*m vm h &**J <£^w$ri- w . i «F V^^M »!ÇQ '< n &Bk> ^ /, s» <^ c MONOGRAPHIE CALOPTÉRYGINES Edm. de selys longchamps , MEMBRE DE L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES DE BELGIQUE ET DE PLUSIEURS AUTRES ACADÉMIES ET SOCIÉTÉS SAVANTES; AVEC LA COLLABORATION DE M. le docteur H. A. HAGEN (de koenigsberg). », BRUXELLES et LEIPZIG , Chez C. MUQUARDT , Libraire-Éditeur. PARIS , Chez RORET , Libraire-Éditeur , RUE Hautefeuille, N° 10 BIS. Juin 1854. Les formalités voulues par la loi ont été remplies. >%> Bn-h AVANT-PROPOS. Les Insectes que nous entreprenons de décrire , faisaient partie du grand genre Libellula de Linné. Il n'en signala que deux es- pèces : ses Libellula virgo et chinensis. Fabricius les plaça dans son genre Agrion et en fit connaître quatre dont trois exotiques. Leach constitua pour ces espèces son genre Calepteryx (lisez Calopteryx) , qui fut ensuite adopté par Stephens, Curtis , Tous- saint de Charpentier , Burmeister, Ramburet par moi-même dans la Monographie des Libellules d'Europe (1840). Je les considérais alors comme formant une division particulière dans la tribu (au- jourd'hui famille) des Agrions. Le professeur Burmeister (en 1858) ayant ajouté les indications éparses dans Drury, Kirby et Palissot de Beauvois aux trois espèces européennes décrites par Vander Linden et Toussaint de Charpen- tier, et ayant donné en outre la diagnose de neuf espèces nouvel- les, porta le nombre de ses Calopteryx à 17 espèces. Ce qui est plus important dans son travail , c'est qu'il divisa le genre en plu- sieurs sections, qui forment aujourd'hui les grands genres Libel- lago , Ilelœrina , Echo et Calopteryx. (V. ) En 1840, dans la Monographie des Libellulidées d'Europe (note page 200) je constituais les genres Euphœa et Llbellago. La même année, M. de Charpentier formait celui des Epallagc. En 1842, parut l'histoire naturelle des Insectes Névroptères par M. Rambur. Il divisa mes Libellago en deux genres : Rhinocypha et Micromerus et décrivit en détail 27 espèces de Caloptérygines dont dix étaient nouvelles. C'était un grand progrès. Dans la Revue des Odonates (1850) j'ai formé du genre Calop- teryx la sous-famille ou tribu des Caloptérygines , appartenant à la famille des Agrionidées. Mais je n'ai eu à m'occuper que des trois Caloptéryx d'Europe et de l'Epallage de Turquie. Je ne connais aucun autre .travail sur la classification que ceux que je viens de citer. Cela explique comment M. Hagen et moi avons eu tant de noms nouveaux'à créer , puisque le nombre de nos espèces s'élève à cent et celui des sous-genres (ou petits genres) à vingt-cinq (1). C'est ici le lieu de dire ce que j'entends par Genres et Sous-Genres. Je me suis toujours opposé à la création de genres trop nombreux, aussi sera-t-on peut-être surpris de me voir proposer tant de nou- velles subdivisions. J'avoue que je me suis trouvé amené peu à peu à me départir de mon ancienne manière de voir, par l'effet de l'é- tude qui, plus elle est approfondie, plus elle porte à l'analyse et à la subdivision. Toutefois M. Hagen, qui a poussé ses recherches au moins aussi loin que moi , n'est pas disposé à adopter comme genres les nouvelles subdivisions. Il n'y voit que des groupes d'un rang moins élevé. Comme nous sommes en réalité d'accord sur la valeur relative des groupes et sur leur subordination respective , enfin que nous ne différons que sur les mots , j'ai employé un ter- me moyen analogue à celui mis en pratique par Toussaint de Charpentier dans ses Libellulinœ Europeœ, où , tout en conservant les trois genres Libellula JEschna et Agrion , il les subdivise en un grand nombre de sous-genres auxquels il donne un nom. (1) Tour les ouvrages qui concernent les Caloptérygines européennes, au nom - bre de quatre espèces seulement, voir page XI de la Revue des Odonates. ( v.. ) J'explique donc, que pour M. Hagen il n'y a de genres vérita- bles que les douze que nous donnons comme tels dans l'ouvrage. Pour moi , au contraire, ces douze divisions sont d'un rang supé- rieur et les vingt -cinq sous -genres qui leur sont subordonnés doivent être considérés comme genres, du moins dans l'acception que ce mot reçoit généralement aujourd'hui et jusqu'à ce qu'une réforme soit faite dans les sytèmes zoologiques; c'est pourquoi dans la nomenclature j'ai désigné les espèces d'après les noms des sous- genres et non d'après ceux des genres. L'organisation générale , les larves , l'anatomie , la discussion des termes employés dans les descriptions , sont des matières que nous ne traiterons pas aujourd'hui : Elles trouveront mieux leur place et seront plus convenablement exposées , lorsque nous au- rons décrit les autres sous-familles des Odonates dans des Mono- graphies subséquentes (1). Dans mes travaux précédents j'ai donné les mesures en pouces et lignes du pied de France. Aujourd'hui je me sers des millimètres du mètre, maintenant de plus en plus adopté dans une grande partie de l'Europe et je me hâte d'ajouter que j'ai adopté ce chan- gement à la demande expresse des entomologistes allemands. Nous avons pris , sauf de rares exceptions , le parti de donner des descriptions complètes de chaque espèce , mais nous avons fait suivre la description de comparaisons avec les espèces voisines qui pourraient être confondues avec elle. De cette façon nous réunis- sons les avantages des deux modes usités. Nous avons déjà dit plus haut, que pour ce qui concerne les diagnoses nous renvoyions à mon Synopsis des Caloptèrygines. Je crois inutile de répéter ce que j'ai dit dans l'avant-propos de la Revue des Odonates (page XX) sur les communications reçues, (1) L'explication des planches étant très-détaillée en ce qui concerne la réti- culation des ailes, le lecteur ne sera pas embarrassé pour comprendre les termes employés dans la description de ces organes, sur lesquels j'ai principalement basé la classification. ( Vln ) la correspondance et les collections consultées. Qu'il me suffise de rappeler que j'ai pu comparer les types décrits par M. Rambur dans les collections Latreille , LVjean , Audinet-Serville , Guérin-Méne- ville et Rambur, qui sont réunies à la mienne. Nous terminerons ces observations préliminaires en payant un juste tribut d'éloges et de reconnaissance aux entomologistes qui nous ont soutenus et encouragés par leurs communications ou par les facilités qu'ils nous ont fournies dans les Musées. Ce sont prin- cipalement : En Angleterre, MM. Adam,White et Smith , du Musée britanni- que, M. J. E. Gray, directeur du département zoologique de ce superbe établissement facilite avec une grande obligeance les re- cherches que viennent y entreprendre les naturalistes étrangers. — M. le capitaine W. W. Saunders , à Londres et M. J. C. Dale à Glanvilie-Wootton (Dorset) ; les Musées de ces deux entomologistes sont fort riches en Odonates exotiques. Ce sont les plus belles col- lections particulières que j'aie visitées. A Paris, MM. Millnes Edwards et Blanchard m'ont ouvert l'accès des collections du Jardin des Plantes. A Leyde : sous la direction intelligente du vénérable M. Tcm- minck, le Musée des Pays-Bas est riche dans toutes les parties de la Zoologie. M. Herklots , conservateur de la partie entomologique et jeune naturaliste de grande espérance, m'a permis d'examiner les Odcnates qui sont surtout curieux par les espèces du Japon et de la Malaisie qu'on y voit rassemblées. A Francfort , j'ai eu à me louer de l'obligeance du digne séna- teur M. Von Heyden , qui a réuni des Insectes de tous les ordres. 11 est presque superflu d'ajouter, que j'ai pu étudier à loisir les Odonates que renferme le Musée de Bruxelles. M. Hagen me cite, de son côté, comme l'ayant le plus assisté pour notre travail : A Altona, M. Sommer. A Berlin, M. Klug, et son aide naturaliste M. Hopfer; enfin M. le U r Schaum • ^Breslau, M. le D r Schneider. O) A Copenhague , M. le D r Schiocdtc. Le Gouvernement danois a bien voulu autoriser l'envoi des types à M. Ilagcn. — M. Wes- termann. A Halle ,|M. le professeur Burmeister. A Stettin , M. Dohrn, qui a rendu tant de services aux entomo- logistes étrangers en Allemagne. A Stockholm , M. Bohemann , conservateur de l'Entomologie au Muséum. A Vienne , M. Kollar. A Zurich , M. le D r Heer. — M. Escher Zollikofer.— M. Veilen- mann. La Monographie des Caloptérygines , que nous publions aujour- d'hui , et qui comprend les cent espèces que nous connaissons dans la sous-famille de ce nom, n'est, dans notre pensée, que le com- mencement d'une Histoire des Insectes Odonates, que nous espé- rons mener à bonne fin en peu d'années. Notre projet est, de publier successivement , sous-forme de Monographies, .les cinq ou six sous-familles qui constituent les Oclonates , et dont nous connaissons déjà environ mille espèces. Nous avons adopté la forme de Monographies séparées pour cha- que sous-famille, afin que chaque partie formât encore un tout complet , dans le cas où des circonstances , indépendantes de notre volonté, nous empêcheraient de terminer le travail général. Les diagnoses des genres et des espèces , que j'avais rédigées en Tableaux synoptiques , afin de m'assurer qu'elles étaient bien com- parables , n'ont pas été reproduites ici , parce que je les ai pré- sentées à l'Académie royale des sciences de Belgique, à la séance du 29 juillet 1853, sous le titre de Synopsis des Caloptèrygines , publié la même année clans les annexes du Bulletin de cette Aca- démie (1). (1) En ce moment, mai 1854 , je viens de terminer un travail analogue pour la sous-famille des Gomphines. Il sera publié dans le courant du mois de juin. il (* ) Un tirage à part de ee Synopsis a eu lieu sous le même format que la Monographie que nous donnons aujourd'hui, afin qu'il pût être broché avec elle par les entomologistes qui voudront étudier les Caloptérygines, et auxquels nous le croyons indispensable , pour combler la lacune résultant de l'absence de diagnoses dans la Mo- nographie. M. le Docteur Herm. Aug. Hagen de Kœnigsberg , heureusement ponr moi et pour la science , est resté mon collaborateur , comme il l'avait été pour la Revue des Odonates ou Libellules d'Europe , publiée en mars 1850 par la Société royale des sciences de Liège. Sa part de collaboration consiste surtout dans les parties suivantes : 1° La description des caractères généraux des grands genres, notamment en ce qui concerne les parties de la bouche , les an- tennes , les organes sexuels ; 2° Les communications et renseignements importants obtenus par sa correspondance avec les Musées et les principaux entomolo- gistes de l'Allemagne, du Danemarck et de la Suède ; 3° La communication des exemplaires de sa riche collection et l'examen des espèces de la mienne , de sorte que chacun de nous a pu examiner ce qui manquait à nos collections respectives. Nous avons si peu reculé devant le travail , que pour le plus grand nom- bre des espèces, comme pour les genres, nous avons fait, chacun de notre côté , des descriptions séparées que j'ai ensuite refondues après avoir ajouté les caractères qui m'avaient échappé et qui avaient été trouvés par M. Hagen ; 4° Les dessins des appendices anals des mâles et ceux des parties de la bouche et des antennes (1 ). De mon côté, j'ai , comme je viens de le dire , établi la diag- nose des genres et des espèces sous le nom de Synopsis des Calop- térygines, j'ai rédigé l'ensemble de la Monographie, visité les prin- cipaux Musées de la Belgique, delà France, de l'Angleterre, de la (i) Je regrette que la gravure ait donné à plusieurs de ces figures un aspect dur que les dessins originaux de M, Hagen n'avaient pas. (X.) Hollande, des bords du Rhin , et dessiné les figures qui présentent la réticulation des ailes. Grâce au concours que M. Hagen et moi avons rencontré par- tout , nous pouvons avancer , sans trop de présomption je pense , que notre travail commun est à peu prés complet , en ce qui con- cerne Pétat actuel de la science ? puisque nous avons eu sous les yeux et examiné toutes les espèces décrites jusqu'ici excepté deux d'entre elles , en y ajoutant, celles en bien plus grand nombre qui étaient inédites. — Mais nous sommes bien éloignés de prétendre que notre livre soit complet , en ce qui concerne la Nature , étant bien convaincus au contraire , que bon nombre d'espèces restent à dé- couvrir, surtout dans les contrées intertropicales de l'Amérique, de l'Asie et de l'Afrique. Qu'il nous soit donc permis, comme prix de nos efforts, de répéter ce que je disais dans l'avertissement de la Revue des Odo- nates : « Nous ne pensons pas que pour une autre branche de l'En- » tomologie les circonstances aient permis à des auteurs d'arriver » à un résultat aussi satisfaisant. » Mais ajoutons , pour expliquer cette position favorable , qu'elle provient , en partie , de ce que fort peu d'entomologistes se sont occupés jusqu'ici des Odonates exo- tiques. Liège ,25 mai 1854. Edm. de selys longchamps. MONOGRAPHIE DES CALOPTÉRYGINES ORDRE DES ORTHOPTÈRES (i). SOUS-ORDRE DES ODONATES (odonata Fab.) Caractère : Ailes planes, de longueur à peu près égale, fortement réticulées, munies d'un ptérostigma (parfois nul dans la légion des Calopteryx). Mandibules et mâchoires cornées, très-fortes. Tarses de trois articles. Antennes de six ou sept articles. Parties génitales antérieures des mâles situées sous le 2 e segment abdominal. Deux appendices anals supérieurs dans les deux sexes. Larves aquatiques, subissant des demi-métamorphoses. Je divise ce sous-ordre en deux tribus. PREMIÈRE TRIBU. JNISOPTÈRES (anisoptera) Ailes non semblables , horizontales dans le repos , avec une membranule (parfois presque nulle). La nervure sous-médiane ayant un rameau supérieur, qui forme l'un des côtés du triangle discoïdal. (1) On classe généralement ces Insectes dans Tordre « £»i> c/o (X «3 ai S w eu z >- jk «< w w a ■^ ©i to •«* 20 o i> 00* es o ^î ©î w^wd a ^^^ m O » . * x s il* S- cy oj S* a J « < < O tf en la 1 Cm ^ 5 « M S Si W C C.C HO'S _ — m O. •- g ° 2 2 — eu £ « « 3 T3 3 3 S" C* < te B c es n3 M C H eu es S PS Ê £ 2 M 6 ■«a eu S -< O •0 — Ph — ». C ils 11- a, £ s. oe z . 2 •* * B-: « c g 9. o D -S « g S o si: g c 5. |s^ O « * C _ a 52 -t & = S 2 •SHKlDlUftldO'lVD SSCI 'lïVJ-SIlOS ( 5) Les Caloptérygines forment cinq grandes Légions, que Ton peut classer de plusieurs manières différentes , selon que l'on adopte comme premier caractère de division les secteurs de l'arculus , les nervules costales, ou la forme de lepisiome; les groupes sont si bien circonscrits, que l'on peut varier l'ordre de ces trois caractères de six manières principales, en produisant toujours un ensemble admissible. Comme ce n'est qu'après beaucoup d'études et de réflexions que je me suis arrêté au système suivi dans ce livre , je crois utile de présenter successivement ces ordres divers ; j'expliquerai ensuite les raisons qui ont motivé ma préférence pour l'un d'eux. Dans tous les cas , les Caloptéryx ne doivent pas être éloignés des Eaphœa , car il y a là des affinités évidentes ; de sorte que ces deux légions forment à mon avis un ensemble, dont la cohésion natu- relle doit être aussi respectée; les variantes donc ne s'étendront pas plus loin. Premier système. Il est basé sur la position des secteurs de l'arculus d'abord , les nervules costales ensuite et enfin la forme de 1 epistomc : ( 1. Caloptéryx. (r planinases. . \. régulières . . . . i équinervulées. ) (Secteurs de l'arculus ] f prodllCliliaSes . naissant de son mi- i ) 2. irréguUères. ' inéquinervulées 4. Amphipteryx. \ (Secteurs de Tarculus „ naissant de son sommet. . • • O. Ihore. C'est Tordre que j'ai adopté; ou bien encore, en prenant pour second caractère l'épistome, on à cette variante : !1. Caloptéryx. 2. Euphaaa. r*— «•■ r— • ^ iniquinervulées. 3. Amphipteryx. productinases '4. Libellago. ' irrégulières 5. Thore. Second système» Il a pour premier point de départ les nervules antécubitales et peut être varié de deux manières, selon que l'on adopte comme second caractère les secteurs de l'arculus, ou lépis- tome. !1. Caloptéryx. 2. Euphœa. o. Libellago. A. j '• é ^» ervulées - \ irrégulières 4. Thore. • 2. inéquinervulées 5. Amphipteryx. A. 2. Euphsea. 3. Libellago. ( 6 ) ( i. Calopteryx. ; régulières. . 2> Euph ^ / planinases . . { irrégulières> , 3> Tbore> B ( q ( productinases 4. Libellago. ( inéquinervulées 5. Amphipteryx. Troisième système. Il a également pour base l'épistome et Ton peut aussi le varier de deux manières, selon que Ton prend pour second caractère les secteurs de l'arculus , ou les nervules costales. ( 1. Calopteryx. | équinervulées. j % Euphx *. ( régulières. . . | inéquinervulées. 3. Amphipteryx. I planinases ..).,... , „. „ A. j ( irregulieres 4. Thore. ' productinases o. Libellago. / 1. Calopteryx. f régulières. . . j % Euph3ea . ( équinervulées. . | irrégulières> . 3< Thore . D i planinases . . . \ , , . . . . »___,_ B - J ( inéquinervulées 4. Amphipteryx. * productinases o. Libellago. On peut encore combiner autrement ces séries, en renversant l'ordre des légions, ou en changeant la position des parenthèses. Si l'on voulait une série absolument géographique, on pourrait disposer ainsi qu'il suit les Caloptérygines en ajoutant une sixième légion , celle des Dicterias. Î productinases .... 1. Libellago. .) ancien (^ EllDhœa j continent. / ailes sessiles. ) " * ' '' [ f I (3. Calopteryx. . des deux .régulières.) \planinases.{ il I tinents. j I \ailes pétiolées. 4. Dicterias . . \ J inéquinervulées 5. Amphipteryx. ( Amérit i uc f . \ tropicale. Virreguheres 6. Thore . . .1 Celle série géographique D'offre qu'un inconvénient sérieux ; c'est d'éloigner les unes des autres les Euphœa et les Dicterias, si ce dernier groupe a comme il semble de véritables affinités avec les Euphœa. II parait donc plus rationnel de voir ici des groupes géographi- ques parallèles , et non une seule série de cette nature. En considé- rant les Caloptérygines sous ce point de vue , nous voyons que que les Calopteryx sont représentées dans l'Amérique tropicale par une division bien caractérisée, les Hetœrina, et les Euphœa par les (7 ) Dicterias. Les trois autres légions ne semblent plus parallèles , car la forme si différente de l'épistome empêche de considérer les Am- phipteryx comme les analogues des Libellago-, ils rappelleraient plutôt les Evphœa. Les Thore ressembleraient, beaucoup aussi aux Euphœa, si la position tout-à-fait exceptionnelle des secteurs de l'arculus , et par suite la forme du quadrilatère , ne semblaient ex- clure un rapprochement, et si nous n'avions pas déjà les Dicterias comme plus proches représentants américains de ce genre. La série adoptée dans cet ouvrage n'est pas celle peut-être, qui séduira le plus les yeux par l'harmonie du faciès et par la décrois- croissance continue des caractères. Nous n'avons rien sacrifié à la prétention d'établir une série linéaire, qui n'existe pas dans la Nature; nous avons donc préféré tenir compte des caractères selon leur importance , en les contrôlant par les circonstances géographi- ques, et en les présentant de la manière qui nous a paru la plus propre à faire reconnaître les groupes. J'ai pris pour premier caractère la position des secteurs cle l'ar- culus à leur naissance, attendu que de cette position résulte, chez les Thore (que nous appelons Caloptérygines irrégulières) un qua- drilatère de forme «nique, et que ce caractère semble le plus im- portant dans l'organisation de l'aile (1). Tous les autres groupes {Caloptérygines régulières) offrent sans transition, une position des secteurs et une forme de quadrilatère tout opposées. Vient ensuite la sous-division d'après les nervules costales : nous ne trouvons qu'une seule exception à la règle générale , qui donne en général , un nombre presqu'égal de nervules costales et de ner- vules sous-costales, et il résulte de cette reticulalion une si grande analogie entre le G. Amphipteryx , qui seul la montre , et les Agrio- nines , que j'étais porté, tout d'abord , à le placer à la fin de la sous- famille. Cependant, comme cette singularité provient surtout du manque delà plupart des nervules sous-costales, mais que l'arculus ni le quadrilatère ne diffèrent pas de ceux des autres Calopt. régu- lières , je n'ai placé le caractère des nervules sous-costales qu'en seconde ligne. En troisième ligne, je tiens compte pour sectionner les Cal. ré- (1) Chez une Agrionine fossile, examinée par M, Hagen, les secteurs naissent également du sommet de l'arculus ; c'est une raison de plus pour terminer la sous- lamille par cette légion. ( 8) gulières cquiner vidées , de la forme de l'épislome si extraordinaire chez les Libellago , et coïncidant aux dimensions courtes de l'ab- domen qui est déprimé; deux caraclères qu'on ne retrouve dans au- cune autre légion. — Malgré ce faciès exceptionnel , je n'ai pas cru devoir adopter la forme de l'épislome comme caraclère de première division , la réticulation des ailes étant pour ainsi dire la même que dans les autres équinervulées (planinases) si ce n'est qu'elles est un peu plus simple, ce qui m'a empêché de commencer la série générale par la légion des Libellago. La longueur du ptérostigma et celle du quadrilatère, comparées à la longueur de l'espace basilaire, nous donnent un double et so- lide caractère pour séparer en deux légions les Cal. régulières équi- nervulées planinases. Tous les caractères employés dans cette construction méthodique ont l'avantage d'être fort constants , et de ne pas présenter jusqu'ici de passage qui rende douteuses les limites entre une coupe et une autre. Le caractère cle l'espace basilaire réticulé ou non , n'a pu être utilisé que pour former les sous-genres , attendu que dans la l re lé- gion , celle des Calopteryx , on trouve ces deux formes dans chacun des trois premiers genres, chez des insectes qui ne diffèrent pas sous d'autres rapports , tandis que si l'on réunissait ces trois groupes à espace basilaire réticulé [Matrona , Echo, Nevrobasis) on ferait un amalgame qui n'aurait rien de commun , si ce n'est ce caractère et l'habitat (l'Asie orientale et la Malaisie). Si on les associait, dans la même légion aux Hetœrina, qui toutes ont aussi cet espace ba- silaire réticulé, la réunion serait encore moins naturelle. Il semble que ce caractère a quelque chose de géographique : parmi les espèces de l'Amérique qui sont au nombre de 46, nous n'en trouvons que 9 où il ne se présente pas, savoir : les deux Amphipteryx , la Dicterias et les six Calopteryx de l'Amérique sep- tentrionale tempérée. Il est constant dans les o7 autres qui com- posent les grands genres Hetœrina , Heliocharis et Thore. Dans les Caloptérygincs de l'ancien monde oau entraire , au nombre de 54, l'espace basilaire est toujours libre , excepté dans trois espèces de la légion des Calopteryx, qui forment chacune un sous- t _e:ire, et qui habitent, comme je viens de le dire, l'Asie orientale. Il est à noter encore, que dans la légion des Euphœa, la seule espèce à espace basilaire réticulé (Heliocharis) est américaine. (9) PREMIÈRE DIVISION. CALOPTÉRYGINES RÉGULIÈRES (regulares.) Les deux secteurs de l'arculus naissant de son milieu environ, ce qui rend le quadrilatère presque régulier. Celte division est de beaucoup la plus nombreuse, comprenant quatre-vingt-treize espèces sur cent qui sont connues. PREMIÈRE SOUS-DIVISION. ÉQUINERVULÉES (equinervulatte.) Nervules costales et sous-costales en nombre presque toujours égal , en général en grand nombre , les secondes correspondant en grande partie avec les pre- mières. Parmi les Caloptérygines régulières , les équinervulées compren- nent quatre-vingt-onze espèces sur quatre-vingt-treize» PREMIÈRE SECTION. ÉQUINERVULÉES PLANINASES (planinas*:.) Face plane, épistome (ou nasus) non saillant. Abdomen long, grêle, cylindrique. Cette première section est encore beaucoup plus nombreuse que la seconde ( les Equinervulées productinases) ; elle possède soixante- douze espèces sur quatre-vingt-onze. Elle se divise naturellement en deux légions , d'après le plé- rostigma, et la longueur du quadrilatère par rapport à l'espace ba- silaire. 1" LÉGION. — CALOPTERYX. Leach. Ptérostigma nul ou court ou irrégulier. Quadrilatère aussi long que l'espace basilaire, plus ou moins réticulé (géné- ralement très-réticulé). Le secteur inférieur du triangle notablement courbé à son extrémité. Par ptérostigma irrégulier , j'entends , ou un faux ptérostigma con- sistant en une marque blanchâtre traversée par des nervules et n'exis- tant que chez les femelles (Caïopteryx du groupe virgo et Nevro- 2 ( 1° ) bases) ou bien un ptérostigma très-petit parfois nul (Hetœrina du groupe titia) parfois traversé par une nervule ou nul dans l'un ou l'autre sexe ou dans tous les deux (Cleis, Phaon). M. Hagen m'a transmis la description détaillée de cette Légion ainsi qu'il suit : « Tête forte, transversale, moitié plus large que longue; yeux ovoides , grands, très-éloignés l'un de l'autre, quelquefois presque pédicellés, surtout en arrière (Hatœrina) l'espace entre les yeux au même niveau, ou un peu déprimé. Front horizontal, petit, carré, à peine un peu bombé et déprimé au milieu; entre le front et les ocelles une ligne courte imprimée, une autre parallèle entre les ocelles etî'occiput, et de chaque côté une ligne plus ou moins marquée, ou seulement quelques rugules, toutes les quatre bordant un espace quadrangulaire peu ou point élevé, portant trois ocelles de même grandeur entourées parfois d'une ligne imprimée. L'occiput étroit, linéaire : un tubercule plus ou moius prononcé ou nul de chaque côté, sur la partie postérieure de la tête. » Antennes insérées bien au-dessous des ocelles, entre le front et les yeux; article premier rudimentaire , ou en demi-anneau seulement visible à la base inférieure et intérieure du second article ou tout-à-fait caché par lui , ou bien cylindrique et quadrangulaire visible. Second article le plus fort de tous, couché et appliqué sur la tête dans un enfoncement particulier, cylindrique à base plus large coupée obliquement. Troisième article redressé , de moitié plus mince, plus long ou plus court que le second, cylindrique à bout un peu renflé. La soie qui termine les antennes encore plus mince , un peu plus courte ou plus longue que le troisième article, la base un peu renflée et le bout très-fin. (Je n'y vois pas d'articulations distinctes même avec un grosissement de 240 diamètres). » Face peu avancée; épistome horizontal, court et presque droit en avant; rhi- narium presque nul , en membrane plissée ; lèvre supérieure courte , un peu moins large que l'épistome, arrondie au bord externe, les côtés subitement rétrécis et un peu déclives; mandibules très-fortes, la base externe non cachée, la dent du bout trifide, celle de la base compliquée en forme de Z. Mâchoires fortes à bord interne arrondi , amincies au bout avec 3-6. dents aiguës; palpe cylindrique, l'ar- ticle second long, un peu courbe un peu plus court ou de même longueur que la mâchoire (excepté la dent finale). Lèvre inférieure (lobe médian entre les palpes) large, divisée au milieu dans son tiers ou sa moitié finale; formant deux trian- gles obtus ou aigus au bout. Palpes labiaux à article basai très-court; le second assez large, mais moins que la lèvre plus court ou de même longueur ou un peu plus long qu'elle; oblong, ou élargi à la base (alors à bord externe arrondi) l'extrémité à angle interne prolongé en une longue et forte épine plus ou moins courbée; quelquefois (Sapho bicolor) avec le commencement d'une bifurcation basale (que j'ai retrouvée à l'état de monstruosité chez la Lais globi fer), dernier article cylindrique, courbé, n'ayant que la moitié ou même que le quart du se- cond. Langue aplatie et élargie au bout qui est tronqué à angles arrondis. ( 1Î ) » Prothorax à bord antérieur très-relevé en arrière el séparé par une ligne en» foncée, suivi de deux festons arrondis qui sont séparés par deux autres plus petits et également arrondis ou aplatis, quelquefois peu marqués; enfin un troisième et un quatrième plus petits sur les côtés. Bord postérieur avec un lobe large trian- gulaire peu ou point renflé ou en feston, avec une ligne externe imprimée, souvent nulle au milieu. » Thorax grêle ou assez fort, allongé, déprimé en dessus, élargi en avant jusqu'à la base des pieds intermédiaires où se trouve un rétrécissement; échancrure mé- sothoracique petite , courte, presqu'aussi longue que large, cordiforme, ou un peu plus longue que large. Sinus antéalaires deux fois plus longs que larges , fendus jus- qu'au bout; le côté antérieur évidé, le postérieur d'abord convexe, évidé ensuite, l'angle externe aigu ou tronqué , déprimé ou non , un peu tourné en arrière. L'arête mésothoracique, la suture humérale, les deux sutures latérales et la su- ture ventrale partagent le thorax en huit champs oblongs : deux sur le devant et trois de chaque côté, tous presque de même largeur, le terminal ventral (vers l'abdomen) le plus large. » Pieds tout-à-fait antérieurs, grêles; longs (quelquefois très-longs) les posté- rieurs dépassant la moitié du 3 e ou même le bout du 4 e segment abdominal chez les mâles; la moitié du 4 e , ou même le bout du 5 a chez les femelles. Fémurs et tibias à cils souvent très-pressés, plus ou moins longs, en général très-longs; une barbe interne au bout des tibias antérieurs ; les tibias postérieurs droits ou arqués. Tarses à cils très-courts ; 1 er article très-court ; onglets avec une dent interne très- courte avant leur extrémité. » Ailes de même forme , mais les postérieures un peu plus longues et souvent Hn peu plus larges, dépassant le A e , le 5 e , le G? et souvent le 7 e segment chez les mâles, et même le 8 e chez les femelles, de trois à sept fois plus longues que larges; leur base étroite, mais non pétiolée, le bord postérieur arrondi, ou ra- rement un peu évidé dans la moitié de la partie basale, ensuite presque parallèle au bord costal ou un peu arrondi ; leur extrémité un peu pointue ou obtuse, sou- vent en demi-cercle. Cellules nombreuses , souvent très-nombreuses , et alors irrégulières dans toute la surface de l'aile ou dans des parties circonscrites , comme la base, l'espace postcosial , l'extrémité ef le bord postérieur. Ordinaire- ment les cellules sont quadrangulaires, plus longues que larges; une rangée entre deux secteurs ou chez quelques espèces deux rangées. La membrane des ailes unie, ou crispée et plissée. Le secteur principal et le subnodal tout-à-fait unis avec la nervure médiane, ou plus ou moins rapprochés. La partie humérale (antécu- bitale) fait le tiers ou la moitié des ailes. L'espace médian un peu plus court que la moitié de la partie humérale, étroit, droit, ou courbé à son extrémité, réti- culé. L'espace basilaire fait la moitié de l'espace médian ou un peu moins ; il est vide ou réticulé , quelquefois même avec deux rangées d'aréoles. Quadrilatère aussi long que l'espace basilaire ou un peu moins, toujours réticulé, droit (ré- gulier) , ou un peu plus large au bout (Fcstali& et Ihlœrina. ) Arculus fracturé ou ( «2 ! non; les deux secleurs naissent du même poinl ou séparés de son milieu, ou plus bas que le milieu. ( On voit bien , en étudiant ces insectes , que le secteur médian est la seule nervure naissant de l'arculus et que le secteur principal et le sub- nodal ne sont que des secleurs interposés, mais ordinairement réunis dès leur origine avec le secteur médian). Le secteur supérieur (premier), du triangle ou droit ou plus ou moins courbé à son extrémité, ou faisant un angle obtus en dehors. Le secteur inférieur (deuxième) du triangle simplement courbé, ou avec une courbure considérable au commencement (alors moindre aux ailes inférieures). Tous deux finissent droits ou courbés, très-rapprochés, ou plus éloignés l'un de l'autre au niveau du nodus ou un peu plus loin. Les secteurs sont ou droits, ou plus ou moins courbés vers le bord postérieur des ailes; le subnodal offre quel- quefois une double courbure; souvent on voit des secteurs interposés plus ou moins nombreux, et quelques-uns ramifiés vers le bord postérieur, comme le secteur subnodal , le médian , le 1 er et le 2 e du t triangle ; ce dernier le plus sou- vent bifurqué, avec un rameau droit ou courbé, souvent assez rejeté vers la base des ailes. 16 à 50 nervules anticubitales. Ptérostigma ou nul dans les deux sexes ou très-petit rudimentaire seulement entre deux nervules peu éloignées et alors visible ou non dans la même espèce (Phion) ou plus grand, rhomboïdal dans les deux sexes (Echo). On voit bien dans ce cas que le ptérostigma est formé par une bifurcation de la nervure médiane et non de la costale. Eu effet le ptéros- tigma peut exister sans toucher la costale (comme cela existe dans le cas unique de YAgrion anomalum) — d'autres groupes (groupe de la Cal. Virgo; sous-genre Matrona et genre Neiirobasis ) n'ont pas de ptérostigma chez le nulle, mais un faux ptérostigma chez les femelles comprenant quelques nervules transversales entre la costale et la médiane qui s'écarte à cet endroit. (Le ptérostigma des Phaon qui est parfois traversé d'une nervule, est sans doute aussi un faux ptéros- tigma non fermé, mais ici existant chez le mâle plutôt que chez la femelle — De Se lys). » Abdomen cylindrique , plus ou moins grêle, long ou très-long (d'un tiers à un .dixième plus long que les ailes chez les mâles, plus court chez les femelles, quel- quefois chez celles-ci d'un dixième seulement plus long que les ailes) les 5,4, 5, 6 e segments égaux , très-longs; le 7 e un peu plus court, les 2 e et 8 e presque égaux, moitié plus courts que le 5 e , le 9 e encore plus court, les 1 er et 10 e presque égaux, plus de moitié plus courts que le 2 e . — La base et le bout parfois un peu élargis , surtout chez les femelles. Le bord postérieur du dernier segment dé- primé au milieu , ou caréné avec une épine qui le dépasse ou non chez les le- melles ; sur les côtés en dessous le bord forme une pointe latérale obtuse en épine ou dentelée. )> Parties génitales. Mâle, 1 er segment uni en dessous; ayant rarement un. tubercule (Lais globifer). 2° segmenta bord ventral un peu sinué, lisse ou den- telé (Neurobasis). Pièce antérieure fendue au milieu, tronquée au bout, hameçons en plaque quadrangulaire ; les hameçons postérieurs petits, en lamelle un peu ( 13 ) plissée ou cylindrique, droite amincie au bout. La gaine pyrifotme amincie on non , séparée du pénis qui est membraneux et de forme variable selon les es- pèces, forme souvent très-distincte, mais difficile à reconnaître sur des exemplaires desséchés. Appendices anals : Les deux supérieurs moitié plus longs environ que le dernier segment, arqués (semi-circulaires) et dentelés en dehors dans la moitié apicale; ou cylindriques ou en feuille contournée à la base, plus ou moins dilatée en dent, simple ou bifide en dessous et en dedans. Appendices inférieurs plus courts, parfois rudimentaires (quelques Hetœrirta) cylindriques ou en feuilles, tronqués au bout ou non, à angle basai interne développé ou non. — La forme des appendices très-peu variable (Cohorte des Galopteryx) ou variant pour ainsi dire dans chaque espèce (Cohorte des Hetserina). » Femelle. Appendices anals courts, trigones, aigus; entre eux un petit tu- bercule final de l'abdomen, plus ou moins visible. Vulvules ovipares plus ou moins grandes, triangulaires; le bout dentelé ou non en dehors, quelquefois élargi (Vestalis) dépassant à peine la moitié du dernier segment ou arrivant à son extrémité, munis chacun d'un palpe ou appendice final court cylindrique courbé. » Couleurs et dessin. Pour la couleur du fond (toujours bronzé ou métallique plus ou moins vif) nous trouvons employé le noir, le brun, le rouge, le bleu, le vert chez les mâles, le brun ou le vert chez les femelles; la tête couleur du fond ou plus foncée , rarement jaune en dessous, couleur qu'on retrouve sur le front, la lèvre supérieure, les mandibules , la lèvre inférieure , les antennes, l'occiput. Proihorax couleur du fond ou taché de jaune au milieu et aux bords. Thorax couleur du fond, ou la crête mésothoracique, les bandes numérales et encore (rarement) un trait entre elles, des bandes latérales et le bord ventral et le dessous des pieds jaunes ou orangés , plus ou moins larges ou même en parties confluentes. Pieds noirs ou bruns, quelquefois en partie jaunes ou plus pâles. Ailes rarement hyalines chez les mâles, rarement opaques chez les fe- melles ou jaunâtre, ou brunes, ou noires, ou vert métallique ou en partie rouges (Hetœrina) avec des taches basales ou apicales plus ou moins grandes , avec reflet métallique ou blanchâtre. Réseau noir, brun, rouge, rosé, ou pulvérulent. Pté- rostigma noir, brun, orange, jaune. (Faux plérostigma blanchâtre ou jaunâtre). Abdomen couleur du fond ou plus foncé et plus terne, la base des segments an- térieurs, les bords du ventre, les côtés des premiers et des derniers segments, le bord du 10 e , une ligne médiane sur le dessous plus ou moins rudimentaire jaunes selon les espèces. Ventre noirâtre, appendices anals noirâtres ou en partie jaunes. » Villosités-sculptures. La tête villeuse, souvent d'une manière notable; pro- thorax, thorax, base de l'abdomen et appendices à villosilés noires, brunes ou pâles. Partout le corps est finement chagriné, avec des points imprimés plus forts et des rugules transversales plus ou moins marquées, surtout sur l'abdomen et le devant du thorax. La partie la plus brillante est Pépistome, mais il est aussi un peu rugeux. La crèle dorsale de l'abdomen et son bord ventral montrent des denti'Ilures plus ou moins fortes et nombreuses, surtout à la base des segments ( 14) en dessous où elles envahissent quelquefois en partie la plaque ventrale; enfin des dents à la partie apicale de l'abdomen et aux parties génitales. » Différences d'âge. Cbez les exemplaires récemment éclos , la couleur du fond est plus brillante et plus vive; la couleur jaune lorsqu'elle existe, domine davan- tage , elle s'avance sur la bouche, la lèvre, les mandibules, le bord antérieur de l'épistome, le front, les antennes, les taches de l'occiput et le prothorax, la crête mésothoracique, les bandes humérales et latérales, le dessous du thorax, les fémurs , les côtés et la base de l'abdomen et les appendices. Les couleurs des ailes sont encore indistinctes ou moins vives, moins opaques. Elles commencent par se montrer d'abord sur les bords, surtout au bout; le réseau plus pâle non saupoudré. Dans l'âge adulte les couleurs du corps deviennent plus foncées et plus ternes; le jaune disparait en partie ou entièrement; les bandes du thorax sont plus étroites ou supprimées , les couleurs des ailes plus vives et plus éten- dues. Quelquefois parait une pulvérulence bleuâtre sur la tête, l'espace intera- laire , le dessous du thorax, les fémurs (plus rarement sur la base du réseau des ailes en dessous. Les mâles jeunes ont le 9 e segment abdominal pyriforme (caractère sur lequel M. de Charpentier avait cru pouvoir établir sa Calopteryx vesta pour les jeunes de C. Virgo). » Différences sexuelles. Les parties génitales. L'abdomen des mâles toujours un peu plus long, plus mince, le surcroit de longueur dépendant des 5, A , 5, et 6 e segments. Leur coloration est plus foncée, noire, brune, rouge, bleue ou verte. — Chez les femelles la couleur est verte ou brune. Le jaune dominé par la cou- leur du fond sur la tête , le thorax et les pieds y domine sur elle chez les femelles. Les ailes sont rarement de même couleur dans les deux sexes, (hyalines, brunes, noires). Chez les mâles elles sont plus foncées, plus ou moins tachées, d'un noir bleu métallique, vert, brun ou tachées de rouge (Hetœrina) — jaunâtres hya- lines ou brunes chez les femelles — souvent tachées au bout chez les mâles, rare- ment chez les femelles. Les mâles ont souvent plus de nervules antécubitales et quelquefois le réseau plus serré (voir notamment l'espace postcostal des ailes su- périeures chez les mâles du sous-genre Hetœrina. La Légion des Calopteryx comprend deux grandes divisions que nous avons nommées cohortes, et qui sont fondées sur la forme du quadrilatère et le second secteur du triangle, confirmées en gé- néral par des considérations tirées de la coloration, de l'espace ba- siîaire et de la Patrie. Dans ma Synopsis des Caloptérygines , publiée en 1853 dans les Bulletins de l'Académie de Belgique, j'avais donné un rang trop élevé à ces deux coupes, en les considérant comme deux légions. Elles ne diffèrent réellement pas autant entre elles que les autres légions. Il y a donc lieu de regarder ces deux co- hortes comme des groupes d'une valeur moyenne entre nos légions et nos grands genres. ( is ) Sur les vingt-quatre espèces de la première cohorte dix-huit sont de l'ancien continent , six seulement se trouvent dans la zone tem- pérée de l'Amérique septentrionale. L'espace basilaire libre , semble le caractère normal , puisque trois espèces seulement sur vingt- quatre l'ont réticulé. Dans la seconde cohorte, composée de trente-cinq espèces , nous en voyons au contraire trente-une des parlies chaudes de l'Améri- que, toutes à espace basilaire réticulé, et trois seulement de l'Asie orientale et de la Malaisie à espase basilaire libre, Ces dernières , par la considération de ces deux caractères , et aussi par leur sys- tème de coloration qui est analogue aux autres coupes de l'ancien monde, sont pour ainsi dire intermédiaires entre les deux cohortes. Les caraetères employés pour la répartition en grands genres, ré- sident dans la proportion des deux premiers articles des antennes, dans Parculus fracturé ou non , dans la présence ou l'absence d'un vrai ptérostigma, et dans les secteurs bifurques ou non. Les sous-genres sont principalement basés sur l'espace basilaire libre ou réticulé, la construction du ptérostigma , la direction du 2 e secteur du triangle, le 1 er ramifié ou non; enfin sur la réticula- tion postcostale et la longueur des pieds. C'est d'après ces principes que j'ai construit le tableau suivant : ( »6 ) ( VI) 1 re COHORTE DE LA LÉGION DES CALOPTERYX. Quadrilatère régulier, presqu'égal à ses extrémités; le côté supérieur droit (à peine courbé chez les Neurobasis). Un rameau inférieur au 2 e secteur du trian- gle. (Espace basilaire presque toujours libre). Appendices anals supérieurs des mâles semi-circulaires à peu près simples , peu variables. Habitent l'Europe, l'Asie et l'Afrique; excepté six espèces de Caloptéryx de l'Amérique septentrionale tempérée. Le tableau qui suit présente d'une manière synoptique la série des espèces. ( 18 53 fe! S 2% 5^5 ^ "^ *« co „ •c - e o J§0§ o O QJ « T5 Sa g ,£ « o > -a o co5î ~ rt S « S» "S «5* «a «*"• «?■ O 1 ES "C ci 11 t. «1 a eu «e c £5 es « a. -S. ^. » _ O •« CL DD o bfl ~i - 2 «2 o 1 o o u - il c S E-a ° t. O V -2 a.3 « CL „ 3 U M h "5 « e 5 C 3 .5 & '5 -a &."«« S o-gJ= 3.2 « S "° ."" •*> cfeur iane, occip ône t S S! ) Un certain nombre d'exemplaires des deux tailles n'ont pas de dé- signation locale spéciale. Nous avons examiné un grand nombre d'individus entre autres les types de Rambur et de Burmeister. M. Burmeister a indiqué sa C. holosericea comme de Java, (col- lection Winlhem et Sommer) mais c'est évidemment une erreur. M. Hagen a examiné le type de M. Sommer, il ne diffère en rien de notre espèce. Le mâle semi-adulte est assez petit ; ses ailes ont jusqu'à leur moitié un reflet violet ou bleuâtre (même un peu doré dans le milieu) tant en dessus qu'en dessous , l'espace postcostal plus clair et hyalin enfumé, ainsi que le bord costal antécubital des ailes inférieures. Un des types de M. Rambur (collection Latreille) est semblable. — L'erreur de localité pour la collection Sommer, et l'identité avec les types américains est d'autant plus certaine , que dans la collection Winlhem , Burmeister a étiqueté de sa main comme étant Yholoséricea un couple de Philadelphie. Le type fe- melle de Philadelphie (collection Winthcm) est un exemplaire pe- tit , à ailes assez claires uniformément enfumées. Cette espèce ne peut être confondue avec aucune autre. Elle se dislingue notamment de la virgo à sa taille inoindre , à l'absence de marque jaune à la lèvre , au thorax et aux antennes , ainsi qu'à la forme large et presque carrée du ptérostigma. 6. CALOPTERYX VIRGINICA. Westwood. CALOPTÉRYX VIRGINIENNE. Synon. Calopleryx diniidiata ; Ramb. N° 7, (excl. syn, Burm.). Libellula virgo; Drury, pi. 48, f. 2. ($) Calopteryx virginica; Westwood (in Drury Ed. 2). Calopieryx materna; Say., Journ. acad. Pbil., vol. VIII, 1839, K° 1 ($). — œquabilis , Say . , id. id. id. N° 5. Longueur totale o* 52 mm 2 50 mm Abdomen 42 59 Appendices anals sup. ll/l !/! Tibias postérieurs 8i/2 Aile supérieure 3G 57 — inférieure 34 35 Largeur des ailes 9t/i 9 Ptérostigma 2 Largeur de la tète G Oijl (30 ) o y adulte. Stature de C. virgo, avec la coloration des ailes analogue à celle de la syriaca. Lèvre inférieure noire, un peu plus claire au milieu ; la supérieure noir luisant: un trait jaunâtre obscur entre la bouche et l'œil; rbinarium noir un peu roux au milieu ; nasus vert bronzé obscur ; antennes noires ; front et dessus de la tête noirâtre bronzé. Derrière de la tête noirâtre, les deux protubérances peu pro- noncées, arrondies. Yeux brun noirâtre. La tête en grande partie couverte de villosités noirâtres, notamment le long du bord de l'occiput. Prothorax vert bronzé obscur. Thorax vert métallique, obscur en dessus et sur les côtés; les sutures et le dessous du thorax noirs, excepté un trait court oblique jaune en bas de la 2 e suture latérale, ainsi que quelques petites taches sur la poitrine. Abdomen vert métallique foncé en dessus et sur les côtés; le dessous noirâtre , les articulations un peu cuivrées et noirâtres; le 10 e segment vert noirâtre en dessus, jaune foncé en dessous, son arête un peu carénée au bout; quelques pe- tits vestiges jaunâtres existent sur les bords des segments en dessous. i0 e seg- ment plus court que le 9 e . Appendices anals conformés comme ceux de C. virgo, les supérieurs à peine plus longs que le 10 e segment, noirâtres; les inférieurs épais, très-écartés ; noirs en dessus, jaunes en dessous. Pieds noirs. Ailes longues, assez larges, non subitement dilatées, les supérieures un peu rétrécies à la pointe ; les quatre en majeure partie hyalines un peu lavées de jaunâtre surtout à la base; leur extrémité opaque , brun foncé à reflet bleu acier. Cette nuance occupe un peu plus du quart des supérieures (commençant à mi- chemin du nodus à l'extrémité) et les 2/5 des inférieures ; cette couleur est un peu convexe en dedans et ne cesse pas par une ligne très-nette. Réliculation noirâtre , la nervure costale vert brillant. Espace postcostal assez compliqué. Sur l'espace opaque du bout des ailes, il y a parfois quelques cellules trans- parentes. Ailes supérieures : 26-51 antécubitales , 45-55 postcubitales environ. Ailes inférieures : 27-28 antécubitales, 50-55 postcubitales environ. — 6 dans les quadrilatères. Le secteur principal très-contigu à la médiane jusqu'aux trois quarts du quadrilatère. $ très-adulte. Aspect et stature de la C. virgo très-adulte. Lèvre inférieure jaunâtre livide ainsi que la supérieure, celle-ci traversée par une tache médiane noire qui la borde ensuite finement. Deux taches de même couleur, jaunâtres, entre la lèvre et l'œil. Le reste de la tête comme chez le mâle, mais le vert dn nasus remplacé par du bronzé obscur et le 1 er article des an- tennes marqué de jaune à sa base en avant. Thorax et prolhorax cemme chez le mâle, mais d'un vert plus obscur et plus bronzé en dessus et sur les côtés; le dessous jaunâtre, un peu saupoudré de blan- châtre; le bord postérieur du thorax, la moitié inférieure de la 2 suture laté- (51 ) raie, un trait transverse à la partie supérieure de celle-ci jaune clair, de même qu'un point aux attaches des ailes en dessus. Abdomen d'un vert bronzé obscur et cuivreux en dessus et sur les côtés; le dessous noir un peu pruineux , avec quelques indices jaunâtres sur les bords latéraux; les côtés et le dessous des 8% 9 9 et 10° jaunâtres ainsi qu'une bande dorsale bien marquée sur les mêmes segments (excepté au 8 a où elle ne com- mence qu'insensiblement à sa seconde moitié) et formant au 10 e qui est un peu plus long que la moitié du 9 e , une carène élevée qui se prolonge en une petite épine très-aiguë à pointe noire. Appendices anals d'un brun foncé , coniques, pointus, écartés, ayant en lon- gueur la moitié du 10 e segment. — Valvules vulvaires épaisses, courtes, jaunâ- tres, à pointe brune. Pieds assez longs, noirs, l'intérieur des fémurs et des tibias pruineux , les tro- chantères tachés de jaune. Cils modérément longs , peu divariqués. Ailes ressemblant beaucoup à celles du mâle pour le dessin , mais la partie hyaline et basale beaucoup plus lavée de jaunâtre sale, un peu enfumé et l'extré- mité d'un brun un peu jaunâtre enfumé moins opaque et ne changeant pas en bleu acier. Le faux ptérostigma blanc laiteux est beaucoup plus long que large, entre une fine nervure noire, dilatée au milieu. Chez l'exemplaire que je possède, il n'est pas traversé par des nervules. Réticulation comme chez le mâle, mais l'es- pace postcostal moins compliqué. Ailes supérieures : 30 antécubitales, 41-45 post- cubitales, 6-7 dans les quadrilatères. Ailes inférieures : 28 antécubitales, 46 pos- tcubitales, 7-8 dans les quadrilatères. Patrie. La Géorgie d'après plusieurs mâles du Musée britan- nique ; les contrées de la Baye d'Hadson d'après la femelle que j'ai décrite , et qui me semble appartenir à la même espèce; la Vir- ginie, si c'est l'espèce de Drury, enfin le Massatchussets d'après Say. Par sa grande taille et les pieds moins longuement ciliés , elle diffère de la maculata, de la dimidiata et de Yapicalis. Le mâle ressemble beaucoup à la dimidiata, mais il est plus grand et la partie noirâtre apicale du bout des ailes est bien plus étendue surtout aux inférieures. Il se distingue de la syriaca par l'absence de jaune à la lèvre supérieure , la proportion du noi- râtre des ailes, qui en outre ne finit pas par une ligne nette , etc. de la splcndens méridionale par des caractères analogues , notam- ment la moindre étendue de l'espace apical foncé , et son inégalité aux deux ailes. La femelle ressemble beaucoup à celle de la virgo adulte. Je l'en distingue à son ptérostigma bien circonscrit , non traversé par des nervules , à ses ailes dont le bout est distinctement foncé comme chez le mâle (l'aile inférieure seulement offre parfois cette nuance (32) foncée chez la virgo) au nodus placé presqu'au milieu de Faite su- périeure qui est moins élargie; à la réticulation noire. Je la distingue de celle de la macuîata à sa taille plus grande , ses ailes moins élar- gies, le ptérostigma plus long, moins large, non traversé, la pré- sence du jaunâtre à la bouche , aux antennes et au thorax, les pieds moins largement ciliés. Il est enfin impossible de la confondre avec la dimidiata dont elle est différenciée par la taille, la disposition du brun au bout des ailes , le ptérostigma , la bouche , les antennes , les cils des tibias. Si Ton considère la description de Drury , et la figure qu'il a donnée de la femelle, on est porté à croire que c'est notre espèce qu'il a eu en vue. C'est la seule américaine qui , par sa taille et sa coloration y puisse s'appliquer à cette figure, où les ailes sont seulement un peu plus larges (presque 1*2 millimètres) si elle est correcte. M. Weslwood lut a donné dans la 2 e édition de Drury le nom de C. virginica que je lui restitue. 7. CALOPTERYX SYRIACA. Gêné. CALOPTÉRYX SYRIAQUE. Synon. Caloptcryx syriaca; Gêné. Mss. — Ramb. N° 9 (Pa PS) a*. Dimensions. Longueur totale o* oO lim 9 4? Abdomen 40 57 Appendices anals sup. li/a — Tibias postérieurs 7 Aile supérieure 51 31-3* — inférieure 29-50 50-55 Largeur de l'aile sup. 9 — — inf. 84/1 — de la tète 5l/2 5 Espèce assez voisine de la splendens > mais plus longue, plus grêle. o* adulte. D'un bleu acier métallique en dessus, vert sur les côtés, 2 e article des antennes, les mandibules en dehors, la lèvre supérieure d'un jaune un peu blanchâtre; le bord externe de la lèvre et un point basai médian noirs. Tuber- cules de l'occiput assez prononcés. Prothorax bleu acier brillant, à reflets verts. Thorax à sutures finement noires , excepté la 2° latérale et le bord postérieur qui sont marqués d'une raie jaune pâle bien distincte, qui se réunit à la cou- leur jaune livide du dessous, dont le milieu est noirâtre après les pieds. Abdomen bleu acier métallique, très-vif en dessus, les côtés bordés de jaunâtre, interrompu aux articulations; une raie noire au milieu du ventre en dessous, (33) excepté aux trois derniers segments qui sont entièrement jaunâtre livide; le 10" moitié plus court que le 9 ; ; l'arête à peine saillante dans sa seconde partie seu- lement. Appendices anals analogues à ceux de la C. splendens, mais un peu moins forts; les supérieurs noirâtres, un peu plus clairs à la base, les inférieurs jaunâtres , noirs à l'extrémité. Pieds moins forts que chez la splendens , noirs; les quatre fémurs postérieurs blanc jaunâtre en dedans, et les tibias des mêmes pieds brun roussâtre en dehors ; la base des fémurs antérieurs blanc jaunâtre. Ailes très-élroites (plus que chez la splendens), hyalines, à peine un peu lavées de jaunâtre à la côte. — Leur réticulation bleu acier; l'extrémité des quatre (un peu plus du tiers aux supérieures, le tiers aux inférieures) brun, à peine plus clair au bord postérieur. Cette couleur coupe l'aile d'une manière très-nette , formant une ligne à peine convexe en dedans. Elle est un peu chatoyante, lui- sante surtout en dessus; la contiguïté du secteur principal cesse un peu avant la fin du quadrilatère. La réticulation de l'espace postcostal est assez simple , comprenant trois rangs irréguliers sous les quadrilatères. Ailes supérieures : 24 antécubitales, environ 30 postcubitales. Ailes inférieures : 21-23 antécubitales, 35 postcubitales , 7 dans les quadrilatères. o* jeune. Abdomen brun rosé, le bout des segments violet métallique — la partie apicale des ailes d'un brun plus clair, mais les contours de cette couleur déjà bien arrêté. 2 D'un vert métallique ; tète et thorax tachés comme chez le mâle, le 3 e ar- ticle des antennes jaune en dehors. Abdomen vert métallique , ayant en dessous le long du ventre , une large bande d'un blanc jaunâtre; une ligne médiane sur les 9 e et 10 e et le bord pos- térieur de celui-ci avec une épine proéminente comme chez la splendens , orangés. Pointe latérale peu marquée, simple. Les appendices trigones, d'un jaune brun; valvules jaunes, peu denticulées en dehors. Pieds ayant souvent plus de jaune que ceux du mâle; les fémurs portant seu- lement une ligne brune en dehors; les tibias et les tarses jaunes ou comme chez le mâle. Ailes un peu plus larges et souvent plus longues; réseau vert métallique; un faux ptérostigma blanc aussi près du bout des ailes que chez la splendens, mais plus grand. Les ailes sont hyalines, un peu lavées de jaune chez les adultes, le tiers apical des inférieures brun, mais le bord interne de cette nuance mal arrêté. Celte femelle diffère de la splendens par le 3 e article des antennes jaune en dehors (noir chez splendens) , les pieds moins forts et plus jaunes (tout noirs chez splendens); les couleurs du corps plus vives, moins d' antécubitales (18, il y en a 24-27 chez splendens), le bout des inférieures brun, l'abdomen plus grêle, les pointes latérales plus simple? , peu marquées. 5 ( 54) Les femelles de la virgo se séparent de suite par leurs ailes plus larges, à roseau plus serré, et le 3 e article des antennes noir. — Celles de l'hœmorrhoï- dalis, par le fond du corps autrement coloré, les lignes jaunes du thorax, le 3 e article des antennes noir, l'épine finale de l'abdomen presque nulle et l'ap- pendice en dessous peu visible ; la couleur des ailes, surtout de la nervure costale. Elle diffère de Yexul par les ailes colorées et moins étroites. Patrie décrite par M. Rambur d'après un mâle du Mont Liban, communiqué par M. Gêné; M. Hagen a examiné huit mâles et sept femelles de Syrie et à'Êgypte , pris par M. Ehrenberg. La variété mâle indiquée par M. Rambur, appartient à la dimidiata (voir à l'article de cette dernière et à celui de la virginica en quoi elle en diffère). En décrivant la C. exul d'Algérie, j'ai signalé les caractères qui semblent la séparer de la syriaca, dont elle est excessivement voi- sine, si elle n'en est pas une simple race locale. 8. CALOPTERYX EXUL. De Selys. CALOPTERYX EXILÉE. Synon. Calopteryx splendeîis. Race mérid. , de Selys, in Expéd. de l'Algérie (Entomologie par M. Lucas). — exul, De Selys, synops. n° 8, 1853. Dimensions. Longeur totale o*49 mDB 2 49 mra Abdomen 39 38 Tibias postérieurs 7 1/4 Si[t Aile supérieure 31 iji 34 — inférieure 30 33 Largeur de l'aile sup. 7i/« 8*/s — — inf. 7 8 — de la tête 6 6 Plérostigma 1 i/i Peut-être la C. exul n'est-elle qu'une race de la C. splendens méridionale , qu'elle représenterait à Alger. Voici les différences que je trouve. o* jeune. \° 2° article des antennes jaune, ainsi que le devant du 3 e ; 2° protu- bérance du derrière des yeux arrondie, obtuse; 3° Les lèvres et l'espace entre elles et l'œil plus largement et plus décidément jaune; A° tout le dessous du thorax d'un jaunâtre livide, presque sans vestiges foncés, excepté une très-petite tache noirâtre à la poitrine, suivie d'une autre vert doré. Chez les adultes toute la poitrine saupoudrée de blanc, la ligne jaunâtre de la 2 e suture bien marquée, complète et \e bord postérieur de même couleur; 5° les bords latéraux de l'ab- ( 38 ) domen plus largement jaunâtres; 6° les pieds un peu plus longs, d'un gris noi- râtre, l'intérieur des fémurs et leur articulation extérieure d'un jaunâtre livide; 1° les poils de la tête et du thorax d'nn jaunâtre sale ; 8° les ailes notablement plus étroites , plus pointues , un peu plus courtes , entièrement hyalines , sans au- cune espèce d'indice de couleur grisâtre à leur extrémité ni au milieu ; elles sont à peine lavées de verdâlre clair le long de la côte , mais pas autant que chez la fe- melle de la splendens ; leurs nervures sont comme chez la splendens , bleu acier, mais changeant davantage en vert brillant clair; la réticulalien est moins serrée; le secteur principal comme chez \a splendens, est très-conligu à la médiane jusqu'au bout du quadrilatère (même un peu plus loin aux supérieures) mais le supérieur ne s'en sépare qu'au point où la contiguité cesse (chez la splendens méridionale il s'en sépare avant la fin du quadrilatère). Enfin le nodus est placé plus loin de la base des ailes. Ailes supérieures : 21 anlécubitales, 40 post cubitales. Ailes in- férieures : 18-21 antécubi taies, 35 postcubitales. 4-5 dans les quadrilatères. Ç très-jeune. Les différences sont moins marquées que chez le mâle, attendu que chez la splendens méridionale femelle jeune, le jaune occupe assez d'espace à la tête, au thorax et sous l'abdomen, et que les ailes sont moins larges que chez le mâle; cependant je trouve encore les caractères suivants qui n'existent pas chez les splendens que j'ai sous les yeux : 1° Le 2 e article des antennes est complètement jaune pâle, ainsi que le devant du 3 e article; 2° la poitrine jau- nâtre n'offre qu'une petite tache vert brillant; 3 8 les pieds sont comme chez le mâle décrit ci-dessus; 4° les ailes sont à la vérité presque de la même forme que chez la splendens, mais elles ne sont pas lavées de jaunâtre ni de verdâtre, excepté une légère nuance le long de la côte. La réticulation est moins serrée , le nodus placé un peu plus loin de la base des ailes, le secteur subnodal se sé- pare du principal un peu après que le principal a cessé d'être contigu avec la nervure médiane, en un mot un peu après le quadrilatère (chez la splendens c'est le contraire, le subnodal se sépare du principal avant la fin de la conti- guité de celui-ci avec la nervure médiane, en un mot avant la fin du quadrilatère). Nombre des nervules antécubitales et postcubilales comme chez le mâle ci-des- sus; 6 transversales aux quadrilatères L'extrémité de l'abdomen manque. Patrie. Recueillie en Algérie par M. Lucas qui me l'a commu- niquée. Il a pris trois mâles et cinq femelles. Si ce n'est pas une espèce distincte de la splendens , c'est une race caractéristique, dans les deux sexes, par la coloration des pieds, des antennes et des ailes ; et par la forme et la réticulation de celles-ci. Par la couleur des pieds et des antennes , elle se rapproche de la syriaca. Elle s'en distingue au premier abord par ses ailes hya- lines 3 uniformes dans les deux sexes et un peu plus étroites. (36 ) On peut dire que Yexul et intermédiaire entre la splendens et la syriaca, mais encore plus voisine de la dernière. 9. CALOPTERYX SPLENDENS. Barris. CALOPTÉRYX ECLATANTE. Synon. Libcllula splendens. Harris, ( *) pi. XXX, f. 1 et 3. — virgo (Part.) Linn. — Fab. Ent., syst. II, n° 1. «. Agrion virgo. (Part.) Fab. — Vander L. — Latr. — Fonsc. ann., soc. ent. VII, var. A. Calopteryx virgo. (Partim); Stephens. (var. a. y.) — Evans. Agrion xanthostoma ; Charp. Hor. et 18-40 (Ç). — parthenias; Charp. 1840, p. 157, Tab. 53. — Burm. . n° lo. Calopteryx splendens; De Selys , Rev. Odon. , n° 2 , p. 138. — ld. syn. n° 9. La Louise; Geoff., n° 1. Calopteryx ludoviciana ; Leach. — Curtis. — De Selys ; Ballet. , monogr. , p. 131. — Millet. — Hagen, n° 3. — Ramb., n u 2. Dimensions. Longueur totale o" Abdomen Appendices su p. Tibias postérieurs Aile supérieure — inférieure Largeur des ailes — de la tête Ptérostigma (race sept.) — (race mérid. — (race de Prusse) 2 1/4 o* adulte. Corps presque en entier d'un bleu métallique foncé en dessus, chan- geant en vert, surtout aux côtés du thorax, sur l'extrémité de l'abdomen et aux articulations des segments. Dessous de la tête, du thorax et de l'abdomen noi- râtre bronzé; le dessous des 9 e et 10 e segment et d'une partie du 8 e jaunâtre obscur. Lèvre supérieure jaunâtre obscur, bordée (et souvent traversée) de noir; une tache livide aux coins de la bouche, base du 2 e article des antennes jaunâtre en avant; un vestige brunâtre étroit sur la 2 e suture latérale du thorax; les autres noirâtres; quelques marques brunes sur l'espace interalaire. Une tache vert foncé métallique, entourée de brun, sur la poitrine après les pieds. Appendices anals à peu près comme chez la virgo, noirs, le dessous des in- férieurs brun jaunâtre, excepté à leur pointe. Pieds noirs, l'articulation nasale des trochantères cerclée de brun. 43 49 ram Ç 4o-49 rnm 35-39 53-39 1- 1 1/4 •[■ 8- 8 1/* 8- 9 23-32 3237 27-51 51-36 8*/2-10 (rarement H) 8-10 5 1/2- 6 5 1/2- 6 1/4 à 1 1/4 i/« à 1 *(2 (37 ) Ailes un peu élargies, un peu pointues, hyalines à la base presque jusqu'au nodus , ensuite d'un bleu noirâtre opaque , excepté la pointe , (le 6 e ou le 7 e apical) qui est hyaline, un peu salie en dedans et en dehors; la partie opaque, qui tran- che fortement, est convexe, de sorte qu'elle forme comme une grande tache ar- rondie ne commençant à la côte qu'une cellule après le nodus et finissant à la place où serait le plérostigma. La costale et toutes les autres nervures et cellules sont bleu acier, y compris celles des parties hyalines. (Voir plus bas la description des variétés et des races). Réticulation moins serrée que chez la virgo. De 4 à 9 nervules aux quadrila- tères; 25 à 55 antécubitales. Environ 55 à 65 postcubitales en général régulières, et très-rarement eu partie anastamosées. Il n'y a également qu'un rang de cellules régulières entre les secteurs et ner- vures après le quadrilatère. Ces rangs ne deviennent doubles qu'à l'extrémité et au bord postérieur de l'aile. L'espace postcostal n'est pas aussi réticulé que chez la virgo. à* très-jeune. Les parties brunes de la lèvre , de l'espace interalaire et de la poi- trine plus pâles, jaunâtre pâle ainsi que la ligne de la 2 e suture latérale qui est bien visible; le dessous des deux derniers segments et des appendices inférieurs jaune pâle. La partie hyaline des ailes un peu jaunâtre; la partie opaque déjà bien des- sinée, mais d'un gris brun clair. La réticulation qui est déjà bleu acier, comme chez l'adulte, donne un léger reflet bleuâtre aux ailes. Dans Vâge moyen, la partie brune devient successivement noirâtre, puis enfin bleu noirâtre. Chez un très-jeune mâle du Juthland , le corps est vert comme celui des femelles et l'espace foncé des ailes est réduit à une ombre grise, qui commence au nodus, et s'arrête à mi-chemin du bout des ailes. $. Ressemble assez au mâle pour la distribution générale des couleurs du corps , mais le fond en dessus d'un beau vert métallique assez clair , à reflets bronzés, cuivrés et dorés, surtout vers le bout de l'abdomen et aux articula- tions des segments; le 2 e article des antennes entièrement jaunâtre en avant; la poitrine largement tachée de jaune; la ligne inférieure jaune de la 2 e suture la- térale du thorax bien marquée. Côtés de l'abdomen bordés de jaunâtre, celte bordure s'élargissant à partir du 5 e segment, les 8, 9, 10 marqués en dessus d'une raie dorsale jaunâtre plus large au 9 e , formant au 10 e une petite carène qui se termine par une épine de même couleur, presque toujours plus aiguë et plus prononcée que chez la virgo. Pointes latérales du 10 e segment obtuses, mais un peu mieux marquées que chez la virgo et montrant ordinairement 3-4 dents très-petites, peu visibles. Appendices anals noirâtre bronzé , comme chez la virgo. Pieds noirs, l'intérieur des fémurs et des tibias un peu blanchâtre pulvérulent; la base des trochanters largement cerclée de jaune. Ailes plus étroites que chez la virgo, entièrement hyalines, lavées de jaune ( 38) verdâtre pâle. Toute la réticulation d'un vert métallique brillant. Le faux ptéros- tigma blanc petit (de 2-4 cellules) plus rapproché du bout de l'aile que chez la virgo } de sorte que l'espace de la base au nodus est notablement plus court que celui du nodus au ptérostigma. Espace postcostal un peu plus simple que chez le mâle; le rameau inférieur du 2 e secteur du triangle en général moins rejeté en arrière que chez la virgo et fracturé à son extrémité près du bord postérieur, rarement divisé à cette place en deux rameaux droits. Ç très-jeune. Couleurs du corps plus claires, non cuivrées; pas de pulvérulence aux pieds; la base des fémurs en dedans un peu jaunâtre. Les exemplaires d'une même localité varient dans une certaine limite , mais moins que la virgo; les races locales sont au contraire mieux caractérisées, au point que Ton serait tenté au premier abord de proposer plusieurs espèces. Race septentrionale. — C'est d'après elle que j'ai établi la description que l'on vient de lire. Mâle.W est surtout caractérisé par la partie hyaline qui termine les ailes après l'espace opaque. Cet espace est déjà gris , irès-bien marqué chez les plus jeunes exemplaires ; les ailes ont l'espace postcostal en général plus serré que dans ceux du midi. Femelle. Les appendices anals sont tout noirs, la petite raie dorsale longitu- dinale des trois derniers segments se dessine bien , parce qu'elle est bordée de chaque côté de couleur vert bronzé, la couleur jaune de la bouche et du thorax assez restreinte. Ces exemplaires habitent tout le nord de l'Europe, et s'étendent jusqu'au centre de la France (voir plus bas la sous-variété de Prusse). Race méridionale {Agrion xanthostoma , Charp.). Mâle. Ailes un peu plus étroites, l'espace opaque s'étend jusqu'au bout de l'aile y compris le sommet, ce qui la fait ressembler à la variété méridionale de la virgo; mais chez cette dernière les ailes sont plus larges et l'espace basai hyalin moins étendu; et à YhœnwrrhGidalis , qui en diffère parle même caractère et de plus par la couleur du corps et des pieds. Chez les mâles très -jeunes , les ailes sont entièrement hyalines, la base un peu jaunâtre, et la partie destinée à devenir foncée à peine indiquée par une nuance un peu grisâtre que Ton ne remarquerait pas si l'on ne possédait tous les étals intermédiaires jusqu'à l'adulte. Femelle. Les appendices anals jaunâtres à pointe brune; la ligne dorsale jaune des trois derniers segments n'est guère distincte, parce que les côtés de ces seg- ments sont d'un roux jaunâtre sans tache bronzée. La couleur jaune de la bouche et du dessous du thorax assez étendue; les ailes un peu plus étroites. L'espace poslcostal un peu moins réticulé que chez la race septentrionale. J'ai reçu ces exemplaires du midi de la France, de l'Espagne, de la Sicile et de lîle de Sardaigne. ( 39 ) liaces ou variétés diverses. i' Race de Prusse. — M. Hagen m'a communiqué plusieurs exemplaires de Prusse, Ils ont les ailes un peu plus élargies au milieu et l'espace postcostal occupé par des cellules plus nombreuses. Chez les mâles, la partie colorée est plus étendue vers la base, elle est convexe, approchant beaucoup plus près du bout du quadrilatère que du nodus. Aux ailes supérieures elle commence même à la côte, 3 mm avant le nodus. Le bout de l'aile est variable; chez la plupart il est hyalin comme en Belgique et en Angleterre; chez d'autres, le bout de l'aile est à peine hyalin, et chez un exemplaire complètement opaque, comme dans la race méridionale, dont il diffère par la partie hyaline basale moins étendue. — M. Hagen a examiné un mâle de Corfou qui est encore plus prononcé, la partie opaque arrivant par un prolongement à mi-chemin de la base au nodus. Les femelles ont un ptérostigma plus grand (de 6 à 8 cellules) et formé par un écartement plus grand des nervures, tandis que dans le type de l'espèce et dans la variété méridionale, il est petit, les nervures peu écartées, et que parfois en Belgique, les nervures ne sont pas du tout écartées, de sorte qu'il paraît tout* à-fait nul. Cette race prussienne offre une variété femelle accidentelle bien extraordi- naire, que M. Hagen a observée quelquefois dans la Prusse orientale, à la fin de l'été. Les ailes sont colorées à peu près comme chez les mâles, la partie opa- que est même plus étendue, elle se prolonge vers la base par une pointe au- dessus du quadrilatère jusqu'à la moitié de celui-ci, et va jusqu'au sommet, de sorte que toute l'aile est opaque excepté le quart basai , de manière à imiter le mâle de V hœmorrhoïdalis. L'indication de cette couleur existe en une teinte grise dès l'éclosion. — Chez les plus adultes elle est brun noir, à reflet bleu comme chez les mâles, avec le centre de quelques cellules brun plus clair, surtout vers l'extrémité des supé- rieures ; le grand ptérostigma blanc se dessine fortement sur la couleur foncée. 2° Race de Crimée, connue d'après un couple, serait en ce qui concerne le mâle une exagération contraire de la race septentrionale ; il diffère des types de Bel- gique en ce que la partie opaque est moins étendue, ne commençant qu'un peu après le nodus et s'arrêtant à mi-chemin de celui-ci au bout de l'aile. La femelle n'offre rien de particulier. Tous deux ont la lèvre fortement tra- versée de noir. 3° Sous -variétés intermédiaires entre la race septentrionale type, et la mé- ridionale. Chez les mâles les ailes sont étroites, comme chez la méridionale, mais leur pointe extrême est un peu hyaline , beaucoup moins cependant que dans la race du nord ; l'étendue de cet espace parfois réduite à un bord à peine visible. Les femelles tiennent le milieu entre les deux races par la coloration des trois derniers segments de l'abdomen. (40) Ces sous- variétés intermédiaires appartiennent en réalité à la race du midi. Nous les avons reçues de l'Italie continentale , d'Espagne , des Basses-Alpes et de l'Asie mineure. Patrie. En supposant que les quatre races que nous avons in- diquées appartiennent réellement à la même espèce , la splendens se trouverait dans toute V Europe et dans Y Asie mineure. Nous avons cherché à faire bien saisir les différences qui existent entre la virgo et la splendens. La plupart des exemplaires sont fa- ciles à séparer dans le nord, mais il n'en est pas ainsi dans le midi, où ces deux espèces deviennent une sorte de protée; c'est pourquoi nous les avons décrites en détail. Qu'on ne perde pas de vue si l'on veut bien séparer les deux espèces : Pour les mâles : 1° le système de réticulation, 2° la forme des ailes, o° le plus ou moins d'étendue de la couleur foncée des ailes, 4° la couleur de la réticulation chez les jeunes ; et pour les femelles : 1° la réticulation postcostale et le 2 e secteur du triangle > 2° la forme des ailes , o° la position du ptérostigma , 4° la couleur de la réticulation des ailes. 10. CALOPTERYX. VIRGO. L. CALOPTÉRYX VIERGE. Synon. Libellula virgo. (Part.) Linn. Faun. Suce. 1470. — Syst. nat. , n° 20. — Oliv. encycl., n° 43. Agrion virgo. (Part.) Fab. var. p. X. S. — Vander L. Monogr. var. /S. y. S. — Charp. Hor. 4. — Id, 1840, p. 154, tab. 31. — Eversm. — Latr. Hist. inst., n° 1 var. b. c. — Fonsc. ann. soc. ent. VII. var. p. y. Calopteryx virgo. Burm. , n° 14. — Ramb. , n° 1. — De Selys, monogr. n° 1 , pi. 3, f. 26, p. 128. — Id. Rev. Odon. , n° 1 , p. 134. — !d. Synops , n° 10. — Hagen , Syn. n° 1. — Millet. — ■ Steph. — Evans (var. /3. s. y.) — Curtis. Calopteryx vesta. Charp. , 1840, p. 136, lab. 32. — Hagen ,n° 2. (jeunes). Calepteryx anceps. Steph. Evans (o* jeune). — hœmorrhoïdalis. Evans (adulte). — xanthostoma. Steph. (o* semi-adulte). — ludoviciana. Steph. — Evans (o* semi adulte). Agrion festiva. Brullé, expéd. Morée (planche, (var ) Libellula splendeo. Harris , tab 50 , f. 5. Vulrique; Geoffr. , n° 2. Race sept, et Race raér. Dimensions. Longueur totale d* 42-48 Abdomen 35-39 Appendices super. 1- IV- Tibias postérieurs 6 1/2- 7 1/2 Ailes 27-33 Largeur des ailes 10-11 — de la tête 5 1/2- 6 Ptérostigma $ 43-47""" 36 37 i/i 7 1/2- 9 52-36 10 10 1/2 5 i/2- 6 1- 2 Race esliva. S^tum 9 51m 43 41 2 1 35 58 12-13 12 13 2 1/2- 3 o* adulte. Corps presqu'en entier d'un vert métallique chatoyant en dessus , à re- flets bleu foncé et un peu cuivrés; le bleu domine surtout en dessus de la tète et sur le devant du thorax. Yeux bruns. Dessous de la tête , du thorax et de l'abdomen noirâtre, l'extrémité du 8 e seg- ment en dessous et le dessous des 9 et 10 e brun roussâtre , rouge brique chez quelques-uns. Lèvre supérieure jaunâtre livide , bordée partout en avant et or- dinairement traversée de noir. Devant du 2° article des antennes brun , le reste noir; une tache livide aux coins de la bouche; les pointes de l'occiput très-pro- noncées. Sutures du thorax noirâtres ; quelques marques brunes sur l'espace interalaire. Appendices analssupérieurs noirs, de la longueur du dernier segment , semi-cir- culaires, avec quelques petites épines en dehors; le bord interne subitement, mais peu largement dilaté dans sa dernière moitié, séparé de cette dilatation par un sil- lon enfoncé tant en 'dessus qu'en dessous; l'extrémité tronquée à angles obtus. Appendices inférieurs à peine plus courts, noirs, leur moitié basale brun rous- sâtre en dessous. Ils sont cylindriques, écartés, un peu villeux surtout au bout qui est tronqué. Pieds noirs; l'articulation des trochanters cerclée de brun à la base. Ailes insensiblement, mais notablement élargies au milieu, arrondies à la pointe , généralement d'un bleu noirâtre opaque changeant un peu en vert foncé. Ce sont les nervures et les nervules qui sont d'un bleu acier, qui donnent la couleur générale ,1e fond étant plutôt noirâtre; l'extrême base et un peu l'extrémité sont en général plus claires, un peu enfumées et ne changeant pas en bleu (voir plus bas la description des variétés et des races). Réticulatien très serrée, mais assez variable quant aux nombres. Souvent 8-12 dans les quadrilatères; environ 40 antécubitales et 80 postcubitales. Il est d'au- tant plus difficile de les compter, que beaucoup sont anostomosées de manière à former deux rangs de cellules irrégulières. Cette disposition se retrouve entre presque tous les secteurs après le quadrilatère; ils ont deux rangs de cellules ir- régulières dès leur commencement. L'espace postcostal rempli d'une foule d'a- reoles très-petites. d* très-jeune. La nuance métallique du corps est bleu foncé, ne changeant pas ( 42 ) en vert; l'espace interalaire en grande partie roussâtre; le dessous des deux der- niers segments de l'abdomen jaunâtre livide ainsi que le dessous des appendices inférieurs. Les ailes hyalines, lavées de gris roussâtre clair, les parties basale et apicale encore plus claires. Toute la réticulation est jaunâtre excepté la nervure qui en- toure l'aile qui est bleu métallique; on voit un commencement de coloration sem- blable sur les grandes nervures à leur base. Dans Yâge moyen, les ailes deviennent successivement gris brun semi-opaque à reflet bleu, puis les nervures et nervules prennent la couleur bleu foncé. P adulte. Ressemble au mâle pour la distribution des couleurs du corps, mais le fond, en dessus, est d'un vert métallique bronzé à reflets cuivrés et dorés, surtout vers le bout de l'abdomen. 2 e article des antennes jaunâtre en avant; lèvre supérieure et coins de la bouche comme le mâle; pointes de l'occiput de même; derrière des yeux noirâtre saupoudré de blanchâtre; fond de la poitrine jaunâtre obscur; cette couleur jaunâtre saupoudrée de blanchâtre presque cachée par de grandes taches noirâtres, mal arrêtées. Les parties entre les pieds sau- poudrées de blanchâtre pulvérulent. La 2 e suture latérale du thorax finement jau- nâtre par en bas , ainsi que le bord postérieur de celui-ci ; espace interalaire taché de jaunâtre. Côtés de l'abdomen largement bordés de jaunâtre , le dessous noir plus ou moins saupoudré de blanchâtre. L'arête dorsale des 8, 9, 10 e segments marquée d'une raie jaune (parfois obli- térée aux 8 e et 9 e ) qui au 10 e forme une petite carène, terminée par une épine de même couleur, à pointe noirâtre; en dessous du bord se trouve un petit tuber- cule jaunâtre. Pointes latérales du 10 e segment presque nulles, non dentelées. Appendices anals moitié plus courts que le 10 9 segment, écartés , coniques, pointus, bronzé noirâtre. Lames vulvaires jaunâtres en grande partie, lisses, n'at- teignant pas tout-à-fait le bout de l'abdomen. Pieds noirs, l'intérieur des fémurs et des tibias blanchâtre pulvérulent. La base des trochanters cerclée de jaunâtre. Ailes hyalines, lavées de brun roussâtre : les inférieures un peu plus foncées, surtout dans leur dernier tiers, où elles semblent brun enfumé ; presque opaques chez quelques exemplaires très-adultes; chez quelques-uns mêmes, toute l'aile inférieure , excepté la base , est d'un brun de suie presque opaque et un peu irisé, et le bord de chaque cellule des ailes supérieures brunâtre. Ptérostigma blanc, petit, ovale, deux fois aussi long que large, de 4-8 cellules anostomosées. Réticulation très-serrée, d'un brun foncé. La costale vert métallique jusqu'au ptérostigma. Espace postcostal très-compliqué. Le rameau droit infé- rieur du 2* secteur du triangle se sépare presque toujours en deux rameaux droits, parallèles au bord postérieur. Environ 50 antécubitales, environ oO postcubitales , environ 8-10 aux qua- (43) drilatères. On ne voit que par exception quelques cellules doubles entre les sec- teurs à leur origine. Ç très-jeune. Aucune pulvérulence blanche en dessous du corps , à l'occiput ni aux pieds. Espace interalaire plus largement roussâtre. Le vert métallique du corps plus pur, un peu bleuâtre, n'étant brouzé qu'à la tête et au bout de l'abdomen. Ailes entièrement hyalines, lavées uniformément de roussâtre pâle. Réticula- tîon d'un roux jaunâtre, excepté la costale qui reste vert métallique jusqu'au ptérostigma. Dans Vàgc moyen la réticulation en devenant successivement brune , donne aux ailes une teinte plus foncée, et une apparence moins fine à la réticulation. Les exemplaires d'une même localité varient dans une certaine limite, cepen- dant en réunissant, comme nous l'avons fait, le plus grand nombre possible d'in- dividus du plus grand nombre possible de contrées, nous avons cru reconnaître plusieurs races ou variétés locales dont voici le signalement : Race de la Grèce (Jgrion fcstivum, Brullé, expéd. de Morée, n° 79), décrite pour la première fois par M. Brullé. Cette race avait paru former une espèce distincte; son principal caractère commun aux deux sexes, est d'avoir une taille supérieure à Izvirgo type, et des ailes proportionnellement plus larges et encore plus arrondies. La réticulation est aussi plus fine même chez les femelles , où les cellules se trouvent en partie sur deux rangs irréguîiers , dès l'origine des secteurs après les quadrilatères. Chez le mâle adulte , les ailes sont uniformément d'un bleu foncé y compris le sommet; l'extrême base seule, jusqu'au quadrilatère, est à peine plus claire, un peu brune. Chez la femelle adulte, le faux ptérostigma blanc semble un peu plus long et plus large que de coutume, et les ailes sont généralement lavées de brun comme chez les exemplaires les plus foncés de la virgo type. Vers l'espace postcostal , cette nuance s'éclaircit un peu. Une femelle jeune, de Corfou , a les ailes claires, verdà- très, presque comme la splendens , mais larges, et le ptérostigma blanc pur énorme. Cette race a été observée en Grèce , en mai , sur les abrisseaux qui bordent les petites rivières et les endroits humides dans les plaines de la Messénie. Race septentrionale. C'est surtout d'après elle que notre description générale est établie. Mâle. L'extrémité des ailes supérieures (parfois jusqu'à 4-5 millimètres) et un vestige analogue plus petit aux inférieures d'une couleur enfumée semi-trans- parente. — Dans une première sous-variété, la base des ailes est bleue comme le reste, excepté l'espace basilaire qui est brun enfumé. Dans une seconde sous- variété, la base jusqu'au bout du quadrilatère est hyaline, à peine enfumée, et rappelle en cela la race méridionale. Femelle. Les ailes colorées comme nous l'avons indiqué en décrivant le type. — La ligne jaune inférieure de la V- suture latérale du thorax à peine visible, ( u ) ainsi que Je bord terminal. La poitrine presque entièrement envahie par le noir ; le jaune qui s'y trouve est terne et un peu roussâtre. Cette race habite le nord et le centre de l'Europe (Scandinavie, Allemagne, Belgique, France, Lombardie. Suisse); également observée dans l'Asie mineure, à Mermeriza et Trébisonde. Race méridionale. Mâle. L'extrémité des ailes devient du même bleu foncé opaque que le reste de l'aile; la base jusqu'au bout des quadrilatères et un peu plus loin au bord postcostal , hyaline , presque incolore ou à peine enfumée. Femelle. La raie jaune de la 2 e suture latérale du thorax et son bord posté- rieur plus large et d'un jaune pur, ainsi que la poitrine (excepté une tache noire médiane) et la bordure latérale de l'abdomen. Les ailes un peu plus verdâtres, chez l'adulte, imitant un peu celles delà splendens. La réticulation souvent un peu moins serrée; les deux rameaux inférieurs du 2 e secteur du triangle souvent moins réguliers , approchant davantage de la forme qu'ils ont chez la splendens; les pointes latérales du dernier segment de l'abdomen souvent un peu plus pro- noncées que d'ordinaire. Cette race se trouve dans le sud ouest de l'Angleterre, à Bordeaux, dans les Pyrénées et en Provence. Les exemplaires de Bordeaux sont les plus caractérisés et les plus petits, au point qu'en les comparant à la race de Grèce ou aux exem- plaires de Belgique , on a peine à croire qu'ils ne forment pas une espèce distincte. Patrie. Toute l'Europe continentale , les Iles Britanniques , Corfou et l'Asie mineure. (Voir à l'article de la splendens, sa com- paraison avec la virgo). il. CALOPTERYX HiEMORRHOIDALJS. Vanderl. CALOPTÈRYX HEMORRHOIDALE. Synon. Agrion hœmorrlwidalis ; Vander L. , monogr. n° 2. — Fonsc, ann soc. ent. VII. — Ramb., n° 3. Calopteryx. — De Selys, monogr p. 133. — Id. Rev. Odon. n° 3, p. 141. — Id. Syn. ,n° 11. — Hagen , n° 4. Agrion virgo; Devillers. — Rossi. Dimensions. Longueur totale " 44-49 ram 9 44-51""» Abdomen 35-41 55-42 Appendices sup. 1- 1 i/a 4/3-4/2 Tibias postérieurs 6-7 7*12-8 Aile supérieure 26-55 31-35 — inférieure 25-32 29-33 Largeur des ailes 8 10 9- 1 — de la tête 4 1/2- 5 i/t 5 1/«- 6 Plérostigma 1- 2 (45) a* adulte. Corps d'un noir un peu bleuâtre, à reflets violets et rougeâtres; une petite tache aux coins de la bouche, un vestige au bord postérieur latéral du thorax , et une fine bordure latérale aux sept premiers segments de l'abdomen jau- nâtres. Poitrine et attaches des ailes marquées de taches roussâtres; extrémité du 7 e segment, 8, 9 et 10 e d'un rose foncé vif en dessous. Appendices anals conformés comme ceux de la virgo t noirâtres, excepté le dessous des inférieurs qui est d'un rose foncé vif. Pieds plus courts que ceux de la splendens , noi rs ; l'extérieur des tibias roussâtre. Ailes étroites à la base, peu élargies au milieu; d'un noirâtre chatoyant , excepté le tiers basai environ des quatre, qui est hyalin avec le bord des cellules lavé de brun jaunâtre. Cette partie hyaline tranche fortement avec la partie colorée, et forme une ligne oblique, partant du bout du quadrilatère, et aboutissant au bord postérieur un peu avant le niveau du nodus. Le centre des cellules du bord costal est aussi hyalin jusqu'à mi-chemin du nodus, et les nervules entre la sous-cos- tale et la médiane sont lavées de brun jusqu'à la base. La cellule costale qui suit le nodus hyaline jaunâtre; enfin le bout extrême des ailes supérieures est un peu moins foncé que le reste. Réticulation noire, peu serrée dans la partie hyaline. Espace postcostal simple , n'ayant qu'un rang de cellules jusqu'au quadrilatère, qui a ordinairement 4-5 tran- versales (rarement 8); 22 à 24 antécubitales environ; 60-70 postcubitales environ. çj* très-jeune. Une fine ligne à la première suture latérale du thorax, une large à la 2 e , la poitrine et l'espace interalaire jaunâtre livide , ainsi que les bords la- téraux de l'abdomen , le dessous des trois derniers segments et des appendices anals inférieurs. Pieds jaunâtre livide, l'extérieur des fémurs et des tarses brun , les cils noirs. Ailes hyalines à réticulation d'un roux jaunâtre, y compris la costale. Les parties destinées à devenir noirâtres sont lavées de gris jaunâtre transparent. $ adulte. Corps d'un Yerdâtre bronzé, marqué de jaunâtre pâle ainsi qu'il suit : la lèvre inférieure et les palpes presque en entier , la lèvre supérieure excepté nne fine bordure noire de tous côtés, et une virgule médiane (qui parfois est plus épaisse et divise alors le jaune en deux taches) , une tache aux coins de la bou- che, le 2 e article des antennes, une très- fine ligne à la suture humérale, n'allant pas jusqu'en haut, une semblable à la i ïe latérale, une raie large, pointue par en haut à la 2 e , et enfin une bande terminale aux côtés du thorax. Ces trois raies latérales aboutiseent à la poitrine qui est également jaune pâle. Les articulations de l'abdomen finement jaunes, presque interrompues au milieu en dessus, rejoignant de côté une bande latérale assez large jaunâtre; le dessous formant une raie médiane noirâtre. Une petite ligne dorsale jaune sur les 9 e et 10 e segments, formant au 10 e une petite carène qui ne se termine pas en pointe aiguë, mais le milieu du bord postérieur légèrement excisé et montrant sous le bord un petit tubercule jaune. Chez quelques exemplaires, le 8 e segment porte aussi une arête dorsale jaune. (46) Lames vul vaires en grande partie jaunâtres, atteignant le bout de l'abdomen, lisses . Pieds noirs, un peu pruineux; l'intérieur des fémurs, surtout à la base, brun jaunâtre ; l'extérieur des tibias roux brun. Ailes hyalines, lavées de brun roussâtre clair, avec un ptérostigma petit, ovale, de 2-6 cellules formant 2 rangs ; le dernier quart des inférieures brun presque opaque, surtout en dedans, où cette couleur coupe l'aile en ligne droite d'une ma- nière très-nette. La base des quatre ailes (qui est hyaline chez le mâle) plus claire que le reste , et l'espace antécubital entre la sous-costale et la médiane un peu plus foncé. Réticulation d'un brun roussâtre y compris la costale. Chez quelques exemplaires, le dernier quart des supérieures est un peu plus foncé, mais jamais autant qu'aux secondes ailes. 24 antécubilales environ; 33-45 postcubitales; 6-8 aux quadrilatères. Espace postcostal simple. 9 très-jeune. Le bronzé du corps un peu plus vert et plus clair. Pieds jaune roussâtre, extérieur des fémurs et tarses brun noirâtre. Ailes hyalines sans taches, lavées de gris roussâtre pâle, la partie antécubitale à peine plus foncée; réticulation roussâtre pâle y compris la costale; le dernier quart des inférieures à peine un peu plus gris ; d'autre fois la couleur foncée de ce dernier quart est déjà distincte. Race de France. Le dernier quart des ailes supérieures du mâle devient insen- siblement plus clair, presque hyalin. Les inférieures se terminent souvent aussi par un vestige plus clair; le corps semble plus brillant, changeant davantage en cuivre rouge et violet chez le mâle; d'un bronzé plus vert et moins foncé chez la femelle. Race de Stjrawse et d' Algérie : Taille plus petite et très-grêle , mais le bout des ailes supérieures du mâle un peu hyalin, comme chez la race du midi de la France. — Il est cependant à noter que j'ai vu un mâle d'Alger et une femelle de Girgenti (Sicile) qui par leur grande stature et leur coloration appartiennent à la race que nous avons décrite comme type. Patrie. Le midi de l'Europe et Y Algérie. Observée dans le midi de la France, où Lyon et Bordeaux semblent sa limite septentrio- nale; en Italie, en Sicile, en Sardaigne, en Corse, en Espagne et en Algérie. Cette espèce est facile à distinguer de la virgo et de la splendcns à la coloration foncée du corps , aux tibias qui sont roussâtres en dehors et à la nervure costale qui n'est jamais vert métallique (voir l'article de la C. syriaccî). M. Zeller a donné le nom de C. papyreti aux petits exemplaires de Sicile signalés plus haut, et qu'il a pris vers la fin d'avril sur les bords du fleuve Cyane, la seule localité où croisse en Europe le Papyrus. (4-7) 12. CALOPTERYX COR1XELIA. De Sélys. CALOPTÊRYX CORNELIE. Synon. Caloptcryx cornelia; De Selys; syn. n° 12. Dimensions. Longueur totale o* 73' nm Abdomen 59 Appendices super. 2 Tibias postérieurs iô Aile supérieure 49 — inférieure 48 Largeur des ailes 13 — de la tête 7 i/a o* adulte? ou serai- adulte ? Tête médiocre. Lèvre inférieure et tache entre la bouche et l'œil d'un roux jaunâtre ; lèvre supérieure noir luisant. Dessus du nasus bronzé cuivreux; le reste du dessus de la tête noir bronzé obscur, avec une pe- tite tache rousse à côté de chacun des ocelles postérieurs, une autre à l'origine des antennes, et la base des 1 er et 2 e articles de même couleur; le derrière des yeux noirâtre avec un très-léger vestige de tubercule à peine sensible lorsqu'il est examiné à la loupe. Yeux bruns. Prothorax noirâtre; le lobe postérieur arrondi, renflé au milieu, un peu re- bordé sur les côtés. Thorax robuste, d'un vert noirâtre, un peu bronzé en dessus et sur les côtés. Le dessous roussâtre terne, ainsi qu'une ligne courte inférieure à la 2 e suture, une large bande contre le bord postérieur, et une très-fine ligne entre les pieds médians et le prothorax, les attaches des ailes et la partie de l'espace interalaire qui réunit chacune des ailes. Abdomen assez long, égal, assez épais, d'un vert métallique foncé en dessus , changeant en bleu acier, surtout à sa base; le dessous d'un roux jaunâtre clair, mais les articulations cerclées de noir et suivies d'un trait jaunâtre dans le même sens aux 2, 3, 4, la suture médiane du dessous noire du 2 e au 7 e segment. 10 e segment moitié plus court que le 9 e , son arête dorsale un peu saillante dans sa moitié terminale. Appendices anals conformés comme chez la virgo; les supérieurs un peu plus longs que le d0 e segment, noirs; leur dilatation interne commence subitement après leur moitié, et ils portent 4-5 épines extérieures, très-courtes, avant leur ex- trémité. Les inférieurs un peu plus courts; roux jaunâtre en dessous et sur les côtés, noirs en dessus, cylindriques, assez écartés. Pieds assez longs, grêles; les antérieurs brun noirâtre, avec les tibias rous- sàtres en dehors; les postérieurs d'un roux jaune, avec une bande bronzé noi- râtre sur l'extérieur des fémurs; les cils de tous nombreux , assez longs, épineux, noirâtres ainsi que les tarses. Ailes larges dès la base, dilatées au milieu; l'extrémité des supérieures atté- (48 ) nuée. Elles sont en entier d'un roux jaunâtre, y compris la réticulation , excepté la nervure qui fait le tour des ailes et qui est finement noir acier métallique ; le quart final des ailes inférieures offre une ombre d'un brun clair , qui ne se pro- longe pas jusqu'au bout, et l'espace entre la nervure sous-costale et la médiane jusqu'au nodus est aussi un peu plus foncé. Aile supérieure : 48-54- antécubitales, environ 90 postcubitales, 10 au quadrilatère. Aile inférieure : 49-50 antécubi- tales, environ 100 postcubitales, «12-15 au quadrilatère. Secteur principal très- contigu à la médiane; la contiguïté cesse, aux ailes supérieures, à l'extrémité du quadrilatère , mais à sa moitié aux ailes inférieures. Réticulation postcostale assez compliquée. Ç. Je crois me rappeler que la femelle, que j'ai vue à Leyde, porte un faux ptérostigma blanc. JPatrie. Le Japon , où elle a été recueillie par M. de Siebold. Cette espèce, jusqu'ici la plus grande du genre, rappelle beau- coup la virgo dans son âge très-jeune. Elle en diffère par sa taille gigantesque, par le tubercule des tempes presqu'insensible, le 1 er article des antennes noir, la plus grande partie des pieds et du dessous du thorax roux jaunâtre , etc. (Voir l'article de la C. grandœva n° 14). 13. CALOPTERYX ATRATA. De Selys. CALOPTÉRYX NOIRCIE. Caloptertjx tr afa, De Selys, syn. n° 13. Dimensions. Longueur totale o* 62-63' 1,m $ 62-64 mm Abdomen 50-55 51-55 Appendices super. 1 i/2 i/s Tibias postérieurs 12 12 Ailes supérieure 40-42 41-43 — inférieure 38-42 42-44 Largeur de l'aile super. 10-11 1/2 11 1,'-2 — — infér. lOi/â-12 12 (Chez un exemplaire mâle, du Japon, la largeur de la tête n'est que de 6, et la longueur du tibia postérieur de ll mm seulement). o* adulte. Tête médiocre, noire; le dessus du nasus vert métallique foncé, le reste du dessus de la tête noir à reflets bronzé obscur; une petite tacbe livide à la base des mandibules; une très-petite tache de même couleur à la base du 1 er et du 2° article des antennes; une crête peu fournie de poils noirâtres le long de l'occiput. Yeux noirâtres. Prolhorax noir, à reflets vert obscur; le milieu du lobe postérieur gonflé. Thorax d'un noir mat profond , les côtés de la suture médiane et les espaces ( 49) entre les sutures latérales à reflets vert bronzé très-obscur, presque noirâtre. Abdomen très-long, fin, égal; le dessus et les côtés d'un vert foncé métallique, à reflets cuivreux à la fin des segments, presque noir sur les deux derniers; les articulations plus foncées; dessous de l'abdomen noir mat. 10 e segment un peu plus court que le 9°, portant une carène dorsale peu élevée, finissant sans épine distincte ; ses pointes latérales avec quatre petites épines. Appendices anals noirâtres, conformés à peu près comme chez la virgo; les supérieurs subitement dilatés depuis le milieu jusqu'au bout en dedans et por- tant au même niveau extérieurement 4-5 petites épines épaisses; les inférieurs assez robustes, peu éloignés à leur base qui est épaisse, penchés l'un vers l'autre leur extrémité. Pieds très-longs, très-fins, noirs avec une petite tache d'un brun livide aux trochanters et aux deux articulations des fémurs. Cils fins, longs, divariqués, nombreux surtout aux tibias qui sont arqués. . La lèvre inférieure, le dessous du thorax et l'intérieur des pieds sont un peu pruineux blanchâtre. Ailes longues, étroites à la base, três-dilatées depuis leur milieu, à pointe très-arrondie , presque tronquée surtout aux inférieures; elles sont entièrement opaques, noires avec un léger reflet d'un vert bronzé très-foncé et un peu cuivreux ; l'arculus est bordé de jaune foncé, et l'on voit épars sur chaque aile, une douzaine de petits points jaunâtres irréguliers qui n'ont pas été envahis par l'opacité. Ailes supérieures : 56-40 antécubitales, 90-106 postcubitales, 12-16 aux quadri- latères. Ailes inférieures : 55-38 antécubitales, 85-100 postcubitales, 15-20 aux quadrilatères. Secteur principal non contigu à la médiane; espace postcostal assez simplement réticulé à sa base jusqu'au quadrilatère. 2 . Presque semblable au mâle pour la coloration du corps et des ailes , mais moins brillante. Base et lobes latéraux de la lèvre inférieure brun noirâtre; la supérieure livide, pâle , bordée de noir ainsi que sa base qui offre un prolongement médian ; une tache livide au coin de la bouche ; la tache livide du i er article des antennes plus grande , le dessus du rhinarium vert plus bronzé; le reflet du milieu du thorax en avant bronzé et non vert; une fine ligne jaunâtre à la 2 e suture latérale , ne montant pas jusqu'en haut; le bord postérieur avec une bordure jaunâtre un peu plus large; quelques vestiges bruns interalaires. Abdomen un peu plus épais, noirâtre, pas distinctement bronzé, excepté le dessus des deux premiers segments; une bande étroite latérale peu dictincte, les côtés du 9 e segment et le dernier en entier brun livide, excepté la carène dorsale qui est plus claire , très-forte et terminée par une pointe épaisse peu aiguë; celui- ci moitié plus court que le 9 e . Valvules vulvaires livides, médiocres, plus courtes que l'abdomen , lisses. Appendices anals brun livide, moitié plus courts que le 10» segment, épais à leur base, coniques pointus. 7 ( KO ) Le dessous du thorax et l'intérieur des pieds sont un peu pruineux. Ailes un peu plus élargies, un peu moins noires et moins chatoyantes, le centre des cellules costales antécubitales et des cellules de l'espace postcostal , d'un brun jaunâtre à demi- transparent. o* jeune. Je n'ai pu trouver de différences spécifiques pour séparer deux exem- plaires du Musée de Leyde, dont les ailes sont plus claires, d'un brun noirâtre uniforme, peu métallique, sur lequel on distingue à la loupe les grandes ner- vures brunes et les nervules transverses un peu jaunâtres; ce sont sans doute des individus plus jeunes. La réticulation semble un peu plus simple que chez le type tfatrata. Ailes supérieures: 31-56 antécubitales, 80 postcubitales, 11 au quadrila- tère. Ailes inférieures : 33-35 antécubitales, 78 postcubitales, 15 au quadrilatère. Croyant ces exemplaires distincts, je les avais d'abord nommés C.longipennis (De Sélys). Patrie. Décrite d'après beaucoup d'exemplaires de la Chine que j'ai reçus des Entomologistes anglais. Le jeune âge d'après deux exemplaires mâles du Japon , communiqués par le Musée des Pays- Bas. Cette superbe espèce est remarquable entre tous les Calopléryx par sa coloration foncée et par sa grande taille. J'ai indiqué à l'ar- ticle de la Matrona basilaris et des C. grandœva et smaragdina , en quoi elle s'en distingue. Elle diffère de la Vestalis lucluosa par sa taille plus forte, les ailes non plissées, à secteur principal non contigu à la médiane , etc. , etc. , de la virgo par le secteur princi- pal, les tempes sans protubérances, les pieds longs, les ailes plus foncées , l'absence de ptérostigma chez la femelle. 14. CALGPTERYX GRANDjEVA. Hagen. CALOPTÉRYX AGEE. Dimensions. Longueur totale $ environ 67 mm Abdomen environ 56 Tibias postérieurs 13 Aile supérieure 46 — inférieure 45 Largeur de la tête 6 i/* — des ailes 14 \ji 2 jeune ? Tête petite ; lèvres noirâtres; nasus vert bleuâtre métallique; le reste de la lête vert brillant, excepté les antennes qui sont d'un brun clair. Yeux bruns. Prothorax brun; le dessus en grande partie bleuâtre métallique. Thorax verdâtre métallique en dessus et sur les côtés, avec la suture dorsale et l'humérale brun clair; les côtés verdâtres métalliques avec les sutures, le bord ( 51 ) postérieur et le dessous brun clair; la 2 e suture latérale formant une ligne plus pâle, distincte. Espace interalaire brun clair, avec quelques callosités acier. Abdomen fin, brun clair luisant, avec un cercle vert métallique peu brillant aux articulations. Pieds très-longs, d'un brun clair presque jaunâtre en dehors; les cils noirâtres très-longs et nombreux. Les pieds postérieurs dépassant un peu le 4 e segment, leurs tibias très-courbés. Ailes très-larges, arrondies, d'un brun clair uniforme, à réticulation très-serrée, uniformément brun roussâtre , y compris la côte. Le nodus peu épais , placé avant le milieu de l'aile. 40-45 antécubitales aux quatre ailes , environ 90 post- cubitales. Pas de plérostigma. Espace postcostal simple avant le quadrilatère; 16-18 dans le quadrilatère. Secteurs de l'arculus presque séparés dès la base; le principal non contigu à la médiane, mais en approchant beaucoup; ceux du triangle également comme chez la C. atrata, la partie basale avant le nodus un peu plus longue que le tiers de l'aile. Patrie. La Chine , d'après une femelle du Musée de Berlin. Bien que l'exemplaire soit incomplet et peut-être très-jeune , il est facile de voir qu'il diffère spécifiquement de sa voisine atrata par ses ailes plus larges et la couleur brun clair du dessous du thorax, de l'abdomen et des pieds ; tandis que la lèvre supérieure noirâtre chez la grandœva , est jaunâtre chez Vatrata. La réticulation étant tout-à-fait analogue à celle de Yatrata , il est impossible de confondre cette espèce avec les autres Caloptéryx de même taille, la cornelia ayant le secteur principal contigu, et la basilaris les caractères que nous avons notés en finissant son article. 13. CALOPTERYX SMARAGDINA. De Selys. CALOPTÉRYX ÉMERAUDINE. Dimensions. Longueur totale o* 55 à 60 mm environ. Abdomen 45 à 50 id. Ailes 55 a 40 id. 6* adulte. Taille de la Sapho ciliata a laquelle elle ressemble par les ailes entiè- rement opaques, d'un noirâtre brillant (mais sans ptérostigma). Le corps vert métallique foncé; base de la lèvre supérieure et base du 2 e ar- ticle des antennes pâles ; dessous du thorax, de l'abdomen et intérieur des fémurs pruineux — Les pieds longs, très-ciliés. Tempes sans tubercule saillant. Patrie inconnue. J'ai pris le signalement de cet exemplaire au British Muséum, où il a été déposé par M. Stephens. ( 52 ) J'ai placé alors cette espèce près de Yatrata , d'après ses tempes sans tubercule et ses pieds longs , très-ciliés. Je pense qu'il leur ressemblait encore par le secteur principal non contigu avec la médiane, mais je n'oserais l'affirmer. Il est incertain si la femelle possède ou non un faux ptérostigma blanc. Je présume que la smaragdina provient de YInde ou de la Chine. Diffère de Yatrata par la base de la lèvre supérieure pâle et le thorax vert foncé (non noirâtre). Je crois me rappeler aussi que l'abdomen est moins grêle et les pieds un peu moins longs. — En tout cas , lorsque j'ai eu l'exemplaire sous les yeux , je ne doutais pas qu'il ne formât une espèce distincte. Elle doit être un peu plus petite et se sépare de suite de la grandœva à sa taille moindre, au corps vert brillant, à la réliculation moins serrée. Elle se distincte de la virgo par sa taille plus grande , par ses ailes noires, opaques jusqu'à la base, ses pieds plus longs, plus lon- guement ciliés , et sans doute aussi par sa réticulation voisine de celle de Yatrata. SOUS-GENRE III. — MATRONE (Matrona, De Selys.) Matrona, De Selys; syn. 1835. Ailes larges, opaques dans les deux sexes , celles de la femelle avec un faux ptérostigma blanc; espace basilaire ayant deux rangs de cellules ; nervure costale non métallique. Pas de tubercules pointus derrière l'occiput. Pieds longs, à cils longs. Les deux bouts de la lèvre inférieure distants; 2 e article des palpes uu peu plus long. Le groupe unique (M. basilaris) sur lequel j'ai fondé ce sous- genre ne comprend jusqu'ici qu'une seule espèce, très-remarquable par son espace basilaire biréticulé et par la coloration laiteuse des nervules de la moitié basale des ailes. Il diffère des Caloptéryx du groupe de Yatrata par les deux ca- ractères que je viens de mentionner et par la présence d'un faux ptérostigma blanc chez la femelle. Comme cet insecte offre tous les caractères du sous-genre Ca- loptéryx, excepté celui de l'espace basilaire j on voit que la réti- culation de cet espace n'a pas ici la même importance que dans les grands genres iletœrina et Thore, où il se présente avec fixité chez les divers sous-genres qui composent exs groupes. (W) 16. MATRONA BASILARIS. De Selys. MATRONE BASIL AIRE. Dimensions. Longueur totale o* 63 65 mm $ 6o nam Abdomen 53-55 54 Appendices super. 1 tjt il* Tibias postérieurs 10i/î li Ailes 41-42 44-45 Ptérostigma 3-4 Largeur des ailes 13 13 1/2 — de la tête 6 i/a-7 7 o*. Formes générales de C. virgo, mais taille aussi grande que Vatrata. Lèvre inférieure noire, les lobes latéraux pâles; lèvre supérieure et nasus acier, le nasus à reflets bleu verdâtre. Dessus de la tète et tempes vert métallique foncé , antennes noires, le 1 er article un peu plus grand que chez Vatrata. Yeux brun foncé. Prothorax , thorax et abdomen vert métallique foncé à reflets bleus; les sutures du thorax noirâtres, excepté la seconde latérale et le bord postérieur qui sont jaunâtres ainsi que la poitrine qui est tachée de noir. Les premières articulations de l'abdomen bordées de vert plus clair; dessous des cinq derniers segments jaunâtre. Le 10 e un peu émarginé au milieu, (avec une petite carène dorsale) plus court que les appendices anals supérieurs qui sont d'un noir verdâtre, su- bitement épaissis en dedans dans leur dernière moitié qui porte 4-5 épines en dehors. La base des inférieurs jaune en dessous. Bord génital du 2 e segment un peu dentelé en dehors. Pieds très-longs, très-ciliés , noirs, avec un point brun en dehors à l'extrémité des fémurs près des tibias. Ailes arrondies, élargies , d'un brun foncé luisant ; l'extrémité des supérieures, après la place où serait le ptérostigma, un peu plus claire, à nervules noirâtres; les nervures et secteurs noirâtres y compris la côte; les nervules transversales de la première moitié de l'aile blanchâtres, ce qui donne à l'aile, vue horizon- talement, un reflet cendré bleuâtre ou laiteux dans sa moitié basale. 50 anté- cubitales et environ 75 à 80 postcubitales aux quatre ailes; le nodus placé avant leur moitié jaunâtre. Réticulation très-serrée ; 20 transversales au quadrilatère supérieur, 25 à l'inférieur; espace postcostal compliqué. Le dessous des ailes co- loré comme le dessus. Les deux secteurs de l'arculus presque séparés dès la base, le principal non contigu à la médiane. 10 à 12 basilaires formant deux rangs de cellules. $ adulte. Elle ressemble généralement au mâle , surtout pour la coloration des ailes, mais en diffère par les caractères suivants : ( M) i° La lèvre inférieure, le coin des mandibules, la lèvre supérieure jaunâtres; cette dernière avec une tache médiane noire et une bordure basale et terminale médiane de même couleur. Nasus vert brillant; base des antennes jaunâtre. Des- sous du thorax presqu'enlièrement jaunâtre clair. 2° Abdomen brun foncé un peu métallique , le 1 er segment vert, l'arête dorsale largement jaunâtre sur les trois derniers segments, formant au 10 e une carène élevée, terminée en pointe, les côtés des trois derniers jaunâtres; les appendices anals coniques, écartés, plus courts que le 10 e bruns. Le bord externe inférieur est plus épais jusqu'à sa moitié, où il se termine par un petit ressaut. 3° Les trochanters tachés de jauuâtre, les fémurs brunâtres en dedans vers la base. 4° Le bout des ailes supérieures pas sensiblement plus clair; un faux ptéros- tigma blanc, large. Les nervules blanchâtres de la moitié basale sont d'une cou- leur moins décidée. Patrie. Le Silhet d'après plusieurs exemplaires du British Muséum et de M. le capitaine Saunders. M. Hagen l'a retrouvée au Musée de Berlin, qui a reçu le mâle de la Chine. Elle habite également le nord de la Chine aux environs de Shangaï. La Matrona basilaris se distingue de toutes les autres espèces du grand genre Calopteryx à sa taille, combinée avec les nervules blanchâtres qui donnent un joli reflet si particulier à la moitié basale des ailes, et surtout à ses deux rangs de cellules dans l'es- pace basilaire. Elle rappelle sous les autres rapports Xatrata par ses ailes fon- cées dans les deux sexes, à secteur principal non contigu à la mé- diane, et par ses pieds longs et largement ciliés. Le mâle s'en distincte d'ailleurs, par l'ensemble de la coloration du corps vert bleuâtre brillant , et la femelle par la présence d'un faux ptérostigma blanc très-grand , occupant le dessus d'une dou- zaine de cellules et coupé par 8 à 9 nervules jaunâtres. Elle diffère bien davantage encore de la comelia , dont la réticu- lation est roussâtre , les secteurs contigus à la médiane, les fémurs postérieurs en dedans, les tibias en dehors, roux jaunâtres; les cils des pieds moins longs, etc. Comparée aux autres groupes voisins à nervules basilaires (Neu- robasis et Echo) , elle en diffère totalement par les couleurs et sous le rapport de la réticulation; elle se distingue de Echo par le faux ptérostigma réticulé et de Neuroba&is par la position normale de ce faux ptérostigma et le secleur médian non ramifié. (55) GENRE II. —ÉCHO (écho, De Selys.) Echo, De Selys; Syn. 1853. Agrion Fab. Tous les secteurs simples , non ramifiés : le nodus placé presqu'à la moitié de la longueur de l'aile; un ptérostigma dans les deux sexes. Le I er et le 2 9 secteur du triangle finissant un peu éloignés , à peu près au niveau du nodus ; arculus fracturé ou non. Thorax court et fort, surtout en avant. Coloration du corps vert bronzé ou noirâtre, souvent pruineux, avec des su- tures ou le dessous en partie jaunâtre. Ce grand genre se divise en deux groupes géographiques, l'un de la Guinée et des contrées voisines de l'Afrique tropicale occi- dentale , comprend les sous-genres Cleis et Sapho. — L'autre du Japon , forme le sous-genre Mnais. Assez près de ce dernier , se place le sous-genre Echo, qui habite probablement la Chine, et qui est très-remarquable par son espace basilaire réticulé. Il est dans ce groupe ce que les Matrona sont aux Calopteryx les Neurobasis aux Phaon , et jusqu'à un certain point les Hetœrina aux Vestalis. Les Echo , considérées en général, sont très-voisines des Calop- teryx. Elles n'en diffèrent réellement que par la présence d'un vrai ptérostigma dans les deux sexes. DIVISION EN SOUS-GENRES. A. Espace basilaire libre. a. rameau inférieur du 2 e secteur du triangle rejeté en dedans. a. 1 er secteur du triangle ramifié au bout; ptérostigma très-petit . 1. Cleïs. b. 1 er secteur du triangle simple; ptérostigma fort 2. Sapho. b. rameau inférieur du 2 e secteur du triangle rejeté en dedans. 1 er secteur du triangle simple, ptérostigma fort 3. Mnaïs. B. Espace basilaire réticulé 4. Echo. SOUS-GENKE I. — CLEIS (cleis, De Selys.) Cleis, De Selys 1853. Ailes larges, semi-transparentes; arculus non fracturé, les secteurs naissants d'un même point un peu plus bas que le milieu, droits, le principal contigu à la nervure médiane; la costale métallique; rameau inférieur du 2 e secteur du triangle rejeté en dedans; espace postcostal à cellules serrées à son extrémité; ( 56 ) le 1 er et le 2 9 secteur du triangle finissant un peu éloignés sous le nodus ; le V T ayant en outre deux doubles ramifications finales (commençant d'abord comme des secteurs interposés) dont la dernière se termine aux deux tiers de l'aile , beaucoup plus loin que le nodus, qui est placé un peu avant la moitié de l'aile (à mi-chemin de la base au ptérostigma). Ptérostigma très-petit, presque carré entre deux transversales , parfois traversé d'une nervule. Thorax assez fort , assez court. 1 er article des antennes à peine visible; 2 e court, fort; 3 e un peu plus court , à soie moitié plus longue. Lèvre inférieure fendue dans sa moitié apicale, les deux bouts aigus, un peu rapprochés ; 2 e article des palpes court, large , presque droit en dehors, le 3° d'un tiers plus court. Pieds courts. Coloration du corps vert bleuâtre métallique. Une seule espèce , C. cincta, de Guinée. Ce groupe tient des Phaon par son petit ptérostigma souvent traversé d'une nervule et par le 1 er secteur du triangle ramifié. Il est également de l'Afrique mé- ridionale. Ces circonstances m'avaient d'abord porté à regarder les sous-genres Cleis et Phaon comme constituant un grand genre sous ce dernier nom. Aujourd'hui je crois qu'entre eux il y a plus d'ana- logie que de véritable affinité, et que les Cleis sont intermédiaires entre les Calopteryx proprement dits et les Sapho. (Voir l'article du genre Phaon). 17. CLEIS CINCTA. Hagen. CLEIS CEINTS. Synon. Cleis cincta, Hagen (De Selys, syo. n° 23,. Dimensions. Longeur totale d* 55™ Abdomen U Appendices super. i Aile inférieure 35 Plérostigma 8 /4 Largeur de l'aile inférieure 10 — de la tête 6«/* d* adulte .'Stature et coloration générale dans le genre de celles de Calopteryx splcndens, variété méridionale jeune à ailes non colorées, mais distincte au pre- mier abord par la présence d'un petit ptérostigma. Corps vert métallique brillant, changeant en bleu; les sutures, les articula- tions, la lèvre inférieure, les antennes, la poitrine, les pieds et les appendices anals noirs. (57) Abdomen mince; appendices anals supérieurs un peu plus long; que le 10° seg- ment, comme chez les Calopteryx, mais le bord intérieur régulièrement épaissi en allant vers le bout, sans aucune division en lobes. Pieds médiocres, à cils longs pas très-serrés, 10 segment rabattu, sans carène ; parties génitales comme chez la Vestalis luctuosa. Ailes arrondies, assez larges, un peu plissées, hyalines, incolores lorsqu'on les voit à l'ombre, mais vues au grand jour elles ont un reflet bleu irisé des deux côtés, qui devient violet rougeâlre lorsqu'on regarde les ailes horizontalement ; ptérostigma très-petit, carré long, occupant le dessus des quatre cellules, brun, entre des nervures noires peu épaisses; il est traversé d'une nervule à l'une des ailes supérieures; le bord extrême de l'aile limbe de brun en forme de frange à l'extrémité (commençant un peu avant le ptérostigma et descendant le long du bord postérieur jusqu'au dessous du nodus. Cette bordure n'a pas 1/2 milli- mètre d'épaisseur; sur les ailes inférieures on voit aussi l'apparence de 6-10 petits points irréguliers bruns. Le nodus épais, noir, ainsi que toute la réticulation , excepté le bord costal qui est vert métallique. 36-38 antécubitales aux supérieures, 26-28 aux infé- rieures, 60-66 postcubitales, 7-8 dans les quadrilatères; l'angle postérieur infé- rieur de ceux-ci très-épaissi ; les deux secteurs de l'arculus partant du même point, le principal très-contigu à la médiane jusqu'au bout du quadrilatère. Le nodus presqu'à mi-chemin de la base à l'extrémité des ailes. Patrie. La Guinée , d'après un mâle du Musée de Copenhague pris par Krieger et communiqué à M. Hagen. Celte espèce , facile à distinguer des Calopteryx exul et splendens à son ptérostigma , se distingue au premier abord de la Sapho dilata jeune, par la petitesse de ce ptérostigma , le limbe foncé des ailes qui sont un peu plissées, la terminaison fourchue de la plupart des sec- teurs du bord postérieur comme chez les Vestalis, enfin la tète et le thorax moins robustes. Elle rappelle les variétés du Ph. iridipennis qui ont un ptérostigma, par les secteurs ramifiés , mais en diffère beaucoup sous les autres rapports , Yiridipennis ayant le réseau des ailes très-large , les pieds jaunâtres à cils serrés, le thorax largement roussâtre aux sutures et en dessous , le secteur principal non contigu , etc. SOUS-GENRE II. — SAPHO (sapho, De Selys.) Sapho, De Selys; syn. 1853. Ailes larges, en partie opaques chez le mâle, hyalines chez la femelle; arculus peu ou point fracturé, les secteurs naissant d'un même point un peu plus bas que le milieu, droits; le principal non contigu ou presque contigu à la nervure mé- 8 ( 38) diane; la costale métallique. Espace basilaire libre; rameau inférieur du 2° sec- teur du triangle rejeté en dedans. Ptérosligma noirâtre (mâle) ou jaunâtre (femelle), assez large, rhomboïde, pointu en dedans, droit en dehors. Lèvre inférieure fendue dans sa moitié apicale, les deux bouts aigus, un peu rapprochés. 2 e article des palpes court, large, presque droit en dehors; 3 e d'un tiers plus court. 1 er article des antennes caché, 2 e court, fort; 3 e un peu plus court, à soie moitié plus longue. Pieds courts. Les deux espèces connues ont tout-à-fait le faciès des Calopteryx proprement dites, dont elles se distinguent surtout par la présence d'un fort ptérostigma. Elles habitent la côte occidentale de l'Afrique tropicale. 1 er GROUPE (S. ciliata.) Ailes du mâle (adulte) entièrement opaques. Secteur principal presque contigu à la nervure médiane, l'arculus nullement fracturé. S. ciliata. 2 e GROUPE (S. bicolor.) Ailes du mâle opaques dans leur dernier quart seulement; secteur principal nul- lement contigu à la nervure médiane, arculus très-légèrement fracturé. S. bicolor. 18. SAPHO CILTATA. Fab. SAPHO CILIÉE. Synon. d g rion ciliata; Fab. spec. Ins. n° 3. — Mant. Ins. n° 3. — Ent. syst. f 1 , n° 3* Libcllula — Oliv. , encycl. n° 42. Sapho — De Selys, syn. n° 22. Dimensions. Longueur totale o* S7-60 mm Q 55 56 rara . Abdomen 43-47 43 Appendices super. 1 3jl 1 Tibias postérieurs Ailes 37-38 39-40 Ptérostigma 2 1/2-5 2-2 i/i Largeur de l'aile infér. 40-13 12-12i/2 — de la tête 8 8 o* adulte. Tète assez robuste; yeux brun foncé, lèvre inférieure noire; la su- périeure , la face , le dessus de la tète et les antennes d'un vert bronzé métal- lique foncé, plus brillant et un peu bleuâtre sur la lèvre et le nasus, le der- ( 89) rière des yeux noir bronzé; une crête de cils noirâtres, fins, redressés, le long de l'occiput. Prolhorax, thorax et abdomen vert bronzé métallique foncé en dessus et sur les côtés; les sutures et le dessous du thorax, les articulations et le dessous de l'abdomen noir. 10 e segment moitié plus court que le 9 e , sa seconde moitié ra- battue au milieu , mais formant une petite carène à l'arête dorsale. Himeçons postérieurs aigus , cylindriques. Appendices anals d'un noir bronzé; les supérieurs arqués, plats dans leur moi- tié basale, épaissis ensuite, tronqués obliquement au bout en dessus, un peu plus longs que le 10° segment, les 9-10 dents de la seconde moitié du bord exté- rieur bien marquées. Les inférieurs cylindriques avec le bout un peu tourné en dedans. Pieds noirs courts, n'arrivant pas à la fin du 3 e segment, à cils longs, forts, divariqués. Ailes assez larges, arrondies, non pétiolées, entièrement opaques, d'un noi- râtre luisant, à reflets d'un vert foncé métallique, changeant un peu en cuivre en dessus; plus brillant en dessous, où le vert change en bleu violet acier. Sur chacune des ailes on voit 12 à 15 très-petits points, isolés, irréguliers, brun clair transparent ainsi que l'espace b asilaire. Ptérostigma noir, médiocre, épais, très-oblique et pointu en dedans, surmon- tant 5-7 cellules; plus long aux ailes inférieures. Ailes supérieures : 33-57 an- técubitales, 56-40 postcubitales, 7-8 au quadrilatère; ailes inférieures : 28-51 antécubitales, 56-40 postcubitales, 8-9 au quadrilatère. Les deux secteurs de l'arculus partent presque du même point, surtout aux ailes supérieures; le secteur principal est presque contigu à la médiane (contigu à deux ailes chez une des femelles), le subnodal s'en sépare bien plus loin que le qua- drilatère aux supérieures , un peu avant la fin de celui-ci aux inférieures, l'angle postérieur inférieur du quadrilatère qui est assez long est épaissi; le nodus à mi- chemin de la base à l'extrémité ; arculus non fracturé, quadrilatère de la longueur de l'espace basilaire (mâle de Sierra Leone). Un exemplaire communiqué par M. Dale, est plus adulte; le dessous du thorax et l'intérieur des fémurs est pruineux, ses ailes sont un peu plus élargies. (Afrique occidentale). o* adulte. Elle ressemble au mâle quant à la coloration du corps, avec les mo- difications suivantes : Le vert brillant de la lèvre supérieure et du nasus est moins foncé; celui du dessus de la tête, du prothorax, du thorax et de l'abdomen moins brillant, à reflets bronzés et cuivreux; la seconde moitié de l'abdomen passe in- sensiblement au noir bronzé; 10 e segment ayant le tiers du 9 e , terminé par une petite carène dorsale qui finit en une petite pointe ou épine un peu relevée; le bord latéral sans pointe , mais avec trois épines fortes. Appendices fcnals noi- râtres, de la longueur du 10 e segment, coniques , droits , pointus, légèrement bifides, assez écartés. Le 2 e article des antennes bronzé, porte en avant une tache jaune distincte, la 2 e suture latérale du thorax est finement jaunâtre au milieu. ( 60 ) Ailes un peu plus larges que chez le mâle , hyalines uniformément lavées de jaunâlre sale, à peine plus foncé le long de la côte des quatre et au bord postérieur des secondes ailes; ptérostigma jaunâlre livide, entouré d'une nervure noire épaisse, plus court que chez le mâle, dilaté au milieu; ses deux extrémités obliques en sens contraire , de sorte que les deux angles inférieurs sont pointus; il surmonte 4-5 cellules ; réticulation noire, excepté la costale qui est vert brillant. o* jeune. Les exemplaires de la Guinée , communiqués par M. Hagen , sont des mâles de taille un peu plus forte et dont les ailes semblent un peu plus élargies; ceux que je crois les plus jeunes ont les ailes entièrement hyalines, uniformé- ment lavées de grisâtre, la réticulation noire, la costale métallique, le ptéros- tigma gris jaunâtre, entouré d'une nervure noire; le dessous du thorax est déjà un peu pruineux; un individu, sans doute semi-adulte , a les ailes hyalines mais enfumées jusqu'après le quadrilatère, puis d'un gris brun foncé; ces deux cou- leurs passent de l'une à l'autre insensiblement ; si Ton regardait superficiellement cet exemplaire ainsi qu'un autre plus foncé (plus adulte) de la même localité, on croirait que les nervules se dessinent en jaunâtre sur le fond brun des ailes; il n'en est pourtant rien : la réticulation est toute noire (excepté la côte qui est verte) mais la couleur brun foncé occupe le centre des cellules et laisse un petit liseret clair autour des nervules, c'est ce qui produit à l'œil nu l'illusion d'op- tique que j'ai signalée. Deux autres exemplaires complètent la série des différents âges du mâle dont les ailes deviennent successivement plus brunes, plus chatoyantes et plus opa- ques, mais aucun n'atteint le brillant et Topacité du mâle à ailes plus étroites (de Sierra Leone) que j'ai d'abord décrit. Ç jeune (de Guinée). Les ailes hyalines non lavées de jaunâtre, le corps d'un vert métallique pur et non cuivreux. 51 antécubitales aux supérieures, 25 aux inférieures, 55 postcubilales aux quatre, 8 dans les quadrilatères. Patrie. Les mâles et les femelles types ont été décrits d'après plusieurs couples reçus de Sierra Leone par le Musée britanni- que et par celui de Vienne; les autres communiqués par M. Hagen, plus jeunes et ayant les ailes plus larges sont indiqués comme de la Guinée. Il est bon de faire bien attention pour ne pas prendre le mâle pour une Caloptéryx proprement dite ; car il a les formes et la colo- ration générale de beaucoup d'espèces de ce genre, et son ptéros- tigma foncé se confond tellement avec la couleur opaque des ailes qu'il faut presque une loupe pour le bien discerner. Chez «la femelle au contraire, les ailes étant hyalines, on est immédiatement frappé par la présence du ptérostigma. J'ai reconnu notre espèce dans l'exemplaire type de YAgrion ci- liatus mâle, de Fabricins, qui existe encore heureusement dans la (61 ) collection de Joseph Bancks , déposée a la Société Linnéenne de Lon- dres. Dans ses ouvrages , Fabricius indique par erreur Coromandcl comme la patrie du ciliatus , mais j'ai examiné avec soin l'exem- plaire type sous le rapport de la réticulation , et je me suis assuré qu'elle est en tout conforme à celle des individus de Sierra Leone. M. Hagen avait d'abord pensé que les exemplaires d* et $ jeunes, de Guinée, formaient une espèce distincte; il les avait nommés 5. fumipennis. Aujourd'hui il est persuadé qu'ils appartiennent à la même que les adultes de la même contrée. Reste à voir si les uns et les autres ne formeraient pas une race différente des types que j'ai décrits en tète de cet article. 19. SAPHO BICOLOR. De Sélys. SAPHO BICOLORE. Synon. Sapho bieolor ; De Selys , sym n° 21. Dimensions. Longueur totale o* 65 ram $ 55 nifl Abdomen 49 41 Appendices super. 1 5 /* 1 1/2 Tibias postérieurs 9 Ailes 56-39 38 Ptérostigma 5 ij -2 2sU Largeur de l'aile super. 11 — de l'aile infér. 13-14 12 — de la tête 8 7 \h o* adulte. Tête robuste, yeux bruns, lèvre inférieure noire, un peu pruineuse à la base; le reste du devant et du dessus de la tête vert métallique brillant, ex- cepté le bord antérieur de la lèvre supérieure qui est noir (avec des villosités roussâtres au milieu }; le rhinarium , une petite tache entre la bouche et l'œil, le devant du 2 e article des antennes et les deux bouts du 3 e livides (le reste des an- tennes noir), le derrière de la tête noirâtre un peu pruineux; une crête de poils noirs, assez forts, redressés le long de l'occiput. Prothorax vert brillant. Thorax robuste, vert métallique brillant en dessus et sur les côtés; les sutures noirâtres, excepté la 2 e et la postérieure latérales qui sont finement jaunâtre li- vide; espace interalaire brun noirâtre avec une tache contre l'attache des ailes, et une double vertes entre les deux ailes inférieures. Dessous du thorax couvert de poussière d'un gris blanc. Abdomen assez fin ; le dessus d'un vert métallique brillant à la base, passant insensiblement au noir verdâtre un peu bronzé dans sa seconde moitié; les arti- culations, les bords latéraux et le dessous noirs, ce dernier pulvérulent, princi- palement dans la première moitié de l'abdomen. 10 e segment ayant au moins la moitié du 9 e , son arête dorsale formant une petite carène; pointe latérale nulle. ( 62) Appendices anals noirâtres delà longueur du 10* segment, de forme ordinaire comme ciliala , mais les dentelures extérieures des supérieurs plus fortes. Les deux valvules spermatiques du 9 a segment formant deux écailles très-prononcées , terminées en petite pointe conique. Pieds noirs, très-longs, à cils noirs longs, forts, divariqués ; l'intérieur des pieds pruineux; les quatre fémurs postérieurs en dehors portant dans leur moitié basale une bande brun jaunâtre, la base interne de même couleur. Ailes non pétiolées, très-élargies au milieu, surtout les postérieures, le bout arrondi; les quatre parfaitement hyalines incolores avec un petit reflet irisé, ex- cepté un peu plus du quart terminal qui est entièrement opaque, noir acier lui- sant, avec un reflet superbe bleu violet et vert foncé au bord postérieur, tant en dessus qu'en dessous; à la côte, la partie opaque commence à mi-chemin du nodus au ptérostigma aux ailes supérieures et forme une ligne un peu concave en de- dans; aux inférieures elle a la même forme , mais commence un peu plus loin du nodus, et finit au bord postérieur d'une manière plus concave qui se prolonge plus près du niveau du nodus que du ptérostigma. Sur cet espace on voit quelques points irréguliers très-petits, bruns, hyalins. Ptérostigma brun noirâtre, très- oblique et pointu en dedans, entouré d'une forte nervure noire, surmontant 8-9 cellules aux supérieures, 10-12 aux inférieures. Régulation noire, excepté la côte qui est vert bronzé. Ailes supérieures : 51-53 antécubitales, 38-42 postcubitales. Ailes inférieures : 25-26 antécubitales, 36-38 postcubitales, 8-10 dans les qua- drilatères, qui sont plus longs que l'espace basilaire. Les deux secteurs de l'ar- culus partent du même point, surtout aux ailes supérieures, le principal n'est pas du tout contigu à la médiane; le subnodal se sépare de celui-ci au bout du quadrilatère aux supérieures, aux 2/3 aux inférieures; l'angle postérieur inférieur du quadrilatère (qui est très-long) est épaissi. Un mâle plus jeune , communiqué par M. Hagen, a la partie colorée des ailes moins foncée, le centre des cellules seulement étant acier, mais souvent entouré de brunâtre. Les antennes sont toutes noires, la poitrine et les fémurs sont prui- neux, mais on voit que la base des deux derniers est jaunâtre. $. Elle ressemble tout- à-fait au mâle pour la coloration du corps, mais la crête poilue de l'occiput est rudimentaire ; le 2 e article des antennes jaunâtre, ainsi que la 2 e suture latérale du thorax, son bord postérieur, la poitrine, la base interne des premiers fémurs et la plus grande partie des 2 e et 5 e . Cette couleur passe au brun foncé vers leur extrémité; l'espace entre les pieds est seul un peu pruineux, la couleur de l'abdomen est un peu plus foncée et moins vive que chez le mâle , les valvules vulvaires limbées de brun , la très-petite carène dorsale du 10° segment se termine sous forme d'épine, les côtés ont leur pointe en épine forte mais obtuse; les appendices anals noirâtres, sont un peu plus longs que le 10° segment, régulièrement coniques et pointus, s'écartanl à partir de leur base; valvules dentelées en dehors à leur extrémité. Ailes inférieures moins subitement élargies que chez le mâle, les quatre entiè- (03 ) renient hyalines, à peine salies, mais leur extrémité lavée de jaunâtre sale dans la partie qui chez le mâle est opaque. La réticulation noirâtre, excepté la nervure costale qui est vert métallique; ptérostigma surmontant 7 cellules, assez grand, pointu en dedans , carré en dehors, jaune , entouré d'une forte nervure noire. Patrie. La Guinée , d'après trois mâles des Musées Westermann et Schneider, et une femelle du Musée de Copenhague, commu- niqués a M. Hagen. L'Afrique occidentale (Guinée ou Congo) d'après le mâle type de la collection de M. Saunders. Le mâle de cette magnifique espèce est facile à reconnaître par sa grande taille , ses ailes très-larges , hyalines , terminées net- tement par un espace acier opaque. Il offre une certaine analogie de coloration avec Y Echo margarita, mais cette dernière est plus petite, a les ailes moins larges, le ptérostigma blanc et l'espace ba- silaire réticulé. La femelle diffère notablement de la ciliata, en ce que ses ailes ne sont lavées de jaunâtre qu'à l'extrémité, que le corps est d'un vert métallique plus pur et non cuivré, qu'il n'y a pas d'épine dor- sale au 10 e segment, que le ptérostigma est beaucoup plus grand et jaune vif, que les fémurs sont en grande partie jaunâtres , que les appendices anals sont plus longs , et le secteur principal nota- blement éloigné de la médiane. SOUS-GENRE III. — MNA1S (mnaïs, De Selys). Mnaïs, De Selys: syn. 1853. Ailes arrondies au bout, non opaques. Arculus fracturé, ses secteurs naissant un peu plus bas que le milieu, droits, séparés dès leur origine, le principal con- ligu à la nervure médiane; la costale non métallique. Espace basilaire libre. Ptérostigma rougeâtre (mâle), jaunâtre (femelle), assez large, pointu en dedans , arrondi en dehors. Rameau inférieur du 2 e secteur du triangle courbé en dehors. Lèvre inférieure fendue dans son tiers apical, les deux bouts très-obtus, dis- tants; 2 e article des palpes à peine plus court, large, arrondi en dehors, aminci au bout, le 3 e un peu plus de moitié plus court. i cr article des antennes en demi-anneau; 2 e et 3 e longs, moins forts. Pieds assez longs. Les deux espèces connues et assez peu distinctes sont du Japon. Elles sont très-voisines des Echo, dont elles diffèrent surtout en ce que l'espace basilaire n'est pas réticulé et que les femelles ont les ailes complètement hyalines. Elles se séparent des Sapho par l'arculus fracturé, la direction (64) du rameau inférieur du 2' secteur du triangle, leurs pieds plus longs , la costale non métallique , etc. M. strigata — pruinosa. 20. MISAIS STRIGATA. Ilagen. MNAÏS STRIÉE. Synon. Mnaïs strigata; De Selys , syn. n° 19. Dimensions. Longueur totale d* M mm $ 49 mm Abdomen Ai 40 Appendices super. 1 *(s zji Ailes 36-37 37 Ptérostigma 1 i/a i i/i Largeur de l'aile in 1er. 81/2 10 — de la tête 6 1/2 6 o* adulte. Tète médiocre, lèvre inférieure noirâtre, la supérieure et le nasus vert métallique; dessus de la tête et tempes verdàtre bronzé; yeux bruns? an- tennes vert noirâtre. Prothorax vert bronzé. Thorax plus court et moins ramassé que chez la pruinosa, vert bronzé; les sutures un peu noirâtres; les côtés avec deux raies jaune foncé terne; la l re par- tant des seconds pieds, se prolongeant obliquement sur la 2 e suture latérale, et finissant avant l'origine des ailes inférieures ; la 2° au bord postérieur latéral , épaisse, arquée en croissant, à pointes tournées en bas; une tache de même couleur à la base des trochanters, une transverse à la poitrine et quelques autres sur l'espace interalaire; les attaches des ailes saupoudrées de blanchâtre. Abdomen bronzé foncé , un peu saupoudré de blanchâtre, surtout aux trois pre- miers et aux trois derniers segments; le dernier déprimé à son extrémité qui porte une petite carène dorsale. Appendices anals noirâtres comme chez la pruinosa, mais moins forts; le bout des inférieurs moins épais et moins courbé en haut. Pieds noir luisant. Ailes non élargies, légèrement verdâtres, à réticulation noirâtre, excepté la costale et la médiane qui sont brunes. Ptérostigma rouge carmin, médiocre, pointu en dedans, un peu arrondi en dehors, surmontant quatre cellules et demie et en- touré d'une nervure noire. Les deux secteurs de l'arculus bien séparés à leur base, l'angle inférieur postérieur du quadrilatère peu épaissi, 5-7 tranversales au quadrilatère, 25-27 antécubitales et 33 postcubitales aux supérieures : 22 anté- cubitales et 28-32 postcubitales aux inférieures. Ç. Une tache jaunâtre au coin des mandibules; une oblitérée au rhinarium et un point très-petit h la base du 2 e article des antennes. Dessus de la tête, thorax et abdomen d'un bronzé verdàtre très-foncé, peu ( es ) brillant, un peu violet, les taches jaunes du thorax comme chez le mâle, le 40 e segment carène. Appendices anals noirs, coniques , finissant subitement en pointe fine , plus courts que le dernier segment; valvules vulvaires bordées de jaunâtre des deux cOtés. Pieds noirs. Ailes comme chez le mâle, mais le ptérostigma jaune pâle, plus court ; ne sur- montant que trois cellules. Patrie. Le Japon , d'après un mâle de la collection de M. de Charpentier , et une femelle du Musée de Leyde. J'avais d'abord cru que cette espèce n'était qu'un état différent de la M. pruinosa; elle n'en diffère , en effet, que par les caractères suivants : 1° La réticulalion des ailes est noire, leur membrane presque incolore, leur forme moins large. 2° Le ptérostigma entouré d'une nervure noire est un peu plus court , peut-être moins arrondi en dehors. d° Les raies latérales jaunes du thorax sont un peu plus larges. 4° La taille un peu plus petite. 5° Le fond de la coloration du corps bronzé cuivreux. Bf. K. J'ai vu clans le Musée de Leyde, une Sapho mâle, à ailes bleu noirâtre, à corps non pruincux , du Japon. Est-ce encore une troisième espèce du Japon? La circonstance que le corps n'est pas pruineuxle ferait soupçonner; ou bien n'existe- t-il qu'une seule espèce variant notablement selon l'âge ou d'autres circonstances? C'est ce qu'il serait impossible de décider avant d'a- voir examiné de nouveau la riche collection de Leyde. On pourrait nommer l'espèce noire Sapho (nmaïs) nigra. 21. MNAIS PRUI1XOSA. De Selys. MNAÏS PRUINEDSE. Dimensions. Longueur totale d* 56 lûm Abdomen 4445 Appendices super. 1 1/2 Ailes 36-40 Ptérostigma 2 Largeur des ailes 10-11 — de la tête 6-6 1/2 Tibias postérieurs 8 d* adulte. Tête médiocre. Lèvre inférieure noirâtre, la supérieure et le nasus vert métallique; dessus de la tête et tempes verdâtre bronzé, yeux bruns? an- 9 ( 66 ) tennes noirâtres; une petite tache jaunâtre entre la bouche et l'œil ; quelques poils bruns le long de l'occiput. Prothorax verdàtre bronzé , les parties enfoncées plus foncées. Thorax robuste, d'un vert bronzé, cuivré sur les côtés. Le devant , les attaches des ailes et une partie du dessous blanchâtre pulvérulent; les sutures un peu noirâtres , les côtés avec deux raies jaunâtres , la première partant d'un point entre le niveau des deux dernières paires de pieds, remontant sur la 2 e suture la- térale, et finissant avant l'origine des secondes ailes; la seconde au bord posté- rieur latéral dans sa partie inférieure , mince , arquée , à pointes tournées en bas ; une petite tache de même couleur à la base des trochanters ainsi qu'un vestige à la poitrine qui est noirâtre et sur l'espace interalaire. Abdomen un peu épais, vert bronzé cuivreux , presque complètement saupoudré de blanchâtre en dessus, avec les articulations plus foncées; le dessous noirâtre. Le dernier segment ayant les deux tiers du 9 e , déprimé à son extrémité qui porte une petite carène dorsale. Appendices anals supérieurs noirâtres, de la longueur du dernier segment, forts, aplatis en dessous, convexes en dessus, courbés en dedans de suite après la base , semi-circulaires, tronqués obliquement au bout; les inférieurs un peu plus courts , très-forts, cylindriques, l'extrémité élargie, très-épaisse, courbée en haut. Pieds noirs , à cils longs, divariqués; l'intérieur des fémurs un peu pruineux. Ailes un peu élargies , leur tiers basai hyalin ; le reste divisé en trois parties , les deux médianes presqu'opaques d'un jaune d'ochre brunâtre foncé, à reflets violet clair, la dernière apicale jaunâtre, presque hyalin. Les trois colorations dont je viens de parler se fondent insensiblement l'une dans l'autre, et partout la ré- ticulalion d'un roux jaunâtre se marque sur les autres nuances. Ptérostigma rougeâtre, entouré d'une nervure rousse épaisse, médiocre, un peu pointu en dedans, presqu'arrondi en dehors et surmontant cinq cellules. L'angle postérieur inférieur des quadrilatères peu épaissi ; les deux secteurs de Tarculus notablement éloignés dès leur base; le secteur principal presque contigu à la médiane; le subnodal s'en séparant à l'extrémité des quadrilatères qui sont médiocres, tra- versés par 4-5 nervules. 27-28 antécubitales aux supérieures; 24-23 aux infé- rieures; 29-31 postcubitales aux quatre ailes. Une assez grande partie des cellules entre les secteurs supplémentaires sont pentagones. Un mâle plus jeune a le jaune roussâtre des deux tiers postérieurs des ailes plus clair, en un mot, semblable à la réliculation ainsi que le ptérostigma; et le corps n'offre que des indices de pulvérulence blanchâtre. Fatrie. Le Japon , d'après plusieurs mâles adultes du Musée de Leyde , et un autre plus jeune communiqué à M. Hagen. A l'article de la M. strigata , j'ai indiqué en quoi elle diffère de la pruinosa. En faisant abstraction de la couleur claire si différente des ailes, (67) et du corps pruineux, on reconnaîtra de suite nos espèces du Japon de la Sapho ciliata , à la séparation des deux secteurs de l'arculus à leur point de départ , et au point de séparation du secteur sub- nodal. L'angle inférieur postérieur du quadrilatère est aussi beau- coup moins épaissi. SOUS-GENKE IV. — ECHO (écho, De Selys.) Echo, De Selys, synopsis 1853. Ailes très-arrondies au bout, en partie opaques, même chez la femelle; sec- teurs de l'arculus, qui est fracturé, presque séparés dès leur origine, naissant un peu plus bas que son milieu; le principal contigu à la nervure médiane, la cos- tale non métallique. Espace basilaire réticulé. Ftérostigma de la femelle pres- qu'arrondi, blanc au milieu, un peu pointu en dedans où il cesse de toucher la costale. 1 er article des antennes caché; 2 e long. Pieds assez longs. Cette coupe fondée sur une seule espèce^ (E. margarita) qui habite probablement la Chine , est très-remarquable par son espace basilaire réticulé , ce qui rappelle les Matrona , les Neurobasis et les Hetœrina. Elle se distingue facilement de ces trois sous-genres par son fort ptérostigma et par les autres caractères qui constituent le grand genre Echo. 22. ECHO MARGARITA. De Selys. ÉCHO MARGUERITE. Dimensions. Longueur totale Ç environ 50 mra Abdomen environ 40 Tibias postérieurs 9 Aile supérieure 38 — inférieure 37 Piérostigma i sji Largeur de l'aile supérieure 9 1/2 — — inférieure 4 — de la tête 6 $ adulte. Tête médiocre, noir mat; lèvre supérieure noir luisant, nasus vert noirâtre métallique , base du 2 e article des antennes livide, yeux bruns, écartés. Prothorax et thorax noirs, à reflets vert bronzé très-foncé; le thorax médiocre, à sutures noires, la mésothoracique très en relief. Abdomen fin, brun noirâtre, un peu bronzé; l'extrémité des segments plus foncée (les cinq derniers manquent). ( 68 ) Pieds noirâtres, très-longs, à cils nombreux divariqués très-longs; l'intérieur des quatre tibias postérieurs brunâtre foncé. Ailes un peu plissées, assez élargies , arrondies, non pétiolées, hyalines, inco- lores, excepté un peu plus du cinquième final qui est brun opaque, à reflets bronzés; cette couleur coupée en dedans presque en ligne droite , ou pour parler plus exactement, légèrement convexe. Sur cette couleur, très-près du bout de l'aile, se marque un vrai plérostigma blanc, opaque, rhomboïde, entouré d'une forte nervure noire. Son bord interne est oblique, pointu iuférieurement, l'ex- terne oblique en sens contraire, plus grand; le milieu très-dilaté, de sorte que le bord inférieur est arrondi. La réticulalion est noirâtre y compris la côte. Aile supérieure : 55-57 antécubitales, 58 postcubitales, 7-9 basilaires, 7-8 au qua- drilatère. Aile inférieure : 50-31 antécubitales, 56-S8 poslcubitales, 6-7 basi- laires, 8-9 au quadrilatère. Les secteurs de l'arculus un peu séparés dès leur base; le principal presque contigu à la médiane ; le subnodal s'en séparant avant la fin du quadrilatère dont l'angle inférieur extérieur est épaissi. Patrie. La Chine ? D'après un exemplaire communiqué par M. le capitaine Saunders. Cette espèce, jusqu'ici unique, d'un groupe remarquable, rap- pelle beaucoup par la coloration de ses ailes les Calopteryx syriaca ou dimidiata femelles. On l'en distinguera toutefois immédiate- ment à son vrai ptérostigma non traversé par des nervules et à la présence de nervules dans l'espace basilaire. C'est la seule , parmi les groupes voisins des Sapho , dont la fe- melle ait les ailes colorées. Il ne serait pas impossible que le mâle eût les ailes entièrement opaques, noir chatoyant, et qu'on dût lui rapporter l'espèce que j'ai vue à Leyde, d'où on Favait reçue du Japon. (Voir l'article de la lUnaïsstrigata). GENRE III. — PHAON (phaon, De Seiys.) LlDELLULA L. Ageuon Fab. Calopteryx, Burm. Ramb. Phaon, De Selys, synops. 1853. Une partie des secteurs ramifiés; arculus fracturé; ses secteurs naissant d'un même point, un peu plus bas que le milieu; le principal nou conligu à la ner- vure médiane; pas de vrai ptérostigma constant. Coloration du corps vert métallique; ses sutures, le dessous et des dessins jaunâtres. ( 69) Lèvre inférieure fendue dans sa moitié apicale. Pas de tubercules pointus derrière l'occiput. 1 er et 2 e article des antennes égaux, très-grands, quadrangulaires. Dans mon Synopsis des CaIoptérygines(Bullet. acad. Brux. 1853), j'avais composé provisoirement le genre Phaon , des deux sous- genres Cleis et Phaon, tout en regardant cette association comme artificielle et fondée seulement sur le petit ptérostigma et le 1 er sec- teur du triangle ramifié. Une étude plus approfondie m'a fait adopter l'opinion de M. Hagen, qui place près des Sapho (dans le G. Echo) le sous-genre Cleis. Quant au sous-genre Phaon proprement dit, je pense qu'il faut le réunir avec les Nenrobasis dans un grand genre auquel je con- serve le nom de Phaon. Les Phaon ont en effet plusieurs caractères communs dont le plus important (les deux premiers articles des antennes égaux) ne se retrouve pas ailleurs dans la légion des Caloptéryx. Nous établissons la diagnoses des deux sous-genres d'après l'es- pace basilaire et les secteurs. A. Espace basilaire libre, 1 er secteur du triangle ramifié . . .1. Phaon. B. Espace basilaire réticulé, secteurs subnodal et médian bifurques. 2. Neurobasis. SOUS-GENRE I er . — PHAON (phaon, De Selys). Phaon , De Selys; syn. 18o3 Ailes assez étroites, hyalines dans les deux sexes , à nervure costale non métal- lique. Espace basilaire libre. Secteurs de l'arculus (y compris le côté supérieur du quadrilatère) droits; rameau inférieur du 2° secteur du triangle courbé en dehors; espace postcostal à cellules larges à son extrémité. Lenodus placé à la moitié de la longueur de l'aile. Le 2 e secteur du triangle finissant un peu avant le nodus, le 1 er aux ailes supérieures ayant trois ramifications, sa dernière finissant aux deux tiers de l'aile, beaucoup plus loin que le nodus. Thorax effilé , long. Les bouts de la lèvre inférieure rapprochés, 2 e article des palpes d'égale lon- gueur, droit en dehors,, étroit; le 3 e deux tiers plus court. Pieds longs, ciliés. Ph. iridipennis (côte de Guinée et Port-natal). Nous avons vu des mâles avec le petit ptérostigma brun, tra- versé ou non d'une nervure, ou manquant lout-à-fait. La seule femelle examinée n'a point de ptérostigma. ( 70) 25. PH40N IRlDIl'EJXmS. Burni. PHAON IRIDIPENNE. Synon. Calcpteryx iridi permis ; Burm., n° 9 (a*). Euphœa — Ramb. , n° 6 (o*)- Phaon — De Selys , syn. n° 24. Dimensions. Longueur totale o* 62-70 mm $ 68 mm d* (futiginosa) 66 mn Abdomen 50-58 56 58 Appendices super. 4 i/z 1 i[* Aile supérieure 35-39 43 39 — inférieure 34-38 42 58 Largeur de l'aile infér. 11 11 11 — de la tête 6 s/* 6 s/i 6 1/* Ptérostigma 1-1 4/4 o*. D'un vert mat, peu métallique. Lèvre inférieure jaune pâle ; lèvre supérieure, mandibules, devant de la tête, antenne*, une tache courbée autour des ocelles en avant, d'un jaune un peu roussâtre. Rbinarium , vertex, occiput et tempes vert métallique; une forte crête de poils doux roussâtres redressés le long de l'occiput. Thorax assez fort, d'un beau vert, avec une bande médiane orangée, étroite en avant (séparée par l'arête dorsale noire); cette bande tournant autour des sinus antéalaires pour s'unir à une humérale de même couleur; les côtés avec trois bandes orangées à la l re et 2 e suture et au bord postérieur; ces deux dernières plus larges et sinuées, se réunissant près des ailes et des pieds, de manière à lais- ser entr'elles trois bandes vertes amincies à leur extrémité; tour des pieds jaune; calles axillaires et espace interalaire verls tachés de jaune. Abdomen long , grêle ; la longueur relative des segments à peu près comme chez la V. luctuosa; vert métallique obscur, les articulations noires, une ligne médiane sur le 2 e n'arrivant pas au bout et les bords des côtés en dessous jaunes, (le dessous est saupoudré de blanchâtre chez les adultes) 10 e segment avec deux impressions basales en dessus; le bord final un peu évidé en dessus avec un pli formant une sorte de crête apicale, obtuse, qui ne dépasse pas le bord; les pointes latérales avec cinq dents. Appendices anals supérieurs arqués, fortement dentelés en dehors, avec une petite gouttière le long du bord interne , le bout obtus. Les inférieurs cylindri- ques, droits, un peu amincis et courbés en haut au bout, qui est muni intérieu- rement de deux dents fortes tournées en dedans, l'inférieure un peu avant l'ex- trémité et auparavant une légère dilatation interne. Pieds longs, les postérieurs arrivant a la fin du 3 e segment, jaunes, les fémurs un peu bruns en dehors surtout vers leur extrémité; les tibias noirâtres en dedans. Les cils longs, pressés, noirs, (comme chez les C. atrata, grandœva). ( 71 ) Ailes hyalines régulièrement élargies au milieu (comme chez la Cl. cincla) , un peu enfumées, ou lavées de jaune verdàtre. Réseau large, noirâtre. Ptérostigma brun clair, peu opaque, petit, rectangulaire , surmontant une cellule, un peu plus long aux inférieures (traversé par une nervule à l'une des ailes chez un exem- plaire, à trois des ailes chez un autre). Le nodus à la moitié de l'aile, le secteur principal non contigu à la médiane, l'arculus fracturé; les secteurs en le quit- tant sont presque séparés, le quadrilatère droit, un peu plus large au bout, un peu plus long que l'espace basilaire, le secteur nodal assez subitement relevé en haut (comme chez la N. chincnsis) , les secteurs supplémentaires du médian et de ceux du triangle naissant de fractures qui imitent des bifurcations. Cellules grandes, tétragones ; une rangée entre chaque secteur, excepté à l'extrémité où elles sont plus nombreuses. Espace postcostal très-simple , presque comme chez les vraies Festalis : la membrane des ailes non plissée; les aréoles larges comme chez Yamœna, et les secteurs en quelque sorte comme chez la chinensis.AWe supérieure: 22-23 antécubitales , environ 50 postcubitales, 4-5 au quadrilatère. Aile inférieure: 19-20 antécubitales, environ 23-25 postcubitales, 3-5 au quadrilatère. $. Presqu'entièrement semblable au mâle , mais les ailes plus longues et pas de ptérostigma. Elles sont hyalines, un peu lavées de jaunâtre, surtout les infé- rieures et le bord antérieur des supérieures. Vues de profil, elles ont un certain reflet irisé; aile supérieure : 25-29 antécubitales, 28 postcubitales, 4-5 au qua- drilatère. Aile inférieure : 23 antécubitales, 24 postcubitales, 5-6 au quadrilatère. Pas de crête de poils à l'occiput. Le jaune et le roussâlre pâle occupent par- tout plus d'étendue et dominent sur la tête, où le vert ne se trouve qu'aux tem- pes , aux côtés du vertex et en une petite tache entre les antennes. Prothorax roussâlre avec deux taches latérales submédianes, et deux taches à la base du lobe postérieur , vertes. Le vert du thorax réduit à deux larges bandes en avant et trois latérales. Le jaune des articulations de l'abdomen forme des lunules basales au 2 e et 3° segment (les derniers segments manquent). Variété, d* fuliginosa , Hagen. Pas de trace de ptérostigma ni d'écarlement des deux nervures entre lesquelles il se trouverait. Taille plus petite, thorax moins ramassé, moins large; les poils de l'occiput rudimentaires, pieds un peu plus courts, abdomen plus grêle. Patrie. M. Hagen et moi , nous avons examiné sept exemplaires de Caffrerie et de la côte de Guinée , dont deux mâles de Caffrerie et Port-natal , avec un ptérostigma , et quatre mâles de la côte de Guinée et du Congo, dont trois avec un ptérostigma et un sans; ces exemplaires sont répartis dans les Musées de Copenhague , de Londres , de Halle et de M. Westermann. La seule femelle reçue, est sans ptérostigma , de Port-natal. M. Hagen a eu en communication le type de M. Burmeister , (72) c'est un jeune màîe avec ptérostigma ; la description est assez exacte , mais les ailes ne sont pas colorées aussi fortement qu'il l'indique. Elle sont hyalines, ayant seulement un léger reflet irisé. L'espèce est très -intéressante comme intermédiaire entre les Vestalis , les Cleïs et les Calopteryx , ce qui forme un ensemble singulier ; avec une affinité réelle avec les Neurobasis par ses an- tennes à 1 er article aussi long que le second. SOUS-GENRE II. — NEVROBASE (neurobasis. De Selys), Neurobasis, De Selys, 1853. Ailes assez larges; les supérieures hyalines dans les deux sexes , les inférieures opaques, métalliques chez le mâle, salies chez la femelle; secteur subnodal et médian bifurques; la costale métallique; espace basilaire réticulé; secteurs de l'arculus un peu courbés , de sorte que le côté supérieur du quadrilatère est très-légèrement convexe. Le 1 er et le 2 e secteur du triangle parallèles , rappro- chés, finissant presque sous le nodus avec un seul rang de cellules entre eux jusqu'au bout. Le 1 er secteur du triangle non ramifié, le 2 e à rameau inférieur très-rejeté en arrière. Pas de ptérostigma chez le mâle; un faux ptérostigma blanc chez la femelle (parfois nul ) placé à mi-chemin du nodus au bout de Taile. Les deux bouts de la lèvre inférieure aigus, distants 2 e article des palpes un peu plus long, étroit, arrondi en dehors, le 5 e un tiers plus court. Thorax très-effilé, long. Pieds très-longs, ciliés. Une seule espèce, N. chinensis, compose ce groupe. Elle habite l'ïncle, la Chine et la Malaisie jusqu'à Timor; c'est donc l'espèce de Caloptérygine qui s'approche le plus de TOcéanie. C'est aussi la seule, dans cette légion, dont le mâle ait les ailes inférieures si différemment colorées des supérieures et dont la femelle ait un faux ptérostigma aussi éloigné du bout des ailes. L'espace basilaire réticulé sépare bien les Neurobasis des Calop- teryx et des Vestalis. Les secteurs bifurques les éloignent encore des Matrona , mais les rapprochent des Vestalis , de même que la cour- bure légère du côté supérieur du quadrilatère ; mais les deux sec- leurs des triangles construits tout différemment isolent nettement les deux groupes. 24. NEUROBASIS CUÏNEjNSîS. L. NEVROBASE CHINOISE. Synon. Libellula chinensis; Linn., syst. nat., n° 15. — Fab., syst. ent. , n° 16. — Id. Spec. Ins., n°21. — Ici. Mant. Ins., n» 22. — Id. ent. syst. II, n» 28. — Oliv. encycl, , n° 26. ( 73 ) Neurobasis chinensis; De Selys, syn. n° 17. Calopteryx — Burm. , n° 1 1 . — Rainb. , n° 15 (o*). — disparilis ; Uamb., n° 11 ($). Agrionnobilitata; Fab. , ent. syst. U, n° 4(q*). — Gen. ins., n° 5. — Spec. ins. , n° 4. — Mant. ins. , n° 4. Libellula nobilitata; Oliv. , encycl. , n° 40. Edwards et Catesby, Tab. 112. Dimensions. Longueur totale a* 52-61 mm $ 55-60 mra de Java et Pulopenang. 2 52 54-™ Abdomen 43-51 44-49 42-43 Appendices supérieurs 1 t/t il* Tibias postérieurs 10-12 l 11 4/2-12 10-11 4/2 Aile supérieure 33-39 37-41 55 56 — inférieure 31-38 36-39 34-55 Ptérostigma de l'aile sup. à 1 4/2 Oài/4 — — inf. 2 ij* à 4 0à2 Largeur de l'aile sup . 9-11 9 4/2-10 — — inf. 91/2-12 9 4/2- 11 9 — de la tête 5 4/2*6 6 5 4/2 0* adulte. Tète médiocre, lèvre et face jaunes, excepté une tache triangulaire noire, basale, médiane à la lèvre supérieure, qui la partage souvent en deux, en atteignant le milieu de son bord antérieur; le nasus vert métallique; front et dessus de la tète vert bronzé métallique brillant; la base et le 2 e article des an- tennes jaune pâle ; derrière des yeux bronzé obscur , ceux-ci bruns. Prothorax vert bronzé avec quelques points ternes; le lobe postérieur assez long, tronqué presque en ligne droite au milieu; ses côtés bordés finement de jaunâtre. Thorax médiocre, le devant et les côtés vert bronzé brillant; la suture mé- diane , l'humérale et la l re latérale d'un brun jaunâtre ou noirâtre, la 2 e et la 5 e jaune foncé, mais finement bordées de brun : dessous du thorax jaunâtre avec de petites taches brunes; attaches des ailes jaunâtres départ et d'autre; un point vert les précède en dessus et l'on voit entre les deux ailes inférieures une tache double dorsale, en relief, vert bronzé. Abdomen fin, très-long, vert bronzé métallique en dessus et sur les côtés , avec un cercle fin noirâtre aux articulations; le dessous noirâtre passant au roussâtre au bout des segments, le 10 e segment jaune rougeâtre en dessous, d'un tiers plus court que le 9 e , un peu érnarginé en dessus; l'arête dorsale forme une petite carène finissant en une épine courte peu prononcée, les pointes latérales den- telées. Appendices anals conformés à peu près comme chez la C. virgo ; les supérieurs un peu plus longs que le 10 e segment, noirâtres, ayant en dedans une dilatation qui commence subitement à leur moitié et se termine à la pointe interne qui 10 ( n ) est arrondie, en se confondant avec elle; le bord extérieur porte 4-6 petites épines après son milieu. Appendices inférieurs d'un quart plus courts, noirâtres; leur base jaunâtre; ils sont assez écartés, fins, presque droits. Trochanters jaune pâle. Pieds très-longs, très-grêles, à cils longs fins, nom- breux surtout aux tibias; fémurs bronzé foncé, leur intérieur jaunâtre terminé par T du brun; tibias jaunâtre clair, leur intérieur noirâtre, tarses noirâtres. Les pieds postérieurs arrivent à la fin du 4 e segment. Ailes plus ou moins élargies et arrondies ; les supérieures entièrement hya- lines, lavées de verdâtre clair, surtout à la côte et à l'extrémité; leur réticu- lation d'un vert métallique brillant, notamment les nervures longitudinales, mais les nervules transversales paraissant noires lorsqu'on les regarde perpendiculai- rement; le nodus épais, distinctement entouré d'un vestige bruu clair. Ailes in- férieures en dessus ayant plus des deux tiers , à partir de leur base, d'un vert métallique brillant, avec des reflets dorés et violet clair; cette couleur devient d'un bleu verdâtre brillant en la regardant de côté ; jusqu'au bout du quadri- latère le bleu violet domine ; l'extrémité d'un brun foncé uniforme avec reflet violet noirâtre et la réticulation finement vert métallique. Cet espace final tran- che sur la couleur vert métallique par une ligne presque droite ou un peu con- cave en dedans; l'espace basilaire, la rangée de cellules qui longe le bord post- costal à sa base et le bord antérieur de celles qui longent la côte dans son premier tiers antécubilal sont hyalines au centre; le dessous des ailes inférieures est d'un brun noirâtre presque uniforme à reflets ivert foncé, cuivre rouge et doré obscur, la réticulation y est finement vert brillant; la partie qui répond au tiers postérieur brun du dessus, se distingue un peu par le reflet rouge cui- vreux obscur qui y domine. Le secteur principal ordinairement non contigu, par- fois irrégulièrement contigu dans l'une ou l'autre aile. Ailes supérieures : 34-42 antécubitales , 7-10 au quadrilatère. Ailes inférieures : 35-41 antécubitales, 11-12 (rarement 14) au quadrilatère, 7-8 basilaires au quatre ailes (rarement 6-9). o* jeune. Les ailes inférieures ne sont pas entièrement opaques, les deux cou- leurs qui les occupent n'y sont qu'ébauchées et à demi-transparentes ; le des- sous du corps est jaunâtre, ainsi qu'un vestige de ligne numérale, dont le pro- longement inférieur entoure au-dessus des pieds antérieurs une tache bronzée comme chez la femelle. $ adulte. La coloration du corps ressemble beaucoup à celle du mâle; le vert métallique est seulement moins vif et plus bronzé; la lèvre supérieure n'a jamais que le point médian basai isolé noir; la suture numérale et la l r0 latérale du thorax sont jaunes, et entre la 2 e et la 3 e le bronzé ne forme qu'une bande étroite pointue par en bas; ces sutures se confondent dans le jaunâtre pâle qui occupe tout le dessous du thorax, excepté une tache bronzée arrondie entre les pieds antérieurs et le bas de la suture humérale. L'abdomen qui est un peu épaissi, porte depuis le 2 e segment une fine arête médiane jaunâtre , qui est plus large sur les trois derniers, et les côtés une bande ( 75) jaunâtre qui occupe entièrement le dessous des trois derniers; de cette bande part aux articulations basales des 3, 4, 5, 6°, un demi-cercle jaune inter- rompu au milieu. 10* segment presque entièrement jaunâtre, moitié plus court que le 9 e , comprimé par en haut où l'arête dorsale forme une carène élevée terminée par une fine et assez longue épine jaunâtre aiguë, très-saillante, noire au bout. Pointes latérales en dents fortes. Appendices anals plus courts que le 10 e segment, coniques, pointus , un peu écar- tés, jaunâtres. Valvules vulvaires plus courtes que l'abdomen , pas visiblement den- telées ni épineuses, jaunâtres. Ailes hyalines à réticulation roussâlre, excepté la costale qui est vert brillant; les transversales jaune foncé. Les ailes supérieures plus ou moins lavées de jau- nâtre sale au bord antérieur et à la pointe; les inférieures lavées généralement de brun jaunâtre, très-clair à la base et plus foncé entre le nodus et le ptéros-- tigma, où il forme l'apparence d'une bande transverse brune mal arrêtée, et n'al- lant pas jusqu'au bord postérieur. Les quatre ailes ont au nodus un gros point mat opaque, d'un blanc jaunâtre, qui occupe la cellule qui suit le nodus aux supérieures et deux cellules aux in- férieures; plus un faux ptérostigma oblong, mat, blanc jaunâtre placé à mi- chemin du nodus au bout de l'aile, occupant 3 cellules auxsupérieueres et 7 aux inférieures, où la nervure médiane se dilate pendant la durée du ptérostigma. Ailes supérieures: 38-40 antécubitales, 18-20 postcubitales. Ailes inférieures : 26-30 postcubitales. Variétés. Le mâle varie pour la taille, pour le plus ou moins de largeur des ailes et pour la tache médiane de la lèvre supérieure qui peut la traverser en entier. La femelle varie pour la nuance ochracée des ailes supérieures et celle plus ou moins foncée des ailes inférieures et pour le faux ptérostigma; aux supé- rieures il peut disparaître en entier; aux inférieures il est parfois très-long, occupant jusqu'à 14 cellules. Patrie. Décrite d'après un très-grand nombre d'exemplaires des deux sexes , provenant des localités suivantes : Thibet — Inde — Chine — Cochinchine — Java — Sumatra — Timor. Le mâle est bien facile à reconnaître à ses ailes supérieures hya- lines , et à ses inférieures opaques en grande partie vert métalli- que, à pointe brune. La femelle est jusqu'ici la seule Galoptéryx qui nous offre un point cubital blanchâtre et un faux ptérostigma placé aussi près du nodus que du bout des ailes. Nous avons hésité longtemps si nous ne séparerions pas , du moins comme race, les exemplaires de Java de ceux du continent asiatique, mais aujourd'hui nous sommes portés à ne pas les dé- crire séparément. Les mâles diffèrent fort peu ; ils ont un peu ( 76) plus de noir à la lèvre supérieure que d'ordinaire ; ce noir borde la base, traverse la lèvre et la borde plus ou moins complètement en avant; l'aile supérieure est un peu moins lavée de jaunâtre. Le bord poslcostal des ailes inférieures un peu hyalin chez quelques- uns, ne l'est pas plus que d'ordinaire chez d'autres. — La partie mé- tallique de ces mêmes ailes est ordinairement d'un beau bleu violet chez quelques-uns (et non verte), mais cela existe parfois aussi chez les exemplaires de Chine. Ce qui nous avait portés à croire à deux espèces , c'était l'as- pect remarquable de la première femelle que nous avions reçue de Java : elle n'a aucun vestige de ptérostigma aux quatre ailes et les secteurs ne sont pas même écartés à la place où il se trou- verait (chez la vraie chinensis , il manque parfois aux ailes su- périeures). Les ailes sont presque incolores , mais cela peut tenir à l'âge de même que l'oblitération presque complète du point no- dal blanc. Cet individu ressemble ainsi par les ailes à la Vestalis gracilis , dont les nervules basilaires la séparent de suite. M. Hagen a examiné depuis un second exemplaire femelle , de Pulopenang (Ile du prince de Galles) , reçu avec un mâle fort petit. Cette femelle aussi jeune que la précédente, ayant la même dimension et les ailes également incolores, offre aux ailes inférieu- res un faux ptérostigma cle deux millimètres avec un peu d'écar- tement des nervures qui le bordent et aux antérieures un petit ptérostigma sans écartement. Il est à remarquer que Ton trouve , selon les lieux de prove- nance, des différences semblables chez la Calopteryx splendens. M. Hagen avait d'abord nommé cette variété ou race de Malaisie Neurobasis florida. Il faudra voir en comparant de nouveaux exem- plaires femelles, s'il y a quelque chose de constant dans le peu de coloration des ailes et dans l'absence ou la diminution du pté- rostigma. W. B. Fabricius a décrit le mâle dans deux genres différents : une première fois sous le nom de Libellula chinensis, en lui as- signant sa véritable patrie; une seconde sous celui à'Agrion nobili- tata, en donnant erronément l'Amérique méridionale pour habitat. Olivier a copié Fabricius. ( 77) 2 e COHORTE DE LA LÉGION DES CALOPTERYX. Quadrilatère à côté intérieur beaucoup plus court que l'extérieur; le supé- rieur notablement courbé, convexe. Pas de rameau intérieur au 2 e secteur du triangle. (Espace basilaire presque toujours réticulé). Appendices anals snpérieurs des mâles semi-circulaires, plus ou moins dilatés ou dentés en dedans. Ces insectes habitent les parties chaudes de l'Amérique , ex- cepté les trois Vestalis qui sont de l'Asie orientale et de la Ma- laisie. Le tableau qui suit présente les espèces groupées de la manière qui m'a paru la plus naturelle. HT. B. A la page 75 et finale de mon synopsis des Caloptérygincs , publié en 1853, il s'est glissé une faute typographique assez im- portante à corriger : la seconde parenthèse (côté supérieur du qua- drilatère convexe) qui répond à notre 2 e cohorte, y embrasse par erreur le grand genre Phaon qui appartient à la l re cohorte chez laquelle ce côté n'est pas distinctement convexe. ( 78 ) - e >5 . s s Î5î c « O * û î? 3 « &JD 6fi 8 <^> S. P- © ^ X © O r< (N G^ S^ G^ ^1 tO lO lO 3 à S « >> V) OJ 5j 'S zz OLi 1- w> S ... S 5 ■« - *£ a a, cj s- .2 2 *3 S 2? •- a g S 5 -«* wcoi>oc5o5o^s>iKî**20côtrooœ> o w ta totoioto^^^^ ■* •* •* ■* ■«■ ~* io ^ ©i to -^< îo cd i-î 'S 53S • J3 ï" q .2" ■aiuoiioj o5 — '( a W ns ) x*«aidOiv3 c noidst Sl ï ( 79 ) GENRE IV. — VESTALE (vestalis, De Selys). Vestalis, De Selys, synops. 1853. Ailes assez étroites, sans ptérostigma, plus ou moins plissées transversalement; arculus non fracturé, ses secteurs courbés , naissant de son tiers inférieur, le principal contigu à la nervure médiane ; la costale non métallique; le secteur sub- nodal, le médian et le 1 er du triangle ramifiés à leur extrémité; le 2 e du triangle courbé en dehors; espace postcostal simple; le nodus au tiers ou aux deux cin- quièmes de la longueur des ailes; côté intérieur du quadrilatère plus court que l'extérieur; le supérieur un peu convexe. Espace basilaire libre. Le 2 e secteur du triangle sans rameau inférieur, finissant presque sous le nodus, le 1 er a quatre ramifications, dont la dernière finit aux deux tiers des ailes beaucoup plus loin que le nodus. Thorax très-effilé , long. Coloration du corps acier ou vert métallique; les sutures et le dessous plus ou moins jaunes ou roussâlres. Lèvre inférieure fendue dans sa moitié apicale, les deux bouts aigus, distants; 2 e article des palpes d'égale longueur, droit en dehors, étroit; le 3 e presque moitié plus court. 1 er article des antennes en demi-anneau, 2 e , 3 e et soie égaux, longs, (le 2 e moins fort). Pieds longs , ciliés. Appendices anals supérieurs du mâle semi-circulaires, un peu tronqués au bout. En traitant des genres précédents , nous les avons successive- ment comparés aux Vestalis, qui se distinguent de tous par le grand nombre de secteurs ramifiés , par l'origine inférieure des secteurs de Farculus et par l'inégalité et la convexité du quadrila- tère qui en est en quelque sorte la conséquence. Sous le rapport de la position de ces secteurs , de la forme du quadrilatère (convexe en dessus et plus court à la base) comme sous celui de la courbure du 2 e secteur du triangle, de la nullité de son rameau inférieur et de la direction droite du secteur subnodal, c'est ce genre qui se rapproche des Hetœrina, surtout du sous- genre Laïs, dont on le distinguera facilement, toutefois, à son es- pace basilaire libre et à ses secteurs ramifiés à leur extrémité. Les appendices supérieurs des mâles varient un peu de forme selon les espèces, ce qui ne se voit pas chez les autres genres de l'ancien continent ; c'est un rapport de plus avec les Hetœrina. Les trois Vestalis connues habitent l'Inde , la Chine , la Malaisie et le Japon et peuvent se diviser en deux groupes. (80) 1 er GROUPE (V. luctuosa.) Ailes opaques chez le mâle, hyalines chez la femelle. Secteurs de l'areulus sé- parés dès leur origine. V. luctuosa (de Java et du Japon ). 2 e GROUPE (V. gracilis.) Ailes hyalines dans les deux sexes. Secteurs de l'areulus naissant d'un même point. V. amœna (Sumatra) — gracilis (Inde). 25. VESTALIS LUCTUOSA. De Haan. VESTALE EN DEUIL. Synon. Agrion luctuosum; De Haan Mss. (o*). Caloptcryx luctuosa ; Burm. , n° 12. Vcstalis — De Selys, syn. n° 25. Agrion malachitum ; De Haan Mss. ($). Calopteryx formosa ; Ramb., n° 42. Dimensions. Longueur totale a* 54-60 mm ? o3-oa ralu Abdomen 4-4-50 41-44 Appendices super. 1 \\i 1/2 Tibias postérieurs 8 8 Aile supérieure 34-38 36-45 — inférieure 33-37 38-42 Largeur des ailes 9-10 10-11 1/2 — de la tète 5 1/2-6 6 o* adulte. Tête petite, thorax grêle; abdomen long très-fin; corps presqu'eu entier d'un bleu acier foncé, métallique, avec quelques reflets vert foncé sur le prothorax et le bout de l'abdomen. Les yeux bruns; lèvre inférieure, antennes, derrière des yeux, dessous du thorax et de l'abdomen noirs ; sutures du thorax et les articulations des segments un peu bronzés. 10 e segment plus long que la moitié du 9 e , formant dans sa seconde partie une petite carène dorsale, ses côtés en pointe épineuse; hameçons postérieurs en feuille arrondie un peu courbée. Appendices anals un peu plus longs que le 10 e segment, noirs, conformés comme chez les Calopteryx , mais un peu plus grêles, les supérieurs moins courbés et dilatés en dedans à partir du milieu jusqu'à leur extrémité qui est tronquée en dedans en biseau, le bord externe épineux; les inférieurs plus longs, plus lins, un peu plus écartés. Pieds noirâtres, longs, très-grêles, à cils longs, très-divariqués, fins. (8! ) Ailes d'abord étroites, puis régulièrement élargies au milieu , un peu pointues , plissées transversalement excepté à la base; d'un noir violet foncé ou acier, s'é- claircissant insensiblement à la base où beaucoup de cellules ont leur centre presque hyalin, d'un brun jaunâtre jusqu'aux quadrilatères. Ailes supérieures : 30-34 an- técubilales, environ 80 poslcubitales. Ailes inférieures 28-30 antécubitales, en- viron 85 postcubitales, 8-12 dans les quadrilatères. Secteur principal très-contigu sur la plus grande partie du quadrilatère, le subnodal s'en séparant dès son origine avant la conliguité. Le nodus placé au tiers de l'aile. o* plus jeune. Les ailes sont plus claires , pas complètement opaques, brunes , avec quelques reflets violets dans leur seconde moitié. Aberration : Sur les ailes on remarque parfois quelques taches irrégulières claires comme cela arrive sou- vent chez la S. ciliata , la C. maculata, etc. Ç. Lèvre inférieure noirâtre, la supérieure, la face et le dessus de la tête vert métallique foncé, les sutures et le derrière des yeux noirâtres , une petite tache entre la bouche et l'œil, et le 2 e article des antennes jaune foncé; yeux bruns. Prothorax vert foncé, un point dorsal et un de chaque côté jaune foncé, ainsi que le fin rebord redressé et arrondi du lobe postérieur. Devant et côtés du thorax vert métallique foncé, le dessous et les attaches des ailes jaunâtres, un peu roux, cette couleur formant une ligne peu visible sur la l ra suture latérale, large sur la 2 e et la postérieure , où elle entoure complète- ment l'espace vert doré intermédiaire. Abdomen d'un brun un peu plus clair sur les côtés, ayant en dessus des reflets verts, bleus et violets; le 9 e segment épais, le 10 e ayant à peine le tiers du 9 e , son arête dorsale formant dans sa seconde moitié une carène élevée qui se ter- mine par une épine aiguë très-prononcée; ses côtés ayant une petite épine. Appendices anals bruns, coniques, pointus, plus courts que le 10° segment; valvules vulvaires épaisses , plus courtes quej'abdomen , à bords garnis au bout de petites épines rejetées en avant. Pieds noirs, l'intérieur des quatre fémurs postérieurs et l'articulation basale des antérieurs d'un brun jaunâtre ainsi que les trochanters. Ailes plissées, hyalines, uniformément lavées de jaunâtre sale surtout à la base et au bord antérieur; toute la réticulation d'un roussâtre clair, excepté la ner- vure qui forme le tour entier des ailes et qui est finement noirâtre. La réticulation ne diffère pas de celle du mâle, si ce n'est que chez un exem- plaire , il n'y a que 70 postcubitales aux supérieures et 75 aux inférieures (10 de moins) , et que chez un autre plus petit, il n'y a que 60 postcubitales aux supé- rieures et 55 aux inférieures (20 et 30 de moins). Chez un troisième les nombres sont intermédiaires. Patrie. L'île de Java, Décrite d'après les types de M. Rambur et ceux du Musée de Leyde. M ( B2 ) Un exemplaire femelle du Japon , m'a été communiqué par M. Hagen. Il m'a été impossible de trouver une différence spéci- fique avec les types de Java. Le mâle et la femelle se distinguent bien des Calopteryx par leurs ailes plissées et par les secteurs ramifiés ; la femelle mérite un peu plus d'attention pour être séparée de celles de la gracilis, de la Neurobasis chinensis et du Phaon iridipennis. Elle diffère bien de la gracilis par la lèvre supérieure verte et l'inférieure noire, l'absence de raie humérale et de l re latérale jaune, le nom- bre plus grand des nervules aux quadrilatères, les ailes à réti- culation roussàtre, le nodus placé plus près de la base des ailes, l'abdomen plus court. — De la chinensis par la lèvre supérieure verte et l'inférieure noire, l'absence de raie humérale et de l re la- térale jaunes, l'espace basilaire libre, le secteur principal contigu à la médiane, le secteur médian ramifié etc. — De Yiridipenms par ses ailes plissées, le secteur principal contigu à la médiane, les lèvres et le front noirâtres ou verts, le thorax presque sans raies claires etc. 26. VESTALIS AULENA. Hagen. VESTALE AGRÉABLE. Synon. Vestalis amœna; Hagen, (De Selys, syn. n° 28). Dimensions. Longueur totale t? ^" mm 2 ** m Abdomen 46 38 Appendices super. * */ 2 Tibias postérieurs 7+/a 7 ! / a Aile supérieure 56 ° 6 — inférieure 53 Largeur des ailes 8-8 i/a 8 1/2 _ de la tête Si/l $*l* o* adulte. Tête petite; thorax assez robuste ; abdomen assez long, très-fin. En entier d'un beau vert foncé métallique; passant insensiblement au noirâtre sur l'abdomen, excepté à sa base; yeux bruns, lèvres et mandibules noires; la base des palpes , les coins de la bouche, une tache basale de chaque côté de la supérieure, la base du 2 e article des antennes jaune pâle. Sutures du thorax noirâtres excepté la 2* et le bord postérieur qui forment deux lignes jaunâtres, complètes; poitrine jaunâtre livide, avec quelques taches noirâtres; dessous de l'abdomen noir. 10 e segment moitié plus court que le 9° formant une petite carène dorsale brunâtre. Appendices anals supérieurs noirs, un peu plus longs que le dernier segment, peu épais, lentement courbés l'un vers l'autre; leur extrémité comprimée, tron- ( 83) quée de manière à former deux petites branches courtes, l'une supérieure un peu plus longue, l'autre un peu plus courte inférieure. Les inférieurs ayant les deux tiers des supérieurs, écartés, presque droits, subcylindriques , un peu plus épais à la base, noirâtres. Pieds très-longs, très-grêles, à cils longs divariqués; les fémurs postérieurs un peu bruns à leur base interne. Ailes étroites non pétiolées, complètement hyalines, à peine plissées transver- salement, ce qui leur donne, sous certains jours, un aspect irisé bleuâtre} réti- culation noirâtre, analogue à celle de la luctuosa mais plus simple; le secteur 2 a du triangle étant presque droit dans les 2/3 postérieurs, surtout aux ailes supé- rieures, longe le bord en laissant entre lui moins d'aréoles, les ramifications des secteurs sont un peu plus anguleuses à leur base, un peu comme chez Yiridi- pennis, mais il n'y a qu'une rangée d'aréoles entre chacun (au lieu de 2-5 chez la luctuosa). Ailes supérieures : 25-27 antécubitales, environ 55 postcubitales. Ailes inférieures : 21-25 antécubitales, environ 45 postcubitales. Les quadrila- tères, qui ont 5-4 transversales, sont plus courts que l'espace basilaire, un peu plus larges et courbés au bout. Le nodus placé au tiers de l'aile. $ demi- adulte. Tète comme chez le mâle, mais la lèvre supérieure et le se- cond article des antennes pâles, jaunâtres. Thorax comme chez le mâle, mais d'un vert plus vif. Abdomen d'un vert métallique bronzé au bout. Dernier seg- ment un peu aminci, bord postérieur largement déprimé, une crête naissant au milieu du segment, avec une épine fine assez longue , dépassant le bord; pointe latérale consistant en une épine fort longue, aiguë. Appendices anals divariqués, trigones noirs (un peu brisés) , en apparence un peu plus courts que le dernier segment. Valvules courtes, épaisses au bout, ayant en dessous des épines fortes surtout vers le bout, recourbées en avant. Pieds semblables à ceux du mâle; les tibias postérieurs et l'intérieur des fé- murs postérieurs à leur extrémité un peu bruns. Ailes semblables. Patrie. Java ; d'après un exemplaire mâle de la collection de M. de Charpentier , communiqué par M. Schneider à M. Hagen , et une femelle appartenant à M. Westermann, recueillie à Pulo Penang , ( île du prince de Galles ). Cette jolie espèce rappelle les Lois pruinosa et hyalina , et la Calopteryx exul. Elle est facile à distinguer de ces genres à sa ré- ticulation qui ressemble si bien celle de la Vestalis gracilis. A l'ar- ticle de celle-ci, j'ai indiqué en quoi elle diffère de plusieurs es- pèces plus ou moins analogues. Ces remarques s'appliquent éga- lement à Yamœna , qui se distingue en outre de la luctuosa par sa petite taille et ses ailes incolores , et de la gracilis par sa petite taille, son abdomen plus court, ses pieds noirs, la forme de ses appen- dices anals et sa réticulation un peu plus simples. ( 84 ) 27. VESTALIS GRACILIS. Hainb. VESTALE GRACIEUSE. Synon. Calopteryx gracilis ; Ramb., n° 10. Vestalis — De Selys, syn. n° 27. Longueur totale a* 64-66 mra 2 58-61 mta Abdomen 53 55 48-50 Appendices super. 1 1/4 i/« Tibias postérieurs 7 7 Aile supérieure 39-41 3942 — inférieure 58-40 57-40 Largeur des ailes 9-10 9-10 — de la tête 6 G 0* adulte. Tête petite; thorax médiocre; abdomen excessivement long, très- fin ; le corps presqu'en entier d'un beau vert clair métallique. Lèvre inférieure , la supérieure (sauf un point noir basai médian) , l'espace entr'elle et les yeux, rhinarium, une raie transverse devant les antennes inter- rompue au milieu, 1 er et 2 e article des antennes jaunâtre clair et livide; der- rière des yeux brun bronzé obscur. Deux petites taches médianes et une latérale jaunâtres au prothorax , ainsi que le rebord fin, arrondi et un peu relevé du lobe postérieur. Dessous du thorax, attaches des ailes, une ligne fine à la suture numérale et à la l re latérale , une plus large à la 2 e et à la 5 e jaunâtre clair, ces lignes communi- quant ensemble par la suture du dessous des ailes et rejoignant le jaune du dessous. Abdomen vert clair métallique en dessus; une tache carrée basale brune au 1 er segment en dessus, un cercle étroit noirâtre aux articulations des autres, les 2 e , 3 e , 4 e , 5 e portant à leur base contre l'articulation un cercle fin, jaune, interrompu par du noir au milieu , mais communiquant sur les côtés avec du jaunâtre pâle, qui forme une raie s'amincissant graduellement et disparaissant au bout du 8 e segment daus le noir du des&ous de l'abdomen , qui, à la base, ne forme au contraire qu'une ligne médiane étroite. 10 e segment moitié plus court que le 9 e , jaunâtre en dessous, son arête dorsale formant à la fin une petite carène terminée par une épine aiguë fort petite, une autre épine aiguë plus grande sur les côtés près des appendices inférieurs. On voit les rudiments d'une épine laté- rale analogue au bout du 8 e et du 9 e segment. Appendices anals d'un brun noirâtre , analogues à ceux des Calopteryx , mais les supérieurs insensiblement et notablement dilatés en dedans à partir de leur milieu jusqu'au bout, où ils sont tronqués subitement en biseau en dedans et même un peu échancrés à leur extérieur; dans leur partie courbée, ils portent 4-5 épines assez saillantes. Les inférieurs plus écartés à leur base que chez la Calopteryx v\rgo % courbés l'un vers l'autre à leur pointe. (85 ) Pieds jaunâtres, longs, très-grêles, à cils noirâtres, longs, divariqiiés. L'exté- rieur des fémurs, l'intérieur des tibias et les tarses bruns, plus ou moins noirâtres. Ailes étroites, entièrement hyalines, plissées transversalement, ce qui leur donne sous certains aspects, un reflet irisé; le bord antérieur des supérieures surtout à la base et à l'extrémité, et les secondes ailes en entier, lavés de jau- nâtre clair un peu verdâtre. Réticulation noirâtre , excepté les transversales entre les grandes nervures du bord antécubital et du quadrilatère qui sont en partie jaunâtres, la nervure médiane et le secteur supérieur qui sont roussâtres. Ailes supérieures: 28-56 antécubitales, environ 45-58 postcubitales. Ailes inférieures: 25-29 antécubitales, environ 40-48 postcubitales, 3 6 aux quadrilatères. Le nodus est placé aux deux cinquièmes de la base au bout des ailes. Ç. Elle est presqu'entièrement semblable au mâle pour la coloration, seule- ment l'aile supérieure est uniformément lavée de jaunâtre comme l'inférieure. Valvules vulvaires plus courtes que l'abdomen , fortes, denticulées et épineuses à leur extrémité, jaunâtres bordées de brun. L'épine dorsale qui termine la carène du 10 8 segment est aussi prononcée que les deux latérales inférieures. Appen- dices anals bruns, coniques, pointus, divariqués; les cellules de l'espace post- costal sont un peu moins nombreuses, les nombres des nervules costales sont égaux aux moindres nombres indiqués à l'article du mâle. Variété. Les types principaux de M. Rambur ont les ailes lavées d'un jaunâtre plus clair, surtout chez les femelles; leur taille est un peu moindre, et le nom- bre des cellules, notamment dans l'espace postcostal est moindre dans les deux sexes, ainsi que celui des nervules costales. 27-28 antécubitales et 45 poslcubitales aux supérieures, 25-26 antécubitales et 45 postcubitales aux inférieures. 11 m'a été impossible d'établir une différence spécifique; M. Rambur a d'ail- leurs étiqueté parmi ses types un mâle de la Cochinchine qui est semblable aux nôtres. Patrie. Les exemplaires que j'ai d'abord décrits viennent de Y Inde , du Thibet et de la Cochinchine , ceux de la variété signalée ensuite avaient été reçus de Bombay, par MM. Serville et Guérin. La gracilis est remarquable par son long abdomen et par la grande ressemblance qui existe entre les deux sexes. A l'article de la V. htctaosa, j'ai indiqué comment on pouvait distinguer les femelles des deux espèces. Celle de la gracilis a beaucoup d'analogie avec celle de la Neurobasis chinensis. Elle s'en sépare cependant de suite par l'espace basilaire libre, le sec- teur principal contigu à la médiane, le médian ramifié, moins de nervules aux quadrilatères, la réticulation presqu'entièrement noire. Quant à Yiridipennis, elle diffère de h gracilis par le secteur principal non contigu à la médiane, par le roussâtre qui domine _ ( 86 ) ] sur le front et sur toutes les""sulures du thorax et par ses ailes non plissées {Voir l'article de Yamœna). GENRE V. — HETÉRINE (het^rina, Hagen.) Agrion Fab. Libellula Drury. Caloptéryx, Burra., Ramb. Lestes Westwood, Say. Het^rina Hagen, (De Selys, syn.) 1855. Ailes longues, non pétiolées, non plissées (rarement élargies); le ptérostigma ou nul ou très-petit dans les deux sexes, aucun secteur bifurqué, arculus non fracturé , ses secteurs très-courbés naissant d'un même point à sa partie infé- rieure, le principal coutigu à la nervure médiane; le 2 e du triangle très-courbé en dehors , sans rameau inférieur. Le nodus placé un peu avant la moitié de l'aile; le côté intérieur du quadrilatère plus court que l'extérieur, le supérieur notablement courbé, convexe. Espace basilaire réticulé. Secteurs peu courbés. Le 1 er et le 2 e du triangle finissant rapprochés presque sous le nodus (avec un seul rang de cellules entre eux jusqu'au bout). Coloration du corps foncée, plus ou moins métallique, à sutures et marques claires. Lèvre inférieure fendue dans sa moitié apicale, les deux bouts aigus, rap- prochés. 2 e article des palpes plus court , large , arrondi en dehors , le 3 e moitié plus court. 1 er article des antennes caché , en demi-anneau ; le 2 e long , couché et appliqué contre la tête dans un enfoncement, à bout arrondi un peu renflé; 5e un peu plus long, moins fort; la soie plus courte. Deux petits tubercules pointus derrière l'occiput. Pieds longs, ciliés. Appendices anals supérieurs semi-circulaires, plus ou moins dilatés et dentés en dedans. Les espèces de ce genre n'ont encore été rencontrées que dans les parties chaudes occidentales de l'Amérique méridionale (Brésil, Guyane, Colombie) , et dans les contrées analogues de l'Amérique septentrionale (Guatemala, Mexique, Géorgie), de sorte qu'ainsi que me le fait remarquer M. Hagen , elles ne dépassent pas au sud ni au nord le 40° degré de latitude (ligne isochirnène 15°). Elles y remplacent la l rc cohorte des Caloptéryx ; le sud des États- Unis est le seul pays où les deux groupes possèdent simultané- ment des représentants , savoir : les Het. americana , tricolor , septentrionalis, et les Caloptéryx et Sylphis, angustiperwis , apkalis. (87) cognaia, maculata et virginica. Là se trouve donc leur limite géo- graphique. Nous n'avons pas encore vu d'Hetœrina de l'ouest de l'Amérique méridionale (Pérou, Chili) ni de Buenos-Ayres. Les six espèces du sous-genre Laïs, sont toutes de l'Amérique méridionale ; les vingt-cinq Hetœrina proprement dites , se répar- tissent ainsi : Amérique méridionale : 17 Mexique et sud des États-Unis : 6 Espèces se trouvant à la fois dans le Mexique et l'Amérique méridionale 2 [Eet. vulnerata et cruentata). Les espèces se ressemblent beaucoup, au point que plusieurs sont très-difficiles à distinguer, surtout les femelles. Pour les mâles , il faut surtout tenir compte de l'organisation des appendices anals, qui heureusement sont un peu différents pres- que dans chaque espèce ; de la forme et de la dimension des taches basales , rouges et brunâtres des ailes (sous-genre Hetœrina) , de la présence ou de l'absence de gouttelettes apicales ou de limbe apical brun ou rouge aux quatre ailes ou aux inférieures seulement. Pour les femelles , nous trouvons quelques caractères dans la carène dorsale et les pointes latérales du 10 e segment et dans les dentelures et la dimension des lames vulvaires. Les caractères spécifiques qui en général s'appliquent aux deux sexes sont : la taille, la longueur et la coloration des pieds; la cou- leur de la lèvre supérieure, de l'épistome, le dessin du prothorax, les lignes humérales jaunes et les raies alternativement foncées et claires des côtés du thorax , la forme et la couleur du ptérostigma lorsqu'il existe , enfin la réticulation. SOUS-GENRE I. — LAIS (laïs, Hagen) 1853. Laïs Hagen (De Selys, syn.) 1853. Mâle et femelle. Espace postcostal de deux rangs de grandes cellules régu- lières jusqu'au niveau du bout du quadrilatère. Ailes hyalines ou uniformément colorées. Jamais de ptérostigma. Couleur du fond du corps bronzée, vert ou noir. Les mâles sont faciles à distinguer des Hetœrina proprement dites à leurs ailes sans taches basales (ou uniformément colorées chez la pudica), et à l'espace postcostal des ailes supérieures de deux rangs seulement de cellules régulières. Il n'en est malheureu- ( 88) sèment pas de même des femelles, et nous devons avouer ne pas encore connaître pour elles de caractères subgénériques. A défaut de ces caractères , qui manquent jusqu'ici, nous fe- rons remarquer que celles du groupe hyalina , diffèrent un peu des Hœterina par leurs ailes plus complètement limpides, et celle du groupe pudica par ses ailes très-larges , entièrement colorées. Les Laïs n'ont encore été trouvées que dans l'Amérique méridio- nale tropicale occidentale. 1 er GROUPE (t. hyalina). Ailes hyalines assez étroites. Tubercules de l'occiput bien marqués. Pieds longs. A. Une gouttelette apicale brune aux ailes inférieures du mâle. L. globifer — œnea — cuprœa. B. Pas de gouttelette apicale aux ailes du mâle. L. hyalina — pruinosa. 2 e GROUPE (L. pudica). Ailes très-larges, colorées en rouge chez le mâle, en brun chez la femelle, le bout des quatre hyalin. Tubercules pointus de l'occiput presque nuls. Pieds courts. L. pudica. Le premier groupe imite un peu les Sylphis et les Vcstalis ; le second , les Càlopteryx proprement dites, dont ses ailes ont les contours. L'un et l'autre s'en séparent de suite par l'espace basilaire réticulé. 28. LAIS GLOBIFER. Hagen. LAÏS GLOBIFÈRE. Synon. Laïs globifer ; Hagen (De Selys syn. n° 28). Dimensions. Longueur totale. mm Abdomen 35 Aile supérieure 30 — inférieure 29 Largeur de la tête 5 6* adulte. Tête moins forte que celle de la prumosa, mais la forme et la cou- leur identiques. Lèvre inférieure noire, le bord de la supérieure de chaque côté un peu jaunâtre. Protborax semblable. Thorax plus mince et plus court, bronzé, un peu pruineux. Sur les côtés le long de la 2 e suture et le long du ventre, une ligne étroite jaune. Le tour de la base des pieds jaune. Abdomen plus mince et un peu plus long, d'un noir mat; une petite lunule (93 ) jaune sur les côtés des 2° et 3 e segments (les quatre derniers manquent). Organes génitaux du 2 e segment comme chez la pruinosa. Ailes de la même longueur, mais plus étroites, tout-à-fait hyalines, le bout ex- trême des postérieures à peine un peu sali, brunâtre. Réticulation noire, les anlécubilales comme chez la pruinosa (20). Pieds un peu moins longs, noirs avec des cils comme chez la pruinosa. Patrie. M. Jrlagen n'a vu qu'un mâle, dont les quatre derniers segments abdominaux manquent. Il appartient au Musée de Vienne et est indiqué du Brésil (P. B.). Il est très-voisin de la L. pruinosa, mais un peu plus petit et surtout plus grêle. La comparaison de cette espèce avec lui est difficile ; cependant on peut affirmer qu'elle est distincte* Les différences les plus notables sont dans la bouche (mandibules lèvre inférieure) toute noire? les ailes plus étroites, leur base hyaline incolore , l'abdomen plus long , en un mot la stature plus grêle , en quoi il rappelle sous des dimensions plus petites la L. globifer. 52. LAIS PRUINOSA Hagen. LAÏS PRUINEUSE. i. Laïs pruinosa ; Hagen. (De Selys , syn. n° 32). isions. Longueur totale o* 4ô-46 mm 2 .42 mm Abdomen 54-36 32 Appendice an. super. il/2 Tibias postérieurs 8 8 Ailes 28-30 30-31 Largeur des ailes. 8-8 1/2 8 — de la tête 5 1/2 5 1/2 a*. Tète moitié plus large que longue, très-grosse , déprimée, bronzé obscur. Lèvre inférieure noire, les lobes latéraux jaunâtres, leurs dents et les palpes noirs. Lèvre supérieure noire, largement bordée de jaune; une tache jaune en dehors des mandibules. Rhinarium comprimé, jaune an milieu, avec une impres- sion transversale avant et après les ocelles. Epistome et dessus de la tête bronzés. Occiput évidé. Yeux grands, ovoïdes, avec un tubercule postérieur assez pro- noncé. Antennes bronzées, semblables à celles de L. globifer. Bouche, occiput et partie du front entre les antennes velus, (chez les individus plus jeunes, la lèvre inférieure est toute jaune, chez les plus adultes la moitié antérieure du front est couverte de poussière bleuâtre). Prothorax bronzé obscur, velu, à bord antérieur très-relevé en arrière, les deux ( 94 ) festons du milieu à peine séparés; bord postérieur arrondi, court, avec un petit feston. Thorax grand, carré, vert bronzé, mat en dessus, plus brillant sur les côtés. Suture numérale jaune dans sa moitié antérieure; une petite tache linéaire de même couleur entre elle et la médiane près du prothorax ; la 2 e latérale et le bord postérieur tout jaunes, ces sutures s'anastomosant vers les pieds; le dessous jaune , noir au milieu. Espace interalaire et calles axilaires pruineux chez les adultes. Abdomen grêle, cylindrique (extrémité un peu mutilée; les 6 premiers seg- ments intacts) bronzé foncé; scabre en dessus, avec des lunules basales latérales jusqu'au 6 e . Le 1 er très-court, un peu plus large, le dessous sans globe basai. Le 2 e deux fois plus long, les 5,4, 5, 6 e six fois plus longs , égaux entre eux. Ventre noir avec quelques épines sur la ligne médiane. Pièce antérieure des génitaux fortement fendue , tronquée au bout. Hameçons noirs en lamelle quadrangulaire, le côté inférieur un peu courbé en dedans, le postérieur évidé, à angle inférieur un peu tourné en dehors. Hameçons posté- rieurs en lamelle noire, petite, oblongue. Pénis noir, cilié; la gaine piriforme petite, sans impression longitudinale, globulaire. Appendices anals supérieurs forts, peu courbés, dentelés en dehors ; la crête supé- rieure finissant avant leur extrémité qui est obtuse, cylindrique ; le bord inférieur dilaté en une plaque arrondie au bout, suivied'une petite dent aiguë; cette dilata- tion largement échancrée après le milieu et finissant en dent aiguë. Les inférieurs moitié plus courts , noirs, droits, plus larges à la base, presque cylindriques et amincis au bout, où l'on voit deux dents très-petites , un peu tournées en dedans. Pieds grêles, très-longs, les postérieurs arrivant jusqu'à la moitié du 4 e seg- ment de l'abdomen, très-ciliés, noirs, le dessous des fémurs pruineux chez les adultes , brun chez les jeunes. Ailes dépassant un peu le 6 e segment, leur extrémité arrondie, le bord posté- rieur un peu plus élargi au milieu; elles sont hyalines, la base des supérieures avec un reflet laiteux, les inférieures à second espace humerai (entre la sous- costale et la médiane) brun, couleur qui envahit un peu le premier espace humerai. Réticulation noire, les cellules quadrangulaires, 19-20 antécubilales, 28-30 postcubitales; espace basilaire à 5 transversales, le quadrilatère à 5-6 transver- sales, comme chez la globifer. Espace médian droit, suivi de deux rangées d'a- réoles régulières. Le secteur principal n'est pas toujours complètement contigu avec la nervure médiane. 2* Tète comme chez le mâle , mais la lèvre inférieure pâle, et la base des an- tennes jaune. Thorax, abdomen, pieds, comme chez le mâle, mais d'un vert bronzé plus vif. 11 y a des lunules fauves jusqu'au 8"- segment; l'épine finale forte, dépassant le (95) bord du 10 e . Les pointes latérales triûdes, ayant deux dents égales et une plus éloignée. Appendices anals forts, trigones. Valvules vulvaires à bord dentelé. Ailes salies, lavées de jaune, plus intense au bord antérieur. La réticulation d'un brun ferrugineux. Leur forme est comme chez le mâle. 11 y a environ 18 antécu- bitales et 25 postcubitales. Patrie. M. Hagen a examiné cinq mâles et cinq femelles du Musée de Berlin pris au Brésil par Sellow. Les pieds sont un peu plus longs en proportion que chez la L. globifer, les postérieurs ont 18 millimètres de long. La femelle ressemble à plusieurs de celles des Hetœrina propre- ment dites ; elle se distingue cependant des unes ou des autres par la combinaison des caractères suivants : 1. La taille. 2. Les ailes proportionnellement plus larges (excepté chez la pudica) par rapport à leur longueur. 3. Les lèvres rous- sâtres, la supérieure bordée de noir à la base seulement. 4L Les pieds très-longs. 5. Le devant et les côtés du thorax bronzés, les lignes jaunes étroites et incomplètes. 55. LAIS PUDICA. Hagen. LAÏS PUDIQUE. Synon. Laïs pudica; Hagen (De Selys, syn. n° 33). imensions. Longueur totale o* 32 mm p mm Abdomen 26-28 Appendices anals super. 1 Tibias postérieurs 5 5 Aile supérieure 22-24 23 — inférieure 21-23 22 Largeur de l'aile super. 6i/2-7l/2 7 — — infér. 6-7 6 «/s — de la tête 4-4 i/s Ai/i o* noir. Tubercules de l'occiput peu ou point sensibles; épistome noir luisant. Prothorax noir, le lobe postérieur à bord large arrondi. Thorax noir sur les côtés et en dessous; le devant un peu cuivreux, l'arête médiane et la suture humérale noires. Un peu de jaune à la 2 e latérale le long et au milieu de la poitrine. Abdomen noir. Appendices anals courts, forts, les supérieurs aussi longs que le dernier seg- ment, dentelés en dehors, excavés en dedans, élargis au milieu en dessous en ( 96) feuille pbte arrondie, suivie d'une dent courle mais forte, suivie d'une excision qui forme le bout aminci , mais arrondi obtus des appendices. Les inférieurs moitié plus courts, droits, étroits, leur extrémité tournée un peu en dedans et en haut, la pointe tronquée. Pieds courts , noirs. Ailes élargies (à peu près dans la forme de celles de la C. virgo), d'un rouge sanguin, le bord antérieur brun, le bout extrême hyalin (un cinquième aux su- périeures, un sixième aux inférieures). 17-18 antécubitales , environ 32-38 post- cubitales, 4-6 aux quadrilatères, 5-8 basilaires. c? jeune. Les mandibules en dehors, la base des antennes, les côtés de la lèvre supérieure jaunes, ainsi qu'une ligne numérale et deux latérales étroites, ces dernières s'anastomosant près des pieds et sous les ailes. Abdomen brun avec de petites lunules jaunes à la base des segments et une tache jaune apicaîe au 1 er segment. Base des pieds tachée de jaune, fémurs bruns. Ailes brunes, là où chez l'adulte elles sont d'un rouge de sang; leur bord an- térieur plus foncé jusqu'au secteur principal. 2 . Mandibules en dehors , base des antennes , lèvre supérieure jaunes. Le corps d'un bronzé foncé qui tend à devenir vert sur les côtés du thorax. La ligne nu- mérale , les deux latérales et les bords de la poitrine , quelques points près des pieds et le dessous en partie jaunes. Les segments intermédiaires noirs, jaunes sur les côtés avec un point jaune en dessus ( le reste manque). Pieds noirs, la base des fémurs postérieurs jaune en dedans. Ailes enfumées, surtout au bord antérieur jusqu'après le nodus, la base et le dise bruns. 17-19 antécubitales, 34-38 postcubitales, 5 basilaires, 5 aux quadri- latères (7 chez l'un d'eux). Patrie. La province d'Ypanema au Brésil, d'où le Musée de Vienne Ta reçue par M. Natterer. — Le Brésil 7 d'après les exem- plaires du Musée de Berlin pris par M. Sellow. Cette espèce forme une division particulière dans le grand genre Hetœrina par ses ailes très-larges et la petitesse des tubercules de l'occiput. Elle a le réseau postcostal des Laïs, la couleur rouge des mâles des Hetœrina , et la forme des ailes des Calopteryx. Sous le rapport de la grande extension de la partie colorée des ailes dans les deux sexes , elle rappelle YH. titia ( qui a un ptéros- tigma). SOUS-GENRE II. — HÉTËRINE (hetœrina, Hagen). Hetjerina; Hagen (De Selys, syn.) 1833. Ailes étroites avec un très-petit ptérostigma dans les deux sexes (parfois rudi- mentaire) ou sans ptérostigma; pieds longs. (97 ) Mâle : la base des quatre ailes avec une grande lâche rouge, le reste hyalin (brun chez 17/. titia). L'espace postcostal rempli de petites cellules irrégulières aux ailes supérieures, de deux rangs de cellules régulières aux inférieures- Couleur du fond du corps bronzée rougeâtre , ou noirâtre. Femelle : ailes hyalines (brunes chez VH. titia) , plus ou moins jaunâtres ou ver- dâtres. L'espace postcostal de deux rangs de cellules régulières aux quatre ailes. Couleur du fond du corps vert bronzé ou brun. Nous divisons en deux groupes , d'après les ptérostigma, les nom- breuses espèces de ce sous-genre qui babite les parties chaudes des deux Amériques. *« r GROUPE (H. caja). Pas de ptérostigma. A. Tibias noirs. a. Bout des ailes du mâle sans tache. — //. simplex. b. Bout des inférieures seulement du mâle avec une gouttelette rouge. — H. san- guinea — rosea — caja — dominula — auripennis — hebe — sanguinolenta — mortua — septentrionalis, c. Bout des quatre ailes du mâle avec une gouttelette rouge. — H. lœsa, — longipes — carnifex — proxima. B. Tibias jaunes en dehors. — (Le bout des ailes du mâle ou hyalin , ou limbe de brun). — H. cruentata — vulnerata. 2 a GROUPE (H. titia.) Un petit ptérostigma, parfois rudimentaire, dans les deux sexes. A. Pieds jaunes en dehors. (Le bout des ailes du mâle sans tache). H. americana B. Pieds noirs. a. Bout des ailes du mâle limbe de brun. — H. moribunda — tricolor — titia. h. Bout des quatre ailes du mâle à gouttelette brune. — H. macropus — occisa. c. Bout des inférieures du mâle à gouttelette brune. — //. sempronia. d. Bout des inférieures du mâle à gouttelette rouge. — H. Brightwellù e. Bout des quatre ailes du mâle à gouttelette rouge. — H. majuscula. On s'étonnera peut-être que nous ne séparions pas comme sous- genre les Hetœrina pourvues d'un vrai ptérostigma aux quatre ailes dans les deux sexes , alors que nous avons donné ce rang aux Laïs, dont les femelles ne diffèrent point pour ainsi dire des Hetœrina. Le motif principal qui nous a fait prendre ce parti , c'est que le ptérostigma n'est pas toujours constant ; il manque fréquemment à l'une ou l'autre des ailes ou ne se montre que d'une manière ru- dimentaire chez les H. occisa et majuscula. Cela prouve qu'ici, ce caractère n'a pas la [même valeur que dans les autres Caloptéry- 15 (98 ) gines. Dans la légion des Caloptéryx , nous avons attribué à la présence d'un vrai ptérostigma dans les deux sexes (genre Echo), une valeur générique, parce qu'il y est très-fixe et accompagné d'autres caractères. Les Phaon nous présentent, il est vrai, un ptérostigma parfois nul ou irrégulier, mais il y a d'autres organes et la bifurcation du 1 er secteur du triangle, qui légitiment leur sépa- ration comme genre. Dans les autres légions (Euphœa , Amphipteryx et Libellago) , le ptérostigma a une importance beaucoup plus grande ; il existe dans toute la légion , (excepté aux supérieures des mâles du genre Micromerus). Le second motif qui milite contre l'élévation des Hétérines à pté- rostigma comme sous-genre, c'est qu'elles sont sous tous les autres rapports semblables à celles sans ptérostigma , y compris la colo- ration et la forme des ailes du mâle; tandis que les Laïs sont, par la coloration et la réticulation des ailes du mâle, très-distinctes des Hetœrina. Le groupe pudica leur ressemble un peu , il est vrai , pour la nuance rouge des ailes ; mais ses ailes sont si larges et ses pieds si courts , que dans son ensemble c'est un groupe presque subgénérique. 34. HETjERINA SIMPLEX. De Selys. HETÉRINE SIMPLE. Synon. Hetœrina simplex; De Selys, syn. n° 34. Dimensions. Longueur totale à* 35-43 mm $ 34-39 mm Abdomen 29-35 27-31 Appendices anals super. 1 1/2 Tibias postérieurs 5 5 Aile supérieure 24-27 27-28 — inférieure 23 26 25-27 Largeur des ailes 5 4A2-6 6-7 — de la tête 5 5 cf adulte. Tète et thorax noir bronzé, à reflets cuivre rouge et violet, lèvres noires; sutures et dessous du thorax, excepté une ligne fine à la 2 e latérale et au bord postérieur et quelques points près des pieds jaunâtres. Espace intera- laire brun. Tubercules de l'occiput peu visibles. Abdomen noir un peu bronzé ; les articulations des six premiers segments avec un cercle livide , très-étroit, interrompu au milieu; une petite carène au der- nier segment. Appendices anals noirs; les supérieurs un peu plus longs que le 10 e segment, semi-circulaires, dentelés en dehors dans leur seconde moitié; le bout cylindri- (99) que; arête supérieure finissant sans dent, un peu avant le bout; le bord interne non dilaté à la base, la dilatation occupant le tiers médian, large, un peu échan- crée ou évidée avant le bout, se terminant par une dent assez vive. Les infé- rieurs moitié plus courts; grêles, droits, amincis au bout; leur angle interne assez marqué, muni d'un pinceau. Pieds noirs. Ailes hyalines assez larges, sans taches à leur extrémité; la tache basale san- guine plus courte que chez aucune autre, (excepté la rosca); aux supérieures elle dépasse à peine le quadrilatère, et finit d'une manière presque droite, à peine convexe; elle commence à la sous-costale, touchant la côte aux trois premières cellules où elle est un peu brune, et joint partout le bord postérieur. — Aux in- férieures la tache s'arrête exactement au bout du quadrilatère; elle occupe le bord costal dans la moitié de sa longueur, offre un petit prolongement contre la médiane au-delà du quadrilatère; inférieurement elle quitte le bord posté- rieur à la moitié de sa longueur, traversant obliquement l'espace postcostal. Là elle est rouge; ailleurs brun rougeâtre, mais la réliculation de la tache est rouge partout, tant en dessus qu t en dessous des ailes, 15-18 antécubilales, environ 36 postcubitales, 4-5 basilaires, 4-9 aux quadrilatères. o* jeune. Un point latéral à la lèvre supérieure, les coins de la bouche, la base du 2 e article des antennes; ligne numérale et trois latérales, toutes très-fines, jaune livide; taches basales des ailes d'un brun jaunâtre, excepté dans l'espace postcostal, où elles sont d'un rose laiteux; la réticulation de ces taches jaune roussâtre. $. Corps noir bronzé verdâtre; coins de la bouche, lèvre supérieure jaune , bordée et traversée de noir; épistome et vertex bronzés; front vert métallique , 2 e article des antennes jaune, une tache de chaque côté et le bord postérieur du prothorax en partie jaunâtres. Thorax à raies et lignes jaunâtres; l'humérale très-large, oblique, anguleuse, la l re latérale étroite, fine, s'anastomosant près des pieds avec la 2 e qui est plus large; la 3 e large, confluente par en haut; dessous du thorax noir avec beaucoup de taches jaunâtres. Articulations des six premiers segments étroitement, côtés des 1 er , 2 e , 9<> et 10 e jaunâtre pâle, 10 e à carène dorsale terminée par une épine courte entre deux petites pointes. Appendices anals courts, trigones , aigus; jaunes à leur base. Valvules un peu jaunâtres au bout, n atteignant pas le bout de l'abdomen, pas visiblement denticulées. Pieds noirs; les trochanters marqués de jaunâtre, l'intérieur des fémurs mar- qué de roussâtre à la base chez quelques invividus. Ailes hyalines assez notablement lavées de jaunâtre sale, surtout à la base et le long de la côte; réticulation noirâtre. 14-18 antécubitales, environ 32 post- cubitales, 3 (parfois 4-5) basilaires, 3-5 aux quadrilatères. ( 100 ) Patrie. Décrite d'après un grand nombre de couples envoyés de la province de Minas-Geraes (Brésil) par le D r Clausen. Le mâle diffère de toutes les autres espèces sans ptérostigma par Fabsence de tache apicale aux ailes. Il est aussi remarquable par la tache basale peu étendue , par les lignes jaunes du thorax étroites et par la forme des appendices anals supérieurs. La femelle se rapproche beaucoup de celle de la rosea, dont elle diffère par le front tout bronzé, la lèvre supérieure traversée de noir , moins de lignes noires sur les côtés du thorax , moins de jaunâtre aux pieds , les valvules vulvaires pas visiblement denti- culées , la forme et la coloration du lobe postérieur du prothorax. 55. HETjERINA SANGUINEA. De Selys. HÉTÉRINE SANGUINE. Synon. Hetœrina sanguinea; De Selys, syn. n° 55. Dimensions. Longueur totale o* 45 nlŒ Abdomen 36 Appendices anals super. i»/i Tibias postérieurs Aile supérieure 27 — inférieure 26 Largeur des ailes 6i/a — de la tète 5 a* semi-adulte. Tête d'un bronzé cuivreux; lèvre inférieure jaunâtre, noire à ses extrémités ; la supérieure jaunâtre, bordée et traversée de noir; une tache jaunâtre au coin de la bouche; épistome cuivre rouge foncé; front noir verdâtre métallique; dessus de la tète noir bronzé, avec une raie transverse cuivre rouge au front. 1 er et 2 e article des antennes jaunes; derrière de la tête noirâtre, tu- bercules presque nuls. Prolhorax noirâtre, sa base, une tache de chaque côté et le lobe postérieur bronzés; celui-ci proéminent, un peu relevé, renflé, arrondi, étroit. Thorax bronzé à reflets violets en avant, avec une ligne humérale roussâtre , très-fine, bien arrêtée. Les côtés bronzé verdâtre, avec trois raies jaunâtres à la l rc et à la 2° suture et au bord postérieur, toutes confluenles par en bas, la pre- mière étroite, les deux autres plus larges , confluenles aussi par en haut sous l'aile inférieure. Dessous jaunâtre avec 5-6 taches noires après les pieds; espace inle- ralaire roux , marqué de brun. Abdomen très-long, grêle, bronzé, noir dans sa seconde moitié et en dessous; 10° segment moitié plus court que le 9 e , terminé par une très-petite carène dorsale. ( loi ) Appendices anals supérieurs bruns, un peu plus clairs h la base, ayant presque deux fois la longueur du 10 e segment, droits, un peu courbés en dedans dans leur seconde moitié seulement, qui porte en dehors 4-6 petites dentelures; arête supérieure finissant presque à l'extrémité. La dilatation interne commence après la base, s'élargit au milieu en dent à angle droit, suivie de deux petites ex- cavations où commence le bout qui est cylindrique obtus. Appendices inférieurs très-exceptionnels, rudimentaires, presque nuls, formant chacun un petit tu- bercule robuste, pointu, divariaué, l'angle interne basai avec un petit prolon- gement cylindrique recourbé en dedans, presque aussi long que les appendices qui, du reste, n'ont que le quart des supérieurs. Pieds grêles, longs, noirs, la moitié basale interne des fémurs postérieurs et la base interne des autres jaunâtres. Ailes hyalines un peu salies d'olivâtre, le bout des supérieures sans taches, celui des infér'eures avec une tache sanguine, pointue en dedans, un peu plus grande et plus nette que chez les autres espèces. Tache basale carmin des supé- rieures mal arrêtée, finissant à mi-chemin du nodus, un peu après le quadrila- tère, touchant la médiane et le bord postérieur, surmontée de l'espace brun entre la sous-costale et la médiane, qui se prolonge en pointe jusqu'aux 2/3 du chemin de la base au nodus. La tache basale des inférieures brune, presque transpa- rente, touchant la costale dans sa moitié , ne dépassant pas la postcostale ni le quadrilatère, excepté le prolongement supérieur le long de la médiane comme aux premières ailes , qui atteint les s/* de la distance de t la base au nodus. Toutes les nervules des taches basales, la médiane et les grands secteurs jus- qu'au nodus, rouges tant en dessus qu'en dessous, la costale, la sous-costale et le reste de la réticulation noirs. 23-25 antécubitales, environ 08 postcubi- tales, 9 au quadrilatère supérieur, 6 à l'inférieur, 6-7 basilaires. 2 (douteuse). Fond vert métallique, même dessin que chez le mâle, mais le jaune domine plus fortement sur le thorax. Pieds noirs. Ailes enfumées, la base lavée de jaune , 25 antécubitales. Patrie. Le Para, d'après un seul mâle que m'a procuré M. S. Stevens. La femelle incomplète (du Musée de Vienne) pourrait ne pas y appartenir, car il serait étonnant qu'elle eût moins de jaune aux pieds que son mâle. Je soupçonne qu'elle concerne la dominula. (Voir cet article). Le mâle diffère de toutes les autres sans ptérostigma , par ses appendices anals inférieurs excessivement courts , fourchus , et le 10 e segment très-court; par la stature et la coloration générale il ressemble beaucoup à YH. caja. Peut-être les taches basales des ailes n'ont-elles pas acquis toute leur coloration. Avec ce mâle j'ai reçu plusieurs femelles de dominula. Il serait ( 102 ) possible que la femelle décrite par M. Hagen appartint aussi à cette dernière espèce. 56. HET^ERIWA HOSEA. De Selys. HETERINE ROSE. Synon. Hctœrina rosca; De Selys, syn. n° 36. Dimensions. Longeur totale o* 39--43 1 ™ 9 o-i-36' 1 Abdomen 33-36 27-28 Appendices anals super. 1 \h Tibias postérieurs 5 z\i 5 1/2 Aile supérieure 25-28 26 — inférieure 24-27 25 Largeur de l'aile super, o 1/2-6 5 1/2 — — infér. 5-5 1/2 5i/« La rosea n'est peut-être qu'une race locale de YH. caja. Elle en est si voisine qu'une comparaison avec elle la fera mieux reconnaître qu'une description com- plète; voici en quoi elle diffère de la caja adulte. o* semi- adulte? La lèvre supérieure avec une simple petite tache médiane ba- sale noire, (ce qui tient peut-être à l'âge , de même qu'une bande brune qui borde le front en avant). La dilatation en dent médiane des appendices supérieurs est distinctement échancrée au milieu , de manière à former deux dents à peu près égales. Le pro- longement de l'angle anal des inférieurs paraît plus court , mais il est bon de faire remarquer que les appendices de caja sont assez variables. Intérieur des quatre fémurs postérieurs jaunâtre obscur, un peu pulvérulent chez les plus adultes, extérieur des tibias brun jaunâtre. Ailes hyalines, non salies comme chez la caja, mais les taches basales encore moins étendues ; celle des supérieures est rose carmin , ne commence qu'en dessous de la sous-médiane chez le plus adulte, et même qu'à la postcostale chez le moins adulte; elle touche le bord postérieur comme chez caja, mais s'arrête avant la fin du quadrilatère. Aux inférieures la tache n'est qu'ébauchée , lavée de brun clair entre la sous-costale et la médiane et entre la sous-médiane et la postcostale; laissant libre tout le quadrilatère, avec un vestige basai au bord pos- térieur, mais les transversales et les grandes nervuîes sont rouge vif au quatre ailes (excepté la costale noirâtre) absolument comme chez la caja. Dans le plus jeune, la tache des ailes inférieures est jaunâtre, avec la réticulation jaune. Les nombres sont comme chez caja. o* adulte. Je crois pouvoir rapporter à cette race, dans son état très-adulte , trois mâles qui ressemblent davantage à la caja par les taches basales des ailes, mais qui appartiennent à la rosea par la dent double échancrée des appendices. ( 103 ) Tout le corps est très-obscur, excepté des vestiges jaunâtre foncé au coin de la bouche, à la 2 e suture et au bord postérieur latéral du thorax, et à la partie in- férieure de la suture numérale. L'épistome , le devant du thorax et une grande partie du dessus de l'abdomen sont bronzé obscur. Les pieds noirâtres, La tache basale rouge ne diffère de celle de caja, qu'en ce qu'elle s'arrête au bout du quadrilatère aux supérieures, et à la moitié de ce quadrilatère aux in- férieures. $ adulte. Une bande transverse bronzée à la base du nasus ; le dessus de la tête plus décidément vert métallique foncé, (excepté la raie de la crête de l'occiput). Prothorax vert bronzé avec une grande tache latérale, une petite double mé- diane, et le bord postérieur finement jaunâtre. La bande médiane verte du thorax s'élargissant latéralement en haut vers les sinus. Entre la suture humérale et la l re latérale une bande verte adossée à cette dernière, plus large et fourchue vers les pieds, ne touchant pas l'aile ; entre la l r0 et la 2 e suture qui sont nettement et étroitement jaune pâle, une raie étroite, égale, complète, verte; enfin entre celle-ci et le bord postérieur une raie semblable noirâtre, le bord lui-même noirâtre; le haut de la 2 e suture offre un vestige noirâtre qui complète le nombre de cinq raies foncées sur les côtés du thorax. Poitrine également tachée de noir comme chez le mâle jeune. L'abdomen ne diffère pas, si ce n'est qu'il est un peu plus épais et plus bronzé , ce qui tient peut-être à l'âge et que la carène dorsale du 10 e segment occupe presque toute sa longueur. Pieds noirâtres, l'intérieur des fémurs jaunâtre, surtout aux postérieurs, (cette couleur peu visible et à la base seulement aux antérieurs, chez caja). Ailes moins lavées de jaune, presque comme chez la simplex , la réticulation colorée de même. 17-19 antécubitales, environ 25 postcubitales , 4 (3-6) au qua- drilatère et 5 (3-7) basilaires. Patrie. Les deux mâles types m'ont élé envoyés du Brésil par M. Clausen avec quatre femelles. Les deux adultes et douteux étaient avec des Libellules du Chili, au Musée de Bruxelles; mais je doute de cet habitat. La nuance foncée du corps semble avoir été pro- duite par un liquide étranger. M. Hagen a vu plusieurs mâles de Minas-Gera.es. Je répète ce que j'ai dit au commencement de cet article : il est probable que la rosea n'est qu'une race de la caja , mais la diffé- rence d'habitat. , la circonstance que le jaune occupe moins d'espace sur le corps, quoique les ailes soient moins coloriées dans les deux sexes, les différences (assez peu sûres du reste) dans les appen- dices du mâle , et le 10 e segment de la femelle ; m'engagent à main- tenir provisoirement la séparation. ( 104 ) 57. HETiERINA CAJA. Drury. HETERINE CAJA. Synon. Libellula caja; Drury; pi. 45, f. 2 ( "). Calopteryx ■— Burm., n° 5 (o* indiqué $ par erreur). Hetœrina — De Selys , syn. n° 37. Dimensions. Longueur totale o* 46-48 mm $ 37-36" Abdomen 37-40 3031 Appendices anals super. 1 4/2 Tibias postérieurs 5 \ji 5 4/2 Aile supérieure 26-28 26 27 — inférieure 25-27 25 26 Largeur de l'aile super. 6 6 — — infér. 5 1/2 5 S 1/4 — de la tête 4 i/a-5 4- 1/4-5 - V V es •> «■a ._ _. o -o « rt 00 o5 o ^ ©* CD co p r- t- CQ £ « a- u 3 3 w H V5 ss°.s fc3 *«> O g es ^ ^ V»HdI13 c !flOIDa r I a g ( «8 ) *" COHORTE DE LA LÉGION DES EUPILEA. Ailes peu ou point pétiolées, 2° secteur du triangle courbé à son extrémité , l'espace poslcostal formant 3-4 rangs de cellules après le quadrilatère. Secteur médian naissant du principal vers la fin du quadrilatère et le subnodal à mi-che- min de l'arculus au nodus; ptérostigma long, plus ou moins dilaté. Des secteurs supplémentaires interposés entre le bref et le médian; arculus fracturé; pas de tubercules derrière les tempes. (Espace basilaire toujours libre). Pieds courts ou très-courts. 3 e article des palpes labiaux plus court que le second. Corps robuste, le fond de la coloration noirâtre non métallique, le thorax ayant souvent cinq raies claires de chaque côté. Nous connaissons douze espèces , toutes de l'Asie tropicale et de la Malaisie, excepté YEpallage fatime qui se trouve en Turquie et en Asie nineure. Elles ne forment selon nous qu'un grand genre. GENRE VI. — EUPHÉE (eupilea, De Selys). Eupilea, De Selys, monogr. Lib. eur. 18-40. — Ramb. Epallage, Charp. 1840. (Les caractères sont ceux de la cohorte). Ce grand genre se divise en plusieurs sous-genres , en prenant en considération le quadrilatère libre ou réticulé , la position du nodus; la forme de la lèvre supérieure, de la lèvre inférieure, de la langue ; et pour les mâles , la coloration des ailes , la forme du bord costal des inférieures, la forme du 10 e segment et des appen- dices anals. 3ST. B. UEuphœa picta de M. Rambur est une Thore. Son Euphœa paulina (exDrury) est une Agrionine d'un genre voisin des Argya. A. Quadrilatère libre. a. Le nodus placé au tiers de l'aile 1. Anisopleura. b. Le nodus presqu'à la moitié de l'aile 2. Epallage. B. Quadrilatère réticulé. a. Le nodus placé avant la moitié de l'aile 3. Euphœa. b. Le nodus à la moitié de l'aile 4. Dysphœa. SOUS-GENRE I er . — ANISOPLÈVRE^anisopledra, De Selys). Anisopleura, De Selys, syn. 1833. Ailes étroites non colorées, pétiolées jusqu'au tiers de la base à l'arculus; secteur principal non contigu à la nervure médiane; le subnodal se séparant du principal à mi-chemin de l'arculus au nodus aux ailes supérieures, et aux trois ( 159) quarts aux ailes inférieures. Le nodus placé aux tiers de l'aile à peu près. Qua- drilatère libre. Lèvre supérieure petite, courte, en ovale régulier transverse. Lèvre inférieure grande , fendue un peu moins que jusqu'au milieu , les pointes larges, peu aiguës , divariquées. 3 e article des palpes plus court que le 2 e dont le bord externe est un peu déprimé au milieu. Langue largement , mais peu profondément émar- ginée au bout , les pointes plus aiguës que chez les Epallage. Tête large, peu excavée en arrière, peu renflée derrière les yeux. Front dé- primé, très-petit; épistome un peu avancé, arrondi en dessus. Thorax court, fort, dilaté en avant. Abdomen cylindrique. Pieds courts, ciliés. o*. La côte des ailes inférieures formant une dent obtuse, saillante, à mi- chemin de la base au nodus. Bord postérieur du \& segment non relevé. Ap- pendices anals supérieurs presqu'en lozange, un peu aplatis; les inférieurs ru- dimentaires. Ç . La côte des ailes ordinaire , semblable aux quatre. Bord postérieur du 10 e segment échancré. L'espèce jusqu'ici unique de ce groupe (À. lestoïdes), habite l'Inde. Elle est très-singulière par la courbure en dent obtuse que forme la costale aux ailes inférieures du mâle et qui rappelle un peu ce qui se voit chez les Libellulines des genres Diastatops et Palpoplevra. Ses appendices anals supérieurs sont aussi d'une forme très-différente de celle qui se voit chez les autres Calopté- rygines. Us ont une certaine analogie avec les appendices des Agrio- nines du genre Platycnemis. 59. ANISOPLEUR.4 LESTOIDES. De Selys. ANISOPLÈVRE LESTOIDE. Synon. Jnisopleuru lestoïdes; De Selys, syn. n° 59. Dimensions. Longueur totale " 47 r,1,n Abdomen 57 Appendices anals super. 1 Tibias postérieurs 4 tji Aile supérieure 51 — inférieure 29 Largeur de l'aile super. 6 — inférieure G i/s — de la tète (> Ptérostigma des ailes sup. 2 j/s inf. û ( »60) d* adulte. Stature de la Lestes nympha. Tête médiocre, lèvre inférieure noi- râtre , saupoudrée de blanchâtre à sa base, lèvre supérieure face et front jaune terne, excepté le devant du nasus qui est olivâtre foncé, avec ses sutures noi- râtres. Dessus de la tête et tempes noirs à partir du niveau des antennes , excepté une tache latérale olivâtre contre chaque ocelle postérieur et le bord antérieur de l'œil ; les tempes saupoudrées de blanc pulvérulent. Prothorax noirâtre, avec une grande tache arrondie de chaque côté au milieu , et les côtés du lobe postérieur jaunâtres ; celui-ci arrondi en arrière, le tout en partie caché par delà poussière blanche, surtout les parties jaunâtres sur les- quelles se dessine alors une sorte de croix dorsale noirâtre. Thorax médiocre ; le devant noir, y compris la suture humérale , avec une bande jaunâtre droite antéhumérale de chaque côté, plus large en avant, et les sinus antéalaires de même couleur. Les côtés jaunâtres avec une large raie à la seconde suture, une fine ligne aux sutures sous les ailes, et les bords du dessous noirs; le dessous mélangé de jaunâtre et de noir. Toutes les parties jaunâtres, l'espace in- teralaire et la poitrine plus ou moins saupoudrés de poussière blanche. Abdomen fin, un peu plus épais au bout; noir, marqué de jaunâtre ainsi qu'il suit : le 1 er segment , excepté un cercle basai noir; une fine arête dorsale sur les 2, 3, 4, 5, 6, 7 e , (souvent oblitérée sur les 4, 5, 6, 7 e ) une raie latérale aux mêmes segments, précédée d'une tache arrondie à leur articulation, (au second ces deux marques sont réunies; au 7 e la raie est presque oblitérée ou réduite à une ligne courte); 10 e segment moitié plus court que le 9s, largement mais peu profondé- ment échancré en dessus à son bord postérieur qui est déprimé , rabattu en bas, finement denticulé ou épineux. Pièce postérieure des génitaux du 2 e segment renflée, arrondie, empiétant sur le 3 e segment, pas d'oreillettes distinctes. Le dessus des trois premiers segments, et le dessous de l'abdomen plus ou moins saupoudrés de blanchâtre. Appendices anals supérieurs noirâtres , penchés vers le bas, sublancéolés ou en doloire irrégulier, aplatis en dessus et en dessous, le bord externe est renflé droit jusqu'à son premier tiers, où il forme une petite dent pointue; il est alors un peu coudé en ligne droite jusqu'à la pointe qui est mousse. Le bord interne se dilate de suite après la base, et forme aussi à son premier tiers un angle pres- que droit, de sorte que, à cette place, les deux appendices se touchent, et que l'extrémité forme un triangle aplati , ou même creusé en dessus. Appendices inférieurs rudimentaires. Pieds noirs, médiocres, à cils courts, assez forts, peu nombreux; les fémurs saupoudrés de blanchâtre, surtout à leur intérieur qui est jaunâtre. Ailes étroites, pointues, à peine lavées de jaunâtre à leur base; réticulation noire; cellules peu nombreuses, en partie pentagones entre les secteurs supplé- mentaires; une petite tache brune ovale à l'extrémité des supérieures. La costale des secondes ailes épaisse jusqu'au dessus du quadrilatère, où elle est dilatée en une sorte de dent ou tubercule saillant. ( 161 ) Ptérostigma brun noirâtre, long, mince, peu dilaté, surmontant environ quatre cellules. 13-15 antécubitales aux supérieures et 13 aux inférieures; 20 postcubitales, Ailes inférieures : environ 13 antécubitales et 15-19 postcubitales. Quadritatères et espace basilaire libres. o* jeune. Aucune partie du corps n'est pulvérulente, de sorte qu'on distingue beaucoup mieux les marques jaune pâle, qui se dessinent sur le fond d'un noir profond, notamment la tache ronde de chaque côté du vertex, la tache de même forme sur les côtés du prothorax, les deux larges bandes antéhumérales, les côtés du thorax, (excepté la ligne noire formée par la 2 e suture), tout l'espace interalaire ; tout le 1 er segment , puis sur les 2 , 5, 4, 5 et 6 e une fine arête dor- sale, une bande latérale et les articulations. L'intérieur des fémurs est d'un brun pâle surtout à leur base. Les ailes sont lavées de jaune jusqu'au quadrilatère ; jusque-là la réticulation est safranée; elle passe ensuite au brun; cependant la côte et le bord postérieur sont noirâtres dans toute leur longueur; le ptérostigma est brun foncé, la petite tache apicale des ailes supérieures gris brun. $ jeune. Elle ressemble généralement au mâle jeune pour la coloration, mais la côte des ailes inférieures est de forme ordinaire (non prolongée en dent sail- lante). La réticulation est un peu roussâtre jusqu'au nodus; l'abdomen brun avec une raie latérale et les articulations pâles ; le 9 e segment ayant sa première moitié noire , cette couleur formant un angle avancé sur chaque côté , sa seconde moitié pâle. Le 10 e segment noir, échancré presqu'à angle droit au milieu, et laissant voir le bout des valvules vulvaires qui le dépassent. Les appendices anals noirs, pointus, cylindriques, de la longueur du dernier segment, écartés à leur base, un peu penchés l'un vers l'autre à leur ex- trémité. Patrie. VInde. J'ai reçu plusieurs mâles par M. SamuerStevens. Le jeune mâle est décrit d'après un exemplaire du Musée de Vienne pris par M. de Huegel , la femelle d'après celle qui existe dans la collection de M. Dale. Le mâle de la lestoïdes forme jusqu'ici parmi les Agrionidées un exemple unique, par la dilatation de la côte des secondes ailes. En faisant abstraction de ce caractère, qui ne se trouve pas chez la femelle, on distinguera toujours cette espèce du genre Dicterias et du groupe Bayadera au secteur principal non contigu à la médiane, et des Epallage à son abdomen fin et au ptérostigma mince, plus court. Son apparence est absolument celle d'une Lestes; la petite tache brune des ailes supérieures du mâle est analogue à celle des La'ù ou Hetœrina. 21 ( *G2 ) SOUS-GENRE IL — EPALLAGE (epallage, Charp.). Epallage, Charp. 1840. — De Selys, synops. Ailes étroites, peu pétiolées, non colorées, excepté à la pointe après le ptéros- tigma dans les deux sexes; le secteur principal contigu ou non à la nervure médiane ; le subnodal se séparant du principal presqu'à mi-chemin de l'ar- culus au nodus, qui est placé un peu avant la moitié de l'aile. Quadrilatère libre. Lèvre supérieure moyenne, arrondie sur les côtés, le devant presque droit , moins large que la base, mais largement échancré. Lèvre inférieure grande, fendue un peu moins que jusqu'au milieu ; les pointes larges, peu aiguës, divariquées. Le 2 e article des palpes un peu plus court, ar- rondi en dehors; le 3e moitié plus court, cylindrique, épais. Langue droite au bout, à pointes peu aiguës. Tête très-large; occiput renflé, front un peu bombé; épistome un peu avancé, arrondi en dessus. Thorax court, très-fort, dilaté en avant. Abdomen un peu épaissi à la base et au bout. Pieds courts, ciliés. a*. Le bord postérieur du 10 e segment non relevé, un peu émarginé. Appendices anals supérieurs en tenailles, avec de fortes dents; les inférieurs longs. Ç. Bord postérieur du 10 e segment un peu échancré. Appendices anals cylindriques , pointus, courts. Nous plaçons dans ce sous-genre deux espèces , qui diffèrent assez entre elles par la position du secteur principal , du nodus, et un peu aussi par la longueur de l'espace pétiole de la base des ailes. Les appendices anals du mâle de la fatime sont inconnus. 11 est possible qu'ils diffèrent de ceux de Yindica et qu'il faille alors former pour cette dernière un sous-genre particulier. Dans ce cas, je propose le nom de Bayadère (Bayadera). 1 er GROUPE (indica). Ailes pétiolées presque jusqu'à mi-chemin de la base à l'arculus; secteur prin- cipal contigu ou presque contigu à la nervure médiane jusqu'au point ou le sec- teur subnodal s'en sépare; le nodus placé à la moitié des ailes. L'espèce unique, dont la femelle est inconnue , habite l'Inde. ( 163 ) 2 e GROUPE (fatime.) Ailes pétiolées dans le quart seulement de la base à l'arculus ; secteur principal nullement contigu à la nervure médiane; le nodus placé un peu avant la moitié des ailes. Le type , sur lequel M. de Charpentier a fondé cette coupe, se trouve dans F Asie-Mineure, et, dit-on aussi, dans la Turquie d'Eu- rope et en Grèce. Ce serait la seule Caloptérygine européenne qui n'appartint pas au genre Galoptéryx. Le groupe de la fatime se rapproche des Euphœa proprement dites ; il en diffère certainement toutefois, par la forme de la langue, de la lèvre supérieure, par la position du nodus et par le quadri- latère toujours libre. 60. EPALLAGE IJXDICA. De Selys. EPALLAGE INDIENNE. Synon. Epallage indica; De Selys, syn. n° 60. ions. Longueur totale a* 50™ Abdomen 59 Appendices anals su ipérieurs 2 l/ï Tibias postérieurs 5 i Aile supérieure 38 — inférieure ùi Largeur des ailes 7 — de la tête 7 Ptérostigma 3 1/2 a* adulte. Tète robuste; lobe intermédiaire de la lèvre inférieure noirâtre, les latéraux jaune pâle. Lèvre supérieure vert bleuâtre ; rhinarium et nasus noirs, ce dernier avec une bande basale vert bleuâtre, plus large au milieu; partie entre la bouche et l'œil et bord de celui-ci jusqu'au niveau des ocelles, olivâtre clair; front et vertex noi- râtres, excepté une tache roussâlre latérale contre chacun des ocelles pos- térieurs. Occiput un peu velu et tempes noirâtres , celles-ci saupoudrées de blan- châtre. Prothorax brun noirâtre , sa base et une grande tache médiane arrondie de chaque côté olivâtres; les deux taches et le dessous pulvérulents; le bord posté- rieur relevé, arrondi sur les côtés, insensiblement échancié au milieu, marqué de trois points plus pâles. ( 164 ) Thorax robuste, court; le devant noirâtre avec une raie latérale droite olivâtre, entre la suture mésothoracique et l'humérale; cette raie rejoint presque l'humé- rale le long du bord antérieur, et s'en rapproche aussi par en haut. Les côtés olivâtres, y compris la raie humérale , avec trois bandes noirâtres , la l re entre l'humérale et la l re suture, ne touchant pas les ailes, touchant les pieds, où elle s'élargit; la seconde un peu avant la 2 e suture qu'elle touche par en haut, in- complète vers les pieds; la 3e entre la 2 e suture et le bord postérieur, n'occupant que la moitié inférieure du thorax; poitrine olivâtre à taches brunes; espace intera- laire noirâtre, très-saupoudré de blanchâtre, ainsi que tout le dessous du thorax. Abdomen assez épais, légèrement déprimé à la base, noir avec une fine arête dor- sale olivâtre (exceptéau 1 er et 10 e segment) et souvent oblitérée à partir de la se- conde moitié de l'abdomen. Côtés du 1 er olivâtres, ceux des 2, 3, 4, 5, 6, 7e avec une raie latérale olivâtre dans presque toute leur longueur, se perdant sur le 7 e . Les 3, 4, 5, 6, 7, et 8 e avec une tache basale arrondie bleu verdâtre, précédant la raie, et empiétant sur le noirâtre du dos, ces taches oblitérées vers le 8 e . Le 10 e segment beau- coup plus large que long , plus court que la moitié du 9 e , l'arête formant une pe- tite carène non élevée, qui finit par une échancrure étroite du bord postérieur. Des- sous de l'abdomen noirâtre avec des vestiges d'une bande latérale brune, inter- rompue aux articulations; un très-faible rudiment d'oreillette basale noire aux côtés du 2e; la pièce postérieure des génitaux ovale, prolongée sur le 3 e . Les valvules spermatiques du 9e formant deux petites cornes remarquables, coniques, saillantes, rapprochées à leur base. Appendices anals supérieurs noirâtres, presqu'aussi longs que le 9 e segment, en forme de tenailles, robustes, singulièrement contournés; vus en dessus, leur bord extérieur est un peu courbé, pour se terminer en pointe d'abord droite, puis un peu recourbée en dedans, en forme d'onglet peu aigu; le bord interne se dilate insensiblement en forme de palette arrondie, plus large à son extrémité, où elle n'est dépassée que par l'onglet latéral et final. Vus de profil et en dessous , on remarque que les appendices, d'abord relevés en haut, sont fléchis en bas vers leur extrémité qui est plate, et que le bord interne est muni, à son premier tiers, d'une forte dent penchée en bas et en dedans, et au milieu d'un très-petit tubercule; la base elle-même est excavée, le bord externe épaissi et très-finement denliculé. Les appendices inférieurs sont noirs, minces, relevés en haut, droits, coniques, pointus, très-écartés; les tubercules d'où ils naissent se voient très-bien, le 10 e segment étant tronqué. Pieds médiocres, noirs, a épines assez fortes, peu nombreuses ; les fémurs avec une fine ligne externe et leur intérieur jaunâtre; celui-ci un peu saupoudré de blanchâtre. Ailes étroites , pointues , un peu pétiolées (presqu'à mi-chemin du quadri- latère); hyalines, un peu jaunâtres, leur pointe, à partir du ptérosligma, insen- siblement brunâtre. Ptérostigma long , un peu dilaté , brun noirâtre , surmontant ( 165 ) C cellules. Ailes supérieures : 19-20 antécubitales, 18-20 postcubitales. Ailes in- férieures: 16 18 antécubitales, 18 postcubitales. Quadrilatères et espace basilaire libres. Cellules assez nombreuses, en partie pentagones entre les secteurs sup- plémentaires. Patrie. L'Inde , d'après plusieurs exemplaires dans ma col- lection et celle du Musée britannique et dans celles de MM. Dale et Saunders. L'unique espèce du groupe ressemble assez à VEpallage fatim?. On l'en distinguera facilement, ainsi que des EwphœcL y à son sec- teur principal contigu avec la nervure médiane. 61. EPALLAGE FATIME. Charp. ÉPALLAGE FATIME. Synon. Agrion fatime; Charp., 1840, p. 132, tab. 45, f. 2 (Ç). Epallage /atfme ;- Hagen, 1840, n° 1. — Schneider, Gaz. ent. Stett. 1845. — De Selys, syn. n° 61. Euphœa fatime; De Selys , Rev. Odon. n° 1 , p. 143. s. Longueur totale ( 169 ) 2 e GROUPE (variegata). Ailes à peine pétiolées (souvent larges arrondies); rëlîeulaiion serrée, en grande partie tétragone; les quatre ailes en partie opaques chez le mâle. A. Une pointe droite de chaque côté du pénis chez le mâle. E. aspasia — variegata, B. Pénis du mâle sans pointes latérales. E. splendens — refulgens — Guerini — opaca. La dispar s'éloigne des autres espèces par le système de colora- tion qui rappelle celui des Epallage, sous certains rapports, et même un peu celui des Dicterias. La decorata s'éloigne moins du 2° groupe qui forme un assemblage très-naturel , quoique Yopaca par ses ailes étroites ressemble aux Dysphœa. Les caractères distinctifs des espèces du 2° groupe méritent une attention particulière, à cause de la ressemblance qu'elles offrent les unes avec les autres. Pour séparer les mâles , nous recommandons de considérer : \° la forme des ailes , surtout des inférieures ,♦ 2° la répartition des parties métalliques opaques et hyalines ou enfumées; 5° la forme des génitaux du 2 e segment ; 4-° la dilatation des appendices anals supérieurs ; 5° les bouquets de poils du 9* segment lorsqu'il en existe. Nous ne pourrions rien dire de positif en ce qui concerne les femelles, puisqu'une seule est connue. Il est probable , cependant , que l'on trouvera des caractères dans la taille, la forme des ailes inférieures , le nombre de nervules costales et la répartition des mar- ques claires des côtés du thorax, qui les rapprocheront sans doute de leurs mâles respectifs. 62. EUPHiEA DISPAR. Ramb. EUPHÉE DISPARATE. Synon. Euphœa dispar ; Ramb. n° 3. — De Selys , syn. n° 62. Dimensions. Longueur totale o*54 œm $ 48 mm Abdomen 44 37 Appendices anals super. 1 3/4 Tibias postérieurs 5l/ï 5 1/2 Aile supérieure 40 40 — inférieure 38 58 Largeur de l'aile super. 7 1/2 7 1/2 — — infér. 8 7 1/2 — de la tête 7 7 Ptérosligma 4 1/2 4 1/2 22 ( 170 ) d* adulte. Tète robuste, noir velouté; les trois parties de la lèvre inférieure bor- dées de roussâtre; la lèvre supérieure vert très-clair, finement bordée de noir et marquée au milieu d'une virgule enfoncée de même couleur; une tache verdàtre clair à la base des mandibules; le bout du 1 er article des antennes roussâtre; l'épistome noir luisant. Prothorax noir, avec une grande tache rousse arrondie de chaque côté et une plus petite encore plus latérale; le bord postérieur un peu relevé, presque droit. Thorax assez court, robuste, le devant noir, avec une ligne rousse près de la suture numérale et une autre entre celle-ci et l'arête mésothoracique; ces deux lignes confluentes par en haut avant les sinus anléalaires, qui sont marqués d'un point roux. Côtés du thorax d'un roux jaunâtre; la suture numérale noire, ainsi qu'une bande large, courte, entre celle-ci et la l re latérale et un vestige fin, supérieur, à la l te et à la 2 e suture. Le dessous du thorax jaune, l'espace antéalaire roux jaune, ses parties enfoncées noires. Abdomen fin, un peu épaissi aux deux bouts , rouge clair aux six premiers segments, avec les articulations des A, 5, à peine noirâtres, et le dernier cin- quième du e noir. Les quatre derniers segments noirs, l'articulation basale du 7 e rougeâtre, ainsi qu'un point basai au 8 e . Le bord latéral postérieur du 2 e seg- ment portant un vestige d'oreillette allongée; la pièce postérieure des organes génitaux du même segment complètement arrondie, noire avec deux points roux, empiétant très-peu sur le 3 e segment. 10 e segment ayant en dessus plus de la moitié de longueur du 9 e , mais beaucoup plus court et tronqué en dessous; son arête dorsale formant une crête comprimée, prolongée en gouttière très-relevée à son extrémité, imitant, vue de profil, un tubercule élevé dont les bords sont finement épineux. L'orifice spermatique du 9 e recouvert par une sorte d'écaillé proéminente , et les bords latéraux qui le précèdent munis d'une douzaine de poils assez longs. Appendices anals supérieurs noirs, un peu plus courts que le 10 e segment, écartés, épais, coniques, à peine courbés en dedans, si on les voit d'en haut , munis en dessous presque dès leur base et jusqu'à leur pointe d'une forte dilata- tion très-comprimée qui, vue de profil, forme deux festons obtus par suite d'une échancrure médiane. Les appendices inférieurs courts , coniques, pointus, très-contigus, noirâtres. Pieds assez longs, à cils épineux noirs; fémurs robustes, jaunâtres, avec une bande externe noire ; tibias brun jaunâtre en dehors. Ailes étroites, pointues, un peu pétiolées, hyalines , un peu lavées de jaunâtre, surtout à la base et au bord costal; la pointe extrême des supérieures brun noi- râtre, formant parfois un espace presqu'arrondi; presque le tiers apical (plus du quart) des postérieures opaque, noirâtre, à reflets irisés en dessus, à reflet acier violet uniforme en dessous. Cet espace finit en dedans d'une manière très- nette, en ligne presque droite, à peine convexe. ( 171 ) Ptérostigma long, noir, peu dilaté, surmontant 11-13 cellules, à peine brun au milieu , chez les exemplaires moins adultes. Réticulation assez serrée, noirâtre, en partie pentagone entre les secteurs supplémentaires. 1 transversale aux qua- drilatères (sur une des femelles il est libre à une des ailes supérieures, sur une autre un des quadrilatères supérieurs offre deux transversales). Ailes supérieures : 21-24 antécubitales, 29-32 poslcubitales. Ailes inférieures : 15-17 antécubitales , 29-30 postcubitales. (Un mâle plus adulte, examiné par M. Hagen, avait la bouche noir luisant). Ç. Elle diffère principalement du mâle par le bout des ailes hyalin sans taches ; une bande frontale roussâtre ; le dessus de tout l'abdomen noir. Voici ces différences en détail : Le front formant une large bande roussâtre terne, atteignant le bord des yeux où elle s'élargit; une tache ronde de même couleur, de chaque côté , entre les ocelles et les antennes ; lobe postérieur du prolhorax bordé de jaunâtre. Thorax semblable au mâle, mais le roux remplacé par du jaune d'ochre foncé. Les raies claires du devant un peu plus larges. Abdomen noir luisant en dessus, ainsi qu'un cercle aux articulations; jaune d'ochre foncé en dessous, aux côtés et aux incisions, cette couleur répartie ainsi qu'il suit : Le bord postérieur, les côtés et le dessous du 1 er segment; les côtés et le dessous du 2 e , un cercle basai, les côtés et le dessous des 5-4; un cercle basai et une raie latérale aux 5, 6, 7; l'arête en tout ou en partie, et une grande tache latérale subtriangulaire postérieure aux 8 e et aux 9 e qui , au 9 e , forme quel- quefois un demi-cercle antéterminal, en étant confluenle avec l'arête. Le 10 e segment moitié plus court que le 9 e , légèrement caréné, à peine émar- giné , ayant un vestige jaunâtre sur la carène, et un autre latéral postérieur. Valvules vulvaires médiocres, un peu brunâtres, un peu plus courtes que le bout de l'abdomen. Appendices anals noirâtres, de la longueur du 10 e segment , pointus, droits , coniques, assez écartés. Pieds à peu près comme chez le mâle ; les tibias d'un brun plus foncé en dehors. Ailes entièrement hyalines, sans taches, mais uniformément lavées de jaunâtre sale et clair. Ptérostigma et réseau noirs , comme chez le mâle. Ailes supérieures : 18-21 antécubitales, 27-29 poslcubitales. Ailes inférieures : 15-17 antécubitales, 25 postcubitales. Patrie. Le plateau de Neelgherries (Inde) , d'où elle a été ap- portée par M. Delessert. Décrite d'après les types qui ont servi à M. Rambur. M. Hagen a examiné un mâle provenant de M. Westermann , pris clans les Bleusmountains , à l'ouest de Madras. Cette espèce se distingue de ses congénères par sa grande taille, ses ailes étroites, ( 172 ) la couleur roussâtre du corps et la lèvre supérieure presque tou- jours blanchâtre. Il faut ajouter , pour le mâle , la couleur si carac- téristique du bout des ailes inférieures. Cette espèce, sous le rapport de l'organisation des 2 e , 9 e et 40 e segments , ainsi que sous celui des appendices anals , a une grande analogie avec YEuphœa splendens, dont elle diffère tant par les cou- leur set par la forme des ailes. €3. EUPH^EA DECORATA Hagenu EUPHÉE DÉCORÉE. Synon. Euphœa decorata; Hagen (DeSelys, syn., n° 63). Dimensions. Longueur totale o* 40™"* Abdomen 52 Appendices anals super. 1 Aile supérieure 28 — inférieure 26 Largeur de l'aile infér. 8 — de la tête 5 1/2 o* adulte. Encore plus petite que VE. aspasia, d'une stature moins robuste, tête et corps minces. Tout le corps d'un brun noirâtre un peu canelle, sans taches , excepté quelque» légers vestiges de six raies étroites , roussâtres, de chaque coté du thorax, placées ainsi qu'il suit : uneantéhumérale, unehumérale, une à la l re suture latérale, une avant la 2e suture, deux entre la 2 e et le bord postérieur du thorax. On voit aussi des vestiges de roussâtre en dessous du thorax, à la base du 2 e segment, sur l'arête dorsale de l'abdomen et aux premières articulations, enfin sur l'extrême base des tibias. Mais il faut bien chercher pour découvrir tous ces vestiges, car au premier abord tout l'animal , excepté les ailes , semble brun noir uni- forme. Abdomen fin, un peu plus épais à la base et aux trois derniers segments. Les bords du 2 e segment forment une très-légère saillie latérale en forme d'oreillette, à peu près comme chez VE. dispar. 10e segment moitié plus court que le 9 e , son arête dorsale très-relevée dans sa seconde moitié en un fort tubercule arrondi , épineux, qui termine l'abdomen, dans le genre de celui des autres espèces. Appendices anals supérieurs moitié plus courts que le dernier segment, (vus en dessus) s'écariant l'un de l'autre, épais, rétrécis à la base, omprirnés, leur ( 173) pointe arrondie. Le bord inférieur divisé en trois lobes obtus, le 1 er épineux; le supérieur aussi en trois lobes moins distincts, le 2 e avec une épine , le dernier finement épineux. Appendices inférieurs excessivement courts, contigus, pointus, penchés vers le bas. Ailes hyalines lavées de jaunâtre saie, surtout à la base ; les supérieures étroites, sans taches, les inférieures notablement élargies vers leur milieu, portant une large bande transverse d'un brun noir lustré, entre le nodus et le plérostigma, mais sans toucher ni l'un ni l'autre; cette bande un peu concave en dedans, con- vexe en dehors, commence à moitié de l'aile. Ailes supérieures 22-25 antécubi- tales, 30-34- postcubitales. Ailes inférieures 16-17 antécubitales, 1 transversale dans les quadrilatères (2 à une aile seulement). Ptérostigma plus court que chez les autres espèces, noirâtre, ainsi que la réticulation des ailes, qui est analogue à celle de VE. dispar, étant un peu moins serrée , et ayant quelque* cellules pentagones de plus que YE. aspasia; la partie péliolée des ailes inférieures plus longue que chez ses congénères. Patrie. Hong-Kong (Chine), d'après un mâle du Musée de Cop- penhague, pris à la fin de juin. Espèce facile à distinguer des autres à sa petite taille, à la forme du ptérostigma et à la coloration des ailes du mâle. La femelle doit avoir les mêmes caractères , excepté la bande noire des ailes inférieures. 64. EUPILEA ASPASIA. De Selys. EUPHÉE ASPASIE. Synon. Euphœa aspasia; De Selys, syn. n° 64. Dimensions. Longueur totale d* 41 mm $ 36-58 mm Abdomen 56 27-30 Appendices anals super. 1 Tibias postérieurs 4 Aile supérieure 28 28-29 — inférieure 26 27-28 Largeur des ailes 6 1/2 6 1/2 — de la tête 5 1/2 6 Ptérostigma 3 3 o* semi-adulte. Tête d'un noir un peu brunâtre, face noir luisant; lobe médian de la lèvre in- férieure un peu pruineux. ( 174) Prothorax noirâtre, à bord postérieur arrondi. Thorax court, noir, avec quelques traits d'un jaune pâle ainsi qu'il suit : une ligne numérale très-fine par en haut, plus distincte vers le bas; une ligne sur la i re suture latérale n'allant pas jusqu'en haut; une complète un peu plus large un peu avant la 2° suture, se bifurquant à la base des pieds postérieurs; un trait cunéiforme supérieur, entre la 2° suture et le bord postérieur, lequel est large- ment jaune, surtout par en haut; quelques marques sur la poitrine , cachées par du blanchâtre pulvérulent. Espace interalaire marqué de brun foncé. Abdomen à peine plus épais aux deux bouts, d'un noir luisant, à l'exception d'une tache latérale jaunâtre au 1 er segment, rejoignant l'articulation postérieure qui est brunâtre ainsi que celle du 2 e . Le 2 e segment porte sur ses côtés, en dessous, une très-petite oreillette trian- gulaire. La pièce postérieure des'génitaux forme, de chaque côté, une pointe laté- rale, comme celle que jai décrite à l'article de YE. variegata, mais plus petite , l'envergure entre les pointes n'étant que l mm 1/2. 9 e et 10 e segment comme chez la variegata. Appendices anals à peu près comme chez la variegata; ils n'ont pas en dehors une impression apicale si marquée, les dentelures sont presqu'invisibles et la dilatation inférieure est un peu plus arrondie. Pieds noirâtres, la base interne des fémurs postérieurs jaunâtre, les tibias un peu bruns en dehors. Les quatre ailes presque semblables, assez étroites, non dilatées, hyalines, légè- rement salies dans leurs deux premiers tiers. Cette nuance passant ensuite insen- siblement au brun noirâtre (sans devenir tout-à-fait opaque) jusqu'au bout, où elle enveloppe le ptérostigma noirâtre un peu dilaté, surmontant 8 à 10 cellules. Les ailes lavées de jaunâtre à la base et le long de la côte. La partie apicale en- fumée se prolonge le long de la côte jusqu'au nodus aux supérieures , un peu moins aux inférieures. Ailes supérieures, 24 antécubitales, 29 postcubitales. Ailes infé- rieures, 20 antécubitales, 23 postcubitales. Une transversale dans le quadri- latère. Ç. Ressemblant un peu à celle de l'if. fatime> mais plus petite, et la rélicula- tion plus serrée. Lèvre inférieure jaunâtre à la base, noire au bout. Mandibules jaunes en de- hors. Lèvre supérieure jaunâtre, finement bordée et traversée de noir luisant. Le reste de la face jaunâtre , d'un bronzé très-foncé en dessus et en dessous du front. Antennes noires. Prothorax bronzé, bord postérieur large, court, le rebord finement jaune. Thorax bronzé; sur le devant de chaque côté deux lignes antéhumérales jaunes, droites, minces, un peu plus larges vers le prothorax , suivies d'une presqu'hu- inérale, un peu dilatée au milieu en dedans, s'anastomosant près des ailes; une ligne jaune, fine, numérale, n'arrivant pas aux pieds ou oblitérée, un peu ( 173) courbée, puis sur les côtés deux bandes larges jaunes, séparées par une bande brune longeant la 2<> suture. Une ligne fine basale noire sur la l ia suture; une tache allongée n'arrivant pas aux ailes dans la seconde bande jaune, base des pieds cerclée de noir ; dessous brunâtre. Abdomen bronzé très-foncé, court, fort, cylindrique, l'extrémité un peu ren- flée; une ligne jaune dorsale très-étroite sur les segments 2 à 8, mais ne lais- sant que des traces ou oblitérée sur les 6 e 7 e et 8 e . Une bande jaune un peu plus large sur les côtés, plus large que les deux premiers segments, se séparant en une petite tache et une ligne étroite sur les 5 e 4 e et 5 e . La tache basale seule existe sur les 6 e et 7 e , le bord du ventre bordé de jaune , plus largement vers la base, le ventre noir. Une forte impression basale sur le milieu du i er segment en dessus; les deux derniers segments tout noirs; les articulations jaunâtres; bord postérieur du 10 e droit. Appendices anals noirs, pointus , aussi longs que le dernier segment qui a le tiers du 9°. Valvules vulvaires courtes, jaunes, ne dépassant pas le 9 e segment, dentelées au bout , à appendice noir. Pieds noirs, la base des fémurs jaune en dedans. Ailes hyalines, un peu jaunâtres, surtout à la base et au bord antérieur anté- cubital. Ptérostigma assez grand, un peu dilaté au milieu, brun noirâtre, surmon- tant environ 8-10 cellules. Quadrilatère avec une transversale , ou libre. Ailes supérieures 24-26 antécubitales, 27 postcubitales. Ailes inférieures 22 antécubi- tales, 22 postcubitales. Patrie. J'ai reçu la femelle de Java , par le Musée de Leyde; le Musée de Halle possède le mâle de Padang (île de Sumatra); c'est l'exemplaire communiqué par M. Burmeister à M. Hagen, et dé- crit ci-dessus. Le mâle de cette espèce , très-voisine de la variegata par les ap- pendices anals et les pointes de la gaine du pénis , en diffère par sa taille plus petite, les pointes du pénis plus courtes, le ptéros- tigma moins long, les ailes étroites, non dilatées, différemment colorées, puisque la pointe seule est brune et que cette couleur commence insensiblement. Quant à la femelle, je ne puis donner comme caractère que d'avoir les ailes étroites, car celle de la varie- gata nous est encore inconnue. 68. EUPHyEA VARIEGATA. Ramb. EUPHÉE VARIÉE. Synon. Euphœa variegata; Ramb., n° i (j). —De Selys, syn. n° G3. ( 176) Dimensions. Longueur totale cf 47-49 mm o* variétés 41-45* Abdomen 57-39 31-36 Appendices an. super. 1 1 Tibias postérieurs 6 1/2 6 Aile supérieure 30-32 28-29 — inférieure 27-29 25-26 Largeur de l'aile super, 8 7 1/2 — inférieure 9 8 1/2 — de la tête 6e]inferieure du ( 179 ) 9 e segment part de chaque côté un bouquet de soies noires très-fines, penché vers le bas et courbé en dedans. Il a presque la longueur de la moitié du segment. 2 e segment avec un petit tubercule latéral postérieur en l'orme d'oreillette. Appendices anals supérieurs un peu plus courts que le dernier segment, un peu écartés, roussâtre obscur, épais, arrondis, obtus, tronqués, comprimés. Les inférieurs très-courts, coniques, écartés à leur pointe qui est noire. Pieds noirs. Ailes arrondies, les inférieures très-élargies. Les supérieures d'un brun de suie un peu chatoyant, mais le 1 er quart basai hyalin, lavé de brun, excepté entre la sous-costale et la médiane où il reste brun opaque. L'extrémité, à partir du pté- rostigma , d'un brun insensiblement moins foncé. Espace basai des inférieures entre la médiane et la postcostale hyalin, lavé de brun jusqu'au bout du quadrilatère, ainsi que celui entre la costale et la sous- costale. Le reste de l'aile brun de suie un peu chatoyant , mais changeant en vert foncé métallique très-vif (à reflet nn peu violet) dans les deux tiers antérieurs de l'aile, excepté contre la côte. Cette couleur arrive jusqu'à l'origine du bord pos- térieur sous la postcostale. Ptérostigma noirâtre, long , épais. Ailes postérieures non péliolées, les supérieures très-brièvement. Dessous ressemblant au dessus, mais le reflet métallique des inférieures moins vif et bleu violet. 27-28 antécu- bitales aux supérieures, 24-25 aux inférieures, environ 40 postcubitales. Réticu- lation serrée, généralement létragone; 1 transversale dans le quadrilatère (2 à l'une des ailes inférieures). f*atrie. L'Inde, d'après un mâle pris par le baron Huegel et communiqué à M. Hagen par le Musée de Vienne; Ceylan, d'après quatre mâles reçus par M. S. Stevens. Cette espèce est voisine de la variegata de Java ; elle en diffère par les caractères suivants : 1° Plus grande, ailes plus élargies ; 2° Base des ailes beaucoup moins largement hyaline, le bout des supérieures un peu plus clair ; 3° Côtés du thorax plus foncés ; 4° Pas de pointes latérales aux parties génitales du 2* segment; 5° Les deux bouquets de poils du 9 e ; 6° Le tubercule final du 10 e plus élevé et pas visiblement denté, (voir à l'article de YE. refulgem les différences avec cette espèce et YE. Guerini). 67. EVPUJEA GUEIUNI Ramb. EUPHÉE DE GUERIN. Synon. Euphcca Guerini; Ramb. n° 2. (o*).— De Selys, syn. n° 59. ( 180 ) Dimensions. Longueur totale o* 41 nim Abdomen 32 Appendices anals supérieurs 1 Tibias postérieurs 4 Aile supérieure 27 — inférieure 25 Largeur de l'aile super. 8 — infér. 9 — de la tête 5 Ptérostigma 2 1/2 0* adlute. Stature de YE, variegata mais un peu plus mince et plus courte. Corps en entier d'un noir luisant , excepté les yeux qui sont brunâtres , les lobes latéraux de la lèvre inférieure roussâtres, un vestige brun latéral entre les ocelles et les antennes, un trait brun roussâtre, effacé, inférieur, le long de la 4 re suture latérale et le dessus du 2 e segment brunâtres, ainsi que quelques vestiges le long du milieu de l'abdomen en dessous. Les côtés du 2 e segment forment en arrière deux oreillettes triangulaires , un peu plus fortes que chez la variegata; la pièce postérieure empiétant sur le 5 e segment, tronquée à son ex- trémité , non prolongée en pointe sur ses côtés. 10 e segment moitié plus court que le 9 e en dessus; son arête dorsale formant une crête comprimée et prolongée en gouttière très-relevée à son extrémité, imitant, vue de profil, un tubercule élevé presqu'à angle aigu, les côtés relevés, non denticulés; le dessous du seg- ment très-tronqué. Appendices anals supérieurs de la longueur du 10 e segment, très-écartés à leur base, penchés vers le bas; l'arête dorsale extérieure elle-même un peu courbée en bas et en dedans. Ils offrent de suite après leur base, une forte et subite dila- tation comprimée un peu roussâtre, penchée vers le bas et en dedans, finissant insensiblement à la pointe, qui est mousse et forme une tête très-peu distincte et visible seulement à la loupe. Les inférieurs coniques , sont pointus , „très- penchésvers le bas, assez écartés. Pieds courts , noirâtres , à épines courtes peu nombreuses. Ailes arrondies ,à peine pétiolées, les supérieures d'un brun de suie luisant, à peine changeant en violet d'une manière générale; le 1 er cinquième basai jus- qu'au-delà du quadrilatère (excepté le bord costal) et leur dernier cinquième (commençant nettement un peu avant le ptérostigma ) hyalin, lavé de brunâtre clair,- le bord apical, après le ptérostigma, finement bordé de brun de suie. Les inférieures très-élargies , d'un brun de suie plus opaque, changeant en bleu violet ou en vert bleuâtre brillant dans les trois premiers quarts, surtout au bord postérieur ; le reflet finissant insensiblement, et non d'une manière nette. L'espace basilaire seulement un peu hyalin, brun clair. Ptérostigma long, noir ou noirâtre, un peu dilaté, surmontant 11-12 cellules. Dessous des ailes sem- ( 181 ) bfable au dessus, mais le reflet des inférieures moins brillant. Réliculation noi- râtre, serrée, tétragone. Aile supérieure : 24-29 antécubitales, 29-35 postcubitales. Aile inférieure : 20-26 antécubitales, 29-3a postcubitales. 1-2 dans les quadri- latères. $. (Inconnue). Patrie. La Cochinchine ; décrite d'après le type de M. Rambur, et d'après un autre semblable pris par M. Diard en 1826. Ce der- nier est un peu plus grand , à réticulation un peu plus serrée, et ses ailes changent un peu plus en violet ; chez l'autre le reflet est vert bleuâtre foncé. Elle se distingue de la variegata par l'extrémité des ailes supé- rieures nettement hyaline, leur base presque opaque, la forme de la pièce postérieure des génitaux au 2° segment , etc. Elle se sépare de suite de la splendens par sa petite taille , le bout des supérieures nettement hyalin , l'absence des deux petits bouquets de soies au 9 e segment , etc. Elle est au contraire très-voisine de la refulgens qu'elle re- présente en petit. (Voir en quoi elle en diffère à l'article de cette dernière). C8. EUPHiEA REFULGENS. Hagen. EUPHÉE RESPLENDISSANTE. Synon. Euphœa refulgens; Hagen (De Selys, syn. n° 67). imen sions. Longueur totale o* 46 mm Abdomen 36 i/« Appendices anals super. 1 Aile supérieure 33 — inférieure 29 1/2 Largeur de l'aile super. — inférieure 9 — de la tête 6 1/2 Ptérostigma 3i/2-4 à* adulte. Stature et coloration du corps semblables à celles de VE. splendens , mais le corps encore plus rembruni, sans vestiges clairs au thorax, dont le des- sous est un peu pruineux. Le tubercule dorsal et final du 10 e segment moins élevé, à bords très-finemeni dentelés. Les oreillettes du 2 e segment encore plus petites , mais la pièce posté- rieure inférieure arrondie qui empiète stir îe 5 e de forme analogue. ( 182 ) 10 e segment et appendices anals noirâtres; les supérieurs dla la longueur dit 10 e segment, comprimés, à pointe mousse, un peu tournée en bas et en dedans, munis immédiatement après leur base d'une dilatation inférieure , qui s'arrête aux trois quarts de leur longueur. Les inférieurs coniques, fins, pointus, très- courts. Ailes arrondies, les inférieures assez élargies (moins que chez la spîendens). Les quatre d'un brun de suie, avec plus de leur moitié basale changeant en vert foncé métallique très-vif ; l'extrémité , surtout celle des supérieures , un peu hyaline. Ces couleurs se répartissent ainsi qu'il suit : La base des quatre ailes entre la costale et la postcostale jusqu'au bout du quadrilatère est d'un brun plus clair; le bord de la côte est aussi brun non changeant; aux supérieures l'espace mé- tallique part de l'espace postcostal qu'il occupe, et s'arrête brusquement à la moitié de l'aile, un peu après le nodus; le brun foncé s'étend de là jusqu'à l'ori- rigine du ptérostigma : là, l'aile est hyaline, un peu salie, puis le bord terminal redevient brun. Aux inférieures l'espace métallique est placé d'une manière analogue, mais ne s'arrête qu'aux deux tiers de l'aile, entre le nodus et le ptérostigma; le reste est brun, mais devient un^peu plus clair après le ptérostigma, qui est brun noi- râtre, épais, long. Le dessous des ailes rappelle le dessus , mais le reflet métallique est d'un bleu violet et beaucoup moins vif, peu visible aux supérieures. 25-26 antécubi- tales aux supérieures, 20-22 aux inférieures; environ 40 postcubitales; 2 trans- versales dans les quadrilatères (1 à l'une des ailes supérieures); réticulalion ser- rée, généralement tétragone. Patrie. Manille , d'après un mâle très-adulte pris par le baron Huegel, et communiqué par le Musée de Vienne à M. Hagen. Cette espèce est très-voisine de YE. Guerini de la Cochinchine ; elle en diffère par les caractères suivants : 1° Taille beaucoup plus forte; 2° Moitié basale des ailes supérieures métallique; cette couleur, aux inférieures, plus vive et mieux tranchée; le bout de ces der- nières un peu plus clair, celui des supérieures, au contraire, moins hyalin ; 5° Ailes inférieures moins élargies ; 4° La petite extrémité distincte et recourbée en bas des appen- dices supérieurs. La refulgens, par sa stature, l'ensemble des ailes et la belle cou- leur verte métallique des inférieures , pourrait être confondue au premier abord avec la spîendens. Elle se reconnaîtra immédiate- ( 185 ) ment de cette dernière à ses ailes supérieures non métalliques 7 avec un espace hyalin terminal et aux appendices supérieurs ter- minés par une petite pointe distincte et recourbée en bas; enfin au 9 e segment sans bouquets de soies à sa base. La refulgens est si distincte delà variegata, qu'il semble inutile de rappeler ici les différences diagnostiques qui les séparent. Il est à remarquer et à regretter, que jusqu'ici aucune des fe- melles des cinq espèces à ailes fortement colorées ne nous soit connue. On peut cependant prévoir que leurs ailes sont hyalines , à peu près semblables à celles de la femelle de YE. aspasia. (Voir aux généralités du sous-genre). 69. EUPILEA OPACA. De Selys. EUPHEE OPAQUE. Syiion. Euphœa opaca; De Selys, syn. n° 69. Longueur totale a* 56 ml Abdomen 43 Appendices anals super. il/2 Aile supérieure 40 — inférieure 38 Largeur de l'aile super. — — infér. 9 ÎM/a Plérostigma de Paile super. 3 — — infér. 4 o* semi- adulte? Tête (manque); elle est sans doute à peu près semblable à celle de la refulgens et de la splendens, Thorax noirâtre obscur, avec l'apparence de deux raies roux foncé à la 2 e suture latérale et entre celle-ci et le bord postérieur, et l'apparence de deux points de même couleur au prothorax. Abdomen cylindrique, un peu épaissi à la base et à l'extrémité. Les cinq pre- miers segments brun roussàtre terne en dessus, terminés par un large anneau noirâtre, les 4 e et 5 e noirâtres aussi à la base, ces cinq segments avec une très- fine arête dorsale jaunâtre; les côtés et le dessous noirâtres. Les cinq derniers noirâtres, excepté l'arête dorsale du 6 e qui est jaunâtre. L'élévation dorsale finale du 10 e segment analogue à celle des autres espèces, mais moins élevée, à bords très-finement denliculés à peu près comme chez la refulgens. Les oreillettes du 2 e segment fort petites , ayant une ou deux dents très-courtes ; la pièce postérieure noire, lisse, arrondie, derrière le pénis empiète sur le 3 e segment et ressemble aussi à celle de la refulgens et de la dispar. ( \U ) Appendices anals supérieurs presqu'aussi longs que le 10 a segment, noirâtres > bruns en dedans au milieu; ils ont à peu [près la forme de ceux de la refulgens , comprimés , à pointe mousse un peu tournée en bas et en dedans, munis immédia- tement après leur base d'une large dilatation inférieure non ondulée qui va presque jusqu'au bout, ne s'arrêtant qu'à la petite pointe finale tournée vers le bas dont j'ai parlé. Les inférieurs coniques, fins, contigus, penchés en bas, très-courts. Pieds noirâtres. Ailes plus étroites que chez les autres espèces du même groupe, excepté la re- fulgens, dont elles se rapprochent par les proportions. Elles sont un peu pétio- lées à la base', se dilatant insensiblement jusqu'au milieu , puis diminuant vers la pointe. Il y a peu de différence entre les inférieures et les supérieures. Ces der- nières paraissent un peu plus étroites surtout parce que leur élargissement com- mence plus loin de la base et finit plus tôt. Les ailes sont entièrement opaques , d'un brun noirâtre luisant, avec quelques reflets un peu violets sur la totalité, ne dessinant aucun espace circonscrit. L'espace basilaire et postcostal des quatre jus- qu'au bout du quadrilatère est d'un brun de suie plus clair, mais non tranchant et l'extrémité des supérieures à partir de l'origine du ptérostigma devient aussi insensiblement moins obscure. Le ptérostigma très-long, un peu dilaté, noirâtre, brun au centre, recouvre 9 à 11 cellules; il est un peu plus long aux inférieures. Ailes supérieures : 56 antécubitales, 1-2 aux quadrilatères; ailes ieférieures : 27-29 antécubitales, 2-3 aux quadrilatères, 42-49 postcubitales aux quatre. Aux ailes supérieures le nodus est à mi-chemin de la base au bout du ptérostigma. 9 . Inconnue. Patrie. La Chine, d'après un exemplaire mâle unique, que je dois à îa générosité de M. le sénateur Von Heyden, excellent ento- mologiste de Francfort~sur-le-Mein. Celte espèce qui est avec la dispar, la plus grande du genre, dif- fère de toutes les autres par ses ailes entièrement et presqu'uni- formément colorées , ce qui la fait ressembler à la Calopteryx atrata du même pays. Elle est très-voisine de la refulgens , de Manille, par les formes et notamment les appendices anals et les parties géni- tales; elle en diffère \° par sa taille plus grande; "2 Q les ailes beau- coup plus étroites sans espace métallique médian et sans espace hyalin terminal aux supérieures; 5° un plus grand nombre d'an- técubitales et le nodus placé plus loin de la base de l'aile. Par la position du nodus et les ailes étroites, Yopaca me semble l'espèce iïEuphœa qui se rapproche le plus des Dysphœa, dont elle se distingue par la proportion des antécubitales, les ailes un peu petiolées, la forme des appendices anals supérieurs et les oreil- teltes. ( 188) SOUS-GENRE IV. — DYSPHÉE (dysph^a, De Selys). Dyspiuea, De Selys, syn. 1854. Ailes non pétiolées , très-étroites, un peu pointues, à réticulation très-serrée, en partie pentagone; secteur principal non contigu à la nervure médiane; le subnodal se séparant du principal presqu'à mi-chemin de l'arculus au nodus, qui est placé à la moitié de l'aile. H y a plus de nervules antécubitales que de postcu- bitales. Quadrilatères traversés par deux nervules. Lèvre supérieure, inférieure, et palpes à peu près comme chez le sous-genre Euphœa, mais les pointes de la lèvre inférieure plus aiguës, à peu près comme chez VE. dispar. Tête très-large, peu échancrée en arrière, le front bombé; épistome avancé, tronqué en dessus et en avant. Thorax court, fort , dilaté en avant. Abdomen cylindrique , épaissi à la base et au bout. Pieds courts , ciliés. à*. Les quatre ailes en partie opaques. Oreillettes du 2 e segment rudimentaires. Bord postérieur du 10 e déprimé. Appendices anals supérieurs semi-circulaires, simples; les inférieurs rudimentaires. $. Inconnue. La seule espèce connue (dimidiata) de Java, sur laquelle j'ai fondé ce groupe, diffère des vraies Euphœa par la position du nodus, qui se trouve à la moitié de l'aile, les nervules antécubi- tales plus nombreuses que les postcubitales, le 2 e segment du mâle à oreillettes rudimentaires, son 10 e segment non relevé en tuber- cule à son extrémité, et ses appendices anals supérieurs courbés, non dilatés en dessous. Elle se distingue des Epallage par le nombre proportionnel des nervules antécubitales , le quadrilatère réticulé , la lèvre supérieure plus large en avant qu'à la base, la forme du 10 e segment et des appendices anals du mâle , etc. Par sa coloration , la dimidiata rappelle les Euphœa du groupe de la variegata, tandis que par les pointes de la lèvre inférieure et les cellules du bout des ailes en partie pentagones , elle se rap- procherait de la dispar. 70. DYSPHtEA DIMIDIATA. De Selys. DYSPHÉE MI-PARTIE. Synon. Dysphœa dimidiata; De Selys, syn, n° 70. 24 ( 18G ) Dimensions. Longueur totale a* 49 mm Abdomen 38 Appendices anals super. 2 Tibias po?térieurs 4 i/î Aile supérieure 35 — inférieure 32 Largeur des ailes 7 — de la tète 7 tjt Ptérostigma. 3 i[s o* adulte. Stature anologue à celle de YE. dispar, mais plus petite et plus robuste. Tête et thorax robustes ; prothorax à lobe postérieur arrondi ; abdomen assez fort, presqu'égal ; un vestige d'oreillette très-petite aux côtés du 2 e segment. La pièce postérieure des organes génitaux ovale , se prolongeant sur le 1 er cinquième du 3 e segment; le 10 e plus large que long, moitié plus court que le 9 e , son arête en petite carène, finissant par une large échancrure à angle droit, le reste de son bord postérieur rabattu, garni de petites épines. Appendices anals très-écartés à leur base, semi-circulaires, glabres, à peine rétrécis après leur base, puis un peu comprimés de haut en bas en dedans; la pointe arrondie, porte en dessus extérieurement un sillon profond, qui s'éteint à la moitié du bord extérieur des appendices. Pieds assez robustes, à épines assez fortes, courtes, peu nombreuses. La couleur de tout le corps et de ses accessoires est d'un noir luisant, excepté les yeux qui sont marrons, une petite tache livide entre la bouche et l'œil, les ocelles jaunes, et deux vestiges de marques roussâlres sur les côtés du thorax, l'une en bas de la 2 e suture latérale, l'autre mieux distincte entre la 2 e et la 3 e . Ailes étroites, pointues, à peine pétiolées , la moitié des supérieures et un peu plus de la moitié des inférieures opaques, d'un brun noirâtre luisant, cette couleur s'arrêtant subitement et coupant l'aile en ligne droite, excepté à la côte où elle forme, entre la costale et la médiane, un prolongement qui, aux supé- rieures, atteint le nodus ( la partie basale opaque s'arrête à 4 cellules de ce point) tandis qu'aux inférieures , où la partie basale opaque dépasse de 6 cellules le nodus, le prolongement est moindre. Le reste des ailes hyalin, un peu lavé de jaunâtre sale, surtout le long de la côte, qui devient brunâtre vers le ptérostigma, mais l'extrémité nettement et finement bordée de noirâtre opaque, à partir du ptérostigma qui est long, peu large et surmonte 9 à 10 cellules. Ailes supérieures : 32 33 antécubitales; ailes inférieures: 26 antécubitales, 24-26 postcubitales aux quatre ailes, 2 dans les «quadrilatères. $. (Inconnue). ( 187) Patrie. Java , d'après plusieurs exemplaires , tous mâles. La dimidiata est facile à reconnaître à la disposition de ses ailes, dont le nodus est placé à mi-chemin de la base à l'extrémité , de sorte qu'aux supérieures , il y a plus de nervules antécubitales que de postcubitales. Le mâle , seul connu , est encore remarquable parmi ses congé- nères par le 10 e segment qui ne forme pas de tubercule dorsal élevé, les appendices supérieurs simples, semi-circulaires, et la couleur des ailes dont la moitié basale est opaque. 2 e COHORTE DE LA LÉGION DES EUPHLEA. Ailes pétiolées jusqu'au niveau de l'arculus. 2 e secteur du triangle presque droit jusqu'à son extrémité; espace postcoslal ne formant qu'un seul rang de cellules jusqu'au bout , le secteur subnodal naissant du principal plus près du nodus que du quadrilatère; ptérostigma très-long; pas de secteur supplémentaire entre le bref et le médian. (Espace basilaire libre ou réticulé). Pieds longs ou très-longs. Corps grêle; fond de la coloration du corps roussâtre ou olivâtre, non métal- lique. Les deux espèces connues sont des contrées que traverse le fleuve des Amazones. Nous en formons deux grands genres, d'a- près l'espace basilaire réticulé ou libre, la position du nodus, la contiguïté ou la non contiguïté du secteur principal avec la nervure médiane, le point de naissance du subnodal , enfin la longueur des pieds» GENRE VII. — HÉLIOCHARIS (heliocharis, De Selys). Heliocharis, De Selys, syn. 1855. Ailes un peu étroites, arrondies, pétiolées jusqu'au niveau de l'arculus, hya- lines, le nodus placé à leur moitié; réliculation large, létragone; arculus non fracturé; secteur principal non conligu avec la nervure médiane, le médian ne s'en sépare qu'au premier tiers de l'espace de l'arculus au nodus, et le sub- nodal au second tiers. Espace basilaire traversé par quatre nervules; le quadri- latère par une nervule. Le 2 e secteur du triangle légèrement courbé; l'espace post- costal composé d'un seul rang de grandes cellules dans toute sa longueur. Pté- rostigma très-long, dilaté. Lèvres et langue (non décrites). Tête médiocre. Thorax médiocre. ( 188 ) Abdomen cylindrique, assez court (de la longueur des ailes inférieures). Pieds grêles , assez longs. o*. 10 e segment assez long, le bord postérieur non relevé. Appendices anals supérieurs assez grêles (simples) , un peu courbés l'un vers l'autre à leur extrémité. Appendices inférieurs rudimentaires. Coloration générale olivâtre. Ç. Inconnue. Ce genre est certainement l'un des plus singuliers de la sous- famille des Caloptérygines par le point de séparation des sec- teurs principal médian et subnodal. Dans la légion des Euphœa , il est aussi le seul dont l'espace basilaire soit réticulé. Malheureuse- ment je n'ai pu en faire une description ni un dessin complet , n'ayant eu que quelques instants sous les yeux le type (amazona) , pris par M. Bâtes sur les bords du fleuve des Amazones , aux en- virons d'Ega, à ce que je pense. Il est assez probable que les parties de la bouche ressemblent à celles des Diclerias, dont l'insecte se rapproche , plus que de tout autre genre , par l'ensemble des ailes et par la forme des appendices anals du mâle. La forme du quadrilatère ne permet pas de confondre ce genre avec les grands genres Hetœrina et Thore, qui ont aussi l'espace basilaire réticulé, non plus qu'avec les trois Calopteryx de l'Ancien- Monde qui présentent ce caractère. 71. HELIOCHARIS AMAZONA. De Selys. HÉLIOCHARIS AMAZONE. Synon. Heliocharis amazona; De Selys, syn. n° 71. Dimensions. Longueur totale c* environ 45 mm Abdomen 35 Ailes 55 Ptérostigma 5-4 Largeur des ailes 7-8 Pieds lout-à-fait antérieurs, grêles, longs, atteignant le 'bout du 4 e segment de l'abdomen chez les mâles, le dépassant et arrivant à la iin du 7 e chez les fe- melles. Fémurs et tibias à cils longs et pressés; une petite barbe interne au bout des tibias antérieurs. Les tibias droits, à peu près aussi longs que les fé- murs; quelquefois (Libellago caligata mâle) dilatés comme chez les Platycnemis. Tarses à cils très-courts; le 1 er article court; onglets ayant souvent une très- petite dent au bout, (celte dent est très-bien marquée chez les Micromerus et Libellago, excepté chez la L. rubida où elle est très-peu visible; elle se voit aussi , mais souvent comme une petite échancrure difficile à saisir, chez les Rhinocypha; c'est donc à tort que M. Rambur dit qu'elle manque). Ailes de même forme et souvent toul-à-fait de même longueur, ce qui ne se -voit pas chez les autres Caloptérygines, où les supérieures sont toujours un peu plus longues. Elles sont toujours un peu plus longues que l'abdomen; encore plus chez les femelles. Elles sont de trois et demie à six fois plus longues que larges ; la base très-étroite notablement pétiolée ; le bord postérieur évidé dans la partie basale, convexe vers le bout, qui est ovale ou en demi. cercle. Cellules nombreuses, petites, télragones, rarement pentagones, La membrane des ailes unie, non plissée- Les secteurs principal et subnodal non contigus à la nervure médiane; la partie antécubilale fait le tiers ou presque la moitié de l'aile, et se trouve toujours un peu plus longue aux inférieures. L'espace basilaire libre , un peu plus long que la moitié de l'espace médian. Quadrilatère réticulé de une à six transversales , tou- jours d'un tiers plus court que l'espace basilaire, droit, très-étroit, quatre ou six fois plus long que large; son extrémité parfois oblique. Arculus irès-fracturé (Micromerus) ou presque droit. Ses deux secteurs naissant vers son milieu du même point (Micromerus) ou bien séparés. Le 1 er secteur (supérieur) du triangle ou presque droit, ou faisant une courbure en haut après le quadrilatère. Le 2« (inférieur) sans rameau inférieur. Ce secteur droit chez les Libellago, Microme- rus et chez la Rhinocypha tincta , ou faisant une courbure en bas chez les au- tres Rhinocypha, fracturé (ondulé) dès son origine chez les Libellago , Microme- rus et Rh. tincta, non ondulé ou seulement un peu vers le bout chez les autres Rhinocypha. Le 1 er et le 2 e secteur du triangle finissant rapprochés l'un de l'autre sans secteurs supplémentaires interposés, à mi-chemin du nodus au plérostigma ou même un peu plus loin. Tous les secteurs des ailes sont généralement droits, rarement un peu coubés vers le bord postérieur (groupe de la Rh. fulgidipennis) , et alors le subnodal avec une courbure peu marquée eu sens inverse. Il existe ( »3 ) des secteurs interposés nombreux, mais jaunis ramifiés, i à 19 nervules anté- eubiiales , dont les 3 premières seulement traversent directement jusqu'à la sous- costale. Les autres sont en nombre à peu près égal , mais sans coïncidence. Ptéro- sligma régulier, étroit , oblong , parfois un peu dilaté au bout (manquant seule- ment aux ailes supérieures des mâles des Micromerus). » Abdomen large, déprimé, surtout chez les mâles, court, encore plus court chez les femelles, un peu rétréci à la base , les segments 2 à 9 à peu près égaux , courts, presque carrés; le 1 er et le 10 e très-courts; le 8 e un peu rétréci chez les femelles. Le bord postérieur du dernier un peu déprimé ou évidé au milieu. Pas de pointe latérale ni de dentelures chez les femelles. » Parties génitales. Mâle. 1 er segment uni en dessous; pièce antérieure du 2 e fendue, tronquée au bout; hameçons en plaque triangulaire; les hameçons posté- rieurs en lamelle mince, arrondie au bout, un peu plissée ou plutôt en cuillier, ou dilatée au bout et droite chez les Micromerus. La graine pyriforme amincie au bout et séparée du pénis. Appendices anals toujours d'une forme très-semblable. Les supérieurs deux fois plus longs que le dernier segment, cylindriques, un peu plus forts à la base, courbés en pince au bout, avec une petite lame interne ar- rondie. Les inférieurs très-courts , un peu plus forts, cylindriques, à bout obtus tourné en dedans. Femelle. Appendices anals grêles, deux fois aussi longs que le dernier seg- ment, très-pointus. Un tubercule obtus très-saillant entre eux. Valvules ovipares courtes, étroites, oblongues; ne dépassant pas, ou dépassant peu le dernier seg- ment, avec une pointe apicale tournée en haut et un palpe cylindrique courbé. Ils sont peu ou pas dentelés au bout en dehors. » Couleurs et dessin. La couleur du fond n'est jamais bronzée ni métallique mais noire, brune ou rouge chez les mâles, brune chez les femelles. La tête cou- leur du fond, toujours avec des taches et points jaunes sur le front, la bouche, les antennes, l'occiput et le dessous. Prothorax couleur du fond avec les bords et des taches jaunes. Le thorax couleur du fond; la crête mésothoracique (si elle n'est pas élargie) , la bande humérale (parfois double en partie) et deux bandes latérales ou la moitié inférieure des côtés bleus, jaune orangé ou rouges; sou- vent des taches claires en dessous près des pieds. Pieds presque toujours jaune pâle en dedans, excepté les antérieurs. Ailes hyalines, et alors la base un peu jau- nâtre; ou brunes, mais alors la base souvent le bord postérieur des supérieures et quelquefois l'extrémité hyalins. Dans la partie brune opaque des secondes ailes presque toujours des taches hyalines irisées ou métalliques. Réticulation noirâtre. Ptérosligma noir, ou jaune en dehors, brun en dedans. Abdomen cou- leur du fond avec les sutures et des taches latérales jaunes, rouges ou bleues, ou, brun avec des bandes noires; le dessous noir. Appendices anals noirs. Villosités, sculptures. Les Libellago sont en général très-peu velues. La tête et le thorax sont les seules parties qui portent quelques cils. Partout le corps con- siste en une surface chagrinée plus ou moins mate. L'abdomen plus lisse en des- sus; les crèles portant quelques dentelures fines. ( 196 ) » Différences d'âge. Chez les jeunes, la couleur du fond est moins foncée et le jaune s'avance davantage. Avec l'âge le jaune passe au bleu chez quelques-uns , à l'orangé et au rouge chez d'autres. Les ailes chez les jeunes sont presqu'inco- lores, le brun opaque et les taches paraissent peu à peu. Rarement quelques parties deviennent blanchâtre pulvérulent chez les adultes. » Différences sexuelles. Les parties génitales. L'abdomen des mâles toujours un peu plus long, plus déprimé. Les couleurs plus foncées, plus vives. Chez les femelles, le bleu, le jaune vif et le rouge n'existent pas. Le jaune, dominé par la couleur du fond chez les mâles, la domine au contraire chez les femelles. Les ailes sont à peu près de même couleur chez les Libellago proprement dites et chez la Rhinocypha tincia, mais différentes dans les deux autres sous-genres, où chez les mâles elles sont en partie opaques, hyalines chez les femelles. La Libellago caligata mâle a les tibias dilatés. » Cette légion ne se trouve que clans l'Afrique et l'Asie méridiona- les y compris la Malaisie. Nous connaissons quatre Libellago, toutes de l'Afrique méridionale, deux Micromerus de la Malaisie et treize Rhinocypha, toutes asiatiques , dont moitié environ de la Malaisie. Par l'ensemble de la réiiculation et de la coloration, elles res- semblent aux Eitphœa. On pourrait même pousser plus loin la comparaison d'une manière parallèle : ainsi les Rhinocypha dont les mâles ont les ailes opaques et le corps colorés imitent le sous- genre Eitphœa; les Micromerus chez lesquels la pointe d'une des ailes seulement est noirâtre, représentent, si l'on veut, les Aniso- pleura, enfin les Libellago d'Afrique à corps rouge et à ailes hya- lines seraient les analogues des Dicterias d'Amérique, qui offrent ces mêmes caractères • mais l'ensemble de notre légion diffère non- seulement de celle des Euphœa , mais encore de toutes les autres Caîoptérygines , par 1 epistome avancé en bec et l'abdomen court déprimé. Comme je l'ai dit plus haut ( page 8 de cet ouvrage), je n'ai pas pris comme caractère de premier ordre la forme de 1 epistome et de l'abdomen , parce que celui fourni par la réiicu- lation des ailes m'a paru d'une valeur supérieure. Aux généra- lités de la légion suivante (Amphipteryx) , j'indiquerai les points de rapports qui existent entre elle et les Libellago dans la dispo- sition du secteur subnodal et dans celle des trois premières ner- vules costales. Les Libellago se divisent en deux grands genres d'après le point de naissance des deux secteurs de rarculus , la forme de l'épistome et la présence d'un ptérostigma aux ailes supérieures du mâle. Le tableau suivant présente le classement méthodique des genres et des espèces. ( ™ ) •ODvnaaiT ' MOioaj s £ ( 198 ) GENRE IX. — LIBELLAGO (libellago, De Selys). Libellago De Selys, Monogr. Lib. eur. 1840 , page 200. — IrL syn. 1853. Rhinocypha Ramb. Calopteryx, Burin. Agrion Pal. Beauv. — Percheron. Les deux secteurs de l'arculus séparés dès leur origine , le principal se rele- vant subitement en haut à la naissance du médian (à la moitié du quadrilatère) , de sorte que le médian (comme chez les Calopteryx et les Euphœa) a l'air d'être la continuation en ligne droite de la base du principal. Deux secteurs supplémen- taires interposés entre le bref et le médian, qui finissent par conséquent assez éloignés l'un de l'autre. Un ptérostigma aux quatre ailes dans les deux sexes. Epistome très-renflé, arrondi, formant une vésicule appliquée au front, mais pas profondément séparée de celui-ci, et ne s'élevant guère plus haut que son niveau. Ils se divisent en deux sous-genres géographiques : 2 e secteur du triangle des ailes inférieures non ondulé à sa base, ailes du mâle en partie colorées 1. Rhinocypha. 2 e secteur du triangle ondulé à sa base aux quatre ailes, qui sont hyalines dans les deux sexes 2. Libellago. SOUS-GENRE I. — RHINOCYPHE (rhinocypha, Ramb.), Lirellago (Pars.) De Selys , Mon. Lib. eur. 1840. Rhinocypha Ramb. — De Selys, syn. 1855. Calopteryx Burra. Agrion Percheron. Ailes (les inférieures au moins) en partie colorées chez le mâle, hyalines (ex- cepté Rh. tincta) chez la femelle; 2 e secteur du triangle non ondulé à sa base (du moins aux inférieures;. Epistome plus saillant que chez les Libellago. o\ Abdomen peu déprimé , noir, marqué de jaunâtre ou de bleu. Les espèces que nous plaçons ici sont propres à l'Asie tropicale et a la Maîaisie. Le Kaschemir et le Tibet forment leur limite boréale ; on en trouve à Manille , à Nicobar , à Sumatra , à Java , mais pas jusqu'ici dans les îles de l'Océanie. Ce sous-genre peut se diviser en plusieurs groupes de différentes manières. Après un examen sérieux des espèces, j'ai pensé que pour conserver le plus possible les affinités réelles , les caractères ( 199 ) peuvent être présentés dans l'ordre suivant qui représente leur im- portance relative : 1° Le nombre de rangées (deux ou une) de cellules poslcoslales ; coïncidant presque toujours avec le point (sous le nodus ou plus loin) où le secteur nodal se sépare du secteur principal; 2° La forme du coin dilaté faisant suite à l'échancrure méso- thoracique ; 3° Les quatre ailes, ou les inférieures seulement, colorées dans les deux sexes, ou les quatre hyalines dans la femelle seulement, caractères combinés avec la direction droite ou courbée, et en partie fracturée ou non, du 2 e secteur du triangle ; i° L'existence ou l'absence de taches vitrées sur les ailes infé- rieures du mâle. Comme caractères purement spécifiques , je trouve pour les mâles la forme des ailes , le nombre et la forme des taches vitrées ou métalliques des ailes, l'étendue de leur partie opaque, la cou- leur des pieds et du coin mésothoracique. Les caractères qui s'appliquent aux deux sexes sont la forme des ailes (toujours plus larges chez les mâles) , la position du no- dus , le point de départ du secteur nodal , la forme et la colora- lion du ptérostigma. Les mâles des diverses espèces sont faciles à distinguer les uns des autres, en combinant les caractères dont nous venons de faire menlion. Il ne'n est pas de même pour plusieurs femelles. Poul- ies rapporter exactement aux mâles auxquels elles appartiennent, il faut surtout faire attention à leur taille, à leur système de réti- culation , à la forme du ptérostigma, à la forme des ailes, à celle du coin mésothoracique , et aux dessins clairs du corps. Le lieu de provenance sert beaucoup aussi à ces rappochements. § 1 er . Deux rangs (parfois rudimentaires) de cellules postcostales, le secteur nodal se séparant en général du principal très-près du nodus et le 2 e du triangle a^sez courbé, mais non fracturé. Ailes delà femelle hyalines; les quatre chez le mâle en partie opaques, les inférieures avec des taches ou des bandes vitrées. 1 er GROUPE (Mi. fulgidipennis). Le coin mésothoracique très-long, touchant les sinus antéaiaires. a. Un seul rang de lâches vitrées aux ailes intérieures du înàle. Rh. fulgidipennis ( 200 ) h. Deux rangs de taches vitrées aux ailes inférieures du mâle. Rh. quadrimaculata — fenestrella — cuneata. c. Deux bandes vitrées aux ailes inférieures du mâle. Rh. trifasciata. 2 e GROUPE (Rh. utiimaculata ). Coin mésothoraci que court, triangulaire. Une seule bande vitrée aux ailes inférieures du mâle. Rh. imimaculata. § 2. Un seul rang de cellules postcostales. Presque toujours le secteur nodal se sépare du principal un peu plus loin que le nodus et le 2 e du triangle est droit, un peu fracturé (ondulé) dès la base aux supérieures , et vers son extrémité aux inférieures. Le coin mésothoracique court, triangulaire. Les espèces de ce paragraphe se rapprochent un peu des Libellago, par le sec- teur 2 e du triangle droit et en partie ondulé. 3 e GROUPE (Rh. fenestrata). Les quatre ailes hyalines chez la femelle; en partie opaques, avec des taches vilrées chez le mâle. a. Un seul rang de taches vitrées aux ailes inférieures du mâle. Rh. trimaculata — angusta. b. Deux rangs de taches vitrées aux ailes inférieures du mâle. Rh. bisignata — fenestrata — perforata. 4 e GROUPE (Uli. heterostigma). Ailes supérieures hyalines , les inférieures en partie colorées dans les deux sexes, avec une tache métallique chez le mâle. Rh. hclerostigma. 5 e GROUPE (Rli.tincla). Les quatre ailes colorées dans les deux sexes, sans taches vitrées ni métal- liques. Rh. tincta. 75. IIUINOCYPHA. FULG1DIPEN1NIS. Gucrin. RHINOCYPHE FULGIDIPENNE. Synon. Agrion fulgidipcnnis ; Guérin , Mag. zool. i re année, pi. 15. Rhinocypha — Ramb. , n° 2. — De Selys, syn. n° 77. G* 27-28 mm 19-20 4 5 22 6 7 4 1/2 2 1/2 ( 201 ) Dimensions. Longueur totale Abdomen Appendices anals super. Tibias postérieurs Ailes Largeur de l'aile supérieure — — inférieure — de la tête Ptérostigma . a* adulte. Corps noir ; un petit point latéral roussâtre derrière les ocelles, et un autre en arrière de chaque côté de l'occiput, yeux roussâtres. Arête méso- thoracique dilatée , formant une tache rouge en coin après le prothorax jusqu'aux sinus antéalaires ; une très-fine ligne numérale, une supérieure courte sous les l res ailes, une plus large entre les ailes et une dernière courte supérieure sous les secondes ailes, roussâtres. 10 e segment court, un peu échancré; appendices anals supérieurs plus longs, minces, semi-cylindriques, simples, les inférieurs moitié moins longs, un peu courbés en dedans, assez écartés. Pieds noirs, intérieur des quatre postérieurs blanchâtre, excepté la base des fémurs. Ailes arrondies, très-larges à leur milieu et vers le bout , surtout les inférieures , base hyaline jaunâtre jusqu'aux trois quarts de l'espace antécubital qui a 17 ner- vules, la partie hyaline touchant même le nodus aux secondes ailes; le reste bru- nâtre, transparent , à reflets dorés, couleur de feu et vert très- vif. Ptérostigma noir, un peu rougeâtre au milieu. La côte entre le nodus et le ptérostigma y compris le secteur principal (2e nervure) est d'un brun plus foncé opaque, ainsi qu'une tache médiane supérieure aux premières ailes, ne touchant pas le bord costal et une tache beaucoup plus grande aux inférieures, allant par ses ex- trémités du nodus jusqu'au bout du ptérostigma. Sur cette tache brune cha- toyante des inférieures , se trouve une sérié courbe transverse de trois taches vi- trées carrées, à mi-chemin du nodus au ptérostigma; la première tache est entre le secteur principal et le nodal, la 2 e entre le secteur subnodal et le médian, la 3 e entre le secteur bref et le 1 er secteur du triangle. Il y a aussi l'apparence d'une tache carrée analogue sous le nodus , entre les mêmes secteurs que la se- conde, avant l'origine de l'espace brun foncé. Les taches vitrées ont un reflet bleu brillant surtout en dessous. $ . Inconnue. Elle se distinguera sans doute des trois autres espèces à arête mésothoracique en coin , par sa taille moindre et ses ailes plus élargies. Patrie. La Cochinchine, (un mâle de la collection Serville, un autre de la collection Guérin). Cette espèce, de moyenne taille, est la seule dont le mâle ait les ailes aussi larges , une tache médiane foncée sur l'espace brun dos 26 52-34 mm Ç 30 32 22-23 20-21 \ ift 1 5-5 i/i 5 1/2 24-25 28-29 5-5 i/s 5 1/2 6-7 6 5 5 2-2 i/2 2-2 1/2 ( 202 ) ailes supérieures et une seule rangée de trois taches vitrées aux inférieures. La trimaculata possède, à la vérité, ce dernier caractère, mais nullement les deux premiers (voir d'autres différences indiquées à l'article de cette dernière). 74. RHIÎNOCYPHA QUADR1MACULATA. De Selys. RHINOCYPHE QUADRIMACULEE . Synon. Rhmocypha quadrimaculata ; De Selys, syn. n° 78. Dimensions. Longueur totale Abdomen Appendices anals super. 1 i/j Tibias postérieurs Ailes Largeur de l'aile super. — — infér. — de la tête Ptérostigma o* adulte. Corps noir luisant; un petit point roussâtre, latéral, derrière les ocelles et un autre en arrière de chaque côté de l'occiput. Yeux verdâtres; une ligne médiane, longitudinale, étroite, jaunâtre sur le lobe postérieur du pro- thorax. Arête mésothoracique moins dilatée que dans la cuneata, formant un coin roussâtre terne, qui se termine très-finement un peu avant les sinus antéalaires. Une fine raiehumérale interrompue en dessous, une médiane latérale assez large interrompue en dessus , et une postérieure courte épaisse supérieure , toutes ces lignes d'un jaune foncé. Un point à l'attache des ailes et d'autres au milieu de l'espace inleralaire, jaunâtres. 10 e segment court, un peu échancré; appendices anals supérieurs plus longs, minces, semi-cylindriques, simples, les inférieurs moitié moins longs, un peu courbés en dedans , assez écartés. Pieds noirs, intérieur des quatre tibias postérieurs blanc, intérieur de la se- conde moitié des fémurs des mêmes pieds jaune pâle. Ailes larges à leur milieu et vers le bout, surtout les inférieures; leur base hyaline, un peu jaunâtre jusqu'aux deux tiers de l'espace antécubital qui a 18 à 22 nervules (16 chez un exemplaire); vers la côte la partie hyaline est prolongée un peu plus près du nodus; le reste varié de brun noirâtre à reflets dorés, verts et cuivrés, et de couleur de chair irisée, transparent, ainsi qu'il suit : aux supé- rieures le brun domine, excepté une bordure anguleuse, irisée, transparente , qui occupe le cinquième longitudinal de l'aile, le long du bord postérieur, et cesse avant le bout, à un point correspondant au ptérostigma. Aux inférieures le brun commence de même , mais coupe l'aile transversalement d'une manière (205 ) très-anguleuse avant lenodus, occupant ainsi les deux tiers postérieurs de l'aile, et étant percé de taches transparentes , transversales, irisées, en deux séries ainsi qu'il suit : La l re série de trois taches vers le milieu de l'aile , la supérieure longue, entre le secteur principal et le secteur nodal ; la seconde entre le secteur subnodal et le secteur médian (celle-ci carrée, plus courte en dedans que les autres), la 3 e longue entre le secteur bref et le secteur 1 er du triangle. La se- conde série consiste en une grande tache transverse , ovale , anguleuse au milieu du dernier tiers de l'aile, presque sous le ptérostigma, n'arrivant pas lout-à-fait entre le secteur principal et le secteur médian; entre le quadrilatère et le nodus il y a une tache irisée, analogue aux autres, qui entame le brun foncé par un carré long; une autre semblable forme le bord postérieur au même niveau. Ptérostigma noir, son milieu jaunâtre obscur. Le brun noir, en dessous des ailes , a des reflets vert brillant et les parties irisées des reflets violets et rose vif. a* jeune. Les côtés inférieurs des six premiers segments offrent un trait étroit longitudinal jaunâtre. Les 2/3 postérieurs du ptérostigma sont jaunes avec le bout grisâtre ; le brun noir des ailes est remplacé par du gris brun clair transparent, sur lequel se des- sinent la bordure des supérieures et les fenêtres irisées des inférieures. L'inté- rieur des quatre tibias postérieurs est jaunâtre. $. Yeux olivâtres. Corps noir, varié de jaune roussâtre ainsi qu'il suit : sept à huit taches sur le vertex et le bord de l'occiput de même couleur, réunissant souvent les deux dernières taches, le 1 er article des antennes, deux taches rondes rapprochées sur le devant du front , une ronde du double des précédentes sur la partie plane de l'épistome bossu , en avant du front; une contre les yeux ; une autre à la base des mandibules (la lèvre supérieure est blanchâtre, entourée de noir, presque divisée en deux par un point supérieur médian noir, les lobes la- téraux de la lèvre inférieure eu partie blanchâtres ou jaunâtres); une raie dorsale médiane au prothorax , ainsi qu'une tache latérale et les côtés du bord posté- rieur. Arête mésothoracique est dilatée en un coin long, brun foncé, jusqu'au delà de la moitié et se réunissant insensiblement en une arête épaisse jusqu'aux sinus antéalaires; vient ensuite une ligne antéhumérale jaune, souvent entière (parfois interrompue) , qui aux sinus antéalaires se courbe, de manière à rejoindre presque la ligne humérale qui, au contraire, ne descend pas jusqu'en bas. Les côtés du thorax colorés comme ceux du mâle ; la dernière bande jaune seulement un peu plus large et un peu plus longue. Quatre à cinq taches jaunâtres à la poitrine (chez les jeunes, la poitrine est jaunâtre avec deux bandes latérales et une mé- diane noires, se réunissant en arrière). Trochanters tachés de jaunâtre. Abdomen : l'arête dorsale finement jaune, interrompue aux articulations; les côtés du 1 er segment jaunes, une raie longitudinale de même couleur sur les côtés des 2 , 5,4, 5,6,7 et 8 e . Une petite tache latérale au 9". Les 2 , 3 , 4 , 5, C e ont en outre des traits longitudinaux, minces, jaunes, sur les côtés presqu'en dessous et parallèles à la raie latéiale. Au 10 e segment il y a une petite carène. ( 204- ) Appendices anals plus longs que le 10 e segment, très-pointus, écartés entre une protubérance noire comme eux. Lames vulvaires très-fortes , prolongées jusqu'au bout de l'abdomen. Pieds noirs. Ailes moins larges que celles du mâle, la portion antécubitale plus courte, hyalines un peu verdâtres, leur base un peu jaunâtre, surtout chez les jeunes. Ptérostigma assez court, sa moitié interne noire, l'externe jaune pâle. Patrie. L'Inde , d'après six mâles et quatre femelles envoyés par M. Stevens. Un mâle , de Kaschmir, communiqué par le Musée de Vienne. A l'article des Rh. trifasciata et unimaculata , qui sont de même stature que la quadrimacuîata , j'ai indiqué en quoi leurs femelles diffèrent de celle-ci. Quant au mâle, il ne pourrait être confondu qu'avec la cuneata et la fenestrella (voir la comparaison à l'article de ces dernières). Le bord postérieur hyalin des ailes supérieures et la présence d'une tache vitrée un peu avant le ptérostigma, le séparent immé- diatement de la fulgidipennis y dont il se rapproche par ses ailes inférieures presqu'aussi larges. 75. RHIJXOCYPIIA FENESTRELLA. Ramb. RHINOCYPHE FENESTRELLE. Synon. Rhinocypha fenestrella; Ramb. n° 5. — De Selys, syn. n° 79. Dimensions. Longueur totale Abdomen Appendices anals super. Tibias postérieurs Ailes Largeur de l'aile super. — — infér. — de la tête Ptérostigma Cette espèce est si voisine de la quadrimacuîata, qu'une comparaison avec elle la fera mieux distinguer qu'une description isolée. C'est pourquoi j'ai souligné les différences. o*. semi-adulte. (Type mutilé, de M. Rambur), complété par un mâle examiné par M. Hagen. 1° Taille plus petite , ailes moins élargies; 2 J Tôle noire sans taches , excepté un point orangé ù peine visible près de cha- que ocelle postérieur ; o* 28 mm 2 26mm 19 17 1 4-4 4/2 21-24 5 4/2 5 6 1/2 5 4/2 4i/a 2-2 4/4 2 1/2 ( 205 ) 3° Pro thorax tout noir ; 4° Thorax noir avec une fine ligne numérale incomplète, un vestige de ligne supérieure à la l 10 suture humérale, une raie médiocre ne touchant pas le haut à la 2% une cunéiforme supérieure plus petite avant le bord postérieur, fauves. Le coin mésothoracique très-long, couleur de chair, deux taches jaunes en des- sous auprès des pieds; 5° Abdomen tout noir, ayant en dessous une apparence de ligne jaunâtre sur les 3 , 4 , 5 e segments. Bord final du 10 e un peu e'vidé; 6° Pieds grêles noirâtres, les quatre tibias postérieurs blanchâtres en dedans; 7° Le ptérostigma est jaune fauve, à peine obscurci à ses extrémités. La partie hyaline occupe plus du tiers basai des quatre ailes (s'étendant presque jusqu'au nodus). L'espace brun des supérieures est moins étendu, laissant environ un tiers de la largeur de l'aile hyalin le long du bord postérieur , excepté au bout extrême de l'aile , qui reste finement limbe de brun. Aux ailes inférieures la tache hyaline médiane apicale est plus éloignée de la base, se trouvant au niveau du ptérostigma. Elle est plus petite, presque ronde, et traversée au milieu par le secteur nodal ; elle n'en touche pas d'autre. La série interne de trois taches vitrées est presque droite , peu arquée, placée à mi-chemin du nodus au ptéros- tigma, ayant la tache intermédiaire un peu plus longue que les deux autres. Enfin, l'espace sous-nodal long, vitré entre les secteurs subnodal et médian, entame moins la partie opaque. 16-17 antécubitales, 38 postcubitales aux supé- rieures, 32 aux inférieures , 3-4 dans le quadrilatère supérieur, 5 à l'inférieur, o* très-adulte. Le coin mésothoracique vert, le corps en apparence tout noir; le ptérostigma roux , unicolore ; la partie foncée des ailes d'un noirâtre cha- toyant; une quatrième tache hyaline, petite, carrée, de 2-3 cellules entre la mé- diane et l'inférieure, alignée en dedans à la série interne des ailes inférieures. Les parties hyalines des ailes supérieures occupant encore plus d'espace, notam- ment sous le ptérostigma. $ ? (d'après Rambur). Corps d'un vert bronzé très-obscur; l'échancrure méso- thoracique (excepté son milieu inférieur), une ligne antéhumérale et une humé- rale fines, une bande longitudinale latérale jaune fauve. Abdomen court et épais, vert bronzé très-obscur, ayant une ligne dorsale très- fine et interrompue, un point latéral terminal, et le bord des segments jaunes. Appendices anals noirs, très-aigus, ayant plus du double de la longueur du 10 e segment. Ailes un peu plus étroites et plus allongées que celles du mâle, d'un verdàtre très-pâle, un peu jaunâtre à la base; ptérostigma plus long , roussâtre au milieu. Un exemplaire femelle incomplet, que j'avais d'abord rapporté à la quadri- maculata, pourrait se placer ici. Il est un peu plus petit que la quadrimaculata et son ptérostigma offre peut-être plus de jaune que chez cette espèce. Patrie. Le mâle type a été pris par Diard en 1825 ^ proba- ( 206 ) blement dans la partie la plus orientale de YInde ( presqu'île de Malacca?); ce qui en reste se voit au Muséum de Paris. La des- cription a été complétée d'après un autre mâle du même âge, com- muniqué à M. Hagen par M. Weslermann, et pris à Pulo-Penang dans Vile du prince de Galles, près du détroit de Malacca. Le mâle très-adulte variété, fait partie delà collection de M. Dale ; YInde, sans localité spéciale est indiquée comme étant sa patrie. Enfin la femelle incomplète que j'y ai rapportée , est notée avec doute, il est vrai, comme venant de la Chine. Autant qu'on peut en juger d'après ces renseignements, l'espèce doit être considérée comme plus orientale et plus méridionale que la quadrimaculata. La fenestrella mâle se distingue facilement de la cuneata à sa petite taille, à la tache apicale hyaline des secondes ailes, placée sous le ptérostigma, etc.; delà fenestrata au coin mésothoracique plus long, au dessin bien arrêté des ailes supérieures, à la posi- tion de la tache apicale des inférieures sous le ptérostigma, enGii aux quatre ailes plus élargies. 76. MHmOCYPHA CUNEATA. De Selys. RHINOCYPHE A COIN. Synon. Hhinocypfta cuneata; De Selys], syn. n° 80.' imensions. Longueur totale o* 33 mm Abdomen 24 Appendices anals super. li/* Ailes 27-28 Largeur de l'aile super. 6 — . — infér. 6V2-7 — de la tête 5 Ptérostigma 5*/2 o* adulte. Corps noir luisant; un petit point roussâtre derrière les ocelles, et un autre en arrière de chaque côté de l'occiput; yeux roussâtres. Arête méso- thoracique dilatée, formant une tache t blanc jaunâtre mat ou couleur de chair, après le prolhorax jusqu'aux sinus antéalaires. Une raie latérale roux jaunâtre médiane aux côtés du thorax, ne montant pas jusqu'aux ailes, suivie en arrière d'une autre très-courte supérieure. i0 e segment court, un peu échancré; appen- dices anals supérieurs minces, subcylindriques, simples, les inférieurs moitié moins longs, un peu courbés en dedans, assez écartés. Intérieur des quatre tibias postérieurs blanchâtre. (Les pieds sont très-incomplets). ( 207 ) Ailes modérément élargies vers leur extrémité, la base hyaline, un peu jau- nâtre jusqu'aux trois quarts de l'espace antécubital qui a 18 à 21 nervules, le reste varié de couleur de chair irisé transparent et de brun noirâtre ainsi qu'il suit : aux supérieures le brun partage à peu près en deux l'aile dans sa longueur en suivant une ligne anguleuse; il occupe tout le bord antérieur à partir de 4 à 6 cellules avant le nodus; aux inférieures le brun commence de même 4 à 5 cel- lules avant le nodus, mais occupe l'aile transversalement sous ce point aussi d'une manière très-anguleuse, laissant vers le quadrilatère un espace irisé, et occupant tout le reste de l'aile, qui est percé de deux grandes taches transver- sales, transparentes, irisées, qui ne touchent pas la côte ni le bord postérieur mais s'en rapprochent beaucoup. La l ie , très-anguleuse en dedans, commence 4 à 5 cellules après le nodus, sous le secteur principal et s'étend jusqu'au 2 e secteur du triangle, elle est coupée longitudinalement en deux par l'espace opaque entre le secteur nodal et le secteur subnodal et présente aussi quelques cellules opa- ques dans sa division inférieure. La seconde tache est ovale, à bord dentelé, et va presque jusqu'au ptérostigma entre le secteur principal et le secteur médian , ou même plus bas. Ptérostigma noir avec un espace roussâtre vers son milieu. En dessous des ailes la nuance brun noir a des reflets vert brillant, et les espaces irisés sont à reflets bleus aux ailes supérieures, bleu violet aux inférieures. 9. Inconnue. Elle se distinguera sans doute de celle de la fulgidipcnnis par une taille plus grande et des ailes moins larges, et de celle des R. fencstrella, quadrimaculata et trifasciata par les côtés du thorax moins marqués de jaune. Patrie. Le Thibet (deux mâles de ma collection). La mâle, qui est la plus grande des espèces à ailes fenestrées, res- semble beaucoup à la quadrimaculata; il s'en distingue bien è sa taille plus grande, ses ailes moins larges, la partie hyaline irisée des supérieures occupant un peu plus d'espace que la partie brun foncé ; les deux taches hyalines irisées des secondes ailes plus grandes, et la première divisée en deux (et non en trois), enfin la raie orangée latérale du thorax plus étroite et le 2 e vestige pos- térieur presque ruelimenlaire. Il est superflu de le comparer aux trois petites espèces à ailes fenestrées , dont les sutures mésothoraciques ne sont pas dilatées en coin. 77. RHINOCYPHA TRIFASCIATA. De Selys. BHINOCYPHE TRIFASCIÉE. Synon. Rhinocypha trifasciata; De Selys , syn. n° 81. rnrr. ( 208 ) T) lin en s ion s. Longueur totale composé de quatre espèces, qui repré- sente en Afrique les Rhinocypha et les Micromerus de l'Inde. Si ce n'était ce caractère géographique, joint aux ailes des mâles tout-à-fait hyalines et au système de coloration particulier , rouge ou bleu clair de l'abdomen , je n'aurais pas osé élever cette coupe au rang de sous-genre, car sous les autres rapports, elle ne dif- fère guère clés Rhinocypha, et encore la coloration des ailes et du corps chez les femelles est presque la même. La seule indication positive, qui peut servir de caractère diagnostique, se trouve dans le 1 er secteur du triangle qui est fracturé (ondulé) dès sa base aux quatre ailes, de manière à produire des cellules pentagones : or, chez plusieurs Rhinocypha , ce secteur est fracturé à partir de son milieu , et chez les Rh. heterostigma et tincta, il Test dans toute sa longueur, mais aux ailes supérieures seulement. On pourrait ajouter encore que le secteur nodal se sépare de la 29 ( 226 ) nervure médiane deux cellules plus loin que le nodus , et. que le quadrilatère est moins réticulé, si ces caractères ne se montraient déjà dans la seconde division des Rhinocypha. Je crois que Ton peut répartir les Libellago en deux petits groupes : 1 er GROUPE (L. dispar). Les tibias non dilatés dans les deux sexes, o*. Abdomen en grande partie rougeâtre. L. dispar — rubida — curta. 2 e GROUPE (L. caligata). Les tibias du mâle Irès-dilalés, son abdomen bleuâtre. L. caligata. 86. LIBELLAGO iSlSPAR. Beauvois. LIBELLAGO DISPARATE. Synon. Agrion dispar, Pal. de Beauvois, Insect. etc. pi. Libellago — De Selys, syn. n° 76. imensions. Longueur totale o* 28-30 m ■» q O j nain Abdomen 20-21 17 Appendices anals super. 1 i/o 1 Tibias postérieurs 4 Aile inférieure 19-21 21 Largeur de l'aile infér. 4 4 1/2 — de la tète 4-5 5 Ptérostigma 2 2*/2 o* adidlc. Tête[noir luisant, (yeux rouge brun?); un petit point latéral roux en arrière des ocelles et un semblable derrière les yeux de part et d'autre. Prothorax et thorax noir luisant, avec quelques vestiges de taches brunes à la poitrine et de points de même couleur sur l'espace interalaire. La base du prothorax légère- ment jaunâtre. Dessous de l'abdomen noir, avec quelques sutures médianes longitudinales rous- ses; le dessus d'un rouge cramoisi foncé, varié de noir luisant ainsi qu'il suit : 1 er segment noir, excepté le bord postérieur roussâtre; 2 e noir avec une tache médiane dorsale arrondie rouge; 3 e noir avec une très-grande tache dorsale rouge élargie latéralement vers son extrémité postérieure, qui ne touche pas le bord , celui-ci restant noir. Les autres segments rouges, leur articulation cerclée de noir. On voit encore au 4 e deux petites taches postérieures noires se touchant presque à l'arête dorsale. 10° segment largement mais profondément émarginé, une fois ( m ) plus court que les appendices anals supérieurs qui sont noirs, minces, semi-cir- culaires, mais à pointe un peu épaissie, moins courbée en dedans que chez les Rhinocypha; les inférieurs aux moins une fois plus courts, assez gros, un peu courbés en dedans, très-rapprochés , presque contigus. Pieds noirs, les quatre tibias postérieurs ayant leur moitié basale interne jaune pâle, les antérieurs avec une petite tache basale interne de même couleur. Ailes hyalines, leur partie antécubitale un peu lavée de jaunâtre , surtout vers la base, l'extrême pointe des inférieures à peine limbée de grisâtre. Ptérostigma noir, surmontant quatre cellules, 10-11 aniécubitales, 17-19 post- cubitales. o* plus jeune. Une fine ligne derrière les yeux, le bord antérieur du prothorax et une apparence de raie latérale postérieure aux thorax , jaunâtres. $ adulte. Yeux olivâtres. Corps noir, varié de jaunâtre ainsi qu'il suit : le 2 e article des antennes, une raie transverse à l'occiput, un point derrière chaque œil, une raie longitudinale entre les ocelles et les yeux, deux taches en avant, entre l'ocelle antérieur et les antennes, deux taches latérales plus grandes sur le front, une tache aux côtés de la bouche, le centre de la lèvre supérieure, formant une raie transverse, la lèvre inférieure; une tache latérale et le bord postérieur du prothorax (mais le rebord noir), le milieu de la suture mésoihoracique et son triangle antérieur; une raie antéhumérale et une numérale, ces deux raies se réunissant par en bas vers le prothorax et cessant avant d'atteindre le haut ; une large bande latérale médiane, suivie d'une postérieure plus courte supérieure ; de grandes taches à la poitrine en arrière, et de petites tant sur l'espace inter- alaire qu'aux trochanters. Une tache dorsale au 2 e segment, d'autres antérieures dorsales longitudinales occupant les 3, 4, 5, 6 e segments, excepté le quart pos- térieur, enfin un cercle à la base du 8 e . Sur les côtés de l'abdomen, le jaune se répartit ainsi : les côtés du 1 er seg- ment , les 2 , 3 , 4 , S , 6 , 7 e avec une bande latérale , suivie en dessous d'une suite de traits qui lui sont parallèles (aux 6 e et 7 e , la bande supérieure est divisée en deux taches) , 8 e avec deux taches latérales parallèles. Bord inférieur du 9 e jau- nâtre, 10 e sans tâches. appendices anals noirâtres, pointus, hérissés, écartés, deux fois plus longs que le 10* segment. Valvules dépassant le dernier segment, noires, tachées de jaune, un peu velues au bout. Pieds noirs. L'intérieur des quatre fémurs postérieurs semblerait brunâtre. Ailes hyalines, très-légèrement lavées de jaunâtre, surtout vers la base et la côte, l'extrême pointe des inférieures un peu limbée de grisâtre. Ptérostigma brun, entouré d'une nervure noire, un peu blanchâtre vers son milieu. 10-11 aniécubitales, 16-17 postcubilales, 1 au quadrilatère. Le mâle de Stockholm a 12-13 aniécubitales et 2 transversales au qualrilalère. Fatrie. Sicrra-Lcone (Afrique occidentale) , d'après un couple ( 228 ) communiqué par le Musée britannique et deux mâles des Musées de Vienne et de Stockholm , examinés par M. Hagen. Cette espèce se distingue de ses congénères à sa petite taille, à son ptérosligma fin, court; le mâle est reconnaissais des autres à son thorax tout noir , sans raies claires ; la femelle à ses pieds noirâtres et au peu d'étendue des dessins jaunes du corps. 87. LIBELLAGO MJBIDA. Hagen. LIBELLAGO ROUGETTE. Synon. Libellagorubida; Hagen (De Selys, syn. n° 75). Dimensions. Longueur totale o* Zl nm Abdomen 22 Appendices anals super. 1 Tibias postérieurs 4 «/» Aile inférieure 24 Largeur de l'aile infér. 5 — de la tête S Ptérosligma. 2 s/4-3 o* adulte. Ressemble beaucoup à la L. dispar par ses formes et par sa colo- ration. Voici les différences qu'elle présente : 1° Taille plus forte; 2° Stature, notamment celle du thorax, proportionnellement plus robuste; 3° Ailes un peu plus larges; 4° Ptérosligma notablement plus long et plus large. 11 est d'un noir un peu rougeâtre ; 5° Prothorax taché de rougeâtre; 6° Il y a de chaque côté du thorax quatre raies rougeâtres, savoir : une étroite inférieure, entre la suture médiane qui est de même couleur et l'humérale; une complète contre la suture numérale, la 3 e très-large de suile après la l re suture latérale, la 4 e de même largeur contre le bord postérieur. Il y a aussi plusieurs taches rougeâtres à la poitrine; 7° Le 1 er segment offre de chaque côté en dessus une grande tache, le 2 e une très-grande tache dorsale rouge touchant les deux bouts et aussi les deux côtés du segment par ses quatre extrémités arrondies; en outre il y a deux taches la- térales orangées de chaque côté , l'une médiane contre le bout de la tache rouge» l'autre postérieure; le 3 9 segment est tout rouge en dessus, excepté un cercle noir à l'articulation finale , précédé d'un point transversal de même couleur de chaque côté de l'arête dorsale; 8° Les appendices anals inférieurs noirs, sont séparés à leur base, courbés l'un ( 229 ) vers l'autre, un peu hérissés, coniques, presqu'égaux à la moitié des supérieurs; 9 U Les pieds sont tout noirs, y compris l'intérieur des quatre tibias postérieurs. 11-12 antécubitales, (excepté à Tune des ailes inférieures où iln'yena que 9.) Il y a 16-18 postcubitales aux supérieures, 14-15 postcubitales aux intérieures, 2 transversales dans le quadrilatère, (excepté à l'une des supérieures où il n'y en a qu'une). Patrie. La Guinée, d'après un mâle du Musée de Copenhague pris par Thonning. La femelle est jusqu'ici inconnue ; il est plus que probable qu'elle se distinguera de celle de la dispar par sa taille robuste , un pté- rostigma plus grand, les dessins noirs du thorax plus restreints; de celles de la caltgata et de la curta par plus de noir à l'épislome, aux pieds et sur l'abdomen, et un ptérostigma plus long. 88. LÎBELL/iGO CURTA. Hagen. LIBELLAGO COURTE. Synon. Libellago curta; Hagen (De Selys, syn. n° 74). dimensions. Longueur totale d* 31 mm 2 £)gmin Abdomen 21 16 Appendices anals super. 1 1 Tibias postérieurs 4 1/2 Ailes 22 23 Largeur des ailes 4 4 — de la tête 4 «A 4 1/2 Ptérostigma 2 2 1/4 o* adulte. Taille de la caliyata , mais le corps moins robuste et les pieds non dilatés. Lèvre inférieure jaunâtre, noire en avant; la supérieure de même, mais bordée de noir. Rhinarium noir, jaune testacé en dessus. Tête noire tachée de jaunâtre ainsi qu'il suit : deux taches carrées devant les antennes, une bande de chaque côté des ocelles réunie avant et après par quelques points , des points entre les ocelles , une bande transversale sur l'occiput entre une tache qui se trouve à chacun de ses côtés. Antennes noires, le 2 e article jaunâtre, noir au milieu. Prothorax noir, lé bord antérieur et trois bandes maculaires, la première bifide, au milieu , jaunâtres. Thorax moins robuste que chez les L. caligata et rubida , noir avec une ligne jaunâtre sur la crête moyenne , passant aussi sur les sinus antéalaires et l'échan- crure mésothoracique. Le devant ayant de chaque côté une bande antéhumérale large, jaunâtre, séparée en deux par un trait noir qui part des ailes et n'arrive pas au bord antérieur. ( 250 ) Sur les côtés le jaunâtre prévaut; un trait jaunâtre après la suture numérale, tronqué, n'arrivant ni aux ailes ni aux pieds: une large bande oblique ensuite avec un petit trait noir près des ailes et un autre près des pieds; enfin une bande triangulaire plus large près des ailes inférieures. Espace interalaire et calles ta- chés de jaunâtre. Le dessous après les pieds ayant trois bandes transverses mal arrêtées et mal séparées , jaunâtres. Abdomen déprimé. 1 er segment jaunâtre avec une tache basale noire; 2,3,4, 5, 6 e rouges avec deux petites marques ovales noires avant leur extrémité, un peu plus grandes au 2 e , le reste bleuâtre. Le dessous jaunâtre , ayant le milieu et une large bande de chaque côté noirs. Appendices anals plus longs que le dernier segment, noirs, grêles, cylindriques, peu courbés, le bout avec une petite lame ovale en dedans; les inférieurs très- courts, aigus, unguiformes, tournés à leur extrémité l'un vers l'autre. Pieds grêles, noirs, à cils longs et pressés, les quatre tibias postérieurs jaunes en dedans, non dilatés. Ailes hyalines, la base extrême un peu jaune. Ptérostigma étroit, noir ; 11-12 aiitécubilales, 1 dans le quadrilatère. 2 . Très-semblable au mâle, mais le jaune plus dominant : ainsi les lèvres sont jaunes, noires en avant, les mandibules jaunes en dehors. Rhinarium jaune en avant, une tache noire à la base; le dessus de la tête comme chez le mâle, mais le jaune plus étendu. Prothorax et thorax comme chez le mâle, mais la bande triangulaire jaune des côtés descend de manière à se réunir sous le thorax. Abdomen plus court, déprimé, un peu rétréci à la base et vers le bout, jaune de cuir, les 2, 5, 4, 5, 6, 7 e segments avec deux larges bandes longitudinales noires en dessus et deux en dessous ; celles du dessus se réunissent en fer à cheval vers l'extrémité des segments; toutes sont un peu interrompues à la base. Le 1 er jaune en dessus avec une tache basale noire, le 9 e avec deux grandes latérales jaunâtres, le reste noir. Appendices anals ayant deux fois la longueur du dernier segment, noirs, un peu hérissés, très-pointus, un peu enflés à leur base. Valvules vulvaires larges, dépassant le dernier segment, un peu dentelées à leur extrémité en dehors, noires, tachées de jaune extérieurement. Pieds noirs, les fémurs jaunes à la base en dedans (nous ne connaissons que le pied antérieur et le fémur moyen). Ailes semblables à celles du mâle , mais le ptérostigma un peu plus large , brun , jaune au milieu; 12-13 antécubitales. Fat rie. Décrite par M. Hagen d'après un mâle de Guinée et une femelle de Sicrra-Léone , appartenant, le premier à M. Wes- nrmann, et le second au Musée de Vienne. Le mâle ressemble beaucoup à celui de la caligata, mais il est ( 251 ) facile à en séparer par ses tibias non dilatés, le thorax moins ro- buste, l'abdomen autrement coloré, les appendices inférieurs moin- dres. Il est plus petit que la rubida, dont les tibias sont noirs en dedans, et plus grand que la dlspar , dont les trois derniers seg- ments sont noirs en dessus. La femelle se distingue de celle de la caligata à ses pieds plus noirs, de celle de la disparu ses fémurs jaunes à la base, etc. , etc. 89. LIBELLAGO CALIGATA. De Selys. LIBELLAGO BOTTÉE. Synon. IAbellula nov. sp.; n° 1520. Catalogue des Insectes recueillis par G. F r . Drège dans l'Afrique méridionale (rédigé par Erichson), Hambourg 1841. Libellago caligata; De Selys, syn. n° 73. imensious. Longueur totale o* 32 mm $ 30 ram Abdomen 22 20 Appendices anals super. 1 1 Tibias postérieurs 6 6 Aile inférieure 23 26 Largeur de l'aile infér. 4 5 — de la tète 5-5i/-2 5-5 t{% Plérosligma 2 lijx o' semi-adulte. Stature de la L. rubida, mais la tête et le thorax encore plus robustes ; abdomen peut-être moins déprimé à son extrémité. Tête noire; les yeux bruns, ainsi que les côtés de la bouche et la lèvre infé- rieure; occiput roussâtre, cette couleur se prolongeant en avant par deux pointes latérales jusqu'au niveau des ocelles, un gros point triangulaire de même couleur derrière chaque œil près de l'occiput. Prothorax à bord postérieur trilobé; le lobe médian très-grand, arrondi, re- levé, roussâtre, finement bordé de noir; le reste noir avec la base, deux lignes médianes, puis deux taches de chaque côté , roussâtres. Thorax noir acier, rayé de roussâtre ainsi qu'il suit : l'arête dorsale, les sinus antéalaires , une bande antéhumérale presque divisée en deux par une ligne noire, une fine ligne après la suture humérale.Les côtés, le dessous et l'espace intéralaires roussâtres , avec une raie noire après la suture humérale , la l re suture , une autre sur la 2 e suture et une troisième sur le bord postérieur. Les six premiers segments de l'abdomen roussâtres, leurs sutures , articulations et l'arête dorsale finement noirs. Au 1 er il y a une tache dorsale noire fourchue en avant; aux 3 e et 4 e une raie longitudinale latérale foncée, s'arrêtant à la ligne noire transverse de la suture antéterminale. Aux 5° et 6 e le roux ne forme plus ( 232 ) qu'une longue tache aux côtés de l'arête , touchant la base et la suture antéter- minale, et une tache analogue en dessous. Les quatre derniers segments bleuâtres en dessus avec l'arête, les articulations et les bords finement noirs, le dessous noir; le dernier segment moitié plus court que le 9 e , ayant son arête dorsale terminée en carène pointue. Appendices anals noirâtres, les supérieurs peu courbés en dedans, conformés comme chez les L. dispar et rubida , les inférieurs comme chez cette dernière. Fémurs noirâtres, roussâtres en dehors, les derniers avec une raie interne de même couleur. Tibias très-dilatés sur les côtés (comme chez les Platycnemis) , rougeâtres à cils noirs, l'intérieur des derniers plus pâle, tarses brun noirâtre. Ailes hyalines, leur partie antécubitale un peu lavée de jaunâtre, surtout vers la base ; l'extrême pointe des inférieures à peine limbée de grisâtre. Ptérostigma noir, un peu dilaté, son milieu roussâtre. 9-11 antécubitales, 12-15 postcubitales, i transversale dans le quadrilatère. o* plus adulte. Les bandes du thorax sont rouges, les parties claires de l'ab- domen bleues, excepté aux deux premiers segments où elles sont rousses; les fémurs noirs, les tibias rouges en dehors, blancs en dedans. $. Corps olivâtre, varié de noir ainsi qu'il suit : le bord des lèvres, un point basai au milieu de la supérieure , deux, traits longitudinaux en avant de l'épis- tome touchant le rhinarium , une ligne sur les angles latéraux, les sutures du front et une petite tache en T devant les ocelles, le tour de chacun de ceux-ci, enfin le derrière des yeux, mais laissant en dessus aux côtés de l'occiput un gros point olivâtre sur chacun. Prolhorax et thorax variés de noir, à peu près comme chez le mâle, mais cette couleur ayant moins d'extension : sur le devant elle n'occupe que deux bandes aux côtés de Tarête, confluentes par en haut avec une raie antéhumérale qui ne va pas jusqu'en bas, la suture humérale très-fine, ainsi que celle au-dessous des ailes, une bande incomplète inférieure entre la l re suture et l'humérale, mais touchant l'humérale par en bas, enfin une raie sur la 2 e suture. Abdomen un peu déprimé à la base, arrondi dans la 2 e moitié, ressemblant par le dessin à celui de la Libellula concellala, olivâtre, ayant l'arête dorsale (qui va du 2 e à la fin du 7 e segment) noire, ainsi qu'un cercle aux articulations, les sutures transversales anléterminales des mêmes segments, qui rejoignent sur chaque côté une raie noire longitudinale , interrompue au commencement de cha- que segment. Le dessous des mêmes segments oifre un dessin presque semblable à celui du dessus. Le 1 er segment jaunâtre, excepté une grande tache dorsale noire ne touchant pas l'extrémité; le 8 e noir avec une bande latérale et le des- sous jaunes; le 9 e noir avec deux raies dorsales parallèles, rejoignant une tache finale latérale, olivâtres; le 10 e noir avec un point dorsal et deux latéraux oli- vâtres. Les appendices anals noirs, écartés, très-finement pointus, le tubercule in- termédiaire olivâtre. ( 23;5 ) Valvules vulvaires noires avec une bande latérale olivâtre. Pieds noirs en dedans, olivâtres en dehors, les fémurs avec une seconde ligne noire; les tibias non dilatés, les tarses et les cils noirâtres. Ailes hyalines un peu salies. Ptérostigma brun foncé, jaunâtre clair au milieu. 1 transversale au quadrilatère (2 dans l'un des supérieures). Patrie. Le sud de l'Afrique et le sud de PAbyssinie. Décrite d'après un mâle adulte de Port-Natal , déposé au Bristish Muséum, deux exemplaires de Cajfrerie pris par Wahlberg et ap- partenant au Musée de Stockholm , cinq pris par Drégé au Cap de Bonne-Espérance, et deux rapportés de Schoa (sud de VAbyssinie) par le D r Rûppel. Le mâle est bien facile à distinguer des autres espèces à ses ti- bias très-dilatés , rouges» en dehors, quoique sous le rapport de la taille et du dessus du thorax il rappelle la curta et la rubida. La femelle se reconnaît aussi à ses pieds olivâtres en dehors. Celle de la curta a un plérostigma plus court et les fémurs moins jaunes; quant à celle de la rubida, elle est jusqu'ici inconnue, mais elle se reconnaiira probablement à un ptérostigma plus long et à des pieds plus noirs. La dispar femelle avec ses pieds noirâtres ne peut être confondue avec la caligata. GENRE X. — MICROMÈRE (mîcromerus, Ramb.). Micromep.u^ Ramb. — De Selys, syn. 1853. Ljbellago (Pars.) De Selys, Monogr. Lib. eur. 1840. C.alopteryx Burm. Les deux secteurs de l'arculus naissant d'un même point, à Pendroit où l'ar- culus est fracturé, un peu plus haut que son milieu; le principal droit (comme chez les Jmphipteryx et les Thorè); le médian s'en séparant avec une courbure inférieure avant la moitié du quadrilatère. Pas de secteurs supplémentaires inter- posés entre le médian et le bref, qui finissent très-rapprochés l'un de l'autre, un peu avant le niveau du ptérostigma. Les ailes hyalines, les supérieures du mâle sans ptérostigma avec le bout extrême opaque; le 2 e secteur du triangle et la se- conde partie du bref ondulés (fracturés) ainsi que le supplémentaire entre le mé- dian et le principal et le supplémentaire inférieur entre le subnodal et le médian. Le nodal se séparant du principal seulement au premier tiers du chemin du nodus au ptérostigma. Réticulation large; ceux des secteurs qui sont ondulés formant des cellules pentagones. Epistome très-renflé et avancé, tronqué au bout, profondément séparé du front et s'élevant plus haut que le niveau de celui-ci. 30 ( 254 ) Les deux espèces connues M. blcmdus — M. lineatus sont des îles delà Malaisie. Elles se ressemblent beaucoup et se distinguent à la disposition des marques jaunes du prothorax , du thorax et à la couleur des pieds pour les deux sexes; à la dimension de la tache noire apicale des ailes supérieures du mâle et à la coloration du 9 e segment abdominal de la femelle. Ce sont jusqu'ici les deux plus petites espèces connues de la sous-famille des Caloptérygines. 90. MïCROMERUS BLANDUS. Hagen. MICROMERE FLATTEUR. Synon. Mïcromerus blandus ; Hagen (De Selys, syn. n° 90). imcnsîons. Longueur totale o* 23-25 mra 9 20-25 i/i mm Abdomen 47-18 12-iS Appendices anals super. %lk * Tibias postérieurs 4 4 Ailes 20-21 49-21 Largeur de l'aile infér. 5 3 -l/2 — de la lêie 3 i/a-4 3 i/2-4 Ptérostigma 1 1/4-2 4 2/3-2 Celte espèce ressemble excessivement au lincalus : une comparaison fera mieux saisir les différences qu'une description complète. M. lincalus. Durm. 4° Taille plus faible ; 2° Un vestige de tache jaune longeant les yeux près des antennes ; 3° Prothorax noir, jaune antérieure- ment , le milieu avec une tache ronde de chaque côté et une ou deux petites dor- sales ; le lobe postérieur arrondi , bombé , entièrement jaunâtre , excepté parfois une fine ligne brune dans le rebord ter- minal ; 4° Dessins du thorax jaunes; la raie antéhumérale assez large en avant ; La suture numérale jaune , excepté vers les pieds ; M. blandus. Hagen. ad. 1° Taille plus forte; 2° Pas de tache jaune longeant les yeux près des antennes ; 3° Prothorax noir, orangé antérieure- ment, le milieu complètement noir, le lobe postérieur arrondi , bombé, noir, excepté une tache dorsale longeant le bord postérieur qui reste finement noir ; cette tache pointue en avant et occupant la moitié du lobe; 4° Dessins du thorax orangés; la raie antéhumérale très-étroite ; La suture numérale formant une ligne orangée dans son tiers médian seulement : ( 258 (Lineatvs). 5° L'espace entre la i re et la 2 e sutures latérales occupé par une large bande jau- nâtre, presqu'inlerrompue vers le haut sous l'aile ; 6° Abdomen plus court, plus large; 2 e segment jaunâtre, la base finement noire ainsi que le bord latéral et deux points rapprochés avant son extrémité ; Sur les 3 e et -4 e segments , existent seu- lement les deux points noirs postérieurs réunis; 7° Ailes plus courtes ; La tache noire apicale des supérieures aussi large que longue, n'ayant que 2 millimètres de long; 8° Ptérostigma des inférieures plus pe- tit, ne surmontant pas trois cellules ; o antécubitales aux supérieures, 4.-5 aux inférieures. $ jeune. 1° L'âge étant différent , je ne puis corn • parer les tètes; 2° Même observation pour le protho- rax : 5° Ligne numérale jaune, fine, cessant avant les pieds, la i ie bande jaune des côtés plus large , peu interrompue ; •4° Les deux bandes noires bordant la ligue dorsale jaune, très- larges, occu- pant presque les côlés. Les taches laté- rales jaunes du 8 e plus longues. Le 9 S (Blandus). 5° L'espace entre la l re et la 2 e sutures latérales présentant trois taches orangées très-séparées , la supérieure très-petite sous l'aile; 6° Abdomen un peu plus long et moins large ; 2 e segment orangé, la base finement noire ainsi que le bord latéral et une ta- che dorsale très-large en arrière qui tou- che les deux bouts du segment ; Sur les 5 e et A e segments, on voit au milieu aux côtés de l'arête, deux taches longitudinales qui rejoignent les deux points réunis; 7° Ailes plus longues ; La tache noire apicale des supérieures plus longue que large, ayant A millimè- tres de long ; 8° Ptérostigma des inférieures plus long, surmontant environ cinq cellules; 6 antécubitales aux A ailes. Q adulte. 1° Têle à peu près comme le mâle adulte du lineatus ,- 2 u Prothorax noir luisant; la base, une petite tache triangulaire de chaque côté sur le lobe médian, et tout le mi- lieu du lobe postérieur jaune foncé, celte dernière tache , qui a la même forme que chez le mâle, est largement entourée de noir ; 3° Aucune ligne sur la suture humé- raie. La première bande jaune des côtés divisée en deux taches; A° Les deux raies noires latérales bor- dant la raie dorsale jaune orangé , étroi- tes, presque interrompues aux 3,4, 5, G e avant la fin. Les taches latérales oran- ( â3fi ) Lineafus). noir avec une virgule dorsale et une ta- che latérale jaunes, arrondies; 5° 8-12 postcubitales aux inférieures , 9-11 aux supérieures. Ptérostigma ne surmontant que 2 cellules et demie à 3. (Blandus). gées du 8 a au contraire petites. Le 9 e tout noir , excepté une tache latérale jaune, arrondie; 5° 14 postcubilales aux inférieures, 12 aux supérieures. Ptérostigma surmon- tant 3-5 cellules , un peu plus large , jau- ne , noir en dedans. Patrie. Les îles Nikobar en janvier et février. M. Hagen à examiné trois mâles de Nangkowry et quatre fe- melles de Petit Nikobar. 91. MICROMERUS LINEATUS. Burm. MfCROMÈRE LIGNÉ. Synon. Calopteryx llneata ; Burm. n° 1. ( *.) Micromerus lineahis ; Ramb. n° 1. (a*.) — De Selys, syn. n° 91. Micromeras uxor; Ramb. n° 2. (Ç.) Dimensions. Longueur totale o* 21-22 mm 9 20 24 mm Abdomen 13-li 13-16 Appendices anals super. 2/3 2/3 Tibias postérieurs 4i/* A 1/2 Ailes 16-18 18-22 Largeur de l'aile infér. 5 S' a: C5 Ci C5 C5 CD o w — . -3 4) C — ~L C « -o Si S S "Ë â "" w -g o û-2 .i-S Ji en .1 -a ÎZ :« ■a 3 3 o = 2 s ï "S B "S 3 "2 « tri Z" 3 "-— •"^ ■"■ ' eu JL « p .2 S S § B O es O ** s. ^•2 Se S 3 S" s&e, ■S 2 S » S. 9«* SÏE ra S 1 3 eo S 2 ce" 1 •._ i/ o « '2 a,— •5 3 > V. S c2 "s CO 3 3 s"3 co ^ c» 1 5j« BEI '£•3 "O^ » «c en u U VI «g45 c 1 3 © S ■oc ^ ? si 5 .2 fj"3 ►S 3 S" PS O ( „ 'EL S* £ là •« &«5 ... ** '3 a, •- = L C -2 «. * PB u r- a » "S. © S 3 c sa - s ui~Z là o G et s* a o Ba 5J O Q - < "H as s en a. c cô u 3 c « Jà « = 3 u «- g "3 ï K s| J B3 ©* <-' G^ i < " ^"^ — 1* . ' >* as a- -j o w o cS X '72 H -< >< c« ^. o o 'Xl« :lltIIIIilKV 'uoiogni ofr •aaOHX ' H0I3?1 »<î *!J J ( 249 ) GENRE XII et dernier. — THORÉ (thore, Hagen). EuPHiEA, (Pars.) Ramb. Rhinocypiia, (Pars.) Ramb. Thore, Hagen (De Selys, syn. ) 1853. (Voir les caractères en tète de la seconde Division et ceux de la Légion page 244). Les sept espèces que nous connaissons forment trois sous-genres assez bien marqués , qui tiennent en partie les uns des autres. On peut, en analysant leurs caractères, les placer de deux façons différentes ainsi qu'il suit : 1. Ailes larges, pétiolées à mi-chemin de la base à l'arculus; le nodus avant la la moitié de l'aile. Le 2 e secteur du triangle notablement courbé. — Chalco- pteryx, Thore. 2. Ailes très-étroites, pétiolées jusqu'à l'arculus; le nodus placé à la moitié de l'aile. 2 e secteur du triangle presque droit. — Cora. Ou bien : 1. Ailes inférieures opaques, colorées d'une manière autre que les supérieures et beaucoup plus larges ; secteur médian ramifié. Appendices anals supérieurs du mâle à dent inférieure médiane obtuse. — Chalcopteryx. 2. Les quatre ailes presque semblablement colorées et de forme semblable; secteur médian non ramifié. Appendices anals supérieurs du mâle à dent infé- rieure médiane très-longue. — Thore, Cora. Comme on le voit, les Thore se rapprochent sous plusieurs rap- ports soit des Chalcopteryx , soit des Cora , tandis que ces deux derniers sous-genres n'ont en commun presque aucun des carac- tères subgénériques (i); c'est ce qui m'a engagé à placer les Thore entre eux. J'ajouterai que, si l'on considère la valeur des carac- tères , on serait embarrassé de déclarer si les Thore sont plus voisine des Chalcopteryx ou des Cora» Si l'on ne considérait que le faciès , on dirait que les Cora s'en éloignent davantage par leurs ailes très-étroites et la coloration du corps bleu clair, mais si l'on examine (1) Excepté toutefois les suivants : pas de secteurs supplémentaires entre les secteurs 1 et 2 du triangle ni entre le nodal et le subnodal. Chalcopteryx , Cora. Des secteurs supplémentaires interposés entre les secteurs 1 et 2 du triangle et parfois entre le nodal et le subnodal. Thore. 52 ( 250 ) le secteur médian, la coloration disssemblable des quatre ailes et la forme des appendices anals du mâle, on pensera avec moi que les Chaïcopteryx forment un groupe un peu plus important. SOUS-GENRE I. — CHALCOPTËRYX (chalcopteryx, De Sehjs). Rhinocypha , (Pars.) Ramb. Chalcopteryx, De Selys, syn. 1853. Ailes très-larges, pétiolées jusqu'à mi-chemin de la base à l'arculus, les su- périeures hyalines, s'élargissent progressivement, de manière que l'espace le plus dilaté se trouve au milieu et que le bout est un peu pointu ; les inférieures, qui sont notablement plus courtes, opaques, métalliques, beaucoup plus larges, mais seulement à partir de leur second tiers et le bout presque tronqué , fortement arrondi. Le ptérosligma des inférieures beaucoup plus court que celui des su- périeures. Le 2 e secteur du triangle notablement courbé en haut au milieu, mais droit et un peu ondulé à son extrémité, où il finit à mi-chemin du nodus au ptérostigma, très-près du 1 er secteur du triangle, sans secteurs supplémentaires interposés. Le 2 e secteur a trois ramifications , les deux inférieures notablement ondulées, de sorte qu'à partir de !a trifurcation , l'espace postcoslal forme trois rangs de cellules à peu près pentagones. Le secteur médian se divise en deux à mi-chemin environ du nodus au ptérostigma. Pas de secteurs supplémentaires interposés entre le subnodal et le nodal. Tous les secteurs ayant une courbure à leur milieu , mais finissant presque droits. Le nodus au tiers de la longueur de l'aile. Coloration de l'abdomen noirâtre. o*. Rord interne des appendices anals supérieurs avec une dent médiane ob- tuse, rudimentaire. La seule espèce connue, C. rutilans, est la plus brillante des Caloptérygïnes par les reflets ignés de ses ailes inférieures opaques, métalliques. Elle surpasse la Rhinocypha fnlgidipennis par la viva- cité des couleurs. M. Rambur n'ayant eu sous les yeux que l'exem- plaire sans tête du Musée de Paris, l'a placée par erreur dans le genre Rhinocypha. Elle a en effet quelque rapport avec la fulgidi- pennis par la forme des ailes et avec Yheterostigma par ses supé- rieures hyalines, mais la réticuiation est toute différente, notamment l'espace basilaire et le quadrilatère. En examinant les caractères principaux que j'ai mentionnés aux généralités du genre Thoré , il est facile de séparer le Chalcopteryx des Thore et clés Cora. C'est jusqu'ici la plus petite espèce de ce grand genre, et l'une des plus pcûles des Caloptérygines. ( 251 ) 94. CHALCOPTERYX 1UJTILANS. Ramb. CIIALCOPTÉRYX RUTILANTE. Synon. Hhinocypha rutilans ; Ramb. n° 1. (a*.) Chalcoptcryx — De Selys, syn. n° 94. Dimensions. Longueur totale o" 50 ram Abdomen 24-25 Appendices anals supérieurs 1 Tibias postérieurs 3 Aile supérieure 49-20 — inférieure 16-17 Ptérosligma des super. 2 — infér. 1 1/2 Largeur de l'aile super. 5-5 1/2 — - — infér. 6-61/2 — de la tête 4-4 1/2 o* adulte. Tête médiocre, noir luisant ; lèvre inférieure livide , excepté ses pointes antérieurs; une grande tache sudmédiane orangée de chaque côté sur la lèvre supérieure , les deux taches parfois confluentes au bord antérieur; une autre plus grande entre la lèvre et l'œil , une entre le nasus et l'œil , une tache rouge orangé réniforme de chaque côté entre l'ocelle antérieur et les antennes, la base de celles-ci et le bout du 1 er article de même couleur. Bord de l'occiput et lè- vres un peu poilus. Prothorax noir luisant, avec une petite tache rouge orangé au milieu de chaque côté , le bord postérieur presque arrondi. Thorax noir luisant, ayant cinq raies droites de chaque côté ainsi qu'il suit : une large bande rouge orangé, rapprochée de l'arête mésothoracique; une raie numérale orangée, plus fine par en haut, où elle est un instant presqu'inter- rompue; enfin trois lignes jaunes aux sutures latérales; poitrine en partie livide , tachée de noirâtre ainsi que l'espace interalaire. Abdomen fin , un peu plus épais aux deux extrémités, entièrement noir bronzé , excepté un petit point latéral médian au 1 er et un autre basai latéral jaunes au 2 e qui se répète parfois au 5 e segment. 10 e segment n'ayant que le tiers du 9 e , tronqué en dessus, échancré au milieu, la base non échancrée formant un tuber- cule dorsal peu marqué. Appendices anals supérieurs noirâtres, très-écartés à leur base , subcylindri- ques, un peu amincis à leur extrémité, qui est un peu courbée en dedans et finit en pointe mousse; ils sont munis en dedans, après leur moitié, d'un petit ( 232 ) renflement court, qui est le vestige de la branche, ou forte dent, qui existe chez les Cora et les Thore proprement dites. Les appendices anals inférieurs consis- tent dans deux petits tubercules livides , très-courts et très-rapprochés. Pieds assez longs , noirs, les trochanters et l'iuiérieur des fémurs brun livide les cils assez longs, surtout aux tibias, peu nombreux. Ailes supérieures régulièrement élargies, hyalines, très-légèrement lavées de verdàtre clair , surtout à la base et au bord costal ; l'espace basai entre la sous- costale et la médiane lavé de brun jaunâtre jusqu'à mi-chemin de l'arculus. Ptérostigma noir, long, peu dilaté, oblique à ses deux extrémités, surtout à l'antérieure, surmontant sept cellules. 25-26 antécubilales, 31-56 postcubitales, 3-4 dans le quadrilatère, 9-10 basilaires. Ailes inférieures beaucoup plus courtes que les supérieures, irès-élargies de- puis leur moitié jusqu'à l'extrémité , qui est bien plus arrondie que celle des supérieures. Leur couleur est entièrement opaque métallique, excepté la base jusqu'à mi- chemin de l'arculus, qui est hyaline, salie, mais avec l'espace entre la sous-cos- tale et la médiane brun. Le ptérostigma noir est plus court qu'aux supérieures et surmonte cinq cellules. La couleur métallique changeante des ailes inférieures est excessivement vive ; en dessus, le violet domine dans la partie cubitale et dans l'espace postcostal; le vert doré, le cuivre rouge et le rouge violet dans le reste. Le reflet du des- sous, encore plus brillant que celui du dessus, est uniformément cuivre rouge ou rouge violet. 21-23 antécubitales, 32-54 postcubitales, 5 dans le quadrilatère, 7-10 basilaires. $. Elle ressemble presque complètement au mâle pour les couleurs, si ce n'est que le bout des ailes inférieures, après le ptérostigma, est hyalin ainsi que leur portion basale antécubitale, à l'exception toutefois de l'espace entre la sous-costale et la médiane qui reste brun. Patrie. Décrite d'après un grand nombre d'exemplaires recueillis dans la province de Para par M. BîUes. La femelle existe dans la collection de M. Dale. Il est impossible de confondre cette magnitique espèce avec au- cun Odonate connu. Trompé par la taille, le système de coloration , la forme des ailes, et ignorant sa patrie, M. Rambur l'a placée dans le genre Rhinocypha. J'ai examiné le type au Muséum de Paris ? il est identique avec nos exemplaires. 233 SOUS-GENRE II. — THORË (tiiore , Hagen). Euphjea, (Pars.) Ramb. Thore, Hagen (De Selys, syn.) 1853. Ailes très-larges , pétiolées jusqu'aux trois quarts environ du chemin de la base à l'arculus ; les quatre semblablement colorées , rarement hyalines. Les inférieures un peu plus courtes ainsi que leur ptérostigma. Le 2 e secteur du triangle notablement courbé en haut, finissant en courbure régulière un peu après le niveau du nodus, bien avant le 1 er et 2 e secteur du triangle, avec plusieurs secteurs supplémen- taires interposés entre eux. Le 2 e secteur a trois ramifications , de sorte qu'à partir de la trifurcation , l'espace postcostal a trois rangs de cellules. Les sec- teurs supplémentaires, entre le bref et le médian, naissent de fractures et non d'une bifurcation du médian. Parfois des secteurs supplémentaires interposés vers la fin entre le subnodal et le nodal et entre le bref et le 1 er du triangle. Tous les secteurs ayant une forte courbure régulière. Le nodus placé aux deux cinquièmes environ de la longueur de l'aile. Coloration de l'abdomen noirâtre. o*. Bord interne des appendices anals supérieurs avec une dent médiane ob- tuse, très-longue. C'est ce sous-genre, qui, par les formes et la coloration générale a le plus d'analogie avec les Euphœa proprement dites, et c'est d'après ce faciès que M. Rambur a été porté à placer sa picta parmi elles, n'ayant pas tenu compte de la réticulation et notam- ment de l'espace basilaire et du quadrilatère. Nous trouvons aussi dans la grande taille de la gigantea , dans la réticulation serrée et dans la coloration en partie laiteuse , en partie opaque acier des ailes une analogie, mais non une affinité, avec les Agrionines du genre Megaloprepus de M. Rambur. La gigantea est la plus grande des Caloptérygines connues ; elle est remarquable par sa réticulation tétragone très-serrée et par la présence de deux secteurs interposés entre le nodal et le subnodal et entre le bref et le premier du triangle. La hyalina, à l'autre extrémité de la série, semble tendre vers les Cor a par ses ailes hyalines plus étroites et à réticulation en partie pentagone et par l'absence de secteurs interposés entre le nodal et le subnodal et entre le bref et le premier du triangle. Ce sont deux groupes en apparence très-distincts; mais la fasciata qui par sa réticulation ne peut être séparée delà hyalina, se rapproche déjà par la coloration opaque des ailes de la Sawukrsii , qui elle-même avec sa voisine, mais ( -2U ) plus grande, lapida, ressemble au groupe de la gigantea, en raison de ses ailes élargies au bout, à cellules tétragones. (Je n'ai pas noté si les secteurs interposés sont en même nombre). Les autres caractères diagnostiques des espèces résident dans la position du nodus, le nombre des cellules costales, la répartition de la cou- leur noirâtre et laiteuse sur les ailes, la couleur des lèvres, la forme des tempes. 1 er GROUPE (Th. picta). Ailes élargies à leur extrémité, très-arrondies ; réticulation tétragone. a. Réticulation très-serrée; le nodus plus rapproché de la base que du pté- rostigma. — Th. gigantea. b. Réticulation serrée ; le nodus à mi-chemin de la base au ptérostigma. -— Th. picta — Saundersii. 2 e GROUPE (Th. fasciata). Ailes élargies au milieu, un peu pointues; réticulation en partie pentagone, modérément serrée; le nodus à mi-chemin de la base au ptérostigma. — Th. fasciata — hyalina. 9S. THORE GIGANTEA. De Selys. THORÉ GÉANTE. Synon. Thore gigantea; De Selys , syn. n° 95. Dimensions. Longueur totale o* 60 ,nm Abdomen 50 Appendices supérieurs 2 Tibias postérieurs 6 Aile supérieure ^7 — inférieure ^ Ptérostigma des super. 5 — des infér. ■* Largeur des ailes ** — de la tête 7 o* semi-adulte. Tête médiocre , noire ; une tache jaune arrondie aux coins de la bouche; rhinarium un peu brunâtre, ocelles rougeâtres, en triangle régulier, quatre petits points roux en carré : deux avant les ocelles, deux en arrière; des- sous de la tête et bord de l'occiput à poils fins, bruns, assez longs. Prothorax noir , avec une marque roussâtre au milieu et une autre sur les côtés , le bord postérieur presque droit. ( 255 ) Thorax court, noir, avec cinq raies étroites jaunâtres de chaque côté , savoir : une rapprochée de la suture mésothoracique , se courbant en dehors à ses extré- mités, la seconde à la suture humérale, les trois autres aux sutures latérales, l'intermédiaire la plus large, la l re la rejoignant presque par en haut en suivant la suture qui existe sous l'aile inférieure. Poitrine et quelques marques inter- alaires un peu livides. Abdomen fin, un peu épaissi au 9° segment, noirâtre luisant, chagriné, les côtés du 1 er et une raie latérale au 2 e jaunâtres. Articulation du 2 e brunâtre, le 10 e moitié plus court que le 9 e , excessivement échancré et tronqué au milieu, de sorte que l'arête dorsale ne forme pas la moitié de sa longueur, mais se re- lève en forme de proéminance presque basale. Appendices anals supérieurs noirâtres, plus longs que le 10° segment , moins longs que le 9 e , écartés à leur base, subcylindriques, assez minces, rapprochés à leur extrémité, mais peu courbés, munis un peu après leur moitié, d'une branche courte, tournée en dedans et penchée vers le bas; après cette branche ils s'amincissent et finissent en pointe arrondie et un peu velue, tournée en dedans, Appendices inférieurs brun clair, excessivement courts, sous forme de tuber- cules velus assez rapprochés et un peu relevés en haut. Pieds courts, robustes, noirâtres, à cils forts, peu nombreux; la base interne des fémurs un peu plus claire. Ailes très-élargies, la réticulation très-serrée, tétragone , d'un brun jaunâtre, le tiers basai hyalin presque jusqu'au nodus; les deux tiers postérieurs presque opaques, d'un brun clair, à superbes reflets irisés, changeant surtout en violet et en vert doré clair, tant en dessus qu'en dessous. La partie brune n'est pas coupée en ligne droite : Depuis la côte jusqu'au milieu de l'aile elle avance de 3 millimètres vers la base en deçà du nodus, tandis que vers le bord postérieur elle s'arrête en dessous du nodus. Ptérostigma long, très-dilaté, d'un gris brun un peu laiteux, surmontant 18 cellules aux supérieures, où il est plus long, et 16 aux inférieures; son extrémité interne est excessivement oblique, l'externe beaucoup moins. Ailes supérieures : 48 antécubitales , 85-88 postcubitales, 7 dans le quadrilatère, 17 basilaires. Ailes inférieures : 38 antécubitales, 75 post- cubitales, 8-9 dans le quadrilatère, 15 basilaires. La côte des ailes finement den- ticulée. Il est possible que chez les exemplaires adultes, la partie hyaline inco- lore qui borde le brun des ailes devienne un peu laiteuse. Patrie. Décrite d'après un exemplaire unique de ma collection , qui provient de la Colombie, où il a été pris par M. Roulin, aux environs de Bogota. C'est la plus grande des Caloptérygines connues. ( 256 ) 96. THORE PÏCTA. Kamb. THORÉ* PEINTE. Synon. Euphœa picta ; Ramb. , n° 4. Tltoro, — De Selys , syn. n° 96. Dimensions. Longueur totale environ tf S5 mla Abdomen 44 Aile supérieure — inférieure 39 o*. Tout le corps d'un vert bronzé très-obscur. Quatre points roux sur la tête en dessus , deux avant les ocelles , deux en arrière. Prothomx avec deux petites taches et le bord postérieur arrondi roux. Thorax avec cinq raies d'un jaune roussâtre de chaque côté , placées comme chez la Th. gigantea. Abdomen ayant sur les côtés un point au bord antérieur de chaque segment, et une ligne longitudinale roussâlres , qui disparait après le 5 e ou le 4 e (les quatre derniers segments manquent). Pieds à cils courts noirâtres, les fémurs jaunes en dedans. Ailes pétiolées dans un espace court, à réticulation serrée, ayant plus de 40 antécubitales, le bord costal finement denticulé. Les deux tiers internes hyalins ; le tiers postérieur d'un brun verdâtre bril- lant, un peu violâtre antérieurement. Le bord interne de cette partie colorée de l'aile bordé d'une nuance d'un blanc sale (laiteux), un peu roussâtre, plus visible vers le bord costal , mais les nervures et nervules aussi de cette couleur dans un espace assez grand, surtout vers le bord postérieur. Les alentours de la côte de la partie basale transparente des ailes sont lavés de jaune verdâtre sale ainsi que la base. Ptérostigma grand, noir, à bord interne très -oblique. (Description faite d'après celle de M. Rambur). 4 RÉSUMÉ GÉOGRAPHIQUE. «â»t3}«Êâ- — EUROPE. LÉGION 1 . — Calopteryx. LÉGION 3. — Libellago ( néant ). i. 2. Calopteryx splendens. — virgo. LÉGION A. — Amphipteryx (néant 3. — hœmorrhoidalis. LÉGION % — Euphœa. LÉGION 5. — Thore (néant). 4. Epallage fatirae. Dans une répartition rationnelle des Faunes continentales, il se- rait à propos d'ajouter à cette liste les espèces de l'Afrique et de l'Asie méditerranéennes qui sont : Calopteryx exul (Algérie) et Ca- lopteryx syriaca (Egypte et Syrie). On peut dire que la Faune de notre Europe ne comprend, pour ainsi dire, que des Calopteryx du groupe de la virgo, car V Epallage , d'une forme toute asiatique, semble en quelque sorte égarée chez nous , où elle ne se trouve que sur les confins du Bosphore. Nous ne savons si la Sibérie possède des Calopteryx. S'il y en a, ils sont sans doute de notre groupe européen. AFRIQUE. LÉGION 1. — Calopteryx. i. Calopteryx syriaca. 2. — exul. 3. Cleis cincta. 4. Sapho ciliala. 5. — bicolor. 6. Phaon iridipennis. LÉGION 2. — Euphœa (néant} LÉGION 5. — Libellago. 7. Libellago dispar. 8. — rubida. 9. — curta. 10. — caligata. LEGION A. — Amphipteryx (néant). LÉCION 5. — Thore (néant). Comme je l'ai dit plus haut, les deux Calopteryx exul et syriaca ( 268 ) sont d'un faciès européen , et habitent l'Afrique méditerranéenne (zone tempérée). Les huit autres espèces , qui sont propres à la zone torride et méridionale, constituent réellemenlla Faune africaine; elles forment des sous-genres exclusivement africains mais qui ont leurs analo- gues dans l'Asie méridionale, car les Cleis etSapfio sont représentées en Asie par les Mnaïs et Echo ; le Phaon par la Neurobasis et les Libellago par les Rhinocypha (1). L'Afrique chaude est donc très-analogue à l'Asie et à la Malaisie des mêmes latitudes, mais s'en distingue jusqu'ici par l'absence de la Légion des Euphœa. Elle n'a au contraire aucun rapport avec ce qui existe dans l'A- mérique méridionale. ASIE. LÉGION 1. — Caloptcryx. 19. Euphsea dispar. 1. Calopteryx syriaca. 20 — décorai a. 2. — spîendens. 21. — aspasia. 5. — virgo. 22. — variegata. 4. — cornelia. 23. — splendens. 5. — atrala. 24. — Guerini. 6. — grand se va. 23. — rel'ulgens. 7. — ? smaragdina. 26. — opaca. 8. Matrona basilaris. 27. Dyspbœa diniidiata. 9. Mnaïs strigata. LÉGION 3 — Libellago. 10. 11. 12. 13. 14. 13. — pruinosa. Echo margarita. Neurobasis chinensis. Vestalis lucluosa. — amaena. — gracilis. 28. 29. 30. 51. 32. 33. Rhinocypha fulgidipeonis. — quadrimaculata — fenestrella. — cuneata. — trii'aseiata. — um'maeulata. LÉGION 2. — Euphœa. 54. — trimaculata. 1G. Anisopleura lestoides. 33. — angusia. 17. Epallage indica. 56. — bisignaïa. 18. — l'atinie. 37. fen est rata. (1) Les Cleis et [es Phaon ont également certains rapports avec les î'estalis, qui soin purement asiatiques. ( 2G9 58. Rhinocypha perforata. 59. — heterostigma. 40. — tinçta. AU Micromerus blandus. -42. Micromerus lineatus. LÉGION A. — Amplùptcryx (néant). LÉGION 5. — Thore (néant). La Faune asiatique est très-bien caractérisée , si nous en écartons les trois Calopteryx de l'Asie-Mineure , dont deux sont européennes et la troisième du nord de l'Afrique , et si nous plaçons à part la cornelia du Japon à formes également européennes. Les autres, qui sont très-nombreuses (58 espèces) et sont de l'Asie méridionale et orientale, renferment toute la première cohorte de la légion des Euphœa (G. Epallage , Anisopleura, Euphœa et Dys- phœa) et toute la légion des Libellago (G, Rhynocypha et Micro- merus ) excepté le sous-genre Libellago qui les représente en Afri- que. Les genres Matrona , Mnaïs, Echo, Heurobasis et Vestalis sont également propres à l'Asie seule. En parlant plus haut des Caloptérygines de l'Afrique méridionale, j'ai dit qu'elles avaient des représentants, mais dans des sous-gen- res différents, dans l'Asie méridionale et orientale ; je ne répéterai donc pas ces comparaisons. Mais l'Asie montre certaines analogies avec l'Amérique méridionale , que nous ne trouvons pas dans l'A- frique. Ainsi le genre Vestalis est analogue aux Hetœrîna sous le rapport du quadrilatère courbé et des appendices, quoiqu'il ait le faciès et la coloration des Calopteryx ; les Matrona , Echo et A'ew- robasis, ont l'espace basilaire réticulé comme les Hetœrina du Nou- veau-Monde; enfin les Euphœa sont représentées en Amérique par la seconde cohorte de cette légion (Heliocharis , Dicterias). L'ana- logie que l'on pourrait trouver entre les Micromerus et les Amphip- teryx est moins frappante , mais enfin elle semble exister. AMÉRIQUE. LÉGION 1. — Calopteryx. i. Sylphis elegans. 2. — angustipennis. 5. Calopteryx apicalis. A. — dimidiata. 5. — maculata. 6 - — virginica. 7. Laïs giobifer. 8. — œnea. 9. Laïs cupraea. 10. — hyalins. 11. — pruinosa. 12. — pudica. 13. Helaerina simplex. M. — sanguinea 15. — rosea. 16. — caja. 17. — doniinula. 270 18. Hetœrina auripennis. 19. — hebe. 20. — sanguinolenta. 21. — septentrionalis. 22. — mortua. 23. — lœsa. 24. — longipes. 25. — carnifex. 26. — proxima. 27. — cruentata. 28. — vulnerata. 29. — americana. 30. — moribunda. 51. — tricolor. 32. — litia. 53. — macropus. 34. — occisa. 35. — sempronia. 56. Hetœrina Brightwelli. 37. — majuscula. LÉGION 2. — Euphœa. 58. Heliocharis amazona. 59. Dicterias atrosanguinea. LÉGION 3. — Libellayo (néant). LÉGION 4. — Amphipteryx. 40. Amphipteryx agrioides. 41. — ? lestoides. LÉGION 5. — Thore. 42. Chalcopleryxrulilans. 43. Thore gigantea. 44. — picta. 43. — Saundersii. 46. — fasciata. 47. — ■ byalina. 48. Cora cyane. Les quatre Calopteryx d'un groupe européen (Virgo) et les deux Sylphis sont, avec trois espèces tï Hetœrina qui y semblent comme égarées , tout ce que nous connaissons de ce qui existe dans la zone tempérée de l'Amérique boréale. Les trente-neuf autres espèces sont de l'Amérique méridionale orientale et tropicale ou subtropicale, y compris cinq espèces d'Hetœrina de l'Amérique centrale et du Mexi- que, qui , sous le rapport de la Faune et du climat, appartient à l'A- mérique méridionale (1). Ce continent est fortement caractérisé par la possession exclusive des genres Hetœrina et Laïs ; des légions Amphipteryx et Thore et de la seconde cohorte des Euphœa. Tous ces genres (excepté Am- phipteryx et Dicterias) ont l'espace basilaire réticulé. J'ignore ce qui peut exister sur le versant occidental de l'Amé- rique, depuis l'Orègon jusqu'au Chili. Je ne connais pas non plus de Caloptérygines de Buenos-Ayres et des Antilles; une seule espèce (Hetœrina) nous est parvenue de ces dernières. (Voyez à l'article précédent une comparaison avec les espèces asiatiques). (I) Si M. Hagen n'a pas été induit en erreur, la Cctlopicryx splendens , d'Eu- rope se trouverait eu Géorgie. Ce serait un l'ait unique dans celte sous-famille. CÀLOPTERYGINES DE L'ANCIEN ET DU NOUVEAU CONTINENT PAR GENRES. ANCIEN CONTINENT. I NOUVEAU CONTINENT. I. LÉGION CALOPTERYX. l ere COHORTE. Espèces. Calopteryx(Eur. As. Afr. s.). 9 Matrona (As.). . . . 1 Cleis (Afr.) 1 Sapho (Afr.) .... 2 Mnaïs (As.) 2 Echo (As.) 1 Phaon (Afr.) .... 1 Neurobasis (As.) ... I 2 e COHORTE. Vestalis (As.). . . . ô II. LÉGION EUPHiEA l ere COHORTE. An isopieu ra (As.) . . Epallage (As. Turquie). Euphœa (As.) . . . Dysphœa (As.) . . . 111. LEGION L1BELLAGO. Libellago (Afr.) Rhinocypha (As.) . Micromerus (As.) . 4 15 2 16 sous-genrcs ; 52 espèces I. LÉGION CALOPTERYX. l ere COHORTE. Espèces. . 2 Sylplus Calopteryx 4 2 e COHORTE, Lais G Hetierina 25 II. LÉGION EUPHiGA. 2 e COHORTE. Heliocharis . . Diclerias . . . III. LEGION AMPH1PTERYX. Amphipteryx .... 2 IV. LÉGION THORE. Chalcopteryx .... 1 Thore 5 Cora 1 10 sous-genres; 48 espèces ( 272 ) Il résulte des diverses listes précédentes, que le sous-genre Calop- teryx, qui seul représente la sous -famille dans la zone septen- trionale tempérée , est aussi le seul qui se trouve à la fois dans les deux continents, mais les espèces , quoi qu'assez voisines, y sont différentes et on trouve aussi en Amérique un second sous-genre (Sylphis). Dans les contrées chaudes, aucun sous-genre et à plus forte rai- son aucun grand genre n'est à la fois des deux continents. Car les légions Amphipteryx et Thore sont américaines , tandis que les lé- gions Libellacjo etEuphœa sont de l'Ancien Monde, à l'exception de la seconde cohorte des Euphœa , qui constitue un type américain très-particulier. On voit que ces résultats sont conformes aux lois générales de la Zoologie géographique. ADDITIONS ET CORRECTIONS. Pages. i. J'ai indiqué provisoirement les Odonates comme formant un sous-ordre des Orthoptères, d'après l'autorité de MM. Erichson et de Siebold ; mais je dois ajouter qu'en ce qui me concerne , je n'ai pas assez examiné la répartition nor- male des anciens ordres nommés Orthoptères et Névroptères , pour me former à cet égard une conviction définitive. En tous cas, il faut ajouter aux caractères du sous-ordre : ailes membra- neuses; antennes très-petites, subuliformes, ordinairement de six ou sept ar- ticles, (mais souvent de quatre seulement, lorsque la soie qui forme le qua- trième article n'est pas articulée, cas assez fréquent, et qui sert comme ca- ractère générique dans plusieurs circonstances , notamment chez les Gom- phines). M. Hagen partage mes doutes sur la question de savoir si les Odonates ap- partiennent réellement aux Orthoptères. Il convient que le caractère de la lèvre ne s'applique pas aux Libellulidées , mais il ajoute qu'il reste le caractère anatomique trouvé par M. Loew. Chez les vrais Névroptères (Hemerobius , Phryganea) les deux ganglions finaux de la moelle épinière sont toujours sé- parés; chez les autres (Orthoptères et Pseudo^Névroptères) ilssontréunis. Enfin il est certain , m'écrit M. Hagen, que les Blattes et les Termes sont si voisins que l'on pourrait dans le superbe ouvrage de M.Fischer {Orthoptera europœa) copier sans aucun chargement les dessins des Blattes , surtout les parties de la bouche, pieds, le bout et les appendices de l'abdomen et dire que ce sont des Termes. M. Hagen vient de découvrir que par les parties génitales des mâles les Odo- nates sont divisés en trois coupes d'une valeur égale. Les Agrionidées et les ^schnidées ont deux paires de hameçons, les Libellulidées une seule paire; dans ce dernier cas les hameçons antérieurs ont disparu ; de sorte que dans le cours de notre Monographie des Caloptérygines, la dénomination n'est pas tout-à-fait juste, les premiers étant nommés simplement «hameçons», tandis 55 ( 274 ) l Pages. qu'on devrait nommer ainsi les postérieurs, ceux-ci existant toujours, même chez les Libellulidées. M. Hagen présente ainsi cette organisation des mâles : Les antérieurs réunis avec la pièce antérieure; la gaine séparée du A. Deux paires de hameçons ( pénis Agrionidœ. Les quatre hemeçons libres ; la gaine réunie au pénis . . . Aeschnidœ. B. Une paire de hameçons (La paire antérieure manquant); la gaine réunie au pénis Libellididœ, 5. 11 est bien entendu qu'en remarquant que la distribution géographique des Caloptérygines est inverse de celle des Marsupiaux, je n'ai entendu en aucune façon avancer qu'il y eût corrélation dans l'habitat de ces animaux de classes si différentes; il est à remarquer d'ailleurs que les Didelphis (Mar- supiaux) sont exclusivement propres à l'Amérique , où se trouvent beaucoup de Caloptérygines; ce que j'ai dit ne s'applique qu'à la Faune océanienne. A. Au tableau — les Micromcrus (sous-genre 21) forment un genre à placer entre les Libellago et les Ampldptcvyx. 8. Ligne 34. oau entraire — Lisez : au contraire. 9. Equinervulatœ — Lisez jEquinervulatse. 10. Chez les Calopléryx, le ginglymus basai du 3 e article des antennes est un peu courbé en dedans. 11. Sinus antéalaires deux fois plus longs que larges— Lisez plus larges que longs. id. Ligne 28. la moitié de la partie basale — Lisez la moitié basale. id. Dernière ligne. Ajoutez que le côté supérieur du quadrilatère est courbé chez les Hetœrina et Vestalis. 12. Ajoutez à la description de l'abdomen , que le bord postérieur du dernier seg- ment est quelquefois fendu chez les femelles. 13. Ligne 25. Le dessous des pieds — Lisez : le dessous après les pieds. ■id. Ligne 54. Une ligne médiane sur le dessous; — Lisez: une ligne médiane sur le dessus. 39. C'est au printemps et au milieu de l'été que M. Hagen a observé la variété femelle obscure de la Caloptenjx splendens. M. Hagen m'a communiqué uu exemplaire mâle du Juthland qui, selon lui, est semblable à celui de la race de Crimée. Je ne l'y ai pas rapporté, parce qu'il m'a semblé que le peu d'étendue de l'espace opaque des ailes tenait à l'âge très-jeune de l'individu. M. Hagen a vu une véritable Caloptenjx splendens, reçue de la Géorgie amé- ricaine par M. Escher. Il ne doute pas de la provenance, parce que l'exem- plaire, provenant de M. Abott , était piqué et préservé comme les espèces amé- ricaines qui l'accompagnaient, et que dans un autre envoi il a reçu V.Esehna grandis d'Amérique. Malgré ces motifs il m'est impossible de ne pas conter ver beaucoup de doutes sur l'existence en Géorgie de la C. splendens. ( 275 ) Pagns 40. Ajoutez à la synonymie de la C. Virgo : Agrion Colchicum (Eichwald, Perip. ) etc. t. II p. 272. — Et à la patrie page 44 : Mingrélie ( Eichwald ). 48. Calopteryx tr ata Lisez : Calopteryx atrata. 59. Ligne 33. q* adulte — Lisez : $ adulte. 86. Ligne 35. — ( Ligne isochimène 15°. ) — Lisez : ( ligne isochhimène + 5° ). 104. Hctœrina caja. — Le synonyme Cal. caja, Burmeister, appartient à Vauripen- nis et à Vhebe , comme je l'ai dit moi-même à la fin de l'article de la caja (lignes 34 et 35) page 106, mais en appelant par lapsus calami divina Yau- ripennis : ce même nom divina reproduit six fois page 108, deux fois page 114, une fois (ligne 2) page 115, deux fois page 117 et deux fois page 118 doit être remplacé partout par le nom d'auripennis. Cette erreur si souvent répéte'e et presque inexcusable de ma part, provient de ce que j'avais adopté le nom de divina lorsque j'ai écrit le manuscrit de cet ouvrage, pour dési- gner l'espèce que j'ai depuis reconnue comme étant Yauripennis de M. Bur- meister. Il ne doit subsister qu'à la page 1 1 2, ligne 8 , où je dis que s'il existe deux races dans Yauripennis , comme le suppose M. Hagen, c'est à la plus petite qu'il entend donner le nom d'Hetœrina divina. 106. Ligne A. Appar ; Lisez : Appur. 429. Ligne 27. Rarsan ; Lisez: Karslen. 135. Ligne 29. Heber; Lisez : Sieber. 140. Ligne 30 et 142 ligne 26. Ghiesbregh ; Lisez Giesebrecht. 169. Ligne 4. De chaque côté du pénis ; Lisez : de la gaine du pénis. 175. Ligne 24. M. Hagen a examiné également une femelle de YEuphœa aspasia, de Java , appartenant au musée de Vienne. 195. Ligne 34. Mais alors la base souvent le bord postérieur etc. Lisez : mais alors la base (souvent le bord postérieur) etc. 243. (Note) Le Genre d'Agrionines que je nomme Hyponcvra (De Selys) a pour principaux caractères : Quadrilatère à côté supérieur n'ayant que le tiers de l'inférieur, l'extérieur presqu'égal à l'inférieur, 1 er et 2 e secteurs du trian- gle aboutissant au bord rapprochés l'un de l'autre , au niveau du ptéros- tigma ; l'espace postcostal entre ce 2 e secteur et le bord postérieur composé , à partir du niveau du nodus , de trois rangs de cellules pentagones ou hexa- gones. Ptérostigma en lozange , occupant le dessus de deux cellules, ressem- blant un peu à celui de YAmphipteryx. Ailes assez larges. L'espèce , //. Funcki (De Selys) a été rapportée de la Colombie par M. Funck. C'est le géant des Jgrion. Elle a plus de 55 ma de long. Olivâtre (femelle) ou noi- râtre (mâle) varié de jaunâtre; abdomen noirâtre, les articulations cerclées de jaune. Occiput avec une crête de poils. Pieds fortement ciliés, presqu'é- pineux. Piérosiigma brun (mâle) jaune, largement entouré de brun (fe- melle). Environ 16 postcubitales. AUTEURS CITÉS. PAL. BEAUV. — Palisot de Beauvois. Insectes d'Afrique et d'Amérique. BURM. — Burmeister. Handbuch der Entomologie. % e Band. CHARP. — Toussaint de Charpentier. Horse entomologicœ. — Libellulinœ europese. CURT. — /. Curtis. — British Entomology. DRURY. — Drury. (Voir Westwood). EVANS. — W> F. Evans. British Libellulinae or Dragonflies. EVERSM. — Ed. Eversmann. 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Aile inférieure grossie quatre fois. Cette figure est destinée à faire comprendre les termes employas dans la des- cription delà réticulalion des ailes. Pour rendre plus claire la détermination des nervures et des secteurs, on n'a figuré ni les secteurs supplémentaires, ni les nervules qui forment les cellules. Les nervures et secteurs que l'on voit dans le dessin existent dans tous les sous-genres des Caloptérygines , à l'exception du rameau inférieur du 2 e secteur du triangle qui peut manquer. Comme l'ordre dans lequel les parties du réseau se présentent est toujours le même, cette figure permettra d'appliquer les mêmes dénominations aux mêmes veines dans les autres figures. n,cost.— Nervure costale. Elle forme dans les descriptions tout le bord antérieur de l'aile, bien qu'en réalité elle s'arrête vers le nodus, où elle est croisée par la sous-costale qui la remplace pour former le bord antérieur jusqu'au bout de l'aile. n. sous c. — Nervure sous-costale. n. méd. — Nervure médiane. Elle finit au bout de l'aile en n. m. , à la rencon- tre du bord antérieur avec le bord postérieur. n. sous m. — Nervure sous-médiane. Elle se termine en s. t. où elle se continue sous le nom de secteur 1 er du triangle, après avoir formé le côté inférieur du quadrilatère. n. poste. — Nervure postcostale. Elle finit aussi au niveau du quadrilatère et se continue sous la forme de secteur 2 e du triangle. Bord p. — Origine du Bord postérieur, qui nait de la nervure postcostale après le court espace où l'aile est pétiolée. Il se termine au bout de l'aile à la fin de la nervure médiane qui sépare le bord postéieur du bord antérieur au point n. m. arc. — Arculus; forte nervure transverse, droite ou fracturée, entre la nervure médiane et la sous-costale. De l'arculus partent deux secteurs, d'un même point ou un peu séparés; le plus rapproché de la médiane (s. pr.) secteur principal , faisant plusieurs courbures (1) Lorsque l'on a fait les corrections aux ligures il a fallu l'aire disparaître cer- tains traits inexacts qui étant fort nets auraient pu induire en erreur, mais mal- heureusement ces corrections ont donné lieu quelquefois à des empâtements que l'on reconnaîtra facilement , je pense. ( 279 ) se rapproche plus ou moins de la nervure médiane (contigu avec elle ou du moins juxtà-posé dans la Ci Virgo , non conligu chez d'autres). Il aboutit près-, qu'au bout de l'aile près de la nervure médiane. Ce secteur principal donne nais- sance à plusieurs autres savoir : s. mecl. Secteur médian , naissant très-près de l'arculus. s. sous n. Secteur sous-nodal , naissant un peu plus loin. s. nod. Secteur nodal , se séparant du principal au-dessous du nodus ou un peu auparavant , ou un peu après. L'autre secteur de l'arculus est le s. br. Secteur bref, il forme au commencement le dessus du quadrilatère. De l'angle externe inférieur du quadrilatère (s. t.) partent ensemble deux secteurs l'un s. tr. 1. 1 er Secteur ou secteur supérieur du triangle , est comme le prolonge- ment de la nervure sous- médiane ; l'autre , s. tr. 2. 2 e Secteur ou secteur inférieur du triangle, est assez fracturé à son origine et devient comme le prolongement de la nervure postcostale. Il est souvent ramifié inférieurement et alors on appelle ces bifurcations ram. (Rameau infé- rieur du 2 e secteur du triangle). nod. Le Nodus, à la moitié de l'aile ou un peu avant , est le point de croisement de la nervure costale avec la sous-costale qui s'y termine, comme nous l'avons dit plus haut. Pter. Ptérostigma. Espace particulier entre la nervure costale et la médiane , un peu avant le bout de l'aile. Il manque tout-à-fait dans plusieurs groupes; dans d'autres ( C. virgo) , il est traversé par plusieurs nervules et n'est pas fermé aux deux bouts par une nervule plus forte, on le nomme alors Faux-ptérostigma. Le Pté- rostigma de VAgrion anomalum et celui des Ampldteryx et Thore prouvent que cet espace est formé par une bifurcation de la nervure médiane et non de la costale. Quad. Le quadrilatère. Espace très-important ; son côté intérieur, formé par la partie inférieure de l'arculus, le supérieur par le commencement du secteur bref, l'extérieur par un rameau court de ce secteur, et l'inférieur par le bout de ia ner- vure sous-médiane. Le quadrilatère des Agrionidées répond aux deux espaces que nous appelons chez les Libellulidées et iEschnidées triangle discoidal et espace arqué au-dessus du triangle. Dans les Agrionidées (y compris les Caloptérygines ) ces deux espaces sont réunis en un quadrilatère et il n'y a plus de triangle , parce que la nervure sous-médiane est dépourvue du rameau supérieur, qui forme le côté supérieur du triangle, à l'extrémité duquel il réjoint le secteur bref. e. c. antc'c. Espace costal antécubital. C'est dans cet espace que sont les nervu- les antécubitales. Il s'arrête au nodus. E. c. poste. Espace costal postcubilal. Espace analogue après le nodus , renfer- mant les nervules postcubitales, que nous ne comptons que jusqu'au ptérostigma, lorsqu'il en existe un. ( 280 ) e. s. cost. Espace sous-costal , finissant au nodus et renfermant les nervules sous-costales. e. b. Espace basilaire entre la base et l'arsulus , renfermant , lorsqu'il en existe , les nervules basilaires. e. m. Espace médian et ses nervules. e. poste. Espace postcostal. C'est la portion de l'aile entre le bord postérieur et le secteur 2 e du triangle- Dans les Ggures des ailes , autres que celle-ci , j'ai figuré les nervules qui se trouvent dans l'espace costal antécubital et postcubital, dans l'espace sous-costal, autour du quadrilatère, dans le quadrilatère, dans l'espace basilain, dans l'es- pace médian et dans l'espace postcostal; j'ai aussi figuré les secteurs supplémen- taires interposés, ou surnuméraires, qui n'ont pas reçu de noms particuliers et qui existent en nombres divers entre les autres secteurs. Ils naissent d'une nervule transverse entre deux secteurs , autrement dit d'une fracture. Figure 2. Calopteryx virgo femelle. Aile supérieure grossie deux fois. Les sec- teurs supplémentaires et les cellules, dans la limite expliquée ci-dessus, y sont indi- qués. Le mâle n'a pas de faux ptérostigma. Figure 3. Calopteryx atrata femelle. Aile supérieure grossie 2 fois. C'est un exemple des groupes de Calopteryx dont le secteur principal n'est pas contigu à la nervure méJiane ei dont aucun des sexes n'ont de ptérostigma. PLANCHE %. Figure 1. Sylphis elegans femelle. Aile supérieure grossie deux fois. — 2. Matrona basilaris femelle. Aile supérieure grossie deux fois. Le mâle n'a pas de faux ptérostigma. — 3. Cleis cincta mâle. Aile supérieure grossie trois fois. — 4. Sapho ciliata femelle. Aile supérieure grossie deux fois. — 5. Sapho bicolor mâle. Aile supérieure grossie deux fois. PLANCHE 3. Figure 1. Mnaïs strigata femelle. Aile supérieure grossie deux fois. — 2. Echo margarita femelle. Aile supérieure grossie deux fois. — 5. Phaon iridipennis femelle sans ptérostigma. Aile supérieure grossie deux fois. — 4. Phaon iridipennis mâle, variété ou race avec ptérostigma. Aile supé- rieure grossie deux fois. On n'a pas donné les détails de l'aile, ex- cepté ce qui était nécessaire pour montrer le petit ptérostigma. — 5. et 6. Neurobasis chinensis femelle, grossie fois. Fig. o. Aile supérieure fig. 6. Aile inférieure. Il est à noter que le niàle n'a pas de faux ptérostigma. (281 ) PLANCHE 4. Figure i. Vestalis gracilis femelle. Aile supérieure grossie deux fois. — 2. Lais globifer mâle. Aile supérieure grossie deux fois. L'espace post- costal des quatre ailes est de même dans les deux sexes. — 5. Hetœrina cruentata mâle. Aile supérieure grossie deux fois. Dans l'aile inférieure du mâle et dans les quatre ailes de la femelle l'espace postcostal n'a que deux rangs de cellules. — 4. Hetœrina Brighlwelli femelle. Aile supérieure grossie deux fois. Dans l'aile inférieure des deux sexes il n'y a que deux rangs de cellules dans l'espace postcoslal; chez le mâle l'espace postcostal des ailes supérieure est au contraire très-compliqué. — S. et 6. Anisopleura lestoides mâle grossi trois fois. Fig. 5. aile supérieure. Fig. 6. aile inférieure. Chez la femelle l'aile inférieure n'a aucune saillie au milieu de la côte. En corrigeant la gravure des figures 2, 3 et 4, le graveur n'a pas réussi à faire disparaître l'empâtement qui se trouve à la naissance du secteur bref et qui fe- rait croire à tort que ce secteur part du coin inférieur de l'arculus tandis que le secteur part de son quart inférieur environ. PLANCHE 5. Figure 1. Epallage indica mâle. Aile inférieure grossie deux fois. — 2. Epallage fatime femelle. Aile supérieure grossie deux fois. — 3. Euphœa dispar femelle. Aile supérieure grossie deux fois. — 4. Dysphœa dimidiata mâle. Aile supérieure grossie deux fois. — h. Ileliocharis amazona mâle. Aile supérieure grossie deux fois et un quart. Cette figure ayant été dessinée d'après un croquis que j'ai dû faire très-rapidement je n'oserais répondre que tous les détails soient parfaitement exacts. — 6. Dicterias atrosanguinea mâle. Aile supérieure grossie trois fois. PLANCHE 6. Figure i. Rhinocypha trifasciata femelle. Aile supérieure grossie trois fois. Il faut noter que dans un autre groupe du genre l'espace postcostal offre deux rangs de cellules. — 2. Lihellago dispar mâle. Aile supérieure grossie quatre fois. — 3. et 4. Micromerus lineatus mâle grossi cinq fois. Fig. 3. aile supérieure. Fig. 4 aile inférieure. Chez la femelle l'aile supérieure offre un pté- rostigma comme celui des ailes inférieures. 36 ( 282 Figure 5. Amphipteryx agrioides femelle. Aile supérieure grossie deux fois. Cette figure a étéaltéréepardes corrections mal réussies qui ont trop épaissi les secteurs médian et subnodal à leur naissance. Il faut bien noter que les trois premières nervules antécubitales seulement sont prolongées dans l'espace sous-coslal jusqu'à la médiane; dans cet espace il n'y en a pas d'autres. PLANCHE 7, Figure 1. et 2. Chalcopteryx rutilans mâle grossi quatre fois. Fi g. 1. aile supé- rieure. Fig. 2. aile inférieure. Sur cette dernière aile on n'a figuré que les principales nervures et secteurs qui se montrent le plus en relief sur le fond opaque. Les nervules sous-costales ont été omises — 3. Thore gigantea mâle. Aile supérieure grossie deux fois. — 4. Thore hyalina mâle. Aile supérieure grossie deux fois. — 5. Cora cyane mâle. Aile supérieure grossie trois fois. PLANCHE 8. M. Hagen a représenté les parties de la bouche et les antennes d'une bonne partie des sous-genres. Pour faciliter la comparaison j'ai indiqué par une même lettre les mêmes par- ties pour toute la planche : a. Antennes. 6. Lèvre supérieure. c. Langue. d. Lèvre inférieure comprenant le lobe médian , toujours bifide dans sa moitié ou son tiers apical et les palpes , ces derniers de trois articles. On a figuré en outre pour le genre Micromerus la tète vue de profil (a. b. cl.) et la tête vue en- dessus (e) afin de faire voir la saillie extraordinaire .de l'épistome qui caractérise la légion des Libellayo. Les sous-genres pour lesquels des figures sont données sont : Figure. 1. Calopteryx (virgo.) Antenne. Lèvre supérieure. Langue. Lèvre infé- rieure et palpe. — 2. Sapho {bicolor). Antenne. Sa base (1 er et 2 e article) plus grossie. Lèvre inférieure et palpe. 5. Mnaïs (pruinosa) l re et 2 e article des antennes. — 4. Neurobasis (chincnsis). Antenne. Lèvre supérieure. Lèvre inférieure et palpe. — 5. et 6. Vestalis. (5. Lèvre inférieure et palpe de la luduosa. — 6. i er et 2 e article des antennes de l'amœna). ( 283 ) Figure 7. Laïs (globifcr). Antenne. Langue. Lèvre inférieure et palpe. — 8. Anisopleura (lestoides). Antenne. Lèvre supérieure. Langue. — 9. Epallage (fatime). Lèvre supérieure. Langue. Lèvre inférieure et palpe. — 10. et H. Euphœa ( 10 dispar. Lèvre inférieure et palpe — 11 variegata. Lèvre supérieure et langue). — 12. Dicterias (atrosanguinea). Lèvre supérieure. Langue. Lèvre infé- rieure et palpe. Crochet du 2 e article des palpes. — 13. Rhinocypha (fencstrata). Lèvre supérieure et langue. — 14. Mkromerus (blandus). Antenne. Lèvre inférieure et palpe. Tête vue de profil et tête vue en-dessus. — 15. Amphipteryx (agrioidcs). Lèvre supérieure. Langue. Lèvre inférieure et palpe. — 16. Thore (fasciata). Antenne. Lèvre supérieure. Langue. Lèvre infé- rieure et palpe. PLANCHE 9. Appendices anals des mâles et extrémité de l'abdomen. Pour la plupart de ceux qui sont vus en dessus on n'a figuré que la moitié ( fig. 1. 2. 3. 4. 5. 6. ) pour les fig. 7 et 8 les appendices sont dessinés au complet et figurés également de profil y compris les 9 9 et 10 e segments de l'abdomen. Figure 1. Cleis cincta. — 2. Saplio bicolor. — 3. Mnaïs pruinosa. — 4. Neurobasis chinensis. — 5. Vestalis luctuosa. — 6. Vestalis gracilis. — 7. Chalcopteryx rutilans. — 8. Thore fasciata. On a trouvé inutile de reproduire des figures pour le genre Calopteryx et pour ses sous-genres Sylphis et Matrona, la Calopteryx Virgo ayant souvent été figurée notamment dans ma Monographie des Libellulidées d'Europe pi. 3 fig. 26, et différant peu des Saplw. La Cora offre des appendices anals si semblables aux Thore qu'il était inutile d'en donner une figure séparée. PLANCHE 10. Extrémité de l'abdomen et appendices anals des mâles vus en-dessus et de profil. Figure 1. Laïs globifcr. — 2. L. œnca. — 3. L. pruinosa. ( 284 ) Figure A. Laïspudica. — 5. Hciœrina simplex> — 6. H. — sanguinea. 1. H. — rosca. — 8. //. — caja. L'extrémité des appendices de la figure 2 étant brisée on les a figurées au poin tillé par conjecture. PLANCHE 11 Suite des append ces anals des mâles. igure 1. Hetœrina dominula. — 2. //. — auripennis. — 3. //. — hebc. — A. //. — sanguinolcnta. — 5. H. — mortua. — 6. H. — septcntrionalis. — 7. H. — longipes. - 8. 77. — carnifex. - 9. 77. — proxima. La figure 9 représente la moitié des appendices vus en-dessus, d'après un croquis que j'ai fait rapidement et dont je ne garantis pas l'entière exactitude. Les autres figures sont dessinées par M. Hagen. PLANCHE 12. Suite des appendices anals des mâles. igure 1. Hetœrina cruentata. — 2. H. - vulncrala. - 3. H. - americana. — A. H. — rnoribunda. - 5. H. — tricoter. — 6. //. — occisa. — 7. H. — sempronia. — 8. //. — Brightwelli. On n'a pas figuré l'H. liiia , chez qui les appendices ne diffèrent de ceux de la tricolor qu'en ce qu'ils sont un peu plus courts, Chez la race limbata, ils sont au contraire un peu plus longs. PLANCHE 13. Suite des appendices anals des mâles. ( 285 ) Figure 1. llctœrina majuscula. — 2. Anisopleura lestoides. — 5. Epallage indica. — 4. Euphœa dispar. — 5. E. — decorata. — 6. E. — aspasia. — 7. E. — van'egala. — 8. E. — splendens. A la figure 1 le graveur a omis de figurer à chacun des appendices anals su- périeurs G à 7 très-pelites dents qui se trouvent vers le milieu du bord externe et qui sont suivies de villosités fines jusqu'un peu avant le bout. PLANCHE 14. Suite des appendices anals des mâles. Figure 1. Euphœa refulgens. — 2. JE, — Guerini. — 3. E. — opaca. — 4. Dysphœa dimidiata. — 5. Heliocharis amazona. — 6. Dicterias atrosanguinca. — 7. Micromerm blandus. — 8. Amphiteryx lestoides. Les figures 5 (Heliocharis) et 8 (Amphipteryx) ont été faites d'après des cro- quis que j'ai pris rapidement étant à Londres. Elles n'ont peut-être pas la même exactitude que les autres; cependant, elles doivent être passables quant à l'en- semble et la figure 8 notamment, qui est si remarquable par la dimension excès sivement courte du 10 e segment de l'abdomen. TABLE DES MATIÈRES. -m^m.- Pages. Avant-propos . . v à xi Sous-Ordre des Odonales 1 Première Tribu. Ânisoptères id. Seconde Tribu. Zygoptères 2 Famille des Agrionidées id. l ere Sous-Famille. Caloptérygines id. Tableau synoptique des Caloptérygi nés . , A Suite des généralités 5 Première Division. Caloptérygines régulières 9 Première Sous-Division. Equinervulées , id. Première Section. Equinervulées planinases id. |ere Légion. Calopteryx id. Tableau synoptique des genres et sons-genres de cette Légion .... iq l ere Cohorte delà Légion des Calopteryx 17 Tableau synoptique des espèces de la première Cohorte 18 Genre I. Calopteryx (Calopteryx) ..*..... 19 Sous-Genre I. Sylphide (Sylphis) id. 1. Sylphis elegans — Sylphide élégante 20 2. S. angustipennis — S. angustipenne 21 Sous-Genre II. Calopteryx (Calopteryx) 22 3. Calopteryx apicalis — Calopteryx apicale 23 \. C. dimidiata — C. mi-partie 24 3. C. maculata — C. maculée 27 6. C. virginica — C. virginienne 29 7. C. syriaca — C. syriaque • • , 52 8. C. exul — C. exilée • 3.4 9. C. splendens — C. éclatante 36 ( 288 ) Pages 10. C. virgo — C. vierge 4 11. G. haemorrhoidalis — G. hémo rrhoidale 44 12. C. cornelia — C. cornélie 47 13. C. atrata — G. noircie 48 14. C. grandseva — C. âgée ^ 15. C. sniaragdina — G. émeraudine 51 Sous-Genre III. Matrone (Matrona ) 52 16. Matrona basilaris — Matrone basilaire 53 Genre II. Echo (Echo) 55 Sous-Genre I. Cleïs (Cleis) ,*j. 17. Cleis cincta — Cleis ceinte . . , : . . 56 Sous-Genre II. Sapho (Sapho) 57 18. Sapho ciliata — Sapho ciliée 58 19- S. bieolor — S. bicolore 61 Sous-Genre 111. Mnaïs (Mnais) 63 20. Mnais strigata — Mnaïs striée . 64 21. M. pruinosa — M. pruineuse 60 Sous-Genre IV. Echo (Echo) 67 22. Echo Margarita — Echo Marguerite .*...., id. Genre III. Phaon (Phaon) 68 Sous-Genre I. Phaon (Phaon) 69 23. Phaon iridipennis — Phaon iridipenne 70 Sous-Genre II. Névrobase (Neurobasis ) 72 24. Neurobasis chinensis — Névrobase chinoise ...*.... id. 2 e Cohorte de la Légion des Calopteryx , 77 Tableau synoptique des espèces de la seconde Cohorte 78 Genre IV. Vestale (Vestalis) 79 25. Vestalis luctuosa — Vestale en deuil 80 26. V. amaena — V. agréable 82 27. V. gracilis — V. gracieuse 8i Genre V. Hétérine (Hetoerina) 86 Sous-Genre I. Laïs (Lais) 87 28. Lais globifer — Laïs globifère 88 29. L. œnea L. bronzée 91 30. L. cuprœa — L. cuivrée 92 3I.L. hyalina — L. hyaline id. 52. L. pruinosa — L. pruineuse 93 33. L. pudica — L. pudique 95 Sous-Genre IL Hétérine (Hetceriua) 96 54. Hetœrina simplex — H. simple , . 98 55. H. sanguinea — II. sanguine 100 ( 289 ) Pages, 56. Hetaerina rosea — H. rose 102 37. H. caja — H. caja 101 38. H. dominuîa — H. dominule 107 39. II. auripennis — H. auripenne . , 109 40. H. hebe — H. hébé 112 41. H. sanguinolenta — H. sanguinolente 113 42. H. mortua — H. morte 117 43. H. septentrionalis — H. septentrionale 119 44. H. laesa — H. lésée id. 43. H. longipes — H. longipède 121 46. H. carnifex — H. carnassière 123 47. H. proxima — H. voisine 123 48. H. cruentata — H. ensanglantée 427 49. H. vulnerata — H. blessée 130 50. H. americana — H. américaine 131 51. H. moribunda— H. moribonde 134 32. H. tricolor — H. tricolore 136 33. H. titia — H. titia 138 54. H. macropus — H. macrope 141 55. H. occisa — H. occise 143 56. H. sempronia — H. sempronie 147 57. H. Brightwelli — H.de Brightwelï 148 58. H. majuscula — H. majuscule . 151 Légion II. Euphaea 152 Tableau synoptique des genres et sous-genres de cette Légion ... 156 Tableau synoptique des espèces de cette Légion ... 157 l ere Cohorte de la Légion des Euphaea 158 Genre VI. Euphée (Euphaea) id. Sous-Genre I. Anisoplèvre (Anisopleura) id. 59. Anisopleura lestoides — Anisoplèvre lestoide 159 Sous-Genre II. Epallage (Epallage) •..,... 162 60. Epallage indica — Epallage indienne 165 61. E. fatime — E. fatime 165 Sous-Genre III. Euphée (Euphaea) 167 62. Euphaea dispar — Euphée disparate 169 63. E. decorata — E. décorée 172 64. E. aspasia — E. aspasie 175 65. E. variegata — E. variée 175 66. E. splendens— E. éclatante 178 67. E. Guerini — E. de Guérin 179 68. E. refulgens — E. resplendissante 181 57 ( 290 ) Pages. 69. Euphœa opaca — Euphée opaque 183 Sous-Genre IV. Dyspnée (Dysphœa) 185 70. Dyspbseajdimidiata — Dysphée mi-partie id. 2 e Cohorte de la Légion des Euphsea 187 Genre VII. Héliocharis (Heliocharis) . . . • id. 71. Heliocharis amazona — Héliocharis amazone 188 Genre VIII. Diclériade (l)icterias ) 189 72. Dicterias atrosanguinea — Diclériade rouge-brun 191 Seconde Section. Equinervulées Productinases 192 Légion III. Libellago icL Tableau synoptique des genres , sous-genres et espèces de cette Légion . 197 Genre IX. Libellago (Libellago) 198 Sous-Genre I. Rhinocyphe (Rhinocypha) id. 73. Rhinocypha fulgidipennis — Rhinocyphe fulgidipenne 200 74. R. quadrimaculata — R. quadrimuculée , . 202 75. R. fenestrella — R. fenestrelle 204 76. R. cuneata — R. à coin 206 77. R. trifasciata — R. trifasciée 207 78. R. unimaculata — R. unimaculée 209 79. R. trimaculata — R. trimaculée 211 80. R. angusta — R. étroite 212 81. R. bisignata — R. bi-marquée 214 82. R. fenestrata — R. fenestrée 216 83. R. perforata — R. perforée 219 84. R. heterostigma — R. hétérostigma 221 85. R. tincta — R. teinte 223 Sous-Genre II. Libellago (Libellago) 225 86. Libellago dispar — Libellago disparate 226 87. L. rubida — L. rougette , . . . . 228 88. L. curta — L. courte 229 89. L. caligata — L. bottée , 231 Genre X. Micromère (Micromerus) 235 90. Micromerus blandus — Micromère flatteur 234 91. M. lineatus — M. linné 256 Seconde Sous-Division. Inéquinervulées 258 Légion IV. Amphipteryx id. Genre XL Amphipteryx (Amphipteryx) 241 92. Amphipteryx agrioides — Amph. agrioide id. 95. A. lestoides — A. lestoide 243 Seconde Division — Caloptérygines irrégulières 244 Légion V. et dernière. Thoré id ( 291 ) Pages. Tableau synoptique des genres, sous-genres et espèces de la Légion des Amphipteryx et de celle des Thorés 248 Genre XII e et dernier Thoré (Thore) , 249 Sous-Genre I. Chalcoptéryx (Chalcopteryx) . . . . , 250 94» Chalcopteryx rutilans — Chalcopt. rutilante 231 Sous-Genre IL Thoré, (Thore) 253 95. Thore gigantea — Thoré géante 25-4 96. Th. picta — Th. peinte ♦....• 256 97. Th. Saundersii — Th. de Saunders 257 98. Th. fasciata — Th. fasciée 259 99. Th. hyalina — Th. hyaline 261 Sous-Genre III. Cora (Cora) 262 100. Cora cyane — Cora cyané 265 Distribution géographique des Caloptérygines 267 Additions et corrections 273 Auteurs cités „ 276 Explication des planches 278 Table des Matières 287 FIN. FJm r, Seh/4 ./•■/ CALOPTERYX . 1 et 2 a i rffo 3 atrata IM 2, S"V Iphis eloo'an Cleis cincta. Saplio ciliati m « Sapko discoloT. EJm.V,-Sd,,s dd. SYLPHIS. MATROTÎA. CLEIS SAPHO PI. s Echo martfarita, Phaon rricli permis. Phaon maipennis . Xeurobasis chinensis Mm 1/e Selus de/ M. NAIS. ECHO. PHAON AKTROBASIS I>! 4 An iso-pleur a lcstoult Anisopleura lostoiaes EJm Dû Sdys deï. VK S TAL 1 S . L AÏS . II E TARI A" A A .\ I S P I . !'. I ' R PI EpaHaure trcIi Epallag-e fatime. Euphaea cLispé Dyspliaea dimicliata Helioeliaris atnazona Dicteritfs atrosansuuinea Edm De Selysdét. EPALLAGE . EUPHSA.BYSPH^A.HELIOCHAHIS . D1CTER1AS R h i n o c v pli a fcrifasci a t a LibellaQfo dis par Uicrotiiemis Imeatu! Micromerus Imeatus. Ain phiptcryx agrioid.es PI. 6, Eim /'■ f«> •/'•/ UHIXOOYPJIA LIBELLA&Q. KLICROMERUS . A31PHIPTERYX PI. 7. gpss Clialcoplervx rut] la il s Lara cvaue -:,!„,. l>r Sefyr M. CHAI, C OPTERA . rHORE CORA l'I 8 1$ . ckineiis S Licolor V. lue Laos a Ain pi'ii mosa Y . a mania . L. e'iobifer w< E p al l . l'a Lime tfc Etcpk.dzspaT, EupTi .yariegata . U ®*. Qo. V\h. fcnestrata Micro m . bl an du s Ampli . agri oicl e CD. W- Th. . fasciaia H A ffaàen ,?,; PARTIES DE LA BOUCHE ET AFTEIOTES ("lois criii.cta Sanlio bicoLor Muais pTuinosa 9 Y i- si a lis lu cl nos a Chalcorptervx rutilans Neirrobasi s chenen sis \ estalis crac Thore fasciata. ÏÏ.A.Hagen Je! CLEIS SAPHO .M"\AIS.\.l"-:riU)P>ASIS VESTAL1S. CHALCOPTEKYX THOTŒ l'I 10 L . globiler. I, a-ii( L.prumosa, 1. puàica simplex rrri ¥ * Il lnmirpes. H.carnifex proxim H.. 4 Wagm .M. HEÏ\\LRL^A P1.12 il . rulncrata a me ricana H . mori blinda H . tricoloi R.oc Ilsemproni II . Bnoiitwelli H..-/ H,,*,™ *îlO«Ôt>cÔ050T-îc<îcO"*?iO O l> 00 OS Or4 CNCO -«^ lO O t> 00 OS O'-HC^ COtJÎ iC5 «5 t>^ i-HT-li-l^-tTHT-l t-( T-lrHi-1 (M C<) Les mêmes que chez les Lindenia , la couleur jaune domine partout chez les jeunes. V. Différences sexuelles. » Les mêmes que chez les Lindenia. Les o* ont les épines des fémurs en dessous moins développées que chez les femelles. La même chose existe pour les tubercules derrière l'occiput, parfois presque nuls chez les mâles. Les oreillettes quelquefois bien marquées. L'angle anal des ailes postérieurs (a*) aigu ou non , toujours arrondi ( $ ). VI. Différences spécifiques. » Les mêmes que pour les Lindenia. Ajoutez-y la longueur et l'armature clés pieds. » 272 Ed.vi. De Selys Longchamps. — Monographie GENRE I. — GOMPHUS (gomphus , Leach.) Synonymie : Libellul ô. L. iEscHNAFab. Latr. Gomphus Leach. — Ramb. — De Selys Mon. et Rev. — Hagen. Diastatomma Charp. Burm. Heterogomphus Onychogomphus , _ > De Selys, Synopsis, 1854. Ophjogomphus Gomphus ( Mêmes caractères diagnostics et détaillés que ceux de la lé- gion.) Dans le Synopsis , en 1854, j'ai essayé de répartir en quatre grands genres les espèces que je réunis de nouveau aujourd'hui sous le nom de Gomphus, attendu que je ne trouve pas chez les femel- les de caractères correspondants à ceux qui m'avaient servi à diviser les mâles, savoir , la longueur relative des appendices anals supé- rieurs, et la direction contiguë ou divariquée des deux branches de l'appendice inférieur. C'était une anomalie , que de grands genres fondés sur un ca- ractère exclusivement propre aux mâles; il a fallu y renoncer pour le moment , et se borner à la subdivision en petits sous-genres , ! d'autant plus que les mâles de deux des sous-genres les plus remar- quables (Macrogomphus et Epigomphas) sont inconnus. M. Hagen a reconnu chez les mâles un caractère important / mais presque microscopique : c'est l'existence ou la non existence d'une dent au second article du pénis du mâle. Jusqu'ici, il coïncide avec la direction divariquée ou contiguë des branches de l'appen- dice inférieur des mâles , excepté dans le sous-genre Ophiogomphus, où il existe une dent , bien que les branches de l'appendice infé- rieur soient contiguës ; et dans le sous-genre Anormogomphus , où il n'y a pas de dent, bien que les branches de l'appendice inférieur soient divariquées. C'est ce qui m'a décidé à placer Y Ophiogomphus le dernier de la première série (mâles à appendice inférieur ayant les branches contiguës). Cette série se divise en deux sections. Dans la première (mon an- cien genre Onychogomphus) , les appendices supérieurs ont la lon- gueur des deux derniers segments, tondis que dans la seconde sec- tion (mon ancien genre Ophiogomphus) , ils n'ont que la longueur du dernier segment. des Gomjihincs. 273 Dans la seconde série (branches de l'appendice inférieur des mâles écarlées) il y a une dent au 2 e article du pénis , excepté chez YAnormcgomphus. Elle se divise aussi en deux sections. Dans la première (mon ancien genre Hetérogomphus) les appendices supé- rieurs du mâle ont environ la longueur des deux derniers segments. Dans ia seconde (mon ancien genre Gomphus) les appendices supé- rieurs ont la longueur du dernier segment ou sont même plus courts. On voit que la classification que j'adopte en ce moment ne diffère de celle de 1854 qu'en ce que je divise d'abord d'après l'appendice inférieur, puis d'après les appendices supérieurs en seconde ligne, tandis que j'avais fait le contraire en 1854. Je me suis arrêté à ce changement parce qu'il permet de ne plus éloigner l'une de l'autre les grandes sections chez lesquelles le pénis est organisé de même façon. Entre les deux séries, j'ai placé provisoirement deux sous-genres (Epigomphus et Macrogomphus) dont les mâles sont inconnus et qui ont été créés à cause des formes extraordinaires que présentent les femelles. D'après certaines analogies , il est vraisemblable qu'ils appartiennent à la seconde série, qui, du reste, les suit immédia- tement. Lorsque nous connaîtrons les deux sexes de toutes les espèces , il est probable que l'on pourra démembrer convenablement le grand genre Gomphus, qui ne comprend pas moins de 66 espè- ces , c'est-à-dire plus de la moitié des Gomphines connues. Pour le moment, je me suis borné à le subdiviser pour facili- ter l'étude en un nombre de sous-genres assez grand , j'en conviens, et dont plusieurs ne sont pas très-caractérisés , mais forment en gé- néral des coupes géographiques bien circonscrites , quoique le grand genre, pris dans son ensemble, soit cosmopolite. En caractérisant ces sous-genres, je me suis servi : pour les mâles, clés modifications de formes qu'éprouvent îes appendices anals supérieurs et inférieurs, le second article du pénis et la forme de l'angle anal des ailes inférieures ; pour les femelles, la forme de l'écaillé vulvaire, les appendices anals, et Inexistence des oreillettes au 2 e segment ; pour les deux sexes le nombre des nervuîes antécu- bitales, le ptérostigma, le prolongement de sa nervule interne , la membranule , l'occiput , le dessin du thorax et de l'abdomen , la longueur relative des trois derniers segments de l'abdomen , la di- latation des 8* et 9 e segments; la longueur des pieds» 274 Edm. De Selys Longchamps. — M 'onog raphie , etc. J'ai essayé de présenter les caractères diagnostiques des divisions, sous-genrcs el groupes delà légion des Gomphus dans les deux ta- bleaux ci-après; le premier conduisant jusqu'aux caractères des sous-genres, le second, où les groupes sont caractérisés, renfer- mant des indications géographiques et le nom de toutes les es- pèces. es eu o o I. GENRE UNIQUE GOMPHUS. 1. Onychooomphus, De Selys. (Europe , Asie , Afrique ). 2. Ceratogomphus , De Sclys. ( Afrique méridionale ) 3. Erpetogompiius, De Sclys. ( Amérique tropicale ). 4. OpiiioGOMPirus, De Selys. (Europe, Asie, Amérique arctique ). .5. EpiGOMpnus , Hagen. . ( Amérique méridionale tropicale ). 6. Macrogomphus, De Selys. ( Asie tropicale , Malaisie ). 7. Heterogompiius , De Selys. (Asie tropicale). 8. Microgomphus, De Selys. (Malacca). 9. Anormogompiius , De Sclys. ( Asie tropicale ). 10. Cyct.ogomphus , De Selys. ( Asie tropicale ). 11. PnYLLOGOMPiius,De Sclys. (Afrique tropicale ). 12. Platygomphus , De Sclys. ( Asie tropicale ). 13. Gomphus, Leach. (Europe, Asie, Afrique, Amer. sept.) 14. Austrogomphus , De Sclys. ( Nouvelle Hollande .) I 15. Uemigomimius, De Selys. \ ( Amérique méridionale trop." ) ( O Appendices supérieurs écartés en crochets ; l'in- férieur presque aussi long. X Occiput non cornu. Edm. DbSelys Longghamps, — Monographie long que le 2 e , ayant souvent deux soies. Lames anales petites , amincies en dehors. » 1" GROUPE (O. geometricus). Une large bande noire au bas du front, avec un prolongement en T vers la base. Occiput noirâtre, peu élevé, presque droit. Ve'sicule du vertex presque divisée en deux tubercules ; front déprimé. Demi-collier mésotlioracique inter- rompu au milieu, formant un 7 jaune avec la bande antéhumérale qui est droite; l'humérale très-étroite, interrompue, ou réduite à un point supérieur. Trois raies complètes noirâtres sur les côtés du thorax. Abdomen noir, à anneaux jaunes interrompus par l'arête dorsale. Ptérostigraa noirâtre assez long. o* Appendices supérieurs jaunes , écartés, en crochets simples, peu courbés non bifides; l'inférieur presque aussi long, sans épines médianes; 8 e et 9 e seg- ments peu ou pas dilatés. 9 Ecaille vulvaire courte, échancrée; 8 e et 9 e segments non dilatés; appen- dices anals pointus , jaunes , séparés par une protubérance. M. Hagen remarque que le 2 e article des palpes fait un angle obtus au bord externe, et que la gaine du pénis porte seulement une impression au bout. Les deux espèces connues sont colorées d'une manière plus vive que les autres Onychogomphus , le jaune étant plutôt orangé ou safrané. Elles habilent l'Inde et Java. O. geometricus — Stnindcrsii. 2 e GROUPE (O. uncatus). Occiput jaune, médiocre, presque droit; front non déprimé. Demi-collier mésotlioracique interrompu au milieu , formant un 7 jaune avec la bande anté- humérale qui est droite; l'humérale étroite; deux raies noires plus ou moins com- plètes sur les côtés du thorax. Abdomen noir, à taches dorsales lancéolées jau- nes. Ptérostigma noirâtre , assez long. o* Appendices supérieurs jaunes, écartés, assez épais, courbés subitement au bout , en tenailles non bifides; l'inférieur aussi long, régulièrement courbé en haut, portant deux épines submédianes; 8 e et 9 e segments un peu dilatés. Ç 8 e et 9° segments non dilatés; appendices anals pointus , jaunes, séparés par une protubérance. Nous ne connaissons pas le mâle du bislrigatus , qui semble se rapprocher du 1 er groupe (geometricus) par l'abdomen grêle et des Gornphines. 277 l'occiput bas, tandis qu'il ressemble à Yuncatuspùr la coloration. C'est par erreur que clans le Synopsis je l'ai placé parmi les Gom- phus du groupe du bivittatus et que j'ai rapproché de YuncatusYas- similis qui , d'après les pieds et le pénis , doit appartenir au sous- genre Ophiogomphus. l/uncatus, au contraire, a tout-à-fait la tète, les palpes, la sta- ture et les appendices anals du forcipatus. Il ne diffère de ce der- nier groupe que par les bandes du devant du thorax droites, et le bout des appendices anals supérieurs du mâle non bifide. Il est probable qu'il faudra réunir ces deux groupes. Une des espèces est de l'Inde, l'autre, de l'Europe. O. bislrigatus — imcatus. 3 e GROUPE (O. forcipatus). Occiput jaune, médiocre , presque droit; front non déprimé ; demi-collier ma- sothoracique peu ou pas interrompu au milieu , ne se réunissant pas régulière- ment avec la bande antéhumérale jaune qui est courbée , souvent isolée ; l'hu- mérale assez étroite; deux raies noires irrégulières sur les côtés du thorax. Ab- domen noir , à taches dorsales lancéolées jaunes. o* Appendices anals supérieurs écartés, assez épais, courbés subitement en tenailles au bout qui est bifide ; l'inférieur aussi long , régulièrement courbé en haut, portant deux épines submédianes (parfois rudimentaires). 8 e et 9 e segments un peu dilatés. Ç 8 e et 9 e segments non dilatés. Appendices anals pointus, jaunes, séparés par une protubérance. Ecaille vulvaire courte , échancrée. Deux tubercules der- rière les yeux (rudimentaires chez le mâle). Des deux espèces que nous connaissons, l'une, le forcipatus, a un habitat très-étendu , se trouvant dans presque toute l'Europe , l'ouest de l'Asie et le nord de l'Afrique; l'autre, le supinns, est de la Cafrerie. Elles forment comme le centre du sous-genre Onycho- gomphus , les mâles ayant des appendices supérieurs en tenailles comme les groupes uncatus et grammicus. Le premier de ces deux groupes se rapproche lui-même du groupe geometricus par la co- loration , et le second du groupe cognatus (G. lineatus) , non-seu- lement par la coloration , mais encore par la forme de l'appendice anal inférieur. O. forcipatus — supinus. o7 278 Edm. De Selys Longchamps. — Monographie 4° GROUPE (O. gramniieus). Occiput jaune , bas , presque droit ; front assez déprimé. Demi-collier méso- thoracique non interrompu au milieu , ne se re'unissant pas avec la bande anté- humérale jaune, qui forme un ovale isole' ; l'humorale assez large ; trois lignes noires régulières sur les côte's du thorax. Abdomen jaune , (un peu bleuâtre à la base) à sutures et anneaux noirâtres. o* Appendices anals supérieurs écartés, assez épais, un peu courbés en te- nailles au bout, qui est échancré; l'inférieur presqu'aussi long, ayant une dou- ble courbure en haut , à épines submédianes rudimentaires. 8 e et 9 e segment» peu dilatés. $ Pas de tubercules derrière les yeux. Ce groupe se rapproche des trois premières espèces du suivant (cognatus) par la coloration générale et par l'appendice inférieur des mâles. Il se compose de deux espèces asiatiques , dont la pre- mière, de l'Asie mineure, appartient à une faune pour ainsi dire européenne. O. flexuosus — grammicus. S c GROUPE (O. cognatus). Occiput jaune ; demi-collier mésothoracique interrompu au milieu: les bandes foncées du devant du thorax courbées , renfermant en avant , de chaque côté , un ovale jaune. Abdomen jaune à sutures et anneaux foncés. o* Appendices anals supérieurs peu écartés , presque droits , courbés vers le bas à leur extrémité; l'inférieur presque moitié plus court, ayant une double courbure vers le haut. 8 e et 9 e segments dilatés en feuilles. $ Ecaille vulvaire courte, échancrée. 8 e et 9 e segments peu ou pas dilatés. Bord de l'occiput épineux ou denticulé. M. Hagen remarque que les palpes labiaux, à leur bord externe, forment un angle de 90° presqu'aigu (ce qui existe aussi chez le grammicus du groupe précédent), que la gaine du pénis offre une coulisse plissée et que le bout des hameçons antérieurs est bifide. Ce groupe est africain et asiatique, une espèce s'étend en Sicile; il se divise en deux sections : § 1. Ptérostigma jaunâtre. Vertex jaune au milieu. 2-3 lignes brunes complè- tes aux côtés du thorax ; les dessins du corps bruns ; la raie numérale et l'anté- humérale assez éloignées. des Gomphhies. 279 Habitent la région du Nil et l'Inde (une des espèces d'Egypte s'étend jusqu'en Sicile). 0. lineatHS — Genei — pumilio. § 2. Ptérostigma noirâtre ; vertex brun au milieu; trois raies noires sinuées aux côtés du thorax; les dessins du corps noirs , la raie numérale et l'antéhu- mérale très-rapprochées , confluentes par un point avant le haut. Habitent l'Afrique australe et la Malaisie. 0. cognât us — Reinwardtii. 6 e et dernier GROUPE (O. cérastes). a* Inconnu. $ Occiput portant deux cornes submédianes rapprochées ; vertex jaune au milieu. Demi-collier mésothoracique jaune non interrompu, ne se réunissant pas aux bandes jaunes antéhumérales , qui sont droites , confluentes par en haut avec Fhumérale ; 2 raies noires complètes sur les côtés du thorax. Abdomen noir, à anneaux et taches dorsales lancéolées jaunes; oreillettes distinctes. Il est difficile de classer avec certilude cette espèce de l'Inde, dont !e mâle est inconnu , et dont le bout de l'abdomen (écaille et appendices ) manquent chez la seule femelle que nous possédons. La présence des deux cornes de la lame occipitale et les dessins du corps m'avaient portés à la placer parmi les Ophiogomphus près du serpentinus , bien que les dessins noirs fussent beaucoup plus épais; mais je me range aujourd'iiui de l'opinion de M. Hagen , qui croit le cérastes plus voisin des Onychogomphus, à cause de ses pieds courts , dont les postérieurs ne dépassent pas la moitié du 3 e segment. Il y a aussi dans l'ensemble de la coloration des rapports avec les Ceratogomphus; mais la forme de l'occiput, les oreillettes et le dessin du devant du thorax m'ont empêché de hasarder un rappro- chement. La découverte du mâle du Cérastes décidera de la place définitive qu'il faut lui attribuer. Espèce unique : 0. cérastes. 31 29 6 •/« 8 7 3 1/8 3 i/a ? 4 gmm 36 1 I/S 6 32 31 7 8 i/i 7 */4 3 i/s 3 * 280 Edm. De Selys Longchamps. — Monographie 1. ONYCHOGOMPHUS GEOMETUICUS. DeHaan. Mss. ONYCHOGOMPHUS GÉOMÉTRIQUE. Synonymie. Lindenia geomeirica; Do Haan, collect. OnycJiogomjplms geometricus; De Selys, synopsis , N° 6. Dimensions. Longueur totale o* 50 mra Abdomen 37 Appendices anals supérieurs 2 i(-i Fe'mur postérieur 6 Aile supérieure — inférieure Largeur de l'aile supérieui'e — — inférieure — de la tête Ptérostigma aile supérieure — inférieure o* adulte. Tête noire; front déprimé, le dessus avec une tache jaune de cha- que côté, séparée au milieu par une ligne noire, qui forme un T avec le noir du devant du front; une tache jaune ovoide sur chaque côté du nasus; rhinarium jaune, finement bordé de noir. Lèvre supérieure jaune, finement bordée a la base, très-largement en avant, et traversée de noir. Lèvre inférieure et palpes jaune-terne. Derrière les ocelles le vertex forme deux tubercules arrondis, à extrémité roussâtre. Occiput noirâtre en avant, à crête basse, surtout au mi- lieu , garnie de poils longs peu épais. Derrière de l'occiput avec une tache jaune. Prothorax noir, avec un anneau basai jaune, et vestiges de marques latéra- les postérieures de même couleur. Thorax noir, varié de jaune ainsi qu'il suit: sur le devant, deux taches en forme de 7 tournés l'un vers l'autre, séparées en avant par l'arête dorsale (comme chez le G. Saiindersii), un point humerai supérieur près des sinus , trois bandes latérales droites parallèles , une bande dorsale intéralaire et une tache aux tro- chantères. Le noir sur les côtés occupe autant de place que le jaune, si ce n'est que la troisième bande est le double plus large que les deux précédentes et mar- quée d'une tache noire. Abdomen fin au milieu, épaissi aux deux premiers segments, les S e et 9 di- latés, noir, varié d'orangé ainsi qu'il suit : une bande dorsale sur les 1 er et 2* segments , allant en diminuant; les côtés de ces segments avec une grande tache jaune , ainsi que les oreillettes qui sont grandes , aplaties, munies posté- rieurement de 7-8 dents noirâtres excessivement petites. Organes génitaux noirâ très, très-proéminents; 3 e , 4 e et 5 e segments avec un anneau basai orangé com- des Gomphines. 28 î plet, occupant presque le premier tiers, un peu rétréci en arrière sur l'arête ; les 3 e et 4 e ayant en outre une petite tache me'diane aliongéo sur l'arête , plus longue au 3 e , les 5 e et 6 e a anneau basai occupant la moitié' ; au 7° l'anneau occupe la moitié en dessus et plus de la moitié sur les côtés ; les trois derniers segments noirs , diminuant successivement de longueur; le dernier à articula- tion basale jaunâtre. Appendices anals orangés; les supérieurs ayant presque le double du 10 e seg- ment, subcylindrïques , écartés, un peu courbés l'un vers l'autre et penchés en bas vers le bout , dont la pointe est mousse , presque tronquée en dessous. Lo bord un peu villeux. Appendice inférieur un peu plus court, de même couleur , divisé en deux branches contiguës , très-recourbées en haut, portant à leur pre- mier tiers basai, qui est plus épais, un petit tubercule supérieur externe. Pieds noirs, courts ; fémurs à épines courtes nombreuses, un vestige interne jaunâtre aux premiers fémurs. Ailes hyalines, courtes, étroites, à réticulation noire, la costale très-fine- ment jaune en dehors; (ou même noirâtre chez l'exemplaire de Leyde). Membra- nule à peine visible, grise; un très-léger vestige basai brun aux ailes infé- rieures, entre la sous-médiane et la post-costale. Ptérostigma épais, noirâtre, surmontant 4 à 5 cellules, un peu plus long aux inférieures. 14-15 antécubitales aux supérieures, 10-11 aux inférieures , 9-10 postcubitales. Triangles suivis do deux rangs aux supérieures , de 3 cellules puis de 2 rangs aux inférieures. Bord anal excavé au bout , denticulé. 2 Colorée à peu de chose près comme le mâle ; seulement la nuance jaune plus décidément orangée» Lèvre inférieure lisérée de brun. Tubercules des ocel- les poilus, roussâtres; occiput plus bas , glabre. En y regardant de très-près, on voit chez un exemplaire une petite épine penchée en dehors de chaque côté de l'occiput près des yeux. Le prothorax offre trois points orangés au bord pos- térieur. La 3 e bande latérale orangée est moins large , suivie d'un vestige de 4 e bande. Abdomen plus long que les ailes, mince, comprimé, oreillettes rudirnentaires. Couleurs comme chez le mâle, l'anneau basai des 3 e , 4 e , 5 e , 6 e occupant presque la première moitié; au 7 e l'anneau basai occupe les quatre cinquièmes du seg- ment ; 8 e avec un anneau basai étroit , très- interrompu en dessus; 10 e ayant la bord postérieur finement orangé. Appendices anals orangés, pointus, plus longs que le l(J e segment qui est très-court. Ils sont séparés par une protubérance conique de même couleur. Ecaille vulvaire très-courte, noirâtre, un peu émarginée; ses deux pointes jaunes. Pas de vestige jaunâtre aux premiers fémurs. Costale noirâtre; un vestige brun basai entre la sous-costale et la médiane, et entre la sous-médiane et la post-costale. Membranule blanchâtre. Les femelles jeunes ont la poitrine et lo ptérostigma bruns. 282 Edm. De Selys Longuiamps. ■ — Monographie Patrie. Java y d'après un mâle donné par M. le professeur Sichel , un autre du Musée de Leyde, dont je dois le dessin et la description à l'obligeance ie M. Snellen von Vollenhoven , une fe- melle du Musée de Leyde et une seconde communiquée par celui de Stockholm. Cette espèce ressemble beaucoup au G. Saundersii de l'Inde , mais il s'en distingue de suite par le T noir du front, la grande ex- tension du noir sur les côtés du thorax, les pieds noirs , l'abdomen plus long , plus mince et l'appendice anal inférieur jaune. 2. ONYCHOGOMPHUS SAUNDERSII. De Selys. ONYCHOGOMrnUS DE SAUNDÎÎRS. Synon. Onychoyompïms Saundersii ;De Selys, synops., N° 7. Dimensions. Longueur totale a* 52 mm ? 5C mm Abdomen 39 37 Appendices supérieurs 3 */« 1 Fémur poste'rieur 5 5 1,-2 Aile supe'rieure 32 Synopsis , n° 14. Dimensions. Longueur totale o* 52 mm Ç 48 ,nm Abdomen 39 37 Appendices supérieurs 4 Fémur postérieur 6 \\i Largeur de la tête 7 7 Aile supérieure 31 32 — inférieure 30 30 306 Edm. De Selys Longcïiamps. — Monographie Largeur de l'aile supérieure 7 7 — — inférieure 8 8 Ptérostigma aile supérieure 3 i/s 3 i/»-4 o* semi-adulte ? Tête d'un brun clair et jaunâtre , une raie noirâtre sur la moitié supérieure du derrière des yeux , une autre de même couleur à la base du front , quelques vestiges analogues au nasus, apparence d'un point jaune au milieu de la lèvre supérieure , front déprime'; occiput court glabre , ne s'élevant pas en lame, renflé antérieurement en une petite carène dorsale. Prothorax noir au milieu, ayant sa base, ses côtés et le bord postérieur jaunes. Thorax jaune, varié de noir, ainsi qu'il suit : le bord antérieur de l'échancrure mésothoracique, deux bandes médianes très-rapprochées , arquées en dehors , séparées par l'arête médiane qui est jaune et touche le bord de même couleur de l'échancrure; ces deux bandes noires, se rejoignent aux bandes numérales pour renfermer de chaque côté un espace ovale étroit, très-allongé, jaune; f nu- mérale presque droite assez épaisse, notablement éloignée de l'antéhumérale qu'elle touche par en haut seulement. Sur les côtés , aux sutures , deux raies droites, à égale distance de l'humérale, complètes, mais un peu plus fines; pas de troisième ligne postérieure; quelques taches noires sur l'espace intéra- laire. Abdomen mince, épaissi à la base, un peu dilaté aux 8 e et 9 e segments, varié de jaune et de noir , ainsi qu'il suit : 1 er segment jaune avec une tache basale noire de chaque côté , séparée par l'arête ; 2 e jaune sur les côtés , noir en dessus, avec une bande dorsale à trois lobes , plus étroite en arrière; 3 e , 4 e , 5 e et 6 e jau- nâtres avec l'articulation basale , un demi-cercle à la suture médiane , et un large anneau postérieur, noirâtres ; ces deux derniers se rejoignent latéralement sur les 4 e , 5 e et 6 e et renferment ainsi un espace dorsal clair; 7 e , 8 e , 9° et 10 e jaune roussâtre sans taches, avec l'articulation basale finement noirâtre. Appendices anals jaunâtres ; les supérieurs de la longueur des deux der- niers segments, subcylindriques avec une arête interne supérieure, écartés et un peu plus épais à la base, presque droits, mais courbés en bas, leur pointe un peu élargie, aplatie en palette , tronquée, presque bifide; la bifurcation con- sistant en dehors en une petite pointe. Appendice inférieur un peu plus court , élargi et plat à sa base , brusquement relevé en haut à sa première moitié, où il forme deux branches amincies , contiguës , à pointe un peu tronquée. Pieds courts ; fémurs jaunâtres avec une bande brune externe, nulle à la base chez les postérieurs, tibias et tarses noirs; une ligne externe jaune aux tibias. Ailes hyalines lavées de jaune pâle, surtout le long delà côte; costale jaune, ptérostigma jaune plus foncé , entre deux nervures noires, long, surmontant 5 cellules. Angle anal aigu, mcmbrnnule petite, grisâtre; 12-13 antécubitalcs , 8-9 postcubitales aux supérieures; 9-10 antécubitalcs, 8-9 postcubitales aux des Gomphincs. 507 inférieures, 2 cellules postrigonales; triangles presqu' égaux, le coté externe de celui des supérieures presque brisé. $ jeune (type de Kambur) face, front , vertex et derrière des yeux jaunes; une petite tache jaune de plus au milieu du prothorax; les oreillettes du 2 e seg- ment à peine visibles, la bande jaune dorsale de ce segment pointue en arrière, non divisée en trois lobes ; 3 e et 4 8 comme chez le mâle , mais l'anneau médian et le terminal noirâtres, reliés par l'arête dorsale qui est de même couleur ex- cepté à sa base ; (le reste manque). Pieds comme chez le mâle; mais la raie externe jaune des tibias plus large et la brune des fémurs n'arrivant pas à leur base. Ailes comme chez le mâle, un peu plus jaunâtres , à ptérostigma jaune pâle. Angle anal arrondi. Patrie. L'Incle , d'après un mâle envoyé par M, Stévens et la femelle type du Musée de Paris. Cette espèce se rapproche de la section du pumilio d'Europe ; elle est remarquable par son occiput très-peu élevé glabre, et par le dessin jaune en forme d'Y évasé que forme l'arête et le bord mésothoraci- que. Le mâle est bien caractérisé par la forme des appendices anals dont la courbure rappelle ce qui se voit chez le lineatus et le co- gnatas mais les branches de l'inférieur sont longues comme chez le forcipatas et la tête des supérieurs est élargie. Le système de coloration , l'occiput , le vertex , les pieds , rap- pellent le lineatus , le cognatus et le pumilio. J'ignore si le caractère du triangle , dont le côté externe chez le mâle est presque brisé n'est pas une aberration individuelle : il rap- pellerait le flexuosus (Schneider) qui en est très-voisin sous tous les rapports; mais le flexuosus mâle a l'appendice inférieur divisé jus- qu'à la base, les supérieurs plus épais, en pince courbée en dedans avec une dent inférieure aux deux tiers de leur longueur, l'occiput cilié. Les 0. pumilio et Genei sont encore assez voisins. Ils sont plus petits et les dessins du corps sont d'un roussâtre pâle. Le lineatus est d'ailleurs plus petit, a le vertex moins renflé, les li- gnes latérales du thorax plus épaisses et roussâtres , la lame de l'oc- ciput bordée de petites épines. o* 47-48 mm 2 45-46° 34-35 33-34 3 ijt 1 l/i 5 5 7 7 28 28 27 27 » 6 6 7 i/a 8 308 Edm. De Selys Longchamps. — Monographie 9. ONYCïïOGOMPIIUS LINEATUS. De Selys. ONYCHOGOMPHUS LIGNÉ. Syn. Gomphus lineatus; De Selys, Rev. Odon., pag. 386 (note). Onychogomphus lineatus ; De Selys, Synops., n° 15. Dimensions. Longueur totale Abdomen Appendices supérieurs Fémur postérieur Largeur de la tête Aile supérieure — inférieure Largeur de l'aile supérieure — — inférieure Ptérostigma 3 3 i/a-4. d* adulte. Tête jaune , une étroite raie noirâtre sur le milieu de la crête du front, dépassant un peu en avant, un peu en arrière et ayant une fine queue mé- diane qui la relie à la bande sineuse de même couleur du devant des ocelles ; espace des ocelles noir, mais le vertex entre les yeux et la lame de l'occiput jaunâtres, excepté une ligne noire qui les sépare, entre la partie des yeux la plus rapprochée; une bande sur la partie supérieure du derrière des yeux, et leur base interne noires. Lame de l'occiput jaune, peu élevée, légèrement renflée au milieu; son bord portant une dizaine de petites épines. Prothorax noir, bordé de jaune en arrière et sur les côtés. Thorax jaune, varié de noir ainsi qu'il suit : le bord antérieur de l'échan- crure mésothoracique , avec un prolongement jusqu'à l'arête médiane, qui est roussâtre; deux bandes médianes très-rapprochées, larges, arquées en dehors , et se rejoignant aux bandes humérales pour renfermer un espace ovale , étroit , jaune; les humérales droites , épaisses , touchant les antéhumérales par en haut seulement ; les trois latérales équidistantes droites , les deux premières complè- tes, touchant l'humérale par une suture sous l'aile, la 3 e très-courte réduite à un vestige inférieur; des taches noires aux attaches des ailes. Abdomen mince, épaissi à la base, dilaté aux 8 e et 9 e segments," varié de jaune et de noir, ainsi qu'il suit : dessus du premier noirâtre dans ses deux tiers antérieurs; 2 e noirâtre en dessus avec une bande dorsale jaune d'un bout à l'au- tre , une tache noire latérale après les oreillettes ; 3 e , 4 e , 5 e et 6 e noirs avec une grande tache basalc dorsale jaune, occupant plus de leur moitié, ces taches sont divisées en long par l'arête dorsale noire , et en travers par une suture de même couleur , ce qui forme une petite croix ; les côtés inférieurs ont leurs deux premiers tiers jaune , confluent avec la tache dorsale par le premier tiers des Gomphines. 309 basai, le 7 e de même, mais le jaune occupe un plus grand espace et n'est pas coupe" en dessus par des sutures noires; 8°, 9 e et 10 e d'un jaune roussâtre, avec une tache basalo noirâtre ; les côte's des 8 e et 9 e dilate's en larges feuilles roussâtres. Appendices anals jaune roussâtre , à peine plus fonce's à leur base ; les supé- rieurs presque aussi longs que les deux derniers segments , subcylindriques , plus e'pais à leur base, peu éloignés l'un de l'autre, se touchant presque après leur milieu , où se termine un petit sillon interne enfoncé , puis se courbant en bas et un peu en dehors dans leur dernière moitié dont la pointe est peu aiguë. L'inférieur plus de moitié plus court, divisé après sa première moitié en deux branches d'abord écartées, se touchant à leur pointe et formant , un peu après leur origine, un coude extérieur. Vues de profil ces branches ont une double courbure : relevées en haut dans leur première moitié , puis une seconde fois, après un point d'arrêt. Pieds cotirts ; fémurs jaunes , les 1 ers avec une bande noire externe, les 2 e et 3° avec leur extrémité noirâtre en dehors ; tibias épineux noirs, le côté externe avec une raie jaunâtre aux quatre antérieurs , presqu'oblitérée aux postérieurs. Ailes hyalines à réticulation noirâtre ou un peu brunâtre; la costale finement jaune pâle en dehors; ptérostigma jaune roussâtre, entre deux nervures noires épaisses, assez long; triangles presque égaux (leur côté supérieur est ac- cidentellement brisé chez un exemplaire, le rameau supérieur de la sous-mé- diane qui le forme aboutissant au secteur bref avant l'angle externe) 13-14 anté- cubitales , 8-9 postcubitales. Angle anal aigu. Ce mâle est excessivement voisin de 1*0. cognatus dont il diffère principale- ment par les caractères suivants : 1° La taille beaucoup plus forte; la nuance un peu roussâtre de la réticula- tion; la nuance jaune roussâtre du corps* 2° La position et le peu de longueur de la raie noire du front; l'absence de noir à la base de la lèvre supérieure , le jaunâtre entre les yeux. 3° L'arête mésothoracique roussâtre, la raie humérale bien séparée de l'an- téhumérale et ne la touchant pas par en bas ; la 3 e ligne latérale rudimen- taire. 4° La dilatation des 8 e et 9 e segments moins forte, non limbée de noir. 5° Les appendices anals supérieurs plus droits , moins écartés après la base , moins courbés en dehors à la pointe. L'inférieur un peu plus court. $ adulte. (G. ornatus Hagen Mss.) , Coloration presque semblable à celle du mâle. La petite raie noirâtre de la crête du front plus fine, plus courte, sans pro- longement postérieur en T, Abdomen assez épais , surtout à ses extrémités , coloré comme chez le mâle notamment aux 3 e , 4 e , 5 e et 6 e . — La base du 1 er segment noire. La tache dorsale du 2 e n'est circonscrite par du noir qu'après son 1 er tiers (à la suture) ; jusque là ses bords sont brun pâle. — Le 7 e segment ne forme pas d'anneau jaune ; il est 41 510 Edm. De Selys Longchamps. — Monographie noir en dessus , avec une large bande jaunâtre dans ses trois quarts antérieurs , séparée par l'arête dorsale noire en deux taches , les côte's du segment borde's de jaune. Les 8 e et 9 e à bords assez dilatés et denticule's, sont noirs en dessus , mar- qués de jaunâtre obscur sur les côtés; le 10 e jaunâtre, marqué en dessus d'une large tache basale noire en demi-lune, occupant sa première moitié, son bord postérieur droit, à. petites dents noires. Ecaille vulvaire médiocre , arrondie , noire à sa base, jaune pâle à son extrémité, qui est divisée en deux pointes ob- tuses par une échancrure arrondie , étroite. Appendices anals jaunes, fins, très-pointus, plus longs que le 10 e segment, écartés par une protubérance assez pointue de même couleur , moitié plus courte qu'eux. Fémurs et tibias antérieurs jaunes, avec une bande latérale noirâtre. Ailes notablement lavées de jaune, un peu roussâtres surtout au milieu , à ré- ticulation brune ; costale jaune vif en dehors. Ptérostigma jaunâtre foncé, entre deux nervures noires très-dilatées, surmontant de 4 \\t à 6 cellules. Triangles réguliers , suivis de deux rangs aux supérieures , de 3 cellules puis de deux rangs aux inférieures; 13-14 antécubitales aux supérieures , 9 aux inférieures ; 7-9 postcubitales aux quatre. 2 jeune» Ressemble au mâle, voici en quoi elle en diffère: 1° Le fond de la couleur est d'un jaune pâle, même un peu blanchâtre au front et à la poitrine ; toutefois les côtés dilatés des 7 e et 8 e segments sont roux comme chez le mâle. 2° Les dessins foncés sur la tête, le thorax, les pieds et les premiers segments de l'abdomen sont d'un brun grisâtre et nullement noirs , excepté la bande supé- rieure derrière les yeux. 3° Le haut du front sans raie, ni tache. 4° Le vestige de 3 e raie latérale au thorax nul. 5° Le jaune occupe beaucoup plus d'espace sur les 3 e , 4 e , 5 e , 6 e et 7 e segments ; le noir n'y forme qu'un cercle basai contre l'articulation et une raie longitudi- nale latérale occupant les deux tiers postérieurs des segments , plus l'arête dor- sale coupée en croix par la suture médiane. 6° Le triangle est suivi de 2 ou 3 cellules. L'abdomen a la forme de celui de YO. Oenei femelle ; les 8 e et 9 e segments sont un peu dilatés sur les côtés , roux , la partie dorsale un peu plus foncée ; les ap- pendices anals jaunâtres, très-pointus, plus longs que le 10 e segment; entre eux se trouve une forte protubérance assez pointue. Ecaille vulvaire arrondie su- bitement et étroitement échancrée au milieu comme chez le Genel. Ptérostigma jaune, entre deux nervures épaisses noires; 14 antécubitales » 8 postcubitales aux supérieures; 9-10 antécubitales , S-9 postcubitales aux in- férieures. Cette femelle est excessivement voisine de YO. Oenei] elle n'en diffère guère que par une taille un peu plus forte, le nombre des nervules antécubitales, les des Gomphincs. 5 11 tarses noirâtres, les dessins du thorax mieux marques, et la 3 e (mais peu fixe) cellule après le triangle. Si ces deux femelles ne venaient pas de pays si diffé- rents , on serait tenté au premier abord, de croire à leur identité. Patrie. L'Inde d'après plusieurs exemplaires (collections De Selys et Saunders). Le Népaul (Musée de Berlin). 10. (WYCHOGOMPHUS GENEI, De Selys, ONYCHOGOMPHUS DE GÊNÉ. Syn. Gomphus Genei ; De Selys , Rev. Zool. , 1841. — Id. , Rev. Odon. , pag. 101 et pag. 384. Onychogomphus Genei ; De Selys , Synops. , n° 16. Dimensions. Longueur totale Largeur de l'aile supe'r. 10 i/t — — ipfér, 13. Ptérostigma 5 o* adulte. Lèvre inférieure brun noirâtre; poils de la bouche brun roux r coins de la bouche jaunâtres, entourés de noirâtre ; lèvre supérieure jaunâtre , largement bordée de noir en avant, étroitement à sa base , d'où, part une virgule étroite brune, qui traverse le jaune presque entièrement; rhinarium jaunâtre ; na- sus noir avec une petite tache médiane jaunâtre au bord antérieur et deux grandes taches jaunes arrondies sur les côtés; front peu élevé, un peu échancré au milieu, jaune ; la suture contre le nasus noirâtre jusqu'aux yeux , ainsi qu'une bordure basale en dessus , un peu prolongée dans l'échancrure , et rejoignant contre les yeux sur les côtés le noir du devant ; tout le reste du dessus de la tête noirâtre ; vertex presque plat , un peu élevé derrière les ocelles. Yeux bruns peu éloignés l'un de l'autre ; lame de l'occiput un peu renflée au milieu , son bord droit , à cils courts noirs. Derrière des yeux noir-luisant. Prothorax noirâtre , le lobe postérieur bordé de jaunâtre au milieu. Thorax noir ; le bord antérieur , après l'échancrure , formant un demi-collier jaune foncé , interrompu par l'arête; une petite tache antéhumérale (ou tache de chaque côté de l'arête) jaune foncé , cunéiforme , à pointe dirigée vers le demi- collier, qu'elle ne touche pas non plus que les sinus; les côtés du thorax présentent deux larges bandes d'un jaune foncé, la première entre la suture nu- mérale et la première latérale , ne touchant ni l'une ni l'autre, arrondie par en bas , passant par dessus du thorax entre les deux ailes ; la seconde commençant après la 2 e suture et allant jusqu'au bord postérieur finit sous l'aile inférieure, mais reparaît sur la partie postérieure du dessus du thorax, après les ailes in- férieures. Il y a encore un point jaunâtre près des trochantères. Abdomen cylindrique , mince , renflé aux deux premiers et aux trois der- niers segments, noir, taché de jaune foncé ainsi qu'il suit : au 1 er segment la moitié postérieure environ et les côtés excepté la baae au 2 e segment; une grande tache basale dorsale pointue en arrière , où elle dépasse la moitié du segment, une tache triangulaire postérieure de côté et le bord ventral; 3 e , 4 e , 5 e , 6 e et 7 e , jaune foncé en dessus et de côté, excepté le tiers postérieur environ et l'articulation noirs, et un anneau brun, fin , vers leur tiers antérieur ; l'arête finement brune , plus épaisse aux 6 e et 7 e ; 8 e ayant sur les côtés, après l'arti- culation , une assez grande tache jaune un peu arrondie ; les deux taches à l'ex- trême base ne sont séparées que par l'arête dorsale ; 9 e avec un vestige basai latéral roussâtre; 10 e sans tache, le bord postérieur un peu sinué , denticulé comme celui des autres segments. L'arête finit par une pointe à l'extrémité du 9 e segment , qui est plus court que le 8 e ; le 1 e n'a pas la moitié du 9 e , les 8 e et 9* sont un peu dilatés sur les côtés. Parties génitales du 2 e segment peu proémi- nentes eu égard à la grande taille de l'insecte. des Gomphines. 359 Appendices anals d'un brun noirâtre, finement villeux ; les supérieurs de la longueur des deux derniers segments, très-écartés , presque droits en dessus, un peu courbés en bas dans toute leur longueur; subcylindriques, peu épais , diminuant insensiblement de grosseur jusqu'à la pointe qui est mousse et pour- vue en dessous de 3-4 petites dentelures ; le côté interne est un peu comprimé et bordé par une petite carène qui est latérale à la base et devient dorsale à par- tir du milieu. Appendice inférieur d'un tiers plus court que les supérieurs , fourchu presque jusqu'à sa base , où la séparation des branches forme un demi- cercle; celles-ci courbées en haut, s'écartant autant que les appendices supé- rieurs , finissant en une pointe courbée en dehors, précédée d'un tubercule in- terne et supérieur qui termine une carène interne ; les appendices supérieurs re- posent sur cette espèce de fourche. Pieds noirs, courts , robustes ; les fémurs postérieurs à épines courtes assez fortes , avec une bande orangée externe , n'allant pas jusqu'aux tibias. Ailes hyalines, à peine salies vers la base; réticulation noire; la costale à peine livide en dehors ; ptérostigma noir, peu dilaté , surmontant 7 cellules. Triangles ordinaires libres ; membranule pâle, très-étroite, mais arrivant jus- qu'à l'angle anal qui est précédé d'une forte excavation; 17-20 antécubitales aux supérieures , 14 aux inférieures ; 14 postcubitales aux quatre. Le triangle aux ailes supérieures suivi de trois cellules , puis de deux rangs. $ (Inconnue). I*atrie. Le Silhet (Nord-Est de l'Inde). Communiquée par le British Muséum. Je l'ai dédiée au savant M. Smilh , du British Muséum , dont l'obligeance envers les Entomologistes étrangers est si connue de ceux qui visitent ce magnifique établissement. La taille énorme de VU. Smilhii et sa coloration imitant celle des Ictinus et notamment de la Gomphidia T- nigrum , ainsi que la forme des appendices anals, m'avaient fait d'abord supposer qu'il pouvait constituer un genre particulier , mais en réalité, on y re- trouve tous les caractères des Gomphus et sa coloration est presque la même que celle du M. robustus des mêmes contrées, qui en ap- proche aussi par la taille. J'ai indiqué en quoi il en diffère à l'arti- cle de ce dernier. On distinguera facilement VH. Smithii de la Gomphidia J- ni- grum et des Ictinus, à ses triangles libres et à l'absence de mem- branule bien développée. 5G0 Edm. De Selys Longchamps. — Monographie SOUS-GENRE VIII. — MICROGOMPHUS (microgomphus , De Selys). 12 antécubitales aux ailes supérieures; ptérostigma brun, sa nervule interne non prolongée jusqu'au secteur principal ; memhranule nulle. Occiput bas , un peu évidé au milieu. Derrière des yeux renflé. Thorax court, noir en avant , avec deux bandes verdâtres confluentes avec le collier; les côtés olivâtres avec une raie noire. Abdomen égalant les trois quarts de la longueur totale , noir, un peu annelé d'olivâtre , non dilaté. 8 e et 9 e segments égaux , 10 e moitié plus court. Pieds mé- diocres. o* Bord anal à échancrure peu profonde. Appendices anals supérieurs ayant deux fois la longueur du dernier segment , (ou la longueur du 9 e ) divisés en deux branches presque droites ; la principale conique , l'interne très-fine , aussi lon- gue parallèle. Appendice inférieur moins large que les supérieurs , recourbé en haut, échancré au bout seulement , de manière à former de chaque côté une branche courte un peu courbée en dehors. Gaine du pénis renflée, le 2 e article avec une dent. Oreillettes fortes. Ç (Inconnue). Le sous-genre Hétérogomphus nous a montré les plus grands Gomphus connus. Celui-ci qui en est voisin, nous offre le plus pelit de tous. Il en diffère encore par l'appendice supérieur du mâle di- visé en deux branches et l'inférieur plutôt échancré au bout que véritablement divisé en deux. Cet insecte , de Malacca , est encore remarquable par ses dessins verdâtres, couleur qui ne se voit qu'exceptionnellement dans la légion des Gomphus et qui appartient plutôt à celle des Gom- phoïdes. Quoique nous n'ayons pas de doute sur la position du Miero- gomphus dans la classiiîcation naturelle , il est certain que ses ap- pendices anals rendent moins rigoureuse dans les mots notre division en paragraphes et sous-paragraphes. Ainsi, les supérieurs n'ont pas tout- à- fait la longueur des deux derniers segments , et l'infé- rieur, qui est moins profondément fourchu que chez aucun autre Gomphus, a ses branches très-courtes, de sorte qu'il n'est pas beau- coup plus écarté au bout que chez certains Onychogomphus ou Er- petogomphus. Espèce : M. clwlifer. des Gcmphhus. 3 fil 2». MICROGOMPHUS CHELTFEIt. DeSelys. MICROGOMrnUS PINCE. Dimensions. Longueur totale o* 33 mm Abdomen 25 Appendices supérieurs 1 3/4 Fémurs postérieurs 4 3/4 Largeur de la tête 4 3/4 Aile supérieure 20 — inférieure 18 1/2 Largeur de l'aile super. 4 3/4 — — infér. 5 3/4 Ptérostigma 2 o* adulte. Noirâtre, marqué de vert olivâtre. Lèvre inférieure et palpes jaune livide pâle; le reste de la tête noir, excepté les marques olivâtre clair suivantes : la base des mandibules ; deux taches ovales à la lèvre supérieure ; une tache médiane aurhinarium; une plus grande arrondie sur chaque côté au nasus; une bande en dessus du front, assez étroite, touchant la crête. Le front est très-déprimé , peu échancré. Vertex plat , non relevé en pointe sur les côtés ; occiput petit, bas, presque droit, non renflé, à peine sinué au milieu, légère- ment cilié, avec quelques petites dentelures de chaque côté ; yeux roussâtres. Prothorax noir , à bord antérieur livide. Thorax vert jaunâtre , marqué de noir ainsi qu'il suit : un collier mésothora- cique supérieur dans l'échancrure , largement confluent au milieu , avec une large bande dorsale médiane , ayant l'arête pour centre ; cette bande plus étroite par en haut, où elle est confluente contre les sinus avec une bande aussi large qu'elle, mais égale, qui répond à fois à la bande humérale et à l'antéhu- mérale de plusieurs espèces; les côtés du thorax avec une seule bande noirâ- tre , appuyée sur la suture médiane , un peu plus large par en haut , s'effaçant tout-à-fait par en bas. Espace intéralaire olivâtre foncé. Abdomen cylindrique, très-mince , un peu plus épais aux deux premiers et aux trois derniers segments ; ceux-ci à bords à peine dilatés ou un peu roulés en dessous. Il est noir, marqué d'olivâtre ainsi qu'il suit: un point médian, un cercle postérieur fin et les côtés du 1 er segment ; l'arête et les côtés du 2 S y com- pris les oreillettes qui sont fortes , arrondies , subdenticulées en arrière ; une arête très-fine du 3 e au 8 e ; une tache arrondie très-petite basale de chaque côté de l'arête et un bord latéral très-fm aux segments 3 e , 4 e , 5 e , 6 e et 7 e ; un cercle fin terminal aux 7 e et 8 e ; le 9 e un peu plus court que le 8 e ; le 10 e moitié plus court que le 9 e , bombé en dessus, un pou rabattu et penché entre les appendices 362 Eom. De Sely& Longchamps, — Monographie au bout , très-penché vers le bas , ce qui fait voir l'intérieur de son articulation basale qui est jaune livide. Appendices anals brun foncé. Les supérieurs ayant le double du 10 e ou égaux au 9 e segment; écartés à leur base, presque droits, coniques, presque parallèles, à peine inclinés en dehors vers leur pointe , qui est un peu aiguë* Ces appendi- ces ont chacun à leur base , en dedans , une branche aussi longue qu'eux, et sur le même plan , mais très-fine. Cette branche fait presque l'effet d'une pince d'écrevisse, et sa pointe est légèrement recourbée en haut. Appendice inférieur d'un tiers plus court , étroit, recourbé en haut depuis sa base, canaliculé en dessus , marqué d'un sillon enfoncé médian en dessous , terminé par une forte échancrure à angle obtus , qui forme deux pointes obtuses un peu écartées et courbées en dehors. Pieds brun noirâtre , a fémurs non épineux ; les premiers fémurs courts , les derniers longs. Ailes hyalines, à réticulation noire. Bord anal à échancrure arrondie peu pro- fonde ; pas de membranule distincte ; triangles presque semblables aux quatre ailes, le côté externe le plus long, le supérieur égal à l'interne aux supérieures, plus court aux inférieurs. Ptérostigma brun , dilaté entre des nervures noires , surmontant 3 cellules , le côté interne non prolongé en nervule jusqu'au secteur principal ; 12 antécubitales aux supérieures, 9-10 aux inférieures; 8-10 postcu- bitales aux quatre ; 2 rangs après tous les triangles. Ç (Inconnue.) IPatrie. Décrit d'après un exemplaire unique pris par M. Wallace au Mont Ophir (3Iaîacca). De voyageur a indiqué que l'insecte à l'état vivant était noir marqué de vert olive. SOUS-GENRE IX. — ANORMOGOMPHUS (anormogomphus , De Selys , Synops. Gomph. , 1854). 10 antécubitales aux ailes supérieures; ptérostigma jaune , court, épais ; corps jaune; thorax ayant en avant six raies étroites noirâtres courbées; l'antéhumé- rale aussi éloignée de l'humérale que des médianes. Abdomen à peine dilaté au bout , à sutures et articulations noirâtres. 9° et 10 e segments égaux. o* Bord et angle anals arrondis. Membranule presque nulle. Appendices anals plus courts que le dernier segment; les supérieurs pointus , écartés; l'inférieur à branches plus longues et plus divariquées que les supérieurs. Pas de dent au 2 e article du pénis. Oreillettes fortes. 9 (Inconnue). L'espèce unique, A. heteropterus , de l'Inde , le plus petit de la sous-famille après le Microgomphus chclffcr , est jusqu'ici lo seul des Gomphines. 565 Gomphus dont le mâle ait le bord anal des ailes inférieures ar- rondi , ce qui au premier abord le ferait prendre pour une femelle. Nous trouvons, il est vrai , la même anomalie chez les Cordulégas- ter du sous-genre Anotogaster , mais là, les oreillettes ont dis- paru , tandis qu'elles sont bien prononcées chez l'Anormogom- phus. L'Anormogomphus semble aussi le seul du § 3, sous-paragraphe B (appendice inférieur à branches divariquées , les supérieurs courts) qui ne porte pas de dent au 2 e article du pénis. Cependant le pénis des Cycîogomphus et des Phyllogomphus étant inconnu , je ne puis affirmer qu'ils ne présentent pas le même caractère. 29. ANORMOGOMPHUS HETEROPTERUS. De Selys. ANORMOGOMPHUS HÉTÉROPTÈRE. Syn. Anormo gomphus heteropterus ; De Selys , Synops. , n° 54. Dimensions. Longueur totale o* 33 mm Abdomen 25 Appendices super. i[% Fémur postérieur 5 Largeur de la tête 5 1/2 Aile supérieure 23 — inférieure 22 j SOUS-GENRE X. — CYCLOGOMPHUS (cyclogomphus, De Selys , Synops. Gomph., 1854.) 10-15 antécubitales aux ailes supérieures; ptérostiguia brun, médiocre. Oc- ciput glabre, bas, à bords spinuleux. Thorax jaune avec deux bandes médianes, une humérale fourchue par en haut et une latérale fourchue par en haut noires p les bandes médianes n'interrompant pas le collier mésothoracique jaune, qui est complet. Abdomen noir , à anneaux et taches dorsales jaunes. Les trois derniers segments de l'abdomen diminuant successivement de longueur. a* Appendices anals supérieurs simples, rapprochés, plus courts que le 10* segment qui est court, moitié plus court que le 9 e . L'inférieur plus long, très- profondément fourchu , à branches très-divariquées. Gaîne du pénis globuleuse très renflée. Pénis ? Bord anal des secondes ailes excavé à angle saillant. $ Appendices anals très-courts. Ecaille vulvaire fourchue, à branches conti- gues assez longues. D'après certaines analogies dans la coloration du thorax et de l'abdomen , la forme de l'appendice anal inférieur , et celle de la gaîne du pénis , je suis porté à croire que ce sous-genre appartient à la même section que l'Anormogomphus, qui habite la même con- trée, l'Inde. Le dessin du thorax présente un caractère frappant, qui ne se voit pas chez d'autres groupes : la réunion en une seule bande noire formant un Y de la bande humérale et de l'antéhumérale , et la réunion semblable des deux bandes noires des côtés du thorax ; enfin, le collier mésothoracique large , complet. La proportion et un peu la position singulière des appendices anals les uns envers les autres se retrouvent dans le groupe de Gom- phus qui renferme Yoccipitalis et le bivitatus ; mais chez ces der- niers, le dessin du corps est tout autre , et l'appendice supérieur du mâle porte une branche inférieure. Les trois espèces assez imparfaitement étudiées , sont : C. heterostylus — ypsilon — torqaatus. 48 566 Edm. De Selys Longchamps. — Monographie 30. CYCLOGOMPHUS ÏIETERGSTYLUS. De Selys. CYCLOGOMPHUS HÉTÉROSTYLE. Syn, Cyclogomphus heterostyla ; De Selys , Synops. , n° 55. Dimensions. Longueur totale o* 42 mm Abdomen 32 Appendices supérieurs 1 i(i Appendice inférieur 1 3/4 Fémur postérieur 7 Largeur de la tête 7 Aile supérieure 29 — inférieure 27 Largeur de l'aile super. 6 — — infér. 8 Ptérostigma 3 o* adulte. Tête jaune pâle; une raie au bas du front, vertex, une bande sur la moitié supérieure du derrière des yeux noirs; lame de l'occiput jaune, non élevée, ayant 6-7 petites épines ou dentelures au milieu. Prothorax noir; sa base, le bord postérieur, une tache latérale et son milieu jaunes. Thorax jaune , y compris le bord de l'arête dorsale de l'échancrure méso- thoracique; deux bandes médianes contiguê's élargies par en haut et par en bas , une large bande antéhumérale confondue avec l'humérale , excepté près des ailes où elles se séparent pour former une tache , jaunes , l'antéhumérale re- joignant par enhaucles médianes; côtés avec une seule bande noire au milieu se bifurquant en Y par en haut, l'une des branches touchant l'aile supérieure', Tau- tre l'aile inférieure. Des taches noires sur l'espace intéralaire. Abdomen jaune, un peu roussâtre sur les quatre derniers segments, qui sont plus épais ; varié de noir ainsi qu'il suit : deux taches noires basales latérales au 1 er segment; le dessus du 2 e noir avec une tache lancéolée bilobée dorsale à pointe postérieure, touchant les deux bouts; 3 e , 4 e , 5 e et 6 e noirs avec un an- neau jaune occupant le tiers basai , une petite tache dorsale allongée de même couleur au milieu, les côtés et le dessous jaunes; 7 e ayant sa base jaune, sa moitié postérieure roux brun, excepté l'arête dorsale; 8 e et 9 e roussâtre obscur > avec l'apparence d'une grande tache basale plus claire; 10* roussâtre , n'ayant pas en longueur la moitié du 9 e ; les côtés des 7 e , 8 e et 9 e un peu dilatés. Appendices anals roussâtres ; les supérieurs de la longueur du 10 e segment , presque contigus dès leur base , minces , partant du centre du bord, cylindri- ques, relevés en haut dans leur premier tiers , puis recourbés en bas et nnissan» des Gomphines. 5G7 brusquement en une petite pointe tournée en bas et en dehors. — L'inférieur ayant plus du double des supérieurs , fourchu dès sa première moitié, à branches très-divariquées, finement pointues après leur première moitié qui se termine en dessus par une petite dent noire supérieure. Gaine du pénis formée par un énorme renflement globuleux brun. Pieds noirs, excepté les fémurs, qui sont jaunes avec une bande noire externe qui, sur les quatre postérieurs , n'atteint pas la base. Ailes hyalines ; nervure costale jaune en dehors ; ptérostigma assez grand , jaune, entouré d'une nervure noire, son milieu brun; angle anal assez aigu; 10-12 antécubitales , 8 postcubitales; triangle des ailes inférieures plus long que celui des supérieures. 9 (Inconnue). Voir C. ypsilon. Patrie. Le Nord de l'Inde (collection de M. Saunders). Très-distincte de ses congénères par son ptérostigma brun foncé au milieu et par ses appendices anals , dont les supérieurs sont 1res- courts et contigus, et l'inférieur moitié plus long, à longues bran- ches divariquées. Par le thorax, dont la raie antéhumérale et l'humérale sont réu- nies , excepté en haut , et dont la bande des côtés est unique , en forme d'Y par en haut, cette espèce appartient au même groupe que Yypsiïon et le torquatus auxquels elle ressemble encore par la colo- raiion du front, de l'abdomen et des pieds. (Voir à l'article du C, torquatus en quoi il en diffère). 51. CYCLOGOMPHUS YPSILON. De Selys. CYCL0G0MPHTJS YPSILON. Syn. Cyclogomphus ypsilon; De Selys, Synops., n° 56. Dimensions. Longueur totale 9 42 mm Abdomen 32 Fémur postérieur 7 Largeur de la tête 7 Aile supérieure 31 — inférieure 29 Largeur de l'aile supérieure 6 — — inférieure 8 Ptérostigma 3 tj* o* adulte. Très-voisin du C. heterostylus , mais un peu plus petit. Le ptéro- stigma roux unicolore ; 14 antécubitales aux supérieures, 9 postcubitales. Les 368 Edm. De Selys Longchamps. — Monographie appendices supérieurs noirâtres , presque contigus et droits dès leur base ; leur pointe fine, relevée en haut, et précédée d'une dent inférieure aux deux tiers de leur longueur; l'inférieur comme chez Vheterostylus, plus long que les supé- rieurs , très-fourchu , à branches très-divan quées, pointues. Le second segment a parties génitales analogues, la gaîne du pénis formant une sorte de vessie pré- cédée d'une plaque bifide. 9 adulte. C'est peut être la femelle du (7. heterostylus , auquel il ressemble étonnamment, Voici les petites différences qui existent et qui ne sont, assez probablement, que sexuelles; 1° Il est notablement plus grand. 2° La base de la lèvre supérieure offre une raie noire et la base interne de la mandibule est de cette couleur. 3° Le noir du vertex avance devant les ocelles , de manière a former une bande un peu ondulée à la base du front. 4° Il y a environ dix petites épines noires, à la lame de l'occiput. 5° La première paire de fémurs est noire en dehors. Les épines noires des pieds et des fémurs en particulier, semblent un peu moins courtes et plus fortes , plus nombreuses. 6° Il y a 14-15 nervules antécubitales aux supérieures (au lieu de 10-12) et 10-11 postcubitales aux quatre (au lieu de 8) ; 10-11 antécubitales aux infé- rieures. 7° Le ptérostigma est un peu plus grand , parce que l'insecte est plus grand et le brun du milieu tranche moins sur le grisâtre du tour. Il surmonte , du reste , 4-5 cellules; il y a deux cellules postrigonales. I^atrie. UInde, d'après un mâle du Britisli Muséum et une femelle de ma colleetion, dont l'étiquette porte : Cnna. (Voir à l'article du C. torquatus , en quoi il en diffère). Il se pourrait que celte espèce ne fut pas distincte de Yheteros- tyltts. 52. CYCLOGOMPHUS TORQUATUS. De Selys. CYCLOGOMPIIUS A COLLIER. Syn. Cyclogomphus torquatus; De Selys , Synops., n° 57. Dimensions. Longueur totale $ 37 Abdomen 28 Fémur postérieur G Largeur de la t.': ni m des Gomphines. 3G9 Aile supérieure 28 — inférieure 26 Pte'rostigma 3 ■a* (Inconnu). 9 adulte. Tête jaune; une large raie au bas du front, le vertex et une large raie devant les ocelles, deux taches sur le nasus, une large raie avec un prolon- gement médian à la base de la lèvre supérieure, son bord, une tache contre les yeux à la base de la mandibule , tout le derrière des yeux, (excepté un point jaune) noir luisant. Il en résulte que le haut du front forme une bande trans- verse jaune, renfermée de tous côtés par le noir qui descend du vertex jusqu'aux mandibules le long des yeux. Lame de l'occiput brune, à petites dentelures. Prothorax noir avec un anneau basai et une tache latérale jaunes. Thorax jaune ; l'échancrure mésothoracique noire. Entre elle et la base des raies noires , le bord antérieur forme un large collier jaune non interrompu et aboutissant aux seconds pieds; raies médianes réunies par l'arête noire , larges par en bas, confluentes par en haut et par en bas avec l'humérale qui est très- large, confondue avec l'antéhumérale , fourchue par en haut où elle laisse une tache jaune renfermée par les sinus antéalaires qui sont noirs ; côtés avec une seule raie noire au milieu , se bifurquant en Y par en haut, l'une des branches touchant l'aile supérieure, l'autre l'aile inférieure ; des taches noires sur l'espace intéralaire. Abdomen cylindrique, mince, non dilaté, jaune varié de noir ainsi qu'il suit : deux taches basales et deux médianes latérales au 1 er segment ; le dessus du 2 e noir avec une tache dorsale lancéolée, bilobée, à pointe postérieure, touchant les deux bouts; 3 e avec une longue tache dorsale bilobée, touchant la base, et une autre latérale analogue; 4 e , 5 e et 6 e avec un anneau basai occupant le pre- mier tiers du segment , une petite tache dorsale médiane étroite et une latérale médiane longitudinale jaunes ; 7 e et 8 e avec l'anneau basai qui, sur les côtés , est confluent avec la tache latérale ; 9 e avec une petite tache basale latérale seule- ment; 10 e noir , très-court. Appendices anals bruns , très-courts , pointus , pen- chés sur une protubérance de même couleur. L'écaillé vulvaire fourchue , à branches contiguës, allant jusqu'à la moitié du 9 e segment. Pieds noirs, l'inté- rieur des fémurs de la première paire, l'intérieur et la moitié basale des fémurs de la troisième paire, jaunes. Ailes hyalines , un peu lavées de jaunâtre à la base et le long de la côte; la costale à peine jaune pâle en dehors; pte'rostigma assez grand, brun jaunâtre, entre deux nervures noires épaisses ; 12 antécubitales , 9 postcubitales. Triangle des ailes inférieures un peu plus long que celui des supérieures. Patrie. L'Inde (Collection de M. Saunders). Diffère des C. hcterostyhts ( Aile supérieure 30 35 — inférieure 28 33 Largeur de l'aile supérieure 6 7 i/l — — inférieure 7 »/, 9 Ptérostigma des supérieures 3 3 1/2 d* adulte. Tête jaune ; un point basai enfoncé brunâtre à la lèvre supérieure ; une raie noire entre le front et le nasus , dilatée en deux taches sur ce dernier , une autre sur le rhinarium ; vertex noir , renfermant entre les yeux , derrière les ocelles , une tache jaune arrondie , bornée en arrière par une raie noire qui la sépare de la lame relevée jaune de l'occiput , qui est glabre et un peu proémi- nent au milieu. Un peu de noir borde en arrière ia moitié supérieure des yeux. Prothorax jaunâtre , son milieu noirâtre, Thorax jaune, avec six raies noires épaisses sur le devant ; les deux médianes 49 364 Edm. De Selts Longcuamps. — Monographie basale latérale et un trait transverse latéral postérieur au 2 e ; les sutures transversales , les articulations et une tache latérale terminale aux 3 e , 4 e , 5 e et 6 e . Le 7 e a un anneau basai jaune en dessus, les 8 a et 9 e une bande dorsale de même couleur; le reste du dessus olivâtre; les côtés dilatés, jaune plusïoncé, 10° jaune un peu olivâtre en dessus à bord postérieur arrondi. Appendices anals moitié plus courts que le 10 e segment,jaunepâle;les supérieurs très-écartés , pointus; le bord interne étant droit jusqu'au bout; l'externe taillé en biseau à partir de la moitié. Appendice inférieur bifide dès la base ; ses bran- ches plus longues que les supérieurs, excessivement divariquées , minces ; leur bord externe épaissi , brun , se courbant en dedans et finissant en une sorte de petite tête arrondie en forme de point très-noir ; J'abdomen se termine par une plaque presque carrée, plane , assez large, qui le dépasse entre les appen- dices supérieurs et l'inférieur. Pénis renflé , oreillettes arrondies. Pieds jaune pâle ; les aspérités des fémurs , les épines des tibias et les tarses noirâtres. Ailes hyalines , incolores , courtes , arrondies , la costale et le ptérostigma jaune très-pâle ; ce dernier épais , court, entre des nervures noires; triangles presque égaux ; membranule presque nulle, pâle; 9-10 antécubitales aux supé- rieures , 6 postcubitales. Le bord anal des inférieures droit, nullement excavé , ne formant pas d'angle anal pointu , mais complètement arrondi au point où il rejoint le bord postérieur. $ (Inconnue.) Patrie. L'Inde, d'après un mâle envoyé par M. Stévens. Il est probable que c'est un individu très-jeune, et qui n'a pas ac- quis toutes ses couleurs ; il est donc possible que, chez l'adulte, le noir occupe beaucoup plus d'espace. Il est facile à distinguer des autres espèces à sa taille aussi petite, par le petit nombre et à la finesse des lignes noires du thorax, les ap- pendices fins-, courts et divariqués, et l'angle anal arrondi à bord non excavé. Ce dernier caractère le ferait prendre pour une femelle, si l'on n'y regardait de près. — C'est une anomalie dans la famille des Gomphines, comme celle que nous présentent dans celle des Cordulines les Cordulia oceanica , similis, et australiœ. VO. pumilio , Ramb. , d'Egypte, y ressemble par la taille et les couleurs , mais nullement par les formes. des Gomphines. 3G.j SOUS-GENRE X. — CYGLOGOMPHUS (gyclogomphus , De Selys , Synops. Gomph., 4854.) 10-15 antécubitales aux ailes supérieures; ptérostigma brun, médiocre. Oc- eiput glabre, bas, à bords spinuleux. Thorax jaune avec deux bandes médianes, une humérale fourchue par en haut et une latérale fourchue par en haut noires ; les bandes médianes n'interrompant pas le collier mésothoracique jaune, qui est complet. Abdomen noir , à anneaux et taches dorsales jaunes. Les trois derniers segments de l'abdomen diminuant successivement de longueur. o* Appendices anals supérieurs simples, rapprochés, plus courts que le 10 e segment qui est court, moitié plus court que le 9 e . L'inférieur plus long, très- profondément fourchu , à branches très-divariquées. Gaîne du pénis globuleuse très-renflée. Pénis ? Bord anal des secondes ailes excavé à angle saillant. Ç Appendices anals très-courts. Ecaille vulvaire fourchue , à branches conti- guës assez longues. D'après certaines analogies dans la coloration du thorax et de l'abdomen , la forme de l'appendice anal inférieur , et celle de la gaîne du pénis , je suis porté à croire que ce sous-genre appartient à la même section que l'Anormogomphus, qui habite la même con- trée, l'Inde. Le dessin du thorax présente un caractère frappant, qui ne se voit pas chez d'autres groupes : la réunion en une seule bande noire formant un Y de la bande humérale et de fantéhumérale , et la réunion semblable des deux bandes noires des côtés du thorax ; enfin, le collier mésothoracique large , complet. La proportion et un peu la position singulière des appendices anals les uns envers les autres se retrouvent dans le groupe de Gom- phus qui renferme Xoccipitalis et le bivitatus ; mais chez ces der- niers, le dessin du corps est tout autre , et l'appendice supérieur du mâle porte une branche inférieure. Les trois espèces assez imparfaitement étudiées , sont : C. heterostylus — ypsilon — torqiiatus. W 570 Edm. De Selys Longciumps. — Monographie 1° Par sa petite taille. 2° Le ptérosligma unicolorc. 5° La grande extension du noir derrière les yeux, sur le front . la lèvre supérieure; la lame occipitale brune. 4° Le bord postérieur du prothorax noir. 5° La suture mésothoracique noire; le bas de la raie médiane confluente avec l'humérale ; le collier antérieur continu. Chez les deux autres espèces voisines, au contraire, les raies médianes ne sont pas confluentes avec les numérales, mais le sont en avant avec le noir de l'échancrure mésolhoracique. SOUS-GENRE XI. — PHYLLOGOMPHUS (phyllogomphus, De Sehjs, Synops. Gomph. 1854.) o" 16 antécubitales au moins aux ailes supérieures; bord anal des inférieu- res excavé, à angle saillant ; ailes salies. Occiput assez élevé, un peu arrondi. Corps noirâtre; quatre bandes obliques oblitérées de cbaque côté du thorax, des taches latérales aux segments de l'abdomen et un large anneau au 7 e oran- gés; 8 e dilaté sur les côtés en énormes feuilles plissées; 9 e un peu plus court que le 8 e ; 10 e très-long, égal au 8 e . Appendices anals moitié moins longs que le 10 e segment, épais , à bord interne droit, coupé en biseau au bout , le bord extérieur avec un angle médian et deux dents inférieures submédianes. Appendice infé- rieur à branches coniques , divariquées , un peu courbées eu haut. Parties géni- tales proéminentes. Pénis ? Pieds courts. $ (Inconnue). Les analogies et les affinités de la seule espèce connue, Pli. œthîops, de la côte occidentale tropicale d'Afrique , étant signalées à la suite de la description, je n'y reviendrai pas ici d'une manière détaillée. Qu'il me suffise de dire que c'est un des plus