moitié terminale.
Appendices anals conformés comme chez la virgo; les supérieurs un peu plus
longs que le d0 e segment, noirs; leur dilatation interne commence subitement après
leur moitié, et ils portent 4-5 épines extérieures, très-courtes, avant leur ex-
trémité. Les inférieurs un peu plus courts; roux jaunâtre en dessous et sur
les côtés, noirs en dessus, cylindriques, assez écartés.
Pieds assez longs, grêles; les antérieurs brun noirâtre, avec les tibias rous-
sàtres en dehors; les postérieurs d'un roux jaune, avec une bande bronzé noi-
râtre sur l'extérieur des fémurs; les cils de tous nombreux , assez longs, épineux,
noirâtres ainsi que les tarses.
Ailes larges dès la base, dilatées au milieu; l'extrémité des supérieures atté-
(48 )
nuée. Elles sont en entier d'un roux jaunâtre, y compris la réticulation , excepté
la nervure qui fait le tour des ailes et qui est finement noir acier métallique ;
le quart final des ailes inférieures offre une ombre d'un brun clair , qui ne se pro-
longe pas jusqu'au bout, et l'espace entre la nervure sous-costale et la médiane
jusqu'au nodus est aussi un peu plus foncé. Aile supérieure : 48-54- antécubitales,
environ 90 postcubitales, 10 au quadrilatère. Aile inférieure : 49-50 antécubi-
tales, environ 100 postcubitales, «12-15 au quadrilatère. Secteur principal très-
contigu à la médiane; la contiguïté cesse, aux ailes supérieures, à l'extrémité du
quadrilatère , mais à sa moitié aux ailes inférieures. Réticulation postcostale assez
compliquée.
Ç. Je crois me rappeler que la femelle, que j'ai vue à Leyde, porte un faux
ptérostigma blanc.
JPatrie. Le Japon , où elle a été recueillie par M. de Siebold.
Cette espèce, jusqu'ici la plus grande du genre, rappelle beau-
coup la virgo dans son âge très-jeune.
Elle en diffère par sa taille gigantesque, par le tubercule des
tempes presqu'insensible, le 1 er article des antennes noir, la plus
grande partie des pieds et du dessous du thorax roux jaunâtre , etc.
(Voir l'article de la C. grandœva n° 14).
13. CALOPTERYX ATRATA. De Selys.
CALOPTÉRYX NOIRCIE.
Caloptertjx tr afa, De Selys, syn. n° 13.
Dimensions. Longueur totale o* 62-63' 1,m $ 62-64 mm
Abdomen 50-55 51-55
Appendices super. 1 i/2 i/s
Tibias postérieurs 12 12
Ailes supérieure 40-42 41-43
— inférieure 38-42 42-44
Largeur de l'aile super. 10-11 1/2 11 1,'-2
— — infér. lOi/â-12 12
(Chez un exemplaire mâle, du Japon, la largeur de la tête n'est que de 6, et la
longueur du tibia postérieur de ll mm seulement).
o* adulte. Tête médiocre, noire; le dessus du nasus vert métallique foncé, le
reste du dessus de la tête noir à reflets bronzé obscur; une petite tacbe livide
à la base des mandibules; une très-petite tache de même couleur à la base du 1 er
et du 2° article des antennes; une crête peu fournie de poils noirâtres le long de
l'occiput. Yeux noirâtres.
Prolhorax noir, à reflets vert obscur; le milieu du lobe postérieur gonflé.
Thorax d'un noir mat profond , les côtés de la suture médiane et les espaces
( 49)
entre les sutures latérales à reflets vert bronzé très-obscur, presque noirâtre.
Abdomen très-long, fin, égal; le dessus et les côtés d'un vert foncé métallique,
à reflets cuivreux à la fin des segments, presque noir sur les deux derniers;
les articulations plus foncées; dessous de l'abdomen noir mat. 10 e segment un
peu plus court que le 9°, portant une carène dorsale peu élevée, finissant sans
épine distincte ; ses pointes latérales avec quatre petites épines.
Appendices anals noirâtres, conformés à peu près comme chez la virgo; les
supérieurs subitement dilatés depuis le milieu jusqu'au bout en dedans et por-
tant au même niveau extérieurement 4-5 petites épines épaisses; les inférieurs
assez robustes, peu éloignés à leur base qui est épaisse, penchés l'un vers l'autre
leur extrémité.
Pieds très-longs, très-fins, noirs avec une petite tache d'un brun livide aux
trochanters et aux deux articulations des fémurs. Cils fins, longs, divariqués,
nombreux surtout aux tibias qui sont arqués. .
La lèvre inférieure, le dessous du thorax et l'intérieur des pieds sont un peu
pruineux blanchâtre.
Ailes longues, étroites à la base, três-dilatées depuis leur milieu, à pointe
très-arrondie , presque tronquée surtout aux inférieures; elles sont entièrement
opaques, noires avec un léger reflet d'un vert bronzé très-foncé et un peu cuivreux ;
l'arculus est bordé de jaune foncé, et l'on voit épars sur chaque aile, une douzaine
de petits points jaunâtres irréguliers qui n'ont pas été envahis par l'opacité.
Ailes supérieures : 56-40 antécubitales, 90-106 postcubitales, 12-16 aux quadri-
latères. Ailes inférieures : 55-38 antécubitales, 85-100 postcubitales, 15-20 aux
quadrilatères. Secteur principal non contigu à la médiane; espace postcostal assez
simplement réticulé à sa base jusqu'au quadrilatère.
2 . Presque semblable au mâle pour la coloration du corps et des ailes , mais
moins brillante.
Base et lobes latéraux de la lèvre inférieure brun noirâtre; la supérieure livide,
pâle , bordée de noir ainsi que sa base qui offre un prolongement médian ; une tache
livide au coin de la bouche ; la tache livide du i er article des antennes plus grande ,
le dessus du rhinarium vert plus bronzé; le reflet du milieu du thorax en avant
bronzé et non vert; une fine ligne jaunâtre à la 2 e suture latérale , ne montant
pas jusqu'en haut; le bord postérieur avec une bordure jaunâtre un peu plus
large; quelques vestiges bruns interalaires.
Abdomen un peu plus épais, noirâtre, pas distinctement bronzé, excepté le
dessus des deux premiers segments; une bande étroite latérale peu dictincte, les
côtés du 9 e segment et le dernier en entier brun livide, excepté la carène dorsale
qui est plus claire , très-forte et terminée par une pointe épaisse peu aiguë; celui-
ci moitié plus court que le 9 e . Valvules vulvaires livides, médiocres, plus courtes
que l'abdomen , lisses.
Appendices anals brun livide, moitié plus courts que le 10» segment, épais à
leur base, coniques pointus.
7
( KO )
Le dessous du thorax et l'intérieur des pieds sont un peu pruineux.
Ailes un peu plus élargies, un peu moins noires et moins chatoyantes, le centre
des cellules costales antécubitales et des cellules de l'espace postcostal , d'un
brun jaunâtre à demi- transparent.
o* jeune. Je n'ai pu trouver de différences spécifiques pour séparer deux exem-
plaires du Musée de Leyde, dont les ailes sont plus claires, d'un brun noirâtre
uniforme, peu métallique, sur lequel on distingue à la loupe les grandes ner-
vures brunes et les nervules transverses un peu jaunâtres; ce sont sans doute des
individus plus jeunes. La réticulation semble un peu plus simple que chez le type
tfatrata. Ailes supérieures: 31-56 antécubitales, 80 postcubitales, 11 au quadrila-
tère. Ailes inférieures : 33-35 antécubitales, 78 postcubitales, 15 au quadrilatère.
Croyant ces exemplaires distincts, je les avais d'abord nommés C.longipennis
(De Sélys).
Patrie. Décrite d'après beaucoup d'exemplaires de la Chine que
j'ai reçus des Entomologistes anglais. Le jeune âge d'après deux
exemplaires mâles du Japon , communiqués par le Musée des Pays-
Bas.
Cette superbe espèce est remarquable entre tous les Calopléryx
par sa coloration foncée et par sa grande taille. J'ai indiqué à l'ar-
ticle de la Matrona basilaris et des C. grandœva et smaragdina , en
quoi elle s'en distingue. Elle diffère de la Vestalis lucluosa par sa
taille plus forte, les ailes non plissées, à secteur principal non
contigu à la médiane , etc. , etc. , de la virgo par le secteur princi-
pal, les tempes sans protubérances, les pieds longs, les ailes plus
foncées , l'absence de ptérostigma chez la femelle.
14. CALGPTERYX GRANDjEVA. Hagen.
CALOPTÉRYX AGEE.
Dimensions. Longueur totale $ environ 67 mm
Abdomen environ 56
Tibias postérieurs 13
Aile supérieure 46
— inférieure 45
Largeur de la tête 6 i/*
— des ailes 14 \ji
2 jeune ? Tête petite ; lèvres noirâtres; nasus vert bleuâtre métallique; le reste
de la lête vert brillant, excepté les antennes qui sont d'un brun clair. Yeux bruns.
Prothorax brun; le dessus en grande partie bleuâtre métallique.
Thorax verdâtre métallique en dessus et sur les côtés, avec la suture dorsale
et l'humérale brun clair; les côtés verdâtres métalliques avec les sutures, le bord
( 51 )
postérieur et le dessous brun clair; la 2 e suture latérale formant une ligne plus
pâle, distincte. Espace interalaire brun clair, avec quelques callosités acier.
Abdomen fin, brun clair luisant, avec un cercle vert métallique peu brillant
aux articulations.
Pieds très-longs, d'un brun clair presque jaunâtre en dehors; les cils noirâtres
très-longs et nombreux. Les pieds postérieurs dépassant un peu le 4 e segment,
leurs tibias très-courbés.
Ailes très-larges, arrondies, d'un brun clair uniforme, à réticulation très-serrée,
uniformément brun roussâtre , y compris la côte. Le nodus peu épais , placé
avant le milieu de l'aile. 40-45 antécubitales aux quatre ailes , environ 90 post-
cubitales. Pas de plérostigma.
Espace postcostal simple avant le quadrilatère; 16-18 dans le quadrilatère.
Secteurs de l'arculus presque séparés dès la base; le principal non contigu à la
médiane, mais en approchant beaucoup; ceux du triangle également comme chez
la C. atrata, la partie basale avant le nodus un peu plus longue que le tiers
de l'aile.
Patrie. La Chine , d'après une femelle du Musée de Berlin.
Bien que l'exemplaire soit incomplet et peut-être très-jeune , il
est facile de voir qu'il diffère spécifiquement de sa voisine atrata
par ses ailes plus larges et la couleur brun clair du dessous du
thorax, de l'abdomen et des pieds ; tandis que la lèvre supérieure
noirâtre chez la grandœva , est jaunâtre chez Vatrata.
La réticulation étant tout-à-fait analogue à celle de Yatrata , il
est impossible de confondre cette espèce avec les autres Caloptéryx
de même taille, la cornelia ayant le secteur principal contigu, et la
basilaris les caractères que nous avons notés en finissant son article.
13. CALOPTERYX SMARAGDINA. De Selys.
CALOPTÉRYX ÉMERAUDINE.
Dimensions. Longueur totale o* 55 à 60 mm environ.
Abdomen 45 à 50 id.
Ailes 55 a 40 id.
6* adulte. Taille de la Sapho ciliata a laquelle elle ressemble par les ailes entiè-
rement opaques, d'un noirâtre brillant (mais sans ptérostigma).
Le corps vert métallique foncé; base de la lèvre supérieure et base du 2 e ar-
ticle des antennes pâles ; dessous du thorax, de l'abdomen et intérieur des fémurs
pruineux — Les pieds longs, très-ciliés. Tempes sans tubercule saillant.
Patrie inconnue. J'ai pris le signalement de cet exemplaire au
British Muséum, où il a été déposé par M. Stephens.
( 52 )
J'ai placé alors cette espèce près de Yatrata , d'après ses tempes
sans tubercule et ses pieds longs , très-ciliés. Je pense qu'il leur
ressemblait encore par le secteur principal non contigu avec la
médiane, mais je n'oserais l'affirmer. Il est incertain si la femelle
possède ou non un faux ptérostigma blanc.
Je présume que la smaragdina provient de YInde ou de la Chine.
Diffère de Yatrata par la base de la lèvre supérieure pâle et le
thorax vert foncé (non noirâtre). Je crois me rappeler aussi que
l'abdomen est moins grêle et les pieds un peu moins longs. — En
tout cas , lorsque j'ai eu l'exemplaire sous les yeux , je ne doutais
pas qu'il ne formât une espèce distincte. Elle doit être un peu plus
petite et se sépare de suite de la grandœva à sa taille moindre, au
corps vert brillant, à la réliculation moins serrée.
Elle se distincte de la virgo par sa taille plus grande , par ses ailes
noires, opaques jusqu'à la base, ses pieds plus longs, plus lon-
guement ciliés , et sans doute aussi par sa réticulation voisine de
celle de Yatrata.
SOUS-GENRE III. — MATRONE (Matrona, De Selys.)
Matrona, De Selys; syn. 1835.
Ailes larges, opaques dans les deux sexes , celles de la femelle avec un faux
ptérostigma blanc; espace basilaire ayant deux rangs de cellules ; nervure costale
non métallique.
Pas de tubercules pointus derrière l'occiput.
Pieds longs, à cils longs.
Les deux bouts de la lèvre inférieure distants; 2 e article des palpes uu peu
plus long.
Le groupe unique (M. basilaris) sur lequel j'ai fondé ce sous-
genre ne comprend jusqu'ici qu'une seule espèce, très-remarquable
par son espace basilaire biréticulé et par la coloration laiteuse des
nervules de la moitié basale des ailes.
Il diffère des Caloptéryx du groupe de Yatrata par les deux ca-
ractères que je viens de mentionner et par la présence d'un faux
ptérostigma blanc chez la femelle.
Comme cet insecte offre tous les caractères du sous-genre Ca-
loptéryx, excepté celui de l'espace basilaire j on voit que la réti-
culation de cet espace n'a pas ici la même importance que dans
les grands genres iletœrina et Thore, où il se présente avec fixité
chez les divers sous-genres qui composent exs groupes.
(W)
16. MATRONA BASILARIS. De Selys.
MATRONE BASIL AIRE.
Dimensions. Longueur totale o* 63 65 mm $ 6o nam
Abdomen 53-55 54
Appendices super. 1 tjt il*
Tibias postérieurs 10i/î li
Ailes 41-42 44-45
Ptérostigma 3-4
Largeur des ailes 13 13 1/2
— de la tête 6 i/a-7 7
o*. Formes générales de C. virgo, mais taille aussi grande que Vatrata.
Lèvre inférieure noire, les lobes latéraux pâles; lèvre supérieure et nasus
acier, le nasus à reflets bleu verdâtre. Dessus de la tète et tempes vert métallique
foncé , antennes noires, le 1 er article un peu plus grand que chez Vatrata. Yeux
brun foncé.
Prothorax , thorax et abdomen vert métallique foncé à reflets bleus; les sutures
du thorax noirâtres, excepté la seconde latérale et le bord postérieur qui sont
jaunâtres ainsi que la poitrine qui est tachée de noir. Les premières articulations
de l'abdomen bordées de vert plus clair; dessous des cinq derniers segments
jaunâtre. Le 10 e un peu émarginé au milieu, (avec une petite carène dorsale)
plus court que les appendices anals supérieurs qui sont d'un noir verdâtre, su-
bitement épaissis en dedans dans leur dernière moitié qui porte 4-5 épines en
dehors. La base des inférieurs jaune en dessous. Bord génital du 2 e segment un
peu dentelé en dehors.
Pieds très-longs, très-ciliés , noirs, avec un point brun en dehors à l'extrémité
des fémurs près des tibias.
Ailes arrondies, élargies , d'un brun foncé luisant ; l'extrémité des supérieures,
après la place où serait le ptérostigma, un peu plus claire, à nervules noirâtres;
les nervures et secteurs noirâtres y compris la côte; les nervules transversales
de la première moitié de l'aile blanchâtres, ce qui donne à l'aile, vue horizon-
talement, un reflet cendré bleuâtre ou laiteux dans sa moitié basale. 50 anté-
cubitales et environ 75 à 80 postcubitales aux quatre ailes; le nodus placé avant
leur moitié jaunâtre. Réticulation très-serrée ; 20 transversales au quadrilatère
supérieur, 25 à l'inférieur; espace postcostal compliqué. Le dessous des ailes co-
loré comme le dessus. Les deux secteurs de l'arculus presque séparés dès la base,
le principal non contigu à la médiane. 10 à 12 basilaires formant deux rangs de
cellules.
$ adulte. Elle ressemble généralement au mâle , surtout pour la coloration
des ailes, mais en diffère par les caractères suivants :
( M)
i° La lèvre inférieure, le coin des mandibules, la lèvre supérieure jaunâtres;
cette dernière avec une tache médiane noire et une bordure basale et terminale
médiane de même couleur. Nasus vert brillant; base des antennes jaunâtre. Des-
sous du thorax presqu'enlièrement jaunâtre clair.
2° Abdomen brun foncé un peu métallique , le 1 er segment vert, l'arête dorsale
largement jaunâtre sur les trois derniers segments, formant au 10 e une carène
élevée, terminée en pointe, les côtés des trois derniers jaunâtres; les appendices
anals coniques, écartés, plus courts que le 10 e bruns. Le bord externe inférieur
est plus épais jusqu'à sa moitié, où il se termine par un petit ressaut.
3° Les trochanters tachés de jauuâtre, les fémurs brunâtres en dedans vers
la base.
4° Le bout des ailes supérieures pas sensiblement plus clair; un faux ptéros-
tigma blanc, large. Les nervules blanchâtres de la moitié basale sont d'une cou-
leur moins décidée.
Patrie. Le Silhet d'après plusieurs exemplaires du British
Muséum et de M. le capitaine Saunders. M. Hagen l'a retrouvée
au Musée de Berlin, qui a reçu le mâle de la Chine. Elle habite
également le nord de la Chine aux environs de Shangaï.
La Matrona basilaris se distingue de toutes les autres espèces
du grand genre Calopteryx à sa taille, combinée avec les nervules
blanchâtres qui donnent un joli reflet si particulier à la moitié
basale des ailes, et surtout à ses deux rangs de cellules dans l'es-
pace basilaire.
Elle rappelle sous les autres rapports Xatrata par ses ailes fon-
cées dans les deux sexes, à secteur principal non contigu à la mé-
diane, et par ses pieds longs et largement ciliés.
Le mâle s'en distincte d'ailleurs, par l'ensemble de la coloration
du corps vert bleuâtre brillant , et la femelle par la présence d'un
faux ptérostigma blanc très-grand , occupant le dessus d'une dou-
zaine de cellules et coupé par 8 à 9 nervules jaunâtres.
Elle diffère bien davantage encore de la comelia , dont la réticu-
lation est roussâtre , les secteurs contigus à la médiane, les fémurs
postérieurs en dedans, les tibias en dehors, roux jaunâtres; les
cils des pieds moins longs, etc.
Comparée aux autres groupes voisins à nervules basilaires (Neu-
robasis et Echo) , elle en diffère totalement par les couleurs et sous
le rapport de la réticulation; elle se distingue de Echo par le faux
ptérostigma réticulé et de Neuroba&is par la position normale de
ce faux ptérostigma et le secleur médian non ramifié.
(55)
GENRE II. —ÉCHO (écho, De Selys.)
Echo, De Selys; Syn. 1853.
Agrion Fab.
Tous les secteurs simples , non ramifiés : le nodus placé presqu'à la moitié de
la longueur de l'aile; un ptérostigma dans les deux sexes. Le I er et le 2 9 secteur
du triangle finissant un peu éloignés , à peu près au niveau du nodus ; arculus
fracturé ou non.
Thorax court et fort, surtout en avant.
Coloration du corps vert bronzé ou noirâtre, souvent pruineux, avec des su-
tures ou le dessous en partie jaunâtre.
Ce grand genre se divise en deux groupes géographiques, l'un
de la Guinée et des contrées voisines de l'Afrique tropicale occi-
dentale , comprend les sous-genres Cleis et Sapho. — L'autre du
Japon , forme le sous-genre Mnais. Assez près de ce dernier , se
place le sous-genre Echo, qui habite probablement la Chine, et
qui est très-remarquable par son espace basilaire réticulé.
Il est dans ce groupe ce que les Matrona sont aux Calopteryx les
Neurobasis aux Phaon , et jusqu'à un certain point les Hetœrina
aux Vestalis.
Les Echo , considérées en général, sont très-voisines des Calop-
teryx. Elles n'en diffèrent réellement que par la présence d'un
vrai ptérostigma dans les deux sexes.
DIVISION EN SOUS-GENRES.
A. Espace basilaire libre.
a. rameau inférieur du 2 e secteur du triangle rejeté en dedans.
a. 1 er secteur du triangle ramifié au bout; ptérostigma très-petit . 1. Cleïs.
b. 1 er secteur du triangle simple; ptérostigma fort 2. Sapho.
b. rameau inférieur du 2 e secteur du triangle rejeté en dedans.
1 er secteur du triangle simple, ptérostigma fort 3. Mnaïs.
B. Espace basilaire réticulé 4. Echo.
SOUS-GENKE I. — CLEIS (cleis, De Selys.)
Cleis, De Selys 1853.
Ailes larges, semi-transparentes; arculus non fracturé, les secteurs naissants
d'un même point un peu plus bas que le milieu, droits, le principal contigu à
la nervure médiane; la costale métallique; rameau inférieur du 2 e secteur du
triangle rejeté en dedans; espace postcostal à cellules serrées à son extrémité;
( 56 )
le 1 er et le 2 9 secteur du triangle finissant un peu éloignés sous le nodus ; le
V T ayant en outre deux doubles ramifications finales (commençant d'abord comme
des secteurs interposés) dont la dernière se termine aux deux tiers de l'aile ,
beaucoup plus loin que le nodus, qui est placé un peu avant la moitié de l'aile
(à mi-chemin de la base au ptérostigma). Ptérostigma très-petit, presque carré
entre deux transversales , parfois traversé d'une nervule.
Thorax assez fort , assez court.
1 er article des antennes à peine visible; 2 e court, fort; 3 e un peu plus court , à
soie moitié plus longue.
Lèvre inférieure fendue dans sa moitié apicale, les deux bouts aigus, un peu
rapprochés ; 2 e article des palpes court, large , presque droit en dehors, le 3° d'un
tiers plus court.
Pieds courts.
Coloration du corps vert bleuâtre métallique.
Une seule espèce , C. cincta, de Guinée. Ce groupe tient des Phaon
par son petit ptérostigma souvent traversé d'une nervule et par le
1 er secteur du triangle ramifié. Il est également de l'Afrique mé-
ridionale. Ces circonstances m'avaient d'abord porté à regarder les
sous-genres Cleis et Phaon comme constituant un grand genre sous
ce dernier nom. Aujourd'hui je crois qu'entre eux il y a plus d'ana-
logie que de véritable affinité, et que les Cleis sont intermédiaires
entre les Calopteryx proprement dits et les Sapho. (Voir l'article du
genre Phaon).
17. CLEIS CINCTA. Hagen.
CLEIS CEINTS.
Synon. Cleis cincta, Hagen (De Selys, syo. n° 23,.
Dimensions. Longeur totale
d* 55™
Abdomen
U
Appendices super.
i
Aile inférieure
35
Plérostigma
8 /4
Largeur de l'aile inférieure
10
— de la tête
6«/*
d* adulte .'Stature et coloration générale dans le genre de celles de Calopteryx
splcndens, variété méridionale jeune à ailes non colorées, mais distincte au pre-
mier abord par la présence d'un petit ptérostigma.
Corps vert métallique brillant, changeant en bleu; les sutures, les articula-
tions, la lèvre inférieure, les antennes, la poitrine, les pieds et les appendices
anals noirs.
(57)
Abdomen mince; appendices anals supérieurs un peu plus long; que le 10° seg-
ment, comme chez les Calopteryx, mais le bord intérieur régulièrement épaissi
en allant vers le bout, sans aucune division en lobes. Pieds médiocres, à cils
longs pas très-serrés, 10 segment rabattu, sans carène ; parties génitales comme
chez la Vestalis luctuosa.
Ailes arrondies, assez larges, un peu plissées, hyalines, incolores lorsqu'on les
voit à l'ombre, mais vues au grand jour elles ont un reflet bleu irisé des deux
côtés, qui devient violet rougeâlre lorsqu'on regarde les ailes horizontalement ;
ptérostigma très-petit, carré long, occupant le dessus des quatre cellules, brun,
entre des nervures noires peu épaisses; il est traversé d'une nervule à l'une des
ailes supérieures; le bord extrême de l'aile limbe de brun en forme de frange
à l'extrémité (commençant un peu avant le ptérostigma et descendant le long
du bord postérieur jusqu'au dessous du nodus. Cette bordure n'a pas 1/2 milli-
mètre d'épaisseur; sur les ailes inférieures on voit aussi l'apparence de 6-10
petits points irréguliers bruns.
Le nodus épais, noir, ainsi que toute la réticulation , excepté le bord costal
qui est vert métallique. 36-38 antécubitales aux supérieures, 26-28 aux infé-
rieures, 60-66 postcubitales, 7-8 dans les quadrilatères; l'angle postérieur infé-
rieur de ceux-ci très-épaissi ; les deux secteurs de l'arculus partant du même
point, le principal très-contigu à la médiane jusqu'au bout du quadrilatère. Le
nodus presqu'à mi-chemin de la base à l'extrémité des ailes.
Patrie. La Guinée , d'après un mâle du Musée de Copenhague
pris par Krieger et communiqué à M. Hagen.
Celte espèce , facile à distinguer des Calopteryx exul et splendens
à son ptérostigma , se distingue au premier abord de la Sapho dilata
jeune, par la petitesse de ce ptérostigma , le limbe foncé des ailes qui
sont un peu plissées, la terminaison fourchue de la plupart des sec-
teurs du bord postérieur comme chez les Vestalis, enfin la tète et
le thorax moins robustes.
Elle rappelle les variétés du Ph. iridipennis qui ont un ptérostigma,
par les secteurs ramifiés , mais en diffère beaucoup sous les autres
rapports , Yiridipennis ayant le réseau des ailes très-large , les pieds
jaunâtres à cils serrés, le thorax largement roussâtre aux sutures
et en dessous , le secteur principal non contigu , etc.
SOUS-GENRE II. — SAPHO (sapho, De Selys.)
Sapho, De Selys; syn. 1853.
Ailes larges, en partie opaques chez le mâle, hyalines chez la femelle; arculus
peu ou point fracturé, les secteurs naissant d'un même point un peu plus bas que
le milieu, droits; le principal non contigu ou presque contigu à la nervure mé-
8
( 38)
diane; la costale métallique. Espace basilaire libre; rameau inférieur du 2° sec-
teur du triangle rejeté en dedans. Ptérosligma noirâtre (mâle) ou jaunâtre (femelle),
assez large, rhomboïde, pointu en dedans, droit en dehors.
Lèvre inférieure fendue dans sa moitié apicale, les deux bouts aigus, un peu
rapprochés. 2 e article des palpes court, large, presque droit en dehors; 3 e d'un
tiers plus court.
1 er article des antennes caché, 2 e court, fort; 3 e un peu plus court, à soie moitié
plus longue.
Pieds courts.
Les deux espèces connues ont tout-à-fait le faciès des Calopteryx
proprement dites, dont elles se distinguent surtout par la présence
d'un fort ptérostigma. Elles habitent la côte occidentale de l'Afrique
tropicale.
1 er GROUPE (S. ciliata.)
Ailes du mâle (adulte) entièrement opaques. Secteur principal presque contigu
à la nervure médiane, l'arculus nullement fracturé.
S. ciliata.
2 e GROUPE (S. bicolor.)
Ailes du mâle opaques dans leur dernier quart seulement; secteur principal nul-
lement contigu à la nervure médiane, arculus très-légèrement fracturé.
S. bicolor.
18. SAPHO CILTATA. Fab.
SAPHO CILIÉE.
Synon. d g rion ciliata; Fab. spec. Ins. n° 3. — Mant. Ins. n° 3. — Ent. syst. f 1 , n° 3*
Libcllula — Oliv. , encycl. n° 42.
Sapho — De Selys, syn. n° 22.
Dimensions. Longueur totale
o* S7-60 mm
Q 55 56 rara
. Abdomen
43-47
43
Appendices super.
1 3jl
1
Tibias postérieurs
Ailes
37-38
39-40
Ptérostigma
2 1/2-5
2-2 i/i
Largeur de l'aile infér.
40-13
12-12i/2
— de la tête
8
8
o* adulte. Tète assez robuste; yeux brun foncé, lèvre inférieure noire; la su-
périeure , la face , le dessus de la tète et les antennes d'un vert bronzé métal-
lique foncé, plus brillant et un peu bleuâtre sur la lèvre et le nasus, le der-
( 89)
rière des yeux noir bronzé; une crête de cils noirâtres, fins, redressés, le long
de l'occiput.
Prolhorax, thorax et abdomen vert bronzé métallique foncé en dessus et sur
les côtés; les sutures et le dessous du thorax, les articulations et le dessous de
l'abdomen noir. 10 e segment moitié plus court que le 9 e , sa seconde moitié ra-
battue au milieu , mais formant une petite carène à l'arête dorsale. Himeçons
postérieurs aigus , cylindriques.
Appendices anals d'un noir bronzé; les supérieurs arqués, plats dans leur moi-
tié basale, épaissis ensuite, tronqués obliquement au bout en dessus, un peu
plus longs que le 10° segment, les 9-10 dents de la seconde moitié du bord exté-
rieur bien marquées.
Les inférieurs cylindriques avec le bout un peu tourné en dedans.
Pieds noirs courts, n'arrivant pas à la fin du 3 e segment, à cils longs, forts,
divariqués.
Ailes assez larges, arrondies, non pétiolées, entièrement opaques, d'un noi-
râtre luisant, à reflets d'un vert foncé métallique, changeant un peu en cuivre
en dessus; plus brillant en dessous, où le vert change en bleu violet acier. Sur
chacune des ailes on voit 12 à 15 très-petits points, isolés, irréguliers, brun clair
transparent ainsi que l'espace b asilaire.
Ptérostigma noir, médiocre, épais, très-oblique et pointu en dedans, surmon-
tant 5-7 cellules; plus long aux ailes inférieures. Ailes supérieures : 33-57 an-
técubitales, 56-40 postcubitales, 7-8 au quadrilatère; ailes inférieures : 28-51
antécubitales, 56-40 postcubitales, 8-9 au quadrilatère.
Les deux secteurs de l'arculus partent presque du même point, surtout aux ailes
supérieures; le secteur principal est presque contigu à la médiane (contigu à deux
ailes chez une des femelles), le subnodal s'en sépare bien plus loin que le qua-
drilatère aux supérieures , un peu avant la fin de celui-ci aux inférieures, l'angle
postérieur inférieur du quadrilatère qui est assez long est épaissi; le nodus à mi-
chemin de la base à l'extrémité ; arculus non fracturé, quadrilatère de la longueur de
l'espace basilaire (mâle de Sierra Leone). Un exemplaire communiqué par M. Dale,
est plus adulte; le dessous du thorax et l'intérieur des fémurs est pruineux, ses
ailes sont un peu plus élargies. (Afrique occidentale).
o* adulte. Elle ressemble au mâle quant à la coloration du corps, avec les mo-
difications suivantes : Le vert brillant de la lèvre supérieure et du nasus est moins
foncé; celui du dessus de la tête, du prothorax, du thorax et de l'abdomen moins
brillant, à reflets bronzés et cuivreux; la seconde moitié de l'abdomen passe in-
sensiblement au noir bronzé; 10 e segment ayant le tiers du 9 e , terminé par une
petite carène dorsale qui finit en une petite pointe ou épine un peu relevée; le
bord latéral sans pointe , mais avec trois épines fortes. Appendices fcnals noi-
râtres, de la longueur du 10 e segment, coniques , droits , pointus, légèrement
bifides, assez écartés. Le 2 e article des antennes bronzé, porte en avant une tache
jaune distincte, la 2 e suture latérale du thorax est finement jaunâtre au milieu.
( 60 )
Ailes un peu plus larges que chez le mâle , hyalines uniformément lavées de jaunâlre
sale, à peine plus foncé le long de la côte des quatre et au bord postérieur des
secondes ailes; ptérostigma jaunâlre livide, entouré d'une nervure noire épaisse,
plus court que chez le mâle, dilaté au milieu; ses deux extrémités obliques en
sens contraire , de sorte que les deux angles inférieurs sont pointus; il surmonte
4-5 cellules ; réticulation noire, excepté la costale qui est vert brillant.
o* jeune. Les exemplaires de la Guinée , communiqués par M. Hagen , sont des
mâles de taille un peu plus forte et dont les ailes semblent un peu plus élargies;
ceux que je crois les plus jeunes ont les ailes entièrement hyalines, uniformé-
ment lavées de grisâtre, la réticulation noire, la costale métallique, le ptéros-
tigma gris jaunâtre, entouré d'une nervure noire; le dessous du thorax est déjà
un peu pruineux; un individu, sans doute semi-adulte , a les ailes hyalines mais
enfumées jusqu'après le quadrilatère, puis d'un gris brun foncé; ces deux cou-
leurs passent de l'une à l'autre insensiblement ; si Ton regardait superficiellement
cet exemplaire ainsi qu'un autre plus foncé (plus adulte) de la même localité,
on croirait que les nervules se dessinent en jaunâtre sur le fond brun des ailes;
il n'en est pourtant rien : la réticulation est toute noire (excepté la côte qui est
verte) mais la couleur brun foncé occupe le centre des cellules et laisse un petit
liseret clair autour des nervules, c'est ce qui produit à l'œil nu l'illusion d'op-
tique que j'ai signalée.
Deux autres exemplaires complètent la série des différents âges du mâle dont
les ailes deviennent successivement plus brunes, plus chatoyantes et plus opa-
ques, mais aucun n'atteint le brillant et Topacité du mâle à ailes plus étroites
(de Sierra Leone) que j'ai d'abord décrit.
Ç jeune (de Guinée). Les ailes hyalines non lavées de jaunâtre, le corps d'un
vert métallique pur et non cuivreux. 51 antécubitales aux supérieures, 25 aux
inférieures, 55 postcubilales aux quatre, 8 dans les quadrilatères.
Patrie. Les mâles et les femelles types ont été décrits d'après
plusieurs couples reçus de Sierra Leone par le Musée britanni-
que et par celui de Vienne; les autres communiqués par M. Hagen,
plus jeunes et ayant les ailes plus larges sont indiqués comme de
la Guinée.
Il est bon de faire bien attention pour ne pas prendre le mâle
pour une Caloptéryx proprement dite ; car il a les formes et la colo-
ration générale de beaucoup d'espèces de ce genre, et son ptéros-
tigma foncé se confond tellement avec la couleur opaque des ailes
qu'il faut presque une loupe pour le bien discerner.
Chez «la femelle au contraire, les ailes étant hyalines, on est
immédiatement frappé par la présence du ptérostigma.
J'ai reconnu notre espèce dans l'exemplaire type de YAgrion ci-
liatus mâle, de Fabricins, qui existe encore heureusement dans la
(61 )
collection de Joseph Bancks , déposée a la Société Linnéenne de Lon-
dres. Dans ses ouvrages , Fabricius indique par erreur Coromandcl
comme la patrie du ciliatus , mais j'ai examiné avec soin l'exem-
plaire type sous le rapport de la réticulation , et je me suis assuré
qu'elle est en tout conforme à celle des individus de Sierra Leone.
M. Hagen avait d'abord pensé que les exemplaires d* et $ jeunes,
de Guinée, formaient une espèce distincte; il les avait nommés
5. fumipennis. Aujourd'hui il est persuadé qu'ils appartiennent à
la même que les adultes de la même contrée. Reste à voir si les
uns et les autres ne formeraient pas une race différente des types
que j'ai décrits en tète de cet article.
19. SAPHO BICOLOR. De Sélys.
SAPHO BICOLORE.
Synon. Sapho bieolor ; De Selys ,
sym n°
21.
Dimensions. Longueur totale
o* 65 ram
$ 55 nifl
Abdomen
49
41
Appendices super.
1 5 /*
1 1/2
Tibias postérieurs
9
Ailes
56-39
38
Ptérostigma
5 ij -2
2sU
Largeur de l'aile super.
11
— de l'aile infér.
13-14
12
— de la tête
8
7 \h
o* adulte. Tête robuste, yeux bruns, lèvre inférieure noire, un peu pruineuse
à la base; le reste du devant et du dessus de la tête vert métallique brillant, ex-
cepté le bord antérieur de la lèvre supérieure qui est noir (avec des villosités
roussâtres au milieu }; le rhinarium , une petite tache entre la bouche et l'œil, le
devant du 2 e article des antennes et les deux bouts du 3 e livides (le reste des an-
tennes noir), le derrière de la tête noirâtre un peu pruineux; une crête de poils
noirs, assez forts, redressés le long de l'occiput.
Prothorax vert brillant.
Thorax robuste, vert métallique brillant en dessus et sur les côtés; les sutures
noirâtres, excepté la 2 e et la postérieure latérales qui sont finement jaunâtre li-
vide; espace interalaire brun noirâtre avec une tache contre l'attache des ailes,
et une double vertes entre les deux ailes inférieures. Dessous du thorax couvert de
poussière d'un gris blanc.
Abdomen assez fin ; le dessus d'un vert métallique brillant à la base, passant
insensiblement au noir verdâtre un peu bronzé dans sa seconde moitié; les arti-
culations, les bords latéraux et le dessous noirs, ce dernier pulvérulent, princi-
palement dans la première moitié de l'abdomen. 10 e segment ayant au moins la
moitié du 9 e , son arête dorsale formant une petite carène; pointe latérale nulle.
( 62)
Appendices anals noirâtres delà longueur du 10* segment, de forme ordinaire
comme ciliala , mais les dentelures extérieures des supérieurs plus fortes. Les
deux valvules spermatiques du 9 a segment formant deux écailles très-prononcées ,
terminées en petite pointe conique.
Pieds noirs, très-longs, à cils noirs longs, forts, divariqués ; l'intérieur des
pieds pruineux; les quatre fémurs postérieurs en dehors portant dans leur moitié
basale une bande brun jaunâtre, la base interne de même couleur.
Ailes non pétiolées, très-élargies au milieu, surtout les postérieures, le bout
arrondi; les quatre parfaitement hyalines incolores avec un petit reflet irisé, ex-
cepté un peu plus du quart terminal qui est entièrement opaque, noir acier lui-
sant, avec un reflet superbe bleu violet et vert foncé au bord postérieur, tant en
dessus qu'en dessous; à la côte, la partie opaque commence à mi-chemin du nodus
au ptérostigma aux ailes supérieures et forme une ligne un peu concave en de-
dans; aux inférieures elle a la même forme , mais commence un peu plus loin
du nodus, et finit au bord postérieur d'une manière plus concave qui se prolonge
plus près du niveau du nodus que du ptérostigma. Sur cet espace on voit quelques
points irréguliers très-petits, bruns, hyalins. Ptérostigma brun noirâtre, très-
oblique et pointu en dedans, entouré d'une forte nervure noire, surmontant 8-9
cellules aux supérieures, 10-12 aux inférieures. Régulation noire, excepté la côte
qui est vert bronzé. Ailes supérieures : 51-53 antécubitales, 38-42 postcubitales.
Ailes inférieures : 25-26 antécubitales, 36-38 postcubitales, 8-10 dans les qua-
drilatères, qui sont plus longs que l'espace basilaire. Les deux secteurs de l'ar-
culus partent du même point, surtout aux ailes supérieures, le principal n'est
pas du tout contigu à la médiane; le subnodal se sépare de celui-ci au bout du
quadrilatère aux supérieures, aux 2/3 aux inférieures; l'angle postérieur inférieur
du quadrilatère (qui est très-long) est épaissi.
Un mâle plus jeune , communiqué par M. Hagen, a la partie colorée des ailes
moins foncée, le centre des cellules seulement étant acier, mais souvent entouré
de brunâtre. Les antennes sont toutes noires, la poitrine et les fémurs sont prui-
neux, mais on voit que la base des deux derniers est jaunâtre.
$. Elle ressemble tout- à-fait au mâle pour la coloration du corps, mais la
crête poilue de l'occiput est rudimentaire ; le 2 e article des antennes jaunâtre,
ainsi que la 2 e suture latérale du thorax, son bord postérieur, la poitrine, la base
interne des premiers fémurs et la plus grande partie des 2 e et 5 e . Cette couleur
passe au brun foncé vers leur extrémité; l'espace entre les pieds est seul un
peu pruineux, la couleur de l'abdomen est un peu plus foncée et moins vive que
chez le mâle , les valvules vulvaires limbées de brun , la très-petite carène dorsale
du 10° segment se termine sous forme d'épine, les côtés ont leur pointe en épine
forte mais obtuse; les appendices anals noirâtres, sont un peu plus longs que le
10° segment, régulièrement coniques et pointus, s'écartanl à partir de leur base;
valvules dentelées en dehors à leur extrémité.
Ailes inférieures moins subitement élargies que chez le mâle, les quatre entiè-
(03 )
renient hyalines, à peine salies, mais leur extrémité lavée de jaunâtre sale dans
la partie qui chez le mâle est opaque. La réticulation noirâtre, excepté la nervure
costale qui est vert métallique; ptérostigma surmontant 7 cellules, assez grand,
pointu en dedans , carré en dehors, jaune , entouré d'une forte nervure noire.
Patrie. La Guinée , d'après trois mâles des Musées Westermann
et Schneider, et une femelle du Musée de Copenhague, commu-
niqués a M. Hagen. L'Afrique occidentale (Guinée ou Congo)
d'après le mâle type de la collection de M. Saunders.
Le mâle de cette magnifique espèce est facile à reconnaître par
sa grande taille , ses ailes très-larges , hyalines , terminées net-
tement par un espace acier opaque. Il offre une certaine analogie
de coloration avec Y Echo margarita, mais cette dernière est plus
petite, a les ailes moins larges, le ptérostigma blanc et l'espace ba-
silaire réticulé.
La femelle diffère notablement de la ciliata, en ce que ses ailes
ne sont lavées de jaunâtre qu'à l'extrémité, que le corps est d'un
vert métallique plus pur et non cuivré, qu'il n'y a pas d'épine dor-
sale au 10 e segment, que le ptérostigma est beaucoup plus grand
et jaune vif, que les fémurs sont en grande partie jaunâtres , que
les appendices anals sont plus longs , et le secteur principal nota-
blement éloigné de la médiane.
SOUS-GENRE III. — MNA1S (mnaïs, De Selys).
Mnaïs, De Selys: syn. 1853.
Ailes arrondies au bout, non opaques. Arculus fracturé, ses secteurs naissant
un peu plus bas que le milieu, droits, séparés dès leur origine, le principal con-
ligu à la nervure médiane; la costale non métallique. Espace basilaire libre.
Ptérostigma rougeâtre (mâle), jaunâtre (femelle), assez large, pointu en dedans ,
arrondi en dehors. Rameau inférieur du 2 e secteur du triangle courbé en dehors.
Lèvre inférieure fendue dans son tiers apical, les deux bouts très-obtus, dis-
tants; 2 e article des palpes à peine plus court, large, arrondi en dehors, aminci
au bout, le 3 e un peu plus de moitié plus court.
i cr article des antennes en demi-anneau; 2 e et 3 e longs, moins forts.
Pieds assez longs.
Les deux espèces connues et assez peu distinctes sont du Japon.
Elles sont très-voisines des Echo, dont elles diffèrent surtout en ce
que l'espace basilaire n'est pas réticulé et que les femelles ont les
ailes complètement hyalines.
Elles se séparent des Sapho par l'arculus fracturé, la direction
(64)
du rameau inférieur du 2' secteur du triangle, leurs pieds plus
longs , la costale non métallique , etc.
M. strigata — pruinosa.
20. MISAIS STRIGATA. Ilagen.
MNAÏS STRIÉE.
Synon. Mnaïs strigata; De Selys , syn. n° 19.
Dimensions. Longueur totale d* M mm $ 49 mm
Abdomen Ai 40
Appendices super. 1 *(s zji
Ailes 36-37 37
Ptérostigma 1 i/a i i/i
Largeur de l'aile in 1er. 81/2 10
— de la tête 6 1/2 6
o* adulte. Tète médiocre, lèvre inférieure noirâtre, la supérieure et le nasus
vert métallique; dessus de la tête et tempes verdàtre bronzé; yeux bruns? an-
tennes vert noirâtre.
Prothorax vert bronzé.
Thorax plus court et moins ramassé que chez la pruinosa, vert bronzé; les
sutures un peu noirâtres; les côtés avec deux raies jaune foncé terne; la l re par-
tant des seconds pieds, se prolongeant obliquement sur la 2 e suture latérale, et
finissant avant l'origine des ailes inférieures ; la 2° au bord postérieur latéral ,
épaisse, arquée en croissant, à pointes tournées en bas; une tache de même
couleur à la base des trochanters, une transverse à la poitrine et quelques autres
sur l'espace interalaire; les attaches des ailes saupoudrées de blanchâtre.
Abdomen bronzé foncé , un peu saupoudré de blanchâtre, surtout aux trois pre-
miers et aux trois derniers segments; le dernier déprimé à son extrémité qui
porte une petite carène dorsale.
Appendices anals noirâtres comme chez la pruinosa, mais moins forts; le bout
des inférieurs moins épais et moins courbé en haut.
Pieds noir luisant.
Ailes non élargies, légèrement verdâtres, à réticulation noirâtre, excepté la
costale et la médiane qui sont brunes. Ptérostigma rouge carmin, médiocre, pointu
en dedans, un peu arrondi en dehors, surmontant quatre cellules et demie et en-
touré d'une nervure noire. Les deux secteurs de l'arculus bien séparés à leur
base, l'angle inférieur postérieur du quadrilatère peu épaissi, 5-7 tranversales au
quadrilatère, 25-27 antécubitales et 33 postcubitales aux supérieures : 22 anté-
cubitales et 28-32 postcubitales aux inférieures.
Ç. Une tache jaunâtre au coin des mandibules; une oblitérée au rhinarium et
un point très-petit h la base du 2 e article des antennes.
Dessus de la tête, thorax et abdomen d'un bronzé verdàtre très-foncé, peu
( es )
brillant, un peu violet, les taches jaunes du thorax comme chez le mâle, le 40 e
segment carène.
Appendices anals noirs, coniques , finissant subitement en pointe fine , plus courts
que le dernier segment; valvules vulvaires bordées de jaunâtre des deux cOtés.
Pieds noirs.
Ailes comme chez le mâle, mais le ptérostigma jaune pâle, plus court ; ne sur-
montant que trois cellules.
Patrie. Le Japon , d'après un mâle de la collection de M. de
Charpentier , et une femelle du Musée de Leyde.
J'avais d'abord cru que cette espèce n'était qu'un état différent
de la M. pruinosa; elle n'en diffère , en effet, que par les caractères
suivants :
1° La réticulalion des ailes est noire, leur membrane presque
incolore, leur forme moins large.
2° Le ptérostigma entouré d'une nervure noire est un peu plus
court , peut-être moins arrondi en dehors.
d° Les raies latérales jaunes du thorax sont un peu plus larges.
4° La taille un peu plus petite.
5° Le fond de la coloration du corps bronzé cuivreux.
Bf. K. J'ai vu clans le Musée de Leyde, une Sapho mâle, à ailes
bleu noirâtre, à corps non pruincux , du Japon.
Est-ce encore une troisième espèce du Japon? La circonstance que
le corps n'est pas pruineuxle ferait soupçonner; ou bien n'existe-
t-il qu'une seule espèce variant notablement selon l'âge ou d'autres
circonstances? C'est ce qu'il serait impossible de décider avant d'a-
voir examiné de nouveau la riche collection de Leyde. On pourrait
nommer l'espèce noire Sapho (nmaïs) nigra.
21. MNAIS PRUI1XOSA. De Selys.
MNAÏS PRUINEDSE.
Dimensions. Longueur totale
d* 56 lûm
Abdomen
4445
Appendices super.
1 1/2
Ailes
36-40
Ptérostigma
2
Largeur des ailes
10-11
— de la tête
6-6 1/2
Tibias postérieurs
8
d* adulte. Tête médiocre. Lèvre inférieure noirâtre,
la supérieure et le nasus
vert métallique; dessus de la tête et tempes
verdâtre bronzé, yeux bruns? an-
9
( 66 )
tennes noirâtres; une petite tache jaunâtre entre la bouche et l'œil ; quelques poils
bruns le long de l'occiput.
Prothorax verdàtre bronzé , les parties enfoncées plus foncées.
Thorax robuste, d'un vert bronzé, cuivré sur les côtés. Le devant , les attaches
des ailes et une partie du dessous blanchâtre pulvérulent; les sutures un peu
noirâtres , les côtés avec deux raies jaunâtres , la première partant d'un point
entre le niveau des deux dernières paires de pieds, remontant sur la 2 e suture la-
térale, et finissant avant l'origine des secondes ailes; la seconde au bord posté-
rieur latéral dans sa partie inférieure , mince , arquée , à pointes tournées en bas ;
une petite tache de même couleur à la base des trochanters ainsi qu'un vestige
à la poitrine qui est noirâtre et sur l'espace interalaire.
Abdomen un peu épais, vert bronzé cuivreux , presque complètement saupoudré
de blanchâtre en dessus, avec les articulations plus foncées; le dessous noirâtre.
Le dernier segment ayant les deux tiers du 9 e , déprimé à son extrémité qui porte
une petite carène dorsale.
Appendices anals supérieurs noirâtres, de la longueur du dernier segment, forts,
aplatis en dessous, convexes en dessus, courbés en dedans de suite après la base ,
semi-circulaires, tronqués obliquement au bout; les inférieurs un peu plus courts ,
très-forts, cylindriques, l'extrémité élargie, très-épaisse, courbée en haut.
Pieds noirs , à cils longs, divariqués; l'intérieur des fémurs un peu pruineux.
Ailes un peu élargies , leur tiers basai hyalin ; le reste divisé en trois parties , les
deux médianes presqu'opaques d'un jaune d'ochre brunâtre foncé, à reflets violet
clair, la dernière apicale jaunâtre, presque hyalin. Les trois colorations dont je
viens de parler se fondent insensiblement l'une dans l'autre, et partout la ré-
ticulalion d'un roux jaunâtre se marque sur les autres nuances. Ptérostigma
rougeâtre, entouré d'une nervure rousse épaisse, médiocre, un peu pointu en
dedans, presqu'arrondi en dehors et surmontant cinq cellules. L'angle postérieur
inférieur des quadrilatères peu épaissi ; les deux secteurs de Tarculus notablement
éloignés dès leur base; le secteur principal presque contigu à la médiane; le
subnodal s'en séparant à l'extrémité des quadrilatères qui sont médiocres, tra-
versés par 4-5 nervules. 27-28 antécubitales aux supérieures; 24-23 aux infé-
rieures; 29-31 postcubitales aux quatre ailes. Une assez grande partie des cellules
entre les secteurs supplémentaires sont pentagones.
Un mâle plus jeune a le jaune roussâtre des deux tiers postérieurs des ailes
plus clair, en un mot, semblable à la réliculation ainsi que le ptérostigma; et
le corps n'offre que des indices de pulvérulence blanchâtre.
Fatrie. Le Japon , d'après plusieurs mâles adultes du Musée de
Leyde , et un autre plus jeune communiqué à M. Hagen.
A l'article de la M. strigata , j'ai indiqué en quoi elle diffère de
la pruinosa.
En faisant abstraction de la couleur claire si différente des ailes,
(67)
et du corps pruineux, on reconnaîtra de suite nos espèces du Japon
de la Sapho ciliata , à la séparation des deux secteurs de l'arculus
à leur point de départ , et au point de séparation du secteur sub-
nodal. L'angle inférieur postérieur du quadrilatère est aussi beau-
coup moins épaissi.
SOUS-GENKE IV. — ECHO (écho, De Selys.)
Echo, De Selys, synopsis 1853.
Ailes très-arrondies au bout, en partie opaques, même chez la femelle; sec-
teurs de l'arculus, qui est fracturé, presque séparés dès leur origine, naissant un
peu plus bas que son milieu; le principal contigu à la nervure médiane, la cos-
tale non métallique. Espace basilaire réticulé. Ftérostigma de la femelle pres-
qu'arrondi, blanc au milieu, un peu pointu en dedans où il cesse de toucher la
costale.
1 er article des antennes caché; 2 e long.
Pieds assez longs.
Cette coupe fondée sur une seule espèce^ (E. margarita) qui
habite probablement la Chine , est très-remarquable par son espace
basilaire réticulé , ce qui rappelle les Matrona , les Neurobasis et
les Hetœrina. Elle se distingue facilement de ces trois sous-genres
par son fort ptérostigma et par les autres caractères qui constituent
le grand genre Echo.
22. ECHO MARGARITA. De Selys.
ÉCHO MARGUERITE.
Dimensions. Longueur totale Ç environ 50 mra
Abdomen environ 40
Tibias postérieurs 9
Aile supérieure 38
— inférieure 37
Piérostigma i sji
Largeur de l'aile supérieure 9 1/2
— — inférieure 4
— de la tête 6
$ adulte. Tête médiocre, noir mat; lèvre supérieure noir luisant, nasus vert
noirâtre métallique , base du 2 e article des antennes livide, yeux bruns, écartés.
Prothorax et thorax noirs, à reflets vert bronzé très-foncé; le thorax médiocre,
à sutures noires, la mésothoracique très en relief.
Abdomen fin, brun noirâtre, un peu bronzé; l'extrémité des segments plus foncée
(les cinq derniers manquent).
( 68 )
Pieds noirâtres, très-longs, à cils nombreux divariqués très-longs; l'intérieur
des quatre tibias postérieurs brunâtre foncé.
Ailes un peu plissées, assez élargies , arrondies, non pétiolées, hyalines, inco-
lores, excepté un peu plus du cinquième final qui est brun opaque, à reflets
bronzés; cette couleur coupée en dedans presque en ligne droite , ou pour parler
plus exactement, légèrement convexe. Sur cette couleur, très-près du bout de
l'aile, se marque un vrai plérostigma blanc, opaque, rhomboïde, entouré d'une
forte nervure noire. Son bord interne est oblique, pointu iuférieurement, l'ex-
terne oblique en sens contraire, plus grand; le milieu très-dilaté, de sorte que
le bord inférieur est arrondi. La réticulalion est noirâtre y compris la côte. Aile
supérieure : 55-57 antécubitales, 58 postcubitales, 7-9 basilaires, 7-8 au qua-
drilatère. Aile inférieure : 50-31 antécubitales, 56-S8 poslcubitales, 6-7 basi-
laires, 8-9 au quadrilatère.
Les secteurs de l'arculus un peu séparés dès leur base; le principal presque
contigu à la médiane ; le subnodal s'en séparant avant la fin du quadrilatère
dont l'angle inférieur extérieur est épaissi.
Patrie. La Chine ? D'après un exemplaire communiqué par
M. le capitaine Saunders.
Cette espèce, jusqu'ici unique, d'un groupe remarquable, rap-
pelle beaucoup par la coloration de ses ailes les Calopteryx syriaca
ou dimidiata femelles. On l'en distinguera toutefois immédiate-
ment à son vrai ptérostigma non traversé par des nervules et à la
présence de nervules dans l'espace basilaire.
C'est la seule , parmi les groupes voisins des Sapho , dont la fe-
melle ait les ailes colorées.
Il ne serait pas impossible que le mâle eût les ailes entièrement
opaques, noir chatoyant, et qu'on dût lui rapporter l'espèce que
j'ai vue à Leyde, d'où on Favait reçue du Japon. (Voir l'article de
la lUnaïsstrigata).
GENRE III. — PHAON (phaon, De Seiys.)
LlDELLULA L.
Ageuon Fab.
Calopteryx, Burm. Ramb.
Phaon, De Selys, synops. 1853.
Une partie des secteurs ramifiés; arculus fracturé; ses secteurs naissant d'un
même point, un peu plus bas que le milieu; le principal nou conligu à la ner-
vure médiane; pas de vrai ptérostigma constant.
Coloration du corps vert métallique; ses sutures, le dessous et des dessins
jaunâtres.
( 69)
Lèvre inférieure fendue dans sa moitié apicale.
Pas de tubercules pointus derrière l'occiput.
1 er et 2 e article des antennes égaux, très-grands, quadrangulaires.
Dans mon Synopsis des CaIoptérygines(Bullet. acad. Brux. 1853),
j'avais composé provisoirement le genre Phaon , des deux sous-
genres Cleis et Phaon, tout en regardant cette association comme
artificielle et fondée seulement sur le petit ptérostigma et le 1 er sec-
teur du triangle ramifié. Une étude plus approfondie m'a fait
adopter l'opinion de M. Hagen, qui place près des Sapho (dans le
G. Echo) le sous-genre Cleis.
Quant au sous-genre Phaon proprement dit, je pense qu'il faut
le réunir avec les Nenrobasis dans un grand genre auquel je con-
serve le nom de Phaon.
Les Phaon ont en effet plusieurs caractères communs dont le
plus important (les deux premiers articles des antennes égaux) ne
se retrouve pas ailleurs dans la légion des Caloptéryx.
Nous établissons la diagnoses des deux sous-genres d'après l'es-
pace basilaire et les secteurs.
A. Espace basilaire libre, 1 er secteur du triangle ramifié . . .1. Phaon.
B. Espace basilaire réticulé, secteurs subnodal et médian bifurques. 2. Neurobasis.
SOUS-GENRE I er . — PHAON (phaon, De Selys).
Phaon , De Selys; syn. 18o3
Ailes assez étroites, hyalines dans les deux sexes , à nervure costale non métal-
lique. Espace basilaire libre. Secteurs de l'arculus (y compris le côté supérieur du
quadrilatère) droits; rameau inférieur du 2° secteur du triangle courbé en dehors;
espace postcostal à cellules larges à son extrémité. Lenodus placé à la moitié de
la longueur de l'aile. Le 2 e secteur du triangle finissant un peu avant le nodus,
le 1 er aux ailes supérieures ayant trois ramifications, sa dernière finissant aux
deux tiers de l'aile, beaucoup plus loin que le nodus.
Thorax effilé , long.
Les bouts de la lèvre inférieure rapprochés, 2 e article des palpes d'égale lon-
gueur, droit en dehors,, étroit; le 3 e deux tiers plus court.
Pieds longs, ciliés.
Ph. iridipennis (côte de Guinée et Port-natal).
Nous avons vu des mâles avec le petit ptérostigma brun, tra-
versé ou non d'une nervure, ou manquant lout-à-fait.
La seule femelle examinée n'a point de ptérostigma.
( 70)
25. PH40N IRlDIl'EJXmS. Burni.
PHAON IRIDIPENNE.
Synon. Calcpteryx iridi permis ; Burm., n° 9 (a*).
Euphœa — Ramb. , n° 6 (o*)-
Phaon — De Selys , syn. n° 24.
Dimensions. Longueur totale o* 62-70 mm $ 68 mm d* (futiginosa) 66 mn
Abdomen 50-58 56 58
Appendices super. 4 i/z 1 i[*
Aile supérieure 35-39 43 39
— inférieure 34-38 42 58
Largeur de l'aile infér. 11 11 11
— de la tête 6 s/* 6 s/i 6 1/*
Ptérostigma 1-1 4/4
o*. D'un vert mat, peu métallique.
Lèvre inférieure jaune pâle ; lèvre supérieure, mandibules, devant de la tête,
antenne*, une tache courbée autour des ocelles en avant, d'un jaune un peu
roussâtre. Rbinarium , vertex, occiput et tempes vert métallique; une forte crête
de poils doux roussâtres redressés le long de l'occiput.
Thorax assez fort, d'un beau vert, avec une bande médiane orangée, étroite
en avant (séparée par l'arête dorsale noire); cette bande tournant autour des sinus
antéalaires pour s'unir à une humérale de même couleur; les côtés avec trois
bandes orangées à la l re et 2 e suture et au bord postérieur; ces deux dernières
plus larges et sinuées, se réunissant près des ailes et des pieds, de manière à lais-
ser entr'elles trois bandes vertes amincies à leur extrémité; tour des pieds jaune;
calles axillaires et espace interalaire verls tachés de jaune.
Abdomen long , grêle ; la longueur relative des segments à peu près comme
chez la V. luctuosa; vert métallique obscur, les articulations noires, une ligne
médiane sur le 2 e n'arrivant pas au bout et les bords des côtés en dessous jaunes,
(le dessous est saupoudré de blanchâtre chez les adultes) 10 e segment avec deux
impressions basales en dessus; le bord final un peu évidé en dessus avec un pli
formant une sorte de crête apicale, obtuse, qui ne dépasse pas le bord; les pointes
latérales avec cinq dents.
Appendices anals supérieurs arqués, fortement dentelés en dehors, avec une
petite gouttière le long du bord interne , le bout obtus. Les inférieurs cylindri-
ques, droits, un peu amincis et courbés en haut au bout, qui est muni intérieu-
rement de deux dents fortes tournées en dedans, l'inférieure un peu avant l'ex-
trémité et auparavant une légère dilatation interne.
Pieds longs, les postérieurs arrivant a la fin du 3 e segment, jaunes, les fémurs
un peu bruns en dehors surtout vers leur extrémité; les tibias noirâtres en dedans.
Les cils longs, pressés, noirs, (comme chez les C. atrata, grandœva).
( 71 )
Ailes hyalines régulièrement élargies au milieu (comme chez la Cl. cincla) , un
peu enfumées, ou lavées de jaune verdàtre. Réseau large, noirâtre. Ptérostigma
brun clair, peu opaque, petit, rectangulaire , surmontant une cellule, un peu
plus long aux inférieures (traversé par une nervule à l'une des ailes chez un exem-
plaire, à trois des ailes chez un autre). Le nodus à la moitié de l'aile, le secteur
principal non contigu à la médiane, l'arculus fracturé; les secteurs en le quit-
tant sont presque séparés, le quadrilatère droit, un peu plus large au bout, un
peu plus long que l'espace basilaire, le secteur nodal assez subitement relevé en
haut (comme chez la N. chincnsis) , les secteurs supplémentaires du médian et
de ceux du triangle naissant de fractures qui imitent des bifurcations. Cellules
grandes, tétragones ; une rangée entre chaque secteur, excepté à l'extrémité
où elles sont plus nombreuses. Espace postcostal très-simple , presque comme
chez les vraies Festalis : la membrane des ailes non plissée; les aréoles larges
comme chez Yamœna, et les secteurs en quelque sorte comme chez la chinensis.AWe
supérieure: 22-23 antécubitales , environ 50 postcubitales, 4-5 au quadrilatère. Aile
inférieure: 19-20 antécubitales, environ 23-25 postcubitales, 3-5 au quadrilatère.
$. Presqu'entièrement semblable au mâle , mais les ailes plus longues et pas
de ptérostigma. Elles sont hyalines, un peu lavées de jaunâtre, surtout les infé-
rieures et le bord antérieur des supérieures. Vues de profil, elles ont un certain
reflet irisé; aile supérieure : 25-29 antécubitales, 28 postcubitales, 4-5 au qua-
drilatère. Aile inférieure : 23 antécubitales, 24 postcubitales, 5-6 au quadrilatère.
Pas de crête de poils à l'occiput. Le jaune et le roussâlre pâle occupent par-
tout plus d'étendue et dominent sur la tête, où le vert ne se trouve qu'aux tem-
pes , aux côtés du vertex et en une petite tache entre les antennes. Prothorax
roussâlre avec deux taches latérales submédianes, et deux taches à la base du
lobe postérieur , vertes.
Le vert du thorax réduit à deux larges bandes en avant et trois latérales.
Le jaune des articulations de l'abdomen forme des lunules basales au 2 e et 3°
segment (les derniers segments manquent).
Variété, d* fuliginosa , Hagen. Pas de trace de ptérostigma ni d'écarlement des
deux nervures entre lesquelles il se trouverait.
Taille plus petite, thorax moins ramassé, moins large; les poils de l'occiput
rudimentaires, pieds un peu plus courts, abdomen plus grêle.
Patrie. M. Hagen et moi , nous avons examiné sept exemplaires
de Caffrerie et de la côte de Guinée , dont deux mâles de Caffrerie
et Port-natal , avec un ptérostigma , et quatre mâles de la côte de
Guinée et du Congo, dont trois avec un ptérostigma et un sans;
ces exemplaires sont répartis dans les Musées de Copenhague , de
Londres , de Halle et de M. Westermann.
La seule femelle reçue, est sans ptérostigma , de Port-natal.
M. Hagen a eu en communication le type de M. Burmeister ,
(72)
c'est un jeune màîe avec ptérostigma ; la description est assez exacte ,
mais les ailes ne sont pas colorées aussi fortement qu'il l'indique.
Elle sont hyalines, ayant seulement un léger reflet irisé.
L'espèce est très -intéressante comme intermédiaire entre les
Vestalis , les Cleïs et les Calopteryx , ce qui forme un ensemble
singulier ; avec une affinité réelle avec les Neurobasis par ses an-
tennes à 1 er article aussi long que le second.
SOUS-GENRE II. — NEVROBASE (neurobasis. De Selys),
Neurobasis, De Selys, 1853.
Ailes assez larges; les supérieures hyalines dans les deux sexes , les inférieures
opaques, métalliques chez le mâle, salies chez la femelle; secteur subnodal et
médian bifurques; la costale métallique; espace basilaire réticulé; secteurs de
l'arculus un peu courbés , de sorte que le côté supérieur du quadrilatère est
très-légèrement convexe. Le 1 er et le 2 e secteur du triangle parallèles , rappro-
chés, finissant presque sous le nodus avec un seul rang de cellules entre eux
jusqu'au bout. Le 1 er secteur du triangle non ramifié, le 2 e à rameau inférieur
très-rejeté en arrière. Pas de ptérostigma chez le mâle; un faux ptérostigma blanc
chez la femelle (parfois nul ) placé à mi-chemin du nodus au bout de Taile.
Les deux bouts de la lèvre inférieure aigus, distants 2 e article des palpes un
peu plus long, étroit, arrondi en dehors, le 5 e un tiers plus court.
Thorax très-effilé, long.
Pieds très-longs, ciliés.
Une seule espèce, N. chinensis, compose ce groupe. Elle habite
l'ïncle, la Chine et la Malaisie jusqu'à Timor; c'est donc l'espèce
de Caloptérygine qui s'approche le plus de TOcéanie. C'est aussi
la seule, dans cette légion, dont le mâle ait les ailes inférieures si
différemment colorées des supérieures et dont la femelle ait un faux
ptérostigma aussi éloigné du bout des ailes.
L'espace basilaire réticulé sépare bien les Neurobasis des Calop-
teryx et des Vestalis. Les secteurs bifurques les éloignent encore des
Matrona , mais les rapprochent des Vestalis , de même que la cour-
bure légère du côté supérieur du quadrilatère ; mais les deux sec-
leurs des triangles construits tout différemment isolent nettement
les deux groupes.
24. NEUROBASIS CUÏNEjNSîS. L.
NEVROBASE CHINOISE.
Synon. Libellula chinensis; Linn., syst. nat., n° 15. — Fab., syst. ent. , n° 16.
— Id. Spec. Ins., n°21. — Ici. Mant. Ins., n» 22. — Id. ent.
syst. II, n» 28. — Oliv. encycl, , n° 26.
( 73 )
Neurobasis chinensis; De Selys, syn. n° 17.
Calopteryx — Burm. , n° 1 1 . — Rainb. , n° 15 (o*).
— disparilis ; Uamb., n° 11 ($).
Agrionnobilitata; Fab. , ent. syst. U, n° 4(q*). — Gen. ins., n° 5.
— Spec. ins. , n° 4. — Mant. ins. , n° 4.
Libellula nobilitata; Oliv. , encycl. , n° 40.
Edwards et Catesby, Tab. 112.
Dimensions. Longueur totale
a* 52-61 mm
$ 55-60 mra
de Java et Pulopenang.
2 52 54-™
Abdomen
43-51
44-49
42-43
Appendices supérieurs 1 t/t
il*
Tibias postérieurs
10-12 l
11 4/2-12
10-11 4/2
Aile supérieure
33-39
37-41
55 56
— inférieure
31-38
36-39
34-55
Ptérostigma de l'aile
sup.
à 1 4/2
Oài/4
— —
inf.
2 ij* à 4
0à2
Largeur de l'aile sup
. 9-11
9 4/2-10
— — inf.
91/2-12
9 4/2- 11
9
— de la tête
5 4/2*6
6
5 4/2
0* adulte. Tète médiocre, lèvre et face jaunes, excepté une tache triangulaire
noire, basale, médiane à la lèvre supérieure, qui la partage souvent en deux, en
atteignant le milieu de son bord antérieur; le nasus vert métallique; front et
dessus de la tète vert bronzé métallique brillant; la base et le 2 e article des an-
tennes jaune pâle ; derrière des yeux bronzé obscur , ceux-ci bruns.
Prothorax vert bronzé avec quelques points ternes; le lobe postérieur assez
long, tronqué presque en ligne droite au milieu; ses côtés bordés finement de
jaunâtre.
Thorax médiocre, le devant et les côtés vert bronzé brillant; la suture mé-
diane , l'humérale et la l re latérale d'un brun jaunâtre ou noirâtre, la 2 e et la 5 e
jaune foncé, mais finement bordées de brun : dessous du thorax jaunâtre avec de
petites taches brunes; attaches des ailes jaunâtres départ et d'autre; un point
vert les précède en dessus et l'on voit entre les deux ailes inférieures une tache
double dorsale, en relief, vert bronzé.
Abdomen fin, très-long, vert bronzé métallique en dessus et sur les côtés , avec
un cercle fin noirâtre aux articulations; le dessous noirâtre passant au roussâtre
au bout des segments, le 10 e segment jaune rougeâtre en dessous, d'un tiers plus
court que le 9 e , un peu érnarginé en dessus; l'arête dorsale forme une petite
carène finissant en une épine courte peu prononcée, les pointes latérales den-
telées.
Appendices anals conformés à peu près comme chez la C. virgo ; les supérieurs
un peu plus longs que le 10 e segment, noirâtres, ayant en dedans une dilatation
qui commence subitement à leur moitié et se termine à la pointe interne qui
10
( n )
est arrondie, en se confondant avec elle; le bord extérieur porte 4-6 petites épines
après son milieu. Appendices inférieurs d'un quart plus courts, noirâtres; leur
base jaunâtre; ils sont assez écartés, fins, presque droits.
Trochanters jaune pâle. Pieds très-longs, très-grêles, à cils longs fins, nom-
breux surtout aux tibias; fémurs bronzé foncé, leur intérieur jaunâtre terminé
par T du brun; tibias jaunâtre clair, leur intérieur noirâtre, tarses noirâtres. Les
pieds postérieurs arrivent à la fin du 4 e segment.
Ailes plus ou moins élargies et arrondies ; les supérieures entièrement hya-
lines, lavées de verdâtre clair, surtout à la côte et à l'extrémité; leur réticu-
lation d'un vert métallique brillant, notamment les nervures longitudinales, mais
les nervules transversales paraissant noires lorsqu'on les regarde perpendiculai-
rement; le nodus épais, distinctement entouré d'un vestige bruu clair. Ailes in-
férieures en dessus ayant plus des deux tiers , à partir de leur base, d'un vert
métallique brillant, avec des reflets dorés et violet clair; cette couleur devient
d'un bleu verdâtre brillant en la regardant de côté ; jusqu'au bout du quadri-
latère le bleu violet domine ; l'extrémité d'un brun foncé uniforme avec reflet
violet noirâtre et la réticulation finement vert métallique. Cet espace final tran-
che sur la couleur vert métallique par une ligne presque droite ou un peu con-
cave en dedans; l'espace basilaire, la rangée de cellules qui longe le bord post-
costal à sa base et le bord antérieur de celles qui longent la côte dans son
premier tiers antécubilal sont hyalines au centre; le dessous des ailes inférieures
est d'un brun noirâtre presque uniforme à reflets ivert foncé, cuivre rouge et
doré obscur, la réticulation y est finement vert brillant; la partie qui répond au
tiers postérieur brun du dessus, se distingue un peu par le reflet rouge cui-
vreux obscur qui y domine. Le secteur principal ordinairement non contigu, par-
fois irrégulièrement contigu dans l'une ou l'autre aile. Ailes supérieures : 34-42
antécubitales , 7-10 au quadrilatère. Ailes inférieures : 35-41 antécubitales, 11-12
(rarement 14) au quadrilatère, 7-8 basilaires au quatre ailes (rarement 6-9).
o* jeune. Les ailes inférieures ne sont pas entièrement opaques, les deux cou-
leurs qui les occupent n'y sont qu'ébauchées et à demi-transparentes ; le des-
sous du corps est jaunâtre, ainsi qu'un vestige de ligne numérale, dont le pro-
longement inférieur entoure au-dessus des pieds antérieurs une tache bronzée
comme chez la femelle.
$ adulte. La coloration du corps ressemble beaucoup à celle du mâle; le vert
métallique est seulement moins vif et plus bronzé; la lèvre supérieure n'a jamais
que le point médian basai isolé noir; la suture numérale et la l r0 latérale du
thorax sont jaunes, et entre la 2 e et la 3 e le bronzé ne forme qu'une bande
étroite pointue par en bas; ces sutures se confondent dans le jaunâtre pâle qui
occupe tout le dessous du thorax, excepté une tache bronzée arrondie entre les
pieds antérieurs et le bas de la suture humérale.
L'abdomen qui est un peu épaissi, porte depuis le 2 e segment une fine arête
médiane jaunâtre , qui est plus large sur les trois derniers, et les côtés une bande
( 75)
jaunâtre qui occupe entièrement le dessous des trois derniers; de cette bande
part aux articulations basales des 3, 4, 5, 6°, un demi-cercle jaune inter-
rompu au milieu. 10* segment presque entièrement jaunâtre, moitié plus court
que le 9 e , comprimé par en haut où l'arête dorsale forme une carène élevée
terminée par une fine et assez longue épine jaunâtre aiguë, très-saillante, noire
au bout. Pointes latérales en dents fortes.
Appendices anals plus courts que le 10 e segment, coniques, pointus , un peu écar-
tés, jaunâtres. Valvules vulvaires plus courtes que l'abdomen , pas visiblement den-
telées ni épineuses, jaunâtres.
Ailes hyalines à réticulation roussâlre, excepté la costale qui est vert brillant;
les transversales jaune foncé. Les ailes supérieures plus ou moins lavées de jau-
nâtre sale au bord antérieur et à la pointe; les inférieures lavées généralement
de brun jaunâtre, très-clair à la base et plus foncé entre le nodus et le ptéros--
tigma, où il forme l'apparence d'une bande transverse brune mal arrêtée, et n'al-
lant pas jusqu'au bord postérieur.
Les quatre ailes ont au nodus un gros point mat opaque, d'un blanc jaunâtre,
qui occupe la cellule qui suit le nodus aux supérieures et deux cellules aux in-
férieures; plus un faux ptérostigma oblong, mat, blanc jaunâtre placé à mi-
chemin du nodus au bout de l'aile, occupant 3 cellules auxsupérieueres et 7 aux
inférieures, où la nervure médiane se dilate pendant la durée du ptérostigma.
Ailes supérieures: 38-40 antécubitales, 18-20 postcubitales. Ailes inférieures :
26-30 postcubitales.
Variétés. Le mâle varie pour la taille, pour le plus ou moins de largeur des
ailes et pour la tache médiane de la lèvre supérieure qui peut la traverser en
entier.
La femelle varie pour la nuance ochracée des ailes supérieures et celle plus
ou moins foncée des ailes inférieures et pour le faux ptérostigma; aux supé-
rieures il peut disparaître en entier; aux inférieures il est parfois très-long,
occupant jusqu'à 14 cellules.
Patrie. Décrite d'après un très-grand nombre d'exemplaires
des deux sexes , provenant des localités suivantes : Thibet — Inde
— Chine — Cochinchine — Java — Sumatra — Timor.
Le mâle est bien facile à reconnaître à ses ailes supérieures hya-
lines , et à ses inférieures opaques en grande partie vert métalli-
que, à pointe brune. La femelle est jusqu'ici la seule Galoptéryx
qui nous offre un point cubital blanchâtre et un faux ptérostigma
placé aussi près du nodus que du bout des ailes.
Nous avons hésité longtemps si nous ne séparerions pas , du
moins comme race, les exemplaires de Java de ceux du continent
asiatique, mais aujourd'hui nous sommes portés à ne pas les dé-
crire séparément. Les mâles diffèrent fort peu ; ils ont un peu
( 76)
plus de noir à la lèvre supérieure que d'ordinaire ; ce noir borde
la base, traverse la lèvre et la borde plus ou moins complètement
en avant; l'aile supérieure est un peu moins lavée de jaunâtre. Le
bord poslcostal des ailes inférieures un peu hyalin chez quelques-
uns, ne l'est pas plus que d'ordinaire chez d'autres. — La partie mé-
tallique de ces mêmes ailes est ordinairement d'un beau bleu
violet chez quelques-uns (et non verte), mais cela existe parfois
aussi chez les exemplaires de Chine.
Ce qui nous avait portés à croire à deux espèces , c'était l'as-
pect remarquable de la première femelle que nous avions reçue
de Java : elle n'a aucun vestige de ptérostigma aux quatre ailes
et les secteurs ne sont pas même écartés à la place où il se trou-
verait (chez la vraie chinensis , il manque parfois aux ailes su-
périeures). Les ailes sont presque incolores , mais cela peut tenir
à l'âge de même que l'oblitération presque complète du point no-
dal blanc. Cet individu ressemble ainsi par les ailes à la Vestalis
gracilis , dont les nervules basilaires la séparent de suite.
M. Hagen a examiné depuis un second exemplaire femelle ,
de Pulopenang (Ile du prince de Galles) , reçu avec un mâle fort
petit. Cette femelle aussi jeune que la précédente, ayant la même
dimension et les ailes également incolores, offre aux ailes inférieu-
res un faux ptérostigma cle deux millimètres avec un peu d'écar-
tement des nervures qui le bordent et aux antérieures un petit
ptérostigma sans écartement.
Il est à remarquer que Ton trouve , selon les lieux de prove-
nance, des différences semblables chez la Calopteryx splendens.
M. Hagen avait d'abord nommé cette variété ou race de Malaisie
Neurobasis florida. Il faudra voir en comparant de nouveaux exem-
plaires femelles, s'il y a quelque chose de constant dans le peu
de coloration des ailes et dans l'absence ou la diminution du pté-
rostigma.
W. B. Fabricius a décrit le mâle dans deux genres différents :
une première fois sous le nom de Libellula chinensis, en lui as-
signant sa véritable patrie; une seconde sous celui à'Agrion nobili-
tata, en donnant erronément l'Amérique méridionale pour habitat.
Olivier a copié Fabricius.
( 77)
2 e COHORTE DE LA LÉGION DES CALOPTERYX.
Quadrilatère à côté intérieur beaucoup plus court que l'extérieur; le supé-
rieur notablement courbé, convexe. Pas de rameau intérieur au 2 e secteur du
triangle. (Espace basilaire presque toujours réticulé).
Appendices anals snpérieurs des mâles semi-circulaires, plus ou moins dilatés
ou dentés en dedans.
Ces insectes habitent les parties chaudes de l'Amérique , ex-
cepté les trois Vestalis qui sont de l'Asie orientale et de la Ma-
laisie.
Le tableau qui suit présente les espèces groupées de la manière
qui m'a paru la plus naturelle.
HT. B. A la page 75 et finale de mon synopsis des Caloptérygincs ,
publié en 1853, il s'est glissé une faute typographique assez im-
portante à corriger : la seconde parenthèse (côté supérieur du qua-
drilatère convexe) qui répond à notre 2 e cohorte, y embrasse par
erreur le grand genre Phaon qui appartient à la l re cohorte chez
laquelle ce côté n'est pas distinctement convexe.
( 78 )
- e
>5 . s
s Î5î
c « O * û î? 3
« &JD 6fi 8 <^> S. P-
© ^ X © O r< (N
G^ S^ G^ ^1 tO lO lO
3 à S
« >>
V)
OJ 5j
'S
zz
OLi
1- w> S ...
S 5 ■« -
*£ a a, cj s-
.2 2 *3 S 2?
•- a g S 5
-«* wcoi>oc5o5o^s>iKî**20côtrooœ> o
w ta totoioto^^^^ ■* •* •* ■* ■«■ ~* io
^ ©i to -^< îo cd i-î
'S
53S •
J3 ï"
q .2"
■aiuoiioj o5 — '( a W ns ) x*«aidOiv3 c noidst Sl ï
( 79 )
GENRE IV. — VESTALE (vestalis, De Selys).
Vestalis, De Selys, synops. 1853.
Ailes assez étroites, sans ptérostigma, plus ou moins plissées transversalement;
arculus non fracturé, ses secteurs courbés , naissant de son tiers inférieur, le
principal contigu à la nervure médiane ; la costale non métallique; le secteur sub-
nodal, le médian et le 1 er du triangle ramifiés à leur extrémité; le 2 e du triangle
courbé en dehors; espace postcostal simple; le nodus au tiers ou aux deux cin-
quièmes de la longueur des ailes; côté intérieur du quadrilatère plus court que
l'extérieur; le supérieur un peu convexe. Espace basilaire libre. Le 2 e secteur
du triangle sans rameau inférieur, finissant presque sous le nodus, le 1 er a quatre
ramifications, dont la dernière finit aux deux tiers des ailes beaucoup plus loin
que le nodus.
Thorax très-effilé , long.
Coloration du corps acier ou vert métallique; les sutures et le dessous plus
ou moins jaunes ou roussâlres.
Lèvre inférieure fendue dans sa moitié apicale, les deux bouts aigus, distants;
2 e article des palpes d'égale longueur, droit en dehors, étroit; le 3 e presque
moitié plus court.
1 er article des antennes en demi-anneau, 2 e , 3 e et soie égaux, longs, (le 2 e
moins fort).
Pieds longs , ciliés.
Appendices anals supérieurs du mâle semi-circulaires, un peu tronqués au bout.
En traitant des genres précédents , nous les avons successive-
ment comparés aux Vestalis, qui se distinguent de tous par le
grand nombre de secteurs ramifiés , par l'origine inférieure des
secteurs de Farculus et par l'inégalité et la convexité du quadrila-
tère qui en est en quelque sorte la conséquence.
Sous le rapport de la position de ces secteurs , de la forme du
quadrilatère (convexe en dessus et plus court à la base) comme
sous celui de la courbure du 2 e secteur du triangle, de la nullité de
son rameau inférieur et de la direction droite du secteur subnodal,
c'est ce genre qui se rapproche des Hetœrina, surtout du sous-
genre Laïs, dont on le distinguera facilement, toutefois, à son es-
pace basilaire libre et à ses secteurs ramifiés à leur extrémité.
Les appendices supérieurs des mâles varient un peu de forme
selon les espèces, ce qui ne se voit pas chez les autres genres de
l'ancien continent ; c'est un rapport de plus avec les Hetœrina.
Les trois Vestalis connues habitent l'Inde , la Chine , la Malaisie
et le Japon et peuvent se diviser en deux groupes.
(80)
1 er GROUPE (V. luctuosa.)
Ailes opaques chez le mâle, hyalines chez la femelle. Secteurs de l'areulus sé-
parés dès leur origine.
V. luctuosa (de Java et du Japon ).
2 e GROUPE (V. gracilis.)
Ailes hyalines dans les deux sexes. Secteurs de l'areulus naissant d'un même
point.
V. amœna (Sumatra) — gracilis (Inde).
25. VESTALIS LUCTUOSA. De Haan.
VESTALE EN DEUIL.
Synon. Agrion luctuosum; De Haan Mss. (o*).
Caloptcryx luctuosa ; Burm. , n° 12.
Vcstalis — De Selys, syn. n° 25.
Agrion malachitum ; De Haan Mss. ($).
Calopteryx formosa ; Ramb., n° 42.
Dimensions.
Longueur totale
a* 54-60 mm
?
o3-oa ralu
Abdomen
4-4-50
41-44
Appendices super.
1 \\i
1/2
Tibias postérieurs
8
8
Aile supérieure
34-38
36-45
— inférieure
33-37
38-42
Largeur des ailes
9-10
10-11 1/2
— de la tète
5 1/2-6
6
o* adulte. Tête petite, thorax grêle; abdomen long très-fin; corps presqu'eu
entier d'un bleu acier foncé, métallique, avec quelques reflets vert foncé sur le
prothorax et le bout de l'abdomen. Les yeux bruns; lèvre inférieure, antennes,
derrière des yeux, dessous du thorax et de l'abdomen noirs ; sutures du thorax
et les articulations des segments un peu bronzés.
10 e segment plus long que la moitié du 9 e , formant dans sa seconde partie
une petite carène dorsale, ses côtés en pointe épineuse; hameçons postérieurs
en feuille arrondie un peu courbée.
Appendices anals un peu plus longs que le 10 e segment, noirs, conformés
comme chez les Calopteryx , mais un peu plus grêles, les supérieurs moins courbés
et dilatés en dedans à partir du milieu jusqu'à leur extrémité qui est tronquée
en dedans en biseau, le bord externe épineux; les inférieurs plus longs, plus
lins, un peu plus écartés.
Pieds noirâtres, longs, très-grêles, à cils longs, très-divariqués, fins.
(8! )
Ailes d'abord étroites, puis régulièrement élargies au milieu , un peu pointues ,
plissées transversalement excepté à la base; d'un noir violet foncé ou acier, s'é-
claircissant insensiblement à la base où beaucoup de cellules ont leur centre presque
hyalin, d'un brun jaunâtre jusqu'aux quadrilatères. Ailes supérieures : 30-34 an-
técubilales, environ 80 poslcubitales. Ailes inférieures 28-30 antécubitales, en-
viron 85 postcubitales, 8-12 dans les quadrilatères.
Secteur principal très-contigu sur la plus grande partie du quadrilatère, le
subnodal s'en séparant dès son origine avant la conliguité. Le nodus placé au
tiers de l'aile.
o* plus jeune. Les ailes sont plus claires , pas complètement opaques, brunes ,
avec quelques reflets violets dans leur seconde moitié. Aberration : Sur les ailes
on remarque parfois quelques taches irrégulières claires comme cela arrive sou-
vent chez la S. ciliata , la C. maculata, etc.
Ç. Lèvre inférieure noirâtre, la supérieure, la face et le dessus de la tête vert
métallique foncé, les sutures et le derrière des yeux noirâtres , une petite tache
entre la bouche et l'œil, et le 2 e article des antennes jaune foncé; yeux bruns.
Prothorax vert foncé, un point dorsal et un de chaque côté jaune foncé, ainsi
que le fin rebord redressé et arrondi du lobe postérieur.
Devant et côtés du thorax vert métallique foncé, le dessous et les attaches des
ailes jaunâtres, un peu roux, cette couleur formant une ligne peu visible sur la
l ra suture latérale, large sur la 2 e et la postérieure , où elle entoure complète-
ment l'espace vert doré intermédiaire.
Abdomen d'un brun un peu plus clair sur les côtés, ayant en dessus des reflets
verts, bleus et violets; le 9 e segment épais, le 10 e ayant à peine le tiers du 9 e ,
son arête dorsale formant dans sa seconde moitié une carène élevée qui se ter-
mine par une épine aiguë très-prononcée; ses côtés ayant une petite épine.
Appendices anals bruns, coniques, pointus, plus courts que le 10° segment;
valvules vulvaires épaisses , plus courtes quej'abdomen , à bords garnis au bout
de petites épines rejetées en avant.
Pieds noirs, l'intérieur des quatre fémurs postérieurs et l'articulation basale
des antérieurs d'un brun jaunâtre ainsi que les trochanters.
Ailes plissées, hyalines, uniformément lavées de jaunâtre sale surtout à la base
et au bord antérieur; toute la réticulation d'un roussâtre clair, excepté la ner-
vure qui forme le tour entier des ailes et qui est finement noirâtre.
La réticulation ne diffère pas de celle du mâle, si ce n'est que chez un exem-
plaire , il n'y a que 70 postcubitales aux supérieures et 75 aux inférieures (10 de
moins) , et que chez un autre plus petit, il n'y a que 60 postcubitales aux supé-
rieures et 55 aux inférieures (20 et 30 de moins). Chez un troisième les nombres
sont intermédiaires.
Patrie. L'île de Java,
Décrite d'après les types de M. Rambur et ceux du Musée de
Leyde.
M
( B2 )
Un exemplaire femelle du Japon , m'a été communiqué par
M. Hagen. Il m'a été impossible de trouver une différence spéci-
fique avec les types de Java.
Le mâle et la femelle se distinguent bien des Calopteryx par
leurs ailes plissées et par les secteurs ramifiés ; la femelle mérite
un peu plus d'attention pour être séparée de celles de la gracilis,
de la Neurobasis chinensis et du Phaon iridipennis. Elle diffère
bien de la gracilis par la lèvre supérieure verte et l'inférieure
noire, l'absence de raie humérale et de l re latérale jaune, le nom-
bre plus grand des nervules aux quadrilatères, les ailes à réti-
culation roussàtre, le nodus placé plus près de la base des ailes,
l'abdomen plus court. — De la chinensis par la lèvre supérieure
verte et l'inférieure noire, l'absence de raie humérale et de l re la-
térale jaunes, l'espace basilaire libre, le secteur principal contigu
à la médiane, le secteur médian ramifié etc. — De Yiridipenms par
ses ailes plissées, le secteur principal contigu à la médiane, les
lèvres et le front noirâtres ou verts, le thorax presque sans raies
claires etc.
26. VESTALIS AULENA. Hagen.
VESTALE AGRÉABLE.
Synon. Vestalis amœna; Hagen, (De Selys, syn. n° 28).
Dimensions. Longueur totale t? ^" mm 2 ** m
Abdomen 46 38
Appendices super. * */ 2
Tibias postérieurs 7+/a 7 ! / a
Aile supérieure 56 ° 6
— inférieure 53
Largeur des ailes 8-8 i/a 8 1/2
_ de la tête Si/l $*l*
o* adulte. Tête petite; thorax assez robuste ; abdomen assez long, très-fin.
En entier d'un beau vert foncé métallique; passant insensiblement au noirâtre
sur l'abdomen, excepté à sa base; yeux bruns, lèvres et mandibules noires; la
base des palpes , les coins de la bouche, une tache basale de chaque côté de la
supérieure, la base du 2 e article des antennes jaune pâle.
Sutures du thorax noirâtres excepté la 2* et le bord postérieur qui forment
deux lignes jaunâtres, complètes; poitrine jaunâtre livide, avec quelques taches
noirâtres; dessous de l'abdomen noir. 10 e segment moitié plus court que le 9°
formant une petite carène dorsale brunâtre.
Appendices anals supérieurs noirs, un peu plus longs que le dernier segment,
peu épais, lentement courbés l'un vers l'autre; leur extrémité comprimée, tron-
( 83)
quée de manière à former deux petites branches courtes, l'une supérieure un
peu plus longue, l'autre un peu plus courte inférieure. Les inférieurs ayant les
deux tiers des supérieurs, écartés, presque droits, subcylindriques , un peu plus
épais à la base, noirâtres.
Pieds très-longs, très-grêles, à cils longs divariqués; les fémurs postérieurs un
peu bruns à leur base interne.
Ailes étroites non pétiolées, complètement hyalines, à peine plissées transver-
salement, ce qui leur donne, sous certains jours, un aspect irisé bleuâtre} réti-
culation noirâtre, analogue à celle de la luctuosa mais plus simple; le secteur 2 a
du triangle étant presque droit dans les 2/3 postérieurs, surtout aux ailes supé-
rieures, longe le bord en laissant entre lui moins d'aréoles, les ramifications des
secteurs sont un peu plus anguleuses à leur base, un peu comme chez Yiridi-
pennis, mais il n'y a qu'une rangée d'aréoles entre chacun (au lieu de 2-5 chez
la luctuosa). Ailes supérieures : 25-27 antécubitales, environ 55 postcubitales.
Ailes inférieures : 21-25 antécubitales, environ 45 postcubitales. Les quadrila-
tères, qui ont 5-4 transversales, sont plus courts que l'espace basilaire, un peu plus
larges et courbés au bout. Le nodus placé au tiers de l'aile.
$ demi- adulte. Tète comme chez le mâle, mais la lèvre supérieure et le se-
cond article des antennes pâles, jaunâtres. Thorax comme chez le mâle, mais
d'un vert plus vif. Abdomen d'un vert métallique bronzé au bout. Dernier seg-
ment un peu aminci, bord postérieur largement déprimé, une crête naissant au
milieu du segment, avec une épine fine assez longue , dépassant le bord; pointe
latérale consistant en une épine fort longue, aiguë.
Appendices anals divariqués, trigones noirs (un peu brisés) , en apparence un
peu plus courts que le dernier segment. Valvules courtes, épaisses au bout, ayant
en dessous des épines fortes surtout vers le bout, recourbées en avant.
Pieds semblables à ceux du mâle; les tibias postérieurs et l'intérieur des fé-
murs postérieurs à leur extrémité un peu bruns. Ailes semblables.
Patrie. Java ; d'après un exemplaire mâle de la collection de
M. de Charpentier , communiqué par M. Schneider à M. Hagen ,
et une femelle appartenant à M. Westermann, recueillie à Pulo
Penang , ( île du prince de Galles ).
Cette jolie espèce rappelle les Lois pruinosa et hyalina , et la
Calopteryx exul. Elle est facile à distinguer de ces genres à sa ré-
ticulation qui ressemble si bien celle de la Vestalis gracilis. A l'ar-
ticle de celle-ci, j'ai indiqué en quoi elle diffère de plusieurs es-
pèces plus ou moins analogues. Ces remarques s'appliquent éga-
lement à Yamœna , qui se distingue en outre de la luctuosa par sa
petite taille et ses ailes incolores , et de la gracilis par sa petite taille,
son abdomen plus court, ses pieds noirs, la forme de ses appen-
dices anals et sa réticulation un peu plus simples.
( 84 )
27. VESTALIS GRACILIS. Hainb.
VESTALE GRACIEUSE.
Synon. Calopteryx gracilis ; Ramb., n° 10.
Vestalis — De Selys, syn. n° 27.
Longueur totale
a* 64-66 mra
2 58-61 mta
Abdomen
53 55
48-50
Appendices super.
1 1/4
i/«
Tibias postérieurs
7
7
Aile supérieure
39-41
3942
— inférieure
58-40
57-40
Largeur des ailes
9-10
9-10
— de la tête
6
G
0* adulte. Tête petite; thorax médiocre; abdomen excessivement long, très-
fin ; le corps presqu'en entier d'un beau vert clair métallique.
Lèvre inférieure , la supérieure (sauf un point noir basai médian) , l'espace
entr'elle et les yeux, rhinarium, une raie transverse devant les antennes inter-
rompue au milieu, 1 er et 2 e article des antennes jaunâtre clair et livide; der-
rière des yeux brun bronzé obscur.
Deux petites taches médianes et une latérale jaunâtres au prothorax , ainsi
que le rebord fin, arrondi et un peu relevé du lobe postérieur.
Dessous du thorax, attaches des ailes, une ligne fine à la suture numérale et à
la l re latérale , une plus large à la 2 e et à la 5 e jaunâtre clair, ces lignes communi-
quant ensemble par la suture du dessous des ailes et rejoignant le jaune du dessous.
Abdomen vert clair métallique en dessus; une tache carrée basale brune au
1 er segment en dessus, un cercle étroit noirâtre aux articulations des autres,
les 2 e , 3 e , 4 e , 5 e portant à leur base contre l'articulation un cercle fin, jaune,
interrompu par du noir au milieu , mais communiquant sur les côtés avec du
jaunâtre pâle, qui forme une raie s'amincissant graduellement et disparaissant au
bout du 8 e segment daus le noir du des&ous de l'abdomen , qui, à la base, ne forme
au contraire qu'une ligne médiane étroite. 10 e segment moitié plus court que
le 9 e , jaunâtre en dessous, son arête dorsale formant à la fin une petite carène
terminée par une épine aiguë fort petite, une autre épine aiguë plus grande sur
les côtés près des appendices inférieurs. On voit les rudiments d'une épine laté-
rale analogue au bout du 8 e et du 9 e segment.
Appendices anals d'un brun noirâtre , analogues à ceux des Calopteryx , mais
les supérieurs insensiblement et notablement dilatés en dedans à partir de leur
milieu jusqu'au bout, où ils sont tronqués subitement en biseau en dedans et
même un peu échancrés à leur extérieur; dans leur partie courbée, ils portent
4-5 épines assez saillantes. Les inférieurs plus écartés à leur base que chez la
Calopteryx v\rgo % courbés l'un vers l'autre à leur pointe.
(85 )
Pieds jaunâtres, longs, très-grêles, à cils noirâtres, longs, divariqiiés. L'exté-
rieur des fémurs, l'intérieur des tibias et les tarses bruns, plus ou moins noirâtres.
Ailes étroites, entièrement hyalines, plissées transversalement, ce qui leur
donne sous certains aspects, un reflet irisé; le bord antérieur des supérieures
surtout à la base et à l'extrémité, et les secondes ailes en entier, lavés de jau-
nâtre clair un peu verdâtre. Réticulation noirâtre , excepté les transversales entre
les grandes nervures du bord antécubital et du quadrilatère qui sont en partie
jaunâtres, la nervure médiane et le secteur supérieur qui sont roussâtres. Ailes
supérieures: 28-56 antécubitales, environ 45-58 postcubitales. Ailes inférieures:
25-29 antécubitales, environ 40-48 postcubitales, 3 6 aux quadrilatères.
Le nodus est placé aux deux cinquièmes de la base au bout des ailes.
Ç. Elle est presqu'entièrement semblable au mâle pour la coloration, seule-
ment l'aile supérieure est uniformément lavée de jaunâtre comme l'inférieure.
Valvules vulvaires plus courtes que l'abdomen , fortes, denticulées et épineuses à
leur extrémité, jaunâtres bordées de brun. L'épine dorsale qui termine la carène
du 10 8 segment est aussi prononcée que les deux latérales inférieures. Appen-
dices anals bruns, coniques, pointus, divariqués; les cellules de l'espace post-
costal sont un peu moins nombreuses, les nombres des nervules costales sont
égaux aux moindres nombres indiqués à l'article du mâle.
Variété. Les types principaux de M. Rambur ont les ailes lavées d'un jaunâtre
plus clair, surtout chez les femelles; leur taille est un peu moindre, et le nom-
bre des cellules, notamment dans l'espace postcostal est moindre dans les deux
sexes, ainsi que celui des nervules costales. 27-28 antécubitales et 45 poslcubitales
aux supérieures, 25-26 antécubitales et 45 postcubitales aux inférieures.
11 m'a été impossible d'établir une différence spécifique; M. Rambur a d'ail-
leurs étiqueté parmi ses types un mâle de la Cochinchine qui est semblable
aux nôtres.
Patrie. Les exemplaires que j'ai d'abord décrits viennent de
Y Inde , du Thibet et de la Cochinchine , ceux de la variété signalée
ensuite avaient été reçus de Bombay, par MM. Serville et Guérin.
La gracilis est remarquable par son long abdomen et par la
grande ressemblance qui existe entre les deux sexes.
A l'article de la V. htctaosa, j'ai indiqué comment on pouvait
distinguer les femelles des deux espèces. Celle de la gracilis a
beaucoup d'analogie avec celle de la Neurobasis chinensis. Elle
s'en sépare cependant de suite par l'espace basilaire libre, le sec-
teur principal contigu à la médiane, le médian ramifié, moins
de nervules aux quadrilatères, la réticulation presqu'entièrement
noire.
Quant à Yiridipennis, elle diffère de h gracilis par le secteur
principal non contigu à la médiane, par le roussâtre qui domine
_ ( 86 ) ]
sur le front et sur toutes les""sulures du thorax et par ses ailes non
plissées {Voir l'article de Yamœna).
GENRE V. — HETÉRINE (het^rina, Hagen.)
Agrion Fab.
Libellula Drury.
Caloptéryx, Burra., Ramb.
Lestes Westwood, Say.
Het^rina Hagen, (De Selys, syn.) 1855.
Ailes longues, non pétiolées, non plissées (rarement élargies); le ptérostigma
ou nul ou très-petit dans les deux sexes, aucun secteur bifurqué, arculus non
fracturé , ses secteurs très-courbés naissant d'un même point à sa partie infé-
rieure, le principal coutigu à la nervure médiane; le 2 e du triangle très-courbé
en dehors , sans rameau inférieur. Le nodus placé un peu avant la moitié de
l'aile; le côté intérieur du quadrilatère plus court que l'extérieur, le supérieur
notablement courbé, convexe. Espace basilaire réticulé. Secteurs peu courbés.
Le 1 er et le 2 e du triangle finissant rapprochés presque sous le nodus (avec un
seul rang de cellules entre eux jusqu'au bout).
Coloration du corps foncée, plus ou moins métallique, à sutures et marques
claires.
Lèvre inférieure fendue dans sa moitié apicale, les deux bouts aigus, rap-
prochés. 2 e article des palpes plus court , large , arrondi en dehors , le 3 e moitié
plus court.
1 er article des antennes caché , en demi-anneau ; le 2 e long , couché et appliqué
contre la tête dans un enfoncement, à bout arrondi un peu renflé; 5e un peu
plus long, moins fort; la soie plus courte.
Deux petits tubercules pointus derrière l'occiput.
Pieds longs, ciliés.
Appendices anals supérieurs semi-circulaires, plus ou moins dilatés et dentés
en dedans.
Les espèces de ce genre n'ont encore été rencontrées que dans
les parties chaudes occidentales de l'Amérique méridionale (Brésil,
Guyane, Colombie) , et dans les contrées analogues de l'Amérique
septentrionale (Guatemala, Mexique, Géorgie), de sorte qu'ainsi
que me le fait remarquer M. Hagen , elles ne dépassent pas au sud
ni au nord le 40° degré de latitude (ligne isochirnène 15°).
Elles y remplacent la l rc cohorte des Caloptéryx ; le sud des États-
Unis est le seul pays où les deux groupes possèdent simultané-
ment des représentants , savoir : les Het. americana , tricolor ,
septentrionalis, et les Caloptéryx et Sylphis, angustiperwis , apkalis.
(87)
cognaia, maculata et virginica. Là se trouve donc leur limite géo-
graphique.
Nous n'avons pas encore vu d'Hetœrina de l'ouest de l'Amérique
méridionale (Pérou, Chili) ni de Buenos-Ayres.
Les six espèces du sous-genre Laïs, sont toutes de l'Amérique
méridionale ; les vingt-cinq Hetœrina proprement dites , se répar-
tissent ainsi :
Amérique méridionale : 17
Mexique et sud des États-Unis : 6
Espèces se trouvant à la fois dans le Mexique et l'Amérique
méridionale 2 [Eet. vulnerata et cruentata).
Les espèces se ressemblent beaucoup, au point que plusieurs sont
très-difficiles à distinguer, surtout les femelles.
Pour les mâles , il faut surtout tenir compte de l'organisation
des appendices anals, qui heureusement sont un peu différents pres-
que dans chaque espèce ; de la forme et de la dimension des taches
basales , rouges et brunâtres des ailes (sous-genre Hetœrina) , de la
présence ou de l'absence de gouttelettes apicales ou de limbe apical
brun ou rouge aux quatre ailes ou aux inférieures seulement.
Pour les femelles , nous trouvons quelques caractères dans la
carène dorsale et les pointes latérales du 10 e segment et dans les
dentelures et la dimension des lames vulvaires.
Les caractères spécifiques qui en général s'appliquent aux deux
sexes sont : la taille, la longueur et la coloration des pieds; la cou-
leur de la lèvre supérieure, de l'épistome, le dessin du prothorax,
les lignes humérales jaunes et les raies alternativement foncées et
claires des côtés du thorax , la forme et la couleur du ptérostigma
lorsqu'il existe , enfin la réticulation.
SOUS-GENRE I. — LAIS (laïs, Hagen) 1853.
Laïs Hagen (De Selys, syn.) 1853.
Mâle et femelle. Espace postcostal de deux rangs de grandes cellules régu-
lières jusqu'au niveau du bout du quadrilatère. Ailes hyalines ou uniformément
colorées. Jamais de ptérostigma.
Couleur du fond du corps bronzée, vert ou noir.
Les mâles sont faciles à distinguer des Hetœrina proprement
dites à leurs ailes sans taches basales (ou uniformément colorées
chez la pudica), et à l'espace postcostal des ailes supérieures de
deux rangs seulement de cellules régulières. Il n'en est malheureu-
( 88)
sèment pas de même des femelles, et nous devons avouer ne pas
encore connaître pour elles de caractères subgénériques.
A défaut de ces caractères , qui manquent jusqu'ici, nous fe-
rons remarquer que celles du groupe hyalina , diffèrent un peu
des Hœterina par leurs ailes plus complètement limpides, et celle
du groupe pudica par ses ailes très-larges , entièrement colorées.
Les Laïs n'ont encore été trouvées que dans l'Amérique méridio-
nale tropicale occidentale.
1 er GROUPE (t. hyalina).
Ailes hyalines assez étroites.
Tubercules de l'occiput bien marqués.
Pieds longs.
A. Une gouttelette apicale brune aux ailes inférieures du mâle.
L. globifer — œnea — cuprœa.
B. Pas de gouttelette apicale aux ailes du mâle.
L. hyalina — pruinosa.
2 e GROUPE (L. pudica).
Ailes très-larges, colorées en rouge chez le mâle, en brun chez la femelle, le
bout des quatre hyalin.
Tubercules pointus de l'occiput presque nuls.
Pieds courts.
L. pudica.
Le premier groupe imite un peu les Sylphis et les Vcstalis ; le second , les
Càlopteryx proprement dites, dont ses ailes ont les contours. L'un et l'autre s'en
séparent de suite par l'espace basilaire réticulé.
28. LAIS GLOBIFER. Hagen.
LAÏS GLOBIFÈRE.
Synon. Laïs globifer ; Hagen (De Selys syn. n° 28).
Dimensions. Longueur totale. 74-78 ram $ 52
Abdomen. 64-68 42
Appendices an. sup. 2
Tibias postérieurs. 9 8
Aile supérieure. 39-40 36
— inférieure. 58-39 35
Largeur des ailes 7-8
— de la tête. 6 3 3/5
cf. Bouche très-velue; lèvre inférieure noire, la supérieure jaune, largement
traversée de noir au milieu; épistome bleu métallique; front et dessus de la tête
( 8!» )
noir mat assez velu ; le derrière de la tête de même couleur, l'occiput évidé. 2 e ar-
ticle des antennes jaune.
Prolhorax noir métallique, à bord postérieur triangulaire, arrondi, cilié de noir
en avant, cilié de blanchâtre sur les côtés et en dessous, où il est pulvérulent chez
les adultes.
Thorax d'un vert bronzé obscur, un peu mat en dessus, plus vif sur les côtés.
Une ligne jaunâtre très- fine, sur la suture médiane et sur l'humérale; une plus
large sur la postérieure et une à l'extrémité inférieure du thorax. Ces sutures se
réunissent près des pieds, et sont peu visibles chez les adultes; chez ceux-ci les
deux dernières se couvrent de poussière blanchâtre, ainsi que l'espace interalaire.
Poitrine noire, jaune au milieu et autour des pieds.
Abdomen très-long, mince. 1 er segment très-court, 2 e plus de deux fois plus
long, 3, 4, 5, et 6 très-longs, égaux, presque quatre fois plus longs que le 2 e , les
autres successivement plus courts. Couleur noire peu métallique, les 1 er et 2 e jau-
nâtres sur les côtés., le 2e avec une petite tache lunulée latérale jaune avant le
bout : le dessous de l'abdomen noir saupoudré de blanchâtre. 1 er segment pro-
longé en dessous en un grand tubercule globuleux excavé sur ses côtés , tout cou-
vert de poils jaunâtres dirigés en arrière.
Le bord ventral du 2 e un peu sinué , la pièce antérieure fendue au milieu tron-
quée au bout; hameçons noirs, renflés au bord interne, tronqués au bout for-
mant une lamelle quadrangulaire à bord inférieur un peu tourné en dedans, et
une dent cylindrique dirigée vers le thorax; hameçons postérieurs petits , courts*
trigones, à pointe un peu tournée en dedans. Toutes ces parties ciliées de jaunâtre.
Pénis membraneux , courbé, avec une grande dent noire aplatie. La gaîne pyri-
forme aplatie, le devant aminci , excavé presque bifurqué. La moitié de la plaque
ventrale du 3 e segment porte des dents très-courtes, aiguës, serrées; il y en a
quelques-unes à la base du 4 e , les autres segments sont lisses. 10 e segment
avec une carène dorsale peu marquée; le bord postérieur un peu émarginé au
milieu.
Appendices anals supérieurs un peu plus longs que le dernier segment, noirs
ciliés de noir en dehors, robustes, semi-circulaires, leur moitié basale tri^one
droite en dehors, la moitié terminale tournée en dedans, un peu abaissée, den-
telée en dessus, ciliée en dehors; à l'endroit où la flexion commence, il y a en
dessous une dent obtuse, suivie d'une petite échancrure; ces parties forment une
lame aiguë en dessous; le bord interne de la moitié finale est épaissi, avec une
crête courte irrégulière dentelée; le bout est arrondi.
Appendices inférieurs plus de moitié plus courts; larges à la base qui est apla-
tie; leur extrémité amincie, cylindrique, courte, tournée en dedans. Ils portent
aussi une dent basale interne prolongée en haut, excavée intérieurement.
Pieds grêles, très-longs (les postérieurs arrivent jusqu'à la fin du 5 e segment),
noirs, à cils très-longs sur les fémurs et les tibias. 11 y a une barbe interne , au bout
12
(90 )
des tibias antérieurs. 1 er article des tarses très-court, onglets avec une dent in-
terne courte avant leur extrémité.
Ailes courtes, dépassant à peine le 5 e segment, étroites, à bout arrondi; hya-
lines à reflet légèrement bleuâtre ou a peine laiteux; les postérieures avec une
très-petite tache brune à leur extrémité.
Réticulalion noire, cellules quadrangulaires, 18-23 antécubitales, environ 28
postcubitales; 4-5 transversales basilaires , 5-4 transversales dans le quadri-
latère. Espace postcostal avec deux rangées de grandes cellules régulières aux
quatre ailes.
$ Infiniment plus courte que le mâle. Tête un peu moins large et les lobes
latéraux de la lèvre inférieure un peu jaunâtres au milieu.
Thorax un peu moins robuste, d'un vert bronzé brillant , avec une bande orangée,
large, droite, de chaque côté en avant , mais n'arrivant pas aux ailes; le jaune des
côtés comme chez le mâle , mais les lignes plus larges , surtout celle de la suture
humérale qui forme une bande jaune.
Abdomen à peine plus long que les ailes, robuste, cylindrique, les trois der-
niers segments plus épais , d'un bronzé obscur, noirs vers le bout; rugueux comme
chez le mâle en dessus, avec de petites lunules basales jaunes sur les 3 e et 4 e et
l'apparence de taches aux 1 er et 2e. — 1 er segment très-court, portant en dessous
un tubercule comme chez le mâle, mais plus petit, noir, non cilié. 2e trois fois
plus long; 5 e , 4 e , 5 e et 6e égaux, presque huit fois plus longs ; les autres successi-
vement plus courts. Plaque ventrale du 5 e avec des dents comme chez le mâle, les
autres segments ont des dents analogues mais plus rares. 10e avec une petite ca-
rène dorsale en dessus, finissant en épine aiguë, son bord latéral un peu sinué en
dessous avec uneéchancrure forte en dent, puis ensuite crénelé.
Appendices anals courts, trigones, aigus, noirs. Le petit tubercule médian in-
férieur à la carène du 10 e segment jaune, dépassant ce segment.
Valvules vulvaires dépassant à peine le 9 e segment, étroites à la base, élargies
ensuite, rugueuses en dehors, finement dentelées sur les bords; leurs appendices
noirs, arqués, à extrémité épaissie.
Pied arrivant au milieu du 4 e segment.
Ailes un peu lavées de jaune, arrivant presqu'à la fin du 7 e segment, de forme
et réticulation semblable à celles du mâle (mais sans tache apicale brune). (Des-
cription parM.Hagen).
Patrie. M. Hagen a examine 70 mâles et 2 femelles pris par
M.Beschke à la nouvelle Fribourg, au-delà de Rio-Janeiro (Brésil).
Il ne connaît pas d'autre espèce qui porte un organe semblable au
globe qui se trouve en dessous du 1 er segment et qui soit si pro-
noncé.
La globifer mâle est facile à reconnaître des autres espèces à sa
grande taille , à ses ailes étroites et à son long abdomen , propor-
( 91 )
lions qui rappellent un peu les Mccistogaster dont elle diffère tant
par la réticulation. — La femelle est de forme moins caractérisée,
mais en faisant attention à la fois 5 ses dimensions et à sa réticula-
tion, on la reconnaîtra facilement encore des autres de cette sous-
famille.
2S â LAIS yENEA. De Selys.
LAÏS BRONZEE.
Synon. Lais
œnea; De Selys , Syn. n°
29.
Dimensions.
Longueur totale
o* Z6 mm
2
5 5-.nm
Abdomen
28
28
Appendices an. super.
1
Tibias postérieurs
4 i/2-5
4 tj«-S
Aile supérieure
21-25
24
— inférieure
23-24
23
Largeur des ailes
5-5 1/2
5-5 1/2
— de la tète
4 i/t
4 i/a
6*. Tête noir bronzé, épistome bleu violet métallique, les tubercules de l'occi-
put bien visibles.
Prothorax noir.
Thorax et abdomen noir bronzé, à reflets cuivre rouge et violet très-vif, surtout
à l'extrémité de l'abdomen. Les lignes jaunes ordinaires du thorax presque nulles;
on en voit seulement une trace fine sur la seconde suture latérale, le long de la
poitrine, et quelques points près des pieds. Dessous de l'abdomen noir.
Appendices anals forts; l'arête du dessus très-courbée, le bord inférieur dilaté
en dent obtuse ; vient ensuite une excision , puis une dent très-petite. Les infé-
rieurs plus courts , droits , cylindriques , amincis au bout.
Pieds longs, grêles, noirs.
Ailes étroites, hyalines, an peu salies, le bout des inférieures marqué d'une
tache en forme de gouttelette brun noirâtre. Le réseau noir. 28-32 antécubitales,
38-44 postcubitales, 6-8 basilaires, 6-9 aux quadrilatères.
$ Semblable au mâle, mais la base des antennes pâle; un vestige humerai in-
férieur, trois lignes latérales étroites et des taches sur la poitrine d'un jaune pâle.
Dessous de l'abdomen brun livide, avec une ligne longitudinale noire. Le cuivre
rouge et violet du dessus encore plus vif que chez le mâle. Appendices anals tri -
gones, aigus, noirs.
Ailes entièrement hyalines, un peu grisâtres, sans taches» à rfflels un peu
irisés. 22-26 antécubiales , 20-55 postcubitales, 6-8 basilaires ,4-6 aux qua-
drilatères.
Patrie. Le Para , d'après deux mâles et deux femelles envoyés
( 92)
par M. Bâtes à M. Stevens , et d'après d'autres exemplaires de
même provenance reçus par MM. Saunders et Dale. Elle habite les
mêmes localités que la Dicterias alrosangidnea.
Cette espèce, la plus petite du sous-genre Laïs , se reconnaît
aussi et à la vivacité de la couleur cuivrée et rougeàtre du
corps.
50. LAIS COTISA. De Selys.
LAÏS CUIVRÉE.
Sy non. Laïs cuprœd; De Selys, syn. n° 50.
Dimensions analogues à celles de Vœnca.
o* adulte. Presque entièrement semblable au mâle de Vœnca', la seule différence
que j'aie remarquée, consiste dans l'espace entre la sous costale et la médiane qui ,
aux quatre ailes, forme une raie brune allant de la base presque jusqu'au nodus.
11 y a 4-5 transversales aux quadrilatères.
On peut présumer que c'est l'âge très-adulte de Vœnea. Cependant je crois con-
venable de l'isoler provisoirement, n'ayant pris qu'une note incomplète sur le
type qui est très-remarquable par la ligne brune des quatre ailes, analogue à ce
qui existe chez les Libellula affinis et equestris.
Patrie. Le Brésil ou Para d'après un seul exemplaire déposé
au Musée britannique.
Si c'est une espèce distincte , il est probable que sa femelle sera
fort difficile à séparer de celle de Yœnea.
51. LAIS HYALINA. Hagen.
LAÏS HYALINE.
Synon. Laïs hyalina; Hagen. (De Selys, syn. n° 5i ).
Dimensions. Longueur totale o" 4î> mm
Abdomen 35
Aile supérieure 30
— inférieure 29
Largeur de la tête 5
6* adulte. Tête moins forte que celle de la prumosa, mais la forme et la cou-
leur identiques. Lèvre inférieure noire, le bord de la supérieure de chaque côté
un peu jaunâtre. Protborax semblable. Thorax plus mince et plus court, bronzé,
un peu pruineux. Sur les côtés le long de la 2 e suture et le long du ventre, une
ligne étroite jaune. Le tour de la base des pieds jaune.
Abdomen plus mince et un peu plus long, d'un noir mat; une petite lunule
(93 )
jaune sur les côtés des 2° et 3 e segments (les quatre derniers manquent). Organes
génitaux du 2 e segment comme chez la pruinosa.
Ailes de la même longueur, mais plus étroites, tout-à-fait hyalines, le bout ex-
trême des postérieures à peine un peu sali, brunâtre. Réticulation noire, les
anlécubilales comme chez la pruinosa (20).
Pieds un peu moins longs, noirs avec des cils comme chez la pruinosa.
Patrie. M. Jrlagen n'a vu qu'un mâle, dont les quatre derniers
segments abdominaux manquent. Il appartient au Musée de Vienne
et est indiqué du Brésil (P. B.). Il est très-voisin de la L. pruinosa,
mais un peu plus petit et surtout plus grêle. La comparaison de
cette espèce avec lui est difficile ; cependant on peut affirmer qu'elle
est distincte*
Les différences les plus notables sont dans la bouche (mandibules
lèvre inférieure) toute noire? les ailes plus étroites, leur base hyaline
incolore , l'abdomen plus long , en un mot la stature plus grêle ,
en quoi il rappelle sous des dimensions plus petites la L. globifer.
52. LAIS PRUINOSA Hagen.
LAÏS PRUINEUSE.
i. Laïs pruinosa ; Hagen. (De Selys
, syn. n° 32).
isions. Longueur totale
o* 4ô-46 mm
2 .42 mm
Abdomen
54-36
32
Appendice an. super.
il/2
Tibias postérieurs
8
8
Ailes
28-30
30-31
Largeur des ailes.
8-8 1/2
8
— de la tête
5 1/2
5 1/2
a*. Tète moitié plus large que longue, très-grosse , déprimée, bronzé obscur.
Lèvre inférieure noire, les lobes latéraux jaunâtres, leurs dents et les palpes
noirs. Lèvre supérieure noire, largement bordée de jaune; une tache jaune en
dehors des mandibules. Rhinarium comprimé, jaune an milieu, avec une impres-
sion transversale avant et après les ocelles. Epistome et dessus de la tête bronzés.
Occiput évidé. Yeux grands, ovoïdes, avec un tubercule postérieur assez pro-
noncé. Antennes bronzées, semblables à celles de L. globifer. Bouche, occiput
et partie du front entre les antennes velus, (chez les individus plus jeunes, la
lèvre inférieure est toute jaune, chez les plus adultes la moitié antérieure du
front est couverte de poussière bleuâtre).
Prothorax bronzé obscur, velu, à bord antérieur très-relevé en arrière, les deux
( 94 )
festons du milieu à peine séparés; bord postérieur arrondi, court, avec un
petit feston.
Thorax grand, carré, vert bronzé, mat en dessus, plus brillant sur les côtés.
Suture numérale jaune dans sa moitié antérieure; une petite tache linéaire de
même couleur entre elle et la médiane près du prothorax ; la 2 e latérale et le bord
postérieur tout jaunes, ces sutures s'anastomosant vers les pieds; le dessous jaune ,
noir au milieu. Espace interalaire et calles axilaires pruineux chez les adultes.
Abdomen grêle, cylindrique (extrémité un peu mutilée; les 6 premiers seg-
ments intacts) bronzé foncé; scabre en dessus, avec des lunules basales latérales
jusqu'au 6 e . Le 1 er très-court, un peu plus large, le dessous sans globe basai.
Le 2 e deux fois plus long, les 5,4, 5, 6 e six fois plus longs , égaux entre eux.
Ventre noir avec quelques épines sur la ligne médiane.
Pièce antérieure des génitaux fortement fendue , tronquée au bout. Hameçons
noirs en lamelle quadrangulaire, le côté inférieur un peu courbé en dedans, le
postérieur évidé, à angle inférieur un peu tourné en dehors. Hameçons posté-
rieurs en lamelle noire, petite, oblongue.
Pénis noir, cilié; la gaine piriforme petite, sans impression longitudinale,
globulaire.
Appendices anals supérieurs forts, peu courbés, dentelés en dehors ; la crête supé-
rieure finissant avant leur extrémité qui est obtuse, cylindrique ; le bord inférieur
dilaté en une plaque arrondie au bout, suivied'une petite dent aiguë; cette dilata-
tion largement échancrée après le milieu et finissant en dent aiguë. Les inférieurs
moitié plus courts , noirs, droits, plus larges à la base, presque cylindriques et
amincis au bout, où l'on voit deux dents très-petites , un peu tournées en
dedans.
Pieds grêles, très-longs, les postérieurs arrivant jusqu'à la moitié du 4 e seg-
ment de l'abdomen, très-ciliés, noirs, le dessous des fémurs pruineux chez les
adultes , brun chez les jeunes.
Ailes dépassant un peu le 6 e segment, leur extrémité arrondie, le bord posté-
rieur un peu plus élargi au milieu; elles sont hyalines, la base des supérieures
avec un reflet laiteux, les inférieures à second espace humerai (entre la sous-
costale et la médiane) brun, couleur qui envahit un peu le premier espace humerai.
Réticulation noire, les cellules quadrangulaires, 19-20 antécubilales, 28-30
postcubitales; espace basilaire à 5 transversales, le quadrilatère à 5-6 transver-
sales, comme chez la globifer. Espace médian droit, suivi de deux rangées d'a-
réoles régulières. Le secteur principal n'est pas toujours complètement contigu
avec la nervure médiane.
2* Tète comme chez le mâle , mais la lèvre inférieure pâle, et la base des an-
tennes jaune.
Thorax, abdomen, pieds, comme chez le mâle, mais d'un vert bronzé plus vif.
11 y a des lunules fauves jusqu'au 8"- segment; l'épine finale forte, dépassant le
(95)
bord du 10 e . Les pointes latérales triûdes, ayant deux dents égales et une plus
éloignée.
Appendices anals forts, trigones.
Valvules vulvaires à bord dentelé.
Ailes salies, lavées de jaune, plus intense au bord antérieur. La réticulation d'un
brun ferrugineux. Leur forme est comme chez le mâle. 11 y a environ 18 antécu-
bitales et 25 postcubitales.
Patrie. M. Hagen a examiné cinq mâles et cinq femelles du
Musée de Berlin pris au Brésil par Sellow.
Les pieds sont un peu plus longs en proportion que chez la
L. globifer, les postérieurs ont 18 millimètres de long.
La femelle ressemble à plusieurs de celles des Hetœrina propre-
ment dites ; elle se distingue cependant des unes ou des autres par
la combinaison des caractères suivants :
1. La taille. 2. Les ailes proportionnellement plus larges (excepté
chez la pudica) par rapport à leur longueur. 3. Les lèvres rous-
sâtres, la supérieure bordée de noir à la base seulement. 4L Les
pieds très-longs. 5. Le devant et les côtés du thorax bronzés, les
lignes jaunes étroites et incomplètes.
55. LAIS PUDICA. Hagen.
LAÏS PUDIQUE.
Synon. Laïs pudica; Hagen (De Selys, syn. n° 33).
imensions. Longueur totale
o* 32 mm
p mm
Abdomen
26-28
Appendices anals super.
1
Tibias postérieurs
5
5
Aile supérieure
22-24
23
— inférieure
21-23
22
Largeur de l'aile super.
6i/2-7l/2
7
— — infér.
6-7
6 «/s
— de la tête
4-4 i/s
Ai/i
o* noir. Tubercules de l'occiput peu ou point sensibles; épistome noir luisant.
Prothorax noir, le lobe postérieur à bord large arrondi.
Thorax noir sur les côtés et en dessous; le devant un peu cuivreux, l'arête
médiane et la suture humérale noires. Un peu de jaune à la 2 e latérale le long
et au milieu de la poitrine.
Abdomen noir.
Appendices anals courts, forts, les supérieurs aussi longs que le dernier seg-
ment, dentelés en dehors, excavés en dedans, élargis au milieu en dessous en
( 96)
feuille pbte arrondie, suivie d'une dent courle mais forte, suivie d'une excision
qui forme le bout aminci , mais arrondi obtus des appendices. Les inférieurs
moitié plus courts, droits, étroits, leur extrémité tournée un peu en dedans et en
haut, la pointe tronquée.
Pieds courts , noirs.
Ailes élargies (à peu près dans la forme de celles de la C. virgo), d'un rouge
sanguin, le bord antérieur brun, le bout extrême hyalin (un cinquième aux su-
périeures, un sixième aux inférieures). 17-18 antécubitales , environ 32-38 post-
cubitales, 4-6 aux quadrilatères, 5-8 basilaires.
c? jeune. Les mandibules en dehors, la base des antennes, les côtés de la lèvre
supérieure jaunes, ainsi qu'une ligne numérale et deux latérales étroites, ces
dernières s'anastomosant près des pieds et sous les ailes. Abdomen brun avec
de petites lunules jaunes à la base des segments et une tache jaune apicaîe au
1 er segment. Base des pieds tachée de jaune, fémurs bruns.
Ailes brunes, là où chez l'adulte elles sont d'un rouge de sang; leur bord an-
térieur plus foncé jusqu'au secteur principal.
2 . Mandibules en dehors , base des antennes , lèvre supérieure jaunes. Le corps
d'un bronzé foncé qui tend à devenir vert sur les côtés du thorax. La ligne nu-
mérale , les deux latérales et les bords de la poitrine , quelques points près
des pieds et le dessous en partie jaunes. Les segments intermédiaires noirs, jaunes
sur les côtés avec un point jaune en dessus ( le reste manque).
Pieds noirs, la base des fémurs postérieurs jaune en dedans.
Ailes enfumées, surtout au bord antérieur jusqu'après le nodus, la base et le
dise bruns. 17-19 antécubitales, 34-38 postcubitales, 5 basilaires, 5 aux quadri-
latères (7 chez l'un d'eux).
Patrie. La province d'Ypanema au Brésil, d'où le Musée de
Vienne Ta reçue par M. Natterer. — Le Brésil 7 d'après les exem-
plaires du Musée de Berlin pris par M. Sellow.
Cette espèce forme une division particulière dans le grand genre
Hetœrina par ses ailes très-larges et la petitesse des tubercules de
l'occiput.
Elle a le réseau postcostal des Laïs, la couleur rouge des mâles
des Hetœrina , et la forme des ailes des Calopteryx.
Sous le rapport de la grande extension de la partie colorée des
ailes dans les deux sexes , elle rappelle YH. titia ( qui a un ptéros-
tigma).
SOUS-GENRE II. — HÉTËRINE (hetœrina, Hagen).
Hetjerina; Hagen (De Selys, syn.) 1833.
Ailes étroites avec un très-petit ptérostigma dans les deux sexes (parfois rudi-
mentaire) ou sans ptérostigma; pieds longs.
(97 )
Mâle : la base des quatre ailes avec une grande lâche rouge, le reste hyalin
(brun chez 17/. titia). L'espace postcostal rempli de petites cellules irrégulières
aux ailes supérieures, de deux rangs de cellules régulières aux inférieures-
Couleur du fond du corps bronzée rougeâtre , ou noirâtre.
Femelle : ailes hyalines (brunes chez VH. titia) , plus ou moins jaunâtres ou ver-
dâtres. L'espace postcostal de deux rangs de cellules régulières aux quatre ailes.
Couleur du fond du corps vert bronzé ou brun.
Nous divisons en deux groupes , d'après les ptérostigma, les nom-
breuses espèces de ce sous-genre qui babite les parties chaudes des
deux Amériques.
*« r GROUPE (H. caja).
Pas de ptérostigma.
A. Tibias noirs.
a. Bout des ailes du mâle sans tache. — //. simplex.
b. Bout des inférieures seulement du mâle avec une gouttelette rouge. — H. san-
guinea — rosea — caja — dominula — auripennis — hebe — sanguinolenta —
mortua — septentrionalis,
c. Bout des quatre ailes du mâle avec une gouttelette rouge. — H. lœsa, —
longipes — carnifex — proxima.
B. Tibias jaunes en dehors. — (Le bout des ailes du mâle ou hyalin , ou limbe
de brun). — H. cruentata — vulnerata.
2 a GROUPE (H. titia.)
Un petit ptérostigma, parfois rudimentaire, dans les deux sexes.
A. Pieds jaunes en dehors. (Le bout des ailes du mâle sans tache). H. americana
B. Pieds noirs.
a. Bout des ailes du mâle limbe de brun. — H. moribunda — tricolor — titia.
h. Bout des quatre ailes du mâle à gouttelette brune. — H. macropus — occisa.
c. Bout des inférieures du mâle à gouttelette brune. — //. sempronia.
d. Bout des inférieures du mâle à gouttelette rouge. — H. Brightwellù
e. Bout des quatre ailes du mâle à gouttelette rouge. — H. majuscula.
On s'étonnera peut-être que nous ne séparions pas comme sous-
genre les Hetœrina pourvues d'un vrai ptérostigma aux quatre ailes
dans les deux sexes , alors que nous avons donné ce rang aux Laïs,
dont les femelles ne diffèrent point pour ainsi dire des Hetœrina.
Le motif principal qui nous a fait prendre ce parti , c'est que le
ptérostigma n'est pas toujours constant ; il manque fréquemment
à l'une ou l'autre des ailes ou ne se montre que d'une manière ru-
dimentaire chez les H. occisa et majuscula. Cela prouve qu'ici, ce
caractère n'a pas la [même valeur que dans les autres Caloptéry-
15
(98 )
gines. Dans la légion des Caloptéryx , nous avons attribué à la
présence d'un vrai ptérostigma dans les deux sexes (genre Echo),
une valeur générique, parce qu'il y est très-fixe et accompagné
d'autres caractères. Les Phaon nous présentent, il est vrai, un
ptérostigma parfois nul ou irrégulier, mais il y a d'autres organes et
la bifurcation du 1 er secteur du triangle, qui légitiment leur sépa-
ration comme genre. Dans les autres légions (Euphœa , Amphipteryx
et Libellago) , le ptérostigma a une importance beaucoup plus
grande ; il existe dans toute la légion , (excepté aux supérieures des
mâles du genre Micromerus).
Le second motif qui milite contre l'élévation des Hétérines à pté-
rostigma comme sous-genre, c'est qu'elles sont sous tous les autres
rapports semblables à celles sans ptérostigma , y compris la colo-
ration et la forme des ailes du mâle; tandis que les Laïs sont, par
la coloration et la réticulation des ailes du mâle, très-distinctes des
Hetœrina. Le groupe pudica leur ressemble un peu , il est vrai ,
pour la nuance rouge des ailes ; mais ses ailes sont si larges et ses
pieds si courts , que dans son ensemble c'est un groupe presque
subgénérique.
34. HETjERINA SIMPLEX. De Selys.
HETÉRINE SIMPLE.
Synon. Hetœrina simplex; De Selys, syn. n° 34.
Dimensions. Longueur totale à* 35-43 mm $ 34-39 mm
Abdomen 29-35 27-31
Appendices anals super. 1 1/2
Tibias postérieurs 5 5
Aile supérieure 24-27 27-28
— inférieure 23 26 25-27
Largeur des ailes 5 4A2-6 6-7
— de la tête 5 5
cf adulte. Tète et thorax noir bronzé, à reflets cuivre rouge et violet, lèvres
noires; sutures et dessous du thorax, excepté une ligne fine à la 2 e latérale et
au bord postérieur et quelques points près des pieds jaunâtres. Espace intera-
laire brun. Tubercules de l'occiput peu visibles.
Abdomen noir un peu bronzé ; les articulations des six premiers segments avec
un cercle livide , très-étroit, interrompu au milieu; une petite carène au der-
nier segment.
Appendices anals noirs; les supérieurs un peu plus longs que le 10 e segment,
semi-circulaires, dentelés en dehors dans leur seconde moitié; le bout cylindri-
(99)
que; arête supérieure finissant sans dent, un peu avant le bout; le bord interne
non dilaté à la base, la dilatation occupant le tiers médian, large, un peu échan-
crée ou évidée avant le bout, se terminant par une dent assez vive. Les infé-
rieurs moitié plus courts; grêles, droits, amincis au bout; leur angle interne
assez marqué, muni d'un pinceau.
Pieds noirs.
Ailes hyalines assez larges, sans taches à leur extrémité; la tache basale san-
guine plus courte que chez aucune autre, (excepté la rosca); aux supérieures elle
dépasse à peine le quadrilatère, et finit d'une manière presque droite, à peine
convexe; elle commence à la sous-costale, touchant la côte aux trois premières
cellules où elle est un peu brune, et joint partout le bord postérieur. — Aux in-
férieures la tache s'arrête exactement au bout du quadrilatère; elle occupe le
bord costal dans la moitié de sa longueur, offre un petit prolongement contre
la médiane au-delà du quadrilatère; inférieurement elle quitte le bord posté-
rieur à la moitié de sa longueur, traversant obliquement l'espace postcostal. Là
elle est rouge; ailleurs brun rougeâtre, mais la réliculation de la tache est rouge
partout, tant en dessus qu t en dessous des ailes, 15-18 antécubilales, environ 36
postcubitales, 4-5 basilaires, 4-9 aux quadrilatères.
o* jeune. Un point latéral à la lèvre supérieure, les coins de la bouche, la base
du 2 e article des antennes; ligne numérale et trois latérales, toutes très-fines,
jaune livide; taches basales des ailes d'un brun jaunâtre, excepté dans l'espace
postcostal, où elles sont d'un rose laiteux; la réticulation de ces taches jaune
roussâtre.
$. Corps noir bronzé verdâtre; coins de la bouche, lèvre supérieure jaune ,
bordée et traversée de noir; épistome et vertex bronzés; front vert métallique ,
2 e article des antennes jaune, une tache de chaque côté et le bord postérieur du
prothorax en partie jaunâtres.
Thorax à raies et lignes jaunâtres; l'humérale très-large, oblique, anguleuse,
la l re latérale étroite, fine, s'anastomosant près des pieds avec la 2 e qui est plus
large; la 3 e large, confluente par en haut; dessous du thorax noir avec beaucoup
de taches jaunâtres.
Articulations des six premiers segments étroitement, côtés des 1 er , 2 e , 9<> et 10 e
jaunâtre pâle, 10 e à carène dorsale terminée par une épine courte entre deux
petites pointes. Appendices anals courts, trigones , aigus; jaunes à leur base.
Valvules un peu jaunâtres au bout, n atteignant pas le bout de l'abdomen, pas
visiblement denticulées.
Pieds noirs; les trochanters marqués de jaunâtre, l'intérieur des fémurs mar-
qué de roussâtre à la base chez quelques invividus.
Ailes hyalines assez notablement lavées de jaunâtre sale, surtout à la base
et le long de la côte; réticulation noirâtre. 14-18 antécubitales, environ 32 post-
cubitales, 3 (parfois 4-5) basilaires, 3-5 aux quadrilatères.
( 100 )
Patrie. Décrite d'après un grand nombre de couples envoyés
de la province de Minas-Geraes (Brésil) par le D r Clausen.
Le mâle diffère de toutes les autres espèces sans ptérostigma par
Fabsence de tache apicale aux ailes.
Il est aussi remarquable par la tache basale peu étendue , par les
lignes jaunes du thorax étroites et par la forme des appendices
anals supérieurs.
La femelle se rapproche beaucoup de celle de la rosea, dont elle
diffère par le front tout bronzé, la lèvre supérieure traversée de
noir , moins de lignes noires sur les côtés du thorax , moins de
jaunâtre aux pieds , les valvules vulvaires pas visiblement denti-
culées , la forme et la coloration du lobe postérieur du prothorax.
55. HETjERINA SANGUINEA. De Selys.
HÉTÉRINE SANGUINE.
Synon. Hetœrina sanguinea; De Selys, syn. n° 55.
Dimensions. Longueur totale
o* 45 nlŒ
Abdomen
36
Appendices anals super.
i»/i
Tibias postérieurs
Aile supérieure
27
— inférieure
26
Largeur des ailes
6i/a
— de la tète
5
a* semi-adulte. Tête d'un bronzé cuivreux; lèvre inférieure jaunâtre, noire à
ses extrémités ; la supérieure jaunâtre, bordée et traversée de noir; une tache
jaunâtre au coin de la bouche; épistome cuivre rouge foncé; front noir verdâtre
métallique; dessus de la tète noir bronzé, avec une raie transverse cuivre rouge
au front. 1 er et 2 e article des antennes jaunes; derrière de la tête noirâtre, tu-
bercules presque nuls.
Prolhorax noirâtre, sa base, une tache de chaque côté et le lobe postérieur
bronzés; celui-ci proéminent, un peu relevé, renflé, arrondi, étroit.
Thorax bronzé à reflets violets en avant, avec une ligne humérale roussâtre ,
très-fine, bien arrêtée. Les côtés bronzé verdâtre, avec trois raies jaunâtres à la
l rc et à la 2° suture et au bord postérieur, toutes confluenles par en bas, la pre-
mière étroite, les deux autres plus larges , confluenles aussi par en haut sous l'aile
inférieure. Dessous jaunâtre avec 5-6 taches noires après les pieds; espace inle-
ralaire roux , marqué de brun.
Abdomen très-long, grêle, bronzé, noir dans sa seconde moitié et en dessous;
10° segment moitié plus court que le 9 e , terminé par une très-petite carène dorsale.
( loi )
Appendices anals supérieurs bruns, un peu plus clairs h la base, ayant presque
deux fois la longueur du 10 e segment, droits, un peu courbés en dedans dans leur
seconde moitié seulement, qui porte en dehors 4-6 petites dentelures; arête
supérieure finissant presque à l'extrémité. La dilatation interne commence après
la base, s'élargit au milieu en dent à angle droit, suivie de deux petites ex-
cavations où commence le bout qui est cylindrique obtus. Appendices inférieurs
très-exceptionnels, rudimentaires, presque nuls, formant chacun un petit tu-
bercule robuste, pointu, divariaué, l'angle interne basai avec un petit prolon-
gement cylindrique recourbé en dedans, presque aussi long que les appendices
qui, du reste, n'ont que le quart des supérieurs.
Pieds grêles, longs, noirs, la moitié basale interne des fémurs postérieurs et
la base interne des autres jaunâtres.
Ailes hyalines un peu salies d'olivâtre, le bout des supérieures sans taches,
celui des infér'eures avec une tache sanguine, pointue en dedans, un peu plus
grande et plus nette que chez les autres espèces. Tache basale carmin des supé-
rieures mal arrêtée, finissant à mi-chemin du nodus, un peu après le quadrila-
tère, touchant la médiane et le bord postérieur, surmontée de l'espace brun entre
la sous-costale et la médiane, qui se prolonge en pointe jusqu'aux 2/3 du chemin
de la base au nodus. La tache basale des inférieures brune, presque transpa-
rente, touchant la costale dans sa moitié , ne dépassant pas la postcostale ni le
quadrilatère, excepté le prolongement supérieur le long de la médiane comme
aux premières ailes , qui atteint les s/* de la distance de t la base au nodus.
Toutes les nervules des taches basales, la médiane et les grands secteurs jus-
qu'au nodus, rouges tant en dessus qu'en dessous, la costale, la sous-costale
et le reste de la réticulation noirs. 23-25 antécubitales, environ 08 postcubi-
tales, 9 au quadrilatère supérieur, 6 à l'inférieur, 6-7 basilaires.
2 (douteuse). Fond vert métallique, même dessin que chez le mâle, mais le
jaune domine plus fortement sur le thorax. Pieds noirs. Ailes enfumées, la base
lavée de jaune , 25 antécubitales.
Patrie. Le Para, d'après un seul mâle que m'a procuré M. S.
Stevens.
La femelle incomplète (du Musée de Vienne) pourrait ne pas y
appartenir, car il serait étonnant qu'elle eût moins de jaune aux
pieds que son mâle. Je soupçonne qu'elle concerne la dominula.
(Voir cet article).
Le mâle diffère de toutes les autres sans ptérostigma , par ses
appendices anals inférieurs excessivement courts , fourchus , et le
10 e segment très-court; par la stature et la coloration générale il
ressemble beaucoup à YH. caja. Peut-être les taches basales des
ailes n'ont-elles pas acquis toute leur coloration.
Avec ce mâle j'ai reçu plusieurs femelles de dominula. Il serait
( 102 )
possible que la femelle décrite par M. Hagen appartint aussi à cette
dernière espèce.
56. HET^ERIWA HOSEA. De Selys.
HETERINE ROSE.
Synon. Hctœrina rosca; De Selys, syn. n° 36.
Dimensions. Longeur totale o* 39--43 1 ™
9 o-i-36' 1
Abdomen 33-36
27-28
Appendices anals super. 1 \h
Tibias postérieurs 5 z\i
5 1/2
Aile supérieure 25-28
26
— inférieure 24-27
25
Largeur de l'aile super, o 1/2-6
5 1/2
— — infér. 5-5 1/2
5i/«
La rosea n'est peut-être qu'une race locale de YH. caja. Elle en est si voisine
qu'une comparaison avec elle la fera mieux reconnaître qu'une description com-
plète; voici en quoi elle diffère de la caja adulte.
o* semi- adulte? La lèvre supérieure avec une simple petite tache médiane ba-
sale noire, (ce qui tient peut-être à l'âge , de même qu'une bande brune qui borde
le front en avant).
La dilatation en dent médiane des appendices supérieurs est distinctement
échancrée au milieu , de manière à former deux dents à peu près égales. Le pro-
longement de l'angle anal des inférieurs paraît plus court , mais il est bon de faire
remarquer que les appendices de caja sont assez variables.
Intérieur des quatre fémurs postérieurs jaunâtre obscur, un peu pulvérulent
chez les plus adultes, extérieur des tibias brun jaunâtre.
Ailes hyalines, non salies comme chez la caja, mais les taches basales encore
moins étendues ; celle des supérieures est rose carmin , ne commence qu'en
dessous de la sous-médiane chez le plus adulte, et même qu'à la postcostale chez
le moins adulte; elle touche le bord postérieur comme chez caja, mais s'arrête
avant la fin du quadrilatère. Aux inférieures la tache n'est qu'ébauchée , lavée
de brun clair entre la sous-costale et la médiane et entre la sous-médiane et la
postcostale; laissant libre tout le quadrilatère, avec un vestige basai au bord pos-
térieur, mais les transversales et les grandes nervuîes sont rouge vif au quatre
ailes (excepté la costale noirâtre) absolument comme chez la caja. Dans le plus
jeune, la tache des ailes inférieures est jaunâtre, avec la réticulation jaune. Les
nombres sont comme chez caja.
o* adulte. Je crois pouvoir rapporter à cette race, dans son état très-adulte ,
trois mâles qui ressemblent davantage à la caja par les taches basales des ailes,
mais qui appartiennent à la rosea par la dent double échancrée des appendices.
( 103 )
Tout le corps est très-obscur, excepté des vestiges jaunâtre foncé au coin de la
bouche, à la 2 e suture et au bord postérieur latéral du thorax, et à la partie in-
férieure de la suture numérale. L'épistome , le devant du thorax et une grande
partie du dessus de l'abdomen sont bronzé obscur. Les pieds noirâtres,
La tache basale rouge ne diffère de celle de caja, qu'en ce qu'elle s'arrête au
bout du quadrilatère aux supérieures, et à la moitié de ce quadrilatère aux in-
férieures.
$ adulte. Une bande transverse bronzée à la base du nasus ; le dessus de la tête
plus décidément vert métallique foncé, (excepté la raie de la crête de l'occiput).
Prothorax vert bronzé avec une grande tache latérale, une petite double mé-
diane, et le bord postérieur finement jaunâtre.
La bande médiane verte du thorax s'élargissant latéralement en haut vers les
sinus. Entre la suture humérale et la l re latérale une bande verte adossée à
cette dernière, plus large et fourchue vers les pieds, ne touchant pas l'aile ; entre
la l r0 et la 2 e suture qui sont nettement et étroitement jaune pâle, une raie
étroite, égale, complète, verte; enfin entre celle-ci et le bord postérieur une
raie semblable noirâtre, le bord lui-même noirâtre; le haut de la 2 e suture offre
un vestige noirâtre qui complète le nombre de cinq raies foncées sur les côtés du
thorax. Poitrine également tachée de noir comme chez le mâle jeune.
L'abdomen ne diffère pas, si ce n'est qu'il est un peu plus épais et plus bronzé ,
ce qui tient peut-être à l'âge et que la carène dorsale du 10 e segment occupe
presque toute sa longueur.
Pieds noirâtres, l'intérieur des fémurs jaunâtre, surtout aux postérieurs, (cette
couleur peu visible et à la base seulement aux antérieurs, chez caja).
Ailes moins lavées de jaune, presque comme chez la simplex , la réticulation
colorée de même. 17-19 antécubitales, environ 25 postcubitales , 4 (3-6) au qua-
drilatère et 5 (3-7) basilaires.
Patrie. Les deux mâles types m'ont élé envoyés du Brésil par
M. Clausen avec quatre femelles. Les deux adultes et douteux étaient
avec des Libellules du Chili, au Musée de Bruxelles; mais je doute
de cet habitat. La nuance foncée du corps semble avoir été pro-
duite par un liquide étranger. M. Hagen a vu plusieurs mâles de
Minas-Gera.es.
Je répète ce que j'ai dit au commencement de cet article : il est
probable que la rosea n'est qu'une race de la caja , mais la diffé-
rence d'habitat. , la circonstance que le jaune occupe moins d'espace
sur le corps, quoique les ailes soient moins coloriées dans les deux
sexes, les différences (assez peu sûres du reste) dans les appen-
dices du mâle , et le 10 e segment de la femelle ; m'engagent à main-
tenir provisoirement la séparation.
( 104 )
57. HETiERINA CAJA. Drury.
HETERINE CAJA.
Synon. Libellula caja; Drury; pi. 45, f. 2 ( ").
Calopteryx ■— Burm., n° 5 (o* indiqué $ par erreur).
Hetœrina — De Selys , syn. n° 37.
Dimensions. Longueur totale o* 46-48 mm
$ 37-36"
Abdomen 37-40
3031
Appendices anals super. 1 4/2
Tibias postérieurs 5 \ji
5 4/2
Aile supérieure 26-28
26 27
— inférieure 25-27
25 26
Largeur de l'aile super. 6
6
— — infér. 5 1/2
5 S 1/4
— de la tête 4 i/a-5
4- 1/4-5
adulte. Tête bronzée , une tache aux coins de la bouche et lèvres jaunâtre
obscur; le bout de l'inférieure et une tache médiane basale à la supérieure noi-
râtres; cette tache touche souvent le bord antérieur. Rhinarium et les deux pre-
miers articles des antennes bruns; tubercules postérieurs de l'occiput visibles.
Prothorax bronzé à reflets cuivre rouge sans taches. Le lobe postérieur un peu
proéminent, renflé, arrondi, bordé de roux.
Devant du thorax bronzé à reflet cuivre rouge, la suture médiane noire , l'hu-
mérale en raie étroite jaune obscur bien arrêtée ; les côtés bronzés avec trois
raies jaunâtres à la l re , à la 2 e et au bord postérieur, toutes confluentes par en
haut et par en bas, la l re étroite, les deux autres plus larges que le bronzé noi-
râtre qui les sépare, la 2 e suture offre aussi un vestige noir très-supérieur.
Dessous du thorax jaunâtre , avec 4-5 taches noires après les pieds. Espace in-
teralaire roux marqué de brun.
Abdomen très-long, grêle, brun, plus foncé et noirâtre dans sa seconde moitié
et en dessous; les articulations et les bords latéraux finement jaunâtres dans la
première moitié; 10 e segment un peu plus court que le 9 e , terminé par une très-
petite carène dorsale.
Appendices anals supérieurs noirâtres, ferrugineux à la base, un peu plus longs
que le dernier segment, semi-circulaires, avec 4-5 petites épines au bord ex-
terne dans sa seconde moitié qui est seule courbée; l'arête du dessus finissant au
bout qui est cylindrique obtus ; bord interne dilaté inférieurcment après la base ,
formant au milieu une forte dent à pointe tronquée, finissant subitement au point
où commence le bout courbé. Appendices inférieurs de même couleur, d'un tiers
plus courts, écartés, droits, cylindriques, amincis au bout qui est un peu tourné
en dedans. Base interne avec un prolongement cylindrique sensible.
( 103 )
Pieds noirs , longs ; fémurs postérieurs un peu blanchâtres, pulvérulents en
dedans.
Ailes hyalines un peu salies d'olivâtre, le bout des supérieures sans tache,
mais un peu plus sali; celui des inférieures avec une petite tache sanguine ar-
rondie, bien marquée. Tache basale carmin des supérieures mal arrêtée, finis-
sant à mi-chemin du nodus, un peu après le quadrilatère, touchant la médiane
et le bord postérieur ; l'espace entre elle et la costale lavé de jaunâtre. Tache
basale des inférieures ferrugineuse, presque transparente, touchant la costale et
la postcostale qu'elle semble vouloir dépasser, s'arrêtant au bout du quadrila-
tère, excepté un prolongement supérieur étroit, le long de la médiane, qui s'ar-
rête entre le quadrilatère et le nodus. Toutes les nervules des taches basales, la
médiane, la sous-costale et les grands secteurs jusqu'au nodus rouges, tant en
dessus qu'en dessous; la costale et le reste de la réticulation noirs; cependant
les transversales basilaires deviennent blanchâtres en dessous chez les plus adultes.
19-21 antécubitales, environ 26-50 postcubitales, 8-9 au quadrilatère supérieur,
4-6 à l'inférieur, 5-8 basilaires, les nervules de ces deux derniers espaces en
parties anastomosées.
a* jeune. Bouche, bord du nasus, devant du front et occiput jaunes; les raies
jaunes des côtés du thorax plus larges, les quatre fémurs postérieurs jaunes en
dedans, les tibias postérieurs jaunes en dehors à leur base.
9 semi-adulte. Lèvres, front, bord supérieur de l'occiput et antennes jaunâtres;
épislome bronzé; dessus de la tête vert bronzé cuivreux ; derrière des yeux bronzé
noirâtre.
Prothorax jaunâtre obscur, quelques traits bronzés au milieu, mais le lobe pos-
térieur sans taches.
Thorax jaunâtre obscur, un peu plus clair en dessous; le devant avec une bande
médiane assez étroite vert métallique, séparée parla suture noire; les côtés et le
dessous sans taches, excepté le commencement inférieur d'une raie étroite vert
doré avant la l re suture, un vestige supérieur vert avant la 2 e et parfois une fine
bordure postérieure brune.
Abdomen brun chatoynnt en dessus, passant au noirâtre dans sa seconde moitié;
le dessus des deux premiers segments, un large anneau postérieur aux 3 , 4 , 5 e , le
dessus des derniers vert bronzé. Chaque segment terminé par un cercle noir, les
3, 4, S, 6 e commençant par un cercle jaune après l'articulation, interrompu au
milieu. Le bord postérieur du 10 e jaunâtre, marqué dans son dernier tiers seu-
lement d'tine petite carène, terminée par une épine noire; pointes latérales en
apparence quadrifides; valvules pas visiblement dentelées, n'atteignant pas le
bout, jaunâtres ainsi que les côtés et le dessous de l'abdomen. Intérieur des fé-
murs jaunâtre pâle, l'extérieur noirâtre. Tibias et tarses brun foncé, l'extérieur
des derniers tibias un peu plus clair.
Ailes hyalines lavées de jaunâtre, surtout à la base et le long de la côte. Ré-
14
( 106 )
liculation jaune roussâtre, costale brune. 17-20 antécubitales , environ 26 pos*-
cubitales, 5-6 au quadrilatère supérieur, 4 à l'inférieur, 4-5 basilaires.
Patrie. Venezuela (Puerto Cabello etc.). M. Hagen a examiné
une vingtaine de mâles et trois femelles pris par Appar , et quel-
ques mâles de Colombie pris par Moritz et envoyés au Musée de
Berlin.
Le mâle diffère de la sanguinea par le 10 e segment plus long, les
appendices inférieurs beaucoup plus longs et moins de nervules
costales.
Les deux sexes sont très-voisins de la rosea et de la dominula.
(voir les différences à ces articles).
C'est avec la rosea et la sanguinea la seule espèce sans ptéros-
tigma et sans tache apicale aux ailes supérieures, dont les taches
basales soient si petites.
J'ai beaucoup hésité avant de proposer d'attribuer à cette espèce
le nom typique de caja; Drury a imposé ce nom à un mâle dont
le front est bleu noirâtre, le thorax cuivré doré, l'abdomen noir,
grêle, les ailes transparentes d'un beau rouge à leur base, les in-
férieures ayant une petite tache de même couleur à leur extrémité
— habite l'Amérique méridionale.
Cette courte description peut convenir à plusieurs espèces et no-
tamment à la divina , à Yhebe , à la sanguinolenta et à la dominula.
C'est en la combinant avec la figure donnée par Drury que j'ai
cru nécessaire de l'appliquer à l'espèce que M. Hagen avait d'abord
nommée H. liera. Cette figure ne semble pas , il est vrai , trés-cor-
recte, parce qu'elle ne montre pas la tache apicale rouge des se-
condes ailes, de sorte qu'au premier abord on la rapporterait à la
simplcx, mais par ses grandes dimensions et par les taches basales
rouges qui ne s'étendent qu'à mi-chemin à peine de la base au
nodus, il me semble que c'est ici qu'il convient de la citer : à celte
occasion je dirai que la caja de M. Rambur est une sorte de ma-
gasin dans lequel se trouvent Y H. Brigthivilli, YH. proxima (d'après
laquelle sont décrits les appendices) , YH. dominula et les deux
races de YH. auripennis. Quant à la caja de M. Burmeister, elle
appartient en partie à la divina, en partie à Vhebe. Ces auteurs
n'ont connu que des mâles. M. Erichson (voyage de Schomburgk)
attribue à la dominula le nom de caja.
( 107 )
58. HETiEUINA DOMINULA. Hagen.
HÉTERINE DOMINULE.
Synon. Calopteryx caja ; ( Pars. ) Ramb. , n° 16. (o*)« ■- Erichson (Voy. de
Schomburgk).
Hetœrina dominula; Hagen. (De Selys, syn. n° 38).
ions. Longueur totale
o* 42-44 mm
2 35-37 mm
Abdomen
34-36
28-30
Appendices an. super.
1
Tibias postérieurs
5*/i
5i/4-Si/a
Aile supérieure
25-26
26-28
— inférieure
25-26
24,27
Largeur de l'aile super.
5 1/2
5 1/4
— inférieure
5
5f/2
— de la tête
5
4 3/i
La dominula a les formes de la caja , avec l'ensemble de la coloration de la
divina. Nous commencerons par la comparer à la caja, à laquelle M. Hagen avait
d'abord cru qu'elle pouvait appartenir comme race locale.
à* adulte. Formes générales de la caja , notamment quant aux appendices anals,
qui en diffèrent seulement, en ce que le bord interne supérieur offre, immédiate^
ment après la dilatation , une petite dent analogue à celle de la divina, et que la
dilatation est divisée en deux par une écbancrure comme dans la rosea, mais moins
profondément.
La couleur du corps diffère de caja, en ce qu'elle est beaucoup plus foncée; le
1 jaunâtre, qui est terne, n'existe distinctement qu'aux coins de la bouche et à la
2 e raie latérale du thorax. La l re est très-fine , presque oblitérée, et la terminale
peu visible; tout le reste, tête, prothorax, thorax, abdomen, pieds, est noirâtre ,
plus ou moins luisant , l'épistome bronzé obscur, le devant du thorax bronzé à re-
flets violets.
La tache basale sanguine des ailes supérieures s'avance jusqu'au 4/5 environ de
l'espace antécubital; elle est un peu arrondie en dehors, et touche à la fois la côte
et le bord postérieur dans presque toute sa longueur; l'espace entre la côte et la
médiane est d'un rouge un peu brun. Aux ailes inférieures la tache, à peine plus
foncée, arrive presque jusqu'au nodus en touchant la côte et dépassant la postcos-
tale , ne s'éloignant que d'un rang de cellules du bord postérieur qu'elle touche
même jusqu'à la moitié de l'espace basilaire ; le bord inférieur de la tache est
oblique, denticulé, un peu convexe; il commence inférieu rement au niveau de
l'extrémité du quadrilatère. En dessous les nervules sont rouges comme dans le
reste des taches basales. Les ailes limpides; la tache apicale rouge, arrondie, des
inférieures assez grande. 26-30 antécubitales, environ 40 postcubitales , 6-10 ba-
silaires, 6-12 aux quadrilatères en partie doubles.
( '108 )
Il résulte de cette comparaison avec caja, que la différence à établir entre domi-
nula et divina serait très subtile , si les appendices anals n'existaient pas.
Chez la divina la dilatation interne des appendices supérieurs l'orme toujours
une plaque triangulaire plus subite, plus aiguë et plus étroite, rarement à peine
échancrée au bout (moins saillante et avec une large échancrure chez dominula).
La tache basale des supérieures est aussi chez dominula rougeàtre au bord costal
qu'elle touche dans sa moitié au moins (à sa base seulement chez divina). Les
nervules du dessous basai des inférieures ne sont pas blanches, le bord externe
de la tache de ces ailes est un peu convexe, non concave — aux supérieures il est
arrondi (non droit comme chez la divina). Quant à la coloration du corps, on peut
noter qu'elle est plus obscure, et qu'au thorax , chez dominula, on ne voit guère
qu'une raie jaunâtre latérale, tandis que la divina en montre plusieurs. Sous ce
rapport elle ressemble à la hcbe, dont la forme des appendices anals la sépare
de suite.
Ç adidte. Tête vert métallique foncé, nasus un peu cuivré, lèvres noires, la
base de l'inférieure et une petite tache latérale sur la supérieure, une tache aux
coins de la bouche et les deux premiers articles des antennes jaune pâle.
Prothorax et thorax vert métallique foncé ; une ligne réduite parfois à un court
vestige humerai inférieur, une ligne étroite à la première suture, une raie à la
seconde, et une au bord postérieur jaune pâle; ces deux dernières plus larges,
toutes confluentes par en bas avec la poitrine , de même couleur, qui porte après
les pieds de petites taches noires.
Abdomen en entier noir bronzé à reflets verts, surtout à la base et à l'extrémité,
les côtés bordés de brun jaunâtre chez les moins adultes; 10 e segment à carène
presque complète , terminée par une épine noire relevée, ne dépassant pas le bout.
Valvules noirâtres , finement denticulées au bout et n'atteignant pas l'extrémité
de l'abdomen, pointes latérales petites, quadrifides. Appendices anals trigones,
noirâtres , pointus.
Pieds noirâtres.
Ailes hyalines, notablement lavées de jaunâtre sale, surtout à la base et à la
pointe, réticulation basale roussâtre, excepté la costale qui est noire. 22-26
antécubitales , environ 35 postcubitales, 5 (4-7) aux quadrilatères. 5-7 basi-
laires.
$ très-jeune. Diffère déjà ùecaja et de rosca par le devant du thorax entière-
ment bronzé, avec une ligne jaune numérale très-fine. Cette femelle est facile à dis-
tinguer de celles de la rosca et de la caja à la grande extension de la couleur vert
bronzé , au noir de la lèvre supérieure, au prothorax sans taches jaunes, au de-
vant du thorax bronzé (excepté une fine ligne humérale) , aux pieds noirs. Ces
mêmes caractères la séparent de la divina et de Yhebe, mais la rapprochent in-
finiment de la sanguinolcnta. Cette dernière, cependant, est distincte par ses
formes courtes , robustes, les côtés du thorax où le bronzé est plus vif et occupe
( 109 )
beaucoup moins d'espace; l'épine du 10 e segment' plus longue, moins d'anté-
cubilales.
Patrie. Décrite d'après une douzaine d'exemplaires mâles et
femelles du Surinam appartenant en partie au Musée de Berlin
(pris par Corclua); l'un des types de la caja de Rambur y appar-
tient, il est indiqué du Brésil dans la collection Serville.
Les deux femelles que je possède sont venues du Para, avec le
mâle unique delà sanguinea et un mâle sans abdomen, que, d'après
la forme concave de la tâche basale des inférieures, et d'après le
petit nombre d'antécubitales, je suis porté à considérer plutôt comme
une sanguinolenta que comme une domimda.
11 est douteux si les deux femelles de Para n'appartenaient pas à
la sanguinea, les mâles ayant les côtés du thorax de même couleur,
mais je les ai rapportées ici , attendu que le mâle de la sanguinea a
moins de noir aux lèvres , les pointes de l'occiput plus petites , et
du jaune aux fémurs postérieurs, tous caractères qui ne se trouvent
pas chez la domimda femelle.
39. HETiEIUNA AURIPENNIS. Burm.
HETERINE AURIPENNE.
Synon. Calopteryx auripennis ; Burm. n" 10. ($) — Ramb. n° 13. ($).
— caja; (Pars.). Ramb. n° 16 (o*,\
Hctœrina auripennis; De Selys, syn. n° 39.
Dimensions. Longueur totale. 43-48 mm £ 40-42
Abdomen. 55-39 31-33
Appendices an. sup. 1 i/4
Tibias postérieurs. 6 1/2
Aile supérieure. 25-28 27-29
— inférieure. 24-27 26-28
Largeur de l'aile super. 5 1/2-6 6 1/2-7
— infér. 5 1/2 5 1/-2 6
— de la tête. 4 1/2-5
a
o* adulte. Tête noirâtre un peu bronzée. Lèvre inférieure brune à la base, coins
de la bouche et lèvre supérieure jaunâtre foncé; la base de celle-ci et un prolon-
gement médian noirs; épislome bronzé violet; front et vertex à reflets cuivre rouge
sur leurs parties saillantes, base du 2 e article des antennes brune; tubercules de
l'occiput assez marqués.
Prothorax noir bronzé.
(110)
Devant du thorax cuivre rouge et violet, suture médiane noire; humérale jau-
nâtre (noirâtre, excepté à ses extrémités chez les plus adultes), les côtés noir bronzé ;
la l re suture finement jaunâtre, la 2 e et le bord postérieur largement; ces trois
raies jaunâtres, confluentes par en bas avec la poitrine, de même couleur, qui
est marquée de 4-5 petites tâches noirâtres après les pieds; attaches des ailes
rougeâtres.
Abdomen noir luisant, à reflets roussâtre bronzé sur les six premiers segments
excepté à leur extrémité , le 10 e terminé par une petite carène dorsale avec une
très-petite échancrure. Dessous de l'abdomen noirâtre, en partie bordé de brun
jaunâtre sur les côtés.
Appendices anals noirâtres, les supérieurs un peu plus longs que le 10 e seg-
ment, arqués, un peu épaissis à leur base interne, le bord inférieur dilaté en
dedans en une dent obtuse saillante, après le milieu. Cette dilation finit subite-
ment par une échancrure courte, mais bien marquée, à l'origine de la partie
terminale très-courbée, où ils se touchent presque par leur extrémité obtuse ;
en dehors ils sont pourvus de petites épines, surtout dans leur seconde moitié.
Appendices inférieurs écartés , plus longs que la moitié des supérieurs, amin-
cis au bout, qui est un peu courbé en dedans; leur angle basai interne avec un
prolongement fin.
Pieds grêles, noirs.
Ailes hyalines, presque toujours un peu lavées de jaunâtre, surtout vers le bord
et l'extrémité; tache apicale sanguine des inférieures bien marquée, arrondie;
souvent un vestige rose analogue, mais très-petit, au bout des supérieures. La tache
basale rouge carmin très-vif des supérieures allant jusqu'au 2/3 de l'espace anté-
cubital, un peu oblique en dehors, ne touchant la costale qu'à sa base ou jus-
qu'au milieu au plus. Entre la costale et la médiane, le centre des cellules est
rouge brun. Tache basale des inférieures d'un rouge brun , quittant le bord
costal avant le nodus dont la pointe qui longe la médiane reste toujours éloignée
de 4 à 6 cellules. Inférieurement elle dépasse beaucoup la postcostale, touchant
même le bord postérieur à sa base, et ne s'en éloignant ensuite que d'un rang de
cellules jusqu'un peu après le quadrilatère, où la tache remonte très en biais et
d'une manière un peu sinuée ou anguleuse et subconcave. Aux quatre ailes, les
nervures et nervules sont rouges dans les taches basales et à l'apicale. La cos-
tale et le reste de la réticulation noirs. En dessous de la tacbe basale des infé-
rieures , un assez grand nombre de nervules deviennent blanchâtres. 22-29
(souvent 24) antécubitales, 25-55 postcubitales, 7-9 au quadrilatère supérieur,
4-7 à l'inférieur, 4-7 basilaires.
o* jeune. Lèvres , coins de la bouche , et les deux premiers articles des antennes
jaunâtres; épistome brun, acier au milieu; front roussâtre entre les antennes,
vertex brun; suture humérale formant une raie jaunâtre assez large, abdomen
brun à :*a base.
( 111 )
Tache apicale clés inférieures grisâtre, peu visible, la basale des supérieures
Ibrun clair entre la côte et la médiane, rose en dessous de cette nervure, tache
basale des inférieures brun clair. — La réticulation de la tache jaunâtre aux infé-
rieures et dans la partie brune des supérieures.
9 . Lèvres et coins de la bouche jaunâtres , un point basai médian brun à la su-
périeure , 1 er et 2 e article des antennes jaunes; épistome vert bronzé cuivreux,
bordé de jaunâtre en avant et à ses cotés, dessus de la tête vert bronzé foncé ,
derrière des yeux noir.
Prothorax vert bronzé , ses côtés orangés.
Thorax vert bronzé brillant en avant jusqu'à la l re suture latérale , avec une
large bande humérale orangée, qui, en avant, déborde un peu vers l'arête mé-
diane, et en arrière , supérieurement, déborde un peu vers la l re suture latérale.
Le reste des côtés et le dessous jaunâtre foncé avec deux raies étroites verdâtre
bronzé entre la l re et la 2 e suture, et entre la 2 e et le bord postérieur. Ces raies,
la seconde surtout , ne sont pas très-nettes; quelques vestiges de taches brunes a
à la poitrine, attaches des ailes roussâtres.
Abdomen assez épais, noir, à reflets vert bronzé en dessus; les côtés jaune bru-
nâtre, une ligne médiane noire en dessous, 40 e segment avec une carène dorsale
terminée par une épine noire assez longue, pointe latérale trifide assez courte.
Valvules plus courtes que le 10 e segment , jaunâtres , bordées de brun.
Appendices anals jaune obscur, épais, coniques, à pointe aiguë noire. Ils sont
plus courts que la moitié du 10 e segment.
Pieds noirs, légèrement irisés.
Ailes hyalines notablement lavées de jaune roussâtre, surtout à la base et au
bord antérieur ; réticulation brune jusqu'au nodus; la costale et le reste noirs.
21-24 antéccubitales; environ 30 postcubitales, 5 (4-7) basilaires, 5 (4-7) aux
quadrilatères.
2 jeune. Épistome et front orangé un peu bronzé , bande humérale plus
large, les deux raies latérales bronzées, plus fines. Articulations des segments
jaunâtres, excepté au milieu du dos. La moitié basale des fémurs postérieurs
jaunâtre en dedans.
Ailes plus fortement ochracées; la réticulation orangée dans leur première
moitié, excepté la costale.
Patrie. Le Brésil (Rio Janeiro, Bahia) d'après trente mâles et
six femelles reçus principalement du D r Glausen.
Cette espèce est intermédiaire entre la dominida, Yhebe et la
sangtnnolenta. A ces différents articles j'ai donné les moyens de l'en
séparer, qui sont souvent d'autant plus difficiles, que l'espèce varie
un peu, tant sous le rapport de la coloration que sous celui de la
taille.
( 112 )
M. Hagen croit qu'il existe deux races distinctes ; Tune plus
grande, où l'arête supérieure forme après l'échancrure interne média-
ne une petite dent comme chez Yhebe. Cette dent est presque nulle
dans la race plus petite, comme chez la vraie caja [liera, Hagen). —
La dent médiane inférieure interne est un peu évidée dans la va-
riété grande, ou triangulaire (comme chez la sanguinolenta) chez
la plus petite. — S'il y avait deux espèces, c'est à la plus petite que
M. Hagen entend conserver le nom de divina.
J'hésite à rapporter ici , comme race encore plus grande , trois
mâles de la collection Latreille {Brésil) et une femelle de Bahia ;
les uns et les autres sans abdomen. Chez les mâles la lèvre supé-
rieure est entièrement noirâtre, et la raie numérale jaune est au
contraire complète et un peu plus large que de coutume. — La cou-
leur rouge des ailes est peut-être altérée : aux inférieures elle dé-
passe à peine la postcostale, ce qui laisse au bord postérieur un
espace hyalin plus grand que de coutume. L'un des mâles est
énorme (ailes supérieures 51 , ailes inférieures 50, largeur 6); les
deux autres sont comme les grands exemplaires ordinaires. 24 an-
técubitales.
La femelle a les ailes uniformément salies d'olivâtre, sans nuances
orangées et la réticulation toute noire. Ailes supérieures 30, larges
de 7; inférieures 29, larges de 6 x /a- 18-19 antécubitales. Si
c'était une espèce, on pourrait la nommer Hetœrlna purpurea.
M. Burmeisler, ne connaissant pas le mâle, a placé par erreur la
femelle type parmi les Caloptéryx proprement dites.
40. HETjERINA HEBE. De Selys.
HETER1NE
HEBE.
ynon. Hetœrina hebe; De Selys
Syn.
n» 40.
iniensions. Longueur totale
o* 39-45 ram
9 38-40 mm
Abdomen
31-38
30-32
Appendices an. super.
1-1 1/5
Tibias postérieurs
5 1/2-6
6
Aile supérieure^
25-28
27-31
— inférieure
24-27
26-30
Largeur des ailes
5 i/2-G
6-7
— de la tête
5-5 1/3
5-5 1/3
- V
V
es •>
«■a
._ _.
o
-o
«
rt
00
o5
o
^
©*
CD
co
p
r-
t-
CQ
£ «
a- u
3 3
w
H
V5
ss°.s
fc3 *«>
O g es
^ ^
V»HdI13 c !flOIDa r I a g
( «8 )
*" COHORTE DE LA LÉGION DES EUPILEA.
Ailes peu ou point pétiolées, 2° secteur du triangle courbé à son extrémité ,
l'espace poslcostal formant 3-4 rangs de cellules après le quadrilatère. Secteur
médian naissant du principal vers la fin du quadrilatère et le subnodal à mi-che-
min de l'arculus au nodus; ptérostigma long, plus ou moins dilaté. Des secteurs
supplémentaires interposés entre le bref et le médian; arculus fracturé; pas de
tubercules derrière les tempes. (Espace basilaire toujours libre).
Pieds courts ou très-courts.
3 e article des palpes labiaux plus court que le second.
Corps robuste, le fond de la coloration noirâtre non métallique, le thorax
ayant souvent cinq raies claires de chaque côté.
Nous connaissons douze espèces , toutes de l'Asie tropicale et de la
Malaisie, excepté YEpallage fatime qui se trouve en Turquie et en
Asie nineure. Elles ne forment selon nous qu'un grand genre.
GENRE VI. — EUPHÉE (eupilea, De Selys).
Eupilea, De Selys, monogr. Lib. eur. 18-40. — Ramb.
Epallage, Charp. 1840.
(Les caractères sont ceux de la cohorte).
Ce grand genre se divise en plusieurs sous-genres , en prenant
en considération le quadrilatère libre ou réticulé , la position du
nodus; la forme de la lèvre supérieure, de la lèvre inférieure, de
la langue ; et pour les mâles , la coloration des ailes , la forme du
bord costal des inférieures, la forme du 10 e segment et des appen-
dices anals.
3ST. B. UEuphœa picta de M. Rambur est une Thore. Son Euphœa
paulina (exDrury) est une Agrionine d'un genre voisin des Argya.
A. Quadrilatère libre.
a. Le nodus placé au tiers de l'aile 1. Anisopleura.
b. Le nodus presqu'à la moitié de l'aile 2. Epallage.
B. Quadrilatère réticulé.
a. Le nodus placé avant la moitié de l'aile 3. Euphœa.
b. Le nodus à la moitié de l'aile 4. Dysphœa.
SOUS-GENRE I er . — ANISOPLÈVRE^anisopledra, De Selys).
Anisopleura, De Selys, syn. 1833.
Ailes étroites non colorées, pétiolées jusqu'au tiers de la base à l'arculus;
secteur principal non contigu à la nervure médiane; le subnodal se séparant du
principal à mi-chemin de l'arculus au nodus aux ailes supérieures, et aux trois
( 159)
quarts aux ailes inférieures. Le nodus placé aux tiers de l'aile à peu près. Qua-
drilatère libre.
Lèvre supérieure petite, courte, en ovale régulier transverse. Lèvre inférieure
grande , fendue un peu moins que jusqu'au milieu , les pointes larges, peu aiguës ,
divariquées. 3 e article des palpes plus court que le 2 e dont le bord externe est
un peu déprimé au milieu. Langue largement , mais peu profondément émar-
ginée au bout , les pointes plus aiguës que chez les Epallage.
Tête large, peu excavée en arrière, peu renflée derrière les yeux. Front dé-
primé, très-petit; épistome un peu avancé, arrondi en dessus.
Thorax court, fort, dilaté en avant.
Abdomen cylindrique.
Pieds courts, ciliés.
o*. La côte des ailes inférieures formant une dent obtuse, saillante, à mi-
chemin de la base au nodus. Bord postérieur du \& segment non relevé. Ap-
pendices anals supérieurs presqu'en lozange, un peu aplatis; les inférieurs ru-
dimentaires.
Ç . La côte des ailes ordinaire , semblable aux quatre.
Bord postérieur du 10 e segment échancré.
L'espèce jusqu'ici unique de ce groupe (À. lestoïdes), habite
l'Inde. Elle est très-singulière par la courbure en dent obtuse
que forme la costale aux ailes inférieures du mâle et qui rappelle
un peu ce qui se voit chez les Libellulines des genres Diastatops
et Palpoplevra. Ses appendices anals supérieurs sont aussi d'une
forme très-différente de celle qui se voit chez les autres Calopté-
rygines. Us ont une certaine analogie avec les appendices des Agrio-
nines du genre Platycnemis.
59. ANISOPLEUR.4 LESTOIDES. De Selys.
ANISOPLÈVRE LESTOIDE.
Synon. Jnisopleuru lestoïdes; De Selys, syn. n° 59.
Dimensions. Longueur totale " 47 r,1,n
Abdomen 57
Appendices anals super. 1
Tibias postérieurs 4 tji
Aile supérieure 51
— inférieure 29
Largeur de l'aile super. 6
— inférieure G i/s
— de la tète (>
Ptérostigma des ailes sup. 2 j/s
inf.
û
( »60)
d* adulte. Stature de la Lestes nympha. Tête médiocre, lèvre inférieure noi-
râtre , saupoudrée de blanchâtre à sa base, lèvre supérieure face et front jaune
terne, excepté le devant du nasus qui est olivâtre foncé, avec ses sutures noi-
râtres. Dessus de la tête et tempes noirs à partir du niveau des antennes , excepté
une tache latérale olivâtre contre chaque ocelle postérieur et le bord antérieur
de l'œil ; les tempes saupoudrées de blanc pulvérulent.
Prothorax noirâtre, avec une grande tache arrondie de chaque côté au milieu ,
et les côtés du lobe postérieur jaunâtres ; celui-ci arrondi en arrière, le tout en
partie caché par delà poussière blanche, surtout les parties jaunâtres sur les-
quelles se dessine alors une sorte de croix dorsale noirâtre.
Thorax médiocre ; le devant noir, y compris la suture humérale , avec une bande
jaunâtre droite antéhumérale de chaque côté, plus large en avant, et les sinus
antéalaires de même couleur. Les côtés jaunâtres avec une large raie à la seconde
suture, une fine ligne aux sutures sous les ailes, et les bords du dessous noirs; le
dessous mélangé de jaunâtre et de noir. Toutes les parties jaunâtres, l'espace in-
teralaire et la poitrine plus ou moins saupoudrés de poussière blanche.
Abdomen fin, un peu plus épais au bout; noir, marqué de jaunâtre ainsi qu'il
suit : le 1 er segment , excepté un cercle basai noir; une fine arête dorsale sur les
2, 3, 4, 5, 6, 7 e , (souvent oblitérée sur les 4, 5, 6, 7 e ) une raie latérale aux mêmes
segments, précédée d'une tache arrondie à leur articulation, (au second ces deux
marques sont réunies; au 7 e la raie est presque oblitérée ou réduite à une ligne
courte); 10 e segment moitié plus court que le 9s, largement mais peu profondé-
ment échancré en dessus à son bord postérieur qui est déprimé , rabattu en bas,
finement denticulé ou épineux. Pièce postérieure des génitaux du 2 e segment
renflée, arrondie, empiétant sur le 3 e segment, pas d'oreillettes distinctes. Le
dessus des trois premiers segments, et le dessous de l'abdomen plus ou moins
saupoudrés de blanchâtre.
Appendices anals supérieurs noirâtres , penchés vers le bas, sublancéolés ou en
doloire irrégulier, aplatis en dessus et en dessous, le bord externe est renflé
droit jusqu'à son premier tiers, où il forme une petite dent pointue; il est alors
un peu coudé en ligne droite jusqu'à la pointe qui est mousse. Le bord interne
se dilate de suite après la base, et forme aussi à son premier tiers un angle pres-
que droit, de sorte que, à cette place, les deux appendices se touchent, et
que l'extrémité forme un triangle aplati , ou même creusé en dessus. Appendices
inférieurs rudimentaires.
Pieds noirs, médiocres, à cils courts, assez forts, peu nombreux; les fémurs
saupoudrés de blanchâtre, surtout à leur intérieur qui est jaunâtre.
Ailes étroites, pointues, à peine lavées de jaunâtre à leur base; réticulation
noire; cellules peu nombreuses, en partie pentagones entre les secteurs supplé-
mentaires; une petite tache brune ovale à l'extrémité des supérieures. La costale
des secondes ailes épaisse jusqu'au dessus du quadrilatère, où elle est dilatée en
une sorte de dent ou tubercule saillant.
( 161 )
Ptérostigma brun noirâtre, long, mince, peu dilaté, surmontant environ
quatre cellules. 13-15 antécubitales aux supérieures et 13 aux inférieures; 20
postcubitales,
Ailes inférieures : environ 13 antécubitales et 15-19 postcubitales.
Quadritatères et espace basilaire libres.
o* jeune. Aucune partie du corps n'est pulvérulente, de sorte qu'on distingue
beaucoup mieux les marques jaune pâle, qui se dessinent sur le fond d'un noir
profond, notamment la tache ronde de chaque côté du vertex, la tache de même
forme sur les côtés du prothorax, les deux larges bandes antéhumérales, les
côtés du thorax, (excepté la ligne noire formée par la 2 e suture), tout l'espace
interalaire ; tout le 1 er segment , puis sur les 2 , 5, 4, 5 et 6 e une fine arête dor-
sale, une bande latérale et les articulations.
L'intérieur des fémurs est d'un brun pâle surtout à leur base.
Les ailes sont lavées de jaune jusqu'au quadrilatère ; jusque-là la réticulation
est safranée; elle passe ensuite au brun; cependant la côte et le bord postérieur
sont noirâtres dans toute leur longueur; le ptérostigma est brun foncé, la petite
tache apicale des ailes supérieures gris brun.
$ jeune. Elle ressemble généralement au mâle jeune pour la coloration, mais
la côte des ailes inférieures est de forme ordinaire (non prolongée en dent sail-
lante). La réticulation est un peu roussâtre jusqu'au nodus; l'abdomen brun avec
une raie latérale et les articulations pâles ; le 9 e segment ayant sa première
moitié noire , cette couleur formant un angle avancé sur chaque côté , sa seconde
moitié pâle. Le 10 e segment noir, échancré presqu'à angle droit au milieu, et
laissant voir le bout des valvules vulvaires qui le dépassent.
Les appendices anals noirs, pointus, cylindriques, de la longueur du dernier
segment, écartés à leur base, un peu penchés l'un vers l'autre à leur ex-
trémité.
Patrie. VInde. J'ai reçu plusieurs mâles par M. SamuerStevens.
Le jeune mâle est décrit d'après un exemplaire du Musée de Vienne
pris par M. de Huegel , la femelle d'après celle qui existe dans la
collection de M. Dale.
Le mâle de la lestoïdes forme jusqu'ici parmi les Agrionidées un
exemple unique, par la dilatation de la côte des secondes ailes. En
faisant abstraction de ce caractère, qui ne se trouve pas chez la
femelle, on distinguera toujours cette espèce du genre Dicterias et
du groupe Bayadera au secteur principal non contigu à la médiane,
et des Epallage à son abdomen fin et au ptérostigma mince, plus
court. Son apparence est absolument celle d'une Lestes; la petite tache
brune des ailes supérieures du mâle est analogue à celle des La'ù
ou Hetœrina.
21
( *G2 )
SOUS-GENRE IL — EPALLAGE (epallage, Charp.).
Epallage, Charp. 1840. — De Selys, synops.
Ailes étroites, peu pétiolées, non colorées, excepté à la pointe après le ptéros-
tigma dans les deux sexes; le secteur principal contigu ou non à la nervure
médiane ; le subnodal se séparant du principal presqu'à mi-chemin de l'ar-
culus au nodus, qui est placé un peu avant la moitié de l'aile. Quadrilatère
libre.
Lèvre supérieure moyenne, arrondie sur les côtés, le devant presque droit ,
moins large que la base, mais largement échancré.
Lèvre inférieure grande, fendue un peu moins que jusqu'au milieu ; les pointes
larges, peu aiguës, divariquées. Le 2 e article des palpes un peu plus court, ar-
rondi en dehors; le 3e moitié plus court, cylindrique, épais. Langue droite au
bout, à pointes peu aiguës.
Tête très-large; occiput renflé, front un peu bombé; épistome un peu avancé,
arrondi en dessus.
Thorax court, très-fort, dilaté en avant.
Abdomen un peu épaissi à la base et au bout.
Pieds courts, ciliés.
a*. Le bord postérieur du 10 e segment non relevé, un peu émarginé.
Appendices anals supérieurs en tenailles, avec de fortes dents; les inférieurs
longs.
Ç. Bord postérieur du 10 e segment un peu échancré.
Appendices anals cylindriques , pointus, courts.
Nous plaçons dans ce sous-genre deux espèces , qui diffèrent
assez entre elles par la position du secteur principal , du nodus, et
un peu aussi par la longueur de l'espace pétiole de la base des
ailes. Les appendices anals du mâle de la fatime sont inconnus.
11 est possible qu'ils diffèrent de ceux de Yindica et qu'il faille alors
former pour cette dernière un sous-genre particulier. Dans ce cas,
je propose le nom de Bayadère (Bayadera).
1 er GROUPE (indica).
Ailes pétiolées presque jusqu'à mi-chemin de la base à l'arculus; secteur prin-
cipal contigu ou presque contigu à la nervure médiane jusqu'au point ou le sec-
teur subnodal s'en sépare; le nodus placé à la moitié des ailes.
L'espèce unique, dont la femelle est inconnue , habite l'Inde.
( 163 )
2 e GROUPE (fatime.)
Ailes pétiolées dans le quart seulement de la base à l'arculus ; secteur principal
nullement contigu à la nervure médiane; le nodus placé un peu avant la moitié
des ailes.
Le type , sur lequel M. de Charpentier a fondé cette coupe, se
trouve dans F Asie-Mineure, et, dit-on aussi, dans la Turquie d'Eu-
rope et en Grèce. Ce serait la seule Caloptérygine européenne qui
n'appartint pas au genre Galoptéryx.
Le groupe de la fatime se rapproche des Euphœa proprement
dites ; il en diffère certainement toutefois, par la forme de la langue,
de la lèvre supérieure, par la position du nodus et par le quadri-
latère toujours libre.
60. EPALLAGE IJXDICA. De Selys.
EPALLAGE INDIENNE.
Synon. Epallage indica; De Selys, syn. n° 60.
ions. Longueur totale
a* 50™
Abdomen
59
Appendices anals su
ipérieurs
2 l/ï
Tibias postérieurs
5
i Aile supérieure
38
— inférieure
ùi
Largeur des ailes
7
— de la tête
7
Ptérostigma
3 1/2
a* adulte. Tète robuste; lobe intermédiaire de la lèvre inférieure noirâtre, les
latéraux jaune pâle.
Lèvre supérieure vert bleuâtre ; rhinarium et nasus noirs, ce dernier avec une
bande basale vert bleuâtre, plus large au milieu; partie entre la bouche et l'œil
et bord de celui-ci jusqu'au niveau des ocelles, olivâtre clair; front et vertex noi-
râtres, excepté une tache roussâlre latérale contre chacun des ocelles pos-
térieurs.
Occiput un peu velu et tempes noirâtres , celles-ci saupoudrées de blan-
châtre.
Prothorax brun noirâtre , sa base et une grande tache médiane arrondie de
chaque côté olivâtres; les deux taches et le dessous pulvérulents; le bord posté-
rieur relevé, arrondi sur les côtés, insensiblement échancié au milieu, marqué
de trois points plus pâles.
( 164 )
Thorax robuste, court; le devant noirâtre avec une raie latérale droite olivâtre,
entre la suture mésothoracique et l'humérale; cette raie rejoint presque l'humé-
rale le long du bord antérieur, et s'en rapproche aussi par en haut. Les côtés
olivâtres, y compris la raie humérale , avec trois bandes noirâtres , la l re entre
l'humérale et la l re suture, ne touchant pas les ailes, touchant les pieds, où elle
s'élargit; la seconde un peu avant la 2 e suture qu'elle touche par en haut, in-
complète vers les pieds; la 3e entre la 2 e suture et le bord postérieur, n'occupant
que la moitié inférieure du thorax; poitrine olivâtre à taches brunes; espace intera-
laire noirâtre, très-saupoudré de blanchâtre, ainsi que tout le dessous du thorax.
Abdomen assez épais, légèrement déprimé à la base, noir avec une fine arête dor-
sale olivâtre (exceptéau 1 er et 10 e segment) et souvent oblitérée à partir de la se-
conde moitié de l'abdomen. Côtés du 1 er olivâtres, ceux des 2, 3, 4, 5, 6, 7e avec
une raie latérale olivâtre dans presque toute leur longueur, se perdant sur le 7 e . Les
3, 4, 5, 6, 7, et 8 e avec une tache basale arrondie bleu verdâtre, précédant la raie, et
empiétant sur le noirâtre du dos, ces taches oblitérées vers le 8 e . Le 10 e segment beau-
coup plus large que long , plus court que la moitié du 9 e , l'arête formant une pe-
tite carène non élevée, qui finit par une échancrure étroite du bord postérieur. Des-
sous de l'abdomen noirâtre avec des vestiges d'une bande latérale brune, inter-
rompue aux articulations; un très-faible rudiment d'oreillette basale noire aux
côtés du 2e; la pièce postérieure des génitaux ovale, prolongée sur le 3 e . Les
valvules spermatiques du 9e formant deux petites cornes remarquables, coniques,
saillantes, rapprochées à leur base.
Appendices anals supérieurs noirâtres, presqu'aussi longs que le 9 e segment,
en forme de tenailles, robustes, singulièrement contournés; vus en dessus, leur
bord extérieur est un peu courbé, pour se terminer en pointe d'abord droite, puis
un peu recourbée en dedans, en forme d'onglet peu aigu; le bord interne se
dilate insensiblement en forme de palette arrondie, plus large à son extrémité, où
elle n'est dépassée que par l'onglet latéral et final. Vus de profil et en dessous , on
remarque que les appendices, d'abord relevés en haut, sont fléchis en bas vers
leur extrémité qui est plate, et que le bord interne est muni, à son premier
tiers, d'une forte dent penchée en bas et en dedans, et au milieu d'un très-petit
tubercule; la base elle-même est excavée, le bord externe épaissi et très-finement
denliculé.
Les appendices inférieurs sont noirs, minces, relevés en haut, droits, coniques,
pointus, très-écartés; les tubercules d'où ils naissent se voient très-bien, le 10 e
segment étant tronqué.
Pieds médiocres, noirs, a épines assez fortes, peu nombreuses ; les fémurs
avec une fine ligne externe et leur intérieur jaunâtre; celui-ci un peu saupoudré
de blanchâtre.
Ailes étroites , pointues , un peu pétiolées (presqu'à mi-chemin du quadri-
latère); hyalines, un peu jaunâtres, leur pointe, à partir du ptérosligma, insen-
siblement brunâtre. Ptérostigma long , un peu dilaté , brun noirâtre , surmontant
( 165 )
C cellules. Ailes supérieures : 19-20 antécubitales, 18-20 postcubitales. Ailes in-
férieures: 16 18 antécubitales, 18 postcubitales. Quadrilatères et espace basilaire
libres. Cellules assez nombreuses, en partie pentagones entre les secteurs sup-
plémentaires.
Patrie. L'Inde , d'après plusieurs exemplaires dans ma col-
lection et celle du Musée britannique et dans celles de MM. Dale
et Saunders.
L'unique espèce du groupe ressemble assez à VEpallage fatim?.
On l'en distinguera facilement, ainsi que des EwphœcL y à son sec-
teur principal contigu avec la nervure médiane.
61. EPALLAGE FATIME. Charp.
ÉPALLAGE FATIME.
Synon. Agrion fatime; Charp., 1840, p. 132, tab. 45, f. 2 (Ç).
Epallage /atfme ;- Hagen, 1840, n° 1. — Schneider, Gaz. ent. Stett.
1845. — De Selys, syn. n° 61.
Euphœa fatime; De Selys , Rev. Odon. n° 1 , p. 143.
s. Longueur totale mm
2
42-4 mm
Abdomen
31
Aile inférieure 32
28-32
Largeur de l'aile inférieure 6 1/2
— de la tête 6 ijs
7
Ptérostigma 3 i/î-4
3 4
o* adutle. Tête plus large et plus grosse que chez les Caloptéryx, fortement
transversale, déprimée en dessus ; la bouche saillante; lobe intermédiaire de la
lèvre inférieure grand, divisé en deux parties réunies par une membrane qui ne
se prolonge pas jusqu'à l'extrémité; les palpes moitié moins larges, couvrant
très-peu la bouche, non échancrés à l'extrémité, sans épine apicale intérieure ;
leur dernier article plus de moitié plus court , mince , presque cylindrique , un
peu courbé en dedans. Cette lèvre inférieure est jaune, l'intérieur du lobe in-
termédiaire, et le dernier article des palpes noirs; mandibules noires à la pointe,
à base très-large, jaune; lèvre supérieure petite, convexe, arrondie, à peine
échancrée en avant, jaune ; à peine bordée de noir , avec une impression noire,
profonde, longitudinale, partant du milieu de la base; rhinarium presque nul,
jaunâtre; épistome renflé, jaune, plus ou moins noir à la base, ses deux impres-
sions ordinaires noires; front jaune, noir au milieu, le dessin y forme deux
taches latérales, jaunes, arrondies, ciliées de brun jaunâtre. Vertex noir, avec
une petite tache ovale jaune, de chaque côté de l'ocelle antérieur; occiput avec
( 166 )
une bande transversale jaune (disparaissant chez les plus adultes); les yeux très-
grands , beaucoup plus globuleux en arrière que chez les Caloptéryx ; les an-
tennes ayant le 2 e article plus court que le reste , l'extrémité un peu renflée.
Prothorax assez grand, cylindrique, un peu plus étroit en avant; le lobe pos-
térieur petit, plat, tronqué en ligne droite en arrière, ces parties saupoudrées
d'une poussière violette ainsi que la tête.
Thorax grand, bronzé noirâtre, saupoudré de violet, oblitérant plus ou moins
des bandes et des taches jaunes disposées ainsi qu'il suit : l'arête médiane, une
bande numérale jaune (un peu courbée en dedans vers le prolhorax), les côtés
avec quatre bandes obliques, la première droite, n'atteignant pas les attaches
des ailes; en outre, près de ces attaches, une petite tache linéaire; la 2 e plus
large, entière, courbée en dessous vers la première et s'y réunissant presque;
la 3 e encore plus large, dilatée en dessous et rejoignant en dessus la 4 e qui est
la plus courte. Il y a encore trois ou quatre taches jaunes vers la base des pieds.
Dessous du thorax noir, avec trois grandes taches jaunes. Tubercules interalaires
tachés de jaune.
Abdomen un peu plus court que les ailes, cylindrique, atténué vers l'extré-
mité, bronzé, saupoudré comme la tête et le thorax de poussière violette, lais-
sant voir les vestiges d'une ligne dorsale et d'une ligne latérale de chaque côté,
du moins sur les premiers segments, et d'un anneau basai jaune, interrompu
au milieu. (Les cinq derniers segments manquent). Parties génitales du 2 e ana-
logues à celles des Caloptéryx, ayant de même la pièce antérieure fendue.
Pieds plus courts et plus robustes que chez les Caloptéryx, à cils moins longs;
presque noirs, saupoudrés de poussière violette.
Ailes longues, étroites, hyalines, légèrement teintées de brun jaunâtre après
le ptérostigma ; celui-ci grand , oblong , brun. Les nervules costales un peu
lavées de jaunâtre jusqu'au nodus, qui est à mi-chemin de la base au bout du
piérostigma. 12-14 antécubitales aux ailes supérieures, 17 postcubitales, quadri-
latères courts , libres. Le secteur principal non contigu à la médiane , le 2 e du
triangle aboutissant au bord postérieur , un peu plus loin que le niveau du nodus ;
les cellules quadrangulaires, assez larges; la base des ailes brièvement péliolée.
$. Elle n'est pas saupoudrée de violet, de sorte qu'on distingue bien les taches
jaunes. Lèvre inférieure jaunâtre. Prothorax noir, le bord antérieur et les laté-
raux, deux taches près du premier, deux autres près du postérieur, une au centre
presque bifide et une autre aussi presque bifide près de la base, jaunes.
Thorax bronzé foncé , non saupoudré ; les taches et les bandes jaunes bien
visibles.
Abdomen un peu plus court que les ailes, cylindrique, large, atténué vers le
7° serment, les deux derniers dilatés. Il est bronzé foncé, avec une ligne dorsale
longitudinale étroite, jaune, plus large sur les premiers segments, et semblant
disparaître avec l'âge sur les derniers. De chaque côté il y a une bande longitu-
dinale plus large également jaune, interrompue par les articulations bronzées
( 1«7 )
des segments, et plus large vers la base; enfin les sept premiers segments ont
à la base un anneau jaune étroit. Premier segment à bord postérieur à peine
échancré.
Appendices anals noirs, pointus, un peu plus longs que le 10 e segment.
Pieds noirâtres; le dedans des fémurs jaune à la base, une ligne de môme cou-
leur sur leur bord interne et externe.
Ailes en grande partie jaunâtres, surtout à la base; l'extrémité d'un noir brun
à partir dn ptérostigma qui est brun, plus grand que chez le mâle.
Les jeunes mâles ne sont pas saupoudrés de poussière violette et montrent les
dessins jaunes décrits chez la femelle. Leur ptérostigma est jaune.
Les jeunes femelles ont le jaune encore plus étendu que les adultes, et le de-
vant du thorax offre, sur chacun des côtés, une raie anléhumérale jaune, dilatée
vers les ailes, où elle communique avec les autres raies. Les 8 e et 9 e segmenis
ont une tache basale dorsale jaune , plus large que la raie dorsale des précédents;
leurs côtés offrent aussi la continuation de la bande maculaire de même couleur,
enfin le 10 e est jaune avec une tache basale noire, interrompue au milieu; les ap-
pendices anals sont d'un brun jaunâtre ; les pieds bruns , mais les fémurs en
grande partie jaunâtres. Le ptérostigma d'un jaune clair, ainsi que la base des
ailes. 12 antécubitales aux supérieures, 8 aux inférieures, 11-12 postcubitales
aux quatre.
Patrie. La Turquie d'Europe, d'après la femelle jeune, type,
décrite par M. de Charpentier et envoyée par M. Frivaldsky.
Je crois me souvenir d'avoir vu [au Musée de Genève des exem-
plaires que M. Pictet avait reçu de la Grèce. U Asie-Mineure ,
d'après deux mâles et deux femelles, pris à Mermeriza etDavas par
M. Loew; ils se trouvent dans la collection de M. Schneider et
dans celle de M. Hagen.
J'ai vu au Muséum national , à Paris, un exemplaire indiqué de
Bagdad, qui m'a paru appartenir à la même espèce.
Cet insecte , le seul européen du grand genre des Euphœa , est
facile à reconnaître des autres du même groupe à sa réticulation
large. On le distinguera de suite de sa voisine indica , au secteur
principal très-éloigné de la nervure médiane.
Les dessins jaunes , chez les jeunes du moins , sont assez nom-
breux pour rappeler la coloration du Gomphus flavipes.
SOUS-GENRE III. — EUPHÉE (eupilea, De Selys).
EupHiEA, De Selys, monogr. des Lib. d'Eur. 1840. — Id. syn. 1853. — Ramb.
Ailes peu pétiolées , de largeur variable , à réticulation serrée. Secteur principal
non contigu à la nervure médiane; le subnodal se séparant du principal presqu'à
( 168 )
mi-chemin de l'arculus au nodus, qui est placé avant la moitié de l'aile, souvent
au tiers ou aux 2/s e . Il y a moins de nervules antécubitales que de postcubitales
aux ailes supérieures. Quadrilatères traversés par 1 à 3 nervules (parfois irré-
gulièrement nulles à l'une des ailes).
Lèvre supérieure moyenne, transverse, un peu plus large en avant, où elle est
écbancrée peu profondément, mais dans toute sa longueur; les angles arrondis*
Lèvre inférieure grande, un peu moins fendue que jusqu'au milieu; les pointes
larges, séparées, arrondies au bout. Le 2 e article des palpes presque aussi long,
étroit, peu arrondi en dehors; le 3 e d'un tiers plus court, épaissi au milieu (1).
Langue échancrée au bout , à pointes aiguës divariquées.
Tête très-large, peu échancrée en arrière; le front bombé; épislome avancé,
tronqué en dessus et en avant.
Thorax court, fort, dilaté en avant.
Abdomen cylindrique , épaissi à la base et au bout.
Pieds courts, ciliés.
o*. Les ailes (les inférieures au moins) en partie opaques; oreillettes du 2 e
segment triangulaires ; bord postérieur du 10 e très-relevé au milieu presque en
forme de tubercule.
Appendices anals supérieurs peu courbés; leur bord interne très-dilaté inférieu-
rement; les inférieurs rudimentaires.
Ç. Ailes hyalines.
Bord postérieur du 10 e segment un peu échancré.
Appendices anals supérieurs cylindriques, pointus, courts.
Les huit espèces connues que renferme ce genre, habitent l'Asie
tropicale et la Malaisie ; elles peuvent se répartir en plusieurs
groupes , eux-mêmes subdivisés ainsi qu'il suit :
1 er GROUPE (dispar).
Ailes un peu plus pétiolées, jusqu'au tiers environ de la base à l'arculus; ré-
ticulation moins serrée, en partie pentagone; les quatre ailes hyalines, excepté
une partie des inférieures du mâle.
A. Ailes très-étroites , l'extrémité des inférieures du mâle opaque.
E. dispar.
B. Ailes supérieures étroites; les inférieures dilatées, avec une bande trans-
verse opaque chez le mâle.
E. dccorata.
(1) Chez VE. dispar, les pointes de la lèvre inférieure sont un peu plus étroites
et moins arrondies, plus séparées; le 2° article des palpes un peu moins Ion
plus arrondi à sa base en dehors.
D >
( 169 )
2 e GROUPE (variegata).
Ailes à peine pétiolées (souvent larges arrondies); rëlîeulaiion serrée, en grande
partie tétragone; les quatre ailes en partie opaques chez le mâle.
A. Une pointe droite de chaque côté du pénis chez le mâle.
E. aspasia — variegata,
B. Pénis du mâle sans pointes latérales.
E. splendens — refulgens — Guerini — opaca.
La dispar s'éloigne des autres espèces par le système de colora-
tion qui rappelle celui des Epallage, sous certains rapports, et même
un peu celui des Dicterias. La decorata s'éloigne moins du 2° groupe
qui forme un assemblage très-naturel , quoique Yopaca par ses
ailes étroites ressemble aux Dysphœa.
Les caractères distinctifs des espèces du 2° groupe méritent une
attention particulière, à cause de la ressemblance qu'elles offrent
les unes avec les autres.
Pour séparer les mâles , nous recommandons de considérer :
\° la forme des ailes , surtout des inférieures ,♦ 2° la répartition
des parties métalliques opaques et hyalines ou enfumées; 5° la
forme des génitaux du 2 e segment ; 4-° la dilatation des appendices
anals supérieurs ; 5° les bouquets de poils du 9* segment lorsqu'il
en existe.
Nous ne pourrions rien dire de positif en ce qui concerne les
femelles, puisqu'une seule est connue. Il est probable , cependant ,
que l'on trouvera des caractères dans la taille, la forme des ailes
inférieures , le nombre de nervules costales et la répartition des mar-
ques claires des côtés du thorax, qui les rapprocheront sans doute
de leurs mâles respectifs.
62. EUPHiEA DISPAR. Ramb.
EUPHÉE DISPARATE.
Synon. Euphœa dispar ; Ramb. n° 3. — De Selys , syn. n° 62.
Dimensions. Longueur totale
o*54 œm
$ 48 mm
Abdomen
44
37
Appendices anals super.
1
3/4
Tibias postérieurs
5l/ï
5 1/2
Aile supérieure
40
40
— inférieure
38
58
Largeur de l'aile super.
7 1/2
7 1/2
— — infér.
8
7 1/2
— de la tête
7
7
Ptérosligma
4 1/2
4 1/2
22
( 170 )
d* adulte. Tète robuste, noir velouté; les trois parties de la lèvre inférieure bor-
dées de roussâtre; la lèvre supérieure vert très-clair, finement bordée de noir et
marquée au milieu d'une virgule enfoncée de même couleur; une tache verdàtre
clair à la base des mandibules; le bout du 1 er article des antennes roussâtre;
l'épistome noir luisant.
Prothorax noir, avec une grande tache rousse arrondie de chaque côté et une
plus petite encore plus latérale; le bord postérieur un peu relevé, presque droit.
Thorax assez court, robuste, le devant noir, avec une ligne rousse près de la
suture numérale et une autre entre celle-ci et l'arête mésothoracique; ces deux
lignes confluentes par en haut avant les sinus anléalaires, qui sont marqués d'un
point roux.
Côtés du thorax d'un roux jaunâtre; la suture numérale noire, ainsi qu'une
bande large, courte, entre celle-ci et la l re latérale et un vestige fin, supérieur,
à la l te et à la 2 e suture. Le dessous du thorax jaune, l'espace antéalaire roux
jaune, ses parties enfoncées noires.
Abdomen fin, un peu épaissi aux deux bouts , rouge clair aux six premiers
segments, avec les articulations des A, 5, à peine noirâtres, et le dernier cin-
quième du e noir. Les quatre derniers segments noirs, l'articulation basale du 7 e
rougeâtre, ainsi qu'un point basai au 8 e . Le bord latéral postérieur du 2 e seg-
ment portant un vestige d'oreillette allongée; la pièce postérieure des organes
génitaux du même segment complètement arrondie, noire avec deux points roux,
empiétant très-peu sur le 3 e segment. 10 e segment ayant en dessus plus de la
moitié de longueur du 9 e , mais beaucoup plus court et tronqué en dessous; son
arête dorsale formant une crête comprimée, prolongée en gouttière très-relevée
à son extrémité, imitant, vue de profil, un tubercule élevé dont les bords sont
finement épineux. L'orifice spermatique du 9 e recouvert par une sorte d'écaillé
proéminente , et les bords latéraux qui le précèdent munis d'une douzaine de
poils assez longs.
Appendices anals supérieurs noirs, un peu plus courts que le 10 e segment,
écartés, épais, coniques, à peine courbés en dedans, si on les voit d'en haut ,
munis en dessous presque dès leur base et jusqu'à leur pointe d'une forte dilata-
tion très-comprimée qui, vue de profil, forme deux festons obtus par suite d'une
échancrure médiane.
Les appendices inférieurs courts , coniques, pointus, très-contigus, noirâtres.
Pieds assez longs, à cils épineux noirs; fémurs robustes, jaunâtres, avec une
bande externe noire ; tibias brun jaunâtre en dehors.
Ailes étroites, pointues, un peu pétiolées, hyalines , un peu lavées de jaunâtre,
surtout à la base et au bord costal; la pointe extrême des supérieures brun noi-
râtre, formant parfois un espace presqu'arrondi; presque le tiers apical (plus
du quart) des postérieures opaque, noirâtre, à reflets irisés en dessus, à reflet
acier violet uniforme en dessous. Cet espace finit en dedans d'une manière très-
nette, en ligne presque droite, à peine convexe.
( 171 )
Ptérostigma long, noir, peu dilaté, surmontant 11-13 cellules, à peine brun
au milieu , chez les exemplaires moins adultes. Réticulation assez serrée, noirâtre,
en partie pentagone entre les secteurs supplémentaires. 1 transversale aux qua-
drilatères (sur une des femelles il est libre à une des ailes supérieures, sur une
autre un des quadrilatères supérieurs offre deux transversales). Ailes supérieures :
21-24 antécubitales, 29-32 poslcubitales. Ailes inférieures : 15-17 antécubitales ,
29-30 postcubitales.
(Un mâle plus adulte, examiné par M. Hagen, avait la bouche noir luisant).
Ç. Elle diffère principalement du mâle par le bout des ailes hyalin sans taches ;
une bande frontale roussâtre ; le dessus de tout l'abdomen noir.
Voici ces différences en détail :
Le front formant une large bande roussâtre terne, atteignant le bord des yeux
où elle s'élargit; une tache ronde de même couleur, de chaque côté , entre les
ocelles et les antennes ; lobe postérieur du prolhorax bordé de jaunâtre.
Thorax semblable au mâle, mais le roux remplacé par du jaune d'ochre foncé.
Les raies claires du devant un peu plus larges.
Abdomen noir luisant en dessus, ainsi qu'un cercle aux articulations; jaune
d'ochre foncé en dessous, aux côtés et aux incisions, cette couleur répartie ainsi
qu'il suit : Le bord postérieur, les côtés et le dessous du 1 er segment; les côtés
et le dessous du 2 e , un cercle basai, les côtés et le dessous des 5-4; un cercle
basai et une raie latérale aux 5, 6, 7; l'arête en tout ou en partie, et une grande
tache latérale subtriangulaire postérieure aux 8 e et aux 9 e qui , au 9 e , forme quel-
quefois un demi-cercle antéterminal, en étant confluenle avec l'arête.
Le 10 e segment moitié plus court que le 9 e , légèrement caréné, à peine émar-
giné , ayant un vestige jaunâtre sur la carène, et un autre latéral postérieur.
Valvules vulvaires médiocres, un peu brunâtres, un peu plus courtes que le
bout de l'abdomen.
Appendices anals noirâtres, de la longueur du 10 e segment , pointus, droits ,
coniques, assez écartés.
Pieds à peu près comme chez le mâle ; les tibias d'un brun plus foncé en
dehors.
Ailes entièrement hyalines, sans taches, mais uniformément lavées de jaunâtre
sale et clair. Ptérostigma et réseau noirs , comme chez le mâle. Ailes supérieures :
18-21 antécubitales, 27-29 poslcubitales. Ailes inférieures : 15-17 antécubitales,
25 postcubitales.
Patrie. Le plateau de Neelgherries (Inde) , d'où elle a été ap-
portée par M. Delessert. Décrite d'après les types qui ont servi à
M. Rambur.
M. Hagen a examiné un mâle provenant de M. Westermann ,
pris clans les Bleusmountains , à l'ouest de Madras. Cette espèce
se distingue de ses congénères par sa grande taille, ses ailes étroites,
( 172 )
la couleur roussâtre du corps et la lèvre supérieure presque tou-
jours blanchâtre. Il faut ajouter , pour le mâle , la couleur si carac-
téristique du bout des ailes inférieures.
Cette espèce, sous le rapport de l'organisation des 2 e , 9 e et 40 e
segments , ainsi que sous celui des appendices anals , a une grande
analogie avec YEuphœa splendens, dont elle diffère tant par les cou-
leur set par la forme des ailes.
€3. EUPH^EA DECORATA Hagenu
EUPHÉE DÉCORÉE.
Synon. Euphœa decorata; Hagen (DeSelys, syn., n° 63).
Dimensions. Longueur totale o* 40™"*
Abdomen 52
Appendices anals super. 1
Aile supérieure 28
— inférieure 26
Largeur de l'aile infér. 8
— de la tête 5 1/2
o* adulte. Encore plus petite que VE. aspasia, d'une stature moins robuste,
tête et corps minces.
Tout le corps d'un brun noirâtre un peu canelle, sans taches , excepté quelque»
légers vestiges de six raies étroites , roussâtres, de chaque coté du thorax, placées
ainsi qu'il suit : uneantéhumérale, unehumérale, une à la l re suture latérale, une
avant la 2e suture, deux entre la 2 e et le bord postérieur du thorax. On voit aussi
des vestiges de roussâtre en dessous du thorax, à la base du 2 e segment, sur l'arête
dorsale de l'abdomen et aux premières articulations, enfin sur l'extrême base
des tibias. Mais il faut bien chercher pour découvrir tous ces vestiges, car au
premier abord tout l'animal , excepté les ailes , semble brun noir uni-
forme.
Abdomen fin, un peu plus épais à la base et aux trois derniers segments. Les
bords du 2 e segment forment une très-légère saillie latérale en forme d'oreillette,
à peu près comme chez VE. dispar. 10e segment moitié plus court que le 9 e , son
arête dorsale très-relevée dans sa seconde moitié en un fort tubercule arrondi ,
épineux, qui termine l'abdomen, dans le genre de celui des autres espèces.
Appendices anals supérieurs moitié plus courts que le dernier segment, (vus en
dessus) s'écariant l'un de l'autre, épais, rétrécis à la base, omprirnés, leur
( 173)
pointe arrondie. Le bord inférieur divisé en trois lobes obtus, le 1 er épineux; le
supérieur aussi en trois lobes moins distincts, le 2 e avec une épine , le dernier
finement épineux. Appendices inférieurs excessivement courts, contigus, pointus,
penchés vers le bas.
Ailes hyalines lavées de jaunâtre saie, surtout à la base ; les supérieures étroites,
sans taches, les inférieures notablement élargies vers leur milieu, portant une
large bande transverse d'un brun noir lustré, entre le nodus et le plérostigma,
mais sans toucher ni l'un ni l'autre; cette bande un peu concave en dedans, con-
vexe en dehors, commence à moitié de l'aile. Ailes supérieures 22-25 antécubi-
tales, 30-34- postcubitales. Ailes inférieures 16-17 antécubitales, 1 transversale
dans les quadrilatères (2 à une aile seulement). Ptérostigma plus court que chez
les autres espèces, noirâtre, ainsi que la réticulation des ailes, qui est analogue
à celle de VE. dispar, étant un peu moins serrée , et ayant quelque* cellules
pentagones de plus que YE. aspasia; la partie péliolée des ailes inférieures plus
longue que chez ses congénères.
Patrie. Hong-Kong (Chine), d'après un mâle du Musée de Cop-
penhague, pris à la fin de juin.
Espèce facile à distinguer des autres à sa petite taille, à la
forme du ptérostigma et à la coloration des ailes du mâle.
La femelle doit avoir les mêmes caractères , excepté la bande
noire des ailes inférieures.
64. EUPILEA ASPASIA. De Selys.
EUPHÉE ASPASIE.
Synon. Euphœa aspasia; De Selys, syn. n° 64.
Dimensions. Longueur totale d* 41 mm $ 36-58 mm
Abdomen
56
27-30
Appendices anals super.
1
Tibias postérieurs
4
Aile supérieure
28
28-29
— inférieure
26
27-28
Largeur des ailes
6 1/2
6 1/2
— de la tête
5 1/2
6
Ptérostigma
3
3
o* semi-adulte.
Tête d'un noir un peu brunâtre, face noir luisant; lobe médian de la lèvre in-
férieure un peu pruineux.
( 174)
Prothorax noirâtre, à bord postérieur arrondi.
Thorax court, noir, avec quelques traits d'un jaune pâle ainsi qu'il suit : une
ligne numérale très-fine par en haut, plus distincte vers le bas; une ligne sur la
i re suture latérale n'allant pas jusqu'en haut; une complète un peu plus large un
peu avant la 2° suture, se bifurquant à la base des pieds postérieurs; un trait
cunéiforme supérieur, entre la 2° suture et le bord postérieur, lequel est large-
ment jaune, surtout par en haut; quelques marques sur la poitrine , cachées
par du blanchâtre pulvérulent. Espace interalaire marqué de brun foncé.
Abdomen à peine plus épais aux deux bouts, d'un noir luisant, à l'exception
d'une tache latérale jaunâtre au 1 er segment, rejoignant l'articulation postérieure
qui est brunâtre ainsi que celle du 2 e .
Le 2 e segment porte sur ses côtés, en dessous, une très-petite oreillette trian-
gulaire. La pièce postérieure des'génitaux forme, de chaque côté, une pointe laté-
rale, comme celle que jai décrite à l'article de YE. variegata, mais plus petite ,
l'envergure entre les pointes n'étant que l mm 1/2. 9 e et 10 e segment comme chez
la variegata.
Appendices anals à peu près comme chez la variegata; ils n'ont pas en dehors
une impression apicale si marquée, les dentelures sont presqu'invisibles et la
dilatation inférieure est un peu plus arrondie.
Pieds noirâtres, la base interne des fémurs postérieurs jaunâtre, les tibias un
peu bruns en dehors.
Les quatre ailes presque semblables, assez étroites, non dilatées, hyalines, légè-
rement salies dans leurs deux premiers tiers. Cette nuance passant ensuite insen-
siblement au brun noirâtre (sans devenir tout-à-fait opaque) jusqu'au bout, où
elle enveloppe le ptérostigma noirâtre un peu dilaté, surmontant 8 à 10 cellules.
Les ailes lavées de jaunâtre à la base et le long de la côte. La partie apicale en-
fumée se prolonge le long de la côte jusqu'au nodus aux supérieures , un peu moins
aux inférieures. Ailes supérieures, 24 antécubitales, 29 postcubitales. Ailes infé-
rieures, 20 antécubitales, 23 postcubitales. Une transversale dans le quadri-
latère.
Ç. Ressemblant un peu à celle de l'if. fatime> mais plus petite, et la rélicula-
tion plus serrée.
Lèvre inférieure jaunâtre à la base, noire au bout. Mandibules jaunes en de-
hors. Lèvre supérieure jaunâtre, finement bordée et traversée de noir luisant.
Le reste de la face jaunâtre , d'un bronzé très-foncé en dessus et en dessous
du front. Antennes noires.
Prothorax bronzé, bord postérieur large, court, le rebord finement jaune.
Thorax bronzé; sur le devant de chaque côté deux lignes antéhumérales jaunes,
droites, minces, un peu plus larges vers le prothorax , suivies d'une presqu'hu-
inérale, un peu dilatée au milieu en dedans, s'anastomosant près des ailes; une
ligne jaune, fine, numérale, n'arrivant pas aux pieds ou oblitérée, un peu
( 173)
courbée, puis sur les côtés deux bandes larges jaunes, séparées par une bande
brune longeant la 2<> suture. Une ligne fine basale noire sur la l ia suture; une
tache allongée n'arrivant pas aux ailes dans la seconde bande jaune, base des
pieds cerclée de noir ; dessous brunâtre.
Abdomen bronzé très-foncé, court, fort, cylindrique, l'extrémité un peu ren-
flée; une ligne jaune dorsale très-étroite sur les segments 2 à 8, mais ne lais-
sant que des traces ou oblitérée sur les 6 e 7 e et 8 e . Une bande jaune un peu plus
large sur les côtés, plus large que les deux premiers segments, se séparant en
une petite tache et une ligne étroite sur les 5 e 4 e et 5 e . La tache basale seule
existe sur les 6 e et 7 e , le bord du ventre bordé de jaune , plus largement vers la
base, le ventre noir. Une forte impression basale sur le milieu du i er segment
en dessus; les deux derniers segments tout noirs; les articulations jaunâtres;
bord postérieur du 10 e droit.
Appendices anals noirs, pointus , aussi longs que le dernier segment qui a le
tiers du 9°. Valvules vulvaires courtes, jaunes, ne dépassant pas le 9 e segment,
dentelées au bout , à appendice noir.
Pieds noirs, la base des fémurs jaune en dedans.
Ailes hyalines, un peu jaunâtres, surtout à la base et au bord antérieur anté-
cubital.
Ptérostigma assez grand, un peu dilaté au milieu, brun noirâtre, surmon-
tant environ 8-10 cellules. Quadrilatère avec une transversale , ou libre. Ailes
supérieures 24-26 antécubitales, 27 postcubitales. Ailes inférieures 22 antécubi-
tales, 22 postcubitales.
Patrie. J'ai reçu la femelle de Java , par le Musée de Leyde; le
Musée de Halle possède le mâle de Padang (île de Sumatra); c'est
l'exemplaire communiqué par M. Burmeister à M. Hagen, et dé-
crit ci-dessus.
Le mâle de cette espèce , très-voisine de la variegata par les ap-
pendices anals et les pointes de la gaine du pénis , en diffère par
sa taille plus petite, les pointes du pénis plus courtes, le ptéros-
tigma moins long, les ailes étroites, non dilatées, différemment
colorées, puisque la pointe seule est brune et que cette couleur
commence insensiblement. Quant à la femelle, je ne puis donner
comme caractère que d'avoir les ailes étroites, car celle de la varie-
gata nous est encore inconnue.
68. EUPHyEA VARIEGATA. Ramb.
EUPHÉE VARIÉE.
Synon. Euphœa variegata; Ramb., n° i (j). —De Selys, syn. n° G3.
( 176)
Dimensions.
Longueur totale
cf 47-49 mm
o* variétés
41-45*
Abdomen
57-39
31-36
Appendices an. super.
1
1
Tibias postérieurs
6 1/2
6
Aile supérieure
30-32
28-29
— inférieure
27-29
25-26
Largeur de l'aile super,
8
7 1/2
— inférieure
9
8 1/2
— de la tête
62
6
Ptérostigma
3
3
o* adulte. Tète robuste d'un noir brunâtre, face [noir luisant, lobes latéraux
de la lèvre inférieure roux obscur; yeux bruns.
Prothorax noirâtre à bord postérieur presque droit , à peine arrondi.
Thorax court, noir, à reflets vert bleuâtre foncé peu brillants, avec quelques
traits jaune orangé ainsi qu'il suit : un trait oblique latéral inférieur entre l'arête
mésothoracique et la suture numérale; une ligne occupant la moitié inférieure
de la l re suture latérale, une complète un peu avant la 2e suture, se bifurquant
à la base des pieds postérieurs. Un trait cunéiforme supérieur entre la 2e suture
et le bord postérieur, enfin celui-ci et quelques taches sur la poitrine; ces der-
nières cachées par du blanchâtre pulvérulent.
Espace interalaire marqué de brun.
Abdomen assez épais surtout aux deux bouts, d'un noir luisant à l'exception
de ce qui suit: Une tache latérale jaune au 1 er segment, l'articulation postérieure
roussâtre ainsi que celle du 2 e segment, dont le milieu est aussi brun roux; une
fine arête jaune sur les 2,3,4 et 5 e , enfin le milieu des segments en dessous un
peu brunâtre.
Le 2e segment porte sur ses côtés en dessous, vers son extrémité, une petite
oreillette triangulaire; la pièce postérieure des organes génitaux du même seg-
ment est proéminente, aplatie, empiète peu sur le oe segment, où elle est large
et tronquée subitement presqu'en ligne droite, mais elle porte, de chaque côté, à
sa base une corne droite presque pointue , formant à peu près un angle droit avec
l'abdomen, et à peine penchée en bas; l'envergure entre les 2 pointes est parfois
de 2 millimètres i/a (il ne faut pas confondre avec les oreillettes, les cornes dont
je viens de parler et qui n'existent pas chez les espèces voisines, excepté chez
Yaspasia).
10 e segment, moitié plus court que le 9e, son arête dorsale formant une crête
comprimée, prolongée en gouttière très-relevée à son extrémité, imitant, vue de
profil, un tubercule élevé presqu'à angle aigu; les côtés de ce segment rabattus,
le dessous très-tronqué au milieu.
Appendices anals supérieurs à peine plus courts que le 10 e segment, très-
écartés, penchés vers le bas, à peine courbés en dedans , comprimés de haut en
( iTt )
bas après la base, et portant une forte dilatation inférieure également comprimée*
qui commence presqu'à la base, diminue après la moitié, et finit subitement
comme tronquée, un peu plus loin que la pointe mousse du bord extérieur et su-
périeur qui porte trois petites dents.
Appendices inférieurs rudimentaires, très-courts, en forme de petits tubercules
peu éloignés l'un de l'autre.
Pieds noirâtres, courts, robustes, à cils peu nombreux, épineux sur les tibias
qui sont un peu brunâtres en dehors.
Ailes arrondies, les inférieures un peu élargies; les supérieures d'un brun de
suie plus foncé vers le bord antérieur, presque le tiers basai (jusqu'à mi-chemin
du nodus) hyalin; cet espace transparent s'étend subitement sur la moitié de la
longueur de l'aile, en dessous du 2 e secteur du triangle, souvent sous le nodus
jusqu'au centre de l'aile, avec un prolongement qui s'éteint insensiblement dans
le brun de suie clair. A la moitié du bord postérieur, les cellules entre la sous-
costale et la médiane sont aussi en partie obscurcies en prolongeant la partie
opaque parfois jusqu'à la base de l'aile.
Ailes inférieures ayant leur base hyaline jusqu'au bout du quadrilatère environ
(parfois quelques cellules plus loin le long du bord postérieur), mais les nervules
ombrées de brun, et l'espace entre la sous-costale et la médiane brun opaque;
le reste de l'aile opaque, brun foncé luisant, changeant en vert doré vif, et
varié de bleu et de violet dans les deux tiers antérieurs (excepté près de la côte).
Cet espace métallique s'arrête à mi-chemin du nodus au ptérostigma , d'une ma-
nière brusque, traverse l'aile d'abord presqu'en ligne droite, puis s'arrondit vers
la base , de manière à toucher le bord postérieur un peu avant le niveau du nodus.
Le dessous des ailes est semblable au-dessus , mais l'espace métallique des infé-
rieures est d'un rouge violet brillant.
Ptérostigma long, noirâtre, dilaté, surmontant 12 à 15 cellules. Aile supérieure:
29-32 antécubitales , 35-39 postcubitales. Aile inférieure : 23-26 antécubilales ,
33-35 postcubitales. 1 à 3 dans le quadrilatère, celui des supérieures quelquefois
libre. Réticulation en grande partie tétragone, excepté au bout des ailes et de
l'espace postcoslal.
a* moins adulte. Une petite tache latérale transverse, jaunâtre de chaque c ôté
du milieu du prothorax ; une fine ligne jaune numérale, rejoignant par en bas le
trait oblique de la base du thorax, les trois raies latérales de même couleur,
mieux marquées, complètes; un point latéral postérieur au 2 e segment; un trait
basai latéral et un point basai latéral au 3 e jaunes. Les tibias bruns en dehors, la
base des fémurs postérieurs jaunâtre en dedans. Le dessous du thorax n'est pas
pruineux.
Les ailes presque transparentes, plus claires.
Variété, cf. Chez un exemplaire, l'espace hyalin basai , dans son prolongement
postérieur aux premières ailes, est moins étendu et ne remonte pas plus haut
que le 2 e secteur du triangle. Aux secondes ailes, l'espace hyalin n'arrive qu'à la
23
( 178)
moitié du quadrilatère, et tout l'espace postcostal, même jusqu'à la sous-médiane
est brun opaque; les raies jaunes du thorax , tant l'bumérale que les latérales,
sont bien marquées, ces dernières complètes, larges, presque conûuentes par en
haut et par en bas. 25 antécubitales et 55 poslcubitales aux supérieures , 22 anté-
cubitales et 32 postcubitales aux inférieures.
Variété o* jeune. Semblable à la précédente quant à la coloration générale du
corps, mais les tibias bruns en dehors, la répartition des parties hyalines et brunes
des ailes semblable , mais le brun est clair, enfumé, pas opaque, et le grand
espace métallique des inférieures est d'un bleu violet tant en dessus qu'en dessous,
sans reflets verts ni rougeâtres; l'espace basai hyalin est lavé de jaunâtre. Il n'y
a que 25 antécubitales et 35 postcubilales aux supérieures , 22 antécubitales et
32 postcubitales aux inférieures. Comme les deux cornes de la pièce postérieure
des génitaux du 2 e segment sont un peu plus courtes, j'ai hésité d'abord à regar-
der cet exemplaire comme appartenant à la variegata. La variété adulte aies
mêmes dimensions plus faibles dans les mesures du corps et des ailes.
Fatrie. Java , d'après un grand nombre d'exemplaires mâles,
parmi lesquels se trouvent les types de M. Rambur.
Nous ne connaissons pas la femelle, qui doit ressembler beau-
coup à celle de Yaspasia, avec des dimensions un peu plus fortes.
66. EUPIOEA SPLENDENS. Hagen.
EUPHÉE ÉCLATANTE.
Synon. Euphœa splcndens; Hagen (De Selys, syn. n° 66).
Dimensions. Longueur totale o* 46 49 i/s™"
Abdomen 57-41
Appendices an. super. 4
Tibias postérieurs 5
Aile supérieure 31-33
— infér. 29-31
Largeur de l'aile super. 9-9 i/s
— — infér. 10 1/2- 11
— de la tête 6 1/2
Ptérostigma 3 1/2-4
o* adulte. Tout le corps d'un brun noirâtre; un vestige de raies roussàlres aux
deux premières sutures latérales du thorax. Les 2, 3, 4 et 5 e segments de l'abdo-
men d'un brun un peu plus clair, avec une très-fine arête dorsale jaune, excepté
leur extrémité qui reste noirâtre; l'extrémité dorsale du 9° et la seconde moitié
du 10° en partie roussâlre terne, y compris le tubercule terminal et saillant formé
par l'extrémité relevée et prolongée de l'arête dorsale. De la ba>e]inferieure du
( 179 )
9 e segment part de chaque côté un bouquet de soies noires très-fines, penché
vers le bas et courbé en dedans. Il a presque la longueur de la moitié du segment.
2 e segment avec un petit tubercule latéral postérieur en l'orme d'oreillette.
Appendices anals supérieurs un peu plus courts que le dernier segment, un
peu écartés, roussâtre obscur, épais, arrondis, obtus, tronqués, comprimés. Les
inférieurs très-courts, coniques, écartés à leur pointe qui est noire.
Pieds noirs.
Ailes arrondies, les inférieures très-élargies. Les supérieures d'un brun de suie
un peu chatoyant, mais le 1 er quart basai hyalin, lavé de brun, excepté entre la
sous-costale et la médiane où il reste brun opaque. L'extrémité, à partir du pté-
rostigma , d'un brun insensiblement moins foncé.
Espace basai des inférieures entre la médiane et la postcostale hyalin, lavé de
brun jusqu'au bout du quadrilatère, ainsi que celui entre la costale et la sous-
costale. Le reste de l'aile brun de suie un peu chatoyant , mais changeant en vert
foncé métallique très-vif (à reflet nn peu violet) dans les deux tiers antérieurs de
l'aile, excepté contre la côte. Cette couleur arrive jusqu'à l'origine du bord pos-
térieur sous la postcostale. Ptérostigma noirâtre, long , épais. Ailes postérieures
non péliolées, les supérieures très-brièvement. Dessous ressemblant au dessus,
mais le reflet métallique des inférieures moins vif et bleu violet. 27-28 antécu-
bitales aux supérieures, 24-25 aux inférieures, environ 40 postcubitales. Réticu-
lation serrée, généralement létragone; 1 transversale dans le quadrilatère (2 à
l'une des ailes inférieures).
f*atrie. L'Inde, d'après un mâle pris par le baron Huegel et
communiqué à M. Hagen par le Musée de Vienne; Ceylan, d'après
quatre mâles reçus par M. S. Stevens.
Cette espèce est voisine de la variegata de Java ; elle en diffère
par les caractères suivants :
1° Plus grande, ailes plus élargies ;
2° Base des ailes beaucoup moins largement hyaline, le bout
des supérieures un peu plus clair ;
3° Côtés du thorax plus foncés ;
4° Pas de pointes latérales aux parties génitales du 2* segment;
5° Les deux bouquets de poils du 9 e ;
6° Le tubercule final du 10 e plus élevé et pas visiblement
denté, (voir à l'article de YE. refulgem les différences avec cette
espèce et YE. Guerini).
67. EVPUJEA GUEIUNI Ramb.
EUPHÉE DE GUERIN.
Synon. Euphcca Guerini; Ramb. n° 2. (o*).— De Selys, syn. n° 59.
( 180 )
Dimensions. Longueur totale
o* 41 nim
Abdomen 32
Appendices anals supérieurs 1
Tibias postérieurs 4
Aile supérieure 27
— inférieure 25
Largeur de l'aile super. 8
— infér. 9
— de la tête 5
Ptérostigma 2 1/2
0* adlute. Stature de YE, variegata mais un peu plus mince et plus courte.
Corps en entier d'un noir luisant , excepté les yeux qui sont brunâtres , les
lobes latéraux de la lèvre inférieure roussâtres, un vestige brun latéral entre les
ocelles et les antennes, un trait brun roussâtre, effacé, inférieur, le long de la
4 re suture latérale et le dessus du 2 e segment brunâtres, ainsi que quelques
vestiges le long du milieu de l'abdomen en dessous. Les côtés du 2 e segment
forment en arrière deux oreillettes triangulaires , un peu plus fortes que chez la
variegata; la pièce postérieure empiétant sur le 5 e segment, tronquée à son ex-
trémité , non prolongée en pointe sur ses côtés. 10 e segment moitié plus court
que le 9 e en dessus; son arête dorsale formant une crête comprimée et prolongée
en gouttière très-relevée à son extrémité, imitant, vue de profil, un tubercule
élevé presqu'à angle aigu, les côtés relevés, non denticulés; le dessous du seg-
ment très-tronqué.
Appendices anals supérieurs de la longueur du 10 e segment, très-écartés à leur
base, penchés vers le bas; l'arête dorsale extérieure elle-même un peu courbée
en bas et en dedans. Ils offrent de suite après leur base, une forte et subite dila-
tation comprimée un peu roussâtre, penchée vers le bas et en dedans, finissant
insensiblement à la pointe, qui est mousse et forme une tête très-peu distincte
et visible seulement à la loupe. Les inférieurs coniques , sont pointus , „très-
penchésvers le bas, assez écartés.
Pieds courts , noirâtres , à épines courtes peu nombreuses.
Ailes arrondies ,à peine pétiolées, les supérieures d'un brun de suie luisant,
à peine changeant en violet d'une manière générale; le 1 er cinquième basai jus-
qu'au-delà du quadrilatère (excepté le bord costal) et leur dernier cinquième
(commençant nettement un peu avant le ptérostigma ) hyalin, lavé de brunâtre
clair,- le bord apical, après le ptérostigma, finement bordé de brun de suie.
Les inférieures très-élargies , d'un brun de suie plus opaque, changeant en bleu
violet ou en vert bleuâtre brillant dans les trois premiers quarts, surtout au
bord postérieur ; le reflet finissant insensiblement, et non d'une manière nette.
L'espace basilaire seulement un peu hyalin, brun clair. Ptérostigma long, noir
ou noirâtre, un peu dilaté, surmontant 11-12 cellules. Dessous des ailes sem-
( 181 )
bfable au dessus, mais le reflet des inférieures moins brillant. Réliculation noi-
râtre, serrée, tétragone. Aile supérieure : 24-29 antécubitales, 29-35 postcubitales.
Aile inférieure : 20-26 antécubitales, 29-3a postcubitales. 1-2 dans les quadri-
latères.
$. (Inconnue).
Patrie. La Cochinchine ; décrite d'après le type de M. Rambur,
et d'après un autre semblable pris par M. Diard en 1826. Ce der-
nier est un peu plus grand , à réticulation un peu plus serrée, et
ses ailes changent un peu plus en violet ; chez l'autre le reflet est
vert bleuâtre foncé.
Elle se distingue de la variegata par l'extrémité des ailes supé-
rieures nettement hyaline, leur base presque opaque, la forme de
la pièce postérieure des génitaux au 2° segment , etc.
Elle se sépare de suite de la splendens par sa petite taille , le
bout des supérieures nettement hyalin , l'absence des deux petits
bouquets de soies au 9 e segment , etc.
Elle est au contraire très-voisine de la refulgens qu'elle re-
présente en petit. (Voir en quoi elle en diffère à l'article de cette
dernière).
C8. EUPHiEA REFULGENS. Hagen.
EUPHÉE RESPLENDISSANTE.
Synon. Euphœa refulgens; Hagen (De Selys, syn. n° 67).
imen
sions. Longueur totale
o* 46 mm
Abdomen
36 i/«
Appendices anals super.
1
Aile supérieure
33
— inférieure
29 1/2
Largeur de l'aile super.
— inférieure
9
— de la tête
6 1/2
Ptérostigma
3i/2-4
à* adulte. Stature et coloration du corps semblables à celles de VE. splendens ,
mais le corps encore plus rembruni, sans vestiges clairs au thorax, dont le des-
sous est un peu pruineux.
Le tubercule dorsal et final du 10 e segment moins élevé, à bords très-finemeni
dentelés. Les oreillettes du 2 e segment encore plus petites , mais la pièce posté-
rieure inférieure arrondie qui empiète stir îe 5 e de forme analogue.
( 182 )
10 e segment et appendices anals noirâtres; les supérieurs dla la longueur dit
10 e segment, comprimés, à pointe mousse, un peu tournée en bas et en dedans,
munis immédiatement après leur base d'une dilatation inférieure , qui s'arrête
aux trois quarts de leur longueur. Les inférieurs coniques, fins, pointus, très-
courts.
Ailes arrondies, les inférieures assez élargies (moins que chez la spîendens).
Les quatre d'un brun de suie, avec plus de leur moitié basale changeant en vert
foncé métallique très-vif ; l'extrémité , surtout celle des supérieures , un peu
hyaline.
Ces couleurs se répartissent ainsi qu'il suit : La base des quatre ailes entre la
costale et la postcostale jusqu'au bout du quadrilatère est d'un brun plus clair;
le bord de la côte est aussi brun non changeant; aux supérieures l'espace mé-
tallique part de l'espace postcostal qu'il occupe, et s'arrête brusquement à la
moitié de l'aile, un peu après le nodus; le brun foncé s'étend de là jusqu'à l'ori-
rigine du ptérostigma : là, l'aile est hyaline, un peu salie, puis le bord terminal
redevient brun.
Aux inférieures l'espace métallique est placé d'une manière analogue, mais
ne s'arrête qu'aux deux tiers de l'aile, entre le nodus et le ptérostigma; le reste
est brun, mais devient un^peu plus clair après le ptérostigma, qui est brun noi-
râtre, épais, long.
Le dessous des ailes rappelle le dessus , mais le reflet métallique est d'un
bleu violet et beaucoup moins vif, peu visible aux supérieures. 25-26 antécubi-
tales aux supérieures, 20-22 aux inférieures; environ 40 postcubitales; 2 trans-
versales dans les quadrilatères (1 à l'une des ailes supérieures); réticulalion ser-
rée, généralement tétragone.
Patrie. Manille , d'après un mâle très-adulte pris par le baron
Huegel, et communiqué par le Musée de Vienne à M. Hagen.
Cette espèce est très-voisine de YE. Guerini de la Cochinchine ;
elle en diffère par les caractères suivants :
1° Taille beaucoup plus forte;
2° Moitié basale des ailes supérieures métallique; cette couleur,
aux inférieures, plus vive et mieux tranchée; le bout de ces der-
nières un peu plus clair, celui des supérieures, au contraire,
moins hyalin ;
5° Ailes inférieures moins élargies ;
4° La petite extrémité distincte et recourbée en bas des appen-
dices supérieurs.
La refulgens, par sa stature, l'ensemble des ailes et la belle cou-
leur verte métallique des inférieures , pourrait être confondue au
premier abord avec la spîendens. Elle se reconnaîtra immédiate-
( 185 )
ment de cette dernière à ses ailes supérieures non métalliques 7
avec un espace hyalin terminal et aux appendices supérieurs ter-
minés par une petite pointe distincte et recourbée en bas; enfin au
9 e segment sans bouquets de soies à sa base.
La refulgens est si distincte delà variegata, qu'il semble inutile
de rappeler ici les différences diagnostiques qui les séparent.
Il est à remarquer et à regretter, que jusqu'ici aucune des fe-
melles des cinq espèces à ailes fortement colorées ne nous soit
connue.
On peut cependant prévoir que leurs ailes sont hyalines , à peu
près semblables à celles de la femelle de YE. aspasia. (Voir aux
généralités du sous-genre).
69. EUPILEA OPACA. De Selys.
EUPHEE OPAQUE.
Syiion. Euphœa opaca; De Selys, syn. n° 69.
Longueur totale
a* 56 ml
Abdomen
43
Appendices anals super.
il/2
Aile supérieure
40
— inférieure
38
Largeur de l'aile super.
— — infér.
9
ÎM/a
Plérostigma de Paile super.
3
— — infér.
4
o* semi- adulte? Tête (manque); elle est sans doute à peu près semblable à celle
de la refulgens et de la splendens,
Thorax noirâtre obscur, avec l'apparence de deux raies roux foncé à la 2 e suture
latérale et entre celle-ci et le bord postérieur, et l'apparence de deux points de
même couleur au prothorax.
Abdomen cylindrique, un peu épaissi à la base et à l'extrémité. Les cinq pre-
miers segments brun roussàtre terne en dessus, terminés par un large anneau
noirâtre, les 4 e et 5 e noirâtres aussi à la base, ces cinq segments avec une très-
fine arête dorsale jaunâtre; les côtés et le dessous noirâtres. Les cinq derniers
noirâtres, excepté l'arête dorsale du 6 e qui est jaunâtre. L'élévation dorsale finale
du 10 e segment analogue à celle des autres espèces, mais moins élevée, à bords
très-finement denliculés à peu près comme chez la refulgens. Les oreillettes du 2 e
segment fort petites , ayant une ou deux dents très-courtes ; la pièce postérieure
noire, lisse, arrondie, derrière le pénis empiète sur le 3 e segment et ressemble
aussi à celle de la refulgens et de la dispar.
( \U )
Appendices anals supérieurs presqu'aussi longs que le 10 a segment, noirâtres >
bruns en dedans au milieu; ils ont à peu [près la forme de ceux de la refulgens ,
comprimés , à pointe mousse un peu tournée en bas et en dedans, munis immédia-
tement après leur base d'une large dilatation inférieure non ondulée qui va presque
jusqu'au bout, ne s'arrêtant qu'à la petite pointe finale tournée vers le bas dont
j'ai parlé. Les inférieurs coniques, fins, contigus, penchés en bas, très-courts.
Pieds noirâtres.
Ailes plus étroites que chez les autres espèces du même groupe, excepté la re-
fulgens, dont elles se rapprochent par les proportions. Elles sont un peu pétio-
lées à la base', se dilatant insensiblement jusqu'au milieu , puis diminuant vers la
pointe. Il y a peu de différence entre les inférieures et les supérieures. Ces der-
nières paraissent un peu plus étroites surtout parce que leur élargissement com-
mence plus loin de la base et finit plus tôt. Les ailes sont entièrement opaques ,
d'un brun noirâtre luisant, avec quelques reflets un peu violets sur la totalité, ne
dessinant aucun espace circonscrit. L'espace basilaire et postcostal des quatre jus-
qu'au bout du quadrilatère est d'un brun de suie plus clair, mais non tranchant
et l'extrémité des supérieures à partir de l'origine du ptérostigma devient aussi
insensiblement moins obscure. Le ptérostigma très-long, un peu dilaté, noirâtre,
brun au centre, recouvre 9 à 11 cellules; il est un peu plus long aux inférieures.
Ailes supérieures : 56 antécubitales, 1-2 aux quadrilatères; ailes ieférieures :
27-29 antécubitales, 2-3 aux quadrilatères, 42-49 postcubitales aux quatre. Aux
ailes supérieures le nodus est à mi-chemin de la base au bout du ptérostigma.
9 . Inconnue.
Patrie. La Chine, d'après un exemplaire mâle unique, que je
dois à îa générosité de M. le sénateur Von Heyden, excellent ento-
mologiste de Francfort~sur-le-Mein.
Celte espèce qui est avec la dispar, la plus grande du genre, dif-
fère de toutes les autres par ses ailes entièrement et presqu'uni-
formément colorées , ce qui la fait ressembler à la Calopteryx atrata
du même pays. Elle est très-voisine de la refulgens , de Manille, par
les formes et notamment les appendices anals et les parties géni-
tales; elle en diffère \° par sa taille plus grande; "2 Q les ailes beau-
coup plus étroites sans espace métallique médian et sans espace
hyalin terminal aux supérieures; 5° un plus grand nombre d'an-
técubitales et le nodus placé plus loin de la base de l'aile.
Par la position du nodus et les ailes étroites, Yopaca me semble
l'espèce iïEuphœa qui se rapproche le plus des Dysphœa, dont elle
se distingue par la proportion des antécubitales, les ailes un peu
petiolées, la forme des appendices anals supérieurs et les oreil-
teltes.
( 188)
SOUS-GENRE IV. — DYSPHÉE (dysph^a, De Selys).
Dyspiuea, De Selys, syn. 1854.
Ailes non pétiolées , très-étroites, un peu pointues, à réticulation très-serrée,
en partie pentagone; secteur principal non contigu à la nervure médiane; le
subnodal se séparant du principal presqu'à mi-chemin de l'arculus au nodus, qui
est placé à la moitié de l'aile. H y a plus de nervules antécubitales que de postcu-
bitales. Quadrilatères traversés par deux nervules.
Lèvre supérieure, inférieure, et palpes à peu près comme chez le sous-genre
Euphœa, mais les pointes de la lèvre inférieure plus aiguës, à peu près comme
chez VE. dispar.
Tête très-large, peu échancrée en arrière, le front bombé; épistome avancé,
tronqué en dessus et en avant.
Thorax court, fort , dilaté en avant.
Abdomen cylindrique , épaissi à la base et au bout.
Pieds courts , ciliés.
à*. Les quatre ailes en partie opaques. Oreillettes du 2 e segment rudimentaires.
Bord postérieur du 10 e déprimé. Appendices anals supérieurs semi-circulaires,
simples; les inférieurs rudimentaires.
$. Inconnue.
La seule espèce connue (dimidiata) de Java, sur laquelle j'ai
fondé ce groupe, diffère des vraies Euphœa par la position du
nodus, qui se trouve à la moitié de l'aile, les nervules antécubi-
tales plus nombreuses que les postcubitales, le 2 e segment du mâle
à oreillettes rudimentaires, son 10 e segment non relevé en tuber-
cule à son extrémité, et ses appendices anals supérieurs courbés,
non dilatés en dessous. Elle se distingue des Epallage par le nombre
proportionnel des nervules antécubitales , le quadrilatère réticulé ,
la lèvre supérieure plus large en avant qu'à la base, la forme du 10 e
segment et des appendices anals du mâle , etc.
Par sa coloration , la dimidiata rappelle les Euphœa du groupe
de la variegata, tandis que par les pointes de la lèvre inférieure
et les cellules du bout des ailes en partie pentagones , elle se rap-
procherait de la dispar.
70. DYSPHtEA DIMIDIATA. De Selys.
DYSPHÉE MI-PARTIE.
Synon. Dysphœa dimidiata; De Selys, syn, n° 70.
24
( 18G )
Dimensions. Longueur totale a* 49 mm
Abdomen 38
Appendices anals super. 2
Tibias po?térieurs 4 i/î
Aile supérieure 35
— inférieure 32
Largeur des ailes 7
— de la tète 7 tjt
Ptérostigma. 3 i[s
o* adulte. Stature anologue à celle de YE. dispar, mais plus petite et plus
robuste.
Tête et thorax robustes ; prothorax à lobe postérieur arrondi ; abdomen assez
fort, presqu'égal ; un vestige d'oreillette très-petite aux côtés du 2 e segment. La
pièce postérieure des organes génitaux ovale , se prolongeant sur le 1 er cinquième
du 3 e segment; le 10 e plus large que long, moitié plus court que le 9 e , son arête
en petite carène, finissant par une large échancrure à angle droit, le reste de son
bord postérieur rabattu, garni de petites épines.
Appendices anals très-écartés à leur base, semi-circulaires, glabres, à peine
rétrécis après leur base, puis un peu comprimés de haut en bas en dedans; la
pointe arrondie, porte en dessus extérieurement un sillon profond, qui s'éteint
à la moitié du bord extérieur des appendices.
Pieds assez robustes, à épines assez fortes, courtes, peu nombreuses.
La couleur de tout le corps et de ses accessoires est d'un noir luisant, excepté
les yeux qui sont marrons, une petite tache livide entre la bouche et l'œil, les
ocelles jaunes, et deux vestiges de marques roussâlres sur les côtés du thorax,
l'une en bas de la 2 e suture latérale, l'autre mieux distincte entre la 2 e et la 3 e .
Ailes étroites, pointues, à peine pétiolées , la moitié des supérieures et un
peu plus de la moitié des inférieures opaques, d'un brun noirâtre luisant, cette
couleur s'arrêtant subitement et coupant l'aile en ligne droite, excepté à la côte
où elle forme, entre la costale et la médiane, un prolongement qui, aux supé-
rieures, atteint le nodus ( la partie basale opaque s'arrête à 4 cellules de ce point)
tandis qu'aux inférieures , où la partie basale opaque dépasse de 6 cellules le
nodus, le prolongement est moindre.
Le reste des ailes hyalin, un peu lavé de jaunâtre sale, surtout le long de la
côte, qui devient brunâtre vers le ptérostigma, mais l'extrémité nettement et
finement bordée de noirâtre opaque, à partir du ptérostigma qui est long, peu
large et surmonte 9 à 10 cellules. Ailes supérieures : 32 33 antécubitales; ailes
inférieures: 26 antécubitales, 24-26 postcubitales aux quatre ailes, 2 dans les
«quadrilatères.
$. (Inconnue).
( 187)
Patrie. Java , d'après plusieurs exemplaires , tous mâles.
La dimidiata est facile à reconnaître à la disposition de ses ailes,
dont le nodus est placé à mi-chemin de la base à l'extrémité , de
sorte qu'aux supérieures , il y a plus de nervules antécubitales que
de postcubitales.
Le mâle , seul connu , est encore remarquable parmi ses congé-
nères par le 10 e segment qui ne forme pas de tubercule dorsal
élevé, les appendices supérieurs simples, semi-circulaires, et la
couleur des ailes dont la moitié basale est opaque.
2 e COHORTE DE LA LÉGION DES EUPHLEA.
Ailes pétiolées jusqu'au niveau de l'arculus. 2 e secteur du triangle presque
droit jusqu'à son extrémité; espace postcoslal ne formant qu'un seul rang de
cellules jusqu'au bout , le secteur subnodal naissant du principal plus près du nodus
que du quadrilatère; ptérostigma très-long; pas de secteur supplémentaire entre
le bref et le médian. (Espace basilaire libre ou réticulé).
Pieds longs ou très-longs.
Corps grêle; fond de la coloration du corps roussâtre ou olivâtre, non métal-
lique.
Les deux espèces connues sont des contrées que traverse le
fleuve des Amazones. Nous en formons deux grands genres, d'a-
près l'espace basilaire réticulé ou libre, la position du nodus, la
contiguïté ou la non contiguïté du secteur principal avec la nervure
médiane, le point de naissance du subnodal , enfin la longueur
des pieds»
GENRE VII. — HÉLIOCHARIS (heliocharis, De Selys).
Heliocharis, De Selys, syn. 1855.
Ailes un peu étroites, arrondies, pétiolées jusqu'au niveau de l'arculus, hya-
lines, le nodus placé à leur moitié; réliculation large, létragone; arculus non
fracturé; secteur principal non conligu avec la nervure médiane, le médian ne
s'en sépare qu'au premier tiers de l'espace de l'arculus au nodus, et le sub-
nodal au second tiers. Espace basilaire traversé par quatre nervules; le quadri-
latère par une nervule. Le 2 e secteur du triangle légèrement courbé; l'espace post-
costal composé d'un seul rang de grandes cellules dans toute sa longueur. Pté-
rostigma très-long, dilaté.
Lèvres et langue (non décrites).
Tête médiocre.
Thorax médiocre.
( 188 )
Abdomen cylindrique, assez court (de la longueur des ailes inférieures).
Pieds grêles , assez longs.
o*. 10 e segment assez long, le bord postérieur non relevé.
Appendices anals supérieurs assez grêles (simples) , un peu courbés l'un vers
l'autre à leur extrémité.
Appendices inférieurs rudimentaires.
Coloration générale olivâtre.
Ç. Inconnue.
Ce genre est certainement l'un des plus singuliers de la sous-
famille des Caloptérygines par le point de séparation des sec-
teurs principal médian et subnodal. Dans la légion des Euphœa , il
est aussi le seul dont l'espace basilaire soit réticulé. Malheureuse-
ment je n'ai pu en faire une description ni un dessin complet ,
n'ayant eu que quelques instants sous les yeux le type (amazona) ,
pris par M. Bâtes sur les bords du fleuve des Amazones , aux en-
virons d'Ega, à ce que je pense.
Il est assez probable que les parties de la bouche ressemblent à
celles des Diclerias, dont l'insecte se rapproche , plus que de tout
autre genre , par l'ensemble des ailes et par la forme des appendices
anals du mâle.
La forme du quadrilatère ne permet pas de confondre ce genre
avec les grands genres Hetœrina et Thore, qui ont aussi l'espace
basilaire réticulé, non plus qu'avec les trois Calopteryx de l'Ancien-
Monde qui présentent ce caractère.
71. HELIOCHARIS AMAZONA. De Selys.
HÉLIOCHARIS AMAZONE.
Synon. Heliocharis amazona; De Selys, syn. n° 71.
Dimensions. Longueur totale c* environ 45 mm
Abdomen 35
Ailes 55
Ptérostigma 5-4
Largeur des ailes 7-8
jeune. Taille et stature de YAnisoplcura lestoïdes.
Tête d'un verdâtre foncé non métallique en dessus.
Thorax et abdomen d'un vert bleu assez clair. Le dessus du thorax olivâtre ;
l'abdomen peu taché, à sutures plus foncées. Le 10 e segment en apparence plat
( 189 )
et presque droit à son bord postérieur, assez long, d'un quart environ plus court
que le 9 e .
Appendices anals supérieurs de couleur foncée, un peu plus long que le der-
nier segment, assez minces, subcylindriques, un peu courbés en dedans vers leur
extrémité (simples) , les inférieurs peu visibles.
Pieds grêles, assez longs.
Ailes un peu étroites, arrondies, pétiolées jusqu'au quadrilatère, hyalines, à
peine lavées de jaunâtre à la base; ptérostigma long, un peu dilaté, brun, en-
touré d'une nervure noire, surmontant six cellules. 16 antécubitales , 15 post-
cubitales, 1 dans le quadrilatère, A basilaires; réticulation peu serrée, tétra-
gone. L'espace postcostal consistant en 15-16 cellules simples et ne commençant
qu'avec le quadrilatère pour finir sous le nodus. 13-14 cellules simples entre le
1 er et le 2 e secteur du triangle.
Patrie. Envoyée d'Ega (fleuve des Amazones) , par M. Baies }
qui l'a conservée pour sa collection.
Quelque sommaire que soit la description que j'ai prise sur
Tunique exemplaire de ce genre remarquable, elle suffît pour em-
pêcher de le confondre avec aucun autre ; c'est le seul réprésen-
tant des Euphœa , qui ait des transversales basilaires ; la forme
de son quadrilatère et de son ptérostigma empêcheront de le con-
fondre soit avec les genres Echo, Nevrobasis et Matrona, soit avec
les Hetœrina.
Elle diffère des Dicterias par les transversales basilaires ; les
pieds moins longs , la position du nodus , etc.
GENRE VIII. — DICTÉR1ADE (dicterias, De Selys.)
Dicterias, De Selys; syn. 1853.
Ailes très-étroites un peu pointues , pétiolées presque jusqu'au niveau de l'ar-
culus, hyalines; le nodus, placé un peu après leur premier tiers; réticulation
large, tétragone; arculus légèrement fracturé; secteur principal contigu avec la
nervure médiane; le médian s'en sépare avant la contiguïté, au bout du quadrila-
tère, et le subnodal au second tiers de l'espace de l'arculus au nodus. Espace ba-
silaire libre; le quadrilatère un peu plus large au bout qu'à la base, traversée par
une nervule. Le 2 e secteur du triangle droit, un peu ondulé au bout; l'espace
postcostal composé d'un seul rang de grandes cellules dans toute sa longueur.
Ptérostigma très-long , non dilaté. Il y a une nervule basale sous-costale de plus
que dans l'espace costal.
Lèvre supérieure très-grande, bien arrondie , presque semi-circulaire en avant ,
les angles des cçtés droits.
( 190 )
Lèvre inférieure courte, fendue jusqu'au milieu, à pointes aiguës , distantes; ie<
2 e article des palpes d'un tiers plus court, non arrondi en dehors, à dent interne
très-longue et grêle; le 3 e article très-grèle et très-long (deux fois aussi long que
le second).
Langue droite au bout, les pointes latérales visibles, mais moins aiguës que
chez les Epallage.
Tète étroite, très-échancrée en arrière; un tubercule aigu, mais assez petit,
derrière chaque côté de l'occiput. Epistome avancé, tronqué en dessus et en
avant.
Thorax très-allongé et grêle , non dilaté en avant.
Abdomen presque cylindrique, plus long que l'aile inférieure.
Pieds excessivement longs , grêles, à cils très-courts.
a*. Bord postérieur du 10 e segment non relevé. Coloration générale rous-
sâtre.
Appendices anals supérieurs simples, courbés l'un vers l'autre à leur extrémité.
Appendices inférieurs rudimentaires.
$. Inconnue.
La Dicterias ne le cède pas en singularité à YHeliocharis, sa com-
pagne de patrie et de cohorte. Si elle s'éloigne moins en appa-
rence des Euphœa par son espace basilaire libre, ce caractère
est cependant une exception sous le rapport géographique, la Dic-
terias étant avec les Amphipteryx la seule Caloptérygine de l'A-
mérique tropicale qui le possède. Elle s'éloigne davantage encore
des Euphœa par ses pieds énormément longs et par le secteur sub-
nodal qui finit très-près du nodal, sans secteurs supplémentaires
interposés, par le quadrilatère un peu inégal et par la l re nervule
sous-costale supplémentaire.
La direction presque droite de tous les secteurs m'a décidé à
placer ce genre, le dernier de la légion , immédiatement avant les
Libellago, dont il se rapproche encore par le quadrilatère un peu
inégal.
Les pieds, si longs et si peu ciliés, n'ont d'analogues que dans le
sous-genre Sylphis de l'Amérique septentrionale, dont la Dicterias
s'éloigne tant par le ptérostigma , le quadrilatère , etc.
Le ptérostigma , le quadrilatère et l'espace basilaire libre sé-
parent tout d'abord la Dicterias des Lais et des Hetœrina, qui ha-
bitent avec elle les bords de l'Amazone
Une seule espèce (atrosanguined) est connue. Elle a été décou-
verte par M. Bâtes.
( 10! )
72. DICTERTAS ATROSANGUINEA. Dale.
DICTÉRIADE ROUGE BRUN.
Synon. Agrion atrosanguineum ; Dale , collection.
Dicter iasatrosanguinea; De Selys, syn. n° 72.
Dimensions. Longueur totale o" ô9 mni
Abdomen 50
Appendices anals super. 1
Fémur médian 6
Tibia médian 8
Aile supérieure 25
— inférieure 23
Largeur des ailes 4 i(t
Ptérostigma des super. 2 3/4
£ — infér. 3
Largeur de la tête 5
o* adulte. Stature assez grêle, tête médiocre.
Lèvre inférieure roussâtre pâle et livide, ainsi que la partie inférieure du derrière
des yeux. Lèvre supérieure et front roussâtre obscur, ainsi que l'espace entre la
bouche et l'œil; nasus brun foncé ; vertex , antennes, occiput et haut des tempes
noirâtres; les ocelles rougeàtres. Sur le noir, derrière chaque œil, une tache
transverse, cunéiforme, roussâtre pâle, à pointes se touchant presque à l'occiput;
à l'extrémité extérieure de cette tache se voit de chaque côté un petit tuber-
cule pointu , comme chez les Calopteryx du groupe de la virgo.
Prolhorax roussâtre terne, le milieu largement brun, le lobe postérieur ar-
rondi, relevé, roux vif, sa base et son milieu noirs.
Thorax assez long, roux obscur en avant, l'arête mésothoracique largement
noire, bordée de chaque côté par une raie droite d'un roux vif, qui s'éteint en
haut et en bas. Les côtés d'un roussâtre clair et terne, qui va en s'affaiblissant
jusqu'à la poitrine, qui est livide comme la lèvre inférieure; on y distingue l'ap-
parence d'une bande jaune assez large à la suture humérale et d'une raie de même
couleur à la 2 e suture. Espace interalaire brun, marqué de jaunâtre terne.
Abdomen presqu'égal, fin, d'un roux vif, qui passe au carmin sur les 2 e 8- 9 e
et 10 e segments; les articulations forment un cercle fin noirâtre; les côtés des
1 er et 2 e sont jaunâtres, le dessous des 9 3 et 10 passe au noirâtre.
Organes génitaux du 2 e peu saillants, avec une petite pointe de chaque côté,
40 e segment ayant à peine la moitié de la longueur du 9 e , peu profondément,
mais largement échancré en dessus. Le milieu dorsal un peu saillant et cette
saillie marquée elle-même d'une petite incision.
Appendices anals supérieurs noirâtres, plus longs que le 10 e segment, semi-
( 192 )
circulaires , simples, allant en diminuant depuis la base (où ils sont très-écartés)
jusqu'aux pointes qui sont mousses et se croisent au besoin l'une sur l'autre. (Ap-
pendices inférieurs non visibles sur l'exemplaire que je possède).
Pieds énormément longs et fins, sans cils ni poils visibles à l'œil nu , présentant
des cils excessivement courts, lorsqu'on les examine avec une forte loupe. Les
pieds sont noirâtres, les trochanters , la base interne des fémurs et l'articulation
interne et basale des tibias d'un roux pâle (l'exemplaire que j'ai sous les yeux
ne possède que les pieds intermédiaires).
Ailes très-étroites, très-pétiolées jusqu'aux quadrilatères, pointues, hyalines,
incolores, à peine salies vers leur pointe; réticulation noire, cellules peu nom-
breuses, tétragones;ptérostigma très-long, peu dilaté, noirâtre, surmontant A cel-
lules. Aile supérieure : 40-12 antécubitales , 15-16 postcubitales; aile infé-
rieure : 8-9 antécubitales , 13 postcubitales ; 1 dans les quadrilatères aux
quatre ailes.
Patrie. Les bords du Fleuve des Amazones , dans l'intérieur,
où elle a été prise par M. Baies.
Cette espèce, dont le mâle m'a été communiqué par M. Dale, res-
semble au premier abord à un Agrion du groupe du minium ou du
ferrugineum ; (abstraction faite de la longueur du ptérostigma ,
de la réticulation , etc.).
Sous le rapport de la simplicité de réticulation, notamment de
l'espace postcostal , c'est de YHeliocharis qu'elle se rapproche , mais
son secteur principal presque contigu , l'espace basilaire libre , les
pieds encore plus longs et la couleur rouge du corps, suffisent
pour l'en distinguer.
SECONDE SECTION.
ÉQUINERVULÉES PRODUCTINASES {PRODUCTINASM).
L'épistome (ou nasus) très-saillant , prolongé en une protubérance relevée. Ab-
domen court, épais, plus ou moins déprimé.
Celle section ne comprend qu'une légion.
LÉGION III. — LIBELLAGO. De Selys.
Ptérostigma long, régulier (1).
Quadrilatère beaucoup plus court que l'espace basilaire, peu réticulé, son côté
supérieur droit; le 2 e secteur du triangle presque droit; espace postcostal d'un
(1) Manquant aux supérieures des mâles chez les Micromerus.
( 193 )
rang (rarement de deux rangs) de cellules; espace basilaire toujours libre; les
ailes presque toujours étroites, pétiolées jusqu'à mi-chemin au moins de la base
à Parculus.
Pieds longs , grêles.
cf. Appendices anals supérieurs semi circulaires , simples; les inférieurs très-
courts.
Voici la description détaillée des caractères par mon collabora-
teur Hagcn :
« Tête forte, transversale, un peu plus large que longue; yeux ovoïdes, très-
grands, médiocrement éloignés l'un de l'autre et pédicellés en arrière , ce qui rend
la tète courte; l'espace entre les yeux assez déprimé. Front horizontal, petit , oblong,
moitié moins long que large , un peu déprimé au milieu. Entre le front et les
ocelles une ligne imprimée courte; les ocelles situées sur un espace peu élevé
bordé sur les côtés, et quelquefois en arrière (Micromerus) par des lignes ou en-
foncements plus ou moins marqués. L'occiput très-étroit, linéaire. Pas de tuber
cules sur la partie postérieure de la tête.
» Antennes insérées bien au-dessous des ocelles , entre le front et les yeux ;
le 1 er article rudimenlaire , en demi-anneau , visible seulement à la base interne du
2 e article qui est le plus fort de tous, cylindrique, un peu aplati et imprimé au
milieu , couché et appliqué sur la tête dans un enfoncement particulier. 3 e article
redressé , moitié plus mince et un peu plus long, droit, cylindrique avec le bout
un peu renflé. La soie terminale encore plus longue que le 5 e article.
» Face très-avancée, aussi longue que la tête est large; l'épistome et le rhina-
rium très-renflés et saillants, arrondis et formant une vésicule ou appliquée au
front, ou même plus avancée et séparée de lui (Micromerus). Lèvre supérieure
ovoïde. Mandibules fortes, la base externe non cachée, la dent du bout trifide ,
la dent basale en Z. Mâchoires fortes; bord interne arrondi, aminci vers le bout
avec quelques dents aiguës , leur palpe cylindrique à 2 e article long , un peu
courbé, aussi long que la mâchoire sans y comprendre la dent finale. Langue
cylindrique à bout obtus non élargi. Lèvre inférieure grande, un peu plus longue
que large, divisée presque jusqu'à la base en deux parties triangulaires étroites ,
obtuses au bout (plus aiguës chez la Libellago curta). Palpes plus étroits, le 1 er ar-
ticle très-court; le 2 e un peu plus court que la lèvre et plus étroit, peu courbé,
son angle interne prolongé en une épine forte, courbée, bifide; dernier article
cylindrique, courbé, d'un tiers plus court que le second.
» Prothorax allongé, plus étroit en avant, à bord antérieur très-relevé et sé-
paré par une ligne enfoncée; deux festons arrondis rapprochés viennent ensuite,
précédés d'un enfoncement triangulaire qui les sépare, et suivis, sur les côtés, de
deux petits festons. Le bord postérieur à lobe grand, ovoïde, très-renflé, avec
une ligne externe imprimée.
Thorax grêle ou très-fort, (formant un sixième ou un quart de la longueur
2d
( 194 )
totale) allongé; le devant déprimé; élargi en avant jusqu'à la base des pieds in-
termédiaires, où se trouve un rétrécissement; échancrure mésothoracique ou
courte , aussi longue que large (Micromerus) , ou un peu plus longue, ou très-
longue, formant alors un coin qui va se réunir avec les sinus antéalaires ; ceux-ci
une fois plus larges que longs, fendus jusqu'au bout, formant deux triangles rec-
tangles équilaléraux; côté postérieur un peu courbé, angle externe aigu. Sutures
du thorax comme chez les Calopléryx.
)> Pieds lout-à-fait antérieurs, grêles, longs, atteignant le 'bout du 4 e segment
de l'abdomen chez les mâles, le dépassant et arrivant à la iin du 7 e chez les fe-
melles. Fémurs et tibias à cils longs et pressés; une petite barbe interne au
bout des tibias antérieurs. Les tibias droits, à peu près aussi longs que les fé-
murs; quelquefois (Libellago caligata mâle) dilatés comme chez les Platycnemis.
Tarses à cils très-courts; le 1 er article court; onglets ayant souvent une très-
petite dent au bout, (celte dent est très-bien marquée chez les Micromerus et
Libellago, excepté chez la L. rubida où elle est très-peu visible; elle se voit aussi ,
mais souvent comme une petite échancrure difficile à saisir, chez les Rhinocypha;
c'est donc à tort que M. Rambur dit qu'elle manque).
Ailes de même forme et souvent toul-à-fait de même longueur, ce qui ne se
-voit pas chez les autres Caloptérygines, où les supérieures sont toujours un peu
plus longues. Elles sont toujours un peu plus longues que l'abdomen; encore plus
chez les femelles. Elles sont de trois et demie à six fois plus longues que larges ;
la base très-étroite notablement pétiolée ; le bord postérieur évidé dans la partie
basale, convexe vers le bout, qui est ovale ou en demi. cercle. Cellules nombreuses,
petites, télragones, rarement pentagones, La membrane des ailes unie, non plissée-
Les secteurs principal et subnodal non contigus à la nervure médiane; la partie
antécubilale fait le tiers ou presque la moitié de l'aile, et se trouve toujours un
peu plus longue aux inférieures. L'espace basilaire libre , un peu plus long que
la moitié de l'espace médian. Quadrilatère réticulé de une à six transversales , tou-
jours d'un tiers plus court que l'espace basilaire, droit, très-étroit, quatre ou six
fois plus long que large; son extrémité parfois oblique. Arculus irès-fracturé
(Micromerus) ou presque droit. Ses deux secteurs naissant vers son milieu du
même point (Micromerus) ou bien séparés. Le 1 er secteur (supérieur) du triangle
ou presque droit, ou faisant une courbure en haut après le quadrilatère. Le 2«
(inférieur) sans rameau inférieur. Ce secteur droit chez les Libellago, Microme-
rus et chez la Rhinocypha tincta , ou faisant une courbure en bas chez les au-
tres Rhinocypha, fracturé (ondulé) dès son origine chez les Libellago , Microme-
rus et Rh. tincta, non ondulé ou seulement un peu vers le bout chez les autres
Rhinocypha. Le 1 er et le 2 e secteur du triangle finissant rapprochés l'un de l'autre
sans secteurs supplémentaires interposés, à mi-chemin du nodus au plérostigma
ou même un peu plus loin. Tous les secteurs des ailes sont généralement droits,
rarement un peu coubés vers le bord postérieur (groupe de la Rh. fulgidipennis) ,
et alors le subnodal avec une courbure peu marquée eu sens inverse. Il existe
( »3 )
des secteurs interposés nombreux, mais jaunis ramifiés, i à 19 nervules anté-
eubiiales , dont les 3 premières seulement traversent directement jusqu'à la sous-
costale. Les autres sont en nombre à peu près égal , mais sans coïncidence. Ptéro-
sligma régulier, étroit , oblong , parfois un peu dilaté au bout (manquant seule-
ment aux ailes supérieures des mâles des Micromerus).
» Abdomen large, déprimé, surtout chez les mâles, court, encore plus court chez
les femelles, un peu rétréci à la base , les segments 2 à 9 à peu près égaux , courts,
presque carrés; le 1 er et le 10 e très-courts; le 8 e un peu rétréci chez les femelles.
Le bord postérieur du dernier un peu déprimé ou évidé au milieu. Pas de pointe
latérale ni de dentelures chez les femelles.
» Parties génitales. Mâle. 1 er segment uni en dessous; pièce antérieure du 2 e
fendue, tronquée au bout; hameçons en plaque triangulaire; les hameçons posté-
rieurs en lamelle mince, arrondie au bout, un peu plissée ou plutôt en cuillier,
ou dilatée au bout et droite chez les Micromerus. La graine pyriforme amincie au
bout et séparée du pénis. Appendices anals toujours d'une forme très-semblable.
Les supérieurs deux fois plus longs que le dernier segment, cylindriques, un peu
plus forts à la base, courbés en pince au bout, avec une petite lame interne ar-
rondie. Les inférieurs très-courts , un peu plus forts, cylindriques, à bout obtus
tourné en dedans.
Femelle. Appendices anals grêles, deux fois aussi longs que le dernier seg-
ment, très-pointus. Un tubercule obtus très-saillant entre eux. Valvules ovipares
courtes, étroites, oblongues; ne dépassant pas, ou dépassant peu le dernier seg-
ment, avec une pointe apicale tournée en haut et un palpe cylindrique courbé. Ils
sont peu ou pas dentelés au bout en dehors.
» Couleurs et dessin. La couleur du fond n'est jamais bronzée ni métallique
mais noire, brune ou rouge chez les mâles, brune chez les femelles. La tête cou-
leur du fond, toujours avec des taches et points jaunes sur le front, la bouche,
les antennes, l'occiput et le dessous. Prothorax couleur du fond avec les bords
et des taches jaunes. Le thorax couleur du fond; la crête mésothoracique (si elle
n'est pas élargie) , la bande humérale (parfois double en partie) et deux bandes
latérales ou la moitié inférieure des côtés bleus, jaune orangé ou rouges; sou-
vent des taches claires en dessous près des pieds. Pieds presque toujours jaune
pâle en dedans, excepté les antérieurs. Ailes hyalines, et alors la base un peu jau-
nâtre; ou brunes, mais alors la base souvent le bord postérieur des supérieures
et quelquefois l'extrémité hyalins. Dans la partie brune opaque des secondes
ailes presque toujours des taches hyalines irisées ou métalliques. Réticulation
noirâtre. Ptérosligma noir, ou jaune en dehors, brun en dedans. Abdomen cou-
leur du fond avec les sutures et des taches latérales jaunes, rouges ou bleues, ou,
brun avec des bandes noires; le dessous noir. Appendices anals noirs.
Villosités, sculptures. Les Libellago sont en général très-peu velues. La tête et
le thorax sont les seules parties qui portent quelques cils. Partout le corps con-
siste en une surface chagrinée plus ou moins mate. L'abdomen plus lisse en des-
sus; les crèles portant quelques dentelures fines.
( 196 )
» Différences d'âge. Chez les jeunes, la couleur du fond est moins foncée et
le jaune s'avance davantage. Avec l'âge le jaune passe au bleu chez quelques-uns ,
à l'orangé et au rouge chez d'autres. Les ailes chez les jeunes sont presqu'inco-
lores, le brun opaque et les taches paraissent peu à peu. Rarement quelques
parties deviennent blanchâtre pulvérulent chez les adultes.
» Différences sexuelles. Les parties génitales. L'abdomen des mâles toujours
un peu plus long, plus déprimé. Les couleurs plus foncées, plus vives. Chez les
femelles, le bleu, le jaune vif et le rouge n'existent pas. Le jaune, dominé par
la couleur du fond chez les mâles, la domine au contraire chez les femelles. Les
ailes sont à peu près de même couleur chez les Libellago proprement dites et
chez la Rhinocypha tincia, mais différentes dans les deux autres sous-genres,
où chez les mâles elles sont en partie opaques, hyalines chez les femelles. La
Libellago caligata mâle a les tibias dilatés. »
Cette légion ne se trouve que clans l'Afrique et l'Asie méridiona-
les y compris la Malaisie. Nous connaissons quatre Libellago, toutes
de l'Afrique méridionale, deux Micromerus de la Malaisie et treize
Rhinocypha, toutes asiatiques , dont moitié environ de la Malaisie.
Par l'ensemble de la réiiculation et de la coloration, elles res-
semblent aux Eitphœa. On pourrait même pousser plus loin la
comparaison d'une manière parallèle : ainsi les Rhinocypha dont
les mâles ont les ailes opaques et le corps colorés imitent le sous-
genre Eitphœa; les Micromerus chez lesquels la pointe d'une des
ailes seulement est noirâtre, représentent, si l'on veut, les Aniso-
pleura, enfin les Libellago d'Afrique à corps rouge et à ailes hya-
lines seraient les analogues des Dicterias d'Amérique, qui offrent
ces mêmes caractères • mais l'ensemble de notre légion diffère non-
seulement de celle des Euphœa , mais encore de toutes les autres
Caîoptérygines , par 1 epistome avancé en bec et l'abdomen court
déprimé. Comme je l'ai dit plus haut ( page 8 de cet ouvrage),
je n'ai pas pris comme caractère de premier ordre la forme de
1 epistome et de l'abdomen , parce que celui fourni par la réiicu-
lation des ailes m'a paru d'une valeur supérieure. Aux généra-
lités de la légion suivante (Amphipteryx) , j'indiquerai les points
de rapports qui existent entre elle et les Libellago dans la dispo-
sition du secteur subnodal et dans celle des trois premières ner-
vules costales.
Les Libellago se divisent en deux grands genres d'après le point
de naissance des deux secteurs de rarculus , la forme de l'épistome
et la présence d'un ptérostigma aux ailes supérieures du mâle.
Le tableau suivant présente le classement méthodique des genres
et des espèces.
( ™ )
•ODvnaaiT ' MOioaj s £
( 198 )
GENRE IX. — LIBELLAGO (libellago, De Selys).
Libellago De Selys, Monogr. Lib. eur. 1840 , page 200. — IrL syn. 1853.
Rhinocypha Ramb.
Calopteryx, Burin.
Agrion Pal. Beauv. — Percheron.
Les deux secteurs de l'arculus séparés dès leur origine , le principal se rele-
vant subitement en haut à la naissance du médian (à la moitié du quadrilatère) ,
de sorte que le médian (comme chez les Calopteryx et les Euphœa) a l'air d'être
la continuation en ligne droite de la base du principal. Deux secteurs supplémen-
taires interposés entre le bref et le médian, qui finissent par conséquent assez
éloignés l'un de l'autre. Un ptérostigma aux quatre ailes dans les deux sexes.
Epistome très-renflé, arrondi, formant une vésicule appliquée au front, mais
pas profondément séparée de celui-ci, et ne s'élevant guère plus haut que son
niveau.
Ils se divisent en deux sous-genres géographiques :
2 e secteur du triangle des ailes inférieures non ondulé à sa base, ailes du mâle
en partie colorées 1. Rhinocypha.
2 e secteur du triangle ondulé à sa base aux quatre ailes, qui
sont hyalines dans les deux sexes 2. Libellago.
SOUS-GENRE I. — RHINOCYPHE (rhinocypha, Ramb.),
Lirellago (Pars.) De Selys , Mon. Lib. eur. 1840.
Rhinocypha Ramb. — De Selys, syn. 1855.
Calopteryx Burra.
Agrion Percheron.
Ailes (les inférieures au moins) en partie colorées chez le mâle, hyalines (ex-
cepté Rh. tincta) chez la femelle; 2 e secteur du triangle non ondulé à sa base
(du moins aux inférieures;.
Epistome plus saillant que chez les Libellago.
o\ Abdomen peu déprimé , noir, marqué de jaunâtre ou de bleu.
Les espèces que nous plaçons ici sont propres à l'Asie tropicale
et a la Maîaisie. Le Kaschemir et le Tibet forment leur limite
boréale ; on en trouve à Manille , à Nicobar , à Sumatra , à Java ,
mais pas jusqu'ici dans les îles de l'Océanie.
Ce sous-genre peut se diviser en plusieurs groupes de différentes
manières. Après un examen sérieux des espèces, j'ai pensé que
pour conserver le plus possible les affinités réelles , les caractères
( 199 )
peuvent être présentés dans l'ordre suivant qui représente leur im-
portance relative :
1° Le nombre de rangées (deux ou une) de cellules poslcoslales ;
coïncidant presque toujours avec le point (sous le nodus ou plus
loin) où le secteur nodal se sépare du secteur principal;
2° La forme du coin dilaté faisant suite à l'échancrure méso-
thoracique ;
3° Les quatre ailes, ou les inférieures seulement, colorées dans
les deux sexes, ou les quatre hyalines dans la femelle seulement,
caractères combinés avec la direction droite ou courbée, et en partie
fracturée ou non, du 2 e secteur du triangle ;
i° L'existence ou l'absence de taches vitrées sur les ailes infé-
rieures du mâle.
Comme caractères purement spécifiques , je trouve pour les
mâles la forme des ailes , le nombre et la forme des taches vitrées
ou métalliques des ailes, l'étendue de leur partie opaque, la cou-
leur des pieds et du coin mésothoracique.
Les caractères qui s'appliquent aux deux sexes sont la forme
des ailes (toujours plus larges chez les mâles) , la position du no-
dus , le point de départ du secteur nodal , la forme et la colora-
lion du ptérostigma.
Les mâles des diverses espèces sont faciles à distinguer les uns
des autres, en combinant les caractères dont nous venons de faire
menlion. Il ne'n est pas de même pour plusieurs femelles. Poul-
ies rapporter exactement aux mâles auxquels elles appartiennent,
il faut surtout faire attention à leur taille, à leur système de réti-
culation , à la forme du ptérostigma, à la forme des ailes, à celle
du coin mésothoracique , et aux dessins clairs du corps. Le lieu
de provenance sert beaucoup aussi à ces rappochements.
§ 1 er .
Deux rangs (parfois rudimentaires) de cellules postcostales, le secteur nodal
se séparant en général du principal très-près du nodus et le 2 e du triangle a^sez
courbé, mais non fracturé.
Ailes delà femelle hyalines; les quatre chez le mâle en partie opaques, les
inférieures avec des taches ou des bandes vitrées.
1 er GROUPE (Mi. fulgidipennis).
Le coin mésothoracique très-long, touchant les sinus antéaiaires.
a. Un seul rang de lâches vitrées aux ailes intérieures du înàle.
Rh. fulgidipennis
( 200 )
h. Deux rangs de taches vitrées aux ailes inférieures du mâle.
Rh. quadrimaculata — fenestrella — cuneata.
c. Deux bandes vitrées aux ailes inférieures du mâle.
Rh. trifasciata.
2 e GROUPE (Rh. utiimaculata ).
Coin mésothoraci que court, triangulaire.
Une seule bande vitrée aux ailes inférieures du mâle.
Rh. imimaculata.
§ 2.
Un seul rang de cellules postcostales.
Presque toujours le secteur nodal se sépare du principal un peu plus loin que
le nodus et le 2 e du triangle est droit, un peu fracturé (ondulé) dès la base aux
supérieures , et vers son extrémité aux inférieures. Le coin mésothoracique court,
triangulaire.
Les espèces de ce paragraphe se rapprochent un peu des Libellago, par le sec-
teur 2 e du triangle droit et en partie ondulé.
3 e GROUPE (Rh. fenestrata).
Les quatre ailes hyalines chez la femelle; en partie opaques, avec des taches
vilrées chez le mâle.
a. Un seul rang de taches vitrées aux ailes inférieures du mâle.
Rh. trimaculata — angusta.
b. Deux rangs de taches vitrées aux ailes inférieures du mâle.
Rh. bisignata — fenestrata — perforata.
4 e GROUPE (Uli. heterostigma).
Ailes supérieures hyalines , les inférieures en partie colorées dans les deux
sexes, avec une tache métallique chez le mâle.
Rh. hclerostigma.
5 e GROUPE (Rli.tincla).
Les quatre ailes colorées dans les deux sexes, sans taches vitrées ni métal-
liques.
Rh. tincta.
75. IIUINOCYPHA. FULG1DIPEN1NIS. Gucrin.
RHINOCYPHE FULGIDIPENNE.
Synon. Agrion fulgidipcnnis ; Guérin , Mag. zool. i re année, pi. 15.
Rhinocypha — Ramb. , n° 2. — De Selys, syn. n° 77.
G*
27-28 mm
19-20
4
5
22
6
7
4 1/2
2 1/2
( 201 )
Dimensions. Longueur totale
Abdomen
Appendices anals super.
Tibias postérieurs
Ailes
Largeur de l'aile supérieure
— — inférieure
— de la tête
Ptérostigma .
a* adulte. Corps noir ; un petit point latéral roussâtre derrière les ocelles, et
un autre en arrière de chaque côté de l'occiput, yeux roussâtres. Arête méso-
thoracique dilatée , formant une tache rouge en coin après le prothorax jusqu'aux
sinus antéalaires ; une très-fine ligne numérale, une supérieure courte sous les
l res ailes, une plus large entre les ailes et une dernière courte supérieure sous
les secondes ailes, roussâtres. 10 e segment court, un peu échancré; appendices
anals supérieurs plus longs, minces, semi-cylindriques, simples, les inférieurs
moitié moins longs, un peu courbés en dedans, assez écartés.
Pieds noirs, intérieur des quatre postérieurs blanchâtre, excepté la base des
fémurs.
Ailes arrondies, très-larges à leur milieu et vers le bout , surtout les inférieures ,
base hyaline jaunâtre jusqu'aux trois quarts de l'espace antécubital qui a 17 ner-
vules, la partie hyaline touchant même le nodus aux secondes ailes; le reste bru-
nâtre, transparent , à reflets dorés, couleur de feu et vert très- vif. Ptérostigma
noir, un peu rougeâtre au milieu. La côte entre le nodus et le ptérostigma y
compris le secteur principal (2e nervure) est d'un brun plus foncé opaque, ainsi
qu'une tache médiane supérieure aux premières ailes, ne touchant pas le bord
costal et une tache beaucoup plus grande aux inférieures, allant par ses ex-
trémités du nodus jusqu'au bout du ptérostigma. Sur cette tache brune cha-
toyante des inférieures , se trouve une sérié courbe transverse de trois taches vi-
trées carrées, à mi-chemin du nodus au ptérostigma; la première tache est entre
le secteur principal et le nodal, la 2 e entre le secteur subnodal et le médian,
la 3 e entre le secteur bref et le 1 er secteur du triangle. Il y a aussi l'apparence
d'une tache carrée analogue sous le nodus , entre les mêmes secteurs que la se-
conde, avant l'origine de l'espace brun foncé. Les taches vitrées ont un reflet
bleu brillant surtout en dessous.
$ . Inconnue. Elle se distinguera sans doute des trois autres espèces à arête
mésothoracique en coin , par sa taille moindre et ses ailes plus élargies.
Patrie. La Cochinchine, (un mâle de la collection Serville, un
autre de la collection Guérin).
Cette espèce, de moyenne taille, est la seule dont le mâle ait les
ailes aussi larges , une tache médiane foncée sur l'espace brun dos
26
52-34 mm
Ç 30 32
22-23
20-21
\ ift
1
5-5 i/i
5 1/2
24-25
28-29
5-5 i/s
5 1/2
6-7
6
5
5
2-2 i/2
2-2 1/2
( 202 )
ailes supérieures et une seule rangée de trois taches vitrées aux
inférieures.
La trimaculata possède, à la vérité, ce dernier caractère, mais
nullement les deux premiers (voir d'autres différences indiquées à
l'article de cette dernière).
74. RHIÎNOCYPHA QUADR1MACULATA. De Selys.
RHINOCYPHE QUADRIMACULEE .
Synon. Rhmocypha quadrimaculata ; De Selys, syn. n° 78.
Dimensions. Longueur totale
Abdomen
Appendices anals super. 1 i/j
Tibias postérieurs
Ailes
Largeur de l'aile super.
— — infér.
— de la tête
Ptérostigma
o* adulte. Corps noir luisant; un petit point roussâtre, latéral, derrière les
ocelles et un autre en arrière de chaque côté de l'occiput. Yeux verdâtres; une
ligne médiane, longitudinale, étroite, jaunâtre sur le lobe postérieur du pro-
thorax. Arête mésothoracique moins dilatée que dans la cuneata, formant un coin
roussâtre terne, qui se termine très-finement un peu avant les sinus antéalaires.
Une fine raiehumérale interrompue en dessous, une médiane latérale assez large
interrompue en dessus , et une postérieure courte épaisse supérieure , toutes
ces lignes d'un jaune foncé. Un point à l'attache des ailes et d'autres au milieu
de l'espace inleralaire, jaunâtres. 10 e segment court, un peu échancré; appendices
anals supérieurs plus longs, minces, semi-cylindriques, simples, les inférieurs
moitié moins longs, un peu courbés en dedans , assez écartés.
Pieds noirs, intérieur des quatre tibias postérieurs blanc, intérieur de la se-
conde moitié des fémurs des mêmes pieds jaune pâle.
Ailes larges à leur milieu et vers le bout, surtout les inférieures; leur base
hyaline, un peu jaunâtre jusqu'aux deux tiers de l'espace antécubital qui a 18
à 22 nervules (16 chez un exemplaire); vers la côte la partie hyaline est prolongée
un peu plus près du nodus; le reste varié de brun noirâtre à reflets dorés, verts
et cuivrés, et de couleur de chair irisée, transparent, ainsi qu'il suit : aux supé-
rieures le brun domine, excepté une bordure anguleuse, irisée, transparente ,
qui occupe le cinquième longitudinal de l'aile, le long du bord postérieur, et
cesse avant le bout, à un point correspondant au ptérostigma. Aux inférieures le
brun commence de même , mais coupe l'aile transversalement d'une manière
(205 )
très-anguleuse avant lenodus, occupant ainsi les deux tiers postérieurs de l'aile,
et étant percé de taches transparentes , transversales, irisées, en deux séries
ainsi qu'il suit : La l re série de trois taches vers le milieu de l'aile , la supérieure
longue, entre le secteur principal et le secteur nodal ; la seconde entre le secteur
subnodal et le secteur médian (celle-ci carrée, plus courte en dedans que les
autres), la 3 e longue entre le secteur bref et le secteur 1 er du triangle. La se-
conde série consiste en une grande tache transverse , ovale , anguleuse au milieu du
dernier tiers de l'aile, presque sous le ptérostigma, n'arrivant pas lout-à-fait
entre le secteur principal et le secteur médian; entre le quadrilatère et le nodus
il y a une tache irisée, analogue aux autres, qui entame le brun foncé par un
carré long; une autre semblable forme le bord postérieur au même niveau.
Ptérostigma noir, son milieu jaunâtre obscur. Le brun noir, en dessous des
ailes , a des reflets vert brillant et les parties irisées des reflets violets et rose vif.
a* jeune. Les côtés inférieurs des six premiers segments offrent un trait étroit
longitudinal jaunâtre.
Les 2/3 postérieurs du ptérostigma sont jaunes avec le bout grisâtre ; le brun
noir des ailes est remplacé par du gris brun clair transparent, sur lequel se des-
sinent la bordure des supérieures et les fenêtres irisées des inférieures. L'inté-
rieur des quatre tibias postérieurs est jaunâtre.
$. Yeux olivâtres. Corps noir, varié de jaune roussâtre ainsi qu'il suit : sept
à huit taches sur le vertex et le bord de l'occiput de même couleur, réunissant
souvent les deux dernières taches, le 1 er article des antennes, deux taches rondes
rapprochées sur le devant du front , une ronde du double des précédentes sur la
partie plane de l'épistome bossu , en avant du front; une contre les yeux ; une
autre à la base des mandibules (la lèvre supérieure est blanchâtre, entourée de
noir, presque divisée en deux par un point supérieur médian noir, les lobes la-
téraux de la lèvre inférieure eu partie blanchâtres ou jaunâtres); une raie dorsale
médiane au prothorax , ainsi qu'une tache latérale et les côtés du bord posté-
rieur. Arête mésothoracique est dilatée en un coin long, brun foncé, jusqu'au delà
de la moitié et se réunissant insensiblement en une arête épaisse jusqu'aux sinus
antéalaires; vient ensuite une ligne antéhumérale jaune, souvent entière (parfois
interrompue) , qui aux sinus antéalaires se courbe, de manière à rejoindre presque
la ligne humérale qui, au contraire, ne descend pas jusqu'en bas. Les côtés du
thorax colorés comme ceux du mâle ; la dernière bande jaune seulement un peu
plus large et un peu plus longue. Quatre à cinq taches jaunâtres à la poitrine
(chez les jeunes, la poitrine est jaunâtre avec deux bandes latérales et une mé-
diane noires, se réunissant en arrière). Trochanters tachés de jaunâtre.
Abdomen : l'arête dorsale finement jaune, interrompue aux articulations; les
côtés du 1 er segment jaunes, une raie longitudinale de même couleur sur les
côtés des 2 , 5,4, 5,6,7 et 8 e . Une petite tache latérale au 9". Les 2 , 3 , 4 , 5,
C e ont en outre des traits longitudinaux, minces, jaunes, sur les côtés presqu'en
dessous et parallèles à la raie latéiale. Au 10 e segment il y a une petite carène.
( 204- )
Appendices anals plus longs que le 10 e segment, très-pointus, écartés entre une
protubérance noire comme eux. Lames vulvaires très-fortes , prolongées jusqu'au
bout de l'abdomen.
Pieds noirs.
Ailes moins larges que celles du mâle, la portion antécubitale plus courte,
hyalines un peu verdâtres, leur base un peu jaunâtre, surtout chez les jeunes.
Ptérostigma assez court, sa moitié interne noire, l'externe jaune pâle.
Patrie. L'Inde , d'après six mâles et quatre femelles envoyés
par M. Stevens. Un mâle , de Kaschmir, communiqué par le Musée
de Vienne.
A l'article des Rh. trifasciata et unimaculata , qui sont de même
stature que la quadrimacuîata , j'ai indiqué en quoi leurs femelles
diffèrent de celle-ci.
Quant au mâle, il ne pourrait être confondu qu'avec la cuneata
et la fenestrella (voir la comparaison à l'article de ces dernières).
Le bord postérieur hyalin des ailes supérieures et la présence
d'une tache vitrée un peu avant le ptérostigma, le séparent immé-
diatement de la fulgidipennis y dont il se rapproche par ses ailes
inférieures presqu'aussi larges.
75. RHIJXOCYPIIA FENESTRELLA. Ramb.
RHINOCYPHE FENESTRELLE.
Synon. Rhinocypha fenestrella; Ramb. n° 5. — De Selys, syn. n° 79.
Dimensions. Longueur totale
Abdomen
Appendices anals super.
Tibias postérieurs
Ailes
Largeur de l'aile super.
— — infér.
— de la tête
Ptérostigma
Cette espèce est si voisine de la quadrimacuîata, qu'une comparaison avec elle
la fera mieux distinguer qu'une description isolée. C'est pourquoi j'ai souligné
les différences.
o*. semi-adulte. (Type mutilé, de M. Rambur), complété par un mâle examiné
par M. Hagen.
1° Taille plus petite , ailes moins élargies;
2 J Tôle noire sans taches , excepté un point orangé ù peine visible près de cha-
que ocelle postérieur ;
o* 28 mm
2
26mm
19
17
1
4-4 4/2
21-24
5 4/2
5
6 1/2
5 4/2
4i/a
2-2 4/4
2 1/2
( 205 )
3° Pro thorax tout noir ;
4° Thorax noir avec une fine ligne numérale incomplète, un vestige de ligne
supérieure à la l 10 suture humérale, une raie médiocre ne touchant pas le haut
à la 2% une cunéiforme supérieure plus petite avant le bord postérieur, fauves.
Le coin mésothoracique très-long, couleur de chair, deux taches jaunes en des-
sous auprès des pieds;
5° Abdomen tout noir, ayant en dessous une apparence de ligne jaunâtre sur
les 3 , 4 , 5 e segments. Bord final du 10 e un peu e'vidé;
6° Pieds grêles noirâtres, les quatre tibias postérieurs blanchâtres en dedans;
7° Le ptérostigma est jaune fauve, à peine obscurci à ses extrémités. La partie
hyaline occupe plus du tiers basai des quatre ailes (s'étendant presque jusqu'au
nodus). L'espace brun des supérieures est moins étendu, laissant environ un
tiers de la largeur de l'aile hyalin le long du bord postérieur , excepté au bout
extrême de l'aile , qui reste finement limbe de brun. Aux ailes inférieures la
tache hyaline médiane apicale est plus éloignée de la base, se trouvant au niveau
du ptérostigma. Elle est plus petite, presque ronde, et traversée au milieu par
le secteur nodal ; elle n'en touche pas d'autre. La série interne de trois taches
vitrées est presque droite , peu arquée, placée à mi-chemin du nodus au ptéros-
tigma, ayant la tache intermédiaire un peu plus longue que les deux autres.
Enfin, l'espace sous-nodal long, vitré entre les secteurs subnodal et médian,
entame moins la partie opaque. 16-17 antécubitales, 38 postcubitales aux supé-
rieures, 32 aux inférieures , 3-4 dans le quadrilatère supérieur, 5 à l'inférieur,
o* très-adulte. Le coin mésothoracique vert, le corps en apparence tout noir;
le ptérostigma roux , unicolore ; la partie foncée des ailes d'un noirâtre cha-
toyant; une quatrième tache hyaline, petite, carrée, de 2-3 cellules entre la mé-
diane et l'inférieure, alignée en dedans à la série interne des ailes inférieures.
Les parties hyalines des ailes supérieures occupant encore plus d'espace, notam-
ment sous le ptérostigma.
$ ? (d'après Rambur). Corps d'un vert bronzé très-obscur; l'échancrure méso-
thoracique (excepté son milieu inférieur), une ligne antéhumérale et une humé-
rale fines, une bande longitudinale latérale jaune fauve.
Abdomen court et épais, vert bronzé très-obscur, ayant une ligne dorsale très-
fine et interrompue, un point latéral terminal, et le bord des segments jaunes.
Appendices anals noirs, très-aigus, ayant plus du double de la longueur du
10 e segment.
Ailes un peu plus étroites et plus allongées que celles du mâle, d'un verdàtre
très-pâle, un peu jaunâtre à la base; ptérostigma plus long , roussâtre au milieu.
Un exemplaire femelle incomplet, que j'avais d'abord rapporté à la quadri-
maculata, pourrait se placer ici. Il est un peu plus petit que la quadrimaculata
et son ptérostigma offre peut-être plus de jaune que chez cette espèce.
Patrie. Le mâle type a été pris par Diard en 1825 ^ proba-
( 206 )
blement dans la partie la plus orientale de YInde ( presqu'île de
Malacca?); ce qui en reste se voit au Muséum de Paris. La des-
cription a été complétée d'après un autre mâle du même âge, com-
muniqué à M. Hagen par M. Weslermann, et pris à Pulo-Penang
dans Vile du prince de Galles, près du détroit de Malacca. Le mâle
très-adulte variété, fait partie delà collection de M. Dale ; YInde,
sans localité spéciale est indiquée comme étant sa patrie. Enfin la
femelle incomplète que j'y ai rapportée , est notée avec doute, il
est vrai, comme venant de la Chine.
Autant qu'on peut en juger d'après ces renseignements, l'espèce
doit être considérée comme plus orientale et plus méridionale que
la quadrimaculata.
La fenestrella mâle se distingue facilement de la cuneata à sa
petite taille, à la tache apicale hyaline des secondes ailes, placée
sous le ptérostigma, etc.; delà fenestrata au coin mésothoracique
plus long, au dessin bien arrêté des ailes supérieures, à la posi-
tion de la tache apicale des inférieures sous le ptérostigma, enGii
aux quatre ailes plus élargies.
76. MHmOCYPHA CUNEATA. De Selys.
RHINOCYPHE A COIN.
Synon. Hhinocypfta cuneata; De Selys], syn. n° 80.'
imensions. Longueur totale
o* 33 mm
Abdomen
24
Appendices anals super.
li/*
Ailes
27-28
Largeur de l'aile super.
6
— . — infér.
6V2-7
— de la tête
5
Ptérostigma
5*/2
o* adulte. Corps noir luisant; un petit point roussâtre derrière les ocelles, et
un autre en arrière de chaque côté de l'occiput; yeux roussâtres. Arête méso-
thoracique dilatée, formant une tache t blanc jaunâtre mat ou couleur de chair,
après le prolhorax jusqu'aux sinus antéalaires. Une raie latérale roux jaunâtre
médiane aux côtés du thorax, ne montant pas jusqu'aux ailes, suivie en arrière
d'une autre très-courte supérieure. i0 e segment court, un peu échancré; appen-
dices anals supérieurs minces, subcylindriques, simples, les inférieurs moitié
moins longs, un peu courbés en dedans, assez écartés. Intérieur des quatre tibias
postérieurs blanchâtre. (Les pieds sont très-incomplets).
( 207 )
Ailes modérément élargies vers leur extrémité, la base hyaline, un peu jau-
nâtre jusqu'aux trois quarts de l'espace antécubital qui a 18 à 21 nervules, le
reste varié de couleur de chair irisé transparent et de brun noirâtre ainsi qu'il
suit : aux supérieures le brun partage à peu près en deux l'aile dans sa longueur
en suivant une ligne anguleuse; il occupe tout le bord antérieur à partir de 4 à
6 cellules avant le nodus; aux inférieures le brun commence de même 4 à 5 cel-
lules avant le nodus, mais occupe l'aile transversalement sous ce point aussi
d'une manière très-anguleuse, laissant vers le quadrilatère un espace irisé, et
occupant tout le reste de l'aile, qui est percé de deux grandes taches transver-
sales, transparentes, irisées, qui ne touchent pas la côte ni le bord postérieur
mais s'en rapprochent beaucoup. La l ie , très-anguleuse en dedans, commence 4 à 5
cellules après le nodus, sous le secteur principal et s'étend jusqu'au 2 e secteur
du triangle, elle est coupée longitudinalement en deux par l'espace opaque entre
le secteur nodal et le secteur subnodal et présente aussi quelques cellules opa-
ques dans sa division inférieure. La seconde tache est ovale, à bord dentelé, et
va presque jusqu'au ptérostigma entre le secteur principal et le secteur médian ,
ou même plus bas.
Ptérostigma noir avec un espace roussâtre vers son milieu. En dessous des ailes
la nuance brun noir a des reflets vert brillant, et les espaces irisés sont à reflets
bleus aux ailes supérieures, bleu violet aux inférieures.
9. Inconnue.
Elle se distinguera sans doute de celle de la fulgidipcnnis par une taille plus
grande et des ailes moins larges, et de celle des R. fencstrella, quadrimaculata
et trifasciata par les côtés du thorax moins marqués de jaune.
Patrie. Le Thibet (deux mâles de ma collection).
La mâle, qui est la plus grande des espèces à ailes fenestrées, res-
semble beaucoup à la quadrimaculata; il s'en distingue bien è sa
taille plus grande, ses ailes moins larges, la partie hyaline irisée
des supérieures occupant un peu plus d'espace que la partie brun
foncé ; les deux taches hyalines irisées des secondes ailes plus
grandes, et la première divisée en deux (et non en trois), enfin
la raie orangée latérale du thorax plus étroite et le 2 e vestige pos-
térieur presque ruelimenlaire.
Il est superflu de le comparer aux trois petites espèces à ailes
fenestrées , dont les sutures mésothoraciques ne sont pas dilatées
en coin.
77. RHINOCYPHA TRIFASCIATA. De Selys.
BHINOCYPHE TRIFASCIÉE.
Synon. Rhinocypha trifasciata; De Selys , syn. n° 81.
rnrr.
( 208 )
T) lin en s ion s. Longueur totale 53-58 mm 9 35
Abdomen 23-25 21-22
Appendices anals super. 4 i|« 1 ,
Ailes 26-28 29
Largeur de l'aile super. S 1/2 5 1/2
— — ? infér. 5 1/2-6 6
— de la têfe 5 5
Ptérostigma 2 i/a-3 3
Tibias postérieurs 6 6
o* adulte. Corps noir luisant; un petit point jaunâtre souvent oblitéré, der-
rière les ocelles, et un autre de chaque côté de l'occiput; yeux verdâlres; une
petite tache postérieure médiane sur le bord postérieur du prothorax ; arête
mésothoracique plus dilatée que chez les autres espèces, formant un large coin
vert ou bleuâtre, remontant jusqu'aux sinus antéalaires, quelques vestiges très-
fins d'une ligne numérale , une médiane latérale cunéiforme, assez large, n'allant
pas jusqu'aux ailes et une autre postérieure triangulaire supérieure sous les se-
condes ailes, d'un jaune foncé; un point sur l'attache des ailes et d'autres sur
l'espace interalaire jaunes. 40 e segment court, un peu échancré;' appendices anals
supérieurs plus longs, minces, semi-circulaires, simples, les inférieurs moitié
moins longs, un peu courbés en dedans, assez écartés.
Pieds noirs, intérieur des quatre tibias postérieurs blanc, intérieur de la se-
conde moitié des fémurs des mêmes pieds jaunâtre pâle.
Ailes modérément élargies vers le milieu , leur base hyaline un peu jaunâtre
jusqu'aux deux tiers de l'espace antécubital, quia 19 à 23 nervules. Le reste
bleuâtre ou lilas irisé transparent, sans taches aux supérieures, avec trois bandes
transversales étroites, d'un brun violet chatoyant, aux inférieures. Ces bandes
sont placées ainsi qu'il suit : la l re , très-variable, sous le nodus ou un peu après,
commence ordinairement au milieu de l'aile et touche le bord postérieur, sou-
vent elle atteint le nodus par un prolongement étroit; d'autres fois elle est pres-
que nulle et réduite à une ou deux petites taches vers le bord postérieur.' Elle
varie aussi en largeur et forme extérieurement plusieurs prolongements carrés.
La 2 e est entre celle-ci et le ptérostigma, un peu concave et ondulée envde-
dans, et traverse l'aile de part en part. La 5 e remplit le bout de l'aile après le
ptérostigma.
Ptérostigma noirâtre, à peine jaunâtre au milieu. Les reflets verts , bleus et
violets irisés sont beaucoup plus vifs en dessous des ailes qu'en dessus.
o" jeune. Les deux premiers segments de l'abdomen ont une petite tache ronde
postérieure jaune, et les 5°, 4 e et 5 e un trait médian latéral très-fin presqifen
dessous.
Ce qui est blanc ou jaune aux quatre tibias postérieurs de l'adulte, est ici
gris fonce, jaunâtre livide, ou noirâtre selon l'âge. Les 2/3 postérieurs du pté-
( c 209 )
rostigma jaune pâle; le fond des ailes est simplement un peu sali, à légers reflets
irisés; les trois raies transverses sont d'un gris jaunâtre.
$. Ressemble excessivement à celle de la quadrimaculata, elle n'en diffère
que par les caractères suivants :
1° Elle est un peu plus grande ;
2° Le ptérosligma , un peu plus long et plus large, n'a guère que son premier
tiers noirâtre chez l'adulte, le reste étant jaune (chez le jeune la hase seule est
noirâtre);
3° La dilatation de la suture mésothoracique est prolongée distinctement en
forme de coin brun jusqu'aux sinus antéalaires (chez la quadrimaculata femelle,
les deux bords se réunissent pour ne former qu'une ligne médiane épaisse après
les deux tiers de leur partie antérieure) ;
A° La poitrine semble toute noire, les vestiges jaunâtres étant imperceptibles.
Elle diffère de celle de Yunimaculata par la suture mésothoracique dilatée en
coin et par l'intérieur des pieds noir.
B'atrie. L'Inde, d'après neuf mâles et quatre femelles envoyés
par M. Stevens, et d'autres pris par M- de Huegel et communiqués
à M. Hagen.
Le mâle diffère de toutes les autres espèces par ses ailes infé-
rieures irisées , transparentes, à trois bandes transverses, étroites,
foncées, dont une terminale, et par la grande dilatation du coin
mésothoracique vert ou bleuâtre.
Sous le rapport de l'ensemble des ailes, c'est avec Yunimaculata
qu'il faut la comparer , mais celle-ci a le dernier tiers des ailes
foncé, et cette nuance va en s'affaiblissant vers le bout de l'aile,
bien loin de porter une bordure noirâtre' ; enfin , Yunimaculata
ayant ses sutures mésothoraciques réunies, excepté à la base (qui
ne forme qu'un petit triangle noir) , appartient à un autre groupe.
Cette dernière a d'ailleurs l'intérieur des fémurs beaucoup plus
jaune.
Les femelles se ressemblent beaucoup^ mais celle de Yunima-
culata a l'intérieur des quatre pieds postérieurs jaune et le coin est
court, brun.
78. RIimoCYPHA UNIMACULATA. De Selys.
RH1NOCYPHE UNIMACULEE.
Synon. Rhinocypha unimaculata; De Selvs, syn. n° 82.
27
( 210
)
;. Longueur totale o* 33-57 mm
9 53 3-4'
Abdomen
23-25
22-23
Appendices anals super.
ii/à
1
Tibias postérieurs
6
6
Ailes
27-30
31-32
Largeur de l'aile super.
7-7 i/4
7
— — infér.
7-7 i/2
li/é
— de la tête
S*/a
5 1/2
Ptérostigma
2 3/4-3
3-3 1/2
o*. adulte. Corps noir luisant; un petit point olivâtre, souvent oblitéré, en
arrière de chaque côté des ocelles , un autre de chaque côté du vertex , qui offre une
ligne transverse entre ces deux points. Une petite tache médiane sur le lobe posté-
rieur du prothorax, une ligne de même couleur sur chaque côté. Arête mésotho-
racique dilatée à la base seulement, en un triangle qui reste noir ou bronzé et
n'équivaut qu'au quart de sa longueur; une ligne droite longitudinale étroite, oli-
vâtre , entre l'arête et la suture humérale , qui forme une ligne semblable ; un vestige
supérieur analogue sous les premières ailes , correspondant à une tache inférieure
jaune, suivie d'une large raie médiane plus large par en bas, très-rapprochée d'une
postérieure, courte, de même couleur, qui est plus large que par en haut; les
trochanlers en partie olivâtres. Un cercle jaunâtre fin à l'extrémité du 1 er et du 9 e
segment, un point latéral et une tache inférieure sur le 1 er ; des traits longitu-
dinaux jaunâtres sur le bas des côtés des 2 , 3, 4, 5, 6 et 7 e , ces traits souvent
oblitérés sur les derniers. 10 e segment court, échancré au milieu; appendices
anals supérieurs plus longs, minces, semi-circulaires, simples, les inférieures
plus de moitié moins longs, un peu courbés en dedans, assez écartés. Pieds noirs;
intérieur des quatre tibias et fémurs postérieurs jaune clair, ainsi que l'extré-
mité interne des fémurs antérieurs.
Ailes modérément élargies vers leur milieu, plus de la moitié basale des supé-
rieures et le tiers basai des inférieures hyalins, un peu jaunâtre, ainsi que le bord
entre la côte et la 5 e nervure jusqu'au ptérostigma. Le reste des supérieures d'un
brun enfumé, un peu transparent, à reflets dorés verts et cuivrés (le brun de
l'extrémité commence insensiblement après le milieu et non d'une manière arrê-
tée). Le reste des inférieures d'un brun de deux nuances, marqué au milieu (trois
cellules après le nodus jusqu'à mi-chemin du ptérostigma) d'une large bande
transverse claire, transparente, un peu couleur de chair, irisée, commençant
sous le secteur principal et touchant le bord postérieur (ou bien n'en étant sé-
parée que par une étroite marge brune), en dedans cette bande est bornée, vers
la base de l'aile, par une tache brun foncé qui envoie un prolongement dans la
tache claire , entre le secteur nodal et le secteur subnodal ; ce prolongement
d'une cellule de hauteur, la coupe à moitié en deux. Après la tache vient une
bande du même brun foncé, qui se fond , avant le ptérostigma, dans du brun en-
( 211 )
fumé semblable à celui de l'aile supérieure et également chatoyant; avant la lâche
brune basale il y a. entre les secteurs subnodal et médian, une petite tache un
peu irisée, analogue à la bande médiane vitrée.
Ptérostigma noirâtre, parfois brunâtre dans la seconde moitié. 17 à 20 anté-
cubitales. En dessous les ailes sont plus brillantes; la tache vitrée médiane est
vert brillant,, le brun est doré et cuivré.
a* jeune. Les raies du thorax et l'intérieur des pieds sont d'un jaunâtre livide.
Le ptérostigma est jaune pâle, son premier tiers noir; les ailes supérieures
sont en entier hyalines , un peu salies ; le brun des secondes ailes est remplacé par
du gris jaunâtre pâle, sur lequel se dessine la tache médiane vitrée, blanche,
un peu glacée de vert irisé.
Ç. Elle ressemble excessivement à celles de la quadrimaculata et de la trifas-
ciata, dont elle diffère ainsi qu'il suit : 1° un peu plus grande (c'est la plus
grande du genre) ;
2° Ptérostigma un peu plus long (son tiers basai noir comme chez la trifas-
ciata, le reste jaune foncé);
3° L'arête mésothoracique n'est divisée que dans son quart basai , qui forme
un coin triangulaire court noirâtre, le reste de l'arête fin, jaunâtre. La poitrine
a cinq taches jaunes, comme chez la quadrimaculata, mais mieux marquées;
4° L'intérieur des quatre fémurs et des quatre tibias postérieurs est jaune
clair.
Patrie. L'Inde , d'après cinq mâles et une femelle envoyés par
M. Stevens, et d'après un couple pris par M. de Huegel et com-
muniqué à M. Hagen. Le mâle a des rapports intimes de stature
et de coloration avec la trifasciata,
79. RHINOCYPHA TRÏMACULATA. De Selys.
RHINOCYPHE TR1MACULGE.
Synon. Rhinocypha trimaculata; De Selys, syn. n° 83.
Dimensions. Longueur totale o* 24 mm
Abdomen 18
Tibias postérieurs 4 iji
Ailes 22-23
Largeur de l'aile super. 4 1/2
— — infér. 5
— de la tête 4
Ptérostigma 2 iji
o* jeune. Corps noir, quelques vestiges d'une ligne humérale, d'une autre fine,
( 2l c 2 )
courte, latérale , sous les ailes supérieures, ne descendant pas jusqu'en bas, mais
avec une tache correspondante vers les pieds; une médiane inférieure courte, un
peu plus large, et une postérieure courte, assez large, jaunes; un point jaunâtre
aux attaches des ailes ( les cinq derniers segments de l'abdomen manquent).
Ailes modérément larges, hyalines, un peu jaunâtres jusqu'au delà du nodus
aux supérieures, et jusqu'au nodus aux inférieures. Le reste gris brun clair trans-
parent, à reflets vert doré et cuivreux, toutefois aux supérieures l'espace entre
la côte et la troisième nervure n'est pas coloré. Aux inférieures la moitié posté-
rieure gris brun est percée, à mi-chemin du nodus au ptérostigma, par une série
transverse de trois taches hyalines un peu laiteuses, à reflets irisés, surtout en
dessous; la l re de 9 à 10 cellules de long en dessus du secteur nodal, la 2 e de
3 à 6 cellules entre le secteur subnodal et le secteur médian; la troisième et
dernière de 3 à 5 cellules entre le secteur bref et le secteur 1 er du triangle. Il
y a un autre espace analogue de 15 à 18 cellules de long, au même niveau que
la tache médiane commençant au-dessus"et après le quadrilatère et entamant l'es-
pace brun de 3-4. cellules après le nodus.
Ptérostigma noir, un peu plus de son tiers postérieur blanchâtre. 13-17 anté-
cubitales (le nodus forme la moitié de la base au ptérostigma).
Le mâle adulte offre sans doute des couleurs beaucoup plus foncées sur les ailes
et le ptérostigma, et ses quatre pieds postérieurs sont probablement blanchâtres
en dedans.
$. Inconnue. On peut supposer qu'elle a les ailes un peu plus larges que la
fenestrata et la perforata et que le corps a moins de taches claires, enfin la po-
sition du nodus servira encore de caractère distinctif.
Patrie. Le Thibet (d'après deux mâles de ma collection).
Le mâle, le plus petit des espèces de ce genre, n'ayant qu'une
rangée de taches hyalines aux ailes inférieures, ne pourrait être
confondu qu'avec la fulgidipennis , mais il en diffère au premier
coup d'œil 1° par l'absence de la tache médiane brune sur le mi-
lieu de l'espace coloré des ailes supérieures;
2° Par l'absence d'une tache semblable aux inférieures ;
3° Par les ailes beaucoup moins élargies ;
4° Par l'arête mésothoracique non dilatée en forme de coin.
80. KUmOCYPUA ANGUSTA. Hageu.
bHINOCYPHE ETROITE.
Synon. Rhinocypha angusta ; Hagen (De Selys, syn. n° 84).
( 215 )
Dimensions. Longueur totale a* 27 mra
Abdomen 18
Appendices anals super. 1
Tibias postérieurs 4 \\i
Ailes 24
Largeur de l'aile infér. 4
— de la tète 4
Ptérostigma. 2
o* très-jeune. Tête noire; lèvre inférieure roussâtre pâle, terminée de noir;
une tache au ^oin des mandibules , une contre l'œil en dessous des antennes,
une entre les ocelles et l'œil , un point derrière les yeux et une petite ligne courte
transverse au bord de l'occiput roussâtres. Devant de l'épistome un peu brun sur
les côtés.
Prothorax noir; lobe postérieur en partie roussâtre.
Thorax noir, varié de roussâtre pâle ainsi qu'il suit: le coin mésothoracique
triangulaire qui occupe le tiers antérieur; une large bande antéhumérale occu-
pant un peu plus de la moitié antérieure , une tache dans la même direction
contre les sinus antéalaires, une fine ligne humérale occupant un peu plus de la
moitié supérieure; deux larges bandes latérales obliques jaunâtres, commençant
après la l re suture et séparées par la 2 e suture qui reste noire, enfin la plus grande
partie du dessous du thorax.
Abdomen noirâtre , un peu bronzé, taché de jaune ainsi qu'il suit : une grande
tache aux côtés du 1 er segment; un point presque terminal aux côtés des 2,3,
4, 5, plus un trait antérieur longitudinal aux 2, o, 4; un trait antérieur, ana-
logue mais plus long et presque en dessous aux 2, 3, 4, 5; enfin le côté des
articulations des mêmes segments. Le 10 e un peu évidé à son bord postérieur ,
une fois plus court que les appendices anals , qui sont brun noirâtre.
Pieds brun noirâtre , la base des fémurs un peu roussâtre en dehors; l'intérieur
des quatre tibias et fémurs postérieurs blanc jaunâtre.
Ailes longues très-étroites, pétiolées presque jusqu'aux quadrilatères, trans-
parentes, enfumées , à reflets irisés.
Il semble que les supérieures doivent avoir, dans l'âge adulte, l'extrémité plus
foncée; cette nuance commençant probablement au dernier quart de l'aile dans
le genre de la fenestrata , mais plus vers l'extrémité presque comme chez la
perforata.
Les inférieures doivent également devenir foncées et opaques dans leur der-
nière moitié, avec des taches transparentes, dont nous trouvons les vestiges ainsi
qu'il suit: 1° une de sept cellules, longitudinale au-dessus du secteur nodal, finis-
sant à mi-chemin entre le nodus et le ptérostigma; 2° une de six cellules de long
sur deux de large , presque carrée , entre les secteurs médian et subnodal ,
juste au milieu de la largeur de l'aile entre le nodus et le bout de l'aile; 3° une
( 214 )
longitudinale de neuf cellules, entre les secteurs bref et 1 er du triangle, com-
mençant après le nodus , finissant avant la seconde tache; 4° un espace long de
dix-neuf cellules entre les secteurs subnodal et médian, commençant vers la fin
du quadrilatère , finissant après le nodus , où commence la tache troisième ci-
dessus. Ces quatre taches sont indiquées par une couleur un peu laiteuse.
Ptérostigma gris brun dans sa première moitié et au bout, le reste jaunâtre.
\A antécubitales, 28-30 postcubitales, 3 au quadrilatère qui a bien dix fois sa
hauteur en longueur; réticulation tétragone, excepté la seconde moitié du 2 e sec-
teur du triangle.
Patrie. Sumatra, d'après un mâle jeune pris par M. Daldorff,
et communiqué à M. Hagen par le Musée de Copenhague.
Cette espèce, par sa stature et ses ailes étroites, rappelle lout-à-
fait la perforata de la Cochinchine , dont elle diffère certainement
par l'absence complète de taches vitrées avant le bout de l'aile sous
le ptérostigma , et par la position des trois taches du milieu de
l'aile, dont l'inférieure et la supérieure ne sont pas parallèles à la
médiane, qui ne commence qu'après leur extrémité.
Uangusta est probablement plus voisine de la fenestrata. Elle
s'en distingue toutefois de suite aussi, par le manque de tache vi-
trée avant le bout de l'aile sous le ptérostigma, et par ses ailes
plus étroites. Quant à la taille et à la coloration clu corps, elles
paraissent presque semblables.
Sous le rapport de l'absence de tache vitrée avant l'extrémité
des ailes , c'est à la trimaculata qu'il faut comparer Yangusta, mais
la trimaculata a ses trois taches clu milieu de l'aile presque paral-
lèles , les ailes plus larges , le corps à dessins clairs peu nombreux,
bien plus étroits que chez Y angusta elle nodus plus éloigné de la base.
81. RHÏNOCYPHA BISIGNATA. Hagen.
RHINOCYPIIE BIMARQUÉE.
Synon. Rhinocypha trisignatà; Hagen (De Selys, syn. n° 85).
dimensions. Longueur totale
Abdomen
Appendices anals super.
Tibias postérieurs
Ailes
, Largeur des ailes
— de la tête
Ptérostigma
o*
50 ram
20
1
4l/2
25
5
Aih
2
( 215 )
o* semi-adulte. Elle est extrêmement voisine de la perforata et de la fenestrata.
Voici en quoi elle diffère de la perforata :
1° Les cinq points orangés du dessus de la tète sont bien marqués, comme
chez la fenestrata. La tache latérale du prothorax est aussi orangée et fort petite.
Toutes les marques claires du thorax sont orangées (ce qui peut tenir à l'âge)
et un peu plus larges, notamment les deux bandes antéhumérales, comme chez la
fenestrata. La poitrine offre six points orangés , dont les médians sont les plus
grands ;
2° Les taches de l'abdomen ne sont pas bleues, mais orangées , et sont moins
nombreuses et différemment placées; il n'y en a que sur les quatre ou cinq pre-
miers segments.
L'ensemble de l'abdomen est noir luisant, le 1 er segment porte une tache laté-
rale arrondie, qui va presque d'un bout à l'autre, les 2 e , 3 e et 4 e un point latéral
postérieur, et un trait latéral longitudinal inférieur, médian, mince, assez long;
au 2 e segment le point est en outre précédé d'un trait analogue à l'inférieur,
mais plus court et au niveau du point ;
3 e Les ailes sont un peu moins étroites. Le nodus est plus rapproché de la base
que du ptérostigma. Ces deux caractères la rapprochent de la fenestrata ;
4° La tache fuligineuse des premières ailes n'est pas plus claire au bord pos-
térieur ;
5° Aux inférieures le dernier tiers seulement est fulgineux, commençant à mi-
chemin environ du nodus au ptérostigma, et il n'est marqué que d'une seule
grande tache hyaline , laiteuse , chatoyante, qui répond à la série apicale de la
perforata. Cette tache occupe en dimension la moitié de l'espace fuligineux qui
l'entoure ; elle est bornée en dessus par le secteur principal , est arrondie en
dehors sous la première moitié du ptérostigma, et s'arrête en dessous au sec-
teur médian, bien qu'on voie encore un petit vestige arrondi sous cette nervure.
Son bord interne est un peu anguleux, de même que le bord interne de l'espace
fuligineux. La tache est presque coupée en deux par une série d'aréoles fuligi-
neuses, qui surmonte le secteur subnodal. Elle a un reflet métallique violet ou
rose. Les parties fuligineuses ont un reflet métallique vert foncé. À l'intérieur
de la tache fuligineuse, entre elle et le nodus, se trouvent trois séries isolées
d'aréoles laiteuses , à reflet rose ou violet brillant. Ces aréoles répondent aux
espaces analogues de la fenestrata , en les supposant réunis à la l re série de ta-
ches vitrées de la partie fuligineuse chez la même espèce. La supérieure forme
une rangée de 9-10 cellules au-dessus du secteur nodal , entre le nodus et le
ptérostigma; l'inférieure, un peu plus longue, de 12-14 cellules, est entre les sec-
teurs bref et du triangle; l'intermédiaire, qui est la plus longue, commence un
peu avant le nodus , et compte 20 à 22 cellules, entre les secteurs médian et sub-
nodal. 12-14 antécubitales, 2G-28 postcubitales, 2-3 au quadrilatère supérieur ,
4 à l'inférieur.
Cette espèce diffère de la fcnestrata^v le peu d'étendue de l'espace fuligineux
( 216 )
des quatre ailes ; par sa nuance uniforme qui n'est pas plus claire au bord an-
térieur des supérieures, ni à l'extrémité des secondes ailes; par la grande tache
transparente unique dont il est marqué aux inférieures.
Les ailes inférieures ont quelque rapport de coloration avec celles de Yhete-
rosligma , mais l'espace brun est bien moins étendu; chez celle-ci, la partie trans-
parente située entre le nodus et le ptérostigma est moindre et le bord antérieur
reste limpide, enûn les ailes supérieures sont entièrement hyalines et le ptéro-
stigma différent.
Patrie. Les Blue-Moutains , (Neelgherries) à l'ouest de Madras,
d'après un mâle communiqué par M. Westermann.
82. RHINOCYPHA FENESTRATA. Wiedemann.
RHINOCYPHE FENESTREE.
Synon. Calopteryx fenestrata ; Burm. n° 2 tf.
Agrion — ; Wiedemann ( teste Burm.)
Rhinocypha — ; De Selys, syn. n° 86.
Rhinocypha vitrella; Ramb. n° 3 (a*).
Rhinocypha wfumala; Ramb. n° 7 (variété).
imenj
»ions. Longueur totale
o* 29-30 1 ""
$ 28-31'
Abdomen
21
18-19
Appendices an. super.
lf/i
1
Tibias postérieurs
4 i/a
4 1/2
Ailes
24-25
24-29
Largeur de l'aile snpér.
4-4 1/2
— — infér.
4 1/2-5
6
— de la tête
5
5
Ptérostigma
2
2 i/s-3
o* adulte. Corps noir; un point roussâtre à côté, et un autre en arrière des-
ocelles, un cinquième sur l'occiput entre ces deux derniers; le milieu des trois
lobes de la lèvre inférieure jaunâtre ou tacheté de jaunâtre. Lobe postérieur du
prothorax roussâtre, légèrement bordé de noir; une tache latérale jaunâtre sur
le lobe médian qui est noir. Le tiers antérieur seulement de l'arête mésothora-
cique dilaté en triangle, formant une tache rousse en coin; sur le devant du
thorax deux larges bandes rousses anléhumérales n'occupant que la moitié anté-
rieure ; vient ensuite une ligne numérale fine, bleuâtre? ne descendant pas jus-
qu'en bas; côtés bleuâtres (séparés de la partie antérieure par une large bande
noire) avec une ligne médiane noire complète, aboutissant entre les ailes, et une
autre coune, inférieure, tout-à-fail en arrière. Dessous du thorax noir avec quel-
ques taches rousses à la poitrine et aux trochanters. Les sept premiers segments
( 217 )
de l'abdomen avec un gros point postérieur latéral bleuâtre occupant tout le côté
du premier segment, et précédé sur le 2 e d'une tache longitudinale; les 2° et 3 e
ont en outre un trait long , bleuâtre , placé latéralement plus en dessous des taches
dont on vient de parler. 10 e segment un peu échancré au milieu , plus court que
les appendices anals supérieurs qui sont minces, cylindriques, semi-circulaires;
les inférieurs moitié plus courts, un peu écartés, courbés en dedans.
Pieds noirs ; intérieur des quatre tibias et fémurs postérieurs jaunâtre pâle
(peut-être blanc pulvérulent).
Ailes étroites, hyalines, un peu jaunâtres jusqu'aux nodus , avant lequel il y a
13-15 nervules. Cet espace n'équivaut pas à la moitié de l'aile jusqu'au ptérostig-
ma. Le reste des ailes est brun fuligineux, à reflets vert doré, irisés et cuivreux ,
varié ainsi qu'il suit : aux premières ailes la moitié supérieure de l'aile entre
le nodus et le ptérostigma est d'un brun opaque presque noirâtre. Aux inférieures
toute la tache est du même brun plus foncé, excepté après le ptérostigma; elle
est percée de deux séries transverses de taches vitrées transparentes , irisées, un
peu laiteuses, chaque série semble devoir être composée normalement de trois
taches situées à peu près comme chez la perforata , mais formant deux bandes
concaves en dedans, la tache médiane de la l re bande étant petite et placée plus
loin de la base que les autres, comme chez la quadrimaculata , et les taches de
la raie postérieure approchant plus de la côte et moins du bord postérieur qui
y fait face. Ces taches étant assez variables, je les signalerai séparément plus bas.
Ptérostigma noir (à peine brunâtre au milieu chez un seul exemplaire). Le
dessous des ailes beaucoup plus brillant que le dessus.
Var. cf. a. ou fenestrata Burm. La bande interne composée de trois taches vi-
trées distinctes, l'externe aussi divisée en trois, à peu près comme chez la perfo-
rata, un peu confluente (la tache supérieure adossée au secteur principal et plus
petite n'existe pas chez la perforata).
Var. . /3. type de la vitrella Ramb. La bande interne à peu près comme la
précédente, mais l'externe réduite à la grande tache médiane presque carrée; la
tache supérieure réduite à un point (qui manque parfois) et l'inférieure a un
point souvent oblitéré.
Var. a*, y. infumata Ramb. La bande interne a sa tache médiane réduite à un
point blanc d'une ou deux cellules. L'externe a ses trois taches bien marquées,
comme chez la variété a.
ç? jeune. La couleur brune des ailes est beaucoup plus pâle, transparente et
presque sans reflets métalliques. C'est un individu de cet âge que M. Rambur a
décrit sous le nom à! infumata.
$ . M. Rambur signale ainsi un individu de la collection Serville , qui aujourd'hui
n'existe plus, et qu'il croit être la femelle : il diffère du mâle en ce que le thorax
présente antérieurement en dessus, une ligne fine médiane et deux bandes, en
place des deux taches et des deux points; l'abdomen a une ligne dorsale visible
surtout à la base; le bord postérieur des segments très-finement, et une petite
28
( 218 )
tache postérieure sur les deux avant derniers, jaunes; appendices auals plus longs
que le dernier segment, divariqués , noirs, tibias entièrement noirs.
Ailes d'un vert jaunâtre très-pâle , plus foncé à la base ; ptérostigma d'un
brun roussâtre.
Une femelle type, communiquée par M. Hagen, me fournit la description sui-
vante :
Corps d'un brun noirâtre (plus clair et un peu bronzé sur l'abdomen) , varié de
jaune un peu roussâtre sur la tête ainsi qu'il suit : deux marques ternes sur la
lèvre supérieure et une aux coins de la bouche, un vestige en avant de l'épistome :
une grande tache médiane et une latérale à côté, sur sa partie supérieure plane;
deux taches rapprochées sur le front, quatre points autour des ocelles, un de
chaque côté de l'occiput et une marque sur le bord médian de ce dernier.
Les taches du prothorax et du thorax jaunes, ainsi qu'il suit : la base du pro-
thorax, une tache de chaque côté sur son milieu, et trois taches, dont une dor-
sale, sur le lobe postérieur; la fine arête mésothoracique (le coin dilaté brun foncé
occupe le 1 er tiers du devant du thorax), une raie antéhumérale plus large en
avant, n'atteignant pas en arrière les sinus antéalaires; une très-fine ligne sur
la suture humérale , ne descendant pas jusqu'en bas; une très-large bande entre
la l re et la 2 e suture latérale, séparée d'une bande analogue entre la 2 e et le
bord postérieur par la ligne noirâtre de la suture, enfin de grandes taches un
peu ternes à la poitrine.
Le jaune réparti ainsi qu'il suit sur l'abdomen : une fine arête dorsale distincte
sur les 2, 3, 4 e segments, interrompue aux articulations, reparaissant un peu aux
8 e et 9 e qui portent à leur extrémité un point jaune. Les côtés du 1 er jaunes , ceux
des cinq suivants avec une raie latérale qui est divisée en deux taches, dont la
postérieure très-petite et en forme de point rond , tandis que la première dis-
parait graduellement sur les o e et 6 e ,
Appendices anals bruns, minces, écartés, très-pointus, ayant deux fois la lon-
gueur du 10 e segment.
Pieds brun foncé en dehors , brun clair en dedans.
Ailes lavées de jaune verdâtre surtout vers la base, la réliculation d'un brun
roussâtre.
Le ptérostigma jaunâtre pâle, son premier tiers et son extrémité gris brun.
Patrie. Java, d'après les trois mâles types des collections La-
treille et Serville. Je possède trois autres rnàles adulles, sans in-
dication de localité. M. Hagen a examiné dix mâles et quatre fe-
melles.
Le mâle de la feneslrata ressemble à celui de la perforata. (Voir
à l'article de cette dernière et de la bisignata les moyens de l'en
séparer).
J'ai réuni avec d'autant plus de probabilité la Rh. infumata de
( 219 )
Rambur à sa vitrella , que ma variété a fait tout-à-fait le passage
de l'une à l'autre par la disposition de la tache vitrée médiane de
la première série. M. Rambur ajoute, il est vrai, que Yinfumata
aurait les ailes un peu plus longues et plus étroites. Mais je ne trouve
pas que ee caractère soit sensible.
M. Rambur a cru que la fenestrata de M. Burmeister se rap-
portait plutôt à la perforata. C'est une erreur prouvée par l'examen
du type de la collection Winthem.
La fenestrata a une grande analogie dans la coloration des ailes
avec la fenestrella et la quadrimaculata , mais elle s'en dislingue
sûrement par ses ailes plus étroites, par le bord postérieur des
premières non hyalin et par Je coin mésothoracique court.
85. RHINOCYPHA PERFORATA. Percheron.
RHINOCYPHE PERFORÉE.
Synon. A grion perforata ; Percheron, Gen. Ins. liv. 2, n°. 5., Nevropt. pi. 2.
Rhinocypha — Ramb., n° 4. — De Selys, syn. n° 87.
Dimensions. Longueur totale o* 24-26 mm
Abdomen 16-18
Appendices anals supérieurs 1
Tibias postérieurs 5
Ailes 24-25
Largeur de l'aile supérieure 4
— — inférieure 4 1/2
— de la tête 4 1J2
Ptérostigma 2
o* adulte. Corps noir; un petit point roussâtre de chaque côté, très-en arrière
des ocelles ; le milieu des trois lobes de la lèvre inférieure jaunâtre. Tout le mi-
lieu du lobe postérieur du prothorax roussâtre , et une tache sur les côtés bleuâtre.
Le tiers antérieur seulement de l'arête mésothoracique dilaté en triangle, for-
mant une tache bleue en coin; les côtés et le dessous du thorax bleus? avec trois
bandes noires, la l ra épaisse sous les ailes supérieures ne touchant pas les pieds,
la 2 e en ligne médiane plus fine par en haut, la 3 9 large, tout-à-fait postérieure.
Les neuf premiers segments de l'abdomen avec des taches latérales cunéiformes
bleues à pointe tournée en avant; sur les deux premiers elles touchent presque
les deux bouts, sur le 3 e elles occupent les 2/5 postérieurs , sur les 4 e et 5 e la
moitié , sur les 6 e , 7 e , 8 e et 9 e ces taches latérales sont presqu'arrondies et
n'occupent pas tout-à-fait la moitié postérieure. 10 e segment échancré , plus
court que les appendices supérieurs qui sont minces, cylindriques, semi-circu-
( 220 )
Jaires, un peu épaissis à leur partie finale courbée. Les inférieurs moitié plus
courts, assez écartés, en pointe obtuse, un peu denliculés en dedans à l'extré-
mité. Intérieur des quatre tibias et fémurs postérieurs blanchâtre, les cils fort
longs.
Ailes très-étroites, hyalines, un peu jaunâtres, les supérieures ayant un peu
plus de leur quart apical brun fuligineux, cette tache se prolonge étroitement
le long de la côte jusqu'aux 2/5 de l'espace entre le ptérostigma et le nodus; la
tache diminue obliquement d'une manière anguleuse en traversant l'aile, et sur
la partie du bord postérieur qu'elle touche elle est plus claire. Aux inférieures
presque la seconde moitié de l'aile est du même fuligineux (commençant quatre
cellules après le nodus), mais le bord interne de cette couleur est concave en
dedans et cet espace est marqué de deux larges bandes transverses de taches lon-
gitudinales vitrées un peu laiteuses, équidislantes, la première entre le nodus
et le ptérostigma, composée de trois taches superposées, la supérieure d'une
rangée de cellules au-dessus du secteur nodal , la seconde de deux rangées
entre le secteur subnodal et le médian, la troisième d'une rangée entre le sec-
teur bref et le secteur 1 er du triangle; le bord postérieur en dessous de cette
dernière et du secteur 2 e du triangle est aussi finement vitré et l'on voit après le
nodus un espace un peu laiteux, carré, sur la même ligne que la tache médiane.
La seconde rangée transverse vitrée se trouve entre celle-ci et le ptérostigma
qu'elle dépasse un peu; elle est aussi composée de trois taches dont les deux su-
périeures, souvent un peu confluentes, font suite à la supérieure de la première
bande et dont la seconde fait suite à la tache médiane de la même bande.
Ptérostigma noir, à peine brunâtre au milieu. 14-18 antécubitales; le nodus
à mi-chemin de la base au ptérostigma. Les parties vitrées de l'espace brun
ont un reflet irisé. L'espace brun oifre, surtout en dessous, un reflet vert bril-
lant foncé.
Ç. Inconnue. On la reconnaîtra sans doute de celles des autres petites espèces
à ses ailes très-étroites , à la grande longueur de l'espace antécubilal, etc.
ï*a*rie. La Cochinchine, d'après deux mâles types, de la col-
lection de M. Guérin.
Le mâle de la perforata diffère des autres espèces et notamment
de sa voisine fenestrata par ses ailes très-étroites, par la grande
longueur de l'espace antécubital , par le peu d'étendue de la partie
colorée de l'extrémité qui, aux supérieures notamment, ne com-
mence qu'à mi-chemin du nodus au bout des ailes et laisse le
bord postérieur hyalin, enfin par la netteté avec laquelle cet es-
pace coloré tranche sur la partie hyaline de l'aiie.
(Voir à l'article de la bisignata et de Vangusia en quoi elle
(lifl'èrc de ces espèces).
( 221 )
84. RHïNOCYPÏIA HETEROSTlGKLt. Ram!).
RIIINOCYPIIE HÉTÉROSTIGMA.
Synon. Iihinocypha heterostigma ; Ramb. , n° 6. — De Selys, syn. n° 88.
imensions. Longueur totale
o* 28-30 mnj
Q n
Abdomen
20-22
Appendices anals super.
1
Tibias postérieurs
5
Ailes
2o-26
28
Largeur de l'aile super.
4-5
5
— — infér.
6
6
— de la lête
4 l/â
Plérostigma
2 1/2
2
o". adulte. Corps noir luisant ; quatre points roussâtres sur la lête en arrière
des ocelles ; 1 er article des antennes , une large tache de chaque côté de la partie
déclive du front, une autre aux côtés de la bouche , jaune roussâtre ; un point pres-
qu'oblitéré au milieu du bord postérieur du prothorax et un trait jaune sur chaque
côté du lobe médian ; lignes mésolhoraciques n'étant dilatées en un coin (qui est
noir) que dans leur tiers inférieur; entre cette suture et l'humérale une ligne laté-
rale jaune n'existant que vers le bas; sur la suture humérale une autre ligne mais
vers le haut seulement; sur les côtés une première ligne fiue supérieure, courte,
sous les ailes supérieures; une bande médiane plus fine par en haut, où elle dis-
parait, enfin une raie postérieure jaune complète, plus fine par en bas; quelques
taches de même couleur à la poitrine et aux trochanters.
Les articulations des sept premiers segments très-finement jaunâtres sur les
côtés; un irait longitudinal de même couleur sur l'arête latérale des quatre pre-
miers. 10 e à peine échancré, plus court que les appendices anals supérieurs qui
sont minces, cylindriques, semi-circulaires, un peu épaissis à la pointe; les infé-
rieurs plus de moitié moins longs, peu écartés, courbés en dedans, un peu
denticulés à la pointe. Intérieur des fémurs jaune à la base des antérieurs et sur
la plus grande partie des quatre postérieurs.
Ailes étroites, les supérieures hyalines, incolores, à peine lavées de jaunâtre
à l'extrême base, à peine irisées vers leur extrémité en dessous. 42-14 nervules
antécubitales; plérostigma noir. Ailes inférieures à ptérostigma brun, jaunâtre
dans son mileu; la base de l'aile hyaline un peu jaunâtre jusque près du nodus
qui ne forme qu'un peu plus du tiers des ailes, le reste opaque, d'un noirâtre à
reflets bleus et violets , excepté la côte et l'extrémité après le ptérostigma. Cet
espace marqué dans son milieu (entre le ncdus et le ptérostigma) d'une grande
tache médiane cuivrée opaque, commençant une rangée plus haut que le secteur
nodal et allant jusqu'au secteur médian. Cette tache est à moitié entamée en
dedans par un prolongement de l'espace bleu noirâtre entre le secteur nodal et
( 222 )
le secteur subnodal comme chez Yunimaculata, En dessous la tache métallique
médiane est d'un vert doré.
c? jeune, (type de Rambur). Les pieds sont brun foncé, l'intérieur des fémurs
un peu plus clair. Le ptérostigma des ailes inférieures est d'un jaune pâle dans
ses deux tiers postérieurs, l'espace foncé des ailes inférieures est brun presque
transparent avec la tache médiane irisée. A l'âge moyen le bout du ptérostigma
devient noirâtre et l'espace foncé de l'aile prend ses couleurs opaques.
9 adulte? (D'après un exemplaire sans tête ni abdomen) la ligne jaune antéhu-
mérale presque complète, suture mésothoracique n'étant dilatée en coin que dans
son quart antérieur. Ailes plus longues, les supérieures comme chez le mâle,
mais le ptérostigma un peu brun au milieu, les inférieures un peu enfumées avec
un nuage brun clair transverse, plus large vers le bord postérieur qu'il touche ,
avant le ptérostigma qui est jaunâtre avec son tiers antérieur noir.
2 (d'après Rambur) : Les ailes postérieures un peu verdâtres, les couleurs du
corps plus pâles que chez le mâle, les appendices vulvaires divariqués , courts,
terminés par une soie; les appendices anals longs, très-aigus et grêles.
Patrie. Java , d'après le mâle type jeune et la femelle , tous
deux de la collection Serville. Je possède deux autres mâles adultes
de provenance inconnue. Ce que je suppose être la femelle adulte
est indiqué par Rambur comme une variété du mâle ; l'abdomen
manquant je ne puis décider la question. Si c'est un mâle il doit
former une espèce distincte que l'on pourrait à bon droit nommer
R. heteroptera. Quant à la femelle type, décrite par Rambur dans
la collection Serville , et qui serait peut-être un jeune âge , elle
n'existe plus.
La R. hetcrostigma mâle , diffère de toutes les autres espèces par
les ailes supérieures sans espace coloré, par les inférieures dont
la tache métallique médiane n'est pas vitrée , et par les tibias qui
sont foncés en dedans. Les ailes inférieures rappellent beaucoup
d'ailleurs par leur coloration la R. unimaculata, espèce beaucoup
plus grande et à ailes supérieures colorées.
La femelle se distinguerait des autres à son âge adulte par les
ailes inférieures enfumées , à nuage brun.
Le ptérostigma est coloré différemment dans les ailes supé-
rieures , aussi bien chez le mâle que chez la femelle , c'est encore
un caractère qui ne se retrouve pas chez d'autres espèces , enfin
le second secteur du triangle et les secteurs supplémentaires qui
naissent entre le secteur bref et le médian étant notablement on-
dulés , produisent un plus grand nombre de cellules pentagones
que chez les autres espèces.
( 225 )
85. RHINOCYPUA TINCTA. Ramb.
RHINOCYPHE TEINTE.
Synon. Rhmocypha tincta ; Ramb. , n° 8. — De Selys, syn. n° 89.
Dimensions. Longueur totale
o* 26 mm
2
23 ram
Abdomen
18
15
Appendices anals si
ipér.
1
1
Tibias postérieurs
5
5
Ailes
19-23
23
Largeur des ailes
5-5 1/2
5 1/2
— de la tête
3-4
4
Ptérostigma
1 3/4-2
2
o*. Type de Rambur (mutilé).
Tète manque.
Devant et dessus du thorax noir velouté , avec un vestige inférieur très-fin de
ligne numérale jaunâtre.
Les côtés bleuâtres, excepté une tache courte supérieure noire à la l re et à la
2 e suture latérale. Le dessous noirâtre , avec vestige de taches jaunâtres.
Abdomen fin, noir; 1 er et 2 e segments largement bleus sur les côtés; leur extré-
mité postérieure formant un cercle noir. Les 5, 4, 5, 6, 7 e segments ayant en
dessus un demi-cercle basai bleuâtre, étroit, séparé par l'arête en deux taches
confluentes sur les côtés avec une bande latérale bleue , formée de taches poin-
tues en arrière, occupant la totalité du 3°, les deux premiers tiers des autres.
Le reste de l'abdomen et les pieds manquent.
L'échancrure mésothoracique est courte, triangulaire, n'occupant que le quart
inférieur de l'arête.
Ailes un peu élargies à partir de leur milieu, arrondies; un peu plus du quart
des supérieures et le quart des inférieures hyalin , jaunâtre , le reste opaque, brun
violâtre , à peine plus clair après le ptérostigma des supérieures. La couleur brune
commence un peu avant le nodus aux supérieures, après le quadrilatère aux in-
férieures. Le nodus est placé au tiers de la longueur totale de l'aile. En dessous
le tiers médian des inférieures est d'un vert brillant. 10-12 antécubitales, 21-23
postcubitales. Ptérostigma noirâtre, épais, presque toutes les cellules tétragones.
1 ou 2 transversales au quadrilatère supérieur, 2 à l'inférieur. 2 secteurs inter-
posés de chaque côté du médian.
o* semi-adulte. Noir velouté; lèvre inférieure et palpes tachés de jaune au mi-
milieu,- les mandibules en dehors et une tache linéaire jaunes sur les côtés du rhi-
narium , une autre le long des yeux et quatre petites arrondies près des ocelles,
les postérieures plus écartées.
Bord antérieur du prothorax, ses côtés, un point au milieu du bord du lobe
postérieur jaune; ce lobe émarginé.
( 224 )
Thorax avec une bande jaune étroite sur l'arête mésothoracique, finissant au
milieu de l'échancrure. Vestige d'une ligne numérale jaune près des ailes; calles
axillaires tachés de jaune , ainsi qu'une Lande plus large en dessous près des pieds ,
la moitié inférieure des côtés du thorax bleue.
Abdomen court, mince, aplati, ses côtés avec une large bande bleue, finissant
au 8 e segment, formant de larges taches, qui aux 7 e et 8 e sont amincies au bout.
Les 3, 4, 5, 6 , 7, 8 e ayant en dessus deux petites taches basales triangulaires
jaunes , séparées par l'arête. Le reste noir.
Appendices anals arqués, simples; les inférieurs plus courts et plus épais.
Pieds grêles, noirs, les tibias blanchâtres en dedans. Les postérieurs arrivent
à la fin du 4 e segment.
Ailes d'un brun violâtre , la base des quatre jusque un peu après le nodus , et le
bout des supérieures à partir du ptérostigma hyalins, un peu jaunâtres; le tiers
moyen des inférieures vert brillant en dessous. Ptérostigma noir. Quadrilatère six
fois aussi long que large.
c* jeune. Corps brun foncé; un point jaune médian à l'occiput. Deux points jaunes
au milieu de l'espace interalaire. Une fine ligne numérale, la partie inférieure
des côtés du thorax et la poitrine jaunâtres , cette dernière mélangée de brun.
Abdomen brun , chaque segment avec deux points basilaires jaunes et une bande
latérale de même couleur aux premiers (les cinq derniers manquent).
Pieds brun noirâtre, les tibias plus clairs.
La moitié basale des ailes (jusqu'à la 2 e nervule postcubitale) et le bout des su-
périeures (après le ptérostigma) hyalins, lavés de jaunâtre; le reste brun transpa-
rent à reflets un peu métalliques. Ptérostigma médiocre, dilaté, blanc, un peu
plus de son tiers antérieur noirâtre. 23-26 postcubitales. A la côte et au bord
postérieur la partie brune est (entamée par la partie hyaline. Le reste comme
chez le mâle semi-adulte.
9 (du mâle semi-adulte). Semblable au mâle , ayant en outre deux taches jaunes
sur le front, et le 2 e article des antennes jaune.
Pieds tout noirs. Bande bleue latérale du thorax moins large; elle devient
presque jaune sur l'abdomen et s'arrête au 7 e segment; elle est interrompue par
un trait noir avant la fin des segments. Une ligne médiane jaune sur les 2,3,
4, S, 6, 7 e , le reste noir. Appendices anals très-pointus; les valvules étroites,
dépassant le dernier segment.
Ailes ayant la partie brune peu foncée, moins étendue, seulement en bande
mal arrêtée en avant, et n'arrivant pas au ptérostigma sur les antérieures; une
partie est transparente en dessous du ptérostigma des inférieures, dont le bout
extrême est blanc laiteux à partir du ptérostigma, qui, aux quatre ailes est jaune
avec le tiers basai brun.
E a atrâe. Le mâle, type de M. Rambur a été rapporté d'O/fak par
Dumonl-Durville. Il est déposé au Musée de Paris.
( 225 )
Les (rois autres mâles et la femelle appartenant au Musée de
Berlin proviennent d'EschoIlz et de Meyen , qui les ont pris à
Manille.
J'ai hésité quelque temps à regarder les exemplaires de Manille
comme une race distincte , à cause du plus grand espace que la
partie hyaline occupe à la base des quatre ailes , et de l'espace ana-
logue qui existe après le ptérostigma des supérieures. K faudra
voir un plus grand nombre d'exemplaires pour décider la question.
La tincta diffère de toutes les autres espèces par sa taille plus
petite, la partie opaque des ailes du mâle non marquée de taches
hyalines ou métalliques , les ailes de la femelle en partie opaques,
et la grande extension de la couleur bleue sur les côtés du thorax
et de l'abdomen. Les ailes sont aussi un peu plus larges et plus
arrondies que chez les autres petites espèces.
SOUS-GENRE U. — LIBELLAGO (libellago, De Selys).
Agrion, Palissot de Beauvois.
Libellago (Part.) , De Selys, Mon. Lib. eur. 1840. — Id. syn. 1853.
Ailes non colorées dans les deux sexes. 2 e secteur du triangle ondulé (fracturé)
dès son origine aux quatre ailes.
Epistome moins saillant que chez les Rhinocypha.
composé de quatre espèces, qui repré-
sente en Afrique les Rhinocypha et les Micromerus de l'Inde.
Si ce n'était ce caractère géographique, joint aux ailes des mâles
tout-à-fait hyalines et au système de coloration particulier , rouge
ou bleu clair de l'abdomen , je n'aurais pas osé élever cette coupe
au rang de sous-genre, car sous les autres rapports, elle ne dif-
fère guère clés Rhinocypha, et encore la coloration des ailes et du
corps chez les femelles est presque la même. La seule indication
positive, qui peut servir de caractère diagnostique, se trouve dans
le 1 er secteur du triangle qui est fracturé (ondulé) dès sa base aux
quatre ailes, de manière à produire des cellules pentagones : or,
chez plusieurs Rhinocypha , ce secteur est fracturé à partir de son
milieu , et chez les Rh. heterostigma et tincta, il Test dans toute sa
longueur, mais aux ailes supérieures seulement.
On pourrait ajouter encore que le secteur nodal se sépare de la
29
( 226 )
nervure médiane deux cellules plus loin que le nodus , et. que le
quadrilatère est moins réticulé, si ces caractères ne se montraient
déjà dans la seconde division des Rhinocypha.
Je crois que Ton peut répartir les Libellago en deux petits
groupes :
1 er GROUPE (L. dispar).
Les tibias non dilatés dans les deux sexes,
o*. Abdomen en grande partie rougeâtre.
L. dispar — rubida — curta.
2 e GROUPE (L. caligata).
Les tibias du mâle Irès-dilalés, son abdomen bleuâtre.
L. caligata.
86. LIBELLAGO iSlSPAR. Beauvois.
LIBELLAGO DISPARATE.
Synon. Agrion dispar, Pal. de Beauvois, Insect. etc. pi.
Libellago — De Selys, syn. n° 76.
imensions. Longueur totale
o* 28-30 m ■»
q
O j nain
Abdomen
20-21
17
Appendices anals super.
1 i/o
1
Tibias postérieurs
4
Aile inférieure
19-21
21
Largeur de l'aile infér.
4
4 1/2
— de la tète
4-5
5
Ptérostigma
2
2*/2
o* adidlc. Tête[noir luisant, (yeux rouge brun?); un petit point latéral roux en
arrière des ocelles et un semblable derrière les yeux de part et d'autre. Prothorax
et thorax noir luisant, avec quelques vestiges de taches brunes à la poitrine et
de points de même couleur sur l'espace interalaire. La base du prothorax légère-
ment jaunâtre.
Dessous de l'abdomen noir, avec quelques sutures médianes longitudinales rous-
ses; le dessus d'un rouge cramoisi foncé, varié de noir luisant ainsi qu'il suit :
1 er segment noir, excepté le bord postérieur roussâtre; 2 e noir avec une tache
médiane dorsale arrondie rouge; 3 e noir avec une très-grande tache dorsale rouge
élargie latéralement vers son extrémité postérieure, qui ne touche pas le bord ,
celui-ci restant noir. Les autres segments rouges, leur articulation cerclée de noir.
On voit encore au 4 e deux petites taches postérieures noires se touchant presque
à l'arête dorsale. 10° segment largement mais profondément émarginé, une fois
( m )
plus court que les appendices anals supérieurs qui sont noirs, minces, semi-cir-
culaires, mais à pointe un peu épaissie, moins courbée en dedans que chez les
Rhinocypha; les inférieurs aux moins une fois plus courts, assez gros, un peu
courbés en dedans, très-rapprochés , presque contigus.
Pieds noirs, les quatre tibias postérieurs ayant leur moitié basale interne jaune
pâle, les antérieurs avec une petite tache basale interne de même couleur.
Ailes hyalines, leur partie antécubitale un peu lavée de jaunâtre , surtout vers
la base, l'extrême pointe des inférieures à peine limbée de grisâtre.
Ptérostigma noir, surmontant quatre cellules, 10-11 aniécubitales, 17-19 post-
cubitales.
o* plus jeune. Une fine ligne derrière les yeux, le bord antérieur du prothorax
et une apparence de raie latérale postérieure aux thorax , jaunâtres.
$ adulte. Yeux olivâtres. Corps noir, varié de jaunâtre ainsi qu'il suit : le 2 e
article des antennes, une raie transverse à l'occiput, un point derrière chaque
œil, une raie longitudinale entre les ocelles et les yeux, deux taches en avant,
entre l'ocelle antérieur et les antennes, deux taches latérales plus grandes sur le
front, une tache aux côtés de la bouche, le centre de la lèvre supérieure, formant
une raie transverse, la lèvre inférieure; une tache latérale et le bord postérieur
du prothorax (mais le rebord noir), le milieu de la suture mésoihoracique et son
triangle antérieur; une raie antéhumérale et une numérale, ces deux raies se
réunissant par en bas vers le prothorax et cessant avant d'atteindre le haut ;
une large bande latérale médiane, suivie d'une postérieure plus courte supérieure ;
de grandes taches à la poitrine en arrière, et de petites tant sur l'espace inter-
alaire qu'aux trochanters. Une tache dorsale au 2 e segment, d'autres antérieures
dorsales longitudinales occupant les 3, 4, 5, 6 e segments, excepté le quart pos-
térieur, enfin un cercle à la base du 8 e .
Sur les côtés de l'abdomen, le jaune se répartit ainsi : les côtés du 1 er seg-
ment , les 2 , 3 , 4 , S , 6 , 7 e avec une bande latérale , suivie en dessous d'une suite
de traits qui lui sont parallèles (aux 6 e et 7 e , la bande supérieure est divisée en
deux taches) , 8 e avec deux taches latérales parallèles. Bord inférieur du 9 e jau-
nâtre, 10 e sans tâches.
appendices anals noirâtres, pointus, hérissés, écartés, deux fois plus longs que
le 10* segment. Valvules dépassant le dernier segment, noires, tachées de jaune,
un peu velues au bout.
Pieds noirs. L'intérieur des quatre fémurs postérieurs semblerait brunâtre.
Ailes hyalines, très-légèrement lavées de jaunâtre, surtout vers la base et la
côte, l'extrême pointe des inférieures un peu limbée de grisâtre.
Ptérostigma brun, entouré d'une nervure noire, un peu blanchâtre vers son
milieu. 10-11 aniécubitales, 16-17 postcubilales, 1 au quadrilatère.
Le mâle de Stockholm a 12-13 aniécubitales et 2 transversales au qualrilalère.
Fatrie. Sicrra-Lcone (Afrique occidentale) , d'après un couple
( 228 )
communiqué par le Musée britannique et deux mâles des Musées
de Vienne et de Stockholm , examinés par M. Hagen.
Cette espèce se distingue de ses congénères à sa petite taille, à
son ptérosligma fin, court; le mâle est reconnaissais des autres
à son thorax tout noir , sans raies claires ; la femelle à ses pieds
noirâtres et au peu d'étendue des dessins jaunes du corps.
87. LIBELLAGO MJBIDA. Hagen.
LIBELLAGO ROUGETTE.
Synon. Libellagorubida; Hagen (De Selys, syn. n° 75).
Dimensions. Longueur totale o* Zl nm
Abdomen 22
Appendices anals super. 1
Tibias postérieurs 4 «/»
Aile inférieure 24
Largeur de l'aile infér. 5
— de la tête S
Ptérosligma. 2 s/4-3
o* adulte. Ressemble beaucoup à la L. dispar par ses formes et par sa colo-
ration. Voici les différences qu'elle présente :
1° Taille plus forte;
2° Stature, notamment celle du thorax, proportionnellement plus robuste;
3° Ailes un peu plus larges;
4° Ptérosligma notablement plus long et plus large. 11 est d'un noir un peu
rougeâtre ;
5° Prothorax taché de rougeâtre;
6° Il y a de chaque côté du thorax quatre raies rougeâtres, savoir : une étroite
inférieure, entre la suture médiane qui est de même couleur et l'humérale; une
complète contre la suture numérale, la 3 e très-large de suile après la l re suture
latérale, la 4 e de même largeur contre le bord postérieur. Il y a aussi plusieurs
taches rougeâtres à la poitrine;
7° Le 1 er segment offre de chaque côté en dessus une grande tache, le 2 e une
très-grande tache dorsale rouge touchant les deux bouts et aussi les deux côtés
du segment par ses quatre extrémités arrondies; en outre il y a deux taches la-
térales orangées de chaque côté , l'une médiane contre le bout de la tache rouge»
l'autre postérieure; le 3 9 segment est tout rouge en dessus, excepté un cercle
noir à l'articulation finale , précédé d'un point transversal de même couleur de
chaque côté de l'arête dorsale;
8° Les appendices anals inférieurs noirs, sont séparés à leur base, courbés l'un
( 229 )
vers l'autre, un peu hérissés, coniques, presqu'égaux à la moitié des supérieurs;
9 U Les pieds sont tout noirs, y compris l'intérieur des quatre tibias postérieurs.
11-12 antécubitales, (excepté à Tune des ailes inférieures où iln'yena que 9.)
Il y a 16-18 postcubitales aux supérieures, 14-15 postcubitales aux intérieures,
2 transversales dans le quadrilatère, (excepté à l'une des supérieures où il n'y en
a qu'une).
Patrie. La Guinée, d'après un mâle du Musée de Copenhague
pris par Thonning.
La femelle est jusqu'ici inconnue ; il est plus que probable qu'elle
se distinguera de celle de la dispar par sa taille robuste , un pté-
rostigma plus grand, les dessins noirs du thorax plus restreints;
de celles de la caltgata et de la curta par plus de noir à l'épislome,
aux pieds et sur l'abdomen, et un ptérostigma plus long.
88. LÎBELL/iGO CURTA. Hagen.
LIBELLAGO COURTE.
Synon. Libellago curta; Hagen (De Selys, syn. n° 74).
dimensions.
Longueur totale
d*
31 mm
2
£)gmin
Abdomen
21
16
Appendices anals super.
1
1
Tibias postérieurs
4 1/2
Ailes
22
23
Largeur des ailes
4
4
— de la tête
4 «A
4 1/2
Ptérostigma
2
2 1/4
o* adulte. Taille de la caliyata , mais le corps moins robuste et les pieds non
dilatés. Lèvre inférieure jaunâtre, noire en avant; la supérieure de même, mais
bordée de noir. Rhinarium noir, jaune testacé en dessus. Tête noire tachée de
jaunâtre ainsi qu'il suit : deux taches carrées devant les antennes, une bande de
chaque côté des ocelles réunie avant et après par quelques points , des points entre
les ocelles , une bande transversale sur l'occiput entre une tache qui se trouve à
chacun de ses côtés. Antennes noires, le 2 e article jaunâtre, noir au milieu.
Prothorax noir, lé bord antérieur et trois bandes maculaires, la première bifide,
au milieu , jaunâtres.
Thorax moins robuste que chez les L. caligata et rubida , noir avec une ligne
jaunâtre sur la crête moyenne , passant aussi sur les sinus antéalaires et l'échan-
crure mésothoracique. Le devant ayant de chaque côté une bande antéhumérale
large, jaunâtre, séparée en deux par un trait noir qui part des ailes et n'arrive
pas au bord antérieur.
( 250 )
Sur les côtés le jaunâtre prévaut; un trait jaunâtre après la suture numérale,
tronqué, n'arrivant ni aux ailes ni aux pieds: une large bande oblique ensuite
avec un petit trait noir près des ailes et un autre près des pieds; enfin une bande
triangulaire plus large près des ailes inférieures. Espace interalaire et calles ta-
chés de jaunâtre. Le dessous après les pieds ayant trois bandes transverses mal
arrêtées et mal séparées , jaunâtres.
Abdomen déprimé. 1 er segment jaunâtre avec une tache basale noire; 2,3,4,
5, 6 e rouges avec deux petites marques ovales noires avant leur extrémité, un
peu plus grandes au 2 e , le reste bleuâtre. Le dessous jaunâtre , ayant le milieu et
une large bande de chaque côté noirs.
Appendices anals plus longs que le dernier segment, noirs, grêles, cylindriques,
peu courbés, le bout avec une petite lame ovale en dedans; les inférieurs très-
courts, aigus, unguiformes, tournés à leur extrémité l'un vers l'autre.
Pieds grêles, noirs, à cils longs et pressés, les quatre tibias postérieurs jaunes
en dedans, non dilatés.
Ailes hyalines, la base extrême un peu jaune. Ptérostigma étroit, noir ; 11-12
aiitécubilales, 1 dans le quadrilatère.
2 . Très-semblable au mâle, mais le jaune plus dominant : ainsi les lèvres sont
jaunes, noires en avant, les mandibules jaunes en dehors. Rhinarium jaune en
avant, une tache noire à la base; le dessus de la tête comme chez le mâle, mais
le jaune plus étendu.
Prothorax et thorax comme chez le mâle, mais la bande triangulaire jaune des
côtés descend de manière à se réunir sous le thorax.
Abdomen plus court, déprimé, un peu rétréci à la base et vers le bout, jaune
de cuir, les 2, 5, 4, 5, 6, 7 e segments avec deux larges bandes longitudinales
noires en dessus et deux en dessous ; celles du dessus se réunissent en fer à cheval
vers l'extrémité des segments; toutes sont un peu interrompues à la base. Le 1 er
jaune en dessus avec une tache basale noire, le 9 e avec deux grandes latérales
jaunâtres, le reste noir.
Appendices anals ayant deux fois la longueur du dernier segment, noirs, un
peu hérissés, très-pointus, un peu enflés à leur base. Valvules vulvaires larges,
dépassant le dernier segment, un peu dentelées à leur extrémité en dehors,
noires, tachées de jaune extérieurement.
Pieds noirs, les fémurs jaunes à la base en dedans (nous ne connaissons que le
pied antérieur et le fémur moyen).
Ailes semblables à celles du mâle , mais le ptérostigma un peu plus large , brun ,
jaune au milieu; 12-13 antécubitales.
Fat rie. Décrite par M. Hagen d'après un mâle de Guinée et
une femelle de Sicrra-Léone , appartenant, le premier à M. Wes-
nrmann, et le second au Musée de Vienne.
Le mâle ressemble beaucoup à celui de la caligata, mais il est
( 251 )
facile à en séparer par ses tibias non dilatés, le thorax moins ro-
buste, l'abdomen autrement coloré, les appendices inférieurs moin-
dres. Il est plus petit que la rubida, dont les tibias sont noirs en
dedans, et plus grand que la dlspar , dont les trois derniers seg-
ments sont noirs en dessus.
La femelle se distingue de celle de la caligata à ses pieds plus
noirs, de celle de la disparu ses fémurs jaunes à la base, etc. , etc.
89. LIBELLAGO CALIGATA. De Selys.
LIBELLAGO BOTTÉE.
Synon. IAbellula nov. sp.; n° 1520. Catalogue des Insectes recueillis par G. F r .
Drège dans l'Afrique méridionale (rédigé par Erichson),
Hambourg 1841.
Libellago caligata; De Selys, syn. n° 73.
imensious. Longueur totale
o* 32 mm
$
30 ram
Abdomen
22
20
Appendices anals super.
1
1
Tibias postérieurs
6
6
Aile inférieure
23
26
Largeur de l'aile infér.
4
5
— de la tète
5-5i/-2
5-5 t{%
Plérosligma
2
lijx
o' semi-adulte. Stature de la L. rubida, mais la tête et le thorax encore plus
robustes ; abdomen peut-être moins déprimé à son extrémité.
Tête noire; les yeux bruns, ainsi que les côtés de la bouche et la lèvre infé-
rieure; occiput roussâtre, cette couleur se prolongeant en avant par deux pointes
latérales jusqu'au niveau des ocelles, un gros point triangulaire de même couleur
derrière chaque œil près de l'occiput.
Prothorax à bord postérieur trilobé; le lobe médian très-grand, arrondi, re-
levé, roussâtre, finement bordé de noir; le reste noir avec la base, deux lignes
médianes, puis deux taches de chaque côté , roussâtres.
Thorax noir acier, rayé de roussâtre ainsi qu'il suit : l'arête dorsale, les sinus
antéalaires , une bande antéhumérale presque divisée en deux par une ligne
noire, une fine ligne après la suture humérale.Les côtés, le dessous et l'espace
intéralaires roussâtres , avec une raie noire après la suture humérale , la l re
suture , une autre sur la 2 e suture et une troisième sur le bord postérieur.
Les six premiers segments de l'abdomen roussâtres, leurs sutures , articulations
et l'arête dorsale finement noirs. Au 1 er il y a une tache dorsale noire fourchue
en avant; aux 3 e et 4 e une raie longitudinale latérale foncée, s'arrêtant à la ligne
noire transverse de la suture antéterminale. Aux 5° et 6 e le roux ne forme plus
( 232 )
qu'une longue tache aux côtés de l'arête , touchant la base et la suture antéter-
minale, et une tache analogue en dessous. Les quatre derniers segments bleuâtres
en dessus avec l'arête, les articulations et les bords finement noirs, le dessous
noir; le dernier segment moitié plus court que le 9 e , ayant son arête dorsale
terminée en carène pointue.
Appendices anals noirâtres, les supérieurs peu courbés en dedans, conformés
comme chez les L. dispar et rubida , les inférieurs comme chez cette dernière.
Fémurs noirâtres, roussâtres en dehors, les derniers avec une raie interne de
même couleur. Tibias très-dilatés sur les côtés (comme chez les Platycnemis) ,
rougeâtres à cils noirs, l'intérieur des derniers plus pâle, tarses brun noirâtre.
Ailes hyalines, leur partie antécubitale un peu lavée de jaunâtre, surtout vers
la base ; l'extrême pointe des inférieures à peine limbée de grisâtre. Ptérostigma
noir, un peu dilaté, son milieu roussâtre. 9-11 antécubitales, 12-15 postcubitales,
i transversale dans le quadrilatère.
o* plus adulte. Les bandes du thorax sont rouges, les parties claires de l'ab-
domen bleues, excepté aux deux premiers segments où elles sont rousses; les
fémurs noirs, les tibias rouges en dehors, blancs en dedans.
$. Corps olivâtre, varié de noir ainsi qu'il suit : le bord des lèvres, un point
basai au milieu de la supérieure , deux, traits longitudinaux en avant de l'épis-
tome touchant le rhinarium , une ligne sur les angles latéraux, les sutures du
front et une petite tache en T devant les ocelles, le tour de chacun de ceux-ci,
enfin le derrière des yeux, mais laissant en dessus aux côtés de l'occiput un gros
point olivâtre sur chacun.
Prolhorax et thorax variés de noir, à peu près comme chez le mâle, mais cette
couleur ayant moins d'extension : sur le devant elle n'occupe que deux bandes
aux côtés de Tarête, confluentes par en haut avec une raie antéhumérale qui ne
va pas jusqu'en bas, la suture humérale très-fine, ainsi que celle au-dessous des
ailes, une bande incomplète inférieure entre la l re suture et l'humérale, mais
touchant l'humérale par en bas, enfin une raie sur la 2 e suture.
Abdomen un peu déprimé à la base, arrondi dans la 2 e moitié, ressemblant
par le dessin à celui de la Libellula concellala, olivâtre, ayant l'arête dorsale
(qui va du 2 e à la fin du 7 e segment) noire, ainsi qu'un cercle aux articulations,
les sutures transversales anléterminales des mêmes segments, qui rejoignent sur
chaque côté une raie noire longitudinale , interrompue au commencement de cha-
que segment. Le dessous des mêmes segments oifre un dessin presque semblable
à celui du dessus. Le 1 er segment jaunâtre, excepté une grande tache dorsale
noire ne touchant pas l'extrémité; le 8 e noir avec une bande latérale et le des-
sous jaunes; le 9 e noir avec deux raies dorsales parallèles, rejoignant une tache
finale latérale, olivâtres; le 10 e noir avec un point dorsal et deux latéraux oli-
vâtres.
Les appendices anals noirs, écartés, très-finement pointus, le tubercule in-
termédiaire olivâtre.
( 23;5 )
Valvules vulvaires noires avec une bande latérale olivâtre.
Pieds noirs en dedans, olivâtres en dehors, les fémurs avec une seconde ligne
noire; les tibias non dilatés, les tarses et les cils noirâtres.
Ailes hyalines un peu salies. Ptérostigma brun foncé, jaunâtre clair au milieu.
1 transversale au quadrilatère (2 dans l'un des supérieures).
Patrie. Le sud de l'Afrique et le sud de PAbyssinie.
Décrite d'après un mâle adulte de Port-Natal , déposé au Bristish
Muséum, deux exemplaires de Cajfrerie pris par Wahlberg et ap-
partenant au Musée de Stockholm , cinq pris par Drégé au Cap de
Bonne-Espérance, et deux rapportés de Schoa (sud de VAbyssinie)
par le D r Rûppel.
Le mâle est bien facile à distinguer des autres espèces à ses ti-
bias très-dilatés , rouges» en dehors, quoique sous le rapport de la
taille et du dessus du thorax il rappelle la curta et la rubida.
La femelle se reconnaît aussi à ses pieds olivâtres en dehors.
Celle de la curta a un plérostigma plus court et les fémurs moins
jaunes; quant à celle de la rubida, elle est jusqu'ici inconnue, mais
elle se reconnaiira probablement à un ptérostigma plus long et à
des pieds plus noirs. La dispar femelle avec ses pieds noirâtres ne
peut être confondue avec la caligata.
GENRE X. — MICROMÈRE (mîcromerus, Ramb.).
Micromep.u^ Ramb. — De Selys, syn. 1853.
Ljbellago (Pars.) De Selys, Monogr. Lib. eur. 1840.
C.alopteryx Burm.
Les deux secteurs de l'arculus naissant d'un même point, à Pendroit où l'ar-
culus est fracturé, un peu plus haut que son milieu; le principal droit (comme
chez les Jmphipteryx et les Thorè); le médian s'en séparant avec une courbure
inférieure avant la moitié du quadrilatère. Pas de secteurs supplémentaires inter-
posés entre le médian et le bref, qui finissent très-rapprochés l'un de l'autre, un
peu avant le niveau du ptérostigma. Les ailes hyalines, les supérieures du mâle
sans ptérostigma avec le bout extrême opaque; le 2 e secteur du triangle et la se-
conde partie du bref ondulés (fracturés) ainsi que le supplémentaire entre le mé-
dian et le principal et le supplémentaire inférieur entre le subnodal et le médian.
Le nodal se séparant du principal seulement au premier tiers du chemin du nodus
au ptérostigma. Réticulation large; ceux des secteurs qui sont ondulés formant
des cellules pentagones.
Epistome très-renflé et avancé, tronqué au bout, profondément séparé du front
et s'élevant plus haut que le niveau de celui-ci.
30
( 254 )
Les deux espèces connues M. blcmdus — M. lineatus sont des îles
delà Malaisie. Elles se ressemblent beaucoup et se distinguent à la
disposition des marques jaunes du prothorax , du thorax et à la
couleur des pieds pour les deux sexes; à la dimension de la tache
noire apicale des ailes supérieures du mâle et à la coloration du
9 e segment abdominal de la femelle.
Ce sont jusqu'ici les deux plus petites espèces connues de la
sous-famille des Caloptérygines.
90. MïCROMERUS BLANDUS. Hagen.
MICROMERE FLATTEUR.
Synon. Mïcromerus blandus ; Hagen (De Selys, syn. n° 90).
imcnsîons. Longueur totale
o* 23-25 mra
9
20-25 i/i mm
Abdomen
47-18
12-iS
Appendices anals super.
%lk
*
Tibias postérieurs
4
4
Ailes
20-21
49-21
Largeur de l'aile infér.
5
3 -l/2
— de la lêie
3 i/a-4
3 i/2-4
Ptérostigma
1 1/4-2
4 2/3-2
Celte espèce ressemble excessivement au lincalus : une comparaison fera mieux
saisir les différences qu'une description complète.
M. lincalus. Durm.
4° Taille plus faible ;
2° Un vestige de tache jaune longeant
les yeux près des antennes ;
3° Prothorax noir, jaune antérieure-
ment , le milieu avec une tache ronde de
chaque côté et une ou deux petites dor-
sales ; le lobe postérieur arrondi , bombé ,
entièrement jaunâtre , excepté parfois
une fine ligne brune dans le rebord ter-
minal ;
4° Dessins du thorax jaunes; la raie
antéhumérale assez large en avant ;
La suture numérale jaune , excepté
vers les pieds ;
M. blandus. Hagen.
ad.
1° Taille plus forte;
2° Pas de tache jaune longeant les
yeux près des antennes ;
3° Prothorax noir, orangé antérieure-
ment, le milieu complètement noir, le
lobe postérieur arrondi , bombé, noir,
excepté une tache dorsale longeant le
bord postérieur qui reste finement noir ;
cette tache pointue en avant et occupant
la moitié du lobe;
4° Dessins du thorax orangés; la raie
antéhumérale très-étroite ;
La suture numérale formant une ligne
orangée dans son tiers médian seulement :
( 258
(Lineatvs).
5° L'espace entre la i re et la 2 e sutures
latérales occupé par une large bande jau-
nâtre, presqu'inlerrompue vers le haut
sous l'aile ;
6° Abdomen plus court, plus large;
2 e segment jaunâtre, la base finement
noire ainsi que le bord latéral et deux
points rapprochés avant son extrémité ;
Sur les 3 e et -4 e segments , existent seu-
lement les deux points noirs postérieurs
réunis;
7° Ailes plus courtes ;
La tache noire apicale des supérieures
aussi large que longue, n'ayant que 2
millimètres de long;
8° Ptérostigma des inférieures plus pe-
tit, ne surmontant pas trois cellules ;
o antécubitales aux supérieures, 4.-5
aux inférieures.
$ jeune.
1° L'âge étant différent , je ne puis corn •
parer les tètes;
2° Même observation pour le protho-
rax :
5° Ligne numérale jaune, fine, cessant
avant les pieds, la i ie bande jaune des
côtés plus large , peu interrompue ;
•4° Les deux bandes noires bordant la
ligue dorsale jaune, très- larges, occu-
pant presque les côlés. Les taches laté-
rales jaunes du 8 e plus longues. Le 9 S
(Blandus).
5° L'espace entre la l re et la 2 e sutures
latérales présentant trois taches orangées
très-séparées , la supérieure très-petite
sous l'aile;
6° Abdomen un peu plus long et moins
large ;
2 e segment orangé, la base finement
noire ainsi que le bord latéral et une ta-
che dorsale très-large en arrière qui tou-
che les deux bouts du segment ;
Sur les 5 e et A e segments, on voit au
milieu aux côtés de l'arête, deux taches
longitudinales qui rejoignent les deux
points réunis;
7° Ailes plus longues ;
La tache noire apicale des supérieures
plus longue que large, ayant A millimè-
tres de long ;
8° Ptérostigma des inférieures plus
long, surmontant environ cinq cellules;
6 antécubitales aux A ailes.
Q adulte.
1° Têle à peu près comme le mâle
adulte du lineatus ,-
2 u Prothorax noir luisant; la base,
une petite tache triangulaire de chaque
côté sur le lobe médian, et tout le mi-
lieu du lobe postérieur jaune foncé, celte
dernière tache , qui a la même forme
que chez le mâle, est largement entourée
de noir ;
3° Aucune ligne sur la suture humé-
raie. La première bande jaune des côtés
divisée en deux taches;
A° Les deux raies noires latérales bor-
dant la raie dorsale jaune orangé , étroi-
tes, presque interrompues aux 3,4, 5,
G e avant la fin. Les taches latérales oran-
( â3fi )
Lineafus).
noir avec une virgule dorsale et une ta-
che latérale jaunes, arrondies;
5° 8-12 postcubitales aux inférieures ,
9-11 aux supérieures. Ptérostigma ne
surmontant que 2 cellules et demie à 3.
(Blandus).
gées du 8 a au contraire petites. Le 9 e
tout noir , excepté une tache latérale
jaune, arrondie;
5° 14 postcubilales aux inférieures,
12 aux supérieures. Ptérostigma surmon-
tant 3-5 cellules , un peu plus large , jau-
ne , noir en dedans.
Patrie. Les îles Nikobar en janvier et février.
M. Hagen à examiné trois mâles de Nangkowry et quatre fe-
melles de Petit Nikobar.
91. MICROMERUS LINEATUS. Burm.
MfCROMÈRE LIGNÉ.
Synon. Calopteryx llneata ; Burm. n° 1. ( *.)
Micromerus lineahis ; Ramb. n° 1. (a*.) — De Selys, syn. n° 91.
Micromeras uxor; Ramb. n° 2. (Ç.)
Dimensions. Longueur totale
o* 21-22 mm
9
20 24 mm
Abdomen
13-li
13-16
Appendices anals super.
2/3
2/3
Tibias postérieurs
4i/*
A 1/2
Ailes
16-18
18-22
Largeur de l'aile infér.
5
S'
a:
C5 Ci C5
C5 CD
o
w — .
-3
4) C — ~L
C «
-o Si S S
"Ë â
"" w -g o
û-2 .i-S
Ji en
.1 -a
ÎZ :«
■a 3
3 o = 2
s ï
"S B "S 3
"2 «
tri
Z" 3
"-— •"^ ■"■ '
eu
JL «
p
.2 S
S § B
O
es
O
** s.
^•2
Se S
3 S"
s&e,
■S 2
S » S.
9«*
SÏE
ra S 1
3 eo
S 2
ce" 1
•._
i/ o
« '2
a,—
•5
3 >
V.
S
c2
"s
CO 3
3 s"3
co ^
c» 1
5j«
BEI
'£•3
"O^ »
«c
en
u U VI
«g45
c
1
3 © S
■oc ^
? si 5
.2 fj"3
►S 3 S"
PS
O
(
„ 'EL
S* £
là •«
&«5
... ** '3
a, •- =
L C -2 «.
*
PB
u
r-
a
» "S.
©
S
3 c sa
- s
ui~Z là
o G et
s* a o
Ba
5J O
Q -
< "H
as s
en
a. c
cô u 3
c
« Jà «
= 3
u «- g "3
ï
K
s|
J B3
©*
<-'
G^
i
< "
^"^
—
1*
. '
>*
as
a- -j
o
w
o
cS
X '72
H
-<
><
c«
^.
o
o
'Xl« :lltIIIIilKV 'uoiogni
ofr
•aaOHX '
H0I3?1 »<î
*!J
J
( 249 )
GENRE XII et dernier. — THORÉ (thore, Hagen).
EuPHiEA, (Pars.) Ramb.
Rhinocypiia, (Pars.) Ramb.
Thore, Hagen (De Selys, syn. ) 1853.
(Voir les caractères en tète de la seconde Division et ceux de la
Légion page 244).
Les sept espèces que nous connaissons forment trois sous-genres
assez bien marqués , qui tiennent en partie les uns des autres.
On peut, en analysant leurs caractères, les placer de deux façons
différentes ainsi qu'il suit :
1. Ailes larges, pétiolées à mi-chemin de la base à l'arculus; le nodus avant la
la moitié de l'aile. Le 2 e secteur du triangle notablement courbé. — Chalco-
pteryx, Thore.
2. Ailes très-étroites, pétiolées jusqu'à l'arculus; le nodus placé à la moitié de
l'aile. 2 e secteur du triangle presque droit. — Cora.
Ou bien :
1. Ailes inférieures opaques, colorées d'une manière autre que les supérieures
et beaucoup plus larges ; secteur médian ramifié. Appendices anals supérieurs
du mâle à dent inférieure médiane obtuse. — Chalcopteryx.
2. Les quatre ailes presque semblablement colorées et de forme semblable;
secteur médian non ramifié. Appendices anals supérieurs du mâle à dent infé-
rieure médiane très-longue. — Thore, Cora.
Comme on le voit, les Thore se rapprochent sous plusieurs rap-
ports soit des Chalcopteryx , soit des Cora , tandis que ces deux
derniers sous-genres n'ont en commun presque aucun des carac-
tères subgénériques (i); c'est ce qui m'a engagé à placer les Thore
entre eux. J'ajouterai que, si l'on considère la valeur des carac-
tères , on serait embarrassé de déclarer si les Thore sont plus
voisine des Chalcopteryx ou des Cora» Si l'on ne considérait que le
faciès , on dirait que les Cora s'en éloignent davantage par leurs ailes
très-étroites et la coloration du corps bleu clair, mais si l'on examine
(1) Excepté toutefois les suivants : pas de secteurs supplémentaires entre les
secteurs 1 et 2 du triangle ni entre le nodal et le subnodal. Chalcopteryx , Cora.
Des secteurs supplémentaires interposés entre les secteurs 1 et 2 du triangle
et parfois entre le nodal et le subnodal. Thore.
52
( 250 )
le secteur médian, la coloration disssemblable des quatre ailes et
la forme des appendices anals du mâle, on pensera avec moi que
les Chaïcopteryx forment un groupe un peu plus important.
SOUS-GENRE I. — CHALCOPTËRYX (chalcopteryx, De Sehjs).
Rhinocypha , (Pars.) Ramb.
Chalcopteryx, De Selys, syn. 1853.
Ailes très-larges, pétiolées jusqu'à mi-chemin de la base à l'arculus, les su-
périeures hyalines, s'élargissent progressivement, de manière que l'espace le plus
dilaté se trouve au milieu et que le bout est un peu pointu ; les inférieures, qui
sont notablement plus courtes, opaques, métalliques, beaucoup plus larges, mais
seulement à partir de leur second tiers et le bout presque tronqué , fortement
arrondi. Le ptérosligma des inférieures beaucoup plus court que celui des su-
périeures. Le 2 e secteur du triangle notablement courbé en haut au milieu,
mais droit et un peu ondulé à son extrémité, où il finit à mi-chemin du nodus
au ptérostigma, très-près du 1 er secteur du triangle, sans secteurs supplémentaires
interposés. Le 2 e secteur a trois ramifications , les deux inférieures notablement
ondulées, de sorte qu'à partir de !a trifurcation , l'espace postcoslal forme trois
rangs de cellules à peu près pentagones. Le secteur médian se divise en deux
à mi-chemin environ du nodus au ptérostigma. Pas de secteurs supplémentaires
interposés entre le subnodal et le nodal. Tous les secteurs ayant une courbure
à leur milieu , mais finissant presque droits. Le nodus au tiers de la longueur
de l'aile.
Coloration de l'abdomen noirâtre.
o*. Rord interne des appendices anals supérieurs avec une dent médiane ob-
tuse, rudimentaire.
La seule espèce connue, C. rutilans, est la plus brillante des
Caloptérygïnes par les reflets ignés de ses ailes inférieures opaques,
métalliques. Elle surpasse la Rhinocypha fnlgidipennis par la viva-
cité des couleurs. M. Rambur n'ayant eu sous les yeux que l'exem-
plaire sans tête du Musée de Paris, l'a placée par erreur dans le
genre Rhinocypha. Elle a en effet quelque rapport avec la fulgidi-
pennis par la forme des ailes et avec Yheterostigma par ses supé-
rieures hyalines, mais la réticuiation est toute différente, notamment
l'espace basilaire et le quadrilatère.
En examinant les caractères principaux que j'ai mentionnés aux
généralités du genre Thoré , il est facile de séparer le Chalcopteryx
des Thore et clés Cora. C'est jusqu'ici la plus petite espèce de ce
grand genre, et l'une des plus pcûles des Caloptérygines.
( 251 )
94. CHALCOPTERYX 1UJTILANS. Ramb.
CIIALCOPTÉRYX RUTILANTE.
Synon. Hhinocypha rutilans ; Ramb. n° 1. (a*.)
Chalcoptcryx — De Selys, syn. n° 94.
Dimensions. Longueur totale o" 50 ram
Abdomen 24-25
Appendices anals supérieurs 1
Tibias postérieurs 3
Aile supérieure 49-20
— inférieure 16-17
Ptérosligma des super. 2
— infér. 1 1/2
Largeur de l'aile super. 5-5 1/2
— - — infér. 6-61/2
— de la tête 4-4 1/2
o* adulte. Tête médiocre, noir luisant ; lèvre inférieure livide , excepté ses pointes
antérieurs; une grande tache sudmédiane orangée de chaque côté sur la lèvre
supérieure , les deux taches parfois confluentes au bord antérieur; une autre plus
grande entre la lèvre et l'œil , une entre le nasus et l'œil , une tache rouge
orangé réniforme de chaque côté entre l'ocelle antérieur et les antennes, la base
de celles-ci et le bout du 1 er article de même couleur. Bord de l'occiput et lè-
vres un peu poilus.
Prothorax noir luisant, avec une petite tache rouge orangé au milieu de chaque
côté , le bord postérieur presque arrondi.
Thorax noir luisant, ayant cinq raies droites de chaque côté ainsi qu'il suit :
une large bande rouge orangé, rapprochée de l'arête mésothoracique; une raie
numérale orangée, plus fine par en haut, où elle est un instant presqu'inter-
rompue; enfin trois lignes jaunes aux sutures latérales; poitrine en partie livide ,
tachée de noirâtre ainsi que l'espace interalaire.
Abdomen fin , un peu plus épais aux deux extrémités, entièrement noir bronzé ,
excepté un petit point latéral médian au 1 er et un autre basai latéral jaunes au
2 e qui se répète parfois au 5 e segment. 10 e segment n'ayant que le tiers du 9 e ,
tronqué en dessus, échancré au milieu, la base non échancrée formant un tuber-
cule dorsal peu marqué.
Appendices anals supérieurs noirâtres, très-écartés à leur base , subcylindri-
ques, un peu amincis à leur extrémité, qui est un peu courbée en dedans et
finit en pointe mousse; ils sont munis en dedans, après leur moitié, d'un petit
( 232 )
renflement court, qui est le vestige de la branche, ou forte dent, qui existe chez
les Cora et les Thore proprement dites. Les appendices anals inférieurs consis-
tent dans deux petits tubercules livides , très-courts et très-rapprochés.
Pieds assez longs , noirs, les trochanters et l'iuiérieur des fémurs brun livide
les cils assez longs, surtout aux tibias, peu nombreux.
Ailes supérieures régulièrement élargies, hyalines, très-légèrement lavées de
verdàtre clair , surtout à la base et au bord costal ; l'espace basai entre la sous-
costale et la médiane lavé de brun jaunâtre jusqu'à mi-chemin de l'arculus.
Ptérostigma noir, long, peu dilaté, oblique à ses deux extrémités, surtout à
l'antérieure, surmontant sept cellules. 25-26 antécubilales, 31-56 postcubitales,
3-4 dans le quadrilatère, 9-10 basilaires.
Ailes inférieures beaucoup plus courtes que les supérieures, irès-élargies de-
puis leur moitié jusqu'à l'extrémité , qui est bien plus arrondie que celle des
supérieures.
Leur couleur est entièrement opaque métallique, excepté la base jusqu'à mi-
chemin de l'arculus, qui est hyaline, salie, mais avec l'espace entre la sous-cos-
tale et la médiane brun. Le ptérostigma noir est plus court qu'aux supérieures
et surmonte cinq cellules.
La couleur métallique changeante des ailes inférieures est excessivement vive ;
en dessus, le violet domine dans la partie cubitale et dans l'espace postcostal;
le vert doré, le cuivre rouge et le rouge violet dans le reste. Le reflet du des-
sous, encore plus brillant que celui du dessus, est uniformément cuivre rouge ou
rouge violet. 21-23 antécubitales, 32-54 postcubitales, 5 dans le quadrilatère,
7-10 basilaires.
$. Elle ressemble presque complètement au mâle pour les couleurs, si ce
n'est que le bout des ailes inférieures, après le ptérostigma, est hyalin ainsi
que leur portion basale antécubitale, à l'exception toutefois de l'espace entre la
sous-costale et la médiane qui reste brun.
Patrie. Décrite d'après un grand nombre d'exemplaires recueillis
dans la province de Para par M. BîUes. La femelle existe dans la
collection de M. Dale.
Il est impossible de confondre cette magnitique espèce avec au-
cun Odonate connu.
Trompé par la taille, le système de coloration , la forme des
ailes, et ignorant sa patrie, M. Rambur l'a placée dans le genre
Rhinocypha. J'ai examiné le type au Muséum de Paris ? il est
identique avec nos exemplaires.
233
SOUS-GENRE II. — THORË (tiiore , Hagen).
Euphjea, (Pars.) Ramb.
Thore, Hagen (De Selys, syn.) 1853.
Ailes très-larges , pétiolées jusqu'aux trois quarts environ du chemin de la base à
l'arculus ; les quatre semblablement colorées , rarement hyalines. Les inférieures un
peu plus courtes ainsi que leur ptérostigma. Le 2 e secteur du triangle notablement
courbé en haut, finissant en courbure régulière un peu après le niveau du nodus,
bien avant le 1 er et 2 e secteur du triangle, avec plusieurs secteurs supplémen-
taires interposés entre eux. Le 2 e secteur a trois ramifications , de sorte qu'à
partir de la trifurcation , l'espace postcostal a trois rangs de cellules. Les sec-
teurs supplémentaires, entre le bref et le médian, naissent de fractures et non
d'une bifurcation du médian. Parfois des secteurs supplémentaires interposés
vers la fin entre le subnodal et le nodal et entre le bref et le 1 er du triangle.
Tous les secteurs ayant une forte courbure régulière. Le nodus placé aux deux
cinquièmes environ de la longueur de l'aile.
Coloration de l'abdomen noirâtre.
o*. Bord interne des appendices anals supérieurs avec une dent médiane ob-
tuse, très-longue.
C'est ce sous-genre, qui, par les formes et la coloration générale
a le plus d'analogie avec les Euphœa proprement dites, et c'est
d'après ce faciès que M. Rambur a été porté à placer sa picta
parmi elles, n'ayant pas tenu compte de la réticulation et notam-
ment de l'espace basilaire et du quadrilatère.
Nous trouvons aussi dans la grande taille de la gigantea , dans la
réticulation serrée et dans la coloration en partie laiteuse , en partie
opaque acier des ailes une analogie, mais non une affinité, avec
les Agrionines du genre Megaloprepus de M. Rambur.
La gigantea est la plus grande des Caloptérygines connues ; elle
est remarquable par sa réticulation tétragone très-serrée et par la
présence de deux secteurs interposés entre le nodal et le subnodal et
entre le bref et le premier du triangle. La hyalina, à l'autre extrémité
de la série, semble tendre vers les Cor a par ses ailes hyalines plus
étroites et à réticulation en partie pentagone et par l'absence de
secteurs interposés entre le nodal et le subnodal et entre le bref
et le premier du triangle. Ce sont deux groupes en apparence
très-distincts; mais la fasciata qui par sa réticulation ne peut être
séparée delà hyalina, se rapproche déjà par la coloration opaque
des ailes de la Sawukrsii , qui elle-même avec sa voisine, mais
( -2U )
plus grande, lapida, ressemble au groupe de la gigantea, en raison
de ses ailes élargies au bout, à cellules tétragones. (Je n'ai pas
noté si les secteurs interposés sont en même nombre). Les autres
caractères diagnostiques des espèces résident dans la position du
nodus, le nombre des cellules costales, la répartition de la cou-
leur noirâtre et laiteuse sur les ailes, la couleur des lèvres, la
forme des tempes.
1 er GROUPE (Th. picta).
Ailes élargies à leur extrémité, très-arrondies ; réticulation tétragone.
a. Réticulation très-serrée; le nodus plus rapproché de la base que du pté-
rostigma. — Th. gigantea.
b. Réticulation serrée ; le nodus à mi-chemin de la base au ptérostigma. -—
Th. picta — Saundersii.
2 e GROUPE (Th. fasciata).
Ailes élargies au milieu, un peu pointues; réticulation en partie pentagone,
modérément serrée; le nodus à mi-chemin de la base au ptérostigma. — Th.
fasciata — hyalina.
9S. THORE GIGANTEA. De Selys.
THORÉ GÉANTE.
Synon. Thore gigantea; De Selys , syn. n° 95.
Dimensions. Longueur totale o* 60 ,nm
Abdomen 50
Appendices supérieurs 2
Tibias postérieurs 6
Aile supérieure ^7
— inférieure ^
Ptérostigma des super. 5
— des infér. ■*
Largeur des ailes **
— de la tête 7
o* semi-adulte. Tête médiocre , noire ; une tache jaune arrondie aux coins de
la bouche; rhinarium un peu brunâtre, ocelles rougeâtres, en triangle régulier,
quatre petits points roux en carré : deux avant les ocelles, deux en arrière; des-
sous de la tête et bord de l'occiput à poils fins, bruns, assez longs.
Prothorax noir , avec une marque roussâtre au milieu et une autre sur les
côtés , le bord postérieur presque droit.
( 255 )
Thorax court, noir, avec cinq raies étroites jaunâtres de chaque côté , savoir :
une rapprochée de la suture mésothoracique , se courbant en dehors à ses extré-
mités, la seconde à la suture humérale, les trois autres aux sutures latérales,
l'intermédiaire la plus large, la l re la rejoignant presque par en haut en suivant
la suture qui existe sous l'aile inférieure. Poitrine et quelques marques inter-
alaires un peu livides.
Abdomen fin, un peu épaissi au 9° segment, noirâtre luisant, chagriné, les
côtés du 1 er et une raie latérale au 2 e jaunâtres. Articulation du 2 e brunâtre,
le 10 e moitié plus court que le 9 e , excessivement échancré et tronqué au milieu,
de sorte que l'arête dorsale ne forme pas la moitié de sa longueur, mais se re-
lève en forme de proéminance presque basale.
Appendices anals supérieurs noirâtres, plus longs que le 10° segment , moins
longs que le 9 e , écartés à leur base, subcylindriques, assez minces, rapprochés
à leur extrémité, mais peu courbés, munis un peu après leur moitié, d'une
branche courte, tournée en dedans et penchée vers le bas; après cette branche
ils s'amincissent et finissent en pointe arrondie et un peu velue, tournée en
dedans,
Appendices inférieurs brun clair, excessivement courts, sous forme de tuber-
cules velus assez rapprochés et un peu relevés en haut.
Pieds courts, robustes, noirâtres, à cils forts, peu nombreux; la base interne
des fémurs un peu plus claire.
Ailes très-élargies, la réticulation très-serrée, tétragone , d'un brun jaunâtre,
le tiers basai hyalin presque jusqu'au nodus; les deux tiers postérieurs presque
opaques, d'un brun clair, à superbes reflets irisés, changeant surtout en violet
et en vert doré clair, tant en dessus qu'en dessous. La partie brune n'est pas
coupée en ligne droite : Depuis la côte jusqu'au milieu de l'aile elle avance de
3 millimètres vers la base en deçà du nodus, tandis que vers le bord postérieur
elle s'arrête en dessous du nodus. Ptérostigma long, très-dilaté, d'un gris brun
un peu laiteux, surmontant 18 cellules aux supérieures, où il est plus long, et
16 aux inférieures; son extrémité interne est excessivement oblique, l'externe
beaucoup moins. Ailes supérieures : 48 antécubitales , 85-88 postcubitales, 7
dans le quadrilatère, 17 basilaires. Ailes inférieures : 38 antécubitales, 75 post-
cubitales, 8-9 dans le quadrilatère, 15 basilaires. La côte des ailes finement den-
ticulée. Il est possible que chez les exemplaires adultes, la partie hyaline inco-
lore qui borde le brun des ailes devienne un peu laiteuse.
Patrie. Décrite d'après un exemplaire unique de ma collection ,
qui provient de la Colombie, où il a été pris par M. Roulin, aux
environs de Bogota.
C'est la plus grande des Caloptérygines connues.
( 256 )
96. THORE PÏCTA. Kamb.
THORÉ* PEINTE.
Synon. Euphœa picta ; Ramb. , n° 4.
Tltoro, — De Selys , syn. n° 96.
Dimensions. Longueur totale environ tf S5 mla
Abdomen 44
Aile supérieure
— inférieure 39
o*. Tout le corps d'un vert bronzé très-obscur. Quatre points roux sur la tête
en dessus , deux avant les ocelles , deux en arrière.
Prothomx avec deux petites taches et le bord postérieur arrondi roux.
Thorax avec cinq raies d'un jaune roussâtre de chaque côté , placées comme chez
la Th. gigantea.
Abdomen ayant sur les côtés un point au bord antérieur de chaque segment,
et une ligne longitudinale roussâlres , qui disparait après le 5 e ou le 4 e (les
quatre derniers segments manquent).
Pieds à cils courts noirâtres, les fémurs jaunes en dedans.
Ailes pétiolées dans un espace court, à réticulation serrée, ayant plus de 40
antécubitales, le bord costal finement denticulé.
Les deux tiers internes hyalins ; le tiers postérieur d'un brun verdâtre bril-
lant, un peu violâtre antérieurement. Le bord interne de cette partie colorée
de l'aile bordé d'une nuance d'un blanc sale (laiteux), un peu roussâtre, plus
visible vers le bord costal , mais les nervures et nervules aussi de cette couleur
dans un espace assez grand, surtout vers le bord postérieur. Les alentours de la
côte de la partie basale transparente des ailes sont lavés de jaune verdâtre sale
ainsi que la base. Ptérostigma grand, noir, à bord interne très -oblique.
(Description faite d'après celle de M. Rambur).
jeune. Stature de la Th. gigantea mais taille un peu moindre, quoique supé-
rieure à celle de la Th. fasciata.
Thorax noirâtre avec des raies brunâtres de chaque côté, placées à peu près
comme chez la Th. gigantea; le reste de lia coloration du corps et les appendices
anals dans le même genre.
Ailes élargies, enfumées, ayant toutes, entre le nodus et le ptérostigma, une
bande étroite presque droite , d'un blanc de lait. Le ptérostigma dilaté, d'un brun
laiteux. Environ 5o antécubitales et 64 postcubitales. Réticulation très-serrée.
Patrie. Le mâle adulte, décrit par M. Rambur, était indiqué de
Caycnne dans la collection de M. Marchai; il a passé à M. Hope,
lequel a fait don de sa collection à l'Université d'Oxford.
( 257 )
J'ai vu à Londres deux exemplaires de cette espèce : l'un fait
partie du Musée britannique, où il est indiqué comme provenant
du Brésil : c'est celui dont j'ai pris le signalement. L'autre , de la
collection de M. Bâtes , a été pris par lui-même au Para sur les bords
de l'Amozone ; je crois me rappeler que ce dernier est plus adulte,
et que la bande laiteuse est bordée en dehors par une nuance plus
foncée que le reste de l'aile.
Cette espèce qui, par sa stature et sa réticulation très-serrée et
ses ailes larges rappelle la Th. gigantea , en diffère principalement
par sa taille un peu plus petite et par la bande laiteuse trans-
verse des quatre ailes , placée entre le nodus et le ptérostigma ,
avant le tiers postérieur qui est coloré , tandis que chez la gigantea
les deux tiers postérieurs des ailes sont uniformément colorés.
Sous ce rapport , elle rappelle la Th. Saundersii qui est plus pe-
tite, a les ailes plus étroites et qui nous offre à peu près la réti-
culation de la Th. fasciata.
Je ne doute pas que les deux exemplaires dont je viens de don-
ner le signalement n'appartiennent à la picta de M. Rambur (que
je n'ai pas vue).
97. THORE SAUNDERSII De Selys
THORÉ DE SAUNDERS.
Synon. Thore Saundersii ; De Selys, syn. n° 97.
Dimensions. Longueur totale d* 48 mm $ 43 ran
Abdomen
38
33
Appendices super.
li/2
i i
Aile supérieure
35
55
— inférieure
53
33
Ptérostigma des super.
3 4/2
5 i/i
— des infér.
5
5
Largeur des super.
9 1/2
9 lj%
— des infér.
9
9
— de la tête
8
8
o* $ adultes ou semi- adultes. Cette espèce ressemble tellement à la Th. fasciata
et surtout à la hyalina par la stature et la coloration , qu'il semble préférable de
signaler les différences , que d'en fournir une nouvelle description complète.
Tête un peu plus grosse, transversalement plus large; lèvre inférieure brun
53
( 258 )
livide excepté à sa pointe qui reste noire; la supérieure avec une grande tache
occupant chacun de ses côtés et le rhinarium de môme couleur, les quatre points
du dessus de la tête plus gros.
Thorax ayant les dix lignes d'un brun jaunâtre plus nettes, plus droites, plus
égales; la poitrine et l'espace interalaire de même couleur avec quelques petites
taches noires.
Abdomen un peu plus court, moins velu à la base, l'articulation du 1 er au 2 e
segment jaunâtre, rejoignant la tache de même couleur des côtés du 1 er ; le 2 e avec
une raie latérale jaunâtre, les 5 e et 4 e de même, mais la raie coupée à sa base de
manière à être précédée d'un point, et s'arrêtant un peu avant la fin; le 5 e avec
un vestige basai du point et de la ligne. (Chez la femelle le 6 e porte des vestiges
analogues).
Appendices anals et 10 e segment du mâle à peu près comme chez la fasciata
(ils sont froissés par la préparation) , peut-être le tubercule dorsal du 10e est-il
moins prononcé. Ces parties, chez la femelle, se rapportent aussi à la description
de celles de la fasciata donnée par M. Hagen.
Tieds ayant tout l'intérieur des fémurs d'un brun livide clair.
Ailes plus longues, (la partie pétiolée occupe plus delà moitié de la longueur
entre la base et le quadrilatère); elles sont plus étroites à la base, moins dilatées
au milieu, mais plus larges et plus arrondies à leur pointe; le ptérostigma est
plus épais; les quadrilatères plus longs.
Elles sont colorées ainsi qu'il suit: plus de leur moitié basale est hyaline, un
peu lavée de jaune verdâtre sale , surtout vers la côte ; toute la réiiculation de cette
partie noire. Vient ensuite une bande transversale assez large , semi-transparente,
d'un blanc laiteux y compris la réticulation , excepté les deux bords et la mé-
diane. Cette bande est un peu oblique, s'éloignant de la base vers le bord posté-
rieur; elle occupe le 2 e tiers de l'espace entre le nodus et le ptérostigma chez le
maie; seulement le 2 e quart du même espace chez la femelle. Le reste du bout de
l'aile est d'un brun noirâtre un peu chatoyant chez le mâle ; chez la femelle le brun
tire sur le roussâtre, est moins opaque, et le bout de l'aile a partir du ptéros-
tigma est hyalin comme la base des ailes, avec le bord externe de l'aile limbe de
brun sale. La bande brune qui existe avant le ptérostigma est concave en dedans
et en dehors.
Le ptérostigma de même forme que chez la fasciata, mais plus large, est noi-
râtre foncé chez le mâle, brun noirâtre chez la femelle.
Voici les nombres de la réticulation dans les deux sexes :
Aile supérieure : 40-43 antécubilales, 5-6 dans le quadrilatère, 13-14 basi-
laires. Aile inférieure: 51 antécubitales, 6-8 dans le quadrilatère, 11-13 basi-
laires.
Le nombre des postcubitales diffère selon le sexe; le mâle en a 63 aux supé-
rieures, 58 aux inférieures ; la femelle 53 aux supérieures, 48 aux inférieures.
( 259 )
Le ptérostigma surmonte 13 à 16 cellules chez le mâle , de 9 à 13 chez la femelle ;
il est plus long aux ailes supérieures.
Le nombre des nervules est, comme on voit, bien plus grand que chez les deux
espèces voisines, et tend à se rapprocher de ce qu'il est chez la picta dont elle en
diffère d'ailleurs par sa taille plus petite, les ailes plus étroites , etc.
En résumé, le mâle diffère au premier abord de la fasciata par la bande blanche
qui ne commence que bien après le nodus et par le bout des ailes entièrement
noirâtre.
Les femelles des deux espèces se ressemblent davantage, mais la position de la
bande laiteuse des secondes ailes, bien après le nodus chez la Th. Saundersii,
est encore un caractère suffisant, et les fémurs dans les deux sexes sont ici com-
plètement clairs en dedans.
Patrie. Décrite d'après un couple reçu des bords du Fleuve des
Amazones par M. le capitaine Saunders, qui a eu la bonté de me
prêter successivement tous les Odonates de sa riche collection , que
j'avais intention de décrire. L'exemple d'une telle libéralité est trop
bon à offrir aux entomologistes , pour que je ne saisisse pas cette
circonstance de signaler l'obligeance et le zèle scientifique si bien
entendu de M. Saunders.
98. THORE FASCIATA. Hagen.
THORÉ FASCIÉE.
Synon. T/iore fasciata; Hagen (De Selys, syn. n° 98).
inieiisions. Longueur totale
o* 5l ffi »'
9
kï™
Abdomen
•il
53
Appendices supérieurs.
\ 1/2
—
Tibias postérieurs
3
Aile supérieure
35
33
— inférieure
32
32
Ptérostigma
3 1/2
5
Largeur de l'aile super.
9
— — infér.
9 1/2
— de la tête
6
6
o*. Tête large, noir velouté, velue; bouche noir luisant. Les mandibules en
dehors , une ligne transverse partant du milieu de chaque œil à la base du nasus ,
deux petits points devant les ocelles et deux en arrière près de l'occiput roussâlres.
(chez les exemplaires plus adultes tout est noir', les taches occipitales et celles
du devant des ocelles plus ou moins visibles selon l'âge, (celles de l'occiput dis-
paraissent les dernières ). Antennes noires.
( 260 )
Prothorax noir, avec une lâche allongée orange de chaque côté au milieu; le
lobe postérieur arrondi , à peine évidé au milieu.
Thorax robuste, noir velouté; deux lignes oranges, étroites, sur le devant de
chaque côté, l'interne près de l'arête médiane, courbée à ses deux extrémités
vers la seconde dont elle est peu séparée. Celle-ci, un peu plus large, le long
de la suture humérale. Les côtés ayant sur les sutures trois bandes jaunes presque
droites un peu plus larges , surtout la médiane, les deux premières n'arrivant
pas aux pieds; le bord des attaches des ailes jaune. Dessous du thorax noir,
pruineux chez les adultes.
Abdomen long, cylindrique , un peu plus épais à la base, qui est velue et au
bout; il est noir avec une tache sur les côtés du 1 er segment, une ligne latérale
sur le 2 e et un point basai latéral jaunes sur le 5 e (ces marques disparaissent
en tout ou en partie chez les adultes), 10 e tronqué obliquement avec une pro-
tubérance dorsale, à peu près comme chez X Agrion elegans.
Appendices anals noirs, peu velus, cylindriques, un peu plus longs que le der-
nier segment, droits, mais l'extrémité tournée légèrement en haut et en dedans
et finissant d'une manière peu aiguë. Ils portent en dessous, vers le milieu,
une branche ou dent très-forte, droite, à angle presque droit avec le bout des
appendices.
Appendices inférieurs presque nuls, en forme de tubercules rudimenlaires.
Pieds courts, robustes, noirs.
Ailes pétiolées à la base jusqu'à mi-chemin de Tarculus, arrondies à l'extré-
mité, très-élargies au milieu. Leur base jusqu'un peu après le quadrilatère est
hyaline. Cet espace se prolonge le long de la côte jusqu'un peu après le nodus
qui est à mi-chemin de la base au ptérosligma; le reste de cette partie de l'aile
d'un blanc laiteux opaque, \ienl ensuite une large bande transverse complète,
d'un brun noirâtre chatoyant, coupée en ligne droite surtout en dedans; cette
bande, qui équivaut au moins au tiers de l'aile, commence 6 à 7 cellules après le
nodus et finit à l'origine du ptérosligma aux supérieures, à son extrémité aux
inférieures; le restant apical est hyalin, sali ; le limbe extrême un peu brunâtre.
Les nombres sont comme suit :
Aile supérieure: 50-40 antécubitales, aile inférieure : 26-32.
Il y a 40 à 45 postcubitales aux quatre, 9-10 basilaires, 3-4 dans le quadri-
latère supérieur, b-C à l'inférieur.
o* variété. Chez un exemplaire (de Puerto Cabello), la bande brune ne s'étend
pas jusqu'au ptérostigma aux supérieures, et finit à son origine aux inférieures;
en un mot, la partie hyaline apicale des ailes est plus large et équivaut à la
moitié de la largeur de la bande brune.
Chez un autre, jeune, on voit de chaque côté l'apparence d'une ligne jaune au
milieu des deux du devant du thorax , une ligne étroite latérale de même couleur
après le point basai du 3 e segment, et la bande transverse brune des ailes com-
mence plus près du nodus et finit 4 millimètres avant le ptérostigma.
( 201 )
o* jeune. La bande des ailes plus claire, la couleur blanche moins teintée île
jaunâtre.
Variété ç? plus petit, à thorax moins robuste; longueur 43 millimètres, aile
inférieure 27.
$. M. Hagen en a examiné trois, dont une très-adulte, les autres dans deux
élats différents. Elles sont semblables au mâle, quant aux dessins du corps. Tète
ayant la couleur des taches oranges plus foncée; en outre une ligne transver-
sale orange interrompue au milieu , sur la lèvre supérieure. Thorax avec le même
dessin , mais les bandes du devant plus larges ; entre elles une ligne orange
(comme dans la variété tf ). Cette ligne s'unit avec l'interne chez une des femelles.
Abdomen comme chez le mâle, mais sur le 5 e segment une ligne latérale jaune
après le point basai, et sur les 4 et 5 e un point basai orangé. L'extrémité renflée;
10 e très-évidé au bord anal. Les valvules dépassant le 10 e , elles sont étroites,
dentelées en dehors, à appendices noirs. Appendices anals très-courts, dépas-
sant à peine le dernier segment, trigones, robustes, velus. Fémurs à base pâle
en dedans.
Ailes comme chez le mâle, mais la bande brune des supérieures presque nulle
(une tache supérieure mal définie brune, et l'apparence brune jusqu'au bord
postérieur). La couleur laiteuse disparue, sauf un vestige très-petit chez les plus
adultes. Aux ailes inférieures la couleur de lait commence au nodus, puis vient
une bande brune , qui n'arrive pas jusqu'au ptérostigma et se dilate au bord
postérieur.
Patrie. La République de Venezuela et la Colombie (Puerto-
Cabello). M. Hagen a examiné 30 individus (dont 3 femelles).
Ayant comparé successivement les autres espèces avec celle-ci,
qui nous a pour ainsi dire servi de type pour le genre , nous
renvoyons à ces différents articles , où l'on trouvera les caractères
distinctifs.
99. THORE HYALINA. De SeJys
THORÉ HYALINE.
Synon. Thore hyalina;'DQ Selys, syn. n° 99.
Dimensions. Longueur totale o* 50 nua
Abdomen 40
Appendices supérieurs l 5/i
Tibias postérieurs 5
Aile supérieure 34
— inférieure 33
Ptérostigma 3
Largeur des ailes 8
— de la tète 6
( 262 )
o* adulte. J'ai cru pendant longtemps que cette espèce était l'âge jeune de la
Th. fasciata, dont au premier abord elle ne diffère guère que par la couleur des
ailes, qui sont uniformément hyalines, un peu lavées de jaune verdâtre sale le
long de la cote et dans leur seconde moitié (avec le bord final un peu sali comme
la fasciata). Cependant, nous l'isolons à cause delà l'orme des ses ailes, qui sont
beaucoup moins élargies au milieu. 11 y a sous ce rapport entre elle et la fasciata ,
la même différence qu'entre les Calopteryx splendens et virgo ; on s'en rendra
compte en comparant les exemplaires dont l'aile est à peu près de même longueur.
Je trouve encore dans la réticulation des trois exemplaires que je possède ,
une légère différence qui, si elle est constante, servirait à séparer les deux es-
pèces voisines :
Chez la fasciata, le secteur subnodal se sépare du principal avant la fin du
quadrilatère.
Chez la hyalina, il s'en sépare à l'extrémité aux supérieures, et même tant
soit peu après aux inférieures.
Quant à la coloration du corps, à sa forme , à celle des appendices anals, elle
est la même. La couleur est un peu moins foncée, il est vrai, et la tache livide
entre l'œil et le nasus mieux marquée, tandis que la lèvre inférieure, dont la
base est un peu jaunâtre chez la fasciata, est ici toute noire.
On ne voit sur les ailes aucun vestige de bande transverse noirâtre ou laiteuse.
La Thorc Saundcrsii diffère en tout cas de la hyalina par la forme du bout des
ailes, qui est plus arrondi, et par le secteur subnodal qui se sépare du principal
dès la moitié du quadrilatère.
Voici les chiffres de la réticulation de la Th. hyalina :
Ailes supérieures : 52-34 antécubitales , 38-40 postcubitales, 5-4 au quadrilatère.
Ailes inférieures : 26-29 antécubitales, 38-40 postcubitales, 4-5 au quadrilatère.
Le ptérostigma surmonte 6-8 cellules; il y a 9-10 basilaires.
M. Hagen ayant examiné l'un de mes exemplaires, a encore reconnu un autre
caractère dislinctif, savoir :
La partie de la tête derrière les yeux est beaucoup plus renflée.
11 fait remarquer que ce ne peut être un exemplaire jeune, puisque le pté-
rostigma est noir, et que chez la fasciata jeune, les dessins des ailes sont déjà
bien marqués..
Patrie. Décrite d'après trois mâles que l'on m'a dit provenir
de B ahia.
SOUS-GENRE III. — CORA (cora, De Sclys).
Cora, De Selys, syn. 1853.
Ailes très-élroiies , pointues, péliolées presque jusqu'à l'arculus; les quatre
presque hyalines, semblables; les inférieures un peu plus courtes ainsi que leur
( 2G5 )
ptérostigma. Le 2 e secteur du triangle légèrement ondulé , peu courbé ainsi
que le 1 er secteur du triangle, l'un et l'autre finissant rapprochés, un peu après
le niveau du nodus, sans secteurs supplémentaires interposés. Le 2 e secteur a
deux branches, l'une et l'autre ondulées, de sorte qu'à partir de la bifurcation
jusqu'au bout de la branche inférieure l'espace postcostal a deux rangs de cellules
pentagones. Les secteurs supplémentaires entre le bref et le médian naissent de
fractures et non d'une bifurcation du médian. Pas de secteurs supplémentaires
interposés entre le subnodal et le nodal. Tous les secteurs ayant une très-faible
courbure. Le nodus a la moitié de la longueur de l'aile.
Coloration de l'abdomen bleuâtre.
o*. Bord interne des appendices anals supérieures avec une dent médiane ob-
tuse très-longue.
Cette coupe est fondée sur une seule espèce, C, cyane, qui res-
semble aux Amphipteryx , aux Anisopleura et aux Dicterias par
sa stature grêle et ses ailes étroites, hyalines, mais qui se sépare
des unes et des autres par sa réticulation et son organisation, tout-
à-fait celles des Thorés.
La Cora imite également par sa stature et sa coloration certaines
Agrionines du genre Lestes , sans avoir avec elles de véritables
affinités ; elle en a au contraire de réelles avec le genre d'Agrio-
nines fossiles (Steropœa) dont nous avons parlé plus haut. Aussi
est-ce par les Cora que nous terminons la série des Caloptérygines.
100. CORA CYANE. De Selys.
CORA CYANE.
Synon. Cora cyane; De Selys, syn. n° 100.
Dimensions. Longueur totale o* 42-43 ,1,m
Abdomen où-SA
Appendices supérieurs 2
Tibias postérieurs A
Aile supérieure 26 27
— inférieure 25 26
Ptérostigma des super. 2 1/2-0
— des infér. 2-2 1/2
Largeur des ailes 5-5 1/2
— de la tête 5 1/2-6
o* adulte. Stature de la Lestes nympha.
Tête médiocre, jaune vif en avant, noire en dessus et en arrière ainsi qu'il
suit : lèvre inférieure jaunâtre , sa base et ses extrémités un peu noirâtres ;
( 2G4. )
toute la face jaune safrané vif, excepté une fine ligne noire à la suture du rhi-
narium, et un triangle à la limite antérieure du front, à pointe tournée en ar-
rière et relié en forme de T par une queue fine à la couleur noire du vertex,
en suivant l'impression longitudinale enfoncée du front; vertex et occiput noirs,
excepté l'extrême base des antennes et un très-petit point jaunâtres entre elles
et les ocelles. Bord de l'occiput avec quelques poils noirs. Yeux bruns (rouges
chez le vivant?)
Prothorax d'un vert bleuâtre terne , avec une tache médiane dorsale trian-
gulaire noire, ainsi que le tour du lobe postérieur, qui est presque droit en
arrière.
Thorax assez robuste, généralement d'un bleu verdâtre pâle en dessus et sur
les côtés, d'un jaunâtre foncé en dessous, marqué de noir ainsi qu'il suit : le
bord antérieur et une bande sur la suture médiane, s'élargissant subitement du
milieu jusqu'aux sinus antéalaires , qui sont également noirs, mais avec une
tache bleue; un trait épais sur la moitié supérieure de la suture humérale, une
ligne fine à la l re suture latérale, une marque supérieure courte à la 2 e suture,
et quelques vestiges au bord postérieur et à la poitrine.
Abdomen fin, un peu épaissi au bout, noir en dessous, bleu verdâtre clair
en dessus, marqué de noir ainsi qu'il suit : l'articulation basale et les bords la-
téraux du 1 er segment; un cercle à l'articulation de tous les autres, les bords
latéraux des 2, 3, 1, 5, 6, 7 e , avec un épaississement transversal avant la fin
de chaque segment; le 5 e à peu près semblable, mais avec l'épaississement du
noir avant la fin plus grand, ne formant pas un prolongement subit ni distinct;
9 e bleuâtre avec une tache trifide basale, et deux points apicaux noirs. Le der-
nier n'ayant pas la moitié du 9 e , noir, à carène dorsale formant dans sa seconde
moitié un tubercule élevé. Le bord postérieur un peu rabattu sur les côtés,
fendu au milieu.
Appendices anals supérieurs plus longs que le 10 e segment, moins que le 9 e ,
noirs, subcylindriques, écartés à leur base, rapprochés à leur extrémité, mais
peu courbés, munis un peu après leur moitié, d'une branche courte tournée en
dedans et penchée vers le bas; après cette branche ils s'amincissent et finissent
en pointe arrondie, tournée en dedans.
Appendices inférieurs presque nuls, sous forme de deux tubercules rappro-
chés, rudimentaires.
Pieds assez courts, d'un brun noirâtre; la base et l'intérieur des fémurs, qui
sont robustes, jaunâtre livide; les cils noirs, médiocres.
Ailes étroites, excessivement péliolées , hyalines, à réticulation noire; le bord
antérieur et l'extrémité à peine teintés de jaunâtre.
Ptérostigma noirâtre , allongé, oblique à ses extrémités, surmontant 6-7 cellules.
28-31 antécubitales aux supérieures, 2-Î-2G aux inférieures, 20-2-i postcubitales
aux quatre ailes, 2-3 dans le quadrilatère supérieur, 3-4 à l'inférieur, 10-12
basilaire. c .
( 205 )
o* plus jeune. Le noir du prothorax moins étendu, n'occupant que le milieu
du bord postérieur. Le bas delà suture humérale et de la 2 e latérale sont jaune
pâle, et l'espace entre la 2 e suture et le bord postérieur jaune verdàire; le dessus
du thorax et de l'abdomen sont d'un gris jaunâtre (couleurs altérées), les ailes
uniformément lavées de jaune d'ochre pâle.
Cet exemplaire est plus grand que le précédent.
M. Hagen possède d'autres exemplaires de différents âges ; chez les plus jeunes
le noir de l'arête mésothoracique est plus large.
Patrie. La République de Venezuela et Puerto-Cabello , d'après
des exemplaires du Muséum britannique et de M. Hagen.
Cette espèce ne peut être confondue avec aucun autre genre ,
puisqu'elle est la seule, jusqu'ici, qui, avec le quadrilatère, la
réticulation si caractéristique des Thore et leurs appendices anals ,
offre des ailes si étroites et hyalines. Elle a, il est vrai , quelques
rapports de stature et de coloration avec YAmphipteryx lestoides,
mais elle est plus petite, moins robuste, et la réticulation, je le
répète, ne permet aucune confusion avec elle.
MT. B. Chez le mâle plus grand, indiqué comme plus jeune,
la réticulation est un peu plus serrée et le secteur second du
triangle, aux ailes inférieures, a trois ramifications régulières, tandis
que chez le type adulte communiqué par le Musée britannique ,
la troisième branche, qui longe le bord postérieur, est rudimentaire.
Je ne serais pas étonné que l'exemplaire plus grand, qui m'a été
donné par M. Hagen , formât une race qui devrait alors porter le
nom de Cora incana (Hagen).
<>4
RÉSUMÉ GÉOGRAPHIQUE.
«â»t3}«Êâ- —
EUROPE.
LÉGION 1 . — Calopteryx.
LÉGION 3.
— Libellago ( néant ).
i.
2.
Calopteryx splendens.
— virgo.
LÉGION A.
— Amphipteryx (néant
3.
— hœmorrhoidalis.
LÉGION % — Euphœa.
LÉGION 5.
— Thore (néant).
4.
Epallage fatirae.
Dans une répartition rationnelle des Faunes continentales, il se-
rait à propos d'ajouter à cette liste les espèces de l'Afrique et de
l'Asie méditerranéennes qui sont : Calopteryx exul (Algérie) et Ca-
lopteryx syriaca (Egypte et Syrie). On peut dire que la Faune de
notre Europe ne comprend, pour ainsi dire, que des Calopteryx du
groupe de la virgo, car V Epallage , d'une forme toute asiatique,
semble en quelque sorte égarée chez nous , où elle ne se trouve
que sur les confins du Bosphore.
Nous ne savons si la Sibérie possède des Calopteryx. S'il y en a,
ils sont sans doute de notre groupe européen.
AFRIQUE.
LÉGION 1. — Calopteryx.
i. Calopteryx syriaca.
2. — exul.
3. Cleis cincta.
4. Sapho ciliala.
5. — bicolor.
6. Phaon iridipennis.
LÉGION 2. — Euphœa (néant}
LÉGION 5. — Libellago.
7. Libellago dispar.
8. — rubida.
9. — curta.
10. — caligata.
LEGION A. — Amphipteryx (néant).
LÉCION 5. — Thore (néant).
Comme je l'ai dit plus haut, les deux Calopteryx exul et syriaca
( 268 )
sont d'un faciès européen , et habitent l'Afrique méditerranéenne
(zone tempérée).
Les huit autres espèces , qui sont propres à la zone torride et
méridionale, constituent réellemenlla Faune africaine; elles forment
des sous-genres exclusivement africains mais qui ont leurs analo-
gues dans l'Asie méridionale, car les Cleis etSapfio sont représentées
en Asie par les Mnaïs et Echo ; le Phaon par la Neurobasis et les
Libellago par les Rhinocypha (1).
L'Afrique chaude est donc très-analogue à l'Asie et à la Malaisie
des mêmes latitudes, mais s'en distingue jusqu'ici par l'absence de
la Légion des Euphœa.
Elle n'a au contraire aucun rapport avec ce qui existe dans l'A-
mérique méridionale.
ASIE.
LÉGION 1. — Caloptcryx.
19.
Euphsea
dispar.
1.
Calopteryx syriaca.
20
—
décorai a.
2.
— spîendens.
21.
—
aspasia.
5.
— virgo.
22.
—
variegata.
4.
— cornelia.
23.
—
splendens.
5.
— atrala.
24.
—
Guerini.
6.
— grand se va.
23.
—
rel'ulgens.
7.
— ? smaragdina.
26.
—
opaca.
8.
Matrona basilaris.
27.
Dyspbœa
diniidiata.
9.
Mnaïs strigata.
LÉGION 3
— Libellago.
10.
11.
12.
13.
14.
13.
— pruinosa.
Echo margarita.
Neurobasis chinensis.
Vestalis lucluosa.
— amaena.
— gracilis.
28.
29.
30.
51.
32.
33.
Rhinocypha fulgidipeonis.
— quadrimaculata
— fenestrella.
— cuneata.
— trii'aseiata.
— um'maeulata.
LÉGION 2. — Euphœa.
54.
—
trimaculata.
1G.
Anisopleura lestoides.
33.
—
angusia.
17.
Epallage indica.
56.
—
bisignaïa.
18.
— l'atinie.
37.
fen est rata.
(1) Les Cleis et [es Phaon ont également certains rapports avec les î'estalis, qui
soin purement asiatiques.
( 2G9
58. Rhinocypha perforata.
59. — heterostigma.
40. — tinçta.
AU Micromerus blandus.
-42. Micromerus lineatus.
LÉGION A. — Amplùptcryx (néant).
LÉGION 5. — Thore (néant).
La Faune asiatique est très-bien caractérisée , si nous en écartons
les trois Calopteryx de l'Asie-Mineure , dont deux sont européennes
et la troisième du nord de l'Afrique , et si nous plaçons à part la
cornelia du Japon à formes également européennes.
Les autres, qui sont très-nombreuses (58 espèces) et sont de l'Asie
méridionale et orientale, renferment toute la première cohorte de la
légion des Euphœa (G. Epallage , Anisopleura, Euphœa et Dys-
phœa) et toute la légion des Libellago (G, Rhynocypha et Micro-
merus ) excepté le sous-genre Libellago qui les représente en Afri-
que. Les genres Matrona , Mnaïs, Echo, Heurobasis et Vestalis
sont également propres à l'Asie seule.
En parlant plus haut des Caloptérygines de l'Afrique méridionale,
j'ai dit qu'elles avaient des représentants, mais dans des sous-gen-
res différents, dans l'Asie méridionale et orientale ; je ne répéterai
donc pas ces comparaisons. Mais l'Asie montre certaines analogies
avec l'Amérique méridionale , que nous ne trouvons pas dans l'A-
frique. Ainsi le genre Vestalis est analogue aux Hetœrîna sous le
rapport du quadrilatère courbé et des appendices, quoiqu'il ait le
faciès et la coloration des Calopteryx ; les Matrona , Echo et A'ew-
robasis, ont l'espace basilaire réticulé comme les Hetœrina du Nou-
veau-Monde; enfin les Euphœa sont représentées en Amérique par
la seconde cohorte de cette légion (Heliocharis , Dicterias). L'ana-
logie que l'on pourrait trouver entre les Micromerus et les Amphip-
teryx est moins frappante , mais enfin elle semble exister.
AMÉRIQUE.
LÉGION 1. — Calopteryx.
i. Sylphis elegans.
2. — angustipennis.
5. Calopteryx apicalis.
A. — dimidiata.
5. — maculata.
6 - — virginica.
7. Laïs giobifer.
8. — œnea.
9. Laïs cupraea.
10. — hyalins.
11. — pruinosa.
12. — pudica.
13. Helaerina simplex.
M. — sanguinea
15. — rosea.
16. — caja.
17. — doniinula.
270
18. Hetœrina auripennis.
19.
—
hebe.
20.
—
sanguinolenta.
21.
—
septentrionalis.
22.
—
mortua.
23.
—
lœsa.
24.
—
longipes.
25.
—
carnifex.
26.
—
proxima.
27.
—
cruentata.
28.
—
vulnerata.
29.
—
americana.
30.
—
moribunda.
51.
—
tricolor.
32.
—
litia.
53.
—
macropus.
34.
—
occisa.
35.
—
sempronia.
56. Hetœrina Brightwelli.
37. — majuscula.
LÉGION 2. — Euphœa.
58. Heliocharis amazona.
59. Dicterias atrosanguinea.
LÉGION 3. — Libellayo (néant).
LÉGION 4. — Amphipteryx.
40. Amphipteryx agrioides.
41. — ? lestoides.
LÉGION 5. — Thore.
42. Chalcopleryxrulilans.
43. Thore gigantea.
44. — picta.
43. — Saundersii.
46. — fasciata.
47. — ■ byalina.
48. Cora cyane.
Les quatre Calopteryx d'un groupe européen (Virgo) et les deux
Sylphis sont, avec trois espèces tï Hetœrina qui y semblent comme
égarées , tout ce que nous connaissons de ce qui existe dans la zone
tempérée de l'Amérique boréale. Les trente-neuf autres espèces sont
de l'Amérique méridionale orientale et tropicale ou subtropicale, y
compris cinq espèces d'Hetœrina de l'Amérique centrale et du Mexi-
que, qui , sous le rapport de la Faune et du climat, appartient à l'A-
mérique méridionale (1).
Ce continent est fortement caractérisé par la possession exclusive
des genres Hetœrina et Laïs ; des légions Amphipteryx et Thore et
de la seconde cohorte des Euphœa. Tous ces genres (excepté Am-
phipteryx et Dicterias) ont l'espace basilaire réticulé.
J'ignore ce qui peut exister sur le versant occidental de l'Amé-
rique, depuis l'Orègon jusqu'au Chili. Je ne connais pas non plus
de Caloptérygines de Buenos-Ayres et des Antilles; une seule espèce
(Hetœrina) nous est parvenue de ces dernières. (Voyez à l'article
précédent une comparaison avec les espèces asiatiques).
(I) Si M. Hagen n'a pas été induit en erreur, la Cctlopicryx splendens , d'Eu-
rope se trouverait eu Géorgie. Ce serait un l'ait unique dans celte sous-famille.
CÀLOPTERYGINES
DE L'ANCIEN ET DU NOUVEAU CONTINENT
PAR GENRES.
ANCIEN CONTINENT. I NOUVEAU CONTINENT.
I. LÉGION CALOPTERYX.
l ere COHORTE.
Espèces.
Calopteryx(Eur. As. Afr. s.). 9
Matrona (As.). . . . 1
Cleis (Afr.) 1
Sapho (Afr.) .... 2
Mnaïs (As.) 2
Echo (As.) 1
Phaon (Afr.) .... 1
Neurobasis (As.) ... I
2 e COHORTE.
Vestalis (As.). . . . ô
II. LÉGION EUPHiEA
l ere COHORTE.
An isopieu ra (As.) . .
Epallage (As. Turquie).
Euphœa (As.) . . .
Dysphœa (As.) . . .
111. LEGION L1BELLAGO.
Libellago (Afr.)
Rhinocypha (As.) .
Micromerus (As.) .
4
15
2
16 sous-genrcs ; 52 espèces
I. LÉGION CALOPTERYX.
l ere COHORTE.
Espèces.
. 2
Sylplus
Calopteryx 4
2 e COHORTE,
Lais G
Hetierina 25
II. LÉGION EUPHiGA.
2 e COHORTE.
Heliocharis . .
Diclerias . . .
III. LEGION AMPH1PTERYX.
Amphipteryx .... 2
IV. LÉGION THORE.
Chalcopteryx .... 1
Thore 5
Cora 1
10 sous-genres; 48 espèces
( 272 )
Il résulte des diverses listes précédentes, que le sous-genre Calop-
teryx, qui seul représente la sous -famille dans la zone septen-
trionale tempérée , est aussi le seul qui se trouve à la fois dans les
deux continents, mais les espèces , quoi qu'assez voisines, y sont
différentes et on trouve aussi en Amérique un second sous-genre
(Sylphis).
Dans les contrées chaudes, aucun sous-genre et à plus forte rai-
son aucun grand genre n'est à la fois des deux continents. Car les
légions Amphipteryx et Thore sont américaines , tandis que les lé-
gions Libellacjo etEuphœa sont de l'Ancien Monde, à l'exception de
la seconde cohorte des Euphœa , qui constitue un type américain
très-particulier.
On voit que ces résultats sont conformes aux lois générales de
la Zoologie géographique.
ADDITIONS ET CORRECTIONS.
Pages.
i. J'ai indiqué provisoirement les Odonates comme formant un sous-ordre des
Orthoptères, d'après l'autorité de MM. Erichson et de Siebold ; mais je dois
ajouter qu'en ce qui me concerne , je n'ai pas assez examiné la répartition nor-
male des anciens ordres nommés Orthoptères et Névroptères , pour me former
à cet égard une conviction définitive.
En tous cas, il faut ajouter aux caractères du sous-ordre : ailes membra-
neuses; antennes très-petites, subuliformes, ordinairement de six ou sept ar-
ticles, (mais souvent de quatre seulement, lorsque la soie qui forme le qua-
trième article n'est pas articulée, cas assez fréquent, et qui sert comme ca-
ractère générique dans plusieurs circonstances , notamment chez les Gom-
phines).
M. Hagen partage mes doutes sur la question de savoir si les Odonates ap-
partiennent réellement aux Orthoptères. Il convient que le caractère de la
lèvre ne s'applique pas aux Libellulidées , mais il ajoute qu'il reste le caractère
anatomique trouvé par M. Loew. Chez les vrais Névroptères (Hemerobius ,
Phryganea) les deux ganglions finaux de la moelle épinière sont toujours sé-
parés; chez les autres (Orthoptères et Pseudo^Névroptères) ilssontréunis. Enfin
il est certain , m'écrit M. Hagen, que les Blattes et les Termes sont si voisins
que l'on pourrait dans le superbe ouvrage de M.Fischer {Orthoptera europœa)
copier sans aucun chargement les dessins des Blattes , surtout les parties
de la bouche, pieds, le bout et les appendices de l'abdomen et dire que ce sont
des Termes.
M. Hagen vient de découvrir que par les parties génitales des mâles les Odo-
nates sont divisés en trois coupes d'une valeur égale. Les Agrionidées et les
^schnidées ont deux paires de hameçons, les Libellulidées une seule paire;
dans ce dernier cas les hameçons antérieurs ont disparu ; de sorte que dans
le cours de notre Monographie des Caloptérygines, la dénomination n'est pas
tout-à-fait juste, les premiers étant nommés simplement «hameçons», tandis
55
( 274 ) l
Pages.
qu'on devrait nommer ainsi les postérieurs, ceux-ci existant toujours, même
chez les Libellulidées. M. Hagen présente ainsi cette organisation des mâles :
Les antérieurs réunis avec la pièce
antérieure; la gaine séparée du
A. Deux paires de hameçons ( pénis Agrionidœ.
Les quatre hemeçons libres ; la
gaine réunie au pénis . . . Aeschnidœ.
B. Une paire de hameçons (La paire antérieure manquant); la
gaine réunie au pénis Libellididœ,
5. 11 est bien entendu qu'en remarquant que la distribution géographique des
Caloptérygines est inverse de celle des Marsupiaux, je n'ai entendu en aucune
façon avancer qu'il y eût corrélation dans l'habitat de ces animaux de
classes si différentes; il est à remarquer d'ailleurs que les Didelphis (Mar-
supiaux) sont exclusivement propres à l'Amérique , où se trouvent beaucoup
de Caloptérygines; ce que j'ai dit ne s'applique qu'à la Faune océanienne.
A. Au tableau — les Micromcrus (sous-genre 21) forment un genre à placer entre
les Libellago et les Ampldptcvyx.
8. Ligne 34. oau entraire — Lisez : au contraire.
9. Equinervulatœ — Lisez jEquinervulatse.
10. Chez les Calopléryx, le ginglymus basai du 3 e article des antennes est un
peu courbé en dedans.
11. Sinus antéalaires deux fois plus longs que larges— Lisez plus larges que longs.
id. Ligne 28. la moitié de la partie basale — Lisez la moitié basale.
id. Dernière ligne. Ajoutez que le côté supérieur du quadrilatère est courbé chez
les Hetœrina et Vestalis.
12. Ajoutez à la description de l'abdomen , que le bord postérieur du dernier seg-
ment est quelquefois fendu chez les femelles.
13. Ligne 25. Le dessous des pieds — Lisez : le dessous après les pieds.
■id. Ligne 54. Une ligne médiane sur le dessous; — Lisez: une ligne médiane sur
le dessus.
39. C'est au printemps et au milieu de l'été que M. Hagen a observé la variété
femelle obscure de la Caloptenjx splendens.
M. Hagen m'a communiqué uu exemplaire mâle du Juthland qui, selon lui,
est semblable à celui de la race de Crimée. Je ne l'y ai pas rapporté, parce
qu'il m'a semblé que le peu d'étendue de l'espace opaque des ailes tenait à
l'âge très-jeune de l'individu.
M. Hagen a vu une véritable Caloptenjx splendens, reçue de la Géorgie amé-
ricaine par M. Escher. Il ne doute pas de la provenance, parce que l'exem-
plaire, provenant de M. Abott , était piqué et préservé comme les espèces amé-
ricaines qui l'accompagnaient, et que dans un autre envoi il a reçu V.Esehna
grandis d'Amérique. Malgré ces motifs il m'est impossible de ne pas conter
ver beaucoup de doutes sur l'existence en Géorgie de la C. splendens.
( 275 )
Pagns
40. Ajoutez à la synonymie de la C. Virgo :
Agrion Colchicum (Eichwald, Perip. ) etc. t. II p. 272. — Et à la patrie
page 44 : Mingrélie ( Eichwald ).
48. Calopteryx tr ata Lisez : Calopteryx atrata.
59. Ligne 33. q* adulte — Lisez : $ adulte.
86. Ligne 35. — ( Ligne isochimène 15°. ) — Lisez : ( ligne isochhimène + 5° ).
104. Hctœrina caja. — Le synonyme Cal. caja, Burmeister, appartient à Vauripen-
nis et à Vhebe , comme je l'ai dit moi-même à la fin de l'article de la caja
(lignes 34 et 35) page 106, mais en appelant par lapsus calami divina Yau-
ripennis : ce même nom divina reproduit six fois page 108, deux fois page
114, une fois (ligne 2) page 115, deux fois page 117 et deux fois page 118
doit être remplacé partout par le nom d'auripennis. Cette erreur si souvent
répéte'e et presque inexcusable de ma part, provient de ce que j'avais adopté
le nom de divina lorsque j'ai écrit le manuscrit de cet ouvrage, pour dési-
gner l'espèce que j'ai depuis reconnue comme étant Yauripennis de M. Bur-
meister. Il ne doit subsister qu'à la page 1 1 2, ligne 8 , où je dis que s'il existe
deux races dans Yauripennis , comme le suppose M. Hagen, c'est à la plus
petite qu'il entend donner le nom d'Hetœrina divina.
106. Ligne A. Appar ; Lisez : Appur.
429. Ligne 27. Rarsan ; Lisez: Karslen.
135. Ligne 29. Heber; Lisez : Sieber.
140. Ligne 30 et 142 ligne 26. Ghiesbregh ; Lisez Giesebrecht.
169. Ligne 4. De chaque côté du pénis ; Lisez : de la gaine du pénis.
175. Ligne 24. M. Hagen a examiné également une femelle de YEuphœa aspasia,
de Java , appartenant au musée de Vienne.
195. Ligne 34. Mais alors la base souvent le bord postérieur etc. Lisez : mais alors
la base (souvent le bord postérieur) etc.
243. (Note) Le Genre d'Agrionines que je nomme Hyponcvra (De Selys) a pour
principaux caractères : Quadrilatère à côté supérieur n'ayant que le tiers de
l'inférieur, l'extérieur presqu'égal à l'inférieur, 1 er et 2 e secteurs du trian-
gle aboutissant au bord rapprochés l'un de l'autre , au niveau du ptéros-
tigma ; l'espace postcostal entre ce 2 e secteur et le bord postérieur composé ,
à partir du niveau du nodus , de trois rangs de cellules pentagones ou hexa-
gones. Ptérostigma en lozange , occupant le dessus de deux cellules, ressem-
blant un peu à celui de YAmphipteryx. Ailes assez larges. L'espèce , //.
Funcki (De Selys) a été rapportée de la Colombie par M. Funck. C'est le
géant des Jgrion. Elle a plus de 55 ma de long. Olivâtre (femelle) ou noi-
râtre (mâle) varié de jaunâtre; abdomen noirâtre, les articulations cerclées
de jaune. Occiput avec une crête de poils. Pieds fortement ciliés, presqu'é-
pineux. Piérosiigma brun (mâle) jaune, largement entouré de brun (fe-
melle). Environ 16 postcubitales.
AUTEURS CITÉS.
PAL. BEAUV. — Palisot de Beauvois. Insectes d'Afrique et d'Amérique.
BURM. — Burmeister. Handbuch der Entomologie. % e Band.
CHARP. — Toussaint de Charpentier. Horse entomologicœ. — Libellulinœ
europese.
CURT. — /. Curtis. — British Entomology.
DRURY. — Drury. (Voir Westwood).
EVANS. — W> F. Evans. British Libellulinae or Dragonflies.
EVERSM. — Ed. Eversmann. Libellulas inter Wolgam fluvium et Montes
Uralenses observataB. — Quaedam Insectorum species novae in Russia
orientali observatae (dans le Bulletin de la Société impériale des natura-
listes de Moscou ).
FAB. — /. C. Fabricius. — Systema Entomologiae. — Mantissa Insectorum
— Entomologia systematica.
FONSC. — Boyer de Fonscolombe. Monographie des Libellules des environs
d'Aix en Provence , (dans les Annales de la Société entomologique de
France).
GEOFF. — Geoffroy. Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux en-
virons de Paris.
GUER. — Guérin-Méneville. Magasin zoologique. — Revue Zoologique.
HARRIS. — Harris. Exposition des Insectes d'Angleterre.
HAG. — H. À.Hagcn. SynonymiaLibellularum europsearum.— Die Nestflùgler
Preussens (dans les Preussische Provincialen Blœtter 1846.). — Id.avec
M. De Selys : Revue des Odonates).
I1EER. — Oswald Ilcer. Die Insectenfauna der Tertiiirgebilde von OEningen
und Radoboj in Croatien.
KIRB. —Kirby. Dans les Linnean transactions.
KOLENATI. — Frid. Kolenati. (Dans les Mclitemata entomologica).
LATR. — Latreille. Histoire naturelle des Crustacés et des Insectes.
( 277 )
LEACH. — Leach. Miscellanea Zoologica.
L. et LINN. — Linné. Systema naturae. — Fauna succîca.
LUCAS. — Partie entomologique de l'expédition scientifique de l'Algérie
(Les Libellules décrites par M. De Selys Longchamps).
MILLET. — Millet. Recherche des Odonates ou Libellulidées de Maine-et-
Loir.
OLIVIER Olivier. Encyclopédie méthodique , Partie entomologique.
RAMB. — Rambur. Histoire naturelle des Insectes Névroplères (suites à
Buffon ).
SCHNEID. — W. Schneider (de Breslaw). — Verzeichniss der von Hrn.
Prof. D r Loew in Sommer 4 8421 in der Turkei und Klein Asien gesam-
melten Neuroptera (dans TEntomologische Zeitung de Stettin 4 845).
SAY. — Thomas Say, — Description ot New North American Neuropterous
Insects , and Observations on some already described. (Dans le Journal
of the Academy of natural sciences de Philadelphie 4 839).
SEL. et DE SELYS. — Edm. De Selys Longchamps. Énumération des Libel-
lulidées de la Belgique. — Additions à deux notices sur les Libelluli-
dées. — Nouvelles additions aux Libellulidées de Belgique (Dans les
Bulletins de l'Académie royale des sciences de Bruxelles. — Synopsis
des Caloptérygines. (Bulletins de l'Académie royale de Belgique, annexes
4 853). — Révision of the British Libellulidee. (Annals and Magazine
of natural history 4846). — Monographie des Libellulidées d'Europe
4 840. — Revue des Odonates ou Libellules d'Europe, (Mémoires de la
Société royale des sciences de Liège 4 850. Avec la collaboration de
M. H. A. Hagen ).
STEPH. — /. F r. Stephens. Illustrations of British Entomology. — The No-
menclature of British Insects.
VANDER L. — Vander Linden. — Monographiee Libellulinarum Europaearum
spécimen, 1825.
WESTW. —Illustrations of exotic Entomology by Drury. new Edition by
/. 0. Westwood 4 837.
EXPLICATION DES PLANCHES (i).
■
PLANCHE 1 .
Figure 1. Càlopteryx virgo. Aile inférieure grossie quatre fois.
Cette figure est destinée à faire comprendre les termes employas dans la des-
cription delà réticulalion des ailes. Pour rendre plus claire la détermination des
nervures et des secteurs, on n'a figuré ni les secteurs supplémentaires, ni les
nervules qui forment les cellules. Les nervures et secteurs que l'on voit dans le
dessin existent dans tous les sous-genres des Caloptérygines , à l'exception du
rameau inférieur du 2 e secteur du triangle qui peut manquer. Comme l'ordre
dans lequel les parties du réseau se présentent est toujours le même, cette figure
permettra d'appliquer les mêmes dénominations aux mêmes veines dans les autres
figures.
n,cost.— Nervure costale. Elle forme dans les descriptions tout le bord antérieur
de l'aile, bien qu'en réalité elle s'arrête vers le nodus, où elle est croisée par la
sous-costale qui la remplace pour former le bord antérieur jusqu'au bout de l'aile.
n. sous c. — Nervure sous-costale.
n. méd. — Nervure médiane. Elle finit au bout de l'aile en n. m. , à la rencon-
tre du bord antérieur avec le bord postérieur.
n. sous m. — Nervure sous-médiane. Elle se termine en s. t. où elle se continue
sous le nom de secteur 1 er du triangle, après avoir formé le côté inférieur du
quadrilatère.
n. poste. — Nervure postcostale. Elle finit aussi au niveau du quadrilatère et se
continue sous la forme de secteur 2 e du triangle.
Bord p. — Origine du Bord postérieur, qui nait de la nervure postcostale après
le court espace où l'aile est pétiolée. Il se termine au bout de l'aile à la fin de la
nervure médiane qui sépare le bord postéieur du bord antérieur au point n. m.
arc. — Arculus; forte nervure transverse, droite ou fracturée, entre la nervure
médiane et la sous-costale.
De l'arculus partent deux secteurs, d'un même point ou un peu séparés; le plus
rapproché de la médiane (s. pr.) secteur principal , faisant plusieurs courbures
(1) Lorsque l'on a fait les corrections aux ligures il a fallu l'aire disparaître cer-
tains traits inexacts qui étant fort nets auraient pu induire en erreur, mais mal-
heureusement ces corrections ont donné lieu quelquefois à des empâtements que
l'on reconnaîtra facilement , je pense.
( 279 )
se rapproche plus ou moins de la nervure médiane (contigu avec elle ou du
moins juxtà-posé dans la Ci Virgo , non conligu chez d'autres). Il aboutit près-,
qu'au bout de l'aile près de la nervure médiane. Ce secteur principal donne nais-
sance à plusieurs autres savoir :
s. mecl. Secteur médian , naissant très-près de l'arculus.
s. sous n. Secteur sous-nodal , naissant un peu plus loin.
s. nod. Secteur nodal , se séparant du principal au-dessous du nodus ou un peu
auparavant , ou un peu après.
L'autre secteur de l'arculus est le
s. br. Secteur bref, il forme au commencement le dessus du quadrilatère.
De l'angle externe inférieur du quadrilatère (s. t.) partent ensemble deux
secteurs l'un
s. tr. 1. 1 er Secteur ou secteur supérieur du triangle , est comme le prolonge-
ment de la nervure sous- médiane ; l'autre ,
s. tr. 2. 2 e Secteur ou secteur inférieur du triangle, est assez fracturé à son
origine et devient comme le prolongement de la nervure postcostale. Il est souvent
ramifié inférieurement et alors on appelle ces bifurcations ram. (Rameau infé-
rieur du 2 e secteur du triangle).
nod. Le Nodus, à la moitié de l'aile ou un peu avant , est le point de croisement
de la nervure costale avec la sous-costale qui s'y termine, comme nous l'avons dit
plus haut.
Pter. Ptérostigma. Espace particulier entre la nervure costale et la médiane ,
un peu avant le bout de l'aile. Il manque tout-à-fait dans plusieurs groupes; dans
d'autres ( C. virgo) , il est traversé par plusieurs nervules et n'est pas fermé aux
deux bouts par une nervule plus forte, on le nomme alors Faux-ptérostigma. Le Pté-
rostigma de VAgrion anomalum et celui des Ampldteryx et Thore prouvent que cet
espace est formé par une bifurcation de la nervure médiane et non de la costale.
Quad. Le quadrilatère. Espace très-important ; son côté intérieur, formé par la
partie inférieure de l'arculus, le supérieur par le commencement du secteur bref,
l'extérieur par un rameau court de ce secteur, et l'inférieur par le bout de ia ner-
vure sous-médiane.
Le quadrilatère des Agrionidées répond aux deux espaces que nous appelons
chez les Libellulidées et iEschnidées triangle discoidal et espace arqué au-dessus
du triangle. Dans les Agrionidées (y compris les Caloptérygines ) ces deux espaces
sont réunis en un quadrilatère et il n'y a plus de triangle , parce que la nervure
sous-médiane est dépourvue du rameau supérieur, qui forme le côté supérieur du
triangle, à l'extrémité duquel il réjoint le secteur bref.
e. c. antc'c. Espace costal antécubital. C'est dans cet espace que sont les nervu-
les antécubitales. Il s'arrête au nodus.
E. c. poste. Espace costal postcubilal. Espace analogue après le nodus , renfer-
mant les nervules postcubitales, que nous ne comptons que jusqu'au ptérostigma,
lorsqu'il en existe un.
( 280 )
e. s. cost. Espace sous-costal , finissant au nodus et renfermant les nervules
sous-costales.
e. b. Espace basilaire entre la base et l'arsulus , renfermant , lorsqu'il en existe ,
les nervules basilaires.
e. m. Espace médian et ses nervules.
e. poste. Espace postcostal. C'est la portion de l'aile entre le bord postérieur et
le secteur 2 e du triangle-
Dans les Ggures des ailes , autres que celle-ci , j'ai figuré les nervules qui se
trouvent dans l'espace costal antécubital et postcubital, dans l'espace sous-costal,
autour du quadrilatère, dans le quadrilatère, dans l'espace basilain, dans l'es-
pace médian et dans l'espace postcostal; j'ai aussi figuré les secteurs supplémen-
taires interposés, ou surnuméraires, qui n'ont pas reçu de noms particuliers et qui
existent en nombres divers entre les autres secteurs. Ils naissent d'une nervule
transverse entre deux secteurs , autrement dit d'une fracture.
Figure 2. Calopteryx virgo femelle. Aile supérieure grossie deux fois. Les sec-
teurs supplémentaires et les cellules, dans la limite expliquée ci-dessus, y sont indi-
qués. Le mâle n'a pas de faux ptérostigma.
Figure 3. Calopteryx atrata femelle. Aile supérieure grossie 2 fois. C'est un
exemple des groupes de Calopteryx dont le secteur principal n'est pas contigu à
la nervure méJiane ei dont aucun des sexes n'ont de ptérostigma.
PLANCHE %.
Figure 1. Sylphis elegans femelle. Aile supérieure grossie deux fois.
— 2. Matrona basilaris femelle. Aile supérieure grossie deux fois.
Le mâle n'a pas de faux ptérostigma.
— 3. Cleis cincta mâle. Aile supérieure grossie trois fois.
— 4. Sapho ciliata femelle. Aile supérieure grossie deux fois.
— 5. Sapho bicolor mâle. Aile supérieure grossie deux fois.
PLANCHE 3.
Figure 1. Mnaïs strigata femelle. Aile supérieure grossie deux fois.
— 2. Echo margarita femelle. Aile supérieure grossie deux fois.
— 5. Phaon iridipennis femelle sans ptérostigma. Aile supérieure grossie
deux fois.
— 4. Phaon iridipennis mâle, variété ou race avec ptérostigma. Aile supé-
rieure grossie deux fois. On n'a pas donné les détails de l'aile, ex-
cepté ce qui était nécessaire pour montrer le petit ptérostigma.
— 5. et 6. Neurobasis chinensis femelle, grossie fois. Fig. o. Aile supérieure
fig. 6. Aile inférieure. Il est à noter que le niàle n'a pas de faux
ptérostigma.
(281 )
PLANCHE 4.
Figure i. Vestalis gracilis femelle. Aile supérieure grossie deux fois.
— 2. Lais globifer mâle. Aile supérieure grossie deux fois. L'espace post-
costal des quatre ailes est de même dans les deux sexes.
— 5. Hetœrina cruentata mâle. Aile supérieure grossie deux fois. Dans l'aile
inférieure du mâle et dans les quatre ailes de la femelle l'espace
postcostal n'a que deux rangs de cellules.
— 4. Hetœrina Brighlwelli femelle. Aile supérieure grossie deux fois. Dans
l'aile inférieure des deux sexes il n'y a que deux rangs de cellules
dans l'espace postcoslal; chez le mâle l'espace postcostal des ailes
supérieure est au contraire très-compliqué.
— S. et 6. Anisopleura lestoides mâle grossi trois fois. Fig. 5. aile supérieure.
Fig. 6. aile inférieure. Chez la femelle l'aile inférieure n'a aucune
saillie au milieu de la côte.
En corrigeant la gravure des figures 2, 3 et 4, le graveur n'a pas réussi à faire
disparaître l'empâtement qui se trouve à la naissance du secteur bref et qui fe-
rait croire à tort que ce secteur part du coin inférieur de l'arculus tandis que le
secteur part de son quart inférieur environ.
PLANCHE 5.
Figure 1. Epallage indica mâle. Aile inférieure grossie deux fois.
— 2. Epallage fatime femelle. Aile supérieure grossie deux fois.
— 3. Euphœa dispar femelle. Aile supérieure grossie deux fois.
— 4. Dysphœa dimidiata mâle. Aile supérieure grossie deux fois.
— h. Ileliocharis amazona mâle. Aile supérieure grossie deux fois et un
quart. Cette figure ayant été dessinée d'après un croquis que j'ai
dû faire très-rapidement je n'oserais répondre que tous les détails
soient parfaitement exacts.
— 6. Dicterias atrosanguinea mâle. Aile supérieure grossie trois fois.
PLANCHE 6.
Figure i. Rhinocypha trifasciata femelle. Aile supérieure grossie trois fois. Il
faut noter que dans un autre groupe du genre l'espace postcostal
offre deux rangs de cellules.
— 2. Lihellago dispar mâle. Aile supérieure grossie quatre fois.
— 3. et 4. Micromerus lineatus mâle grossi cinq fois. Fig. 3. aile supérieure.
Fig. 4 aile inférieure. Chez la femelle l'aile supérieure offre un pté-
rostigma comme celui des ailes inférieures.
36
( 282
Figure 5. Amphipteryx agrioides femelle. Aile supérieure grossie deux fois.
Cette figure a étéaltéréepardes corrections mal réussies qui ont trop
épaissi les secteurs médian et subnodal à leur naissance. Il faut
bien noter que les trois premières nervules antécubitales seulement
sont prolongées dans l'espace sous-coslal jusqu'à la médiane; dans
cet espace il n'y en a pas d'autres.
PLANCHE 7,
Figure 1. et 2. Chalcopteryx rutilans mâle grossi quatre fois. Fi g. 1. aile supé-
rieure. Fig. 2. aile inférieure. Sur cette dernière aile on n'a figuré
que les principales nervures et secteurs qui se montrent le plus en
relief sur le fond opaque. Les nervules sous-costales ont été omises
— 3. Thore gigantea mâle. Aile supérieure grossie deux fois.
— 4. Thore hyalina mâle. Aile supérieure grossie deux fois.
— 5. Cora cyane mâle. Aile supérieure grossie trois fois.
PLANCHE 8.
M. Hagen a représenté les parties de la bouche et les antennes d'une bonne
partie des sous-genres.
Pour faciliter la comparaison j'ai indiqué par une même lettre les mêmes par-
ties pour toute la planche :
a. Antennes.
6. Lèvre supérieure.
c. Langue.
d. Lèvre inférieure comprenant le lobe médian , toujours bifide dans sa moitié
ou son tiers apical et les palpes , ces derniers de trois articles. On a figuré en
outre pour le genre Micromerus la tète vue de profil (a. b. cl.) et la tête vue en-
dessus (e) afin de faire voir la saillie extraordinaire .de l'épistome qui caractérise
la légion des Libellayo.
Les sous-genres pour lesquels des figures sont données sont :
Figure. 1. Calopteryx (virgo.) Antenne. Lèvre supérieure. Langue. Lèvre infé-
rieure et palpe.
— 2. Sapho {bicolor). Antenne. Sa base (1 er et 2 e article) plus grossie.
Lèvre inférieure et palpe.
5. Mnaïs (pruinosa) l re et 2 e article des antennes.
— 4. Neurobasis (chincnsis). Antenne. Lèvre supérieure. Lèvre inférieure
et palpe.
— 5. et 6. Vestalis. (5. Lèvre inférieure et palpe de la luduosa. — 6. i er
et 2 e article des antennes de l'amœna).
( 283 )
Figure 7. Laïs (globifcr). Antenne. Langue. Lèvre inférieure et palpe.
— 8. Anisopleura (lestoides). Antenne. Lèvre supérieure. Langue.
— 9. Epallage (fatime). Lèvre supérieure. Langue. Lèvre inférieure et palpe.
— 10. et H. Euphœa ( 10 dispar. Lèvre inférieure et palpe — 11 variegata.
Lèvre supérieure et langue).
— 12. Dicterias (atrosanguinea). Lèvre supérieure. Langue. Lèvre infé-
rieure et palpe. Crochet du 2 e article des palpes.
— 13. Rhinocypha (fencstrata). Lèvre supérieure et langue.
— 14. Mkromerus (blandus). Antenne. Lèvre inférieure et palpe. Tête vue
de profil et tête vue en-dessus.
— 15. Amphipteryx (agrioidcs). Lèvre supérieure. Langue. Lèvre inférieure
et palpe.
— 16. Thore (fasciata). Antenne. Lèvre supérieure. Langue. Lèvre infé-
rieure et palpe.
PLANCHE 9.
Appendices anals des mâles et extrémité de l'abdomen. Pour la plupart de ceux
qui sont vus en dessus on n'a figuré que la moitié ( fig. 1. 2. 3. 4. 5. 6. ) pour les
fig. 7 et 8 les appendices sont dessinés au complet et figurés également de profil
y compris les 9 9 et 10 e segments de l'abdomen.
Figure 1. Cleis cincta.
— 2. Saplio bicolor.
— 3. Mnaïs pruinosa.
— 4. Neurobasis chinensis.
— 5. Vestalis luctuosa.
— 6. Vestalis gracilis.
— 7. Chalcopteryx rutilans.
— 8. Thore fasciata.
On a trouvé inutile de reproduire des figures pour le genre Calopteryx et
pour ses sous-genres Sylphis et Matrona, la Calopteryx Virgo ayant souvent été
figurée notamment dans ma Monographie des Libellulidées d'Europe pi. 3 fig. 26,
et différant peu des Saplw. La Cora offre des appendices anals si semblables aux
Thore qu'il était inutile d'en donner une figure séparée.
PLANCHE 10.
Extrémité de l'abdomen et appendices anals des mâles vus en-dessus et de
profil.
Figure 1. Laïs globifcr.
— 2. L. œnca.
— 3. L. pruinosa.
( 284 )
Figure A. Laïspudica.
— 5. Hciœrina simplex>
— 6. H. — sanguinea.
1. H. — rosca.
— 8. //. — caja.
L'extrémité des appendices de la figure 2 étant brisée on les a figurées au poin
tillé par conjecture.
PLANCHE 11
Suite des append
ces anals des mâles.
igure 1. Hetœrina dominula.
— 2. //.
—
auripennis.
— 3. //.
—
hebc.
— A. //.
—
sanguinolcnta.
— 5. H.
—
mortua.
— 6. H.
—
septcntrionalis.
— 7. H.
—
longipes.
- 8. 77.
—
carnifex.
- 9. 77.
—
proxima.
La figure 9 représente la moitié des appendices vus en-dessus, d'après un
croquis que j'ai fait rapidement et dont je ne garantis pas l'entière exactitude.
Les autres figures sont dessinées par M. Hagen.
PLANCHE 12.
Suite des appendices anals des mâles.
igure 1. Hetœrina
cruentata.
— 2. H. -
vulncrala.
- 3. H. -
americana.
— A. H. —
rnoribunda.
- 5. H. —
tricoter.
— 6. //. —
occisa.
— 7. H. —
sempronia.
— 8. //. —
Brightwelli.
On n'a pas figuré l'H. liiia , chez qui les appendices ne diffèrent de ceux de la
tricolor qu'en ce qu'ils sont un peu plus courts, Chez la race limbata, ils sont au
contraire un peu plus longs.
PLANCHE 13.
Suite des appendices anals des mâles.
( 285 )
Figure 1. llctœrina majuscula.
— 2. Anisopleura lestoides.
— 5. Epallage indica.
— 4. Euphœa dispar.
— 5. E. — decorata.
— 6. E. — aspasia.
— 7. E. — van'egala.
— 8. E. — splendens.
A la figure 1 le graveur a omis de figurer à chacun des appendices anals su-
périeurs G à 7 très-pelites dents qui se trouvent vers le milieu du bord externe
et qui sont suivies de villosités fines jusqu'un peu avant le bout.
PLANCHE 14.
Suite des appendices anals des mâles.
Figure 1. Euphœa refulgens.
— 2. JE, — Guerini.
— 3. E. — opaca.
— 4. Dysphœa dimidiata.
— 5. Heliocharis amazona.
— 6. Dicterias atrosanguinca.
— 7. Micromerm blandus.
— 8. Amphiteryx lestoides.
Les figures 5 (Heliocharis) et 8 (Amphipteryx) ont été faites d'après des cro-
quis que j'ai pris rapidement étant à Londres. Elles n'ont peut-être pas la même
exactitude que les autres; cependant, elles doivent être passables quant à l'en-
semble et la figure 8 notamment, qui est si remarquable par la dimension excès
sivement courte du 10 e segment de l'abdomen.
TABLE DES MATIÈRES.
-m^m.-
Pages.
Avant-propos . . v à xi
Sous-Ordre des Odonales 1
Première Tribu. Ânisoptères id.
Seconde Tribu. Zygoptères 2
Famille des Agrionidées id.
l ere Sous-Famille. Caloptérygines id.
Tableau synoptique des Caloptérygi nés . , A
Suite des généralités 5
Première Division. Caloptérygines régulières 9
Première Sous-Division. Equinervulées , id.
Première Section. Equinervulées planinases id.
|ere Légion. Calopteryx id.
Tableau synoptique des genres et sons-genres de cette Légion .... iq
l ere Cohorte delà Légion des Calopteryx 17
Tableau synoptique des espèces de la première Cohorte 18
Genre I. Calopteryx (Calopteryx) ..*..... 19
Sous-Genre I. Sylphide (Sylphis) id.
1. Sylphis elegans — Sylphide élégante 20
2. S. angustipennis — S. angustipenne 21
Sous-Genre II. Calopteryx (Calopteryx) 22
3. Calopteryx apicalis — Calopteryx apicale 23
\. C. dimidiata — C. mi-partie 24
3. C. maculata — C. maculée 27
6. C. virginica — C. virginienne 29
7. C. syriaca — C. syriaque • • , 52
8. C. exul — C. exilée • 3.4
9. C. splendens — C. éclatante 36
( 288 )
Pages
10. C. virgo — C. vierge 4
11. G. haemorrhoidalis — G. hémo rrhoidale 44
12. C. cornelia — C. cornélie 47
13. C. atrata — G. noircie 48
14. C. grandseva — C. âgée ^
15. C. sniaragdina — G. émeraudine 51
Sous-Genre III. Matrone (Matrona ) 52
16. Matrona basilaris — Matrone basilaire 53
Genre II. Echo (Echo) 55
Sous-Genre I. Cleïs (Cleis) ,*j.
17. Cleis cincta — Cleis ceinte . . , : . . 56
Sous-Genre II. Sapho (Sapho) 57
18. Sapho ciliata — Sapho ciliée 58
19- S. bieolor — S. bicolore 61
Sous-Genre 111. Mnaïs (Mnais) 63
20. Mnais strigata — Mnaïs striée . 64
21. M. pruinosa — M. pruineuse 60
Sous-Genre IV. Echo (Echo) 67
22. Echo Margarita — Echo Marguerite .*...., id.
Genre III. Phaon (Phaon) 68
Sous-Genre I. Phaon (Phaon) 69
23. Phaon iridipennis — Phaon iridipenne 70
Sous-Genre II. Névrobase (Neurobasis ) 72
24. Neurobasis chinensis — Névrobase chinoise ...*.... id.
2 e Cohorte de la Légion des Calopteryx , 77
Tableau synoptique des espèces de la seconde Cohorte 78
Genre IV. Vestale (Vestalis) 79
25. Vestalis luctuosa — Vestale en deuil 80
26. V. amaena — V. agréable 82
27. V. gracilis — V. gracieuse 8i
Genre V. Hétérine (Hetoerina) 86
Sous-Genre I. Laïs (Lais) 87
28. Lais globifer — Laïs globifère 88
29. L. œnea L. bronzée 91
30. L. cuprœa — L. cuivrée 92
3I.L. hyalina — L. hyaline id.
52. L. pruinosa — L. pruineuse 93
33. L. pudica — L. pudique 95
Sous-Genre IL Hétérine (Hetceriua) 96
54. Hetœrina simplex — H. simple , . 98
55. H. sanguinea — II. sanguine 100
( 289 )
Pages,
56. Hetaerina rosea — H. rose 102
37. H. caja — H. caja 101
38. H. dominuîa — H. dominule 107
39. II. auripennis — H. auripenne . , 109
40. H. hebe — H. hébé 112
41. H. sanguinolenta — H. sanguinolente 113
42. H. mortua — H. morte 117
43. H. septentrionalis — H. septentrionale 119
44. H. laesa — H. lésée id.
43. H. longipes — H. longipède 121
46. H. carnifex — H. carnassière 123
47. H. proxima — H. voisine 123
48. H. cruentata — H. ensanglantée 427
49. H. vulnerata — H. blessée 130
50. H. americana — H. américaine 131
51. H. moribunda— H. moribonde 134
32. H. tricolor — H. tricolore 136
33. H. titia — H. titia 138
54. H. macropus — H. macrope 141
55. H. occisa — H. occise 143
56. H. sempronia — H. sempronie 147
57. H. Brightwelli — H.de Brightwelï 148
58. H. majuscula — H. majuscule . 151
Légion II. Euphaea 152
Tableau synoptique des genres et sous-genres de cette Légion ... 156
Tableau synoptique des espèces de cette Légion ... 157
l ere Cohorte de la Légion des Euphaea 158
Genre VI. Euphée (Euphaea) id.
Sous-Genre I. Anisoplèvre (Anisopleura) id.
59. Anisopleura lestoides — Anisoplèvre lestoide 159
Sous-Genre II. Epallage (Epallage) •..,... 162
60. Epallage indica — Epallage indienne 165
61. E. fatime — E. fatime 165
Sous-Genre III. Euphée (Euphaea) 167
62. Euphaea dispar — Euphée disparate 169
63. E. decorata — E. décorée 172
64. E. aspasia — E. aspasie 175
65. E. variegata — E. variée 175
66. E. splendens— E. éclatante 178
67. E. Guerini — E. de Guérin 179
68. E. refulgens — E. resplendissante 181
57
( 290 )
Pages.
69. Euphœa opaca — Euphée opaque 183
Sous-Genre IV. Dyspnée (Dysphœa) 185
70. Dyspbseajdimidiata — Dysphée mi-partie id.
2 e Cohorte de la Légion des Euphsea 187
Genre VII. Héliocharis (Heliocharis) . . . • id.
71. Heliocharis amazona — Héliocharis amazone 188
Genre VIII. Diclériade (l)icterias ) 189
72. Dicterias atrosanguinea — Diclériade rouge-brun 191
Seconde Section. Equinervulées Productinases 192
Légion III. Libellago icL
Tableau synoptique des genres , sous-genres et espèces de cette Légion . 197
Genre IX. Libellago (Libellago) 198
Sous-Genre I. Rhinocyphe (Rhinocypha) id.
73. Rhinocypha fulgidipennis — Rhinocyphe fulgidipenne 200
74. R. quadrimaculata — R. quadrimuculée , . 202
75. R. fenestrella — R. fenestrelle 204
76. R. cuneata — R. à coin 206
77. R. trifasciata — R. trifasciée 207
78. R. unimaculata — R. unimaculée 209
79. R. trimaculata — R. trimaculée 211
80. R. angusta — R. étroite 212
81. R. bisignata — R. bi-marquée 214
82. R. fenestrata — R. fenestrée 216
83. R. perforata — R. perforée 219
84. R. heterostigma — R. hétérostigma 221
85. R. tincta — R. teinte 223
Sous-Genre II. Libellago (Libellago) 225
86. Libellago dispar — Libellago disparate 226
87. L. rubida — L. rougette , . . . . 228
88. L. curta — L. courte 229
89. L. caligata — L. bottée , 231
Genre X. Micromère (Micromerus) 235
90. Micromerus blandus — Micromère flatteur 234
91. M. lineatus — M. linné 256
Seconde Sous-Division. Inéquinervulées 258
Légion IV. Amphipteryx id.
Genre XL Amphipteryx (Amphipteryx) 241
92. Amphipteryx agrioides — Amph. agrioide id.
95. A. lestoides — A. lestoide 243
Seconde Division — Caloptérygines irrégulières 244
Légion V. et dernière. Thoré id
( 291 )
Pages.
Tableau synoptique des genres, sous-genres et espèces de la Légion des
Amphipteryx et de celle des Thorés 248
Genre XII e et dernier Thoré (Thore) , 249
Sous-Genre I. Chalcoptéryx (Chalcopteryx) . . . . , 250
94» Chalcopteryx rutilans — Chalcopt. rutilante 231
Sous-Genre IL Thoré, (Thore) 253
95. Thore gigantea — Thoré géante 25-4
96. Th. picta — Th. peinte ♦....• 256
97. Th. Saundersii — Th. de Saunders 257
98. Th. fasciata — Th. fasciée 259
99. Th. hyalina — Th. hyaline 261
Sous-Genre III. Cora (Cora) 262
100. Cora cyane — Cora cyané 265
Distribution géographique des Caloptérygines 267
Additions et corrections 273
Auteurs cités „ 276
Explication des planches 278
Table des Matières 287
FIN.
FJm r, Seh/4 ./•■/
CALOPTERYX .
1 et 2 a i rffo 3 atrata
IM 2,
S"V Iphis eloo'an
Cleis cincta.
Saplio ciliati
m «
Sapko discoloT.
EJm.V,-Sd,,s dd.
SYLPHIS. MATROTÎA. CLEIS SAPHO
PI. s
Echo martfarita,
Phaon rricli permis.
Phaon maipennis .
Xeurobasis chinensis
Mm 1/e Selus de/
M. NAIS. ECHO. PHAON AKTROBASIS
I>! 4
An iso-pleur a lcstoult
Anisopleura lostoiaes
EJm Dû Sdys deï.
VK S TAL 1 S . L AÏS . II E TARI A" A A .\ I S P I . !'. I ' R
PI
EpaHaure trcIi
Epallag-e fatime.
Euphaea cLispé
Dyspliaea dimicliata
Helioeliaris atnazona
Dicteritfs atrosansuuinea
Edm De Selysdét.
EPALLAGE . EUPHSA.BYSPH^A.HELIOCHAHIS . D1CTER1AS
R h i n o c v pli a fcrifasci a t a
LibellaQfo dis par
Uicrotiiemis Imeatu!
Micromerus Imeatus.
Ain phiptcryx agrioid.es
PI. 6,
Eim /'■ f«> •/'•/
UHIXOOYPJIA LIBELLA&Q. KLICROMERUS . A31PHIPTERYX
PI. 7.
gpss
Clialcoplervx rut] la il s
Lara cvaue
-:,!„,. l>r Sefyr M.
CHAI, C OPTERA . rHORE CORA
l'I 8
1$ . ckineiis
S Licolor
V. lue Laos a
Ain
pi'ii mosa
Y . a mania .
L. e'iobifer
w<
E p al l . l'a Lime
tfc
Etcpk.dzspaT,
EupTi .yariegata .
U
®*.
Qo.
V\h. fcnestrata
Micro m . bl an du s
Ampli . agri oicl e
CD.
W-
Th. . fasciaia
H A ffaàen ,?,;
PARTIES DE LA BOUCHE ET AFTEIOTES
("lois criii.cta
Sanlio bicoLor
Muais pTuinosa
9
Y i- si a lis lu cl nos a
Chalcorptervx rutilans
Neirrobasi s chenen sis
\ estalis crac
Thore fasciata.
ÏÏ.A.Hagen Je!
CLEIS SAPHO .M"\AIS.\.l"-:riU)P>ASIS VESTAL1S. CHALCOPTEKYX THOTŒ
l'I 10
L . globiler.
I, a-ii(
L.prumosa,
1. puàica
simplex
rrri
¥ *
Il lnmirpes.
H.carnifex
proxim
H.. 4 Wagm .M.
HEÏ\\LRL^A
P1.12
il . rulncrata
a me ricana
H . mori blinda
H . tricoloi
R.oc
Ilsemproni
II . Bnoiitwelli
H..-/ H,,*,™ *îlO«Ôt>cÔ050T-îc<îcO"*?iO O l> 00 OS Or4 CNCO -«^ lO O t> 00 OS O'-HC^ COtJÎ iC5 «5 t>^
i-HT-li-l^-tTHT-l t-( T-lrHi-1 (M C<) Les mêmes que chez les Lindenia , la couleur jaune domine partout chez
les jeunes.
V. Différences sexuelles.
» Les mêmes que chez les Lindenia. Les o* ont les épines des fémurs en
dessous moins développées que chez les femelles. La même chose existe pour les
tubercules derrière l'occiput, parfois presque nuls chez les mâles. Les oreillettes
quelquefois bien marquées. L'angle anal des ailes postérieurs (a*) aigu ou non ,
toujours arrondi ( $ ).
VI. Différences spécifiques.
» Les mêmes que pour les Lindenia. Ajoutez-y la longueur et l'armature
clés pieds. »
272 Ed.vi. De Selys Longchamps. — Monographie
GENRE I. — GOMPHUS (gomphus , Leach.)
Synonymie : Libellul ô. L.
iEscHNAFab. Latr.
Gomphus Leach. — Ramb. — De Selys Mon. et Rev. — Hagen.
Diastatomma Charp. Burm.
Heterogomphus
Onychogomphus ,
_ > De Selys, Synopsis, 1854.
Ophjogomphus
Gomphus
( Mêmes caractères diagnostics et détaillés que ceux de la lé-
gion.)
Dans le Synopsis , en 1854, j'ai essayé de répartir en quatre
grands genres les espèces que je réunis de nouveau aujourd'hui sous
le nom de Gomphus, attendu que je ne trouve pas chez les femel-
les de caractères correspondants à ceux qui m'avaient servi à diviser
les mâles, savoir , la longueur relative des appendices anals supé-
rieurs, et la direction contiguë ou divariquée des deux branches de
l'appendice inférieur.
C'était une anomalie , que de grands genres fondés sur un ca-
ractère exclusivement propre aux mâles; il a fallu y renoncer pour
le moment , et se borner à la subdivision en petits sous-genres , !
d'autant plus que les mâles de deux des sous-genres les plus remar-
quables (Macrogomphus et Epigomphas) sont inconnus.
M. Hagen a reconnu chez les mâles un caractère important / mais
presque microscopique : c'est l'existence ou la non existence d'une
dent au second article du pénis du mâle. Jusqu'ici, il coïncide
avec la direction divariquée ou contiguë des branches de l'appen-
dice inférieur des mâles , excepté dans le sous-genre Ophiogomphus,
où il existe une dent , bien que les branches de l'appendice infé-
rieur soient contiguës ; et dans le sous-genre Anormogomphus , où
il n'y a pas de dent, bien que les branches de l'appendice inférieur
soient divariquées. C'est ce qui m'a décidé à placer Y Ophiogomphus
le dernier de la première série (mâles à appendice inférieur ayant
les branches contiguës).
Cette série se divise en deux sections. Dans la première (mon an-
cien genre Onychogomphus) , les appendices supérieurs ont la lon-
gueur des deux derniers segments, tondis que dans la seconde sec-
tion (mon ancien genre Ophiogomphus) , ils n'ont que la longueur
du dernier segment.
des Gomjihincs. 273
Dans la seconde série (branches de l'appendice inférieur des
mâles écarlées) il y a une dent au 2 e article du pénis , excepté chez
YAnormcgomphus. Elle se divise aussi en deux sections. Dans la
première (mon ancien genre Hetérogomphus) les appendices supé-
rieurs du mâle ont environ la longueur des deux derniers segments.
Dans ia seconde (mon ancien genre Gomphus) les appendices supé-
rieurs ont la longueur du dernier segment ou sont même plus
courts.
On voit que la classification que j'adopte en ce moment ne diffère
de celle de 1854 qu'en ce que je divise d'abord d'après l'appendice
inférieur, puis d'après les appendices supérieurs en seconde ligne,
tandis que j'avais fait le contraire en 1854. Je me suis arrêté à ce
changement parce qu'il permet de ne plus éloigner l'une de l'autre
les grandes sections chez lesquelles le pénis est organisé de même
façon.
Entre les deux séries, j'ai placé provisoirement deux sous-genres
(Epigomphus et Macrogomphus) dont les mâles sont inconnus et
qui ont été créés à cause des formes extraordinaires que présentent
les femelles. D'après certaines analogies , il est vraisemblable qu'ils
appartiennent à la seconde série, qui, du reste, les suit immédia-
tement.
Lorsque nous connaîtrons les deux sexes de toutes les espèces ,
il est probable que l'on pourra démembrer convenablement le
grand genre Gomphus, qui ne comprend pas moins de 66 espè-
ces , c'est-à-dire plus de la moitié des Gomphines connues.
Pour le moment, je me suis borné à le subdiviser pour facili-
ter l'étude en un nombre de sous-genres assez grand , j'en conviens,
et dont plusieurs ne sont pas très-caractérisés , mais forment en gé-
néral des coupes géographiques bien circonscrites , quoique le
grand genre, pris dans son ensemble, soit cosmopolite.
En caractérisant ces sous-genres, je me suis servi : pour les
mâles, clés modifications de formes qu'éprouvent îes appendices
anals supérieurs et inférieurs, le second article du pénis et la forme
de l'angle anal des ailes inférieures ; pour les femelles, la forme de
l'écaillé vulvaire, les appendices anals, et Inexistence des oreillettes
au 2 e segment ; pour les deux sexes le nombre des nervuîes antécu-
bitales, le ptérostigma, le prolongement de sa nervule interne , la
membranule , l'occiput , le dessin du thorax et de l'abdomen , la
longueur relative des trois derniers segments de l'abdomen , la di-
latation des 8* et 9 e segments; la longueur des pieds»
274 Edm. De Selys Longchamps. — M 'onog raphie , etc.
J'ai essayé de présenter les caractères diagnostiques des divisions,
sous-genrcs el groupes delà légion des Gomphus dans les deux ta-
bleaux ci-après; le premier conduisant jusqu'aux caractères des
sous-genres, le second, où les groupes sont caractérisés, renfer-
mant des indications géographiques et le nom de toutes les es-
pèces.
es
eu
o
o
I.
GENRE UNIQUE
GOMPHUS.
1. Onychooomphus, De Selys.
(Europe , Asie , Afrique ).
2. Ceratogomphus , De Sclys.
( Afrique méridionale )
3. Erpetogompiius, De Sclys.
( Amérique tropicale ).
4. OpiiioGOMPirus, De Selys.
(Europe, Asie, Amérique arctique ).
.5. EpiGOMpnus , Hagen. .
( Amérique méridionale tropicale ).
6. Macrogomphus, De Selys.
( Asie tropicale , Malaisie ).
7. Heterogompiius , De Selys.
(Asie tropicale).
8. Microgomphus, De Selys.
(Malacca).
9. Anormogompiius , De Sclys.
( Asie tropicale ).
10. Cyct.ogomphus , De Selys.
( Asie tropicale ).
11. PnYLLOGOMPiius,De Sclys.
(Afrique tropicale ).
12. Platygomphus , De Sclys.
( Asie tropicale ).
13. Gomphus, Leach.
(Europe, Asie, Afrique, Amer. sept.)
14. Austrogomphus , De Sclys.
( Nouvelle Hollande .)
I 15. Uemigomimius, De Selys.
\ ( Amérique méridionale trop." ) (
O Appendices supérieurs
écartés en crochets ; l'in-
férieur presque aussi long.
X Occiput non cornu.
Appendices supérieurs
rapprochés , un peu cour-
bés au hout; l'inférieur plus
court.
y Occiput non connu.
O* (inconnu).
$ Occiput avec 2 cornes
médianes rapprochées.
Fémurs postérieurs excessi- / ■»
vement longs, portant quel- ) ° A PI
ques épines plus longues ) comme
que les autres. ( ( Al
t o
Appavi]
.i peu prêt.
l'iuférieii
(Europe ,iij
Amérii I
Fémurs dç dimensions or-
dinaires à épines courtes
presque égales.
Ttérostigma très-court.
Ptérostigma assez long.
«» Appei
beaucou]
O* Appei
tant pas
•
Page 274
mésothoracique in-
liliou, formant un 7
blindes antéhuméra-
roites.
mésothoracique non
bandes antéhuméra-
sout courbées.
mésothoracique non
bandes antéhuméra-
urbéca et forment un
uno.
îsothoracique séparé
atéhumérales jaunes
Abdomen noir à anneaux jaunes interrompus par l'arête dor-
sale.— Groupe (.hometricus.
Abdomen noir à taches dorsales lanoéolées jaunes — Groune
Uncatus. *
Abdomen noir à taches dorsales lancéolées jaunes — Groupo
Forcipatus. v
Abdomen jaune à sutures et anneaux noirs. -- Groupo Qram-
Abdomen jaune à sutures et anneaux bruns ou noirs.— Groupe
Cognatus.
Abdomen noir à taches dorsales lancéolées jaunes. — Groupe
Gérantes.
géométrie us , De Ilaan.
Saundersii , De Selys.
bistrlgatus , Hagen.
uncatus , Charp.
forcipatus , L.
supinus , Hagen.
flexuosus, Schneid.
grammicus, Ramb.
lineatus , De Selys.
Genei , De Selys.
pumilio, lïamb.
cognatus , liamb.
Iteinwardtii , De Selys.
| 14. cérastes , De Selys.
supérieurs écartés
hes de l'inférieur,
sptentrionale ).
périeurs écartés
e les branches de
trpérée , Barbarie,
(tentrionale).
apérieurs écartés .
"inférieur à bran- J
.(Afrique tropic.) (
upérieurs rappro- i
anche inférieure ; <
anches très-écar- <
sale ).
Devant du thorax brun avec 2 traits isolés , l'arête médiane et
le bord mésothoracique jaunes , ligne numérale très-fine. —
Groupo Spinosus.
Devant du thorax noir avec un demi-collier formant un 7 avec
les bandes antéhumérales jaunes, ligne numérale assez étroi-
te. — Groupe Armatus.
Devant du thorax noir avec un demi-collier formant un 7 avec
les bandes antéhumérales jaunes, l'humérale étroite. Mem-
branule médiocre. —Groupe Dilatatus.
Devant du thorax noir avec un demi-collier mésothoracique et
4 bandes jaunes. — Groupe Vulgatissimus.
Devant du thorax brun , avec ou sans demi-collier et 4 bandes
olivâtres ou jaunes (dessins souvent oblitérés). — Groupe Pal-
lidus .
Thorax noir avec undemicollier, 2 taches cunéiformes en avant
et 3 raies sur les côtés jaunes. — Groupe Parvulus.
Devant du thorax noirâtre avecun demi-collier 2 bandes isolées
et un point humerai jaunes. — Groupe Plagiatus.
Devant du thorax brun avec 2 traits isolés, un demi-collier et
un vestige humerai olivâtres. Dessins de l'abdomen oblitérés.
— Groupe Notatus.
Devant du thorax noir avec 2 bandes dorsales contiguës et une
ligne numérale jaunes. — Groupe Dorsalis.
Devant du thorax noir avec un demi-collier formant un 7 avec
les bandes antéhumérales jaunes; l'humérale étroite.— Groupe
Bivittatus.
ericur à branches f
«■artées que les sup. i
«■férieur ne s'écar- t
*m les supérieurs. \
Devant du thorax noir avec 2 bandes antéhumérales cunéifor-
mes jaunes. — Groupe Molestus.
Devant du thorax noir avec un demi-collier formant un 7 avec
les antéhumérales jaunes. — Groupe Heteroclytus.
15. plctus , ïïagen.
16. elaps, De Selys.
17. cophias , De Selys.
18. crotalinus, Hagen.
19. colubrinus, De Selys.
20. serpentinus, Charp.
21. assimilis, Schneid.
22. paludosus , Hagen.
23. robustus, De Selys.
24. parallelogramma, Burm.
25. annulatus, De Selys.
26. Sommeri, De Selys.
27. Smithii,.De#e^.
28. chelifer , De Selys.
29. heteropterus , De Selys.
30. heterostylus , De Selys.
31. ypsilon , De Selys.
32. torquatus , De Selys.
■i 33. œthiops , De Selys.
\ 34. dolabratus , De Selys.
| 35. spinosus, De Selys.
5 36. armatus , De Selys.
} 37. dilatatus , Ramb.
38. fraternus , Say.
39. melaanops, De Selys.
40. vulgatissimus , L.
41. kurilis , Hagen.
42. simillimus , De Selys.
43. Ltucasii, De Selys.
44. pulchellus , De Selys.
45. Graslini, Ramb.
46. flavipes,C%arp.
47. pallidus, Ramb.
48. pilipes , Hagen.\
49. lividus, De Selys.
50. spicatus , Hagen.
51. minutus , Ramb.
52. exilis , De Selys.
53. parvulus, De Selys.
54. plagiatus, De Selys.
55. notatus , Ramb.
56. Ruppeli , De Selys.
57. dorsalis , De Selys.
58. occipitalis, De Selys.
59. bivitatus , De Selys.
60. Gouldii , De Selys.
61. collaris , Hagen.
62. australis , Dale.
63. Guerini , Ramb.
64. interruptus, De Selys.
65. molestus, Hagen.
66. heteroclytus, De Selys.
§. 1.
Appendice inférieur
du o* à branches
contiguës.
GENRE UNIQUE
GOJHPHUS.
Leacb.
^sa
§•2.
Incertfe sedis. (Ap-
pendices du q* in-
connus. )
1
Appendices supérieurs du
o* de la longueur des 2
derniers segments.
( G. Onychogomphus ,
De Selys , Synopsis. )
Appendices supérieurs du
O* de la longueur du
dernier segment ou plus
courts .
(G. Ophiogomphus ,
De Selys , Synopsis. )
§• 3.
Appendice inférieur
du g» à branches
écartées.
Pas de dent au 2« ar
ticlo du pénis.
Pas de dent au 2 e ar-
ticle du pénis.
Une dent au 2 e article
du pénis.
Appendices supérieurs du
ri" de la longueur des 2
derniers segments.
( G. HeterogomphUs ,
De Selys , Synopsis.)
ava
Pie
pen
gue
ham
qui
Une dent au 2 e arti-
cle du pénis.
Pas de dent au 2 e ar-
ticle du pénis.
Incert» sedis (pénis
non décrit.)
Appendices supérieurs du
rf de la longueur du der-
nier segment ou plus
courts.
(G. Gomphus ,
De Selys, Synopsis.)
en
saill
plus!
bilob
Uuo dent au 2° article
du pénis.
Pacro 274
16 nervules antécubitales aux supérieures. Thorax ayant 6 bandes noires en
de côté ; les trois derniers segments diminuant successivement de longueur.
idices anals supérieurs plus ou moins en pinces.
idices de la longueur du 10 e segment
ant 6 bandes noires épaisses en avant. Appendices anals moitié plus courts que
it qui est aussi long que le 9 e . Occiput droit ; pieds courts.
nent dilaté en feuilles. 10° commençant par une pointe dirigée en arrière. Ap-
érieurs en cornes doubles. L'inférieur à branches tronquées.
i fl segments un peu dilatés ; écaille vulvaire assez longue, bilobée
ant G raies étroites , rousses oblitérées en avant. Appendices anals de la Ion-
segment qui est égal au 9°. Occiput droit. Ptérostigma jaune. Pieds courts,
dices supérieurs simples, subcylindriques; l'inférieur à branches recourbées en
î vulvaire courte échancrée. Oreillettes presque nulles
ant 6 raies noirâtres en avant. Appendices anals de la longueur du 10 e segment,
$ plus court que le 9 e . Ptérostigma brun. Pieds assez longs.
dices anals supérieurs simples fusiformes , l'inférieur à branches presque droi-
vulvaire médiocre bilobée. Occiput portant 2 cornes submédianes
écubitales au moins. Nervule interne du ptérostigma non prolongée. Thorax brun
; 2 raies étroites olivâtres. Abdomen brun à taches basales olivâtres. Oreillettes
Lppendices moitié plus courts que le 10 e segment séparés par une protubérance
m'eux. 8 e et 9 e segments égaux. 10 e moitié plus court. Ecaille vulvaire médiocre
ntales au moins. Nervule interne du ptérostigma non prolongée. Thorax ayant 2
ant et 2 de chaque côté jaunes. Abdomen noir annelé de jaune. Une protubérance
l'occiput.
îent beaucoup plus long que le S«.— 10° très-court. Appendices encore plus courts.
ire très-courte émarginée
îitales au moins ; thorax ayant deux bandes et un demi-collier en avant et 2 ban-
e côté jaunes. Abdomen noir annelé de jaune. Les trois derniers segments dimi-
sivement de longueur.
lices supérieurs simples , l'inférieur à branches divaviquées , chacune presque bi-
lices de la longueur du 10 e segment. Ecaille vulvaire médiocre échancrée • . .
itales. Ptérostigma brun, sa nervule interne non prolongée. Thorax ayant 2 ban-
et 2 très-larges verdâtres de chaque côté. Abdomen noir annelé d'olivâtre. 8 e et
gaux. 10 e moitié plus court.
lices anals supérieurs divisés en 2 branches , l'interne fine. Appendice inférieur
out seulement . ,
taies ; corps jaune; 6 raies étroites au devant du thorax et sutures de l'abdomen
st 10 e segments égaux.
t angle anals arrondis ; oreillettes saillantes. Appendices supérieurs moitié plus
10 e segment, les supérieurs pointus, l'inférieur à branches très-écartées. . . .
ne avec 2 bandes médianes, une humérale fourchue par en haut et une latérale
;n haut noires. Abdomen noir à anneaux jaunes.
ices supérieurs simples, rapprochés, plus courts que le 10 e segment qui est court.
us long, à branches très-divariquées.
jices anals très-courts
itales au moins. Corps noir avec 4 bandes oblitérées de chaque côté du thorax et
7 e segment orangés. 8 e àfeuilles latérales énormes. 10 e plus long que le y e . Pieds
Lices supérieurs plus courts que le 10° segment, dolabriformes avec 2 dents infé-
rieur plus court à brandies relevées
r en avant avec 2 taches cunéiformes et une bande humérale jaunes. Les trois
ents diminuant successivement de longueur.
nal droit. Angle anal obtus. Appendices supérieurs aplatis subdolabrifoi'mes.
[uilles latérales au 8 e segment.
t pointu au milieu. Ecaille vulvaire courte échancrée
6 antécubitales. Ptérostigma peu épais ; membranule presque nulle (visible chez
tandes noires ou brunes sur le devant du thorax (le jaune réduit parfois à un trait
et un point humerai). Abdomen à raie dorsale jaune (parfois oblitérée) 8 e et 9 e
sque égaux , 10 e plus court. Bords du 8 e ne formant pas de feuilles,
mal saillant,
vulvaire médiocre ou courte. Pas de tubercules latéraux derrière l'occiput . .
ne ayant 6 bandes noires en avant. Les trois derniers segments diminuant sue-
le longueur. 10 e très-court.
iices supérieurs droits avec une branche basale inférieure. L'inférieur àbranches
eu écartées, recourbées en haut.
rte protubérance arrondie de chaque côté de l'occiput
le médiocre noirâtre; ptérostigma épais , jaune roussâtre. Thorax jaune avec 6
t en avant. Les 3 derniers segments diminuant successivement de longueur,
dices supérieurs jaunes, écartés, épais à la base, en feuilles. Les lames anales
ant un petit crochet extérieur, oreillettes petites.
i vulvaire presqu'aussi longue que le 9° segment. Oreillettes nulles
1. OsiVCiioGOiMi'iius, De Selys.
2. Ceratogompiius, De Selys.
3. Ekpetogomphus , De Selys.
4. Opiiiogomphus , De Selys .
5. Epigomphûs, Hagen.
6. Macrogomphus, De Selys.
7. Heterogomphus , De Selys.
8. Microgomphus , De Selys.
9. ANORMoaoMraus, De Selys.
10. Cyclogomphus, De Selys.
11. Phyllogomphus , De Selys.
12. Platygomphus, De Selys.
13. Gomphus, Leach.
14. àustrogomphus, De Selys.
15. Hemigoviphus, De Selys.
Edm. De Selys Longchamps. — Monographie , etc. 27o
SOUS-GENRE I. — ONYCHOGOMPHUS (onychogomphus, De Selys), Syn. Gomph.
Moins de 16 nervules antécubitales aux ailes supérieures. Thorax jaune ,
ayant six raies au bandes noires ou brunes en avant , et deux ou trois sur les
côtés ; ces dernières parfois incomplètes. Abdomen noirâtre en dessus , avec des
anneaux ou taches dorsales jaunes. Les trois derniers segments diminuant suc-
cessivement de longueur. Pieds courts.
o* Appendices anals supérieurs à peu près de la longueur des deux derniers
segments, en crochets forts, ou bien simplement courbés au bout; appendice
inférieur égal ou un peu plus court, divisé en deux branches étroites contiguës*
Pas de dent au second article du pénis. Bord anal des ailes inférieures plus ou
moins excavé, à angle saillant.
Ç Appendices anals de la longueur du dernier segment environ. Ecaille vul-
vaire courte , souvent échancrée ou fendue au bout.
Les mâles de ce sous-genre sont très-caractérisés ; si l'on con-
naissait des caractères équivalents pour les femelles, on serait tenté
de présenter cette coupe comme un grand genre.
Pour la subdivision des Onychogomphus en groupes, je me suis
servi d'abord, comme on le voit dans le tableau synoptique, de la
forme des appendices anals des mâles, ainsi de que celle de l'occiput
des femelles. J'ai tenu compte, en seconde ligne, du dessin du
thorax et du dessin de l'abdomen.
En parlant des groupes, je détaillerai leur habitat. Qu'il me
suffise, quant à présent , de dire que le sous-genre Onychogomphus
est particulier à l'Europe, à l'Asie et à l'Afrique, aucune espèce
n'ayant été observée en Amérique ni dans l'Océanie.
M. Hagen m'a signalé encore plusieurs caractères qui distinguent
les Onychogomphus , et qui sont : « !e bord postérieur des yeux
vers le sommet plus échancré et sinué ; la vésicule du vertex étroi-
te, le dessus du front plus avancé, plus large. La lèvre supérieure
plus grande, les mâchoires moins fortes, les dents plus longues et
plus fines, la langue plus courte, plus élargie au bout, à angles
plus aigus ; le bord antérieur un peu évidé; lèvre inférieure plus
petite aussi large que longue , arrondie ; le 2 e article des palpes
plus étroit. Les secteurs de l'arculus plus éloignés à leur origine. La
pièce antérieure des organes génitaux du mâle en toit , grande. Ha-
meçons antérieurs quelquefois bifides au bout ; hameçons posté-
rieurs un peu plus grands , dolabriformes , droits; gaine du pénis
en bourrelet, ayant souvent une coulisse. 3 a article du pénis plus
27C> Edm. DbSelys Longghamps, — Monographie
long que le 2 e , ayant souvent deux soies. Lames anales petites ,
amincies en dehors. »
1" GROUPE (O. geometricus).
Une large bande noire au bas du front, avec un prolongement en T vers la
base. Occiput noirâtre, peu élevé, presque droit. Ve'sicule du vertex presque
divisée en deux tubercules ; front déprimé. Demi-collier mésotlioracique inter-
rompu au milieu, formant un 7 jaune avec la bande antéhumérale qui est droite;
l'humérale très-étroite, interrompue, ou réduite à un point supérieur. Trois
raies complètes noirâtres sur les côtés du thorax. Abdomen noir, à anneaux
jaunes interrompus par l'arête dorsale. Ptérostigraa noirâtre assez long.
o* Appendices supérieurs jaunes , écartés, en crochets simples, peu courbés
non bifides; l'inférieur presque aussi long, sans épines médianes; 8 e et 9 e seg-
ments peu ou pas dilatés.
9 Ecaille vulvaire courte, échancrée; 8 e et 9 e segments non dilatés; appen-
dices anals pointus , jaunes , séparés par une protubérance.
M. Hagen remarque que le 2 e article des palpes fait un angle
obtus au bord externe, et que la gaine du pénis porte seulement
une impression au bout.
Les deux espèces connues sont colorées d'une manière plus vive
que les autres Onychogomphus , le jaune étant plutôt orangé ou
safrané. Elles habilent l'Inde et Java.
O. geometricus — Stnindcrsii.
2 e GROUPE (O. uncatus).
Occiput jaune, médiocre, presque droit; front non déprimé. Demi-collier
mésotlioracique interrompu au milieu , formant un 7 jaune avec la bande anté-
humérale qui est droite; l'humérale étroite; deux raies noires plus ou moins com-
plètes sur les côtés du thorax. Abdomen noir, à taches dorsales lancéolées jau-
nes. Ptérostigma noirâtre , assez long.
o* Appendices supérieurs jaunes, écartés, assez épais, courbés subitement
au bout , en tenailles non bifides; l'inférieur aussi long, régulièrement courbé
en haut, portant deux épines submédianes; 8 e et 9 e segments un peu dilatés.
Ç 8 e et 9° segments non dilatés; appendices anals pointus , jaunes, séparés
par une protubérance.
Nous ne connaissons pas le mâle du bislrigatus , qui semble se
rapprocher du 1 er groupe (geometricus) par l'abdomen grêle et
des Gornphines. 277
l'occiput bas, tandis qu'il ressemble à Yuncatuspùr la coloration.
C'est par erreur que clans le Synopsis je l'ai placé parmi les Gom-
phus du groupe du bivittatus et que j'ai rapproché de YuncatusYas-
similis qui , d'après les pieds et le pénis , doit appartenir au sous-
genre Ophiogomphus.
l/uncatus, au contraire, a tout-à-fait la tète, les palpes, la sta-
ture et les appendices anals du forcipatus. Il ne diffère de ce der-
nier groupe que par les bandes du devant du thorax droites, et le
bout des appendices anals supérieurs du mâle non bifide. Il est
probable qu'il faudra réunir ces deux groupes.
Une des espèces est de l'Inde, l'autre, de l'Europe.
O. bislrigatus — imcatus.
3 e GROUPE (O. forcipatus).
Occiput jaune, médiocre , presque droit; front non déprimé ; demi-collier ma-
sothoracique peu ou pas interrompu au milieu , ne se réunissant pas régulière-
ment avec la bande antéhumérale jaune qui est courbée , souvent isolée ; l'hu-
mérale assez étroite; deux raies noires irrégulières sur les côtés du thorax. Ab-
domen noir , à taches dorsales lancéolées jaunes.
o* Appendices anals supérieurs écartés, assez épais, courbés subitement en
tenailles au bout qui est bifide ; l'inférieur aussi long , régulièrement courbé en
haut, portant deux épines submédianes (parfois rudimentaires). 8 e et 9 e segments
un peu dilatés.
Ç 8 e et 9 e segments non dilatés. Appendices anals pointus, jaunes, séparés
par une protubérance. Ecaille vulvaire courte , échancrée. Deux tubercules der-
rière les yeux (rudimentaires chez le mâle).
Des deux espèces que nous connaissons, l'une, le forcipatus, a
un habitat très-étendu , se trouvant dans presque toute l'Europe ,
l'ouest de l'Asie et le nord de l'Afrique; l'autre, le supinns, est de
la Cafrerie. Elles forment comme le centre du sous-genre Onycho-
gomphus , les mâles ayant des appendices supérieurs en tenailles
comme les groupes uncatus et grammicus. Le premier de ces deux
groupes se rapproche lui-même du groupe geometricus par la co-
loration , et le second du groupe cognatus (G. lineatus) , non-seu-
lement par la coloration , mais encore par la forme de l'appendice
anal inférieur.
O. forcipatus — supinus.
o7
278 Edm. De Selys Longchamps. — Monographie
4° GROUPE (O. gramniieus).
Occiput jaune , bas , presque droit ; front assez déprimé. Demi-collier méso-
thoracique non interrompu au milieu , ne se re'unissant pas avec la bande anté-
humérale jaune, qui forme un ovale isole' ; l'humorale assez large ; trois lignes
noires régulières sur les côte's du thorax. Abdomen jaune , (un peu bleuâtre à
la base) à sutures et anneaux noirâtres.
o* Appendices anals supérieurs écartés, assez épais, un peu courbés en te-
nailles au bout, qui est échancré; l'inférieur presqu'aussi long, ayant une dou-
ble courbure en haut , à épines submédianes rudimentaires. 8 e et 9 e segment»
peu dilatés.
$ Pas de tubercules derrière les yeux.
Ce groupe se rapproche des trois premières espèces du suivant
(cognatus) par la coloration générale et par l'appendice inférieur
des mâles. Il se compose de deux espèces asiatiques , dont la pre-
mière, de l'Asie mineure, appartient à une faune pour ainsi dire
européenne.
O. flexuosus — grammicus.
S c GROUPE (O. cognatus).
Occiput jaune ; demi-collier mésothoracique interrompu au milieu: les bandes
foncées du devant du thorax courbées , renfermant en avant , de chaque côté ,
un ovale jaune. Abdomen jaune à sutures et anneaux foncés.
o* Appendices anals supérieurs peu écartés , presque droits , courbés vers le
bas à leur extrémité; l'inférieur presque moitié plus court, ayant une double
courbure vers le haut. 8 e et 9 e segments dilatés en feuilles.
$ Ecaille vulvaire courte, échancrée. 8 e et 9 e segments peu ou pas dilatés.
Bord de l'occiput épineux ou denticulé.
M. Hagen remarque que les palpes labiaux, à leur bord externe,
forment un angle de 90° presqu'aigu (ce qui existe aussi chez le
grammicus du groupe précédent), que la gaine du pénis offre une
coulisse plissée et que le bout des hameçons antérieurs est bifide.
Ce groupe est africain et asiatique, une espèce s'étend en Sicile; il
se divise en deux sections :
§ 1. Ptérostigma jaunâtre. Vertex jaune au milieu. 2-3 lignes brunes complè-
tes aux côtés du thorax ; les dessins du corps bruns ; la raie numérale et l'anté-
humérale assez éloignées.
des Gomphhies. 279
Habitent la région du Nil et l'Inde (une des espèces d'Egypte
s'étend jusqu'en Sicile).
0. lineatHS — Genei — pumilio.
§ 2. Ptérostigma noirâtre ; vertex brun au milieu; trois raies noires sinuées
aux côtés du thorax; les dessins du corps noirs , la raie numérale et l'antéhu-
mérale très-rapprochées , confluentes par un point avant le haut.
Habitent l'Afrique australe et la Malaisie.
0. cognât us — Reinwardtii.
6 e et dernier GROUPE (O. cérastes).
a* Inconnu.
$ Occiput portant deux cornes submédianes rapprochées ; vertex jaune au
milieu. Demi-collier mésothoracique jaune non interrompu, ne se réunissant
pas aux bandes jaunes antéhumérales , qui sont droites , confluentes par en haut
avec Fhumérale ; 2 raies noires complètes sur les côtés du thorax. Abdomen noir,
à anneaux et taches dorsales lancéolées jaunes; oreillettes distinctes.
Il est difficile de classer avec certilude cette espèce de l'Inde,
dont !e mâle est inconnu , et dont le bout de l'abdomen (écaille et
appendices ) manquent chez la seule femelle que nous possédons.
La présence des deux cornes de la lame occipitale et les dessins du
corps m'avaient portés à la placer parmi les Ophiogomphus près du
serpentinus , bien que les dessins noirs fussent beaucoup plus
épais; mais je me range aujourd'iiui de l'opinion de M. Hagen ,
qui croit le cérastes plus voisin des Onychogomphus, à cause de
ses pieds courts , dont les postérieurs ne dépassent pas la moitié du
3 e segment.
Il y a aussi dans l'ensemble de la coloration des rapports avec les
Ceratogomphus; mais la forme de l'occiput, les oreillettes et le
dessin du devant du thorax m'ont empêché de hasarder un rappro-
chement.
La découverte du mâle du Cérastes décidera de la place définitive
qu'il faut lui attribuer.
Espèce unique : 0. cérastes.
31
29
6
•/«
8
7
3
1/8
3
i/a
?
4 gmm
36
1
I/S
6
32
31
7
8
i/i
7
*/4
3
i/s
3
*
280 Edm. De Selys Longchamps. — Monographie
1. ONYCHOGOMPHUS GEOMETUICUS. DeHaan. Mss.
ONYCHOGOMPHUS GÉOMÉTRIQUE.
Synonymie. Lindenia geomeirica; Do Haan, collect.
OnycJiogomjplms geometricus; De Selys, synopsis , N° 6.
Dimensions. Longueur totale o* 50 mra
Abdomen 37
Appendices anals supérieurs 2 i(-i
Fe'mur postérieur 6
Aile supérieure
— inférieure
Largeur de l'aile supérieui'e
— — inférieure
— de la tête
Ptérostigma aile supérieure
— inférieure
o* adulte. Tête noire; front déprimé, le dessus avec une tache jaune de cha-
que côté, séparée au milieu par une ligne noire, qui forme un T avec le noir du
devant du front; une tache jaune ovoide sur chaque côté du nasus; rhinarium
jaune, finement bordé de noir. Lèvre supérieure jaune, finement bordée a la
base, très-largement en avant, et traversée de noir. Lèvre inférieure et palpes
jaune-terne. Derrière les ocelles le vertex forme deux tubercules arrondis, à
extrémité roussâtre. Occiput noirâtre en avant, à crête basse, surtout au mi-
lieu , garnie de poils longs peu épais. Derrière de l'occiput avec une tache
jaune.
Prothorax noir, avec un anneau basai jaune, et vestiges de marques latéra-
les postérieures de même couleur.
Thorax noir, varié de jaune ainsi qu'il suit: sur le devant, deux taches en
forme de 7 tournés l'un vers l'autre, séparées en avant par l'arête dorsale (comme
chez le G. Saiindersii), un point humerai supérieur près des sinus , trois bandes
latérales droites parallèles , une bande dorsale intéralaire et une tache aux tro-
chantères. Le noir sur les côtés occupe autant de place que le jaune, si ce n'est
que la troisième bande est le double plus large que les deux précédentes et mar-
quée d'une tache noire.
Abdomen fin au milieu, épaissi aux deux premiers segments, les S e et 9 di-
latés, noir, varié d'orangé ainsi qu'il suit : une bande dorsale sur les 1 er et 2*
segments , allant en diminuant; les côtés de ces segments avec une grande
tache jaune , ainsi que les oreillettes qui sont grandes , aplaties, munies posté-
rieurement de 7-8 dents noirâtres excessivement petites. Organes génitaux noirâ
très, très-proéminents; 3 e , 4 e et 5 e segments avec un anneau basai orangé com-
des Gomphines. 28 î
plet, occupant presque le premier tiers, un peu rétréci en arrière sur l'arête ;
les 3 e et 4 e ayant en outre une petite tache me'diane aliongéo sur l'arête , plus
longue au 3 e , les 5 e et 6 e a anneau basai occupant la moitié' ; au 7° l'anneau
occupe la moitié en dessus et plus de la moitié sur les côtés ; les trois derniers
segments noirs , diminuant successivement de longueur; le dernier à articula-
tion basale jaunâtre.
Appendices anals orangés; les supérieurs ayant presque le double du 10 e seg-
ment, subcylindrïques , écartés, un peu courbés l'un vers l'autre et penchés en
bas vers le bout , dont la pointe est mousse , presque tronquée en dessous. Lo
bord un peu villeux. Appendice inférieur un peu plus court, de même couleur ,
divisé en deux branches contiguës , très-recourbées en haut, portant à leur pre-
mier tiers basai, qui est plus épais, un petit tubercule supérieur externe.
Pieds noirs, courts ; fémurs à épines courtes nombreuses, un vestige interne
jaunâtre aux premiers fémurs.
Ailes hyalines, courtes, étroites, à réticulation noire, la costale très-fine-
ment jaune en dehors; (ou même noirâtre chez l'exemplaire de Leyde). Membra-
nule à peine visible, grise; un très-léger vestige basai brun aux ailes infé-
rieures, entre la sous-médiane et la post-costale. Ptérostigma épais, noirâtre,
surmontant 4 à 5 cellules, un peu plus long aux inférieures. 14-15 antécubitales
aux supérieures, 10-11 aux inférieures , 9-10 postcubitales. Triangles suivis do
deux rangs aux supérieures , de 3 cellules puis de 2 rangs aux inférieures. Bord
anal excavé au bout , denticulé.
2 Colorée à peu de chose près comme le mâle ; seulement la nuance jaune
plus décidément orangée» Lèvre inférieure lisérée de brun. Tubercules des ocel-
les poilus, roussâtres; occiput plus bas , glabre. En y regardant de très-près,
on voit chez un exemplaire une petite épine penchée en dehors de chaque côté
de l'occiput près des yeux. Le prothorax offre trois points orangés au bord pos-
térieur. La 3 e bande latérale orangée est moins large , suivie d'un vestige de 4 e
bande.
Abdomen plus long que les ailes, mince, comprimé, oreillettes rudirnentaires.
Couleurs comme chez le mâle, l'anneau basai des 3 e , 4 e , 5 e , 6 e occupant presque
la première moitié; au 7 e l'anneau basai occupe les quatre cinquièmes du seg-
ment ; 8 e avec un anneau basai étroit , très- interrompu en dessus; 10 e ayant la
bord postérieur finement orangé.
Appendices anals orangés, pointus, plus longs que le l(J e segment qui est
très-court. Ils sont séparés par une protubérance conique de même couleur.
Ecaille vulvaire très-courte, noirâtre, un peu émarginée; ses deux pointes
jaunes.
Pas de vestige jaunâtre aux premiers fémurs. Costale noirâtre; un vestige
brun basai entre la sous-costale et la médiane, et entre la sous-médiane et la
post-costale. Membranule blanchâtre.
Les femelles jeunes ont la poitrine et lo ptérostigma bruns.
282 Edm. De Selys Longuiamps. ■ — Monographie
Patrie. Java y d'après un mâle donné par M. le professeur
Sichel , un autre du Musée de Leyde, dont je dois le dessin et la
description à l'obligeance ie M. Snellen von Vollenhoven , une fe-
melle du Musée de Leyde et une seconde communiquée par celui
de Stockholm.
Cette espèce ressemble beaucoup au G. Saundersii de l'Inde ,
mais il s'en distingue de suite par le T noir du front, la grande ex-
tension du noir sur les côtés du thorax, les pieds noirs , l'abdomen
plus long , plus mince et l'appendice anal inférieur jaune.
2. ONYCHOGOMPHUS SAUNDERSII. De Selys.
ONYCHOGOMrnUS DE SAUNDÎÎRS.
Synon. Onychoyompïms Saundersii ;De Selys, synops., N° 7.
Dimensions. Longueur totale a* 52 mm ? 5C mm
Abdomen
39
37
Appendices supérieurs
3 */«
1
Fémur poste'rieur
5
5 1,-2
Aile supe'rieure
32 2
33
— inférieure
30 i/i
32
Largeur de l'aile supérieuro
7
7 1/2
— — inférieure
9
9 1/2
— de la tête
7 l/î
7 i/a
Ptérostigma
3
3 i/ï
d* adulte. Tête noire; une bande jaune sur le dessus du front; une tache la-
térale au nasus , presque tout le rhinarium, deux grandes taches sur la lèvre su-
périeure, jaunes, séparées par une raie longitudinale médiane. Lèvre inférieure
brun jaunâtre.
Prothorax noir, sa base et une petite tache latérale jaunes.
Thorax jaune, varié de noir ainsi qu'il suit : l'échancrurc mésothoracique ,
deux fortes bandes médianes contiguës plus larges par en bas , l'arête mésotho-
racique jusqu'à l'échancrure , une bande antéhumérale et une numérale très-
larges , contiguës, no laissant entre elles qu'un fin vestige au milieu et un point
en haut jaunes, confluentes par les sinus antéalaircs avec les médianes ; trois
raies latérales, les deux premières équidistantes, larges, droites, la troisième
postérieure mince , toutes confluentes par en haut et par en bas avec les humé-
raies ; une tache noirâtre à la poitrine. Le devant du thorax forme la figure de
deux 7jauues , h tête tournée l'uiio vers l'autre, ces têtes étant séparées par le
des Gomphines. 283
prolongement noir de l'arête mésothoracique. Il y a aussi des taches noires or-
dinaires sur l'espace intéralaire.
Abdomen fin, renflé à la base et à l'extrémité* dont les 7 e et 8° segments sont
très-dilatés sur les côtés. Il est noir, tacheté de jaune ainsi qu'il suit : une tache
dorsale postérieure et les côtés du 1 er segment; une tache basale dorsale lan-
céolée à pointe postérieure occupant presque tout le 2 e , les côtés de ce segment
excepté un cercle basai; les 3 e , 4 e , 5 e et 6 e avec un anneau basai occupant le
premier quart , divisé par l'arête dorsale et une petite tache médiane dorsale non
divisée; 7 e avec un anneau basai entier, occupant la première moitié; 8 e et 9 e
avec une tache latérale basale jaune. 10 e avec l'articulation basale roussâtre.
Appendices anals supérieurs presque aussi longs que les deux derniers seg-
ments, jaunes à pointe noirâtre, presque cylindriques , avec deux arêtes internes,
un peu plus épais à la base qui commence par une petite échancrure supérieure
à bord relevé noirâtre; ils sont assez écartés , puis se rapprochent un peu en
crochet et sont courbés en bas vers la pointe qui est creusée d'un sillon interne
et assez aiguë ; l'inférieur presque aussi long que les supérieurs , noirâtre , assez
large et creusé en dedans dans sa première moitié, puis divisé en deux branches
fines , contiguës , très-recourbées en haut , finissant en pointe aiguë.
Pieds noirs , courts ; l'intérieur des fémurs antérieurs , une tache postérieure
interne aux médians et une basale interne presque oblitérée jaunes aux posté-
rieurs.
Ailes hyalines, à peine jaunâtres à la base. Costale finement jaune. Ptéros-
tigma noir de 3 millim. Angle anal aigu. 13-14 antécubitales aux supérieures
8-9 postcubitales.
$ Adulte. Ressemble au mâle pour la coloration ; voici les principales dif-
férences :
1° Le jaune de la face est plus étendu, celui du front descendant un peu en
avant, la lèvre supérieure jaune avec une bordure noire en avant , la base de la
lèvre inférieure jaunâtre.
2° Une tache ronde roussâtre sur le vertex entre les yeux ; le derrière de l'oc-
ciput jaunâtre au milieu.
3° Le lobe postérieur du prothorax bordé de jaune.
4° Les taches jaunes de l'abdomen un peu plus larges , la moitié antérieure du
2 e segment toute jaune, les taches médianes des 3 e , 4 e , 5 e et 6 e , plus grandes ,
la basale du 7 e plus étendue que les autres , bilobée en arrière ; un point latéral
jaune au 10 e .
5° Appendices anals pointus, jaunes, plus longs que le 10 e segment, séparés par
une protubérance conique de la longueur du segment.
6° Ecaille vulvaire courte, rousse très-échancrée ; les côtés des 8 e et 9 e seg-
ments , ne sont pas distinctement élargis.
7° Angle anal arrondi ; ptérostigma brun noirâtre entre des nervures épaisses
284 Edm. De Selys Lo.ngchamps. — Monographie
IPatrle. l'Inde, d'après un mâle envoyé par M. Stévens et
une femelle de la collection de M. Saunders.
Il est très-voisin du geometricas et a quelque affinité avec Yuncq-
tus d'Europe.
3. OIVYCHOGOMPHUS BÏSTRIGATUS. Hagen.
ONYCHOGOMFHUS BISTRIÉ.
Synon. Gomphus Ustrigatus; Hagen. De Selys, synops. , N° 20.
Dimensions. Longueur totale 9 50 mm
Abdomen 39
Appendices supérieurs 1
Fémur postérieur 6
Aile supérieure 34-35
— inférieure 33-34
Largeur de l'aile super. 8
— — infér. 10
— de la tête. 7-7 i/a
Ptérostigma 3 1/2-4
9 jeune. Lèvres face et front jaunes; la suture basale et une très-fine bor-
dure antérieure à la lèvre supérieure noires ; une raie assez épaisse entre le front
et le nasus, confluente avec deux impressions obliques de même couleur sur ce
dernier ; une fine bordure basale au front , sinuée , un peu avancée au milieu ,
noire. Ocelles et vertex noirs ; une petite tache jaune au milieu de ce dernier.
Occiput très-brièvement cilié de jaunâtre , jaune , assez bas, échancré au mi-
lieu ; la partie non écbancrée noire sur les côtés , et portant sur chacun environ
six dentelures petites. Derrière des yeux jaune, avec une bande supérieure
noire.
Prothorax noir, entouré de jaune, avec deux points submédians rapprochés
jaunes.
Thorax jaune avec six raies noires presque droites, très-épaisses, en avant;
les deux médianes presque contiguës (séparées par l'arête dorsale finement
jaune ) touchant l'échancrure mésothoracique noire par un prolongement de
même couleur sur l'arête; les antéhumérales un peu moins épaisses , les touchant
finement par en haut contre les sinus ; l'humérale équidistante , non confluente
par en bas avec la première ligne latérale ; celle-ci et la 2 e latérale fines , équi-
distantes; pas do raie terminale. Poitrine jaune; attaches des ailes tachées de
noir.
Abdomen subcylindrique, plus épais à la base, les bords du 8 e non dilatés ,
mais un peu roulés , les trois derniers segments diminuant successivement io
des Gompkines* 285
longueur et augmentant un peu de largeur. Oreillettes presque nulles. La cou-
leur de l'abdomen est jaune marquée de noir ainsi qu'il suit : une petite tache
postérieure de chaque côté au 1 er segment; deux bandes épaisses longitudinales
presque parallèles au 2 e , sinuées et ne touchant pas le bord postérieur, laissant
entre elles une large bande dorsale bilobéejune petite tache latérale isolée plus
loin et plus bas que les oreillettes; aux 3 e , 4 e , 5 e , 6 e et 7 e , l'articulation basale,
une bande marginale sinuée ne touchant pas la base, mais touchant le bord pos-
térieur où elle forme un anneau, excepté aux 3 e et 4 e où l'anneau est remplacé par
deux points séparés par l'arête dorsale, enfin une ligne transverse à la suture
médiane des mêmes segments, interrompue par l'arête ; 8 e et 9 e jaunes avec une
bande dorsale noire très-large postérieurement , touchant les deux bouts , ex-
cepté l'articulation basale qui est finement jaune ; 10 e jaune, avec une bande
dorsale épaisse rétrécie au milieu , touchant les deux bouts ; bord postérieur des
trois derniers segments droit, finement denticulé. Appendices anals de la lon-
gueur du 10 e segment, jaunes, coniques, pointus, écartés par une grosse pro-
tubérance jaune un peu plus courte qu'eux, presqu'égale aux deux valvules ana-
les. Ecaille vulvaire jaune , de la longueur de la moitié du 9 e segment, divisée au
bout en deux lanières pointues un peu distantes.
Pieds assez courts ; fémurs jaunes à épines courtes , les l rs avec une raie ex-
terne noire, les médians avec une bande semblable, mais nulle à leur base : les
postérieurs avec un simple vestige de ligne ; tibias noirs , jaunes en dehors ,
ainsi que les épines ; tarses noirs.
Ailes hyalines , la base un peu jaunâtre ; réticulation noire mais un certain
nombre de nervules jaunâtres , surtout les sous-costales; costale jaune en de-
hors; ptérostigma brun, assez épais, surmontant 4-5 cellules ; 13-3 6 antécubi-
tales aux supérieures ; 10 aux inférieures ; 10-12 postcubitales aux quatre ; 2 cel-
lules après le triangle des supérieures ; 3 après celui des inférieures. Espace
postcostal des premières ailes d'un seul rang de cellules oblongues.
lPatfi*ie. Pris dans l'Inde par M. de Hùgel. ( Musée de
Vienne. )
La femelle, type adulte (dont les six derniers segments sont per-
dus) en diffère un peu par les caractères suivants:
1° Lenasus noir avec trois taches jaunes, dont une grande de
chaque côté, et une petite presque marginale au milieu ; il n'y a
pas de tache jaune au vertex; le jaune du devant de l'occiput est
plus restreint ; les cils noirâtres , plus longs , je ne vois pas de den-
telures au bord ; le derrière des yeux est tout noir ; les bandes noires
du devant du thorax occupent plus de largeur que le jaune qui les
sépare ; les oreillettes du 2 e segment sont plus proéminentes. Les
quatre premiers fémurs sont jaunes avec une large bande externe
58
286 Edm. De Selvs Losgchamps. — Monographie
noirâtre , les derniers avec trois raies noirâtres et des épines plus
longues ; les tibias et les tarses noirs , excepté un vestige extérieur
jaunâtre aux derniers tibias.
Les ailes diffèrent en ce que la réticulation, y compris la costale ,
est noirâtre/ le ptérostigma plus court , noirâtre , l'espace postcos-
tal de deux rangs de cellules. Si c'est une espèce distincte du bis-
trigatus , on peut le nommer G. M-flavum Kollar , nom sous le-
quel elle était étiquetée.
En tout cas, cette espèce ou ces espèces diffèrent notablement du
bivittatas et de Yoccipitalis dont je les avais rapprochées dans le
Synopsis, parles pieds plus courts, le front échancré et le système
décoloration de l'abdomen, caractères qui les rapprochent du forci-
patus et plus encore du geometricus. La connaissance du mâle dé-
ciderai question. Elles sont remarquables par la forme de l'espace
entre les yeux, étroit, en trapèze, tandis que cet espace est plus
large, arrondi en arrière et plus court chez occipitalis et bivittatus.
Le bistrigalus, femelle jeune, a dans la stature (et un peu dans
le dessin) une analogie frappante avec YOnychogomphns geome-
tricus. Cependant la différence notable dans la forme de l'écaillé
vulvaire et la coloration des côtés du thorax me font douter qu'ils
appartiennent au même groupe.
Il est très-probable en tout cas, que ce sont de vrais Onycho-
gomphus.
4. ONYCHOGOMPHUS UIVCATXJS. Charp.
ONYCHOGOMPHUS A CROCHETS.
Syn. JEschna unguiculata ; Fonscol , Ami. Soc. ent. VII. 1837. (excl. syn.)
— uncata ; Charp. , 1840 , p. 123, tab. XL VI.
Gomphus occitanicus ; Kamb. , N° 15 , pi. 4 , fig. 3 , c.
Qomphus uncatus ; Hagen, syn. N° 2. — De Selys, Kev. Odon. , p. 96. —
Id. Syn. N° 9.
Dimensions.
Long, totale
o* 49-53 M,B
2
45.49mm
Abdomen
36-41
33-37
Appendices supérieurs
3
1 Synopsis , n° 14.
Dimensions. Longueur totale o* 52 mm Ç 48 ,nm
Abdomen 39 37
Appendices supérieurs 4
Fémur postérieur 6 \\i
Largeur de la tête 7 7
Aile supérieure 31 32
— inférieure 30 30
306 Edm. De Selys Longcïiamps. — Monographie
Largeur de l'aile supérieure 7 7
— — inférieure 8 8
Ptérostigma aile supérieure 3 i/s 3 i/»-4
o* semi-adulte ? Tête d'un brun clair et jaunâtre , une raie noirâtre sur la
moitié supérieure du derrière des yeux , une autre de même couleur à la base
du front , quelques vestiges analogues au nasus, apparence d'un point jaune au
milieu de la lèvre supérieure , front déprime'; occiput court glabre , ne s'élevant
pas en lame, renflé antérieurement en une petite carène dorsale.
Prothorax noir au milieu, ayant sa base, ses côtés et le bord postérieur
jaunes.
Thorax jaune, varié de noir, ainsi qu'il suit : le bord antérieur de l'échancrure
mésothoracique, deux bandes médianes très-rapprochées , arquées en dehors ,
séparées par l'arête médiane qui est jaune et touche le bord de même couleur
de l'échancrure; ces deux bandes noires, se rejoignent aux bandes numérales
pour renfermer de chaque côté un espace ovale étroit, très-allongé, jaune; f nu-
mérale presque droite assez épaisse, notablement éloignée de l'antéhumérale
qu'elle touche par en haut seulement. Sur les côtés , aux sutures , deux raies
droites, à égale distance de l'humérale, complètes, mais un peu plus fines;
pas de troisième ligne postérieure; quelques taches noires sur l'espace intéra-
laire.
Abdomen mince, épaissi à la base, un peu dilaté aux 8 e et 9 e segments, varié
de jaune et de noir , ainsi qu'il suit : 1 er segment jaune avec une tache basale
noire de chaque côté , séparée par l'arête ; 2 e jaune sur les côtés , noir en dessus,
avec une bande dorsale à trois lobes , plus étroite en arrière; 3 e , 4 e , 5 e et 6 e jau-
nâtres avec l'articulation basale , un demi-cercle à la suture médiane , et un
large anneau postérieur, noirâtres ; ces deux derniers se rejoignent latéralement
sur les 4 e , 5 e et 6 e et renferment ainsi un espace dorsal clair; 7 e , 8 e , 9° et 10 e
jaune roussâtre sans taches, avec l'articulation basale finement noirâtre.
Appendices anals jaunâtres ; les supérieurs de la longueur des deux der-
niers segments, subcylindriques avec une arête interne supérieure, écartés et
un peu plus épais à la base, presque droits, mais courbés en bas, leur pointe
un peu élargie, aplatie en palette , tronquée, presque bifide; la bifurcation con-
sistant en dehors en une petite pointe. Appendice inférieur un peu plus court ,
élargi et plat à sa base , brusquement relevé en haut à sa première moitié, où il
forme deux branches amincies , contiguës , à pointe un peu tronquée.
Pieds courts ; fémurs jaunâtres avec une bande brune externe, nulle à la base
chez les postérieurs, tibias et tarses noirs; une ligne externe jaune aux tibias.
Ailes hyalines lavées de jaune pâle, surtout le long delà côte; costale jaune,
ptérostigma jaune plus foncé , entre deux nervures noires, long, surmontant 5
cellules. Angle anal aigu, mcmbrnnule petite, grisâtre; 12-13 antécubitalcs ,
8-9 postcubitales aux supérieures; 9-10 antécubitalcs, 8-9 postcubitales aux
des Gomphincs. 507
inférieures, 2 cellules postrigonales; triangles presqu' égaux, le coté externe de
celui des supérieures presque brisé.
$ jeune (type de Kambur) face, front , vertex et derrière des yeux jaunes;
une petite tache jaune de plus au milieu du prothorax; les oreillettes du 2 e seg-
ment à peine visibles, la bande jaune dorsale de ce segment pointue en arrière,
non divisée en trois lobes ; 3 e et 4 8 comme chez le mâle , mais l'anneau médian
et le terminal noirâtres, reliés par l'arête dorsale qui est de même couleur ex-
cepté à sa base ; (le reste manque).
Pieds comme chez le mâle; mais la raie externe jaune des tibias plus large
et la brune des fémurs n'arrivant pas à leur base.
Ailes comme chez le mâle, un peu plus jaunâtres , à ptérostigma jaune pâle.
Angle anal arrondi.
Patrie. L'Incle , d'après un mâle envoyé par M, Stévens et
la femelle type du Musée de Paris.
Cette espèce se rapproche de la section du pumilio d'Europe ; elle est
remarquable par son occiput très-peu élevé glabre, et par le dessin
jaune en forme d'Y évasé que forme l'arête et le bord mésothoraci-
que. Le mâle est bien caractérisé par la forme des appendices anals
dont la courbure rappelle ce qui se voit chez le lineatus et le co-
gnatas mais les branches de l'inférieur sont longues comme chez le
forcipatas et la tête des supérieurs est élargie.
Le système de coloration , l'occiput , le vertex , les pieds , rap-
pellent le lineatus , le cognatus et le pumilio.
J'ignore si le caractère du triangle , dont le côté externe chez le
mâle est presque brisé n'est pas une aberration individuelle : il rap-
pellerait le flexuosus (Schneider) qui en est très-voisin sous tous les
rapports; mais le flexuosus mâle a l'appendice inférieur divisé jus-
qu'à la base, les supérieurs plus épais, en pince courbée en dedans
avec une dent inférieure aux deux tiers de leur longueur, l'occiput
cilié. Les 0. pumilio et Genei sont encore assez voisins. Ils sont
plus petits et les dessins du corps sont d'un roussâtre pâle.
Le lineatus est d'ailleurs plus petit, a le vertex moins renflé, les li-
gnes latérales du thorax plus épaisses et roussâtres , la lame de l'oc-
ciput bordée de petites épines.
o* 47-48 mm
2 45-46°
34-35
33-34
3 ijt
1 l/i
5
5
7
7
28
28
27
27
» 6
6
7 i/a
8
308 Edm. De Selys Longchamps. — Monographie
9. ONYCïïOGOMPIIUS LINEATUS. De Selys.
ONYCHOGOMPHUS LIGNÉ.
Syn. Gomphus lineatus; De Selys, Rev. Odon., pag. 386 (note).
Onychogomphus lineatus ; De Selys, Synops., n° 15.
Dimensions. Longueur totale
Abdomen
Appendices supérieurs
Fémur postérieur
Largeur de la tête
Aile supérieure
— inférieure
Largeur de l'aile supérieure
— — inférieure
Ptérostigma 3 3 i/a-4.
d* adulte. Tête jaune , une étroite raie noirâtre sur le milieu de la crête du
front, dépassant un peu en avant, un peu en arrière et ayant une fine queue mé-
diane qui la relie à la bande sineuse de même couleur du devant des ocelles ;
espace des ocelles noir, mais le vertex entre les yeux et la lame de l'occiput
jaunâtres, excepté une ligne noire qui les sépare, entre la partie des yeux la plus
rapprochée; une bande sur la partie supérieure du derrière des yeux, et leur
base interne noires. Lame de l'occiput jaune, peu élevée, légèrement renflée au
milieu; son bord portant une dizaine de petites épines.
Prothorax noir, bordé de jaune en arrière et sur les côtés.
Thorax jaune, varié de noir ainsi qu'il suit : le bord antérieur de l'échan-
crure mésothoracique , avec un prolongement jusqu'à l'arête médiane, qui est
roussâtre; deux bandes médianes très-rapprochées, larges, arquées en dehors ,
et se rejoignant aux bandes humérales pour renfermer un espace ovale , étroit ,
jaune; les humérales droites , épaisses , touchant les antéhumérales par en haut
seulement ; les trois latérales équidistantes droites , les deux premières complè-
tes, touchant l'humérale par une suture sous l'aile, la 3 e très-courte réduite à un
vestige inférieur; des taches noires aux attaches des ailes.
Abdomen mince, épaissi à la base, dilaté aux 8 e et 9 e segments," varié de
jaune et de noir, ainsi qu'il suit : dessus du premier noirâtre dans ses deux tiers
antérieurs; 2 e noirâtre en dessus avec une bande dorsale jaune d'un bout à l'au-
tre , une tache noire latérale après les oreillettes ; 3 e , 4 e , 5 e et 6 e noirs avec une
grande tache basalc dorsale jaune, occupant plus de leur moitié, ces taches
sont divisées en long par l'arête dorsale noire , et en travers par une suture de
même couleur , ce qui forme une petite croix ; les côtés inférieurs ont leurs
deux premiers tiers jaune , confluent avec la tache dorsale par le premier tiers
des Gomphines. 309
basai, le 7 e de même, mais le jaune occupe un plus grand espace et n'est pas
coupe" en dessus par des sutures noires; 8°, 9 e et 10 e d'un jaune roussâtre, avec
une tache basalo noirâtre ; les côte's des 8 e et 9 e dilate's en larges feuilles
roussâtres.
Appendices anals jaune roussâtre , à peine plus fonce's à leur base ; les supé-
rieurs presque aussi longs que les deux derniers segments , subcylindriques ,
plus e'pais à leur base, peu éloignés l'un de l'autre, se touchant presque après
leur milieu , où se termine un petit sillon interne enfoncé , puis se courbant en
bas et un peu en dehors dans leur dernière moitié dont la pointe est peu aiguë.
L'inférieur plus de moitié plus court, divisé après sa première moitié en deux
branches d'abord écartées, se touchant à leur pointe et formant , un peu après
leur origine, un coude extérieur. Vues de profil ces branches ont une double
courbure : relevées en haut dans leur première moitié , puis une seconde fois,
après un point d'arrêt.
Pieds cotirts ; fémurs jaunes , les 1 ers avec une bande noire externe, les 2 e et 3°
avec leur extrémité noirâtre en dehors ; tibias épineux noirs, le côté externe
avec une raie jaunâtre aux quatre antérieurs , presqu'oblitérée aux postérieurs.
Ailes hyalines à réticulation noirâtre ou un peu brunâtre; la costale finement
jaune pâle en dehors; ptérostigma jaune roussâtre, entre deux nervures noires
épaisses, assez long; triangles presque égaux (leur côté supérieur est ac-
cidentellement brisé chez un exemplaire, le rameau supérieur de la sous-mé-
diane qui le forme aboutissant au secteur bref avant l'angle externe) 13-14 anté-
cubitales , 8-9 postcubitales. Angle anal aigu.
Ce mâle est excessivement voisin de 1*0. cognatus dont il diffère principale-
ment par les caractères suivants :
1° La taille beaucoup plus forte; la nuance un peu roussâtre de la réticula-
tion; la nuance jaune roussâtre du corps*
2° La position et le peu de longueur de la raie noire du front; l'absence de
noir à la base de la lèvre supérieure , le jaunâtre entre les yeux.
3° L'arête mésothoracique roussâtre, la raie humérale bien séparée de l'an-
téhumérale et ne la touchant pas par en bas ; la 3 e ligne latérale rudimen-
taire.
4° La dilatation des 8 e et 9 e segments moins forte, non limbée de noir.
5° Les appendices anals supérieurs plus droits , moins écartés après la base ,
moins courbés en dehors à la pointe. L'inférieur un peu plus court.
$ adulte. (G. ornatus Hagen Mss.) , Coloration presque semblable à celle du
mâle. La petite raie noirâtre de la crête du front plus fine, plus courte, sans pro-
longement postérieur en T,
Abdomen assez épais , surtout à ses extrémités , coloré comme chez le mâle
notamment aux 3 e , 4 e , 5 e et 6 e . — La base du 1 er segment noire. La tache dorsale
du 2 e n'est circonscrite par du noir qu'après son 1 er tiers (à la suture) ; jusque là
ses bords sont brun pâle. — Le 7 e segment ne forme pas d'anneau jaune ; il est
41
510 Edm. De Selys Longchamps. — Monographie
noir en dessus , avec une large bande jaunâtre dans ses trois quarts antérieurs ,
séparée par l'arête dorsale noire en deux taches , les côte's du segment borde's de
jaune. Les 8 e et 9 e à bords assez dilatés et denticule's, sont noirs en dessus , mar-
qués de jaunâtre obscur sur les côtés; le 10 e jaunâtre, marqué en dessus d'une
large tache basale noire en demi-lune, occupant sa première moitié, son bord
postérieur droit, à. petites dents noires. Ecaille vulvaire médiocre , arrondie ,
noire à sa base, jaune pâle à son extrémité, qui est divisée en deux pointes ob-
tuses par une échancrure arrondie , étroite.
Appendices anals jaunes, fins, très-pointus, plus longs que le 10 e segment,
écartés par une protubérance assez pointue de même couleur , moitié plus courte
qu'eux.
Fémurs et tibias antérieurs jaunes, avec une bande latérale noirâtre.
Ailes notablement lavées de jaune, un peu roussâtres surtout au milieu , à ré-
ticulation brune ; costale jaune vif en dehors. Ptérostigma jaunâtre foncé, entre
deux nervures noires très-dilatées, surmontant de 4 \\t à 6 cellules. Triangles
réguliers , suivis de deux rangs aux supérieures , de 3 cellules puis de deux rangs
aux inférieures; 13-14 antécubitales aux supérieures , 9 aux inférieures ; 7-9
postcubitales aux quatre.
2 jeune» Ressemble au mâle, voici en quoi elle en diffère:
1° Le fond de la couleur est d'un jaune pâle, même un peu blanchâtre au
front et à la poitrine ; toutefois les côtés dilatés des 7 e et 8 e segments sont roux
comme chez le mâle.
2° Les dessins foncés sur la tête, le thorax, les pieds et les premiers segments
de l'abdomen sont d'un brun grisâtre et nullement noirs , excepté la bande supé-
rieure derrière les yeux.
3° Le haut du front sans raie, ni tache.
4° Le vestige de 3 e raie latérale au thorax nul.
5° Le jaune occupe beaucoup plus d'espace sur les 3 e , 4 e , 5 e , 6 e et 7 e segments ;
le noir n'y forme qu'un cercle basai contre l'articulation et une raie longitudi-
nale latérale occupant les deux tiers postérieurs des segments , plus l'arête dor-
sale coupée en croix par la suture médiane.
6° Le triangle est suivi de 2 ou 3 cellules.
L'abdomen a la forme de celui de YO. Oenei femelle ; les 8 e et 9 e segments sont
un peu dilatés sur les côtés , roux , la partie dorsale un peu plus foncée ; les ap-
pendices anals jaunâtres, très-pointus, plus longs que le 10 e segment; entre
eux se trouve une forte protubérance assez pointue. Ecaille vulvaire arrondie su-
bitement et étroitement échancrée au milieu comme chez le Genel.
Ptérostigma jaune, entre deux nervures épaisses noires; 14 antécubitales »
8 postcubitales aux supérieures; 9-10 antécubitales , S-9 postcubitales aux in-
férieures.
Cette femelle est excessivement voisine de YO. Oenei] elle n'en diffère guère
que par une taille un peu plus forte, le nombre des nervules antécubitales, les
des Gomphincs. 5 11
tarses noirâtres, les dessins du thorax mieux marques, et la 3 e (mais peu fixe)
cellule après le triangle. Si ces deux femelles ne venaient pas de pays si diffé-
rents , on serait tenté au premier abord, de croire à leur identité.
Patrie. L'Inde d'après plusieurs exemplaires (collections
De Selys et Saunders).
Le Népaul (Musée de Berlin).
10. (WYCHOGOMPHUS GENEI, De Selys,
ONYCHOGOMPHUS DE GÊNÉ.
Syn. Gomphus Genei ; De Selys , Rev. Zool. , 1841. — Id. , Rev. Odon. , pag.
101 et pag. 384.
Onychogomphus Genei ; De Selys , Synops. , n° 16.
Dimensions. Longueur totale 42 mra $ 43-47 mia
Abdomen
31
32-34
Appendices supérieurs
3
1 1/4
Largeur de la tête
6
7
Fémur postérieur
3 3/i
4
Aile supérieure
23 i/2
27-28
— inférieure
21 1/2
25-26
Largeur de l'aile super.
5 i/f
6 i/4-6 5/1
— — infér.
7
€-8 1/2
Ptérostigma
2 4/2
3 1/2
o* d'Egypte. Presque semblable au pumilio. Voici en quoi il en diffère :
La lame occipitale très-légèrement velue ; une bande étroite noirâtre à la
base du front devant les ocelles. Bande brune antéhumérale moins large, de
sorte que l'espace oblong antérieur jaune est moins bien renfermé, surtout paï-
en haut , près du sinus. La première raie latérale est noirâtre , incomplète ,
n'existant que dans sa moitié inférieure, la troisième et dernière terminale ,
brune , rudimen taire chez pumilio, est tout- à-fait nulle ici. Feuilles du 8 e et du
9 e segment bordées de brun noirâtre, celle du 8 e moins arrondie à sa base , où
elle est plus étroite , de sorte qu'elle est plus allongée à son extrémité. Bord du
10 e segment noirâtre , plus denticulé.
Appendices anals supérieurs un peu moins courbés en bas au bout , qui est
très -légèrement bifide en dessous extérieurement. L'appendice inférieur ayant sa
double courbure moins séparée, la tête faisant presqu'insensiblement suite à la
première courbure en dessous et le ressaut du dessus également adouci, de sorte
que l'appendice inférieur est un peu plus long , du moins dans sa première cour-
bure. En dehors il est brun clair.
512 Edm. De Selys Longchamps* — Monographie
Le tiers postérieur des 3 e , 4 e , 5 e , G c et 7 e segments , u'est pas brun, mais seu-
lement marqué de deux points se'pare's par l'arête comme chez le jeune %m-
milio.
Pieds plus épineux , colorés ainsi qu'il suit : fémurs jaunâtre pâle , l'intérieur
brun à épines noires très-courtes , l'extérieur avec une raie brune mal arrêtée ,
double sur les postérieurs ; tibias bruns en dedans , jaunes en dehors, avec une
ligne noire latérale, à épines noires; tarses noirs, les quatre premiers marqués
de jaune pâle en dehors.
Ailes hyalines; réticulation brun noirâtre, costale jaune pâle en dehors ; pté-
rostigma un peu plus grand que chez le pumilîo , jaune pâle entre deux nervu-
res noires très-épaisses, surmontant trois cellules et demie, largement bordé de
brun clair dans son bord costal. Deux rangs de cellules postrigonales; 10-11
antécubitales aux supérieures; 6-7 aux inférieures ; 5-6 postcubitales aux quatre
ailes.
$ d'Egypte. Semblable à l'exemplaire de Sicile décrit plus bas ; les dessins
encore moins marqués au thorax et aux pieds ; le fond d'un jaune plus pâle ; le
tubercule final du 10 e segment moins proéminent (peut-être est-ce dû à ce que
l'exemplaire n'a pas subi de préparation) ; trois cellules et demie sous le ptéro-
stigma au lieu de quatre ; 11-12 antécubitales aux supérieures, 8-9 aux inférieu-
res, 5-6 postcubitales aux quatre; 3 cellules après le triangle aux inférieures.
$ de la Sicile. L'importance de cet exemplaire, type sur lequel j'ai établi l'es-
pèce, me porte k reproduire presque sans la modifier, la description détaillée
que jai donnée dans la Bévue des Odonates d'Europe , p. 384.
Stature de la femelle àuforcipatus, mais les ailes plus courtes et les yeux et
le devant du thorax plus globuleux. Tête presque glabre paraissant presqu'en-
tièrement jaunâtre; les yeux verdâtres , leur partie postérieure très-renflée , lé-
gèrement lavée de roussâtre ; le haut du front large , à peine échancré au milieu.
L'occiput plat, terminé en arrière par une lame moins relevée que chez les au-
tres espèces curopéenn es; le bord de cette lame presque droit , très-finement cilié
de jaunâtre et présentant de chaque côté 4-5 petites dentelures noirâtres à peine
visibles. Vertex large en avant où il est assez élevé, séparé de l'occiput par une
impression un peu roussâtre. Prothorax jaunâtre, à peine roussâtre au milieu ;
le bord postérieur un peu élevé, arrondi, échancré. Thorax jaunâtre assez épais ,
marqué de raies d'un roux jaunâtre ferrugineux très-clair à peine visibles au
premier abord, et qui rappellent par leur disposition sur le devant , ce qui existe
chez le pumilio ou chez le lineatus. Le devant du thorax en porte six, dont les
deux médianes s'élargissent en avant, de manière a être confluentes par en bas
avec les antéhumérales , qui sont courbées par en haut, de sorte qu'elles tou-
chent également les médianes de ce côté, et renferment un espace ovale allongé
jaune. Les numérales épaisses, courbées parallèlement aux antéhumérales dont
elles sont assez rapprochées et qu'elles touchent par en bas. Les côtés du thorax
portent une large raie oblique de même couleur, aboutissant aux attaches de?
des Gomphines. 515
ailes postérieures et l'on trouve une seconde raie late'rale plus noirâtre, incom-
plète, inférieure, entre celle-ci etl'humérale. Ces diverses raies réunies inférieu-
rement par une bande flexueuse. Poitrine un peu lavée de roussâtre et marquée
de plusieurs traits d'un brun clair.
Abdomen mince, assez long, un peu plus épais aux deux bouts, comprimé au
milieu ; les 8 e et 9 e segments un peu dilatés sur les côtés; vestige d'oreillettes
au 2 e presque nul. Les articulations des segments étroitement cerclées de noirâ-
tre excepté les deux premiers ; les 3 e , 4 e , 5 e , 6 e et 7 e portent en outre un cercle
noir vers leur premier tiers , à la suture , interrompu sur le dos et un point noir
de chaque côté, au second tiers de leur longueur. Le 2 e en offre des vestiges.
Les 8 e et 9 e ont seulement les deux points. Fond de l'abdomen d'un jaune rous-
sâtre (exemplaire desséché) les côtés des deux premiers et des trois derniers seg-
ments , semblent d'un jaune plus pur. A l'extrémité de l'abdomen se trouve un
tubercule conique aussi long que le segment, à peu près comme chez leforci-
patus , séparant les appendices anals qui sont un peu plus longs , très-pointus
jaunâtres, un peu villeux, à pointe brune. Ecaille vulvaire non prolongée,
courte , échancrée étroitement en demi-cercle. Pieds très-courts , jaunâtres, à
peine lignés de roussâtre ainsi qu'il suit : une raie extérieure simple sur les qua-
tre premiers fémurs et tibias, double sur les derniers; les tarses jaunes, leurs
articulations et les onglets noirs ainsi que les épines des pieds.
Ailes hyalines ; ptérostigma grand, surmontant quatre cellules et demie ,
jaune , assez large , entouré d'une nervure noire , qui contre la côte est très-
épaisse. Réticulation peu serrée, noire, excepté l'extérieur de la costale qui est
finement jaune. Le triangle presque équilatéral suivi de deux rangs. 12 antécu-
bitales aux supérieures, 9 aux inférieures ; 5 postcubitales aux supérieures, 7
aux inférieures.
l^atrie. Le type femelle pris par M. Ghiliani en Sicile est
déposé au Musée de Turin ; le Musée de Berlin a reçu un mâle et
une femelle d'Egypte, un peu plus petits et que nous avons égale-
ment décrits.
UO. Genei est excessivement voisin du pumilio, qui habile éga-
lement l'Egypte.
J'ai indiqué les différences pour le mâle en tète de cet article et
pour la femelle à l'article du pumilio.
Le lincatus représente ces deux espèces dans l'Inde ; j'ai noté les
différences principales en parlant du pumilio.
Lorsque j'ai publié la Revue des Odonates , je ne connaissais pas
encore le mâle de YO. Genei, mais mes prévisions sur le groupe
auquel il devait appartenir, se sont tout-à-fait vérifiées. J'ai eu le
tort seulement , d'assimiler au lineatus ; le minutus qui n'est pas de
314 Edm. De Selys Longchamps. — Monographie
l'Inde, mais de l'Amérique et qui appartient aux vrais Gomphus ,
ainsi que l'a prouvé la découverte récente de son mâle, et qui ne
ressemble au lineatus que par les trois lignes complètes des côtés
du thorax.
J'ai dédié en 1841 , cette espèce au savant professeur Joseph
Gêné, si connu par ses excellents ouvrages sur les Reptiles et les
Insectes de la Sardaigne et à l'obligeance duquel j'ai dû la commu-
nication qui m'a été faite des Odonates du Musée de Turin. On
sait que depuis f M. Gêné a été enlevé aux sciences par une mort
prématurée.
il. ON YCHO GOMPHUS PUM1LÏO. Ramb.
ONYCHOGOMPHUS PUMILION.
Syn. GompJius pumilio ; Kamb.,n°l.
Onyclio gomphus pumilio ; De Selys, Synops., n° 17. — Descr. de l'Egypte,
Nevr. , pi. 1, fig. 13, 14. (Sans dénomination).
Dimensions. Long, totale d* 37 mm 9 37 mm
Abdomen 28 23
Appendices supérieurs 3 1
Fémur postérieur 4 tji 4 1/2
Largeur de la tête 6 6
Aile supérieure 23 23-24
— inférieure 21 21-23
Largeur de l'aile super. 5 1/2 5 1/2
— — infér. 7 6 4/2-7
Ptérostigma 2 1/2 2 i/a-3.
o* adulte. Tête d'un brun pâle, excepté les ocelles , une raie basale au front
et le dessus du derrière des yeux qui sont à peine brunâtres. Yeux bruns. Front
échancré, proéminent ; lame occipitale jaune, presque droite , glabre, non den-
ti culée.
Prothorax brun clair' au milieu, jaune à sa base et sur ses bords.
Thorax jaune pâle ; le devant avec deux bandes brunes médianes , à peine sé-
parées par l'arête jaune , très-épaisses et courbées en avant , de manière à re-
joindre les antéhuméralcs , et à renfermer de chaque côté un espace jaune
oblong ; l'humérale parallèle, assez éloignée des antélmmérales , très-fine; les
deux sutures latérales formant une fine ligne brune , la première n'allant pas
jusqu'en haut.
Abdomen cylindrique , mince, les quatre derniers segments épaissis, les 8 e et
des Gornphines. 31 5
9 e très-dilatés sur leurs côtés en feuilles arrondies. L'abdomen est jaune pâle ,
marqué de brun noirâtre ainsi qu'il suit sur les six premiers segments: deux pe-
tites marques au 1 er segment, un cercle à l'articulation des 2 e , 3 e , 4 e , 5 e , 6 e et 7 e ,
un demi-cercle au tiers basai des 3 e , 4 e , 5 e et 6 e , interrompu par l'arête, le tiers
postérieur de ces segments brun (ou bien jaunâtre avec deux points bruns chez
les jeunes). Les quatre derniers segments jaunes , la moitié postérieure des seg-
ments roussâtre ainsi que les feuilles latérales des 8 e et 9 e , les trois der-
niers ayant en outre une tache latérale postérieure mal arrêtée jaune; 10 e
presque aussi long que le 9 e , son bord largement échancré. Base du pénis sail-
lante.
Appendices anals d'un roux jaunâtre, les supérieurs presque aussi longs que
les deux derniers segments, comprimés dans leur l re moitié, subcylindriques
ensuite , s'écartant un peu après la base qui est épaissie , à peu près contigus à
partir de leur milieu où se termine un petit sillon interne en dessus , puis se
courbant régulièrement et fortement en bas , de manière que les pointes, qui ne
sont pas aiguës, se touchent. L'inférieur presque moitié plus court, divisé après
sa première moitié en deux branches contiguës formant un peu après leur ori-
gine une dent extérieure , le bout interne aplati, renflé, un peu arrondi, jaune,
cilié, de sorte que chaque branche se trouve bifurquée à la pointe.
Vu de profil , cet appendice est fortement recourbé en haut dans ses deux pre-
miers tiers, puis terminé par la protubérance jaune velue, qui, étant dans le
plan de l'abdomen, forme une double courbure subite.
Pieds courts, jaune pâle à épines noires y compris les tarses; vestiges d'une
bande brunâtre externe sur les fémurs, et d'une ligne sur les tibias.
Ailes hyalines , costale jaunâtre en dehors , une grande partie des nervures
et nervules jaunâtres ou brunâtres vers la base et la côte. Ptérostigma assez court
jaunâtre pâle, un peu dilaté entre deux nervures noires épaisses, surmontant de
2 i/a à 3 4/2 cellules ; bord anal formant avant l'angle qui est droit une excava-
tion arrondie, denticulée ; 9-12 antécubitales aux supérieures , 7-9 aux postérieu-
res ; 5-6 postcubitales aux quatre; 2-3 cellules après le triangle supérieur, 3
après l'inférieur.
o* plus jeune ne diffère qu'en ce que les deux bandes médianes du devant du
thorax ne sont pas contiguës et que les dessins foncés de l'abdomen sont pres-
que oblitérés.
Ç ressemble au mâle quant à la coloration ; le ptérostigma qui surmonte 3
cellules est un peu plus long, les oreillettes sont à peine visibles, les dessins
de tout le corps sont d'un roussâtre pâle et en partie oblitérés , les trois der-
niers segments de l'abdomen peu dilatés, les appendices anals jaunes, minces,
pointus , de la longueur du 10 e segment, écartés à leur base par une forte protu-
bérance jaune un peu arrondie , sur laquelle ils s'appuient et qui a les 3/4 de
leur longueur ; en dessems des appendices, l'abdomen est terminé par deux pe-
tites lames triangulaires comme chez VO, Genei. L'écaillé vulvaire qui est
516 Edm. De Selys Longchamps. — Monographie
presque cachée par les bords roules de l'abdomen , est comme chez le Genei ,
courte , échancrée.
Patrie. L'Egypte, d'après un mâle type incomplet du Mu-
séum de Paris et deux exemplaires de ma collection. Je possède un
mâle de Chartum en Abyssinie , recueilli par M. DeMùller et j'en
ai vu plusieurs rapportés de la même contrée par le D r Rùppel.
Enfin , le Musée de Berlin a reçu l'espèce d'Egypte avec YO,
Genei.
Cette espèce , assez voisine du cognatus du Cap, en diffère par
l'absence de la couleur noire sur le corps , celle de la ligne anté-
rieure du front, la finesse des lignes latérales du thorax, l'absence
de bande noire latérale sur les 8 e et 9 e segments ; le bout des ap-
pendices supérieurs du mâle contigu , non divariqué; la protubé-
rance jaune terminale interne des inférieurs , les pieds jaunes plus
courts , le ptérostigma jaune et plus court.
Lepumilio diffère à peine de YO. Genei de Sicile. Ce dernier est
un peu plus grand, son ptérostigma plus court, surmonte 3 '/* à
4 */ 2 cellules et la pièce supérieure qui termine l'abdomen entre les
appendices anals , est un peu pointue.
Le pumilio et le Genei diffèrent à peine du Uneatus de l'Inde. Ce
lineatus est beaucoup plus grand que le pumilio, a le ptérostigma
plus long, 14 nervures aniécubitales et 8 postcubitales supérieures.
Je ne trouve guère d'autres différences.
Il est une autre espèce qui imite d'avantage le pumilio par sa
taille et ses couleurs : c'est Y Anormogomphus hetcropterus de l'Inde,
mais il est d'un groupe tout différent par l'angle anal des secondes
ailes du mâle arrondi, les appendices anals supérieurs courts, l'in-
férieur à branches écartées et les avant derniers segments à peine
dilatés; les bandes brunes du thorax sont d'ailleurs beaucoup plus
étroites et non confluentes.
12. OINYCHOGOMPHUS COGNATUS. Ramb.
ONYCIIOGOMrHUS PABEXT.
Syn. Gomphus cognatus; Ramb., n° 17.
Onycho gomphus cognatus; De Selys, Synops. , n° 18.
Dimensions. Longueur totale rf* 42mm 9 41-JG mm
Abdomen 31 29-33
des Gomphihesi 317
Appendices supérieurs 3 1 if*
Fe'mur poste'rieur 4 4
Largeur de la tête 6 6 4/2-7
Aile supérieure 25 27-28
— inférieure 23 */* 26-27
Largeur de l'aile supérieure 5 ijî 5 1/2-6
— — inférieure 7 6 */ 2 '7
Ptérostigma 3 3 1/2
o* adulte. Tête jaune ; suture basale de la lèvre supérieure et un point mé-
dian noirâtres ; deux points au nasus de même couleur; une large raie transverse
en avant, au sommet du front , vertex et une Tbande en avant sinueuse à la base
du front noirs. Lame de l'occiput jaune , à cils jaunes, avec 8 petites épines ru-
dimentaires et un renflement médian peu élevé. Une bande noire luisant derrière
la moitié supérieure des yeux.
Prothorax noirâtre,* ses côtés et le bord postérieur jaunes.
Thorax jaune , varié de noirâtre ainsi qu'il suit : l'échancrure mésothoracique
se joignant à l'arête médiane par un prolongement ; deux bandes médianes
larges contiguës, arquées en dehors, et rejoignant les bandes antéhumérales ,
pour renfermer un ovale allongé jaune; l'humérale rapprochée de l'antéhumé-
rale et la touchant par un point avant le haut. Les trois latérales équidistantes
avec l'humérale , assez épaiss*es , flexueuses , se touchant par en haut et par en
bas, enfin des taches aux attaches des ailes.
Abdomen fin, un peu renflé à la base, très-dilaté aux 8 e et 9 e segments; varié
de jaune et de noir ainsi qu'il suit: 1 er segment jaune avec deux taches basales la-
térales noirâtres; 2 e avec une grande tache basale noirâtre interrompue en dessus
par une tache sur l'arête et de côté par les oreillettes ; 3 e , 4 e , 5 e , 6 e et 7 e , noirs
avec une grande tache dorsale bilobée jaune, occupant les deux tiers anté-
rieurs ; les deux tiers latéraux et inférieurs de même couleur ; (au 7 e l'arête dor-
sale est jaune jusqu'au bout.) 8 e et 9 e avec une tache dorsale large arrondie ,
touchant presque les deux bouts; les côtés et le dessous également jaunes, sé-
parés du dessus par une bande noire; les côtés de ces deux segments dilatés en
deux feuilles larges arrondies, un peu roussâtres limbées de noir; 10 e jaune
avec deux taches basales latérales courtes, et les côtés du bord postérieur noirs.
Appendices anals supérieurs jaunes , presque aussi longs que les deux der-
niers segments, subcylindriques, s'écartant après la base qui est épaissie, se
touchant presque après leur milieu, où ils sont munis d'une petite protubérance
supérieure noire, puis se courbant en dehors et en dessous dans leur dernière
moitié qui est brunâtre à pointe mousse. Appendice inférieur moitié plus court ,
divisé après sa première moitié en deux branches d'abord divariquées, se tou-
chant à leur pointe et formant un peu après leur origine un coude extérieure-
ment. Vues de profil, elles sont aussi divisées en deux : relevées en haut dans leur
42
518 Edm. De Selys Loncchamps, — Monographie
première moitié , puis une seconde fois aussi en haut après un temps d'arrêt*
Pieds courts, fémurs jaunes avec trois raies noires externes , se réunissant
avant l'extrémité; les épines très-courtes, noires; tibias noirs en dedans, épi-
neux; l'intérieur jaune avec une ligne noire. Tarses noirs.
Ailes hyalines; la costale jaune, la côte lavée de jaune pâle; ptérostigma noir
épais, long, surmontant 4-5 cellules. Angle anal aigu; 12 antécubitales aux su-
périeures, 9-10 aux inférieures; 7 postcubitales aux quatre ; deux rangs après
le triangle.
9 adulte (Collection Winthem). Colorée comme le mâle , mais beaucoup plus
grande; le jaune de l'abdomen moins étendu; le dessus du 1 er segment noirâtre,
avec une tache dorsale , arrondie, pointue, jaune en avant ; le 2 e noirâtre en des-
sus avec une tache dorsale jaune à trois lobes , touchant les deux bouts; les cô-
tés de ces segmeuts jaunes , les oreillettes peu distinctes. Les 3 e , 4 e , 5 e , 6 e et 7 8
comme chez le mâle , mais la tache dorsale de ce dernier moins prolongée en
arrière; les 8 e et 9 e beaucoup moins dilatés que chez le mâle, à bords comme
roulés en dessous ; ils sont noirâtres en dessus avec une tache jaune dorsale ,
basale , étroite au 8 e , plus large au 9 e , n'occupant que leur première moitié, les
côtés jaunes; 10 e noirâtre en dessus, avec une tache jaune arrondie , touchant
ses deux bouts , — les côtés et le dessous jaunes.
Appendices anals de la longueur du 10 e segment, petits, brun noirâtre, poin-
tus, penchés sur une protubérance jaunâtre conique presqu'aussi longue qu'eux,
qui termine l'abdomen. Ecaille vulvaire courte , jaunâtre , fendue dans sa lon-
gueur et formant ainsi deux lames triangulaires un peu écartées à leur pointe.
Ailes comme chez le mâle ; mais trois cellules derrière le triangle des supérieu-
res, suivies de deux et 8-9 postcubitales aux quatre; ptérostigma plus long , sur-
montant 5-6 cellules; le bord costal un peu plus lavé de jaunâtre. Malgré le
chiffre de trois cellules, au lieu de deux après le triangle des ailes supérieures ,
je ne puis douter que cette femelle n'appartienne au mâle ci-dessus décrit. On
trouve cette anomalie chez d'autres espèces.
9 (Collection de Stockholm). Face et front jaunâtre-terne avec une raie trans-
verse brune peu marquée en haut du front en avant , une semblable au bord an-
térieur du nasus , n'allant pas jusqu'aux côtés , un vestige basai à la lèvre su-
périeure et une bande noire presque droite devant les ocelles, occupant la moitié
de la largeur du dessus du front. Vertex, occiput et derrière de la tête jaunâtre-
terne avec une petite bande noire supérieure derrière les yeux et un ou deux
points bruns aux tempes , puis le tour des ocelles noirâtre. Lame de l'occiput
presque droite, à peine renflée au milieu où. elle est légèrement ciliée, ses côtés
ayant chacun quatre à cinq dents jaunâtres.
Prothorax noirâtre, une tache sur ses côtés et le bord postérieur jaunâtres.
Thorax jaunâtre-terne; le bord mésothoracique noir dans son excavation an-
térieure. Le thorax est marqué de brun clair ainsi qu'il suit : le devant avec
deux bandes médianes séparées par l'arête plus claire, très-larges par en bas
des Gomphines. 519
où elles rejoignent les antehumerales de même que par en haut, renfermant un
espace très-oblong assez e'troit, — le bord mésothoracique supéïieur reste e'troi-
tement jaunâtre en collier. Viennent ensuite la raie numérale brune assez
étroite presque divisée en deux par la suture jaunâtre et confluente vers le haut
par un point seulement avec les antehumerales , dont elle est très-rapprochée.
Les côtés et le dessous jaunâtres avec deux raies médianes complètes rappro-
chées, confluentes au milieu l'une avec l'autre, la première un peu noirâtre et le
bord postérieur du thorax aussi en partie noirâtre.
Abdomen assez épais, surtout à sa base, notablement élargi aux 8 e et 9 e seg-
ments, jaunâtre-terne marqué de noirâtre ainsi qu'il suit : dessus du premier seg-
ment brun , avec une tache dorsale jaune, étroite en avant, très-large en ar-
rière, touchant les deux bouts; 2 e avec 4 points noirâtres dorsaux en carré,
circonscrivant une tache dorsale pâle , trilobée, plus large en avant; les côtés
avec une bande brune ; 3 e , 4 e , 5 e et 6 e jaunâtres en dessus ; les côtés avec une
large bande noirâtre , ne touchant pas tout-à-fait les deux bouts -, l'arête dorsale ,
les articulations noirâtres, ainsi qu'un cercle au premier tiers , formé par la pre-
mière suture et un point de chaque côté de l'arête au second tiers. Aux 6 e et 7 e
la disposition est la même, mais le dernier tiers du segment est noirâtre; 8 e et
9 e noirs , leurs côtés et une tache dorsale longitudinale sur la moitié basale jau-
nâtres; la petite dilatation latérale noire, denticulée ; 10 e moitié plus court et
moitié moins large que le 9 e avec une grande tache dorsale arrondie , touchant
les bouts et un peu de jaunâtre aux côtés. Bord postérieur denticule et noirâtre
sur les côtés.
Abdomen terminé par une protubérance conique grosse, jaunâtre obscur, sé-
parant les appendices anals qui sont pointus , minces , plus longs que le 10 e
segment.
Dessous de l'abdomen noirâtre; écaille vulvaire ayant le tiers du 9 e segment ,
noirâtre , échancrée.
Pieds très courts; fémurs jaunâtres, noirs à leur extrémité externe, ce côté
marqué de deux lignes brunes peu distinctes. Tibias noirs, avec une bande jau-
nâtre en dehors ; tarses noirs.
Ailes étroites hyalines, à réticulation noire, y compris la costale ; ptérostig-
manoir, dilaté, couvrant cinq cellules ; 2 rangs après le triangle des supérieu-
res; 3 cellules puis 2 rangs après celui des inférieures ; 12-13 antécubitales aux
supérieures, 9-10 aux inférieures; 6-9 postcubitales aux quatre.
$ très-jeune (type de Rambur.) Semble appartenir à la même espèce. Les
ailes sont un peu jaunâtres, surtout vers la côte ; le ptérostigma livide brun-clair ;
i 1 antécubitales aux supérieures 8 aux inférieures; 6-7 postcubitales. Ranibur re-
marque qu'il y a une sinuosité au bord anal : c'est vrai, mais c'est bien peu de
chose ; c'est une simple contraction du bord , à l'extrémité de la membranule ,
au point de rencontre de la première forte nervule. Il y a 12 épines noirâtres à
l'occiput de chaque côté. Le devant de la tête est en entier jaunâtre obscur.
320 Edm.De Selys Longchamps. — Monographie
Les dessins jaunes sur fond noir sont mieux arrêtés à l'abdomen ; ils forment
au 2 e une tache trilobe'e ; aux 3 e , 4 e , 5 e et 6 e un carré long avec la fine croisade
noire, le dernier tiers formant un anneau noirâtre , marqué sur les côtés d'un
point jaune. Aux 7 e et 8 e une grande tache dorsale jaune, lancéolée, large en
avant, pointue en arrière, où elle touche presque le bout. Aux 9 e et 10 e une
tache arrondie , basale au 9 e , touchant les deux bouts au 10°. Appendices noirâ-
tres*
Patrie. Le cap de Bonne Espérance , d'après des mâles de
la collection de M. Saunders. La Cafrerie, d'après la femelle adulte
du Musée de Stockholm. Le type du Muséum national de Paris est
une femelle très-jeune , sans indication de localité. La femelle
adulte , décrite en premier lieu , est indiquée par erreur, du Brésil ,
dans la collection Winthem. A l'article de l'O. Reinwardtii de Java,
j'ai indiqué le moyen de bien distinguer ces deux espèces voisines ,
qui se séparent de suite du Hneatus , du pumilio et du Genei par le
ptérostigma noirâtre , les sinuosités des raies latérales noires du
thorax et les bandes numérale et antéhuméraîe rapprochées, plus
ou moins confluentes par un point avant le haut.
13. OKYCHOGOMPHUS REINWARDTII De Selys.
ONYCHOGOMPHUS DE REINWAIÎDT.
Syn. Onychogomphus Beinwardtiï ; De Selys, Synops.,n° 19.
Dimensions. Longueur totale o* 4G raai 9 46mm
Abdomen
33
33
Fémur postérieur
4
■/<
5 t/l
Largeur de la tête
G
7 1/2
Aile supérieure
27
30
— inférieure
29
29
Largeur de l'aile supérieure
6
G
— — inférieure
7
8
Ptérostigma
3
1/4
4
o" adulte. Tête jaune; la base de la lèvre supérieure, ses bords excepté au
milieu, une raie en bas du nasus, mais seulement au milieu, une large raie mal
arrêtée, occupant presque tout le devant du front, une bande large devant les
ocelles noirâtres. Cette dernière formant avec celle du front un T par une queuo
médiane très-fine au milieu de réchancrure du front. Yertex noir, avec une ta-
che brunâtre; occiput jaunâtre, son bord en lame peu saillante brune brièvement
des Gcmphines. 521
ciliée de jaunâtre, portant 10-12 petites e'pines noires. Le haut du derrière des
yeux noir.
Prothorax noir avec une tache latérale et le milieu du bord postérieur jau-
nes.
Thorax jaune, très-largement marqué de noir ainsi qu'il suit : le bord anté-
rieur de réchancrure mésothoracique , se joignant par un prolongement à l'a-
rête dorsale; les bandes médianes très-larges par en bas, contiguës, courbées
vers l'antéhumérale et renfermant de chaque côté un espace jaune oval, l'hu-
mérale très-épaisse , rapprochée de l'antéhumérale avec laquelle elle est con-
fluente par en bas et avant le haut. Les côtés avec deux bandes épaisses com-
plètes, très-rapprochées l'une de l'autre, un peu confluentes au milieu et le bord
postérieur latéral du thorax finement noirs. Ces diverses bandes légèrement réu-
nies par en haut sous les ailes; quelques taches noires sur l'espace intera-
laire.
Poitrine roussâtre sans taches.
Abdomen mince, épaissi à la base , varié de noir et de jaune ainsi qu'il suit :
1 er segment noir, ses côtés et une tache transverse terminale jaunes; 2 e noirâtre
en dessus avec une bande dorsale à trois lobes , ses côtés et les oreillettes jau-
nes , ces dernières bordées de noir; 3 e , 4 e , 5 e , 6 e et 7 e noirs avec un anneau ba-
sai jaune suivi immédiatement d'une tache dorsale séparée par l'arête brune;
ces deux taches occupent la première moitié des segments; toutefois au 2 e l'an-
neau dorsal basai est séparé par du noir, du jaune du dessous. (Les trois derniers
segments manquent.)
Pieds très-courts , à tarses et tibias noirs, la première paire de tibias avec une
ligne externe jaune ; fémurs jaunes , l'intérieur des quatre postérieurs et l'extré-
mité de tous en dehors noirâtres.
Ailes hyalines, assez étroites , lavées de jaunâtre; costale jaune en dehors ;
ptérostigma noir épais , surmontant cinq cellules. Angle anal aigu; 13-14 anté-
cubitales aux supérieures, 9-10 aux inférieures; 6-7 posteubitales aux supérieu-
res , 9 aux inférieures ; membranule courte , pâle. Deux rangs de cellules pos-
trigonales.
$ adulte. Stature plus robuste, plus épaisse que celle du mâle auquel elle
ressemble par les couleurs. Lame de l'occiput un peu renflée , un peu relevée au
milieu , à peine ciliée, munie de 12 petites épines noires environ ; la lèvre supé-
rieure, moins bordée de noir sur les côtés ; les raies transverses du nasus et du
devant du front plus étroites ; la bande antéhumérale et l'humérale brunes, à
peine confluentes par un point avant le haut.
Abdomen épais; les taches jaunes y occupent un peu plus d'espace. Les oreil-
lettes jaunes très-petites. Le dessus du 2 e segment avec une bande médiane
jaune dans toute sa longueur, cunéiforme , rétrécie en arrière, circonscrite par
deux bandes brunes plus larges qu'elle; ses côtés séparés en deux bandes jau-
nes sur chacun par une bande brune aussi longitudinale. Le jaune sur les 3 e , 4 e ,
322 Edm. De Selys Longchamps. — Monographie
5 e et 6 e forme des taches dorsales basales , carré long , allant jusqu'aux deux
tiers des segments ; ces taches presque divisées en quatre par une croix fine
brune, forme'e par l'arête dorsale d'une part, et la première suture transverse
d'autre part; entre cette suture et la base elles forment un anneau communi-
quant avec une bande jaune large qui borde les segments sur les côtés; — le
jaune au 7 e est réparti de même, mais occupe un peu plus de la moitié basale en
anneau; — au 8 e il forme un anneau sinué dans les deux premiers tiers; — au 9«
aussi un anneau sinué dans sa moitié en dessus , mais un peu plus large sur les
côtés. Le 10 e noir, avec une tache brune dorsale postérieure et une autre laté-
rale; le bord postérieur épineux, noirâtre.
Appendices anals (manquent). Fémurs jaunes , bruns en dehors à leur extré-
mité. Tibias noirs , les premiers avec une bande jaune en dehors , les autres avec
un vestige de cette bande ; tarses et épines noires.
Ailes un peu salies , à réticulation noire; la costale à peine jaunâtre en de-
hors. Ptérostigma long, noir, épais, surmontant 5-6 cellules. Côté externe du
triangle un peu brisé, suivi de deux rangs aux supérieures ; 3 cellules, puis deux
rangs aux inférieures; 14-15 antécubitales aux supérieures , 10 aux inférieures ;
8 postcubitales aux quatre ailes.
Abdomen terminé par une protubérance brun noirâtre, grosse, conique , ar-
rondie. Ecaille vulvaire noire , occupant le tiers du 9 e segment , échancrée, for-
mant deux petites pointes, l'enfoncement arrondi qui suit l'écaillé d'un jaune
pâle, le reste du dessous du segment noir, excepté les bords dilatés.
Patrie. Java , d'après un mâle incomplet de ma collection et
une femelle du Musée de Berlin.
Cette espèce est très-voisine du cognatus d'Afrique. Elle en dif-
fère surtout par la position des dix petites épines noires de l'occiput
qui sont placées sur la crête (elles sont jaunâtres et placées un peu
en arrière de la crête chez le cognatus) par la tache en T du dessus
du front, par la bande noirâtre des fémurs courte et simple.
La femelle se distingue en outre par la coloration des 8 e et 9 e
segments, où le jaune occupe sous forme d'anneau la première moi-
tié basale , tandis que chez le cognatus femelle, ces deux segments
sont noirs avec une tache dorsaie ovale et une bande latérale jau-
nâtres.
des Gomphines. 523
14. ONYCHOGOMPIIUS? CERASTES. De Selys»
GNYCHOGOMrHUS ? CÉRASTE.
Syn. OpJiiogomphus cérastes; De Selys , Synops., n° 24.
Dimensions. Longueur totale environ $ 56 n,m
Abdomen 43
Fémur postérieur 6 */a
Largeur de la tête 8 1/2
Aile supérieure 38
— inférieure 37
Largeur de l'aile super. 8 i\%
— — infér. 11
Ptérostigma 4.
o* (inconnu).
2 adulte. Lèvre inférieure et coins de la bouche d'un jaune roussâtre sale;
lèvre supérieure jaune bordée de noir en avant et à sa base , d r où part une vir-
gule médiane qui ne touche pas la bordure antérieure. Ehinarium jaunâtre; na-
sus noir avec une grande tache jaune de chaque côté , et une petite médiane an-
térieure ; front très-échancré au milieu, de manière à former deux lobes arron-
dis, jaune avec une large raie noire antérieure, allant d'un œil à l'autre contre
la suture du rhinarium , dans laquelle elle se confond , et formant presque un T
par une fine queue dans l'échancrure médiane qui rejoint une bande noire étroite
à la base supérieure du front devant les antennes et les ocelles. L'espace de
celles-ci et le vertex noirs , avec une petite tache jaunâtre arrondie en avant de
l'occiput, entre les yeux. Lame de l'occiput jaunâtre, finement entourée de noir
de tous côtés, ciliée de brun ; son milieu un peu renflé, portant deux petites cor-
nes brunes à pointe noire, rapprochées, mais non contiguës r presque droites;
yeux bruns, globuleux, pas très-écartés ; derrière des yeux noir-luisant.
Prothorax noirâtre largement entouré de jaunâtre, avec deux points au mi-
lieu de même couleur.
Thorax jaune un peu verdâtre, avec six raies noires presque droites, épaisses
en avant ; les deux médianes séparées par l'arête qui est jaune ; leur pointe tou-
che les sinus; elles sont plus larges en avant où elles laissent le bord antérieur
jaune, et leur pointe externe en avant rejoint la raie antéhumérale, qui ne tou-
che pas les sinus et se trouve presque équidistante avec l'humérale, la plus fine
des trois , qui rejoint la 2 e suture près des pieds postérieurs. L'échancrure mé-
sothoracique noire en avant. Les deux sutures latérales formant des raies noires
complètes, la seconde finissant en une tache noire derrière les pieds. Espace in-
teralaire jaunâtre , taché de noir aux attaches des ailes. 1" segment jaune, sa
o24 Edm. De Selys Loxgchamps. — Monographie
base en dessus et une petite tache médiane de chaque côté noirâtres ; 2*
jaune sur les côtés y compris les oreillettes assez prononcées ; le dessus noir
avec une grande tache dorsale, trilobée, lancéolée en arrière, allant d'un
bout à l'autre du segment; 3 e plus mince noir, ayant son premier tiers jaune
après un cercle basai noir , l'arête restant noire sur cette partie , excepté à la
base. Sur le second tiers se trouve une grande tache dorsale jaune , plus étroite
en arrière où elle forme une petite tête bifide et une petite tache latérale au
même niveau ; la suture ventrale largement noire sur les 2 e et 3 e segments (les
autres manquent). Fémurs jaunes en dehors avec le commencement de deux li-
gnes brunes à leur extrémité, noirs en dedans ainsi que les épines ; il y en a 5 à
6 plus grandes aux postérieurs; tibias noirs avec une raie jaune étroite en de-
hors ; tarses noirs.
Ailes hyalines, un peu jaunâtres surtout à la base. Les grandes nervures noi-
res, excepté un fin bord jaunâtre à la côte; les nervules en grande partie jau-
nâtre pâle, surtout les costales ; 16-1 7 antécubitales aux supérieures, 12 aux
inférieures ; 12 postcubitales aux supérieures, Il aux inférieures. Ptérostigma
assez épais , un peu élargi au milieu, surmontant 5 cellules, brun roussâtre en-
touré de noirâtre.
JPatrie. Le Népcml , d'après une femelle de ma collection.
Après avoir examiné attentivement l'exemplaire incomplet que
je possède, j'avais pensé que c'est aux Ophiogomphus qu'il de-
vait appartenir. Il s'en rapproche, en effet, par la forme de l'oc-
ciput portant deux cornes submédianes, par la disposition des ta-
ches sur les trois premiers segments, et par le nombre des raies
du thorax , également pnr le sysième de coloration des pieds et des
ailes; mais il s'en distingue par la grande extension du noir au na-
sus et la grande largeur des bandes noires du devant du thorax ;
enfin, par les deux cornes de l'occiput de la femelle très-rappro-
chées l'une de l'autre. Cependant M. Hagen croit qu'il appartient
aux Onychogomphus, d'après la brièveté des pieds dont les posté-
rieurs ne dépassent pas le 5 e segment. La connaissance du mâle
tranchera la question.
SOUS-GENRE II. — CERATOGOMPHUS (ceratogomphus, De Selys), Svd. Gomph.
43-15 antécubitales aux ailes supérieures. Occiput droit (épineux chez la fe-
melle). Thorax jaune, ayant six bandes noires épaisses en avant, et trois raies
latérales; les médianes renfermant avec les antéhumérales un espace oval jaune,
et interrompant au milieu un demi-collier mésothoracique. Abdomen jaune, à
sutures et anneaux noirs. Appendices anals moitié plus courts que le 10 e seg-
des Gomphines. 52o
jiient , qui est presqu'aussi long que le 9 e . Pieds courts, ne déplissant pas le
S segment.
o* 8° segment dilaté sur les côtés en larges feuilles; le 10 e portant en ar-
rière une forte pointe dorsale se plaçant dans une échancrure du 8 e . Appendices
anals supérieurs divisés chacun en deux cornes ; la branche inférieure conver-
gente, noire; la supérieure naissant de celle-ci, jaune en forme de 7. Appendice
inférieur droit, relevé en haut, à tranches presque contiguës, tronquées au
bout. Hameçons : les premiers larges, transversaux , plus développés que chez
le sous-genre Gomphus. Pénis sans dent au 2 e article ? Oreillettes grandes. Bord
anal des secondes ailes excavé , à angle saillant.
2 8 e et 9° segments un peu dilatés. Appendices anals coniques , séparés par
une protubérance aussi longue qu'eux. Ecaille vulvaire aussi longue que la
moitié du 9 e segment , divisée en deux lanières étroites aiguës. Oreillettes
nulles.
L'espèce, unique jusqu'ici, C. pictus , de l'Afrique australe , sur
laquelle j'ai fondé ce sous-genre, est fort remarquable par la forme
des appendices anals supérieurs du mâle divisés en deux branches ,
et moitié plus courts que le 9 e segment et par ce segment qui porte
en arrière un prolongement s'enchassant dans le 8 e . Ce caractère
n'existe chez aucun autre Odonate.
Par ses appendices anals supérieurs divisés en deux branches ,
le mâle diffère des Erpetogomphus et des Ophiogomphus qui y res-
semblent par la longueur de ces organes et par la forme de l'infé-
rieur. C'est sur le caractère de cet appendice inférieur court à
branches contiguës que , dans le Synopsis des Gomphines, j'avais
tenté de constituer par ces trois sous-genres le grand genre Ophio-
gomphus.
15. CERATOGOMPHUS PICTUS. Hagen.
CERATOGOMPHUS PEINT.
Syn. Gomphus pictus ; Hagen, Collect.
Ceratogomphus pictus ; De Selys, Synopsis , n° 25.
Dimensions. Longueur totale
Largeur de l'aile supe'r. 10 i/t
— — ipfér, 13.
Ptérostigma 5
o* adulte. Lèvre inférieure brun noirâtre; poils de la bouche brun roux r
coins de la bouche jaunâtres, entourés de noirâtre ; lèvre supérieure jaunâtre ,
largement bordée de noir en avant, étroitement à sa base , d'où, part une virgule
étroite brune, qui traverse le jaune presque entièrement; rhinarium jaunâtre ; na-
sus noir avec une petite tache médiane jaunâtre au bord antérieur et deux grandes
taches jaunes arrondies sur les côtés; front peu élevé, un peu échancré au milieu,
jaune ; la suture contre le nasus noirâtre jusqu'aux yeux , ainsi qu'une bordure
basale en dessus , un peu prolongée dans l'échancrure , et rejoignant contre les
yeux sur les côtés le noir du devant ; tout le reste du dessus de la tête noirâtre ;
vertex presque plat , un peu élevé derrière les ocelles. Yeux bruns peu éloignés
l'un de l'autre ; lame de l'occiput un peu renflée au milieu , son bord droit , à
cils courts noirs. Derrière des yeux noir-luisant.
Prothorax noirâtre , le lobe postérieur bordé de jaunâtre au milieu.
Thorax noir ; le bord antérieur , après l'échancrure , formant un demi-collier
jaune foncé , interrompu par l'arête; une petite tache antéhumérale (ou tache de
chaque côté de l'arête) jaune foncé , cunéiforme , à pointe dirigée vers le demi-
collier, qu'elle ne touche pas non plus que les sinus; les côtés du thorax
présentent deux larges bandes d'un jaune foncé, la première entre la suture nu-
mérale et la première latérale , ne touchant ni l'une ni l'autre, arrondie par en
bas , passant par dessus du thorax entre les deux ailes ; la seconde commençant
après la 2 e suture et allant jusqu'au bord postérieur finit sous l'aile inférieure,
mais reparaît sur la partie postérieure du dessus du thorax, après les ailes in-
férieures. Il y a encore un point jaunâtre près des trochantères.
Abdomen cylindrique , mince , renflé aux deux premiers et aux trois der-
niers segments, noir, taché de jaune foncé ainsi qu'il suit : au 1 er segment la
moitié postérieure environ et les côtés excepté la baae au 2 e segment; une
grande tache basale dorsale pointue en arrière , où elle dépasse la moitié du
segment, une tache triangulaire postérieure de côté et le bord ventral; 3 e , 4 e ,
5 e , 6 e et 7 e , jaune foncé en dessus et de côté, excepté le tiers postérieur environ
et l'articulation noirs, et un anneau brun, fin , vers leur tiers antérieur ; l'arête
finement brune , plus épaisse aux 6 e et 7 e ; 8 e ayant sur les côtés, après l'arti-
culation , une assez grande tache jaune un peu arrondie ; les deux taches à l'ex-
trême base ne sont séparées que par l'arête dorsale ; 9 e avec un vestige basai
latéral roussâtre; 10 e sans tache, le bord postérieur un peu sinué , denticulé
comme celui des autres segments. L'arête finit par une pointe à l'extrémité du
9 e segment , qui est plus court que le 8 e ; le 1 e n'a pas la moitié du 9 e , les 8 e et
9* sont un peu dilatés sur les côtés. Parties génitales du 2 e segment peu proémi-
nentes eu égard à la grande taille de l'insecte.
des Gomphines. 359
Appendices anals d'un brun noirâtre, finement villeux ; les supérieurs de la
longueur des deux derniers segments, très-écartés , presque droits en dessus,
un peu courbés en bas dans toute leur longueur; subcylindriques, peu épais ,
diminuant insensiblement de grosseur jusqu'à la pointe qui est mousse et pour-
vue en dessous de 3-4 petites dentelures ; le côté interne est un peu comprimé
et bordé par une petite carène qui est latérale à la base et devient dorsale à par-
tir du milieu. Appendice inférieur d'un tiers plus court que les supérieurs ,
fourchu presque jusqu'à sa base , où la séparation des branches forme un demi-
cercle; celles-ci courbées en haut, s'écartant autant que les appendices supé-
rieurs , finissant en une pointe courbée en dehors, précédée d'un tubercule in-
terne et supérieur qui termine une carène interne ; les appendices supérieurs re-
posent sur cette espèce de fourche.
Pieds noirs, courts , robustes ; les fémurs postérieurs à épines courtes assez
fortes , avec une bande orangée externe , n'allant pas jusqu'aux tibias.
Ailes hyalines, à peine salies vers la base; réticulation noire; la costale à
peine livide en dehors ; ptérostigma noir, peu dilaté , surmontant 7 cellules.
Triangles ordinaires libres ; membranule pâle, très-étroite, mais arrivant jus-
qu'à l'angle anal qui est précédé d'une forte excavation; 17-20 antécubitales aux
supérieures , 14 aux inférieures ; 14 postcubitales aux quatre. Le triangle aux
ailes supérieures suivi de trois cellules , puis de deux rangs.
$ (Inconnue).
I*atrie. Le Silhet (Nord-Est de l'Inde). Communiquée par le
British Muséum.
Je l'ai dédiée au savant M. Smilh , du British Muséum , dont
l'obligeance envers les Entomologistes étrangers est si connue de
ceux qui visitent ce magnifique établissement.
La taille énorme de VU. Smilhii et sa coloration imitant celle des
Ictinus et notamment de la Gomphidia T- nigrum , ainsi que la
forme des appendices anals, m'avaient fait d'abord supposer qu'il
pouvait constituer un genre particulier , mais en réalité, on y re-
trouve tous les caractères des Gomphus et sa coloration est presque
la même que celle du M. robustus des mêmes contrées, qui en ap-
proche aussi par la taille. J'ai indiqué en quoi il en diffère à l'arti-
cle de ce dernier.
On distinguera facilement VH. Smithii de la Gomphidia J- ni-
grum et des Ictinus, à ses triangles libres et à l'absence de mem-
branule bien développée.
5G0 Edm. De Selys Longchamps. — Monographie
SOUS-GENRE VIII. — MICROGOMPHUS (microgomphus , De Selys).
12 antécubitales aux ailes supérieures; ptérostigma brun, sa nervule interne
non prolongée jusqu'au secteur principal ; memhranule nulle.
Occiput bas , un peu évidé au milieu. Derrière des yeux renflé.
Thorax court, noir en avant , avec deux bandes verdâtres confluentes avec le
collier; les côtés olivâtres avec une raie noire.
Abdomen égalant les trois quarts de la longueur totale , noir, un peu annelé
d'olivâtre , non dilaté. 8 e et 9 e segments égaux , 10 e moitié plus court. Pieds mé-
diocres.
o* Bord anal à échancrure peu profonde. Appendices anals supérieurs ayant
deux fois la longueur du dernier segment , (ou la longueur du 9 e ) divisés en deux
branches presque droites ; la principale conique , l'interne très-fine , aussi lon-
gue parallèle. Appendice inférieur moins large que les supérieurs , recourbé en
haut, échancré au bout seulement , de manière à former de chaque côté une
branche courte un peu courbée en dehors. Gaine du pénis renflée, le 2 e article
avec une dent. Oreillettes fortes.
Ç (Inconnue).
Le sous-genre Hétérogomphus nous a montré les plus grands
Gomphus connus. Celui-ci qui en est voisin, nous offre le plus pelit
de tous. Il en diffère encore par l'appendice supérieur du mâle di-
visé en deux branches et l'inférieur plutôt échancré au bout que
véritablement divisé en deux.
Cet insecte , de Malacca , est encore remarquable par ses dessins
verdâtres, couleur qui ne se voit qu'exceptionnellement dans la
légion des Gomphus et qui appartient plutôt à celle des Gom-
phoïdes.
Quoique nous n'ayons pas de doute sur la position du Miero-
gomphus dans la classiiîcation naturelle , il est certain que ses ap-
pendices anals rendent moins rigoureuse dans les mots notre division
en paragraphes et sous-paragraphes. Ainsi, les supérieurs n'ont
pas tout- à- fait la longueur des deux derniers segments , et l'infé-
rieur, qui est moins profondément fourchu que chez aucun autre
Gomphus, a ses branches très-courtes, de sorte qu'il n'est pas beau-
coup plus écarté au bout que chez certains Onychogomphus ou Er-
petogomphus.
Espèce : M. clwlifer.
des Gcmphhus. 3 fil
2». MICROGOMPHUS CHELTFEIt. DeSelys.
MICROGOMrnUS PINCE.
Dimensions. Longueur totale o* 33 mm
Abdomen 25
Appendices supérieurs 1 3/4
Fémurs postérieurs 4 3/4
Largeur de la tête 4 3/4
Aile supérieure 20
— inférieure 18 1/2
Largeur de l'aile super. 4 3/4
— — infér. 5 3/4
Ptérostigma 2
o* adulte. Noirâtre, marqué de vert olivâtre. Lèvre inférieure et palpes
jaune livide pâle; le reste de la tête noir, excepté les marques olivâtre clair
suivantes : la base des mandibules ; deux taches ovales à la lèvre supérieure ;
une tache médiane aurhinarium; une plus grande arrondie sur chaque côté au
nasus; une bande en dessus du front, assez étroite, touchant la crête. Le front
est très-déprimé , peu échancré. Vertex plat , non relevé en pointe sur les côtés ;
occiput petit, bas, presque droit, non renflé, à peine sinué au milieu, légère-
ment cilié, avec quelques petites dentelures de chaque côté ; yeux roussâtres.
Prothorax noir , à bord antérieur livide.
Thorax vert jaunâtre , marqué de noir ainsi qu'il suit : un collier mésothora-
cique supérieur dans l'échancrure , largement confluent au milieu , avec une
large bande dorsale médiane , ayant l'arête pour centre ; cette bande plus étroite
par en haut, où elle est confluente contre les sinus avec une bande aussi large
qu'elle, mais égale, qui répond à fois à la bande humérale et à l'antéhu-
mérale de plusieurs espèces; les côtés du thorax avec une seule bande noirâ-
tre , appuyée sur la suture médiane , un peu plus large par en haut , s'effaçant
tout-à-fait par en bas. Espace intéralaire olivâtre foncé.
Abdomen cylindrique, très-mince , un peu plus épais aux deux premiers et
aux trois derniers segments ; ceux-ci à bords à peine dilatés ou un peu roulés en
dessous. Il est noir, marqué d'olivâtre ainsi qu'il suit: un point médian, un
cercle postérieur fin et les côtés du 1 er segment ; l'arête et les côtés du 2 S y com-
pris les oreillettes qui sont fortes , arrondies , subdenticulées en arrière ; une
arête très-fine du 3 e au 8 e ; une tache arrondie très-petite basale de chaque côté
de l'arête et un bord latéral très-fm aux segments 3 e , 4 e , 5 e , 6 e et 7 e ; un cercle
fin terminal aux 7 e et 8 e ; le 9 e un peu plus court que le 8 e ; le 10 e moitié plus
court que le 9 e , bombé en dessus, un pou rabattu et penché entre les appendices
362 Eom. De Sely& Longchamps, — Monographie
au bout , très-penché vers le bas , ce qui fait voir l'intérieur de son articulation
basale qui est jaune livide.
Appendices anals brun foncé. Les supérieurs ayant le double du 10 e ou égaux
au 9 e segment; écartés à leur base, presque droits, coniques, presque parallèles,
à peine inclinés en dehors vers leur pointe , qui est un peu aiguë* Ces appendi-
ces ont chacun à leur base , en dedans , une branche aussi longue qu'eux, et
sur le même plan , mais très-fine. Cette branche fait presque l'effet d'une pince
d'écrevisse, et sa pointe est légèrement recourbée en haut. Appendice inférieur
d'un tiers plus court , étroit, recourbé en haut depuis sa base, canaliculé en
dessus , marqué d'un sillon enfoncé médian en dessous , terminé par une forte
échancrure à angle obtus , qui forme deux pointes obtuses un peu écartées et
courbées en dehors.
Pieds brun noirâtre , a fémurs non épineux ; les premiers fémurs courts , les
derniers longs.
Ailes hyalines, à réticulation noire. Bord anal à échancrure arrondie peu pro-
fonde ; pas de membranule distincte ; triangles presque semblables aux quatre
ailes, le côté externe le plus long, le supérieur égal à l'interne aux supérieures,
plus court aux inférieurs. Ptérostigma brun , dilaté entre des nervures noires ,
surmontant 3 cellules , le côté interne non prolongé en nervule jusqu'au secteur
principal ; 12 antécubitales aux supérieures, 9-10 aux inférieures; 8-10 postcu-
bitales aux quatre ; 2 rangs après tous les triangles.
Ç (Inconnue.)
IPatrie. Décrit d'après un exemplaire unique pris par M.
Wallace au Mont Ophir (3Iaîacca). De voyageur a indiqué que
l'insecte à l'état vivant était noir marqué de vert olive.
SOUS-GENRE IX. — ANORMOGOMPHUS (anormogomphus , De Selys ,
Synops. Gomph. , 1854).
10 antécubitales aux ailes supérieures; ptérostigma jaune , court, épais ; corps
jaune; thorax ayant en avant six raies étroites noirâtres courbées; l'antéhumé-
rale aussi éloignée de l'humérale que des médianes. Abdomen à peine dilaté au
bout , à sutures et articulations noirâtres. 9° et 10 e segments égaux.
o* Bord et angle anals arrondis. Membranule presque nulle. Appendices anals
plus courts que le dernier segment; les supérieurs pointus , écartés; l'inférieur
à branches plus longues et plus divariquées que les supérieurs. Pas de dent au
2 e article du pénis. Oreillettes fortes.
9 (Inconnue).
L'espèce unique, A. heteropterus , de l'Inde , le plus petit de la
sous-famille après le Microgomphus chclffcr , est jusqu'ici lo seul
des Gomphines. 565
Gomphus dont le mâle ait le bord anal des ailes inférieures ar-
rondi , ce qui au premier abord le ferait prendre pour une femelle.
Nous trouvons, il est vrai , la même anomalie chez les Cordulégas-
ter du sous-genre Anotogaster , mais là, les oreillettes ont dis-
paru , tandis qu'elles sont bien prononcées chez l'Anormogom-
phus.
L'Anormogomphus semble aussi le seul du § 3, sous-paragraphe
B (appendice inférieur à branches divariquées , les supérieurs
courts) qui ne porte pas de dent au 2 e article du pénis. Cependant
le pénis des Cycîogomphus et des Phyllogomphus étant inconnu ,
je ne puis affirmer qu'ils ne présentent pas le même caractère.
29. ANORMOGOMPHUS HETEROPTERUS. De Selys.
ANORMOGOMPHUS HÉTÉROPTÈRE.
Syn. Anormo gomphus heteropterus ; De Selys , Synops. , n° 54.
Dimensions. Longueur totale o* 33 mm
Abdomen
25
Appendices super.
i[%
Fémur postérieur
5
Largeur de la tête
5 1/2
Aile supérieure
23
— inférieure
22 j
SOUS-GENRE X. — CYCLOGOMPHUS (cyclogomphus, De Selys , Synops.
Gomph., 1854.)
10-15 antécubitales aux ailes supérieures; ptérostiguia brun, médiocre. Oc-
ciput glabre, bas, à bords spinuleux. Thorax jaune avec deux bandes médianes,
une humérale fourchue par en haut et une latérale fourchue par en haut noires p
les bandes médianes n'interrompant pas le collier mésothoracique jaune, qui est
complet. Abdomen noir , à anneaux et taches dorsales jaunes. Les trois derniers
segments de l'abdomen diminuant successivement de longueur.
a* Appendices anals supérieurs simples, rapprochés, plus courts que le 10*
segment qui est court, moitié plus court que le 9 e . L'inférieur plus long, très-
profondément fourchu , à branches très-divariquées. Gaîne du pénis globuleuse
très renflée. Pénis ? Bord anal des secondes ailes excavé à angle saillant.
$ Appendices anals très-courts. Ecaille vulvaire fourchue, à branches conti-
gues assez longues.
D'après certaines analogies dans la coloration du thorax et de
l'abdomen , la forme de l'appendice anal inférieur , et celle de la
gaîne du pénis , je suis porté à croire que ce sous-genre appartient
à la même section que l'Anormogomphus, qui habite la même con-
trée, l'Inde.
Le dessin du thorax présente un caractère frappant, qui ne se
voit pas chez d'autres groupes : la réunion en une seule bande
noire formant un Y de la bande humérale et de l'antéhumérale , et
la réunion semblable des deux bandes noires des côtés du thorax ;
enfin, le collier mésothoracique large , complet.
La proportion et un peu la position singulière des appendices
anals les uns envers les autres se retrouvent dans le groupe de Gom-
phus qui renferme Yoccipitalis et le bivitatus ; mais chez ces der-
niers, le dessin du corps est tout autre , et l'appendice supérieur
du mâle porte une branche inférieure.
Les trois espèces assez imparfaitement étudiées , sont :
C. heterostylus — ypsilon — torqaatus.
48
566 Edm. De Selys Longchamps. — Monographie
30. CYCLOGOMPHUS ÏIETERGSTYLUS. De Selys.
CYCLOGOMPHUS HÉTÉROSTYLE.
Syn, Cyclogomphus heterostyla ; De Selys , Synops. , n° 55.
Dimensions. Longueur totale o* 42 mm
Abdomen 32
Appendices supérieurs 1 i(i
Appendice inférieur 1 3/4
Fémur postérieur 7
Largeur de la tête 7
Aile supérieure 29
— inférieure 27
Largeur de l'aile super. 6
— — infér. 8
Ptérostigma 3
o* adulte. Tête jaune pâle; une raie au bas du front, vertex, une bande sur
la moitié supérieure du derrière des yeux noirs; lame de l'occiput jaune, non
élevée, ayant 6-7 petites épines ou dentelures au milieu.
Prothorax noir; sa base, le bord postérieur, une tache latérale et son milieu
jaunes.
Thorax jaune , y compris le bord de l'arête dorsale de l'échancrure méso-
thoracique; deux bandes médianes contiguê's élargies par en haut et par en
bas , une large bande antéhumérale confondue avec l'humérale , excepté près
des ailes où elles se séparent pour former une tache , jaunes , l'antéhumérale re-
joignant par enhaucles médianes; côtés avec une seule bande noire au milieu se
bifurquant en Y par en haut, l'une des branches touchant l'aile supérieure', Tau-
tre l'aile inférieure. Des taches noires sur l'espace intéralaire.
Abdomen jaune, un peu roussâtre sur les quatre derniers segments, qui sont
plus épais ; varié de noir ainsi qu'il suit : deux taches noires basales latérales
au 1 er segment; le dessus du 2 e noir avec une tache lancéolée bilobée dorsale à
pointe postérieure, touchant les deux bouts; 3 e , 4 e , 5 e et 6 e noirs avec un an-
neau jaune occupant le tiers basai , une petite tache dorsale allongée de même
couleur au milieu, les côtés et le dessous jaunes; 7 e ayant sa base jaune, sa
moitié postérieure roux brun, excepté l'arête dorsale; 8 e et 9 e roussâtre obscur >
avec l'apparence d'une grande tache basale plus claire; 10* roussâtre , n'ayant
pas en longueur la moitié du 9 e ; les côtés des 7 e , 8 e et 9 e un peu dilatés.
Appendices anals roussâtres ; les supérieurs de la longueur du 10 e segment ,
presque contigus dès leur base , minces , partant du centre du bord, cylindri-
ques, relevés en haut dans leur premier tiers , puis recourbés en bas et nnissan»
des Gomphines. 5G7
brusquement en une petite pointe tournée en bas et en dehors. — L'inférieur
ayant plus du double des supérieurs , fourchu dès sa première moitié, à branches
très-divariquées, finement pointues après leur première moitié qui se termine
en dessus par une petite dent noire supérieure. Gaine du pénis formée par un
énorme renflement globuleux brun.
Pieds noirs, excepté les fémurs, qui sont jaunes avec une bande noire externe
qui, sur les quatre postérieurs , n'atteint pas la base.
Ailes hyalines ; nervure costale jaune en dehors ; ptérostigma assez grand ,
jaune, entouré d'une nervure noire, son milieu brun; angle anal assez aigu;
10-12 antécubitales , 8 postcubitales; triangle des ailes inférieures plus long que
celui des supérieures.
9 (Inconnue). Voir C. ypsilon.
Patrie. Le Nord de l'Inde (collection de M. Saunders).
Très-distincte de ses congénères par son ptérostigma brun foncé
au milieu et par ses appendices anals , dont les supérieurs sont 1res-
courts et contigus, et l'inférieur moitié plus long, à longues bran-
ches divariquées.
Par le thorax, dont la raie antéhumérale et l'humérale sont réu-
nies , excepté en haut , et dont la bande des côtés est unique , en
forme d'Y par en haut, cette espèce appartient au même groupe que
Yypsiïon et le torquatus auxquels elle ressemble encore par la colo-
raiion du front, de l'abdomen et des pieds.
(Voir à l'article du C, torquatus en quoi il en diffère).
51. CYCLOGOMPHUS YPSILON. De Selys.
CYCL0G0MPHTJS YPSILON.
Syn. Cyclogomphus ypsilon; De Selys, Synops., n° 56.
Dimensions. Longueur totale 9 42 mm
Abdomen 32
Fémur postérieur 7
Largeur de la tête 7
Aile supérieure 31
— inférieure 29
Largeur de l'aile supérieure 6
— — inférieure 8
Ptérostigma 3 tj*
o* adulte. Très-voisin du C. heterostylus , mais un peu plus petit. Le ptéro-
stigma roux unicolore ; 14 antécubitales aux supérieures, 9 postcubitales. Les
368 Edm. De Selys Longchamps. — Monographie
appendices supérieurs noirâtres , presque contigus et droits dès leur base ; leur
pointe fine, relevée en haut, et précédée d'une dent inférieure aux deux tiers de
leur longueur; l'inférieur comme chez Vheterostylus, plus long que les supé-
rieurs , très-fourchu , à branches très-divan quées, pointues. Le second segment
a parties génitales analogues, la gaîne du pénis formant une sorte de vessie pré-
cédée d'une plaque bifide.
9 adulte. C'est peut être la femelle du (7. heterostylus , auquel il ressemble
étonnamment,
Voici les petites différences qui existent et qui ne sont, assez probablement,
que sexuelles;
1° Il est notablement plus grand.
2° La base de la lèvre supérieure offre une raie noire et la base interne de la
mandibule est de cette couleur.
3° Le noir du vertex avance devant les ocelles , de manière a former une
bande un peu ondulée à la base du front.
4° Il y a environ dix petites épines noires, à la lame de l'occiput.
5° La première paire de fémurs est noire en dehors.
Les épines noires des pieds et des fémurs en particulier, semblent un peu
moins courtes et plus fortes , plus nombreuses.
6° Il y a 14-15 nervules antécubitales aux supérieures (au lieu de 10-12) et
10-11 postcubitales aux quatre (au lieu de 8) ; 10-11 antécubitales aux infé-
rieures.
7° Le ptérostigma est un peu plus grand , parce que l'insecte est plus grand
et le brun du milieu tranche moins sur le grisâtre du tour. Il surmonte , du reste ,
4-5 cellules; il y a deux cellules postrigonales.
I^atrie. UInde, d'après un mâle du Britisli Muséum et une
femelle de ma colleetion, dont l'étiquette porte : Cnna.
(Voir à l'article du C. torquatus , en quoi il en diffère).
Il se pourrait que celte espèce ne fut pas distincte de Yheteros-
tyltts.
52. CYCLOGOMPHUS TORQUATUS. De Selys.
CYCLOGOMPIIUS A COLLIER.
Syn. Cyclogomphus torquatus; De Selys , Synops., n° 57.
Dimensions. Longueur totale $ 37
Abdomen 28
Fémur postérieur G
Largeur de la t.':
ni m
des Gomphines. 3G9
Aile supérieure 28
— inférieure 26
Pte'rostigma 3
■a* (Inconnu).
9 adulte. Tête jaune; une large raie au bas du front, le vertex et une large
raie devant les ocelles, deux taches sur le nasus, une large raie avec un prolon-
gement médian à la base de la lèvre supérieure, son bord, une tache contre les
yeux à la base de la mandibule , tout le derrière des yeux, (excepté un point
jaune) noir luisant. Il en résulte que le haut du front forme une bande trans-
verse jaune, renfermée de tous côtés par le noir qui descend du vertex jusqu'aux
mandibules le long des yeux. Lame de l'occiput brune, à petites dentelures.
Prothorax noir avec un anneau basai et une tache latérale jaunes.
Thorax jaune ; l'échancrure mésothoracique noire. Entre elle et la base des
raies noires , le bord antérieur forme un large collier jaune non interrompu et
aboutissant aux seconds pieds; raies médianes réunies par l'arête noire , larges
par en bas, confluentes par en haut et par en bas avec l'humérale qui est très-
large, confondue avec l'antéhumérale , fourchue par en haut où elle laisse une
tache jaune renfermée par les sinus antéalaires qui sont noirs ; côtés avec une
seule raie noire au milieu , se bifurquant en Y par en haut, l'une des branches
touchant l'aile supérieure, l'autre l'aile inférieure ; des taches noires sur l'espace
intéralaire.
Abdomen cylindrique, mince, non dilaté, jaune varié de noir ainsi qu'il suit :
deux taches basales et deux médianes latérales au 1 er segment ; le dessus du 2 e
noir avec une tache dorsale lancéolée, bilobée, à pointe postérieure, touchant
les deux bouts; 3 e avec une longue tache dorsale bilobée, touchant la base, et
une autre latérale analogue; 4 e , 5 e et 6 e avec un anneau basai occupant le pre-
mier tiers du segment , une petite tache dorsale médiane étroite et une latérale
médiane longitudinale jaunes ; 7 e et 8 e avec l'anneau basai qui, sur les côtés , est
confluent avec la tache latérale ; 9 e avec une petite tache basale latérale seule-
ment; 10 e noir , très-court. Appendices anals bruns , très-courts , pointus , pen-
chés sur une protubérance de même couleur. L'écaillé vulvaire fourchue , à
branches contiguës, allant jusqu'à la moitié du 9 e segment. Pieds noirs, l'inté-
rieur des fémurs de la première paire, l'intérieur et la moitié basale des fémurs
de la troisième paire, jaunes.
Ailes hyalines , un peu lavées de jaunâtre à la base et le long de la côte; la
costale à peine jaune pâle en dehors; pte'rostigma assez grand, brun jaunâtre,
entre deux nervures noires épaisses ; 12 antécubitales , 9 postcubitales. Triangle
des ailes inférieures un peu plus long que celui des supérieures.
Patrie. L'Inde (Collection de M. Saunders). Diffère des
C. hcterostyhts () et ypsifon (?) :
370 Edm. DeSelys Longchamps. — Monographie
1° Par sa petite taille.
2° Le ptérostigma unicolore.
5° La grande extension du noir derrière les yeux, sur le front ?
îa lèvre supérieure; la lame occipitale brune.
4° Le bord postérieur du prothorax noir.
5° La suture mésothoracique noire; le bas de la raie médiane
confluente avec l'humérale ; le collier antérieur continu.
Chez les deux autres espèces voisines, au contraire, les raies
médianes ne sont pas confluentes avec les numérales, mais le sont
en avant avec le noir de l'échancrure mésolhoracique.
SOUS-GENRE XI. — PHYLLOGOMPHUS (phyllogomphus, De Selys, Synops.
Gomph. 1854.)
o" 16 antécubitales au moins aux ailes supérieures; Lord anal des inférieu-
res excave', à angle saillant ; ailes salies. Occiput assez e'ieve', un peu arrondi.
Corps noirâtre; quatre bandes obliques oblite're'es de chaque côté du thorax,
des taches latérales aux segments de l'abdomen et un large anneau au 7 e oran-
gés; 8 e dilaté sur les côtés en énormes feuilles plissées; 9 e un peu plus court que
le 8 e ; 10 e très-long, égal au 8 e . Appendices anals moitié moins longs que le 10 e
segment, épais , à bord interne droit, coupé en biseau au bout , le bord extérieur
avec un angle médian et deux dents inférieures submédianes. Appendice infé-
rieur à branches coniques , divariquées , un peu courbées en haut. Parties géni-
tales proéminentes. Pénis ? Pieds courts.
$ (Inconnue).
Les analogies et les affinités de la seule espèce connue, Ph. œthiops,
de la côte occidentale tropicale d'Afrique , étant signalées à la suite
de la description, je n'y reviendrai pas ici d'une manière détaillée.
Qu'il me suffise de dire que c'est un des plus grands Gomphus con-
nus, qu'il rappelle les Diastatommes par sa coloration , les Ictinus
par la feuille du 8 e segment; qu'il diffère des uns et des autres par
les triangles libres et se sépare des Gomphus proprement dits par
la longueur énorme du 10 e segment par rapport aux appendices, et
par les feuiles du huitième segment.
des (jomphines. 37 î
33. PHYLLOGOMPHUS ^TIIIOPS. De Sclys.
PHYLOGOMPHUS ETHIOPIEN.
Syn. Phyllogomphus œthiops; DeSelys, Synops., n° 26.
jinr
Dimensions. Longueur totale o" environ 50
Ailes 40
Ptérostigma 5
o" adulte. Taille et apparence générale de la Diastatomma tricolor.
Tête noire; lame de l'occiput noire élevée, le bord un peu plus haut que les
yeux, droit , très-ciliée de noir.
Thorax d'un brun noir avec l'apparence de quatre raies rousses de chaque
côté (dont deux sur le devant ? ).
Abdomen très-long , mince , cylindrique ; l eP segment très-court ; le 2 e une
fois plus long, mais plus court que les autres; le 8 e très-long, portant une
grande feuille membraneuse arrondie de chaque côté, aussi étendue que chez
Victimes clavatus , et cette feuille atteignant environ en arrière la moitié du 9 e
segment, qui est un peu plus court que le 8 e , non dilaté; le 10 e aussi long que le
8 e , son bord postérieur un peu arrondi.
L'abdomen est noir avec une tache (basale ?) de chaque côté des segments
jusqu'au 6 e — Le 7 e avec la base largement orangée à peu près comme chez la
D. tricolor.
Parties génitales du 2 e segment très-développées; les deux hameçons princi-
paux plus longs que le segment, saillants, un peu courbés en bas et pointus ,
dépassant le segment.
Appendices anals noirâtres? les supérieurs égalant la moitié du 10 e segment ,
ressemblant assez à ceux des Cor duleg aster. Vus en dessus , ils sont écartés et
robustes à la base , parallèles en dedans presque jusqu'au bout qui est subite-
ment et obliquement tronqué. — Le bord externe est droit et parallèle jusqu'au
milieu avec le bord interne ; il est ensuite concave en demi-cercle jusqu'à l'ex-
trémité, où il forme une pointe tournée en dehors par la rencontre du bout tron-
qué. — De profil , ils ont presque la forme d'un fuseau régulièrement aminci à
partir du troisième tiers et pointu , portant en dessous deux dents assez fortes ,
l'une au premier quart, l'autre à la moitié de leur longueur.
Appendice inférieur un tiers plus court que les supérieurs , fourchu presque
jusqu'à sa base comme chez les Ictinus ; ses branches épaisses, coniques , diva-
riquées, à pointe mousse. Vu de profil, il est insensiblement aminci et recourbé
en haut.
Pieds noirs; fémurs courts , à épines rudimentaires ; tibias à épines courtes.
réticulation noire; 17 antécubitales , 14 postcubitales aux
372 Edm. De Selys Longchamps. — Monographie
supérieures ; ptérostigma médiocre , noir ; membranule presque nulle , longue,
pâle; angle anal très-proéminent. Tous les triangles libres; le côté supérieur et
l'intérieur du discoïdal aux supérieures presque égaux, formant un angle droit jp
l'extérieur le plus long.
I*atrie. La côte occidentale de l'Afrique, vers le Congo ou
le pays des Aschantées. D'après un exemplaire unique acquis par le
Britisch Muséum.
Cette espèce remarquable imite par sa taille et sa coloration la
Diastatomma tricolor des mêmes contrées, mais s'en distingue de
suite par les triangles libres, la présence d'une feuille énorme aux
côtés du 8 e segment, le 10 e très-long, les appendices non en cro-
chets.
Elle se rapproche des Ictinus par cette feuille du 8 e et par l'ap-
pendice inférieur; en diffère par les triangles libres, la longueur du
10 e segment , etc.
En réalité, c'est donc tout près des Gomphus que ce singulier
genre semble devoir être placé. Il s'en rapproche par les triangles li-
bres, le ptérostigma médiocre, la membranule peu visible, les pieds.
— Il en diffère par l'appendice foliacé du 8 e segment , la longueur
énorme du 10c segment et en outre par la coloration générale et la
forme du pénis ; nous ajouterions encore par la taille et le grand
nombre de nervules anté-et postcubitales, si ces deux derniers ca-
ractères ne se trouvaient déjà chez les trois espèces du groupe du
M. robustus de l'Asie tropicale et aussi chez 177. Smithii qui res-
semble encore plus à la Gomphidia T-nigrum que Vœthiops à la
D. tricolor.
SOUS-GENRE XII. — PLATYGOMPHUS (platygomphus , De Selys , Synops.
Gomph. 1854).
12-15 antécubitales aux ailes supérieures ; membranule presque nulle. Tête
très-courte , aplatie ; yeux à peine sinués en arrière ; front très-court, arrondi ,
non avancé. Thorax noir en avant , avec un demi-collier mésothoracique , deux
taches cunéiformes antéhumérales et une bande humerai e plus large que ces
taches, jaunes; les côtés tout jaunes. Abdomen à bande dorsale jaune divisée en
taches lancéolées, qui, h la base des segments, forment un anneau; les trois
derniers segments diminuant successivement de longueur. Pieds courts, ne dé-
passant pas le o r segment ; fémurs aplatis en dessus, avec deux séries de dente-
lures.
des Gomphines. 573
o* Bord anal des secondes ailes droit, non excave'. Angle anal obtus, presqu'ar-
rondi. Occiput droit , à pointe médiane rudimentaire ; 7 e , 8 e et 9 e segments assez
dilatés , le 8 e avec de petites feuilles late'rales. Appendices anals supérieurs pres-
qu'aussi longs que le dernier segment, aplatis, divariqués , le côté externe
coupé en oiseau à partir du milieu , où cet angle forme une dent inférieure. Ap-
pendice inférieur à branches divariquées , ayant la même direction que les supé-
rieurs ; une dent au 2 e article du pénis. Oreillettes fortes.
Ç Occiput pointu au milieu. Ecaille vulvaire courte, échancrée. Oreillettes
petites mais distinctes.
Une seule espèce, PL doïabratus de FInde, constitue ce groupe,
qui, parla forme du bord anal des secondes ailes du mâle, se rap-
proche un peu de l'Anormogomphus , tandis que le dessin du tho-
rax et de l'abdomen est intermédiaire entre celui des Gomphus et
des Onychogomphus.
54. PLATYGOMPHUS DOLABRATUS. DeSelys.
PLATYGOMPHUS EN DOLOIRE.
Syn. Tlaty gomphus doïabratus; De Selys, Synops. , n° 27.
Dimensions. Longueur totale d* 49 ram Ç 53 mra
Abdomen
37
40
Appendices supérieurs
1
«/a
Fémurs postérieurs
6
i/t
7
Largeur de la tête
7
7 <>
Aile supérieure
30
35
— inférieure
28
33
Largeur de l'aile supérieure
6
7 i/l
— — inférieure
7
»/,
9
Ptérostigma des supérieures
3
3 1/2
d* adulte. Tête jaune ; un point basai enfoncé brunâtre à la lèvre supérieure ;
une raie noire entre le front et le nasus , dilatée en deux taches sur ce dernier ,
une autre sur le rhinarium ; vertex noir , renfermant entre les yeux , derrière les
ocelles , une tache jaune arrondie , bornée en arrière par une raie noire qui la
sépare de la lame relevée jaune de l'occiput , qui est glabre et un peu proémi-
nent au milieu. Un peu de noir borde en arrière ia moitié supérieure des
yeux.
Prothorax jaunâtre , son milieu noirâtre,
Thorax jaune, avec six raies noires épaisses sur le devant ; les deux médianes
49
364 Edm. De Selts Longcuamps. — Monographie
basale latérale et un trait transverse latéral postérieur au 2 e ; les sutures
transversales , les articulations et une tache latérale terminale aux 3 e , 4 e , 5 e et
6 e . Le 7 e a un anneau basai jaune en dessus, les 8 a et 9 e une bande dorsale de
même couleur; le reste du dessus olivâtre; les côtés dilatés, jaune plusïoncé,
10° jaune un peu olivâtre en dessus à bord postérieur arrondi.
Appendices anals moitié plus courts que le 10 e segment,jaunepâle;les supérieurs
très-écartés , pointus; le bord interne étant droit jusqu'au bout; l'externe taillé
en biseau à partir de la moitié. Appendice inférieur bifide dès la base ; ses bran-
ches plus longues que les supérieurs, excessivement divariquées , minces ;
leur bord externe épaissi , brun , se courbant en dedans et finissant en une sorte
de petite tête arrondie en forme de point très-noir ; J'abdomen se termine par
une plaque presque carrée, plane , assez large, qui le dépasse entre les appen-
dices supérieurs et l'inférieur. Pénis renflé , oreillettes arrondies.
Pieds jaune pâle ; les aspérités des fémurs , les épines des tibias et les tarses
noirâtres.
Ailes hyalines , incolores , courtes , arrondies , la costale et le ptérostigma
jaune très-pâle ; ce dernier épais , court, entre des nervures noires; triangles
presque égaux ; membranule presque nulle, pâle; 9-10 antécubitales aux supé-
rieures , 6 postcubitales. Le bord anal des inférieures droit, nullement excavé ,
ne formant pas d'angle anal pointu , mais complètement arrondi au point où il
rejoint le bord postérieur.
$ (Inconnue.)
Patrie. L'Inde, d'après un mâle envoyé par M. Stévens.
Il est probable que c'est un individu très-jeune, et qui n'a pas ac-
quis toutes ses couleurs ; il est donc possible que, chez l'adulte, le
noir occupe beaucoup plus d'espace.
Il est facile à distinguer des autres espèces à sa taille aussi petite,
par le petit nombre et à la finesse des lignes noires du thorax, les ap-
pendices fins-, courts et divariqués, et l'angle anal arrondi à bord
non excavé. Ce dernier caractère le ferait prendre pour une femelle,
si l'on n'y regardait de près. — C'est une anomalie dans la famille
des Gomphines, comme celle que nous présentent dans celle des
Cordulines les Cordulia oceanica , similis, et australiœ.
VO. pumilio , Ramb. , d'Egypte, y ressemble par la taille et les
couleurs , mais nullement par les formes.
des Gomphines. 3G.j
SOUS-GENRE X. — CYGLOGOMPHUS (gyclogomphus , De Selys , Synops.
Gomph., 4854.)
10-15 antécubitales aux ailes supérieures; ptérostigma brun, médiocre. Oc-
eiput glabre, bas, à bords spinuleux. Thorax jaune avec deux bandes médianes,
une humérale fourchue par en haut et une latérale fourchue par en haut noires ;
les bandes médianes n'interrompant pas le collier mésothoracique jaune, qui est
complet. Abdomen noir , à anneaux et taches dorsales jaunes. Les trois derniers
segments de l'abdomen diminuant successivement de longueur.
o* Appendices anals supérieurs simples, rapprochés, plus courts que le 10 e
segment qui est court, moitié plus court que le 9 e . L'inférieur plus long, très-
profondément fourchu , à branches très-divariquées. Gaîne du pénis globuleuse
très-renflée. Pénis ? Bord anal des secondes ailes excavé à angle saillant.
Ç Appendices anals très-courts. Ecaille vulvaire fourchue , à branches conti-
guës assez longues.
D'après certaines analogies dans la coloration du thorax et de
l'abdomen , la forme de l'appendice anal inférieur , et celle de la
gaîne du pénis , je suis porté à croire que ce sous-genre appartient
à la même section que l'Anormogomphus, qui habite la même con-
trée, l'Inde.
Le dessin du thorax présente un caractère frappant, qui ne se
voit pas chez d'autres groupes : la réunion en une seule bande
noire formant un Y de la bande humérale et de fantéhumérale , et
la réunion semblable des deux bandes noires des côtés du thorax ;
enfin, le collier mésothoracique large , complet.
La proportion et un peu la position singulière des appendices
anals les uns envers les autres se retrouvent dans le groupe de Gom-
phus qui renferme Xoccipitalis et le bivitatus ; mais chez ces der-
niers, le dessin du corps est tout autre , et l'appendice supérieur
du mâle porte une branche inférieure.
Les trois espèces assez imparfaitement étudiées , sont :
C. heterostylus — ypsilon — torqiiatus.
W
570 Edm. De Selys Longciumps. — Monographie
1° Par sa petite taille.
2° Le ptérosligma unicolorc.
5° La grande extension du noir derrière les yeux, sur le front .
la lèvre supérieure; la lame occipitale brune.
4° Le bord postérieur du prothorax noir.
5° La suture mésothoracique noire; le bas de la raie médiane
confluente avec l'humérale ; le collier antérieur continu.
Chez les deux autres espèces voisines, au contraire, les raies
médianes ne sont pas confluentes avec les numérales, mais le sont
en avant avec le noir de l'échancrure mésolhoracique.
SOUS-GENRE XI. — PHYLLOGOMPHUS (phyllogomphus, De Sehjs, Synops.
Gomph. 1854.)
o" 16 antécubitales au moins aux ailes supérieures; bord anal des inférieu-
res excavé, à angle saillant ; ailes salies. Occiput assez élevé, un peu arrondi.
Corps noirâtre; quatre bandes obliques oblitérées de cbaque côté du thorax,
des taches latérales aux segments de l'abdomen et un large anneau au 7 e oran-
gés; 8 e dilaté sur les côtés en énormes feuilles plissées; 9 e un peu plus court que
le 8 e ; 10 e très-long, égal au 8 e . Appendices anals moitié moins longs que le 10 e
segment, épais , à bord interne droit, coupé en biseau au bout , le bord extérieur
avec un angle médian et deux dents inférieures submédianes. Appendice infé-
rieur à branches coniques , divariquées , un peu courbées eu haut. Parties géni-
tales proéminentes. Pénis ? Pieds courts.
$ (Inconnue).
Les analogies et les affinités de la seule espèce connue, Pli. œthîops,
de la côte occidentale tropicale d'Afrique , étant signalées à la suite
de la description, je n'y reviendrai pas ici d'une manière détaillée.
Qu'il me suffise de dire que c'est un des plus