mmm- mu il • t2S . 7 L BULLETIN D'HISTOIRE NATURELLE DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. TOME SECOND. •.MTOM>\MWWMimv*1WM»WWWW*WVV\* A BORDEAUX, DE L'IMPRIMERIE DE R. LAGUILLOT1ÈRE ET COMP." IMPRIMEURS DE LA SOCIETE LINNEENNE , Rue du Granil-Cancera , N.° 17 , près celle Sie. -Catherine. 1827. Ce bulletin exclusivement consacré a la publication des observations nouvelles et des découvertes faites par les mem- bres de la Société Linnéenne de Bordeaux, consiste en un cahier de deux feuilles , au moins, in-8.°, en caractère petit- romain. Les cahiers paraissent à des époques indéterminées , mais assez rapprochées pour que les six livraisons, qui forment un volume soient publiées dans le courant de l'année. On souscrit dans les bureaux de la Société , rue des Remparts , N.° 3i , près le Château-Royal , à Bordeaux. Le prix de la souscription est de 6 fr. par volume pour Bourdeaux , de 6 fr. 5o c. pour toute la France, et de 7 fr. pour l'étranger , payables d'avance. Tous les articles sont rédiges en fiançais ou en latin , et sigués en toutes lettres par les auteurs. BULLETIN D'HISTOIRE NATURELLE DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. ZOOLOGIE. ï. Description de plusieurs espèces de coquilles fossile^, des environs de Dax ( Landes ) ; par M. Grateloup. La géologie des environs de Dax paraîtra tout aussi inté- ressante, soit qu'on l'envisage sous le rapport de la variété, du mélange et de la disposition des terrains qu'ils renferment, soit qu'on la considère sous celui des corps organisés fos- siles qu'on y découvre. On sait combien les dépôts de falun ( calcaire tertiaire friable ) sont multipliés dans cette contrée, voisine des Pyrénées et de l'Océan , et combien le nombre de coquilles fossiles y est considérable. Il est vraiment digne de remarque de trouver une aussi prodigieuse quantité d'es- pèces bien distinctes et bien conservées dans un petit espace de terrain circonscrit , d'environ , par exemple , une toise en carré. Une autre observation d'un intérêt bien plus ma- jeur, c'est la frappante identité des fossiles de ce pays avec ceux des terrains de sédiment supérieur du Vicentin, si par- faitement décrits par M. Alex. Brongniart , et ceux des col- lines subappénines , sur lesquels le savant Brocchi a publié un ouvrage important. La couleur même du terrain calcaire (4) dans lofjviol sont ces fossiles ne diffère pas , soit à Dax , soit en Italie. Ce n'est pas ici le lieu non plus de parler des rap- ports de giM'in 'lit que ce calcaire de sédiment établit à Dax, avec des collines où l'on retrouve les roches trappéennes dont l'analogie avec celles du Vicentin m'a paru remarquable. Je me propose de traiter géologiquement de ces terrains et de donne» rémunération desciiptive des fossiles qu'ils contien- iv ut. On ne sera pas moins surpris de leurs richesses que des circonstances particulières^ .qui ont accompagné et suivi leur formation. En attendant, pour répondre au titre de celte note, je vais faire connaître plusieurs espèces qui m'ont pam nou- velles ou peu connues, et que j'ai découvertes dans ces ter- rains. I. Ih'ALiEA Aquensis. Hyale de Dax. II. Testa ovato-subglolosd , pellucidd , fragilissimâ f subtilissime transversim striât d ; uno latere costd trans- versd instructo , ad basim interne marginatd. Charmante petite espèce , n'ayant environ que 3 lignes de hmteur, presque globuleuse, brillante, papyracée , translu- cide, très-finement striée transversalement, quoique au pre- mier aspect elle paraisse lisse. On remarque quelquefois sur le dos une petite côte transversale, et toujours le bord interne de la base marginé. Les angles postérieurs de la coquille un peu obtus et échancrés. L'intérieur concave, très-lisse. Ou avait nié l'existence fossile de ce genre , à raison de son excessive fragilité. Je l'ai le premier découvert en 1816, dans le falun pulvérulent qui remplit la bouche des grandes coquilles fossiles, telles que les Ampuîlaires , les Volutes. Quelquefois on trouve la Hyale dans les chambres fracturée* des INautilcs. (5) C'est dans le riche dépôt de Mandillot , à Saint-Paul , à une demi-lieue de Dax , le long d'un ruisseau , qu'il faut la chercher. Cette coquille est fort rare. 1, Hélix Trochiformis. Hélice Trocïwïde. H. Testa ventricoso-conicd basl dllatatà , tran.iversè leviter striatâ, apice acutd; anfractibus medio convexis; injimdfacie convexiusculd , imperjbratâ. Cette Hélice ressemble assez à un Troque. Sa bouche est évasée , oblique , bordée d'un large péristotue ; les stries sont fines. Diamètre transversal , environ 8 lignes ; hauteur de la co- quille , près de 9 lignes. Habite les faluns argilo-bleuâlres de Gaas , à 1 lieues de Dax. Rare. FER.USSINA. Férussine. — Genre nouveau. Testa orbiculari umbilicatd , aperturd rotundu , inté- gra , simplici , peristomaîd , retroversd. Le caractère de simplicité de la bouche, complètement dénuée de dents, fait exclure cette sorte de coquille du genre Anostome avec lequel elle a une frappante analogie, à laison de la létroversion de sa bouche du côté de la spire. Elle se rapproche du genre Cyclostome par la continuité du péris- tome, qui donne lieu de soupçonner qu'elle est pourvue d'un opercule. Ces motifs m'ont déterminé à créer le genre Fkrussine , que j'ai l'honneur d'offrir à M. le baron de I érussac, célèbre naturaliste français. (6) 3. Ferussina Anostoiyœformis. FJrussine en forme d'Anostome. F. Testa orbiculari depressâ, profonde umbilicatâ , lœvigatâ ; aperturd subrotundâ valdè simplici , juxtà verticem spiratum retroverso-inclinatâ; umbilico patulo pervioque ad marginem striato. Cette belle et rare espèce est lisse. Son ombilic est très- évasé, profond, et permet de voir distinctement tous les tours de spire; son bord est légèrement strié. La boucbe est arron- die , évasée, renversée, inclinée, pourvue d'un péristome entier, réfléchi extérieurement. Cinq tours de spire. Hauteur de la coquille , 5 lignes. Diamètre transversal , y compris la bouche , 1 3 lignes ; celui de la bouche , près de 5 lignes ; celui de l'ombilic , 3 lignes. J'ai découvert cette coquille remarquable dans plusieurs localités ; en premier lieu dans les faluns sabloneux jaunâ- tres d'Abesse, à Saint-Paul, a une lieue de Dax; et ensuite dans les dépôts de calcaire tertiaire de Gaas , si riches et si abondans en beaux fossiles. 4- Auricula JuDiE. Auricule de Judas. Lam., An. s. vert., tom. 6(2), pag. i36. f^olut. Auris-Judœ. Lin., Gm., n.° 10, pag. 3437^ Hélix Auris-Judœ. Mull. Verm., n.° 3 10, pag. 109. Bulim. Auris-Judœ. Brug. , Dict. , n.' 78. A. Testa oblongo - elongatd , minutissimè decussalâ , granulosâque ; aperturd medio augmtatâ ; columella\ hiplicatâ ; labro incrassato , marginato ; sulcis longitu- dinaliter sinuosis } obscure transversim slriatis , grano- eisque. (7) Cette superbe Auricule fossile paraît être absolument fa même que l'espèce vivante. Les légères différences qu'elle piésente, du moins, ne m'ont point permis de la séparer. Peut-être pourrait-elle en être regardée comme une variété , à raison de la biplicature constante de la columelle , tandis que l'espèce des Indes orientales offre trois plis. La coquille a 7 tours de spire , 1 pouce 4 lignes de hau^ teur , 7 lignes de diamètre. Habite les faluns blanchâtre du Tartas , de Lesbarritz à Gaas , ou elle est rare , mais très-bien conservée. 5. Cvclostoma Granulosa. Cjclostome granuleux. An Çycl. Volvulus? Encycl. , pi. ^6\ , f. 5. C. Testa orhiculato-convexâ , depressâ , crassd, um- bilicatd, maculatd ; sulcis transversis , striisaue longitu- dinahbus approximatis decussatâ ac granulosd; maculis violaceis ; ultimo anfrac lu promine nte ; umbilico sulex- cavato ; aperlurd maximd valdè orl iculatâ , intégra, lœvigatd, ad basim canaliculald ; cohunelld extiis cal- losd. Belle coquille se ropprochant du C. Volvulus de l'Encj'- clopédie. Sa bouche est grande, arrondie, entière, lisse, re- levée, pourvue d'un petit canal à la base : la columelle est élargie , calleuse ; l'ombilic excavé. Sillons transversaux rap- prochés, croisés obliquement par des stries longitudinales. On remarque sur la surface d'assez grandes taches \iolettes , irrégulières. 4 tours de spire, les deux premiers très-petits. Hauteur de la coquille , i3 lignes. Diamètre transversal, 1 pouce ; celui de la bouche s 8 lignes. Les dépôts de falun violacé de Gaas. Rare. On la trouve parfaitement conservée. (8) 6. Ampuixaria Maxima. Ampullaire majeure. À. Testa maximd, ventricoso - globosd , crassd, ru- gosâ, imperforatây longitudin aliter et oblique substriatd; anfractu ultimo maximo ad basim alruptè planulato ; atifractibus su p remis breviusculis , canaliculatis ; aper- turà magnd , semilunari , colutnelld callosd. Grande coquille , épaisse , globuleuse, rugueuse, striée, remarquable par l'aplatissement subit de la base columel- laire ; ombilic nul ; ouverture fort grande, semi-lunaire. La suture spirale est caualiculée. 5 tours de spire, y compris le plus grand. Hauteur de la coquille, 3 pouces un quart à 4 pouces. Grand diamètre ventral ^-autant. Hauteur du grand tour de spire, 3 pouces ; celle des 4 réunis, i5 lignes. Longueur de l'ouverture, environ 3 pouces. Habite tes couches inférieures des faluns argilo-sabloneux bleuâtres de Gaas , qui avoisinent ou accompagnent les ter" rains calcaréo-vaseux où se trouvent les Ccrites , les Oslra- cites , etc. Cette espèce vivait en famille dans cette localité , ou elle abonde. On la trouve entière. n. Natica Neritoïdes. Native Nëritoide. An Amp. Cochlearia? Brong. Vie, p. 58, pi. 2, f. 20. Affinis Natic. Mutabili. Desh, 2, pi. 20 , fig. 1 t. Et Natic. Sigarelinœ. Ejusd. etetiàm^/7? pull. Com- pressée. Bast. N. Testa suborbiculari , crassissimâ, leviter striatd, subumbilicatâ ; anfractibus supremis brevissimis , acutis ; umbilico parvulo subtecto ; aperturd semilunari ; labro (9) posticè sulcato , labio coiwnellari multiplie ato vel cre- nulato. Cette singulière espèce a une grande analogie avec YAmp. Cochlearia de Castel-Gomberto, figuiée et décrite dans l'ou- vrage de M. Alex. Brongniart, surtout a cause des sillons assez profonds qui bordent l'extérieur du bord droit ; mais je crois qu'elle en diffère par les plis columellahes, conslans, très-remarquables, au nombre de g, dont un séparé ou plus éloigné des autres. Elle a quelque affinité aussi par sa confi- guration avec les Natices mobile et sigarétine , trouvées dans les terrains tertiaires des environs de Paris , et plus encore avec l'Ampullaire comprimée de M. de Basterot, recueillie dans le calcaire des environs de Bordeaux. La hauteur de la coquille est de 14 lignes; son plus grand diamètre transversal , de i3 lignes. Habite les faluns blanchâtres de Gaas. On la trouve aussi dans les dépôts calcaréo-sabloneux de Saint-Paul, oiielle ac- compagne VAinpull. Compressa. Assez rare. Toujours bien conservée. 8. Delphinula Scobina. Dauphinule Râpe. — Varietas Spinoza. Turbo scobinus. Biong. Vie, pi. 2, f. 7. Delph. Scobina. Bast. , n." 2, pag. 27. D. Testa orbiculato-eonvexd , umbilicatd, squamatâ, vel spinosd , transversim sulcatâ; spinis tn'ajoribus fis- tulosis ad màrginem ultimi anfractûs , umbilico prof'undo; aperturd valdè orbiculatd ; lœvigatd . inths argented. Cette élégante Dauphinule n'est certainement qu'une belle variété de la D. Scobina de M. de Basterot, du Turbo Sco- binus de M. Brongniart. ( io) Elle diffère essentiellement du D. Calcar des environs de Paris : ses dimensions plus grandes, son ombilic plus évasé, plus profond, ses épines plus prononcées, sa bouche plus régulièrement arrondie, sa spire plus étagée , sont autant de caractères très-constans qu'on retrouve dans les plus jeunes individus comme dans les plus vieux, et qui 1 éloignent de cette dernière espèce, décrite par VI. de Lamarck et par M. Deshayes, avec laquelle cependant on l'a confondue. Hauteur de la coquille, 14 lignes; son plus grand diamètre transversal, sans y comprendre la bouche, i pouce; diamètre de la bouche , 6 lignes. On la trouve assez abondamment dans les terrains caïcaréo- argileux, friables, violacés, de Cazordite , Cauneille, Ca- gnotte, a 3 lieues de Dax, où elle vivait en famille avec le Turbo Parkinsoni et le Turbo Meleagris. Toujours d'une belle conservation. La bouche ultérieure- ment est d'un nacré magnifique. 9. Turbo Meleagris. Turbo Méléagre. Affin. T. Parkinsoni. Bast. T. Testa conico-elongald, crassissimd, umbilicatâ , prqfundè transversimque sulcalâ ; suivis remotis , intiis striato-lamellosis ;faseiis purpureis quadratis eleganter depictd;fauce haud orbiculari } lœvigatd, margaritaced; umbilico excavato. Cette coquille a les plus grandes analogies avec le Turbo de Parkinson de M. de Baslerot. Elle en ditïère cependant par sa forme conique beaucoup plus allongée, caractère qui se retrouve constamment dans tous les individus jeunes et ■vieux qui sont en prodigieuse quantité dans les faluns de Gaas , de Cazordite , mélangés avec le Turbo de Parkinson , dont la coquille est toujours plus orbiculaire, plus évasée, ayant les premiers tours de spire tiès-courts et aplatis. ( II ) Cette espèce, comme le Turbo de Parkinson, est remar- quable par la conservation de ses couleurs et surtout par des taches carrées , violettes , régulièrement parsemées sur sa sur- face , imitant assez bien les taches de la fleur de la Fritillaria Meleagris. Les sillons transversaux sont profonds, distans les uns des autres : l'intérieur des sillons est finement strié et lamelleux. 637 tours de spire. La hauteur de la coquille varie; celle des grands individus est de (6 à 18 ligues; le diamètre transversal , 1 pouce; celui de la bouche , 6 lignes. Habite , comme je l'ai dit, les faluns de Gaas, Cazordite, où elle vivait en famille. Ces faluns sont généralement argilo-violacés. J'ai observé à ce sujet que ces espèces de calcaire tertiaire mélangé d'argile violette, favorisaient beau- coup la conservation des couleurs des fossiles. Cette couleur violette dépend probablement de la présence d'un peu d'oxide de manganèse. 10. Turbo Variabilis. Turbo variable. T. Testa ovato-conicâ , ventricosâ , imperforatâ , crassâ, subtilissimè strialâ; striis transversis , longitu- dinalibusque intertextls ; anfractibus rotundatis , aut angulatis , carinatisve ;fauce argented valdè orbiculari; callo semi circulari ad marginem columellarem. Var. a. Anfractu majori triangulato . a. Turbo Fittoni. Bast, pi. 1 , flg. 6. b. Anfractu rotundato. c. Anfractibus angulato-tuberculatis ; tuberculis acutis vel spinœformibus. d. Anfractibus multicarinatis ; sulcis profundis . Affin. T. Asmodci. Brong. Vie, pi. 2, fig. 3. Ce Turbo varie extrêmement quant à la structure de ses tours de spire. Tantôt ils sont arrondis , tantôt carénés , tan- ( 12) tôt tuberculeux , tantôt anguleux : mais les caractères de l'espèce sont invariables. La bouche est la même pour toutes les variétés. Elle est grande, relevée , ronde, très-lisse, nacrée à l'intérieur ; le bord columellaire calleux et comme vernissé, ayant quelquefois une teinte jaunâtre, tandis que la couleur de la coquille est un peu violette. Il n'y a point d'ombilic. Hiuteur, environ i 3 à 1 4 lignes; diamètre transversal pris au ve itre, 9 lignes ; celui de la bouche, 6 lignes. Hibite les dépôts calcatéo-argileux violacés de Cazordite , de Cignotte, avec le Turbo piécédent, la Dauphinule Rare, où il vivait en nombreuse famille, car il y est en grai.de abondante. On le trouve assez souvent muni de son opercule ; celui-ci est orbiculuiie, extrêmement épais, convexe d'un côté, aplati de l'autre. Ce dernier côté a un sillon contourné en spirale. 11. Monodonta Moulinsii. Monodonte de Des Moulins. M. Testa vent rie oso-oblongâ , crassd , subturritâ , transversim elegant.issimè sulcato-granosd ; cinguhs al- ternis minoribus inslruetd; anfractibus convexis ; sutura canaUcutatd; injimâfaeie coiwexd, imperforatd ; aper- turd rotundatd subobliqud ; labro striato , iuvrassato ; columellâ crenatd, trident if ormi , basi truncatd. Je dédie cette espèce de Monodonte à mon estimable et savant ami M. Charles des Moulins , membre de plusieurs académies , auteur de la Monographie des Sphéiulites. Cotte jolie coquille se fait distinguer de toules les Mono- dontes connues par les échancrures, les dépressions et les trois saillies denliformes de la columelle. Ces caractères m'avaient presque déterminé à ciéer un gen e nouveau auquel j'avais le dessein d'imposer le nom de ftîoulinsie , et dans ( i3 ) lequel je réunissais certaines Monodontes et quelques Troques de M. de Lamarc\ , à surface granuleuse et dont la bouche offre plusieurs des particularités que présente la coquille que je décris; niais n'ayant pas sous les yeux ces espèces pour les examiner soigneusement , j'ai piéléié suspendie mon projet, et classer pour le moment cette coquille dans le genre IVlonodonte. La surface de cette espèce est striée transversalement, granuleuse, élégamment peilée. On distingue deux rangs diflérens de granulations, l'un plus grand que l'autre. La suture qui sépare les tours de spire est canahculée. Sa hauteur est de 6 lignes ; son diamètre , de près de 4 ligues. Coqudle très-rare, tromée dans les faluns argileux violacés de Gaas, parmi les Turbo et les Dauphinules. %i. Trochus Labiosus. Troque labié. Affiu. Troch. Carinato. Borson ; Brong. Vie, pi. 4-,fig.5. T. Testa conoideâ , crassd , subcarinatâ , eleganter transversini striatd ; apértùrâ ovali , intégra, lœvisùmd; labio columellari tumido , splendente ; anfractu majore infrà transversimque sulcato ; sulco pmfundo ; infinui facie convexiusculd, imperforatd, ad marginem elevatd; anfractibus supremix convexo-turgidis , juxtà suturant minutissimis tuberculis ornât is. Superbe coquille fossile, arrondie, conoïde, épaisse, dé- pourvue d'ombilic, très -finement striée transversalement. Le grand tour de spire profondément sillonné. La bouche ovale, entière, tiès-lisse, remarquable par un bord colu- mellaire évasé, très-lisse aussi et brillant, comme vernissé. La base de la coquille aplatie , un peu convexe , terminée ( 14 ) par un bord relevé , au-dessous duquel se trouve un canal ou large sillon qui règne autour du grand tour de spire. Hauteur, 9 lignes; diamètre de la base du côté de la bouche, 1 pouce 5 lignes ; celui de la bouche, 8 lignes. Habite les faluus violacés de Saint Jean de Marsac. ïïès- rare. Parfaite conservation. i3. Turritella Strangul ata. Turrite lie étranglée . An Turrit. Imbricala? Larn. , tom. 7 , pag. 57. An Turb. Imbricatus? Lin. Gmel., N.° 7 , 36o6. Differt à Turbine Imbricatarioé Brocc. , 1 , pi. 6, fïg. 12. T. Testa elongato turrit a, strangulnld, rugosâ , stria- td ; anfractibus valdè imbricatis seu invaginalis , sur- sîun ço ne avis , declivibus , infra et versus marginem rotundatis ; striis transversalibus obscure granulosis , tongitudinalibusque obliquâtes ac undulatis. Belle espèce bien caractérisée par les tours de spire , assez grands, déprimés, étranglés vers le sommet, paraissant ren- trer les uns dans les autres , tandis que vers la base ils ont un bord saillant, arrondi. Longueur de la coquille , environ 4 pouces ; diamètre transversal du grand tour de spire vers la base, 14 lignes ; celui du même tour vers la suture, environ 10 ligues; hau- teur de ce même, tour, 6 lignes. Habite les faluns aigilo-violaeés de Gaas , Cazordite, ou elle vivait en famille. Commune. Très-rarement entière. 14. Buccinum Vkstricosum. Buccin ventru. Àffin. Bue. clathrato. Lin. Gmel., n.° no. — Lam., tom. 7, n.° 2 (foss. ), pag. 279. — Broc, pag. 338. Aff. ctiam Bue prysmatico. Broc, pi. 5, f. 7. An Bue, annula tum ? Encycl. , pi. 399. ( i5) B. Testa ovato - ventricosJ , erassiuiculâ , striatâ T granulosd , longitudinaliter plicatâ ; striis transversis approximatis decussatd ; anfractibus convexis ; aper- turd ovali , striatâ. Coquille fossile ayant une grande analogie avec les Buccins treillissé de Linné, piismatique de Brocchi, et annulé de l'Encyclopédie. Cependant elle est plus ventrue, les tours de spire plus convexes, les plis de la surface plus rapprochés, l'aspect plus grenu. Longueur, i pouce. Hab. les faluns argilo-sabloneux. violacés de Soustons, à 4 lieues de Dax , où elle est d'une belle conservation. i5. Fusus Nassoides. Fuseau en forme de Nasse. An Murex mitrceformis ? Broc, pi. 8, f. 20. F. Testa fusiformi, turgiduld, crassiusculd , nitidè lœiigatdj labro inths striato ; columellâ lamellosd; caudd breviusculâ, canal/fera, subtorulosâ,transversim striatâ; spird apice acutissimd. Coquille très-lisse , brillante ; le sommet de la spire extrê- mement aigu. Ouveiture allongée, anguleuse, dilatée au mi- lieu; la lèvre épaisse, striée; une lamelle saillante le long du bord columellaire ; bec canalifère, un peu tordu en dehors, transversalement strié. Longueur, 14 lignes. Commune et parfaitement conservée dans les faluns de Saint-Jean de Marsac. 16. Voluta. Eleg4NS. Vohite élégante. Affin. V. Ficulinee. Lain. , tom. 7 , pag. 353. V. Testa ovato-turbinatâ , elongatâ , transversim se- mis triatâ ; ultimo anfractu magnis spinis coronato ; an- fractibus supernis acutis ; labro lœvigato; columellâ qua- driplicatâ. ( iG) Ottc jolie Volute a quelques rapports avec la V. Ficuline de M. de Lamarck. Elle en diffère néanmoins par la longueur de sa spire et par celle des épines dont elle est ornée. Son ouverture n'est point striée. Longueur, i pouce 8 lignes. Grand diamètre transversal, 1 1 lignes. Cette espèce offre plusieurs variétés distinctes : Var. a. Testa ovato-elongaiâ , spinosâ , longitudinali- ler prqfundè sulcaiâ , transversim semi- s triât d- Longueur, 20 lign. Diamètre, 9 lign. b. Testa minimd o^ato-elongatâ , eleganter sul- caiâ, non spinosâ. Longueur, 1 3 lignes. Dia- mètre , 6 lignes. Ces troW différentes coquilles pourraient peut-être former des espèces séparées. La dernière n'acquiert jamais les dimen- sions des autres; jamais non plus elle n'a d'épines : sa surface est agréablement sillonnée longitudinalement. La seconde variété est moins renflée que la première , forte- ment épineuse comme elle au sommet du grand tour de spire , et enfin est couverte de sillons profonds, longitudinaux, ressemblant à des côtes, que n'offre point la première variété. On les trouve mélangées dans les mêmes localités ou elles paraissent avoir vécu en famille. Les unes et les autres sont assez communes. Faluns sahloneux jaunâtres de Vielle, IIox de l'Aulan , d'Abesse , dans la commune de Saint-Paul. 17. Voluta Mitrjeformis. Volute en forme de mitre. Affin. Vol. auris Leporis. Broc, pi. 4, f. 11. V. Testa ovato-fusiformi, medio ventricosd, lozvigatâ, lineis aut maculis seriatis ,fu!\>is , t ransversalibus , de- pictd; labro incrassato simplici , inths marginato, extùs ( '7 ) Siitcato ; columelld quiaque-plicatd, vel $œpè numerosis plicis inslrucld. Charmante espèce , bien remarquable par la conservation de ses couleurs. Elle présente des lignes , ou des taches cir- culaires jaunes. La coquille est lisse, ayant une lèvre très- épaisse, màrginée intérieurement, sillonnée à l'extérieur ; la oolurnelle a 5 plis ou un nombre plus considérable. Longueur, i5 lignes. Diamètre transversal, 7 lignes. Habite les faluns violacés de Saint-Jean de Marsac , où on la trouve parfaitement conservée. 18. R.OSTELLARIA DtNTATA. Rostcllaire dentée. An rost. Rectirostris? Lam. , tom. 7, pag. 192. Rost. curvirostris . var. b. Bast. pi. 4> f- *• R. Testa fusiformi , turritd , crassd, ponderosd , loe- vigatd ; basi transversim semistriatâ ; anfractu majore ventricoso ; supremis anfractibus obsolète plicatis;labro decurrente , crassiusculo , margine uni , bi , vel tri- dentato , extus revoluto ; columelld splendide lœvissimd ad basim subtuberculatd ; rostro prozlongo , gracili , rec- tissimo , canalifero , truncato. Belle et grande coquille fossile ayant une frappante analo- gie avec le R. Rectirostris de M. de Lamarck, qui est vivante et habite dans les mers de la Chine. Notre espèce est remarquable par une ou deux, le plus souvent trois dents qui se développent dans lage adulte, sur le bord même de la lèvre externe. Sa colu molle est extrêmement lisse, brillante, ayant un tubercule arrondi a la base. Le bec est très-droit , canalifère et tronqué. Le sommet de la spire extrêmement pointu, élégamment strie longitudinalemcnt. 2 ( '8) La longueur de la coquille est de 4 pouces 3 lignes, qu< quefois davantage. Son diamètre ventral, de 16 lignes; longueur du bec, de 9 à 10 lignes. Cette Rostellaire est fort commune dans les faluns sabio- neux-jaunâtres de Saint-Paul , particulièrement au Mainot , à Cabanes, à Mandillot, ou elle vivait en famille. La localité la plus riche ou elle se trouve bien conservée, c'est dans la couche inférieure du dépôt de Mandillot, le long du ruis- seau ; mais elle est le plus ordinairement endommagée. Comme on trouve des individus de tous les âges , on ne doit pas confondre les plus jeunes avec d'autres espèces de coquilles avec qui elles ont de la ressemblance, tels que des Pleurotomes , des Fuseaux, etc. 1-9. Cassidabia rÏAEPiEFORiviïs. Cassidalre en forme de. Harpe. An Cassid. Cythara ? Bast. , pag. 5i. Bucc. Cythara? Ewcc.., pi. 5 , f. 5. Aff. Cas. Harpœformi. Lam. , tom. 7, pag. 229, .' C. Testa evato -obiongd, crassâ, costatd, obscure striatâ; costis longitudinalibus remoUiiseulis, rotundatis, apice subspinosis ; striis transversis distanlibus , et aliis stras intercostalibus sabtllïssimis approximatis , decus- satis ; spira conoided , breviusculd ; columelld lœvigald; labro crassissimovix striato. . Cette 'jolie Cassidaire a quelque ressemblance de forme avec les espèces que j'ai citées ci-haut. Cependant elle paraît en différer aussi. Ses côtes sont grandes, éle\ées, assez éloignées les unes des autres, au nombre de 6 à 8, arquées vers la partie inférieure, presque tuberculeuses au sommet, tiaver- sées par des stries qui elles-mêmes sont encore croisées par d'autres stries d'une finesse extrême. La columelle est lisse ; ( i9) la lèvre épaisse , arrondie , ayant à peine les traces de 2 ou 3 stries. Hauteur de la coquille , 18 lignes. Diamètre transversal, i pouce. Trouvée , dans un état de belle conservation , dans les fa- luns bleuâtres de Saubrigues , à 5 lieues de Bax. ■2o. Cassis Ele-gans. Casque élégant. An Cassis Flammea? Lam. , tom. 7, pag. 220. C. Testa cvato-venirico'sâ, varieosd, sirîdtu, cinguïis tribus t.ibcrculosis ; spird convexd , niucronatâ ; ultimi anfractûs parte dorsoJi , alilsque anfraclibus , tuber- culis obtusis seriatim ornatis , sérus Iransversis disjunc- tisque ; aperlurd angulato-sinuosd ; labro multidentato , colamelld tabcrcidiferd. Cette description rappelle presque tous les caractères qui appartiennent aux Casques flambé" et tuberculeux de M. de Lamarck, Cette coquille pourrait bien n'être qu'une variété de l'une ou de l'autre de ces espèces. La surface en est très- brillante, comme vernissée. Sa longueur est de 1 pouce 10 lignes ; son diamètre , de 16 lignes. On trouve des individus beaucoup plus grands. Je possède des fragmens qui ont près du double. Celte coquille présente une organisation intérieure assez remarquable , qui démontre bien que son accroissement s'opère du dedans au dehors. On trouve successivement à chaque demi-révolution de spire intérieurement ( en détrui- sant l'extérieur ) plusieurs coquilles parfaitement conformées et dont la bouche est aussi régulière que celle de l'extérieur. On dirait ces coquilles réunies entr 'elles et comme emboîtées. Habite les fa! uns calcaréo-argileux blanchâtres de Gaas , où on la trouve dans un état de parfaite intégrité. Rare. ( 20 ) 21. Cassis Mamillaris. Casque mamelonné. An Cassis Tliesei? Brong. Vie, pi. 3 , f . 7. Affinis Cass. Flammecc. Latn., n.° 4» t° ln - 7> P a S* 220. — Encyclop. , pi. 4«6 , f. a. b. C. Testa, ovato-turgidd, subtrigonâ , crassissimd , lon~ gitudinaliter costatd, basi planulatâ; spird brevi conied, nodulosd; costis crassis rolundatis inœqualiter bituber- culatis ; aperturd angustd , sinuosd ; columellu rugosd , multidentatd vel striatd ; labro crassissimo , crenato. Cette espèce a de très-grands rapports aussi avec le Casque flambé de M. de Lamarck, et avec le Casque de Thésée de M. Brongniart, qu'on trouve dans le Vicentin. Cependant plusieurs caractères différentiels l'éloignent de ces espèces. Les côtes et les plis dorsaux sont plus saillans. Il existe deux rangs de gros tubercules arrondis sur les côtes. La spire est courte, noduleuse ; la base de la coquille, du côté de la bouche, est fortement aplatie , la columclle garnie plis ou de saillies dentiformes mêlées de stries , le bord externe extrêmement épais, régulièrement denté ou plutôt crénelé. Hauteur, 1 pouce 9 ligues. Diamètre transversal, 1 pouce 3 lignes. Habite les faluns calcaréo - sabloneux jaunâtres ( ochra- cés ) de Saint -Paul, particulièrement dans le quartier de Vielle. Ptare. Toujours d'une belle conservation. 22. Cassis Striatella. Casque strialellé. An Bue. orbiculatum? Broc. , t. i5, f. 22. An Cass. slriata? Sowerb. Aiun. Cass. granulosce. Lam. , n.° 20, tom. 7, pjg. 227. C. Testa ovato-globosâ, transversim et ele ganter sul- catâ , longitudinalïter striatd ; sulcis dense approxima^ ( 21 ) /t'y ; striis sinuosis ; spird brevi , oblusâ ; columellâ in- Jerne granosd ; labro margine subdenlato. Coquille globuleuse, fragile, se faisant distinguer par ses élégans sillons transversaux réguliers et excessivement rap- prochés. Quelques stries longitudinales , obliques et sinueu- ses , se dessinent sur sa surface , sans lui donner précisé- ment l'aspect granuleux , ainsi que cela a lieu ordinaire- ment par le croissement des sillons. Hauteur , i pouce. Diamètre , 9 lignes. Habite les faluns violacés de Saint- Jean de Marsac , ou elle est assez rare , mais bien conservée malgré sa fragilité. 23. Cancellaria Spinosa. Cancellaire épineuse. Affin. Vol. Piscatoriœ. Broc, pi. 3, f. 12. C. Testa ovato-acutd , veniricosd , longitudinaliter costatd , umbilicatd , transversim striatd ; cost's obli- quatis per totam longitudinem spinosis ; anfractibus sub- convexis supernè acutis ; umbilico excavato , striato ; fauce subtriangulari ; labro crassissimo , striato ; co- lumelld triplicatd. Cette Cancellaire est on ne peut plus élégante. Sa bou- che est presque triangulaire , entière ; la lèvre fortement striée , très-épaisse ; la columelle a 3 plis ; les côtes de la spire sont longitudinales , assez distantes , épineuses dans le sens des stries transversales , et celles-ci sont plutôt de petites côtes que de véritables stries , ce qui donne à la coquille un aspect cancellé. Hauteur , 1 pouce. Diamètre transversal , y compris la bouche , 9 lignes. Habite les faluns argilo-violacés de Saint-Jean de Marsac, ou on la trouve avec plusieurs autres Cancellaires parfaite- ment conservées. La localité ou vivaient ces Cancellaires ( « ) -, continue» , subarticulato , infundibuliformi ; cu- cullis lateralibus breviusculis , occlusis ; septis numéro- (,3 ) si.i.simis , transversls , arcuatis ; thalamiis simplicibus , concavo-prqfundis , niargaritaceis". Ce beau Nautile, d'une structure si compliquée et si sin- gulièrement organisée , est remarquable autant par ses nom- breuses chambres , cloisonnées transversalement , que pair son syphon central, assez grand, articulé, composé d'enton- noirs très-évasés , rentrant circulairement les uns dans les autres autour de Taxe de la coquille. On distingue en outre deux cornets latéraux fermés et placés de distance en distance contre les parois de chaque cloison , qu'on pourrait prendre pour deux syphons imparfaits. Chaque révolution autour de l'axe de ce Nautile est caractérisée par une augmentation de deux rangs de loges placées latéralement à côté , de sorte qu'en faisant une sectiou verticale à cette coquille , on peut compter jusqu'à six à huit rangées de chambres, vers sa par- tie centrale. L'ombilic placé sur les côtés latéraux, tout près de la base de l'ouverture, est peu profond et demi-circulaire. Les chambres sont formées par l'épanouissement des parois supérieures des entonnoirs. Ce fossile se trouve assez fréquemment dans les couches inférieures du calcaire tertiaire sabloneux jaunâtre, de Caba- nes et de Mandillot, à Saint- Paul. Son extrême fragilité ne permet pas qu'on le découvre dans un état de parfaite con- servation. Je n'en ai jamais trouvé d'entier. Il paraît qu'il vi- vait en famille dans ces localités avec plusieurs autres espèces de Mollusques , entr'autres avec la Rostellaria dentata et une autre espèce de Nautile dont je vais donner la descrip- tion. La dénomination de N. aturri que M. de Basterot lui a donnée ferait penser qu'il se trouve dans l'Adour. Ou ne l'a jamais trouvé dans ce fleuve , ni même au voisinage. Son analogie avec le N. Pompilius ne peut pas non plus ( A ) être établie. Celui-ci est à peine ombiliqué. Il n'a qu'dn syphon central , sans cornets. Ses chambres ne sont pas à beaucoup près aussi multipliées que dans le TV. Sypho. La grandeur est variable ; le plus grand que je possède à un diamètre de 3 pouces et demi, et une hauteur d'environ 7 pouces. a6. Nautilus Bord;e. Nautile de Borda. N. Testa discoideâ, ad latera prqfundè umbilicatâ ; dorso rotundato ; umbilico maximo , prqfundo , spira» litercontorto ; syphone centrait , exiguissimo , continue) ; septis approximatis , circularibus . L'organisation de ce Nautile est sensiblement différente de l'espèce précédente. Ses deux ombilics sont fort grands, élar- gis , très-profonds , tournés en spirale. Le syphon central , continu , d'un diamètre extrêmement petit , s'épanouit en cloisons larges , circulaires , très-minces , semblables k celles du N. Pompilius . Les chambres sont bien moins nombreuses que dans le Nautile a grand syphon ; on n'y aperçoit point non plus de traces de cornets latéraux. Je possède le fragment d'un de ces Nautiles dont l'ombilic à près de 2 pouces de profondeur et environ 10 lignes de diamètre a son ouverture. Le diamètre du canal syphonaire n'a qu'une ligne. Je consacre ce beau Nautile à la mémoire de l'illustre Borda d'Oro , correspondant de l'ancienne Académie royale des sciences de Paris, naturaliste et géologue très-profond. Cette espèce habite les mêmes localités que le N. Sypho , avec lequel il a été confondu jusqu'à présent, on ne con- çoit pas trop pourquoi. Ses dimensions paraissent être les mêmes que ce dernier. Le diamètre ombilical est de 3 pouces. ( a5) 27. Nautiltts Hoeninghausii. Nautile de Hoeninghaus. An N. Radialus? Sovverb., Min. Conch., toui. 356. N. Testa orbiculari , complanatâ , subumbilicatâ , fasciatâ , striatd ; zo;u's externe transversis ex urnbi- lico semicircularibus , ad marginem interruptis vel flammulls oppositis pulcherrimè ornatis. Charmante petite espèce de Nautile trouvée dans le cal- caire tertiaire durci de Saint- Jean de Marsac, où on le voit entier. Il paraît avoir de la ressemblance avec le Naut. radié de M. Sorverby , trouvé à Maltar , en Angleterre. Ses caractères extérieurs le distinguent des autres espèces dont je viens de parler. Il est orné a sa surface de zones semi- circulaires, rapprochées, transversales, et partant d'un très- petit ombilic latéral. Arrivées vers le bord extérieur dorsal , qui est arrondi , elles s'arrêtent, et la sont séparées par de petites bandes ou taches , qui se retournent circulairement dans le sens opposé des zones, ce qui lui donne l'aspect d'un dessin admirable. Hauteur, 1 pouce 9 lignes. Diamètre ombilical, 7 lignes. J'ai dédié ce Nautile à mon respectable et savant ami M. Hoeninghaus, de Crefeld, naturaliste très-distingué. 28. Nautilus Carinatus. Nautile caréné. An N. undatus ? Sowerb. , t. ^0. Et N. pentagonus ? ejusd. , t. o.^g , f. 1. N. Testa discoided , depressâ, latere subumbilicatâ; dorso carinato ; aperturâ subcordiforrni , elongatâ; sj- phone unico, centrali; septis transversis , arcuatis ;facie undulatà. Belle espèce qu'on trouve empâtée dans le calcaire tertiaire ( «G ) durci , bleuâtre, formant des l)!ocs isoles au milieu des dé- pôts de frjun de S*int-Jean de .Viarsac. Ce Nautile est fort différent des précédens. Il est parfaite- ment caractérise par son dos fortement déprimé, caréné, bordé d'un large sillon circulaire. Les cloisons paraissent ar- quées dans le sens transversal et s'arrêtent jusqu'au sillon. Sa couleur est nacrée, irisée. Il n'a qu'un seul syphon cen- tral. Hauteur présumée, environ 5 pouces a 6. Diamètre ombi- lical , 2 pouces. Ce Nautile n'est pas rare. Je ne l'ai jamais trouvé isolé ni parfaitement conservé. IL Description d'une nouvelle espèce de Paîudine vi- vante , du Périgord; par M. Charles Des Moulins. Paltjdîna. bicarinata. Nob. P. Testa minimâ , conico-elongatd , suhturritd, sca- lariformi, apice obtusd, sub epidermide fusco-nigricanîe albidd ; anfraciibus quinis , duobus supremis exiguis ro- tundatis mamillœfovmibus ; duobus mediis in utroque margine unicarinatis , medio excavatis , carinis eminen- tibus vblusis; ultimo tricarinato : suturis profundissimis ; rima umbilicali perangustd ; aperturd mediocri, labio rotundato , labro triangulato. Longueur, i millimètres et demi au plus. Diamètre du dernier tour, i millimétré et demi. Animal très-noir ; tentacules et pied tirant sur le gris , à demi-traneparens. Opercule corné, noir, rentrant assez pro- fondément dans l'ouverture de la co-pille, muni comme elle de trois angles obtus le long du bord droit. la.ytun,, PA L UDINA , ^umaàamJm/ , Desmoulins . ( K > Habite dans la petite rivière de Couze , près Lalindc, ar» Srondissenient de Bergerac, département de la Dordogne. Elle y est assez abondante; elle rampe sur les pierres au fond des courans d'eau très-limpide qui s échappent des écluses des- tinées a l'arrosement des prairies. L 'extrême rapidité des cou- rans où je l'ai rencontrée ne lui permettrait pas de s'élever à la surface de l'eau, quand même elle partagerait cette faculté avec lesLimnées; et je dois dire avec M. de Blainville (Dict. des se. nat., tom. XXXVH, pag. 3o2 ) que je n'ai jamais vu aucune espèce de Paludinc flotter a la manière des Lim- nées et des Planorbes. J'ai découvert cette jolie petite espèce, qui s'éloigne de toutes les formes connues en France pour les Paludines , au mois de Juillet de cette année (1827). L'animal ne m'a offert aucune particularité remarquable , si ce n'est qu'il semble craindre la chaleur et la trop grande lumière. En effet, le matin de très-bonne heure , il se tient sur les pierres au mi- lieu du courant : dans le cours de la journée on n'en voit presque plus, parce qu'il se cache sous les cailloux et dacs la partie du ruisseau que ses bords tiennent dans l'ombre. Les très-jeunes individus ne présentent point de carènes , parce qu'ils sont réduits aux deux premiers tours qui n'en ont jamais. Ce n'est guère que sur ceux qui n'ont pas atteint l'âge adulte qu'on peut apercevoir la véritable couleur de la coquille, parce qu'elle se couvre très-promptement d'un en- croûtement mince , mais opaque , d'un brun ferrugineux très-foncé. Lorsqu'on la tire de l'eau, elle paraît d'un noir brillant. Le vallon qu'arrose la rivière de Couze appartient entière- ment à la formation craj'euse. Nota. La planche qui représentera la PalucUne que je décris ici, sera jointe a la prochaine livraison du Bulletin. ( a«) BOTANIQUE. III. FLORULA LITTORALIS AQUITANICA, Juctore J. P. S. Grateloup. (Suite des articles contenus dans le i. er volume. J Leg umiios*. 388. Genista Cinerea. DC. 38o3 (Spart. Cinereum, W.). Florib. solitariis, subscssilibus. — In collibus siccis propè Bayonam ( Lois. ). — î> Junio. — R. 38g. » Aiiglica. DC. 38 1 3. Floribus axillarib. sub- racemosis. — In collib. calcareis, maritimis, Biar- rits ; in ericetis, La Teste (Des M.). — !> Maio. — C. C. 090. » Horrida. D C. 3817. Floribus subgemin. ter- minalibus. — Circà. Bayonam (DC). — ï> Maio. — R. R. 391. Cytisus Sessilifolius. DC. 38ao. Calycibus bracteâ triplici. — ïn arenosis maritimis oceani Tarbelliani. — ï> Maio. — R. 392. Adenocarpus Telonensis. D C. 3828 a . t. 6 ( Çytis. Telonensis. Lois. ). Calyce non glanduloso, sub- piloso. — In sylvatic. ericetisque propè Bayonam. — ï> Maio , Junio. — R. 393. » ParvifoUus.TiC. 3828K t. 6 ( Çytis. Complicalus. DC. 3821 ). Foliolis coruplicatis. — ■ In ericetis arenosis sterilibusque secîis vias , propè Bayonam. — X> Junio. — C. C 394. Lupinus Angustifolius . D C. 383 1. Florib. cœruleo- alb. variegatis. — In ericetis arenosis et arvis circa Bayonam. — ® Maio. — R. (^9) Zg$. Lupinus Flirsutui. DC. 3833. Florib. rubeniibus. — In arenosis propè Bayonam ( Lapeyr. ). — © xMaio. — R. R. 396. Ononis Rcpens. Lin. (On. Arvensis , var. b. D C. 3835). Caille prostrato , viliosissimo, viscido. — ■ In arenosis maiitim. Bouc au ; La Teste (Des M.). — •# Julio. — G. 397. » Ilircina. W. 3, p. 989 ( O. Spinosa , var. a. milis. Lin. ). — Circà Bayonam. ip — R. 398. » C'ierleri. D C. 3843. Foliis ternatis villoso- viscosis. — In arenosis maiitim. circà Bayonam. — <§> Junio. — R. 399. » Recttnata. DC. 384' • Pedunculis muticis axil- laribus unifior. — • In arenos. maritim. circà Bayo- narn. Bouc au. — ® Junio, Julio. — C. Var. b. viilosissiraa. Lap. 4°8. lisdem locis. 400. AjVthyllis Vulnevaria. D C. 385o. Foliis pinnatis ; florib. purpureis. — In coliibus maritimis, Biarrits. — ■% Junio, Julio. — C. C. Var. b Florib. maxim. luteis. In pascuis et colii- bus circa Bayonam ; Bidart y Biarrits. — if- Ju- nio , Julio. — C. 4.01. Psoralea Bituminosa. DC. 385(>. Foliis ternatis. — In collib. apricis circà Bayonaui; Bidart, Biarrits. D — R. R. 402. Tkifolium Glomo.ratum . DC. 2862. Foliolis obovatis serrulatis. — In pratis siccis circà Marisinum. — ® Maio. — R. 403. » Stellatum. DC. 388o. Foliolis obeordaîis. — In arvis circà Bayonam. — <§> Maio , Junio. — R. 404. » Strictum. DC. 3858. Foliolis oblong. ser- ( 3o ) rulatis. — In locis argilos. ad ripas aturri. — $ Rayonâ. — Julio. — C. 4o5. Trifolium Se a bru m. DC. 3884- Capitul. ovatis axil- laribus. — In arenosis marilim. propè Capbreton. — © Junio. — R. 4°6. » Slriatum. DC. 3885. Foliol. pubescentib. obovatis. — Ad ripas argilos. aturri propè Rayon. — © Junio. — G. 4°7- » Maritimum. Smilh. Rrit. 786. Capitulis ovato-obtusis , densis. {T. Irregulare. DC. 3882). — In arenosis maritim. ac pratis secùs oceanum Tarbell. — © junio. — R. 4o8. Medicago Tornata.BC. 8908. Stipul. ciliato-dentatis. — In arenosis et campis secùs vias, Rayonx (Lois.). — V Junio. — C. 4°9* » Marina. D C. 3914. Stipulis integris. — In arenosis marilim. secùs oceanum. — © Cap- breton. — Junio. — R. R. 4 10. Lotus Ornithopoioides. D C. 3934. Legum. subter- nalis. — In ericetis maritimis secùs oceanum. — © Capbreton. — Junio. — R. R. 4n. » Hispidus. DC. o^Zf. Capitul. 4-5. Flor. subnudis. — In arvis arenosis circà Rayon. (Lois.). — © Maio. — R. 4i2. » Maritimus . Linn. 1089. Legum. membrana- ceo-quadrangul. — In arenos. secùs mare ïarbel- lianum. — © Biarrits. — Maio, Junio. — R. 4i3. Dorycnium Herbaceum. DC. 3g4 1 ♦ Caule herbaceo. — In collib. siccis propè Saint-Jean-de-Luz. — ip Julio. — C. C. 4i4« Astkagalus Bajonensis. Lois. 474- D C. Sgôj 3 . t. 6. Leguminib. sessiiib. cylindricis, pubescentib. h\ ( 3i ) sttèria. mobili dunarum spcus mare Tarbell. — Eayotià ( Lois. ). Bouc au , Vieux - Ecucau , La Teste (Thor. ). — © Junio, Ju!io. — R. 4i5. Lathyaus Nïssolia. D G. 3982. Stipulis subulatis. — ■ In dumetis circà Bayonam. — © Junio, Julio. — R. 4 1 6. » . Àrliculatus. DG, 3984. Petioiis alatis. — In arvis circà Bayon. — © junio. — R. 417. » Setifolius. D C. 3989. Cinhis dipbyîlis. — In coliib. siccis. Biarritz. — © junio. — R. 4 18. » Ile terophy lias. D C 3997. Pedunculis 6-8 floris. — In pratis circà Bayonam. — © junio, Julio, _ c. 419. Vicia Bilhynica. DÇ. 4° 2 7« Stipulis profonde denta- tis. — Inter segetes circà Bayonam (Dec). — © Maio. — R. 420. » Pannonica. Lois. l\Ç>\. V. Purpurascens. DC. 4o22 a . t. 6. — Circà Bayonam (Lois.). — ©Maio, .limio. — R. .J2i. Oraitiiopus Ebrqçteatus. Lois. 467. DG. 4°39- t. 6. Fioribus capitatis midis. — In arvis sabulosis prepe Bayonam (Lois.). La Teste (Dec). — i£ Maio ad juiium. — C. 422. » IiLiTHiedius. Roth. Germ. 319. Florib. aîb. purpureis. — In arenosis circà Bayonam (Lois.). — © Maio. — R. . T E R E B I N T H A C E JE . 423. Rhus Coriaria. DC. ^.062. Foliis pinnatis, viîîosis. — In coiubiîs ç.t siccis maniimis ; Biarrits, Bou- cau. — 5 Augusto. — G. Fran. gulace/e. 424. Ilzx Jquifoliurn. D G. 4 C 7 ! ' f oms ovatis , spinosis. ( 32 ) —- Ad sepes et in pinetis secus oeeanum Tarbcll. — h Aprili. — C. Pataveraceje. 4^5. Chelidonium Glaucium. D C. 4°94- Glaucium Lu- teum. Pers. — Fol. glaucis carnosis; fl. lut. waxi- mis. — Ad Iittus Tarbeliic. Boucau , Vieux-Bou- cau. — d* Junio, Auguslo. — C. C. Ce UCIFERJE. 426. Brassica Cheiranthos. D C. 4 '23. Foliis pinnatifidis. — In aienosis circà Bayonam (Lois.). — if Junio. — B. B. 427. Hesperis Maritima. DC. 4!3o. Cheiranlus Mariti- mus. Lin. 924. — Foliis ellipticis obtus, scabrius- culis. In arenos. niarit. Vieux-Boucau (Thore). Bassin d'Arcachon (Dec). — © Maio , Junio. 428. Cheiranthus Tricuspidatus. D C. 4'32. Foliis lyra- tis. — In arenosis maritimis ad Iittus Tarbeliic. pieux-Bouc au. — © Junio. — R. 429. » Littoreus. D C. 4*34- Foliis lanceolatis subdentatis toraentosis. — In arenâ mobili oceani Tarbellici. — if d" Vieux-Boucau, Biarrits. — Junio, Julio. — C. 430. » Lie anus. DC. 4 • 36. Foliis tomentosis lanceolat. obtusis. — In iisd. locis, Boucau , La Teste (Des M. ). — © \> Junio , Julio. — B. 43i. » Sinuatus. D C 4 [ 37- Foliis inferiorib. sinuatis tomentosis. — In iisdem locis. Boucau. — © J 1 Maio, Junio. — C. 432. Sisymbrium Tenwfolium. DC. 4 J ^9 • Foliis pinnati- fîdis bipinnatifidisque. — In arenos. marit. ad os- tium aturri circà Bayonam. — • © if — Julio. — B. ( La suite au prochain numéro. } BULLETIN D'HISTOIRE NATURELLE DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. fM.'s.J BOTANIQUE. IV. FLORULA LITTORALIS AQUITANICA, Auctore J. P. S. Grateloup. ( Suite et fin, . ) 433. Sisymbritjm Sophia. D C. 4'65. Foliis decomposito- pinnatis. In arenosis propè Bayonam. — ® Maio, Junio. — C. 434. Alyssum Maritimum. DC. 4 2l 4- Clypeola mariti- ma. Lin. — Siliculis ovatis dispermis, flore albo. — In arenosis ac collib. siccis secùs mare Tarbellic. Bayonâ , Biarrits. — np ï> Maio ad Juiium. — C. 435. » Montaaum. DC. 4 22 ° a » Alyssum Arena- rium. Lois. — Siliculis pubescentib. flore luteo. In arenos. marit. circa Bayonam (Lois. ). — ® if Maio. — R. Variet. b. DC. t. 6. Biarrits (La Pylaie). 436. Cochlearia Armoracici . DC. 4^35. Fol. radical, lan- ceol. crenatis. — In pratis subsaisis. La Teste (La- ter. ). Junio — R. ( 34 ) 43;. Senebieha Pinnatifida. D C. 4^38. Floribus i. andris racemosis. — In uiobrosis secùs vias circà Bayonam. — © Maio , Junio. — C. 438. Thlaspi Nudicaule. D C 4 2 4^- Guepinia Iberis. DC. t. 6. Teesdalia Iberis. D C. Syst. — Fol. pinnatifid. floribus 4- andris. — In ericetis areno- sisque circà Bayonam. — © xMaio. — C. 439. » Ruderale. DC. 4246. Fol. radical, dentato- pinnatis. — In ruderatis propè Marisinum. Boucau, La Teste (Des M.). — Maio. © — C. fâo. Cakile Maritime D C. fejgit Siliculis 4. gonis, cal- caratis. — In arenâ mobili ad littus Tarbellic. circà Bayonam ; La Teste. — © Junio, Julio. — C. C. 44 r • Cbambe Maritima. DC 4278. Foliis pinnatifidis io- ciso-dentatis. — In arenosis ad littus oceanicum. Vieux -Bouc au. — ip Junio. — R. Capparideje. 442. Reseda Sesamoides. DC. 4284- Fructib. stellatis In arenosis et ericetis propè Bayonam. — np © Maio, Julio. — C. C. 443. Dboseba Rolundifolia. DC. 4291. Foliis orbiculatis. — In ericetis turfosis circà Bayonam ac Marisinum. — © Julio. — R. Rut acejE. 444* Tribulus Terreslris. DC. 4295. Seminibus 4. corni- bus. — In arenosis sterilibusque secùs vias Saint- Jean-de-Luz. — © Julio. — R. Car yophylleje. 445. Dianthus Attenuatus. DC. 43i8. Calyce apice atte- nuato. — In rupibus maritim. Biarrits , Boucau. — nf Junio, Julio. — C. (35) 44^. Dianthus Virgineus. DC 4321. Fol. cœspitosis linea- ribus. — In sterilib. circà Bayônam (Thore). — if Julio. — R. 447- » Ârenarius. Thore. Lois. Diantli. Gallicus. D C. 432 5 a . Foliis imbricatis ciliatis. — In arenosis maritimis à Bayonâ ad Caput-Boïos. — ip Junio, Ju:io. — C. 448. Silène Inaperta. D C. 4335. S. Rubella. Lois. Caule dichotomo. — In arvis inter messes. Bayonâ. — <§> Junio , Julio. — C. C. 449' » Bicolor. DC. 4337- Floribus intùs alb. extùs rubescentib. — In arvis et ericetis sabulosis ac ma- ritimis à Bayonâ ad Cap. Boïos. — ® Maio, Junio. — C. C. 45o. » Conica. DC. 435g. Calicib. conicis, striât. 3o. striis. — In arenos. marit. (Des M. ). — <§> Julio. — R. 45r. Cucubalus Fabarius. Lois. 252. Silène Crassifolia. Thor. SiL Uniflora. var. e. Dec. 4329. Foliis obo- vatis carnosis. — In arenâ mobili oceanicâ à Bayon. ad Gap. -Boïos. — ip Julio. — C. 452. Fkankenia Lœvis. DC. 4373. Foliis linearib. basi ci- liatis. — In collib. et pratis maritimis. Biarrits ; La Teste ( Des M. ) tf Maio , Junio. — C. 453. » Pulverulenta. D C. 4375. Foliis ovatis subtùs pulveiulentis. — In iisd. locis. — ® Junio. — R. R. 454. Spergtjla Nodosa. D C. 4390. Fol. linearib. subfasci- culatis carnosis. Var. c. maritima. D C. Syst. veg. — In humid. inter Dunas. La Teste ( Des M. ). — if Junio. C. 455. » Subulata. DC. 43g4« Subpilos. fol. linearib. (36) — In arenos. humid. Biarrits (Lap.). — <§> % Maio. — R. 456. Cerastium Viscosum. D C. 4396. var. b. Iïirsuto- viscosum. — lu arenos. maritim. circà Bayonam ( Lois. ). — ® Julio. — C. 457. Abenaria Peploides. DC. 44°9» Fol. ovatis carnosis. — In littorib. arenos. propè Bayonam. Boucau, Vieux - Boucau ; Mimizan. — Junio , Julio. — R. 453. » Linearifolia. Voivet. A. Multicaulis. Thor. 176. A. Montana, var. b. D C. 44*6- Caule re- pente pubescente. — In ericelis siccis sylvisque propè Bayonam. — Junio, Julio. — C. C 459. » Rubra. DC. 44^3' Caule prostrat. florib. rubris. — In arenos. maritim. circà Bayonam. Biarrits. — ® Julio. — C. 460. » Marina. Roth. A. Rubra. v. b. DC. 4433. Glabra, subcarnosa, calyce capsulis breviore. — In iisd. locis ; in pratis subsaisis La Teste { Later. ). — Julio. — R. 46i. » Marginata. DC. 44 3 4- 4. Media. Lin. DC. Syst. Fol. semi-cylindr. carnosis ; seminibus marginatis In pratis subsaisis. La Teste (Later.). — Maio. -— R. 462. Linum Maritimum. DC. 4443* Calycib. ovatis, acutis, muticis. — In herbosis et stagnis maritimis circà Biarrits. — % ( Thor. ) Junio. — R. R. 463. » Strictum. DC. 444^« Calycib. subulatis. — In ericctis L,a Teste ( Thor. ). ■ — ® Junio. — R. 464- » Gallicum. D C. 444 2 - val - maritima. Calycib. subulat. acutis. — In pascuis maritimis circà Bayo- nam. — (§> Junio. — R. ( 3 7 ) C i s ï i . 465. Cistus Sah'iœfolius . D C. 4477* Subarborescens ex- stipulat. — In siccis arenos. ac pinetis circa Bayo- nam. Vieux -Bouc au; forêt d'Arcachon. — ï> . — Maio, Julio. — C. C. 466. Helianthemum Alyssoides. DC. 44^8. Pih's stellatis scabrosis. ■ — In ericetis à Bayonâ usque Caput- Boïorum. — \> iEstivali tempore. — C. C. 467. » Microphyllum. DC. 4488 u . t. 6. var. b. du Cist. Alyssoides. Foîiis parvulis, obtusis, subinvolutis. — In ericetis syivaticisque siccis, ubi- què. — i> Auguste — C. 468. » Guttatum. D C. 449°* Herbaceus cx- stipulatus. — Var. a. petal. maxim. obtus, intrg. maculatis. — Var. b. petalis immaculatis. — Var. c. s erratum. C. Serratus. Cavan. — In sterilibus et ericetis arenosis ubiquè. — © Julio, Àug.° — G. C M AL VACEiE. 469. Malva Nicœensis. D C. 45o^. Capsulis rugosisj petalis apice roseis. — In arenosis niaiitiaiis circà Saint- Jean-de-Luz. — © Julio. — R. 470. » Rotundijblia. DC. 45°8. Capsulis Isevibus , petalis dilutè roseis. Ad vias arenos. circa Bayonam ac Marisinum. — © Julio, Augusto. — C. 471. Hibiscus Roseus. Thor. J. Bot. 1 , p. 194* DC. 45"28 a . t. 6. Floribus maximis pedunculat. roseis. Ad ripas aturri circà Bayonam. Vieux -Bouc au. — ;# Au- gusto , Septembri. — C GERANIEiE. 472. Erodium Moschatum.'DC. 4533. Caule procumbente. — In pratis et arenosis circà Bayonam (Lois. ) — ( 38 ) © Aprili , Junio. — C. 473. Erodium Cicutarium. DC 4532. Caulescens. Caule hirto. — In ericetis siccis prop. Bayonam. Bouc au. — if Junio , Julio. — C IlYPERICEiE. 4;4* Hypericum Linearijblium. DC. 45S2 a . t. 6. Calycib. serralo-glandulosis. — In ericetis siccis prop. Bayon. (DC). — if Junio, Julio. — C. 475. » Tomentosum. D C. 458o. Calycib. glan- dulos. villosis. — In aquaticis et secùs rivos circà Bayon. — ip Julio. — C. C. 476. » Elodes. D C. 458 1. Calycib. serrato-gla- bris. — In paîud. turfos. cirpà Bayonam. — if Julio. — C. C. Ranunculace je. 477. Anémone Palsalilla. DC. 4608. Pelalis rectis viola- ceis. — In pratis Marisini (Thor. ). — % Aprili, Maio. — R. fi. 478. » Pratensis. DC. 4609. Petal. apice reflexis, atro-purpur. — In ericet. bumid. circà Mausinum (Tbor. ). — % Maio. — R. 479. Ranunculus Parviflorus . DC. 465o. Serninib. murica- tis. — Inarvis intcr segetes. Bayonâ. — © Maio. — C. 480. » Muricatus. D C. 465i. Serninib. acul- eatis. — la humidis , pratis , circà Bayon. — © Maio. — C. Genus incert^; sedis. 48i. Monotropa Hypopitys. D C 4^88. Florib. lateralib. 8. andris, terrainali decandio. — In pinetis Mari- sini. — y Maio ad Julium. — R. ( 3 9 ZOOLOGIE. CONCHYLIOLOGIE. V. CATALOGUE des espèces et variétés de Mollusques testacés terrestres et Jluviatiles observés jusqu'à ce jour, h l'état vivant , dans le département de la Gi- ronde et dans l'arrondissement subsidiaire de la So- ciété Linné enne de Bordeaux ; par M. Charles Des Moulins , président. En donnant ici le catalogue de nos Mollusques terrestres et fluviatiles , je n'ai point la prétention d'avancer que je n'en aie omis aucune espèce ; je de'sire seulement appeler sur celte branche intéressante de la Zoologie l'attention des naturalistes qui habitent ce département, et fournir en même temps quelques renseignemens certains pour la distribution géographique de ces animaux. Ce but ne peut être atteint que par la publication d'un grand nombre de catalogues locaux , et il y a long-temps que les savans les plus dis- tingués en sentent la nécessité pour toutes les branches de l'histoire naturelle. J'étudie depuis sept ans les espèces que notre départe- ment nous offre ; mais quelques-unes , rares et intéressan- tes , qui ont été découvertes, en 1825 et 1826, par MM. Jouannet et Durieu de Maisonneuve , me laissent espérer que nous en avons encore à découvrir. Le genre Limax , par exemple , devrait en fournir un nombre plus grand que celui que porte mon catalogue; mais j'ai trop peu travailllé ce genre pour pouvoir assurer que le département nous en offre plus de trois espèces. Je ne veux signaler , dans ce moment , que ce dont je suis parfaitement sûr ; mais > ( 4« ) toutes les fois que mes recherches ou celles de nos col- lègues nie procureront une espèce non portée sur mon ca- talogue , je m'empresserai de la signaler dans le Bulletin. Je classe ici nos Mollusques d'après Lamarck. et Drapar- naud, parce que le grand ouvrage de M. le baron de Férus- sac, qui d'ailleurs n'est pas terminé, est loin d'être entre les mains de tout le monde. Ne possédant pas moi-même cet ouvrage, c'est à l'extrême obligeance avec laquelle M. de Férussac a bien voulu me permettre de vérifier nos espèces dans sa magnifique collection, que je dois l'avantage de pou- voir ajouter sa synonymie à la plus grande partie de mon catalogue. Je saisis avec empressement cette occasion de lui en témoigner toute ma reconnaissance. Je n'ai pas pensé qu'il fût utile d'indiquer, pour chaque espèce, un Habitat précis : cette indication, bornée aux espèces rares, m'a paru suffisante. Bivalves. I. er Genre. — CYCLAS. Lamarck. Draparnaud. Bru- guière. Millet. Brard. Tellin/E spec. Linnœus. Muller. — Cornea. Megerle. — Sous-genre Corneocvclas. Férussac. N.° i. — C. rivalis. Drap. 2. 4- Brard. 2. — Millet. 2. — Duvernoy. Dict. des se. nat. Çyclas cornea. Varb. Drap. Tabl. des Moll. Cyclas cornea. Far. 1. Lam. 2. — Deshayes. Dict. class. d'hist. nat. Teittna cornea. Gmel. Tellina rivalis. Mull. LaCame des ruisseaux. Geoffr. (Monente O. Brar^ Species in aquis stagnantibus vulgatissima. ( 4« ) ,° i. — C, fontinalis. Drap. 4. — Millet. 4- — Lam. 7. — Duvernoy. Loc. cit. Hub. cum praecédenti ; sed multo rarior. — Seige > propè Burdigal. N.° 3. — C. calyculata. Drap. 5. — Mill. 5. — Lam. 5. — Deshayes. Dict. class. d'hist. nat. Cycias stagnicola. Leach. Cyclas lacustris. Mull. — Duvern. Loc. cit. — {Non Drap. ). Species pulclierrima, valdè rara; reperta est ab amicissimo Durieu de Maisonneuve , in aquis stagnantibus. — Seige , propè Burdigal. N.o 4. — C. palxjstris. Drap. 6. — Millet. 6. Cyclas obliqua. Lam. 4* Cyclas amnîca. Leach. Tellina amnica. Muller. (Monente Draparnaud ). Haec species, valdè elrgans, omniumque rarissima, hucus- què semel circa Burdigalam reperta est. II. e Genre. — UNIO. Lamarch. Draparnaud. Bruguière. Férussac. Millet. Brard. Cuvier. Mytilus. Geoffroy. Myje species. Linnœus. Gmclin. N.° 1. — U. pictorum. Drap. 1. — Brard. 1. — Millet. 1. — Lam. 32. — Poiret. Prod. — Cuvier. Tubl. élcm. — De Pioissy. BufF. de Sonn. Mya pictorum- Linn. Gmel. La Moule des rivières. Gccffr. Vulgatior, in fluminibus Isle propè Guîlres, Leyre propè La Teste , et in aquis stagnantibus , Etang de Cazeaux , propè La Teste. Species colore et magnitudine nec non et ipsâ forma variabilis. ( ¥ ) N.° 2. — U. crassissima. Férussac. Unio sinuata. Lam. i. — (non Unio sinuatus. Studer). Unio margaritifera. Drap. 2. — (Non Férussac). Mya margaritifera? Linn. Gmel. Mull. Encycl. In flumiiie Garumnâ, propè Langon. Rarissima. Obs. Cette espèce, la plus grande et la plus belle de toutes les espèces françaises , se trouve auprès de Montauban , dans la Garonne. J'ai des individus très-beaux provenant de cette localité. — Elle n'est connue dans le département de la Gi- ronde que par une seule valve dépouillée de son épiderme , et trouvée dans la Garonne, sur un banc de sable, à Langon. J'ai cru cependant devoir en faire mention dans ce catalogue, comme on comprend les oiseaux de passage dans léiiuméra- tion des oiseaux du pays qu'on décrit. D'ailleurs, il me paraît probable que des recherches attentives devraient faire ren- contrer Y Unio crassissima dans la partie de notre fleuve que n'atteint pas la marée , puisque cette espèce s'y trouve en-decà de Montauban, et qu'on la rencontre également dans la Charente , d'où M. d'Orbigny père m'en a envoyé un in- dividu énorme. N.° 3. — U. littoralis. Drap. 3. — Lam. i5. — Brard. 2. — Mill. 2. — Cuvier. — Lam. Syst. des an. s. v. — Roissy. Bnff. de Sonn. — Poiret. Piod. — Act. Soc. Linn. — Schroet. Rarior , in fluminibus Isle propè Guîlres , Leyre propè La Teste; et in aquis stagnantibus , Étang de Cazeaux , propè La Teste. nr. e Genre. — ANODONTA. Lamarck. Draparnaud. Millet. Brard. — Férussac. Dict. class. d'hisf. nat. Anodontites. Bruguière. Poiret. — Anodon. Ocken. Mytilus. Linnœus. Geoffroy. — Limn^ea. Poli. ( 43) Unionis spec. Férussac. Essai d'une méthode, etc., pag. 85. Sous-famille Anodontidia. Raffine s que-Schmaltz. N.° i. — A. cygnea. Drap. 2. — Lam. i. — Millet 2. — Brard. — Roissy. Buff. de Sonn. Anodonta cygnea. Var. a. Férussac. Anodonta variabilis. Var. b. Drap. Tabl. des Mc-11. Anodonte cygne. Duvernoy. Dict. des se. nat. La grande Moule des étangs. Geoffr. Vulg. 4 La Crémière (Brard ). Anodontites cygnea. Poir. Prod. Mytilus stagnalis. Schroet. Mytilus anatinus. Mat. et Rackett. (Mon. cl. Féruss.). Mytilus cygneus. Lin. Gmel. — Mull. — Penn. — Pfeifï. Etang d'Hourtins. N.° 2. — A. anatina {Anodonte des canards ). — Drap. 1. — Lam. 2. — Var. a. Millet. 1. Anodonte des oies. Duvernoy. Dict. des se. nat. La petite Moule d'étang. Encycl. méthod. Anodonta variabilis. Var. a. Drap. Tabl. des Mol!. Anodonta cygnea. Var. b. elongata. Féruss. Dict. class. d'hist. nat. Anodonta cygnea. junior. De Charpentier. — Brard? Anodontites anatinus. Cuv. Tabl. éîém. Mytilus anatinus. Linn. Gmcl. — Mull. — Penn. Etang de Cazeaux. — Ruisseau de VEau Blanche, près Léognan. Obs. Je soupçonne que l'Etang de Cazeaux nourrit aussi VA. intermedia. Lam. [A. anatina. List. Féruss. — Ano- donte a rayons. Duvernoy. Dict. des se. nat. — Mytilus (44) radiatus. Mull.). Mais les individus que j'ai reçus de cette localité sont trop jeunes pour que je puisse être assuré, mal- gré quelques apparences extérieures , qu'ils diffèrent spécifi- quement dé VA. anatina de Draparnaud et de Lamark. La principale différence entre ces deux espèces me paraît résider dans la charnière , qui est absolument droite dans Vînterme- dia, et courbe dans l'anatina. TJnivalves. I. er Genre. — LIMAX. Lamarck. Draparnaud. Linnœus. Limax et Abion. D'Audebard. Férussac. N.° i. — L. rufus. Lam. t. — Drap. 3. — Millet. 2. — Linn. — Brard. Limax succineus. Gmel. — Mull. Arion empyricorum. Féruss. Species ubiquè vulgatissima , L. atrum (Drap. 2. — Mil- let. 1 }, amhorumque varietates plures includens. N.° 2. ■ — L. cïnereus. Lam. 3. — Drap. 4- — Millet. 3. Limax maximus. Linn. Syst. nat. 4« Limax antiquorum. Féruss. Cujus testa interior : Limacella parma. Brard. 1. N.° 3. — L. variegatus. Drap. 9. — Féruss. Limax flavus. Linn. Limace blonde des caves. Brard. Cujus testa interior : Limacella unguiculus . Brard. 2. — Haud fréquenter occurrit. — Burdigal. II. e Genre. — TESTAGELLA. Omn. auct. T. haliotidea. Faure -Biguel. — Drap. — Mill. — Lam. — Bosc. Nouv. dict. d'hist. nat. — D'Aude- bard. — Féruss. — Cuvier. — Roissy. Buff. de Sonn. (45) In cultis el sylvaticis; sed seraper in terra abscondita, qua- propter rara putatur. — Burdigal. , in horto botanico. — Ambares , ubi reperta est ab amiciss. Phelipt. — etc. III. e Genre. — VITRINA. Draparnaud. Lamarck. Helicolimax. DAudebard. Férussac. — Hélix. Mill- ier. Poiret. N.° i. — V. pellucida. Drap, i.— Lam. — Mill. — Roissy. Buff. de Sonn. Helicolimax pellucida? D'Audeb. — Féruss. Hélix pellucida ? Mull. Hélix diaphana ? Poir. Prod. La Transparente. Geoffr. In umbrosis. IV. e Genre. - HELIX. Lamarck. Hélix. Linnœus. Draparnaud. ( Exclusis Lamarckii Carocollis ). Hélix. D' Aude bard. Férussac (sous-genres Helicella, Helicogena , Helicodonta ). N.° i. — H. variabilis. Drap. 12. — Lara. 65. — D'Au- deb. — Féruss. Var. a. b. c. d. Drap. Var. neglecta. Coll. Féruss. ( Labri circulo interiore simplici). Hélix neglecta. Drap. 4*; N.° 2. — H. pisana. Mull. — D'Audeb. — Lam. 61. — Féruss. — Gmel. Hélix rhodostoma. Drap. 14. Var. a. d. f. Drap. Var. maritima. Nob. (Testa majore, lutescente, fasciis «vanidis. Royan*. ad littus Oceani. N.° 3. — H. aspersa. Drap. 18. — Lam. 9. — Millet. 4. — Brard. — Poiret. Prod. — Ferussac. — etc. Le Jardinier. Geoffr. Spccies colore variabilissima. — Notanda vero : Var. a (Coll. Ferussac). Hélix grise a. Linn. — Grisea vel lutescens, unicolor. Ad muros, in siccis arenosis vel gla- reosis , circà Burdigal. N.° 4- — H. nemoralis. Drap. 22.— Millet. 5. — Lam. 58. — Poir. Prod. — Linn. — Mull. — etc. La Livrée. Ceoffr. Obs. La rareté des variétés de cette espèce augmente en raison directe du nombre des bandes , quand il est pair, et en raison inverse de ce même nombre, quand il est impair. On m'a assuré que la même observation a été faite en Suisse. Ainsi la variété à 2 bandes est la plus commune de celles à nombre pair, et la variété à 5 bandes est la plus commune de celles à nombre impair. — L'espèce qui nous occupe offre y dans le département de la Gironde , 2 1 variétés ou sous-variétés observées jusqu'à ce jour, et dont le détail suit : Var. a. Drap. id. Sous-var. N.° 1. Nob. — Fasciis angustis. Var. c. d. Drap. Var. e. Drap. id. Sous-var. N.° 1. Nob. — Fasciis angustis. Var. f. Drap. id. Sous-var. N.° 1. Nob. — Fascis infimis junctis , Var. g. h. i. Drap. Var. j. Drap. — Hélix libellula. Risso. Var. k. I. m. Drap. Var. n. Drap. id. Sous-var. N.° 1. Nob. — Fasciis tribus articu* latis obsoletis. (47) Var. o. Drap. — Royan* ; in arenosis, ad littus Oceani. (v. V.)- Var. r. Drap. — In humidis. id. Sous-var. N.° i. Nob. — Castanea trj/asciata, id. Sous-var. N.° 2. Nob. — Castanea unij'asciata. N.° 5. — H. hortensis. Drap- 25. — Lam. 5g. — Millet. 6. — Mull. — Linn. — Féruss. — Poir. Prod. — etc. Var. a. Drap. — In humidis. Var. b. Drap. — Propè Mortagne*. Var. d. Drap. id. Sous-var. N.° 1. Nob. — Peristomate roseo vel subviolaceo. Obs. Hanc varietatem apud CI. De Férussac suhhortensi vidi. An potiùs sub nemorali ponenda, modo ut verè dis— tinctae reputaii possint ? N.° 6. — H. cinctella. Drap. 27. — Lam. 95. — D'Au- deb. — Féruss. In humidis. N.° 7. — H. Limbata. Drap. 28. — Millet. 7. — ' Féruss. In humidis umbrosis frequens. Id. Var. a (Coll. Férussac). — Fasciâ duplicata; parte superiore J'use â , exterihs conlinuatd. — In humidis , propè Burdigal. — Rara. N.° 8. — H. incarnata. Drap. 29. — Lam. 94. — MulJ. — D'Audeb. — Féruss. — Gmel. Cubzac , in umbrosis, prœcipuè ad fraxinos, juxtà flumen Duranium. — R.ara. N.° 9. — H. carthusunella. — Drap. 3o. — Mill. 8. — Lam. 71. — D'Audeb. — Féruss. Hélix carthusiana. Mull. ( ex fide Drap, et Lam. ). (43) N.° io. — H. lucida. Drap. 34- — Mil!, io. — De Char- pentier. Hélix nilida. Drap. ïabl. des Moll. — Coll. Féruss. — Mull. — D'Audeb. — Stud. — Lani. 97. Hélix nitens ? Gmel. In humidis , sub lapidibus. — Seige , propè Burdigal. N.° 11. — H. Sebicea. Drap. 34- — Millet. 9. — Muller. • — Férussac. — Blainv. Dict. des se. nat., t. 20, p. 435. In humidis umbrosis. Sequenti multo minor , sœpè depi- lata. N.° 12. — H. hispida. Drap. 35. — Mill. 11. — Lam. 100. — Féruss. — Poir. Prod. — etc. La Veloutée. Geoffr. Var. a. b. Drap. Obs. In humidis et lutosis, prœcipuè ad ripas Garumnœ. — Helicem pleboiam Drap, sub hispida , ex flde Cl. De Férussac, ponimus. N.° i3. — H. striata. Drap. 39. — Mill. 12. — Lam. io3. — Brard. 8. — D'Audeb. — Féruss. Le petit Ruban. Geoffr. Hélix fasciolata. Poir. Prodr. Hélix bidentata. Drap. Tabl. des Moll. Obs. Varietates quœdam , sed semper edentulse. N.° i4« — H. ERicETORUM. Drap. 4°- — Millet. i3. — Brard. 10. — Lam. 69. — Mull. — Gmel. — D'Audeb. — Féruss. Le grand Ruban. Geoffr. Var. b. c. Drap. jy.° i5. — H. cespitum. Drap. ^2. ■ — Lam. 68. — Mill. i4- — D'Audeb. — Féruss. Hélix ericetorum. Var. a. Mull. (ex fide Drap. ) (49) Vâr. d. Drap, tantum inveni {côte de Floirac , propè Burdigal. ) in apricis , ibique frequentissimam. IN. 16. — II. corkea. Drap. 45. — Mill. i5. — Lam. 92. — D'Audeb. — Féruss. — Non Linn. N.° 17. — H. obvoluta. Drap. 48. — Mill. 17. — Brard. i5. — Lam. 76. — Féruss. — Mull. — Gmel. — D'Audeb. La Veloutée a bouche triangulaire . Geoffr. Planorbis obvolutus. Poir. Prod. Hélix trigonophora. Lam. Journ. d'hist. nat* H. holosericea. Gmel. ( ex fîde Drap. ). In collibus umbrosis a. Cl. Jouannet et Durieu de Mai- sonneuve reperta ; Sainte-Croix-du-Mont ; cote de Ce- non. — Barissima. ]N.° 18. — H. pulchella. Drap. 49- — Mill. 18. — Lam. 107. — Brard. i3. — Mull. — Gmel. — D'Audeb. — Féruss. La petite Striée . Geoffr. Hélix costata. Mull. Hélix minuta. Say. Turbo paludo sus . Turton; In humidis. N.° 19. — H. rotundata. Drap. 52. — Mill. 19. — Lam. 1 o 1 . — Brard. 1 1 . — Gmel. — Mull. — Poir. Prod. — D'Audeb. — Féruss. Hélix lineata. Say. Hélix radiata. Auct. angl. Hélix perspectwa. Megerle ( Non Say ). N.° 20. — H. NiTiDA. Drap. 54. — Mill. 20. — Brard. 6. La Luisante. Geoffr. Hélix lncida. Drap. Tabl. des Moll. — Stud. ( 5o ) Hélix nilens? Gmel. -~- Poir. Prod. Hélix cellaria. Coll. Féruss. — Lam. 96. — D'Au- deb. — Gmel. — Mull. N.° 21. — H. nitidula. Drap. 55. — Mill. 21. — Stud. — De Charpentier. — Féruss. Hélix cellaria. Stud. In humidis unibrosis , rara. — Seige , propè Burdigal. JN.° 22. — H. cristallina. Drap. 58. — Mill. 22. — Mull. Hélix hyalina. Coll. Féruss. In humidis , rara. V. e Genre. — CAROCOLLA. Lamarck. Helicis Spec. Drapamaud. Millet. Brard. etc. Hélix. Férussac (sous-genres Helicigona, Helicella). N.° 1. — C. lapicida. Lam. 16. Hélix lapicida. Linn. — Drap. fej. — Mill. 16. — Brard. 12. — Mull. — Poir. Prod. — D'Audeb. — Féruss. — etc. La Lampe. Geoffr. N.° 2. — C. elegans. Lam. 18. Hélix elegans. Gmel. — Drap. 3. — D'Audeb. — Féruss. — etc. Var. a. Drap. — Hélix crenulala. Mull. in Drap. Non Lam. — Trochus terre stris t . Chemn. Var. b. Drap. ■ — Hélix elegans. Gmel. Ambas varietates simul inveni , in loco arenoso siccoque , inter Burdigal. vicumque vulgo Mérignac dictum ; nec us- quam alibi raihi haec species occurrit , nisi semel , propè Floirac. VI. e Genre. -— PUPA. Lamarck. Pu*a. Drapamaud. Millet. Brard. etc. ( 5. ) PuPiE species. Draparnaud. Tabl. des Moîl. Hélix. Férussac ( sous-gcnres Cochlodonta , Coclrfo- gena , Cochlodina ) . Ejusd. spec. plur. Vertigo. Mullér. D'Audcbard. Férussac. N.° i. — P. muscorum. Drap. i. — Brard. 5. ■ — {Non Lam. ). Vertigo cylindrica. Féruss. N.° 2. — P. PYGMiEA. Drap. 3. — Mill. i. Vertigo pygmœ a. Féruss. N.° 3. — P. marginata. Drap. 6. — Brard. 4- — Mill. 2. Hélix muscorum. Mull. — DAudeb. — Féruss. Turbo muscorum. Linn. Pupa muscorum. Larn. 27. Le petit Barillet. Geoffr. In consimilibus locis ac priores , sed frequenlius bfccèrnt; N.° 4- — P« umbilicata. Drap. n. — Millet. 3. — Larn. 26. Hélix doliolinum. D'Audeb. Hélix umbilicata. Féruss. Bulimus muscorum. Brng. Turbo muscorum. Malon. — Montag. — [Non Linn.)» Id. var. brevis. Nob. — Saint- Mè 'dard d'Ejr an. Rara. N.° 5. — P. quadridens. Drap. 18. — Lam. 17. Hélix quadridens . Mull. — D'Audeb. — Féruss. Bulimus quadridens . Brug. Turbo quadridens . Gmel. L 'Anti-Barillet. Geoffr. In collibus umbrosis. Rara. — Côte de Cenon. N.° 6. — P. tridens. Drap. ig. — Lam. 16. Pupa tridentata. Brard. 1. — Non Lam. ( fa) Hélix tridens. Mull. — ■ D'Audeb. — Féruss. Bulimus tridens. Brug. Turbo tridens. Gmel. non Ghemn. In collibus umbrosis. Rara. N.° 7. — P. variabilis. Drap. 16. — Lam. 19. Hélix variabilis. D'Audeb. Féruss. Hanc speciem semel, nec viventcm , propè Floirac invenL N.° 8. — P. secale. Drap. i3. — Lam. aï. Hélix secale. D'Audeb. ■ — Féruss. Semel, nec vivens, reperta. Lassoujs , propè Burdigalam. VII. e Genre. ■ — GLAUSILIA. Draparnaud. Lamarck. Millet. Brard. PuPiE spec. Draparnaud. Tabl. des Moll. Hélix. Férus sac ( sous-genre Cochlodina ). N.° 1. C. bidens. Drap. 1. — Brard. 1. — Mill. I. Pupa bidens. Drap. Tabl. des Moll. Hélix bidens, Mull. — D'Audeb. — Féruss. Bulimus bidens. Brug. Turbo biplicatus. Beau. Turbo laminatus . Maton. — Montag. In collibus umbrosis. Haud frequens. N- 2. — C. plicatula. Drap. 8. — Brard. 2. — Lam. iï, Pupa plicatula. Drap. Tabl. des Moll. Hélix plicatula. D'Audeb. — Féruss. La Nompareille ? Geoffr. In collibus umbrosis. Rara. — Langoiran , reperta à Cl. Jouannet. N.° 3. — C. rugosa. Drap. 9. < — Mill. 3. — Lam. 12. Hélix rugosa. D'Audeb. — Féruss. Hélix perversa, Mull. non D'Audeb. nec Féruss. (53) Bulimus perversus, Brug. Pupa rugosa. Drap. Tabl. des Moll. La Nompareille ? Geoffr. N.° 4- C. PARVULA. Hélix pan'iila. Féruss. Turbo crustatus. Hartmann. An Clausilia rugosa. Var. c? Drap. Vulgatissima ; habitat oum Clausilia rugosa. VIH. e Genre. — BULIMUS. Lamarck. Bulimi spec. Draparnaud. Millet. Hélix. Férussac (sous-genres Cochlogena, CochU-* copa et Cocl}licella ). N.° 1. — B. obscurus. Drap. 3. — Brard. 1. — Mill. 1. Hélix obscura. Gmel. — • Mull. — D'Aud. — Féruss. Bulimus hordeaceus. Brug. — Lam. 33. - — Poir. Prod. Le Grain d'Orge. Geoffr. Ad sepes, inter Burdigal. et vicum Mérignac. — Floirac. — Bouillac. — Rara. N.° 2. — B. lubricus. Drap. 4- — Lam. 34. — Brug. — Poir. Prod. — Mill. 2. — Brard. 2. Hélix lubrica. Gmel. — Mull. — D Audeb. — Féruss. Hélix subcylindrica. Linn. Gmel. La Brillante. Geoffr. ;N.° 3. — B. acutus. Drap. 7. — Mill. 4. — Lam. 3o. — Brug. Hélix acuta. Gmel. — ■ Mull DAudeb. — Féruss. — ( Non Chemn. ). Hélix barbara ? Linn. Turbo Jase ia tus . Penn. — Montag. Hélix bifasciata. Maton. (54) Limneajasciata . Flemming. Var. a. b. Drap. — In arvis. Var. c. Drap. ( maritima ). — In arvis , secùs oceatinnï % Royan*. — Fasciis atro-cœruleis. Hanc var. CI. d'Oi*bi- gny putat esse Bulimus articulatus. Var. c. Lam. 29. N.° 4' — B. decollatus. Drap. 6. — Lam. 17. — Brug. Hélix decollata. D'Audeb. — Féruss. — Linn. Gnael. — Mul!. Hanc rarissimam speciem semel , nec viventem , propc Floirac inveni. Obs. Cette espèce est un peu douteuse pour notre dépar- tement, parce que je ne l'y ai jamais vue vivante , et parce que le seul individu qui y ait été trouvé était dans un fossé bourbeux que les hautes marées atteignent quelquefois. Il se- rait donc possible que la Garonne eût charrié et déposé là cette coquille, qui est indiquée dans l'Agenais. D'un autre côté, puisqu'elle existe dans le département de Lot-et-Ga- ronne , il serait bien étonnant qu'elle ne se trouvât jamais dans celui de la Gironde , qui en est limitrophe. IX. e Genre. — ACHATINA. Lamarck. Bulimi spec. Drapamaud. Millet. Hélix. Férussac ( sous-genre Cochlicopa ). N.° 1. — A. acicula. Lam. ig. Bulimus acicula. Drap. 5. — Mill. 3. — Brugï Hélix acicula. D'Audeb. — Féruss. Buccinum acicula. Mull. Buccitium terrestre. Maton. Hellx octona. Gmel. ( Non Féruss.). L 'Aiguille tte . Geoffr. Circa Burdigal. frequens. ( 55) ï. e Genre. — SUCCINEA. Lamarck. Drapamaud. Brard. Millet. Hélix. Férussac (sous-genre Cochlohydra). N.° i. — S. amphibia. Drap, i. — Lam. 2. — Brard. — Mill. Hélix putris. Linn. Gmel. — Montag. — D'Audeb. — Féruss. Hélix succinea. Mull. — Maton. Bulimus succineus. Brug. Succinea ovalis. Say. Tapada putris. Studer. L Amphibie ou l'Ambrée. GeofïV. Species valdè variabilis. XI. e Genre. — AURICULA. Lamarck. Drapamaud. Carychium. Muller. Férussac. N.° 1. — A. minima. Drap. 3. — Lam. 10. Carychium minimum. Mull. — • Féruss. Hélix carychium. Gmel. Sub corticibus , in liumidis. Obs. Je ne cite pas ici YAuricula myosotis de Drapar- naud , parce qu'elle est réellement marine. Je l'ai trouvée, à Royan , dans les anfractuosités des Sphérulites , où se trou- vent aussi des Littorines , et ou elle paraît se nourrir de pe- tites Ulves qui y croissent. J'en ai conservé trois individus vivans , à Bordeaux , pendant un petit nombre de jours. XII. e Genre. — CYCLOSTOMA. Lamarck. Férussac. Brard. Cyclostoma. Drapamaud. Millet ( exclude Lamarckii Paludinas ). N.° 1. — C. elegans. Lam. 26. — Drap. 1. — Millet, ù — Brard. — Féruss. I. Turbo elegans. Gmel. — Poir. Prod. L'élégante Striée. Geofl'r. Var. a. b. c. Drap. — Atque var. très iuimaculatse : vio- lacea scilicet , ochroleitca et albescens. N.° 2. — C. maculatum. Drap. i3. Çyclostoma patulum. Var. B. Drap. Tabl. des Molh Turbo striatus. Cujùsd. auct. ? In collibus umbrosis; côte de Cenon. Reperta ab amiciss. Durieu de Maisonnette . XIII. e Genre. — PLANORBIS. Lamarck. Draparnaud. Millet. Brard. Muller. Férussac. Blainvillle , Dict. des se. nat. Hélix. Linnœus. — Turbo. Gmelin. N.° i. — P. contortus. Drap. i. — Brard. 6. — Mil!, i. — Lam. 9. — Mull. — Poir. Prod. — Blainville, loc. cit. Hélix conforta. Linn. Gmel. Le petit Planorbe à six spirales rondei. Geoffr. In aquis substagnantibus. N.° 2. — P. corneus. Drap. 1. — Brard. 1. — Mill. 2. ~ Lam. 2. — Poir. Prod. — Blainv. loc. cit. Planorbis cornea. Encyclop. Planorbis purpura. Mull. Hélix cornea. Linn, Gmel. — (Non Drap, nec ca?t. auct. ). Le grand Planorbe. Geoffr. Ejusd. junior. Planorbis similis ? Mull. ( Mon. Dra- parnaldio). N.° 3. — P. hispidus. Drap. 3. — Brard. 7. — Mill. 3. — Lam. 10. — Blainy. loc. cit. ( $g )■ Planorbis villosus. Poir. Protl. Planorbis albus. Muil. — Slud. — Drap. Tabl. des Moll. An PlanovLis similis ? Mull. (Mon. Cl. De Charpen- tier). Hélix alla. Linn. GmeL Le Planorbe velouté. Geoffr. Circh Burdigal. rara. N.° 4. — P. iMSEicATus. Drap. 4. — Lara. 12. — Mull. — Brard. 9. — Millet. 4. — Poir. Prod. — Blainv. loc. cit. Le Planorbe tuile. Geoffr. Turbo nautileûs. Linn. Gmel. In aquis stagnantibus; Seige , propè Burdigal. — Species valdè rara. N.» 5. - P. cristatus. Drap. 5. - Mill. 5. - Blainv. loc. cit. An Planorbis imbricati var. ?Lam. 12. Brard. o. — (Mon. Cl. De Blainville, loc. cit, ). In aquis stagnantibus; Saint- Médard d'Ejran, propè Burdieal. N.° 6. — P. vortex. Lam. 7. — Brard. 4. — Mill. 6. — < Mull Poir. Prod. — Blainv. loc. cit. Planorbis vortex. Far. a. Drap. 6. Hélix vortex. Linn. Gmel. Le Planorbe à six spirales à arêtes. Geoffr. In aquis stagnantibus frequentissima. N.° 7. — P. spirorbis. Lam. 6. •— Mull. — Brard. 5. ~u Blainv. loc. cit. — Poir. Prod. ? — Non Drap, nec Mill. Planorbis vortex. J^ar. b. Drap. 6. Hélix spirorbis. Linn. Grael. (58 ) Le petit Planorbe a cinq spirales rondes. Geoffr. In aquis stagnantibus rarior. — A praecedenti et à sequenti distinctissima; scilicet a prsecedenti, quia minor neccarinata; à sequenti , quia pcristoma simplex, et quia uunquam epi- phragraate apertura clauditur. N.° 8. P. Leucostoma. Millet. MoII. de Maine et Loire, N.° 7. — Exclude synonyma Draparnaldii! An Planorbis rotundatus ? Poir. Prod. p. §3. — (Non Feruss. nec Deshayes ). Testa supra umbilicata , sub tus plana. Peristomate marginato albo. Anfractibus quinque , supra subrotun- datis , inferius subcarinatis. Mill. loc. cit. p. 16. In paludosis œstate exsiccatis, inter Cliaras, Lemnas, etc. Seige , propè Burdigal. - — Reperta ab amicissirao Durieu de Maisonneuve. — Lassouys. Obs. Cette charmante espèce, dont le caractère distinctif est si frappant, et dont M. Millet donne une description par- faite dans tous ses détails , se fait encore remarquer par une singularité que je n'ai observée daus aucun Planorbe. On la trouve, le plus souvent, fermée par une sorte d'épiphragme blanc, marginé en dedans, épais, presque corné, qui s'ajuste étroitement sur le bourrelet. Je n'ose faire entrer ce caractère dans la description, jusqu'à ce que j'aie pu étudier l'animal vivant, et m assurer si c'est effectivement lui qui construit cet épiphragme , quand la chaleur , qui dessèche les petites mares où il vit, le force de s'enfoncer dans la vase, sous les herbes aquatiques. W.° g. ' — P. marginàtus. Drap. 8. — Féruss. — Brard. 3. — .Mill. 9. — Blainville ? loc. cit. — (Exclude synonyma Draparnaldii, Mon. Cl. De Férussac !). Planorbis umbilicàtus. Mull. (5 9 1 Planorbis complanatus. Poir. Prod. — {Non Drap. nec Mill. nec Brard. ). Planorbis carinatus. Var. b. Drap. Tabl. des Moll. Le Planorbe a quatre spirales h arêtes. Geoffr. — (Mon CI. Brard.). N.° 10. — P. clausulatus, Féruss. — Blainv. loc. cit. Planorbis nitidus. Drap. 10. — Mill. u. — {Non Lam. nec Mull. nec Blainv.). In paludosis lurfosis œstate exsiccatis ; lande d',rfrlac , propè Burdigal. Rarissima. N.° ii. — P. nitidus. Mull. — Lam. n. — Blainv. Ioc. cit. — ( Non Drap, nec Mill. ). Planorbis complanatus. Drap. n. — Mill. 12. — Brard. 8. — ( Non Poir. ). Hélix nitida. Linn. Gmel. [Non Drap, nec coeter. atlcjt. ). In aquis stagnantibus ; Seige , propè Burdigal. — Valdc rara. XIV. e Genre. — PHYSA. Drapamaud. Lamarck. Brard. Millet. De Roissy, BufF. de Sounini. De Blainv Me t Dict. des se. natur. , tom. ^o. Bulla. Linnœus. Gmelin. Planorbis. Muller. Geoffroy. Bulimus. Bruguière. N.° 1. — P. fontinalis. Drap. 1. — Lara. 2. — Brard. j. — Mill. 1. — Roissy. loc. cit. — Blainv. loc. cit. Bulla fontinalis. Linn. Gmel. Planorbis Bulla. Mull. Bulimus fontinalis . Brug. La Bulle aquatique . Geoffr. ( 6o ) Seige, in aquis substagnantibus ; in fluvio Peugue Claude d y Arlac). • — Sequeuti multo rarior. N.° 2. — P. acuta. Drap. 2. — Drap, in Lam. [\. — Brard. 2. — Blainv. loc. cit. An Physa caslanea? Lam. 1 (Mon. Cl. De Blainville). Ubiqnè circà Burdigal. frequentissima , in fluminibus et rivulis. ïn aquis st3gnantibus et fossis paludosis etiàm abun- dantior. — Seige ; étang de Cazcaux ; lande d'Arlac , dans le Peugue ; marais des Chartrons et de Bruges, etc. Obs. Cette espèce, si commune autour de Bordeaux, dans la Dordogne et dans la Garonne, au-dessus des limites qu'at- teint la marée, paraît même se retrouver jusques dans les parties de ces rivières où la marée remonte. Je l'ai trouvée dans les vases de la Gironde , auLazareth de Marie-Thérèse, près Pauillac. Mais n'ayant pu l'observer vivante, pendant le peu d'instans que j'ai donnés à cette recherche, il serait pos- sible qu'elle y eût été apportée de l'intérieur du Médoc par un des courans d'eau douce. Elle ne m'a jamais offert d'au- tres variations que celles qui résultent de l'état complet ou non complet de la coquille. Elle est aussi plus ou moins so- lide, plus ou moins brillante ou salie d'incrustations , ce qui dépend aussi de son âge. Lorsqu'elle est adulte, le bord droit de son ouverture est marginé intérieurement par un Bourre- let, fort remarquable, d'abord blanc, puis rose, puis enfin rougeâtre. Je n'ai jamais trouvé son sommet rongé , caractère que M. de Lamarck donne à son Physa castanea. Mais ses stries longitudinales sont obliques , comme il l'indique pour cette espèce. Je partage donc entièrement l'opinion de M. de Blainville, qui pense que ces deux espèces n'en font qu'une, bien que M. de Lamarck semble indiquer qu'elles sont dis- tinctes. ( 6t ) XV. e Genre. — LLMNEA. Deshayes. Dîct. class. d'hist. nat. , tocu. 9. Limiwea. blainville , Dict. des se. nat., tom. 26. Des- marest. Férussac , Basterot. Lymn^a. Lamarck. Deshayes , Foss. de Paris. Millet, De Roissy, Buff. de Sonn. Limneus. Draparnaud, Sowerby. Brongniart. Lymneus. Brongniart. De franc e. Brard. Lymi\/eus. Cuvier. Bowdich. Lymnus et Radix. Monfort. Buccinum. Muller. Geoffroy. Bulimus. Bruguière. Poiret. Hélix. Linnœus. Gmelin. Pennant. Montagne. Ejusd. spec. plur. Neritostoma. Klein. N.° 1. — L. stagnalis. Deshayes, loc. cit. — Lam. 2. — Brard. 1. — Miil- 5. — De Blainv., loc. cit. —Drap. 5. Hélix stagnalis. Liun. Gmel. — Penn. Buccinum stagnale. Muil. Le grand Buccin. Geoffr. N.° 2. — L. palustris. Deshayes, loc. cit. — Lam. 3. — Drap. 6. — Brard. 2. — Mill. 6. — Blainv. loc. cit. Hélix palustris. Gmel. — Montag. Hélix corvus. Gmel. Hélix fragilis . Linn. Gmel. Bulimus palustris. Brug. — Poir. Prod. Buccinum palustre . Mull. Hujus speciei varietates aliquot haud satis distincts? inve- niuntur. N.° 3. — L. leucostoma. Lam. 11. — Blainv. loc. cit. Limneus elongatus. Drap. 7. — Mill. 7. Bulimus leucostoma. Poir, Prod. (62 ) Seige , Bas s eus , propè Burdigal. N.° 4- — L. minuta. Lam. 12. — Drap. 8. — Mill. 8. — Brard, 3. — Blainv. loc. cit. Le petit Buccin. Geoffr. Buccinum truncatulum. Mull. Bulimus truncalus. Brug. Hélix truncatuta. Gmel. Bulimus obscurus. Poir. Prod. Hélix limosa. Linn. Syst. Haec species , magnitudine valdè variabilis , band rara in rivulis ocurrit, sed frequentissima invenitur in luto, ad ripa* fluminum Garonne , Dordogne , Isle et Gironde , ubi ac- cedit aestus. Obs. Il faut remarquer pourtant qua Pauillac même, et au Lazareth de Marie-Thérèse , où j'ai trouvé les plus gros- individus de cette espèce , l'eau de la Gironde conserve à peine un goût saumâtre. N.°5.— L.ovata. Lam. 8. — Drap. 2.— Brard. 5. — Mill. 2. — Blainv. loc. cit. Limneus auricularius . Var.b. Drap. Tabl. des Moll. Bulimus limosus. Poir. Prod. Hélix teres. Linn. Gmel. Limneus vulgaris. Pfeiffcr. Species variabilissima , forsan Limneam inlermediam (Lam. 10. — D'Audeb. — Blainv. loc. cit. ) includens. N.° 6. — L. glutinosa. Drap. 3. — Mil. 3. — Blainv. loc. cit. Hélix glutinosa. Gmel. Buccinum glutinosum. Mull. Bulimus glutinosus . Poir. Prod. liane pulcbenimam rarissimamque speciem primus prop' (G3) ï>urdigalam invenit amicissimus peritissimusque' tir Durieu de Maisonneuve, — In fluvio Peugue j à la lande d'Ar- lac , sous le petit pont. N. e 7. — L. peregïu. Drap. 4. — Lam. 9. — Millet. l\. — Blainv. loc. cit. Hélix père gra. GmeL — Montag. Bucctiium peregrum. Mull. Bulimus pereger. Brug. In fossis stagnantibus. Lassouys , propè Burdigalam. XVI. e Genre. — ANCYLUS. Draparnaud. Lamarck. Eé~ russac. Millet. Brard. Geoffroy. Desmarest. Sluder. Pfeiffer. Roissy, Buff. de Sonn. Patella. Linnœus. Gmelin. Lister. Poiret. Dono- van. Dillwynn. Da Costa. Montague. ■ N.° 1. — A. fluviatilis. Mull. — Drap. 2. - — Lam. 2. — Mill. 2. — Brard. 1. — Stud. — Pfciiï". — Roissy. loc. cit. Ancylus" riparius . Desmarest , Note sur les Àncyles, etc., Nouv. bull. des se. 1 8 1 4 • P- J 9> pl« J j fig- 1 *• L'Ancyle. GeofFr. Patella fluviatilis. List. — Gmel. — Da Costa. — ' Montag. Patella lacustris. Lînn. — Donov. — Dillw. — ÎPoir. (Mon CL de Fê russac )+ Patella cornea. Poir. ( Monentibus CI. De Lamarck . .... cl Millet). Inrivnlis. XVII. e Genre. — VALVATA. Lamarck. Brard. Valvata et Cyclostoma. Draparnaud. Millet. Nerita. Muller. Geoffroy, ( 64 ) Hélix. Gmelin. Turbo. Poire t. N.° i. — V. piscinalis. Lam. i. Valvatd obtusa. Brard. 3. Le P or Le -Plume l. Geoffr. Turbo cristata. Poir. Prod. Hélix piscinalis et H.Jascicularis. Gmeh Nerita pusilla et N. piscinalis. Mull. Cyclostoma oblusum. Drap. 3. — Mill. 2. N.° 2. — V. planorbis. Drap. 2. — Brard. i. — Mill. i* £- Roissy, Buff. de Sonn. Valvata cristata. Mull. In aquis stagnantibus et fossis ; Seigc , allée Boutant, marais des Chartrons. XVIII. e Genre. — PALUDINA. Lamarck. Brard. Férus* sac. Blainvitle . Deshayes. Basterot. Cyclostoma. Drapamaud* Millet. Olivier. Cyclostomum. Drapamaud , Tabl. des Moll. Nerita. Muller. Geqjj'roy. Bulimus. Poire t. Brongniart et Brard (Fossiles). Hélix. Ijnnœus. Turbo. Vallot. Goodall. Linnœus. Gmelin. Beudant. Ejusd. spec. plur. Vivipara. Sowerby. § I. er Paludines des eaux douces. N.° i. — P. vivipara. Lam. i. — Brard. i. — Blainv» Dict. des se. nat. , t. 37 , p. 3o2. Cyclostoma viviparum. Drap. 5. Cyclostoma contectum. Millet. 3. La Vivipare à bandes. Geoffr. Hélix vivipara. Lirai. ( 65) Nerita vivipara. Mull. Bulimus viviparus. Poir. Prod. Obs. Je n'ai pas trouvé moi-même cette espèce aux envi- rons de Bordeaux; mais on m'a assuré qu'elle y existe. N -° 2. —P. iimpura. Lam. 5.— Brard. 2.— Blainv. loc. cit. La petite Ojjerculée aquatique. Georïr. Cyclostoma impurum. Drap. r. — Mj||. 5. TJ„V „ , J r ■ ' ■ tletix tentaculata. Liun. Syst. Bulimus tentaculatus . Poir. Prod. Nerita jaculatur. Mull. N.° 3. — P. similis. Coll. Féruss. Cyclostomasimile. Drap. 4. ^^/m. Cjusd.auct.? In aquis stagnantibus , Seiee ; rara. N.° 4. — P. vmims. Lam. >;.. — liiamv. loc. cit. — Coll. teruss. t Bulimus virictis. Poir. Prod. Çyclostoma virale. Drap. 9. Turbo griseus. Vallot. In aquis stagnantibus, Seige; valdo rara. Obs. Cette espèce, indiquée dans les ruisseaux d'eau cou- rante , a peut-être été charriée par eux dans le grand vivier où j'en ai trouvé deux ou trois individus. N.° 5. P. FERUSS.INA. Nob. P. Testa minuta, turrito-cylindraced , apice mami!- lato obtusâ, subtruncatd , sub epidemride nigrc> virescente albido-comed , longitudinaliter minutis- simè elegantissimèque striatd; anfractibus quinque rotundatis , suturis profandis ; rima umbilicali perangustd , àperturd parvâ subovali. Longueur des plus grands individus J \ millimètres. Dia~ ( 66) mètre du dernier tour, i millimètre et un quart, à peu près. Diamètre du second tour en partant du sommet, trois quarts de millimètre. Il résulte de ces dimensions que l'espèce nouvelle dont il s'a- git est presque exactement cylindrique , et qu'elle se distingue par là de toutes les autres connues en France , à l'exception du Çyclostoma truncatulum de Draparnaud. Mais celui-ci pa- raît être une espèce marine ou du moins habitante des eaux saumâtres. Eu outre , il est parfaitement cylindrique , pro- fondément strié , et beaucoup plus gros que notre espèce , dont les stries ne peuvent s'apercevoir qu'à l'aide d'une bonne loupe. Celle-ci à son tour est plus grande que le Çyclostoma vitreum de Draparnaud, a lajîgure duquel elle ressemble d'ailleurs. Mais elle est légèrement cornée et non blanche, striée et non lisse, sensiblement cylindracée et non conique , à cinq tours de spire et non à six, et en outre beaucoup plus obtuse et comme tronquée au sommet. Enfin, le Çyclostoma vitreum de Draparnaud a la bouche grande , évasée , et le péristome un peu réfléchi , ce qui n'existe pas dans l'espèce nouvelle. Animal très - noir en dessus. Pied d'un blanc grisâtre , transparent , très-pointu postérieurement , pourvu en avant de deux lobes latéraux qui débordent à droite et à gauche du muîle. Tentacules de la même couleur que le pied. Opercule gris , s 'enfonçant assez profondément dans la coquille. je joins à ma description une figure de cette jolie petite es- pèce, que j'ai découverte, le 6 Octobre de cette année 1827, dans une source entourée de murs. Cette source se trouve à Saint-Méclard , à deux lieues de Bordeaux, dans le potager du château d'Eyran , appartenant à M. Victor de Sèze, rec- teur de l'Académie de Bordeaux. Elle est très-voisine d'un grand marais. Ses eaux sont très-limpides , et nourrissent de l*it/l, cU Lcmaùsmé PALUDINA ^W^dlu-a. , CAarleJ @eé Jùu/wià. <6 7 ) nombreuses touffes de Fontinalis antipyretlca ; les Palu- dines rampent sur les rameaux de cette mousse , dont une seule poignée m'en a donné une trentaine d'individus , tant jeunes qu'adultes. Les jeunes n'ont que quatre tours de spire, et ressemblent un peu au Paludina viridis , mais s'en dis- tinguent toujours par leur forme plus élancée. L'encroûte- ment qui couvre la coquille est d'un vert noirâtre lorsqu'il est frais, grenu, comme sabloneux et brillant au soleil quand il est sec. Je prie Monsieur le Baron de Férussac d'agréer la dédicace de cette jolie et remarquable espèce. § II. Paludines des eaux saumâtres . N.° 6. — P. muriatica. Lam. 6. — Biainv. loc. cit. Cyclostoma anatinum. Drap. 8. — Mill. 6. Bulimus anatinus. Poir. Prod. Turbo thermales. Linn. Gmel. Turbo muriaticus. Beudant. Mém. In paludibus saisis , au Verdon , vers l'embouchure de la Gironde. Habitat cum sequenti, sed rarior ocurrit. N.° 7 P. acuta. Nob. Cyclostoma acutum. Drap. i5. Analogue vivant du Paludina pusilta, Basterot. i. — Deshayes. i5. In paludibus saisis, au Verdon , abundantissimè hsec pu- silla pulchraque species ocurrit. Obs. M. de Basterot, dans son mémoire sur les terrains tertiaires des environs de Bordeaux (Mém. de la Soc. d'hist. nat. de Paris , t. II . , i . re partie) , dit que l'analogue vivant de son Paludina pusilla se trouve sur les côtes de France. M. Deshayes , dans sa Description des fossiles de Paris , an- nonce qu'il n'a pu vérifier ce fait. L'espèce vivante que je ( 68 ) mentionne ici est, a mes yeux, l'analogue le plus parfait qu'on puisse désirer , de l'espèce fossile. Mais comme , eu même temps , elle me paraît répondre , avec une égale exac- titude , à la figura , à la description et aux individus que je possède du Cyclostoma acutum de Draparnaud, dont j'ignore ainsi que lui l'habitat précis, j'ai cru devoir (pour ne pas multiplier inutilement les espèces dans un genre où elles sont si voisines et si difficiles à distinguer par de bons caractères) , rapporter mon espèce à celle de Draparnaud, au lieu de lui conserver le nom que M. de Basterot a donné à l'espèce fos- sile. Seulement, j'ai replacé le Cyclostoma acutum de Dra- parnaud dans le genre auquel il appartient réellement. Le moyen le plus facile de se procurer en abondance la Paludine que je désigne ici , est de ramasser , en Juin et Juil- let, dans les tables salantes des marais du Verdon (après la récolte , et lorsqu'elles sont desséchées par l'ardeur du soleil ) , des poignées de conferves , aux filamens desquelles on trouve collées des quantités innombrables de Paludines mortes. Notre espèce et la précédente s'y trouvent mêlées avec une petite Bivalve du genre Lutraire de Lamarck. Mais cette dernière coquille , dont je n'ai pu encore reconnaître l'espèce , est beaucoup plus abondante encore dans la vase desséchée qui forme le fond des tables salantes, \ BOTANIQUE. yi. Description d'une espèce nouvelle de Daphné. Daphne multiflora. Gral. Garou tnultijlore. D. Racemis axillaribus multifloris ; floribus parvulis numerosis, luteo-viridibus,Jerè sessilibus , bractealisque. Foliis alternis , integris , lanceolalis , sessilibus , gla- bris. Description. — Arbrisseau de la hauteur de plus de deux pieds, conservant sa verdure toute l'année, et répandant une odeur forte et vireuse. Du collet de sa racine partent une multitude considérable de tiges droites, la plupart simples, quelques-unes rameuses, cylindriques, d'un gris verdâtre, chargées de feuilles entières d'un vert très-foncé. Celles-ci sont alternes, sessiles, glabres, lancéolées, lisses, luisantes, plus grandes et plus touffues vers le sommet de la tige. Les fleurs sont disposées en grappes latérales, à l'extrémité des tiges et des rameaux; elles sont axillaires et nombreuses , d'un jaune verdâtre , et pourvues de petites bractées concaves de la même couleur. Chaque ( 7 2 ) fleur est légèrement pédonculée, ayant quatre étamines plus courtes. Cet arbrisseau croît au milieu des bois , sur des collines fraîches et ombragées de la commune de Gaas , à deux lieues de Dax. Il est vivace et fleurit en Mars. Son écorce est acre et très- odorante lorsqu'on la mâche. Macérée dans de fort vinaigre , elle est employée dans le pays comme caustique et vésicant , ainsi que pour établir des exutoires. Sous ce rapport, elle peut remplacer parfaitement le Garou ou Daphne laureola , avec lequel cette espèce a de frappantes analogies. Grateloup. ZOOLOGIE. CONCHYLIOLOGIE. VIL Tableau des coquilles fossiles qu'on rencontre dans les terrains calcaires tertiaires ( faluns ) des environs de Dax , dans le département des Landes ; par M. Grateloup, membre honoraire, ( I. er article ). Le tableau des fossiles que je présente est la continuation de la statistique de mon pays natal , travail dont le soin me fut confié en 1807 par S. £xc. le ministre de l'intérieur. Ce tableau est uniquement destiné à faire connaître les fossiles testacés qu'on rencontre dans les terrains calcaires tertiaires faluneux des environs de Dax. Ces terrains y sont si multipliés, si intéressans, et depuis si long-temps en exploi- tation, qu'il m'a été facile d'y faire des découvertes précieuses. Une riche collection de ces corps organisés a été le fruit de vingt années de recherches. Elle me permet aujourd'hui de donner à mon travail, qui doit servir de fondement a l'histoire géologique des terrains calcaires de sédiment de cette contrée, toute l'extension qu'il m'était possihle de désirer. La déter- mination des genres, la description des espèces et des variétés de coquilles fossiles qui ont appartenu aux animaux qui ont jadis vécu dans nos parages , lorsque le grand océan les bai- gnait, la désignation précise des localités où on les découvre, seront donc le principal objet de ce tableau. Afin d'y mettre de l'ordre, j'ai choisi la classification de l'illustre auteur de l'histoire Naturelle des Animaux sans Ver- tèbres. Cependant , au lieu de commencer par les Conchi- fères, j'ai débuté par l'exposition de la 12. e classe de sor, système , qui renferme les Mollusques. Voici les ditterens ordres de M. de Lamarck dans lesqueb les genres de mon tableau sont successivement disposés : 1 ,° Ptéropodes ; 2. Gastéropodes ; 3.° Trachéiipodes ; 4-° Céphalopodes. Je joins ici encore la note des divers ouvrages consulta, avec les abréviations que j'ai adoptées : Ad. — Adanson, Histoire naturelle du Sénégal, Paris, 1757, in-4- ? ligures. Bast. — Easterot , Mémoire géologique sur les fossiles des environs de Bordeaux. Paris, 1825, in-4. , figures. Bonan. — Bonanni, RecreaSio mentis et oeuîi in obs. animal, testaceor. curiosis natur. inspectorib. Romae , 1684, in-4. , i coniD - Brocc. — Brocchi, Concliyologia fossilis subapennina. ïn-4«°» iconib. '(:4) Brong. Vie — Brongniart , Description des fossiles du Vi- centin. In-4- , figures. Brug. — Druguière, Dictionnaire encyclopédique par ordre de matière, contenant les vers. Paris, 1792, 2 vol. in-4. 1 fig ures « Darg. — Dargc-nville, Concîiyologie ou Histoire naturelle des coquilles. Paris, 1772 et 1780, 1 vol. in-4. , figures. Gualt. — Gualtieri , Index lestarum Ccnchyliorum. Flor. , 1744 j fol. iconib. Lxm. An. s. vert. — Lamarek, Histoire naturelle des ani- maux sans vertèbres. Paris, 7 vol. in-8.° Id. An. M. — Annales du Musée d'histoire naturelle de Pa- ris. Figures. Id. Foss. ■ — Description des fossiles des environs de Paris. In-4- , figures. Lin. Gm. — Linnaei systera. naturse, edit. Gmelini, 1788, in-8.° List. — Lister, Histor. seu synopsis methodica Conchylio- rum. Lond. , i685 à 1688. Desh. — Deshayes , Description des coquilles fossiles des environs de Paris. Paris , 1825, in-4. , fis ures * Coquilles univalves. Ordre I.« — PTÉROPODES. Mollusques de petite taille , sans pieds , ni bras , à 2 na- geoires opposées. Ceux qui sont pourvus d'une coquille l'ont mince, fragile ou cornée. H y ale s. Genre I.«r _ HYAUEA ( Lam. ). Hyale. Caractères. — Coq. transparente, fragile, ovale, globu- (;5 ) leuse, tridentée postérieurement, ouverte au sommet el sur les deux côtés postérieurs. Genre II. — CLEODORA ( Péron. ). Clkodore. Caract. — Coq. transp., frag., pyramidée ou lancéolée; tronquée et ouverte supérieurement. Ordre I.« — PTÉROPODES. H ÏALES. Genre I. er — HYALiEA. Hyale. 1, HïALiEA AQUEiXSIS. II. de DtïJC. Grat. , Bull, d'hist. nat. de Bordeaux, t. II, p. 4« H. Testa ovato - snbglobosâ pellucidd subtilissimè transversïm striatâ; uno latere cosld transversd ins- tructo, ad basim interne marginatd. t Hauteur, 7 a 8 miUim. Rare. Extrêmement fragile. Local. Faluns de Mandillot , à Saint-Paul, près de Dax. Genre IL — CLEODORA. Cle'odore (Péron. ). 2. Cleodora strangulata. Cl. étranglée. Desh. , Dict. cl. d'hist. nat. Kaginella depressa. Daudin , Ami. du Mus. — ■ Bosc, Nouv. dict. d'hist. nat., t. 35. Bast. , Fossil. bord., pag. 19, pi. 4, f- 16. Cl. Testa vaginatd depressa ad basim apertd. Long., 5 millim. Commune. Extrêmement fragile. Loc . (Dax). Se trouve à Bordeaux. ( ?6) Ordre IL — GASTÉROPODES. Mollusques rarapans sur un pied, placé sous le ventre dans toute sa longueur. Il ne peut être question ici que de ceux qui sont pourvus d'une coquille dorsale. A. Phyllidiens. Genre III. — PATELL ( Lin. ). Patelle. Caract, Coq. clypéiforme, concave, simple en dessous; sans fissure à son bord ; sommet entier , incliné antérieure- ment. B. C AL YPTR ACIENS. Genre IV. — EMARGINULA (Lam. ). Émarginule. Caract. Coq. en bouclier, conique; sommet incliné; cavité simple ; échancrure à son bord postérieur. Genre V. — FISSURELLA ( Lam. ). Fissurelle. Caract. Coq. en bouclier, ou en cône surbaissé concave en dessous ; une ouverture ovale au sommet. Genre VI. — PILEOPSIS (Lam. ). Cabochon. Caract. Coq. en cône oblique , courbée en avant ; som- met unciné, un peu en spirale; une impression musculaire allongée arquée , transverse, sous le limbe postérieur de L'ou- verture , qui est arrondie. Genre VII. — CÀLYPTRiEA (Lam. ). Calypïre'e. Caract. Coq. conoïde ; sommet vertical imperforé e\ pointu; base orbiculaire; cavité lisse munie d'un diaphragme en spirale ou d'une languette en cornet. Genre VIII. — CRÉPIDULA ( Lam. ). Crl'pidule. Caract. Coq. ovale ou oblongue , à dos presque toujours (77) convexe, concave en dessous; spire fort inclinée sur le bord; ouverture en partie fermée par une lame horizontale. C. Bulléens. Genre IX. — - BULLA ( Lin. ). Bulle. Carnet. Coq. ovale-globuleuse, enroulée sur elle-même, le plus souvent sans columelle ; point de saillie à la spire ; ouverture longue , à bord droit tranchant. Genre X. — BULLINA (Féruss. ). Bulline. Caract. Coq. très -petite, ovale, enroulée, à spire sail- lante ; composée de plusieurs tours ; columelle presque so- lide ; point d'ombilic. Ordre IL — GASTÉROPODES. Ph YLLIDIE NS. Genre III. — PATELLA. Patelle (Lin. ). 3. Patella vulgata. P. commune. Lam. , An. s. vert. , t. 6, p. 33 1 , n.° 28. Lin. Gmel. , n. u 23. Lister, Conch. , t. 535, fig. \l\. Pennant, Brit. zool. 4» *• 89, f. 1 45. Martin , Conch. 1 , tab. 5 , f. 38. P. Testa ovali, conicâ, costattt; costis tenuibus ap-> proximatis , subangulatis. Diam. de la base , 32 millim. Var. a. Testa crassiusculâ; costis distantibus obtusis. Loc. Les faluns de Saint-Paul. Rare. 4> Patella costaria. P. à côtes. Desh. , t. 2 , p. 9, pi. 1 , f . 10, 11. C 78 ) P. Testa suborbiculari-costatâ ; apice obtuso. Diam. de la base, 11 mil!. Loc. Faluns de Saint-Paul. R.are. 5. Patella acuminata. P. aiguë. Nob. P. Testa parvuld, orbiculari-conîcâ , lœvi , leviter ra- diatâ , ad apicem acuminatâ ; vertice incurva. Diam. de la base, 3 raill. Fragile. Loc. Faluns de Gaaz, Cazordite. Assez commune. C A L Y P T R A C I E NS . Genre IV. — EMARGINULA. Émarginule (Lam.). 6. Emarginula clatkrata. E. treillissée. Desb. 2 , p. 17 , n.° 4 , pb t , f- 26 , 27 , 28. E. Testa minimd, conicd , elegantissimè clathratâ ; apice paululum recurvo. Diam. de la base, 6 mill. Rare. Loc. Faluns de Gaas ; Lesbarrits. Se trouve à Terrenègre (Bordeaux). Genre V. — FISSUR.ELLA. Fissurelle (Lam. )» 7. Fissurella gr.eca. F. cancellée . Lam. , t. 6 , 2. e partie , p. 11, n.° 4. Desb. 2 , p. 19 , n.° 1 , pi. 2 , f. 7 , 8 , 9. Patella grœca. Lin. Gmel. , p. 3728, n.° ig5. List. , Concb. , t. 527, f. 1,2. Gualt., Test. tab. 9, f. N. Adans. , Seneg. , pi. 1 , f. 7. Martini, Concb. 1 , t. 1 1 , f . 98-100. F. Testa ovato-oblongd,convexd, decussaàm striatd; striis granulosis eleganter cancellatis ; Jura mine parvulo exe entrait ad internant superficie m , lineâ laterali , in- lerrupto. (79) Diam. de là base, 9 miil. Loc. Faluns de Saint-Paul. Rare. Cette espèce est pareille à celle du Plaisantin décrite par Brocchi ( tom. 2 , pag. 259 ). Se trouve à Martillac, près Bordeaux. S. FlSSURELLA COSTARU. F. h COtes. Desh. , pi. 2 , fig. 10 , 11, 12. Bast. , pag. 71. F. Testa oblongâ, convexd; costis radiantibus crebrÏ3j strias transversas subsquamosas decussantibus. Diam. de la base, 7 mill. Loc. Faluns de Saint-Paul. Rare. Se trouve à Bordeaux. 9. Fissurella depressa. F. déprimée. Nob. F» Testa elliptico-convexâ , irregulariter depressa , crassiusculd, subradiatd ; costis radiantibus ; striis trans~ versis ad basim profandis ; foramine ovali , centrait, magno , interne marginato. Diam. de la base, 9 mill. Loc. Saint-Paul. Rare. 10. Fissurella clypeata. F. en bouclier. Nob. F. Testa papyraced, oblongo-ellipticâ , convexius- culd, radiatd , lateribus compressa; margine integro , revoluto , striis transversis exiguis , conféras ; facie in- terna lue ente ; foramine magno , ovali , intùs marginato, Diam. de la base, 11 mill. Très-fragile. Se trouve ordinairement avec ses couleurs. Loc. Faluns argileux de Gaas, de Cazordite : commune à Larrat, au Tartas de Gaas. 1* (8o ) ii. Fissurella inteumedia. F. intermédiaire. Nob. F. Testa ovali, convcxo-subdcpressd , radiald; radiis approximalis , striis tran'sversis subsquamosis ; margine subcfenulato . An F. clypealœ varietas? Diam. de la base, 7 mill. Loc. Faluns de Gaas. Rare. Genre VI. — PILEOPSIS. Cabochon (Lam. ). 12. Pileopsis granulosa. C. granuleux . Hipponyx granulatus . Bast., p. 72, pi. 4, ^ i4« P. Testa crassiusculâ , oblongo-convexd , lateraliter compressa, longitudinaliter coslatâ ; costis granulosis ; margine irregalariter crenulato. Diam. de la base, 17 mill. hoc. Saint-Paùl. Commun. Se trouve dans les faluns des environs de Bordeaux. i3. Pileopsis elegans. C. élégant. Desh. 2, p. 25, n.°4, pi. 3, f. 1G, 17, 18, ig. P. Testa oblique conied , ele ganter striis numerosis- simis , lamellosis , irregularibus , majoribus , tenuissi- misque , ornatd. Diam. , 10 mil!. L'ouverture ovale, quelquefois arrondie. Loc. Faluns de Cabanes à Saint-Paul. i4« Pileopsis sulcosa. C. sillonné. Capulus sulcosus. Bast. , p. 70. An Nerila sulcosa? Brocc., pi. 1 , f. 3. P. Testa ovato-convexd , cancellatâ; costis rugosis , undulatis ; sulcis scabris ; spird prominulâ , lalerali , dextrorsiim revolutd. ( 81 ) Diam., 7 mill. Coq. crassiuscule, lisse intérieurement. Ouverture arrondie. Loc. Faluus de Saint-Paul. Se trouve à Mérignao , près Bordeaux. i5. Pileopsis retortella. C. retortelle . Lam., t. G, 2. e part., p. 19, n.° 6. Desli. 2 , p. 2G , n.° 5 , pi. 2 , f. 17, 18. Patella retortella. Lam., An. Mus., n.° 7. P. Testa ovatâ, lœvigatd ; vertice la ter ail , spirali , obliquato. Diam. , 3 mill. Loc. Faluns de Saint-Paul. Rare. Se trouve à Grignon ( Lam. ). 16. Pileopsis ancyliformis. C. en forme d' Ancyle . N. An Ancyii species ? P. Testa minimd , ovall , convexd , $ triât d ; striis transversis , cancellatis ; vertice submarginali , recto ; aperturd ad basim complanald , punctulatd. Diam. de l'ouverture, 5 mill. Coq. très-fragile. Rare. Loc. Faluns de Gaas. Genre VII. — CALYPTRiEA. Calyptre'e (Lara. ). § L Testa valde spiratd. 17. Calyptr#:a trocuiformis. C. troch [forme . Lam., An. Mus. 1 , p. 385, n.° 1. Lam., Foss. de Paris , n.° 1 , p. 17. Desh. 2 , p. 3o , n.° 1 , pi. 4 5 f- 1 , 2 , 3. Troch. caljptrœjbrmis. Lam., An. s. vert., t. 7, pag. 558, n.°9. ( 82 ) Iiifundibulum echinulalum. Sow., n.° 18, pi. 97, f. 2. Ifif. spînuîosum . Sow. 1. c. , f. 7. C. Testa orbiculatd , convexo-turgiduld , sub-conicd , pxths echinulatd , inths polild y ver lice spirato sub-cen- trall ; spird perspicud. Var. b. Testd elatiore , deformi ; spinis obsolelis (Desh.). Majore diametro , 4° m iH« c. Testa elatiore , pilêiformi , slriaùm et spira- tïm irregulariter tuberculato-striatd (Desh.). d. Testd depressd; spinis raris , minimis (Desh.). Zoc. Les faluns de Mainot à Castetcrabe, de Cabanes, de Mandillot, de Tuco , de Labernadère à Saint-Paul. Varie beaucoup par sa grandeur. Aspect extérieur rude ; l'intérieur lisse et brillant. 18. CalyptrjEA costaria. C. à côtes. Nob. Aflin. Calj-pt. trochiformi. Var. c. Desh. C. Testd orbiculato-convexd, rugosd, spiratd, multi- costatd; vertice mamillari, obtuso. Diam. de la base, 3o mil!. Celte espèce est remarquable par un grand nombre de petites côtes longitudinales et obliques situées sur le grand tour de spire, et par le sommet arrondi et lisse. Loc. Faluns de Saint-Paul. Paire. 19. Cai.yptr.ea ornata. C. ornée. Bast., n.° 4 , p. 72, pi. f\, L 1. C Testa suborbiculari , depresso-convexd , spiratd, fxlhs asperd ve£ echinulatd, inths lœvissimâ ; spirq, obtusd. ( 83 ) Var. b. Spinis sparsis ^Jistulosis. c. Spinis squ.amosis regulariter dispositis , d. Maxima , incrassata, rugosa. Cette espèce et ses variétés varient par leur grandeur, La var. d a un diamètre de 5o miil. a la base. Loc. Les faluns de Saint-Paul, où elle abonde. § IL Testa vix spiral à. 20. CalyptrjEa crassiuscula. C. épaisse. N. Affin. C. Lœvigatœ. Desh. 2, p. 3i, pi. 4» *• 8, 9, 10. C. Testa sub-conicd, lœvigald , crassiuscula ; spird vix perspicud ; vertice erecto. Diam. de la base, 25 mill. Loc. Faluns de Soustons dans le Aîarensin , à 4 lieues de Dâx. Rare. 21. Calyptr^ea depressa. C. déprimée. Lam., t. 7, p. 532, n.° 2. Bast., n.° 2 , p. 71. C. Testa suborbiculari , depressa , subcomplanatd , transversim rugosd ; mucrone terminali brevissimo . Diam. de la base, 26 mill. Loc. Faluns de Saint-Paul, où elle est abondante. Se trouve à Saucats , à Léognan et à Méiignac, près Bordeaux. 22. Calyptr^a punctata. C. ponctuée. Nob. C. muricata. Bast., n.° 3 , p. 7t. Patella ( Crepidula) muricata. Biocc. , p. 254 » pi. 1 , f. 2. C. Testa orbiculatâ, subconicd, punctata vel squa- mulis fornicatis exasperatd; vertice centrali , sub-in- torlo , papillari , erecto. ( 84 ) Var. b. Marglne plicato. Aspect ponctué à l'extérieur , lisse et brillant en dedans. Diam. de la base, 26 mill. Loc. Faluns de Saint-Paul, de Soustons. Se trouve a Léognan , à Saucats et Mérignao , près Bordeaux. 23. CalyptrjEa deformis. C. difforme. Lam., t. 7, n.° 1, p. 532. Bast., n.° 1, p. ni. C. Burdigalensis, Dufresne. C. Testa elevato -conied , transverse rugosd , apice mucrone curvo terminatd , modo basi orbiculatd , modo lateraliter depressâ. Var. b. Testa minimd; mucrone brevissimo , acutis- simo , spiraliter intorto . Cette coquille varie beaucoup dans sa forme et ses dimen- sions. Diam. de la base des grands individus , 3o mill. Celui de la var. b , est de 3 à 5 mill. Loc. Faluns de Saint-Paul. Très-commun. Fréquente aussi aux environs de Bordeaux. Genre VIII. — CREPIDULA. Cre'pidule ( Lam. ). 24* Crepidula unguiformis. C. onguiforme . Lam., An. s. vert., t. 6, part. 2, p. 25. Bast., n.° 1, p. 70. Patella crepidula. Lin. Gmel. 3695, n.° 17. Gualt., tab. 6g, fig. //. Brocc, p. 253. Crepldul. Itallca. Defr., Dict. se. nat, t. 11. Cr. Testa ovall , complanatd , lœvl , subpellucidd , assulcvjbrml , subtiis politd , supra obscure lineolatâ ; lablo piano. (85) Diam. longit., 17 miil. Loc. Faluns de Gaas , de Saint- Jean de Marsac. Rare. Environs de Bordeaux. Bulleens» Genre IX. — BULLA. Bulle (Lin. ). § I. Testa oblongâ , maxime. 25. Bulla lignaria. Bulle oublie. Lam., 1. c, t. 6, part. 2, p. 33 , n.° 1. Lin. Gmel., p. 34^5, n.° 11. Brug. Dict., n.° i3. Encycl., pi. 35g, fig. 3. a. b. Lister, Conch., t. 714, %• 71- Martini, Conch. 1 , t. 21 , f. 194. Brocc, 1. c., n.° 1 , p. 274. Desh., 1. c., t. 2 , n. a i3, pi. 5, fig. 4 » 5, 6. Bast., 1. c., n.° 1 , p. 20. B. Testa oblongiusculâ , versus spiram altenuatâ , transversim striatd; columellâ marginatâ; spird trun- catâ subumbilicatâ. Coq. épaisse à stries transversales assez distantes au centre. Ressemble parfaitement à celle qui a été découverte par M. Jouannet dans les terrains tertiaires de Salles , aux envi- rons de Bordeaux , mais elle est plus petite. Loc. Faluns de Cabanes à Saint-Paul. Rare. Assez commune dans la commune de Salles aux environs de Bordeaux (M. Jouannet). 26. Bulla Fortisii. B. de Fortis. Brong. Vicenl., p. 52, pi. 2, fig. 1. Fortis , Dell. Vall. di Ronca, tab. 1 , fig. 3. Bull, lignaria. Var. a. Desh. 2 , n.° i3. (86) B. Testa obovatâ, longiusculd , papyraced , iransversè striatâ , slriis ienuissimis approximalis , punctulatis ; spircl inclusâ. Varie beaucoup dans sa grandeur. On en trouve depuis 5 mil!, jusqu'à 3o mil!, de longueur. .Ge4ie espèce ne diffère en rien de celle de Ronca, en Italie. Elle seloigne de la B. lignnria, en ce qu'elle est plus al- longée, plus mince, et que les stiies sont plus rapprochées. Loc. Les faluns de Cabanes, mais plus particulièrement de Mainot à Castetcrabe , à Saint-Paul. Commune. § II. Testa oblongo-eiongatd , parvuld. 27. Bulla conulus. B. petit cône. Desh. 2 , p. 4* » n.° 5 , pi. 5 , fîg. 34 , 36. B* Testa minimd , ovato - conied , basi tenuissimè striatd; columelld subuniplicatâ ; aperturd superne an- gustissimdj basi dilatatd ; spird inclusd minime perfo 1 - ratd ( Desh . ) . Long. , 4 mill. Diam. de la base , 2 mil. Loc. Faluns du Mainot à Saint-Paul. Très-rare. 28. Bulla aicgistoma ? Bulle à bouche étroite. Desh. , t. 2 , n.° 6 , p. 4 1 » pl- ^ 5 %• 2 9 » 3o. AfEn. Bull, conulo et Bull, minutee. Ejusd. B . Testa minimd , ovato-cylindried , c ras sa , lœvigatd ; aperturd lineari angustissimd basi dilatatd : spird umbi- licatâ , perspicud. Long., 4 niill. Grand diam., 2 mill. Loc. Faluns de Saint-Paul. (87 ) 29. Bulla truncatula. B. tronquée. Brug., Encycl. , n.° 10, p. 377. Brocc, n.° 2, p. 275. Bast., n.° 6, p. 21. An B. minuta? Desh. , n.° 10, p. 43, pi". 5, fïg. 16, 17, ai. B. Testa minuta, cyiinclricd , lœvi; aperturâ sub-li- neari, basi dilatatâ; spirâ truncatd. Long., 3 mill. Diara. transv., 1 mill. un quart. Loc. Faluns de Saint-Paul. Commune dans ceux du Mai- not. Commune aux environs de Bordeaux. 30. Bulla acuta. B. aiguë. Nob. Afîin. B. truncatulœ . Lam. B. Testa minimâ, oblongo-cjlindricd , lœvi, basi acu- minatd , non umbilicatd. Long., 3 mill. Diam., 1 mill. un tiers. Loc, Faluns de Saint-Paul. Commune au Mainot. § IÏI. Testa ovato-globosd. 3i. Bulla labrella. B. Labre lie. Féruss., Dict. cl. d'hist. nat., 2, p. 574» Bast., n.° 4, p« 21. Affin. Bull, ovulatœ. Lam. Et Bull, utriculo. Brocc. B. Testa ovato-globosd, splendente , in utrdque ex- tremitate striatd, non umbilicatd. Var. b. Elongato-ovatâ ; extremitatibus attcnuatis. Long., 9 mill. (88) Diffère de la B. ovulata de Lam. et de la B. utriculus de Brocc. par l'absence de l'ombilic ( Bast. ). Loc. Faluns de Gaas. 32. Bulla plicatula. B. à petits plis. Nob. An B. plicata? Desb. 2, n.° 9, p. 43, pi. 5, fig. 3i , 33. B. Testa ovato-globosâ , vix umbilicatd , longitudina- liter subplicatulâ , in utrâcjue extremitate striatâ; labro crassiusculo. Long., 9 mill. Diana., 5 mill. Loc. Faluns de Gaas. Rare. 33. Bulla crassatina. Bulle crassatine. Nob. B. Testa ovato - globosd, crassiusculâ , in utrâque extremitate transversun striatâ , medio lœvigatd; striis 8-9 versus basim; 2 ad marginem verticis ; vertice pro- funde umbilicato ; spird inclusâ; aperturâ ad basim di- latatâ, acutd; columellâ marginatd. Long., 10 mill. Diam. transv., 6 mill. Loc. Faluns de Gaas. Rare. 34. Bulla marginata. B. bordée. Nob. B. Testa ovato - subglobosd , basi transversun sub- striatd ; columellâ marginatd ; vertice umbilicato ad marginem striis longitudinalibus coronato ; spird inclusd. Long., 10 mill. Diam., 6 mill. Cette espèce se rapproche un peu de la B. coronata de Lam. (t. 7, n.° 4, p. 533; Desh., n.°8, pi. 5, fig. 18, 19, 20); mais elle en diffère par l'absence du rebord qui (§9) caractérise cette dernière espèce; ensuite notre espèce n'est pas cylindrique. Loc. Faluns de Lesbarrits à Gaaas. 35. Bulla costellaria. B. a petites côtes. Nob. Affinis B. ovulatœ. Lam. An B. utriculus? Brocc. An B. striata? Brug. B . Testa ovato-globosd , transversè costcllatd , ulrinquè umbilicatâ ; costellis approximatis , punctulatis ; spird inclus â. Long., 6 mill. Diam., [\ mill. Loc. Faluns de Gaas. 36. Bulla utriculus. B. utricule. Brocc, Conch. suppl., p. 633. Bast, n.° 3 , p. 21. B. ovulata. Lam., An. Mus. i , p. 221 , et t. 8, pi. 59, fig. 2. Dcfrance , Dict. se. nat., t. 5. Desh. 2 , n.° 1 , p. 39, pi. 5, fig. i3, 14 } i5. B. striata. Brug., Dict. encycl. Brocc. ? tab. 1 , fig. 6. An Bull, attenuata? Sowerb. B. Testa ovato-globosd, turgidulâ, transversXm striata, utrinquè umbilicatd ; striis punctulatis ; spird incluse. perforatd. Var. b. Striis distantibus punctatis. Cette espèce n'acquiert jamais au-delà de 7 mill. de lon- gueur ; diamètre transversal, 4 mill. Elle diffère par ce ca- ractère de l'espèce de Grignon qui a un diamètre longitudi- nal de 12 mill. (Lam.). ( 9° ) 37 • Bull a globulus. Bulle globule. Desh., n.°4, p. 4o, pi. 5, fig. 38, 3 9 . B. Testa, minimd ovato globosd, lœvigatd, ad vertieem umbilicaid. Long., 3 tnill. Diam., 2 mil!. Loc. Les faluns de Saint-Paul. § IV. Testa cyiindricd. 38. Bul'la clathrata. B. treillisséa. Défiance, Dict. se. nat. Bastcrot, n.° 5, p. 21 , pi. i , fig. io. Adans., pi. i , fig. i ? Gualt., tab. 12 , fig. G? B. Testa cyiindricd , umbilicaid ,fragilissimd , lineis clevatis parvulis clathrata ; areis quadratis coloralis ; vertice umbilicato ; spi'rd inclusd. Long, des plus grands individus, 20 raill. Diam. transv., 8 mill. Loc. Très-commune dans les faluns de Saint-Paul, parti- culièrement à Cabanes , au Mandillot, au Mainot. 39. Bull a cylindrica. B. cylindrique. Lan»., t. 7, n.° 3, p. 533. Id., An. Mus. 4 , p- 222 , n.° 3. Id., id. 8, pi. 5 9 , fig. 5. Brug., Dict. eneyel., n.° 1 , p. 37 t. Bast., n.° 2 , p. 20. Desh. 2, u.° 7, p. 4« ? p'- 5, fig. 10, 11 , 12. B. convoluta ? Brocc. , p. 277 et 635, pi. 1, %• 7- Diffcrt à Bull, cyiindricd. Gmel. (Lam. ). <9« ) B. Testa cylindricd , basi prœcipuè striis transversis sculpta; vertice umb'dicato. Long., 5 mill. Diam. transv., 2 mill. Loc. Fréquente dans les faluns de Saint-Paul , au Mainot. 4o. Bulla cylindroide» ? B. cylindroide. Desh., n.° 2, p. 4°, ni. 5, fig. 22, 23. B. Testa ovato -cylindricd , basi lenuissimè striatâ ; aperturd lineari , basi subdilatatd ; spird inclusd perfo- ra ta. Long., 6 mill. Diam., 2 mill. Loc. Mainot à Castetcrabe. 4t. Bulla semi-striata. B. demi-striée. Desh. 2, n.° 12, p. 44 1 P 1 - 5, fig. 27, 28. Affinis B. oi'idatœ. Brocc, tab. 1 , fig. 8. B. Testa ovaio-subcylindricd supernè umbilicatd , in~ fernèquc striatâ, medio lœvigatd; spird inclusd. Long., 8 mill. Diam., 4 mill. Cette espèce varie beaucoup dans ses dimensions. Loc. Très-commune dans les faluns de Saint-Paul, par- ticulièrement au Mainot. 4 2. Bulla L.EVIS ? B. lisse? Défiance., Dict. se. nat., t. 5, suppl. n.° 2. Desh., t. 2 , n.° 3 , p. 4° -> P 1 - 5 , fig. 25 , 26. B. Testa oblongo-cylindricd, lœvi ; vertice profundè umbilicalo ; spird inclusd. Long., 5 mill. — ■ Diam., 2 mill. Loc. Cabanes , Mainot, à Saint-Paul. ( 9* ) Genre X. — BULLINA. Bulline ( Féruss. ). 43. Bullina Lajonkaireana. B. de Lajonkaire. Bast., p. 22, pi. 1 , fig. 2 5. Bull, acuminala. Brug., Encycl. Brocc, n.° 3, p. 276. B. Testa minuta: fragili , lœvi, olivœformi; columelhi tectâ ; spirâ brevi , acutd. Long., 4 mill. Diam., 2 mill. Loc. Très-abondante dans les faluns de Saint-Panl (Ca- banes , Mandillot, Labernadèrc, Tuco, Mainot). Se trouve aux environs de Bordeaux. Ordre III. — TRACHÊLIPODES. Mollusques dont le corps est contourné en spirale vers sa partie postérieure ; coquille spirivalve engainante. A. Colimacés. Coquilles spirivalves , munies ou dépourvues d'opercule ; bord droit de l'ouverture souvent réfléchi en dehors. ( Mollusques terrestres. ) Genre XI. — HELIX. Hélice ( Lin. ) Caract. Coq. orbiculaire, convexe ou conoïde, quelque- fois globuleuse, à spire peu élevée : ouverture entière, plus large que longue, fort oblique, contiguë à l'axe de la coquille, et échancrée pav la saillie que fait en elle l 'avant-dernier tour. Genre XII. — FERUSSINA. FÉrussine (Grat.). Genre nouveau dédié a M. le baron de Férussac. Caract. Coq. orbiculaire, ombiliquée, à spire convexe et obtuse ; ouverture ronde , entière , simple, retournée du côté ( SP ) de la spire, comme dans le genre Anostome. Péristomc continu , ce qui permet de soupçonner que la coquille est operculée. Genre XIII. — PUPA. Maillot ( Lin. ). Caract. Coquille cylindracée, ordinairement épaisse. Ou- verture irrégulière , demi - ovale , arrondie et subanguleuse inférieurement; à bords presque égaux, réfléchis en dehors, disjoints a leur partie supérieure ; une lame columellaire s'interposant entr'eux. Genre XIV. — CLAUSILIA. Clatjsilie ( Drap. }. Caract. Coq. le plus souvent fusiforme, à sommet un peu obtus. Ouverture irrégulière, arrondie, ovale; à bords par- tout réunis , libres , réfléchis en dehors. Genre XV. — BULIMUS. Bulime ( Lin. ). Caract. Coq. ovale , oblongue ou turriculée. Ouverture entière, plus longue que large; à bords fort inégaux, désunis supérieurement. Columelle droite, lisse, sans troncature ni évasement a sa base. Genre XVI. — ACHATINA. Agathine (Lam. ). Caract. Coq. ovale ou oblongue. Ouverture entière, plus longue que large; à bord droit tranchant, jamais réfléchi. Columelle lisse, tronquée à sa base. Genre XVII. — AUPJCULA. Auricule (Lam. ). Caract. Coq. subovale ou ovale -oblongue. Ouverture longitudinale , très-entière à sa base , et rétrécie supérieure- ment ou ses bords sont désunis. Columelle à un ou plusieurs plis. Labre à bord tantôt réfléchi en dehors , tantôt simple et tranchant (Lam. ). (94) Genre XVIII. — CYCLOSTOMA. Cyclostome (Lin. ). Caract. Coq. de forme variable, a tours de spire arrondis. Ouverture ronde , régulière ; a bords réunis circulairement , ouverts ou réfléchis avec l'âge. Un opercule. Ordre III. — TRACHÊLIPODES. Genre XL— HELIX. Hélice. § I. cr Lmperforatœ. 44- Hélix nemoralise. H. Némorale. Lin., Syst. nat. ,691. Mull. , Verm. , 246. Drap., pi. 6, fig. 5, var. L, n.° 22, p. 94. Féruss. , An. Mus. , t. 19 , p. 242. Marcel de Serres, Bull. Soc. Phil., 181 4. Bast. , n.° 1 , p. 22. La Lhrée , Geoffr. , 3. H. Testa subglobosâ , iniperforatâ , leviter striatâ ; Spird turgidulâ , obtusâ; peristomale marginato . Haut. , i5 mill. Diam. transv. , 20 mill. Loc. Les laluns de Mandillot , à Saint-Paul. Se trouve à Bordeaux (Bast. ). 45. Hélix hobtensis. H. des jardins. Drap. , n.° 23 , p. 95 , pi. 6 , fig. 6 , var. a. Mull., Hist. Verm., 247. H. Testa conico-subglobosd , imperforatd, loevi ; pe- rislomate marginato ; spira obtusissimd. Haut. , 12 mill. Diam. , 18 mill. Var. a. Omnino candida. (95) Var. b. Canclida f Jciscid unicd luted extrinsecus con- tinuatâ. c. Fasciis duabus luteis continuatis . d. Fasciis quinque luteis ; infimis duabus lads. Loc. Faluns de Mandiilot. 46. Hélix splejndida. H. splendide. Drap., n.° 25, p. 98, pi. 6, fig. 10. H. Testa subdepressd , albd, lœvi , nitidd , pellucidd, fasciatâ , fasciis quinque luteis ; peristomate marginato . Haut., 8 mill. Diam. , 14 mill' Loc. Mandiilot. 47 • Hélix subglobosa. FI. globuleuse. Nob. Affin. , FI. horteusi , Drap. H. Testa subglobosa , basi turgiduld , imperforatd , lenuiter striatd , splcndidd , candidd ; aperturd de- pressd; peristomate marginato ; labio columellari uni- dent ato. Haut. , 10 mill. Diam. , i5 mil. Loc. Mandiilot. 48. Hélix ïhochiformis. II. trochdide. Grat. Bull. d'h. nat. , Soc. Linn. , Bord. , t. 2 , p. 5, n.° 2. H. Testa ventricoso-conicd basi dilatatd, transversè leviter striatd, apice acutâ ; anfractibus medio convexis ; injimd facie convexiusculd , imperforatd; peristomnte marginato. Haut. , 20 mill. Diam. , 20 mill. Loc. Faluns de Gaas. 4 ( $) § IL — Perforâtes. 49. Hélix depressa. H. déprimée. Nob. Afiinis Hcl. incertœ . Drap. , n.° 43 , pi. i3, fig. 8,9. An Helcœspitum? Var. b. Drap., pi. 6, fïg. 16, îy. IL Testa maxime depressa , subtilissimè striatà ; umbilico patulo pervioque. Haut. , 10 mill. Diam. , 20 mill. hoc. Faluns de Gaas. 50. Hélix aspera. H. rude. Nob. Affin. H. cœspitum et potiiis ericetorum. Drap. , loc. cit. H. Testa subdepressd , corneâ , asperâ , suhstriatd , profundè umhilicatà ; umbilico laliore. Haut. , 1 5 mill. Diam. , 20 mill. Loc. Faluns de Gaas. 5i. Hélix intermedia. H. intermédiaire . Nob. Affin. H. lucidœ. Drap., n.° 34, p- ic-3, pi. 8, fig. 11, 12. H. Testa depressa, umbilicatâ, lœvi^pellucidâ; aper- turâ rotundatâ ; peristomate simplici, inlegro. Haut., 3 mill, Diam., 5 mill. Loc. Faluns de Castetcrabe. Genre XII. — FERUSSINA. Fe'russine. Grateloup, Bull, d'hist. nat.,Soc. Linn. Bord., t. 2, p. 5. j2. Ferussina anostomjEformis. F. en forme d'anostome. Grat., loc. cit., p. 6. (97 ) t?. Testa orbiculari depressâ , profundè umbilicatâ , lœvigatd ; aperturd subrotundd simplici, juxta verticem spiratum retroverso-inclinatd ; umbilico patulo peivioque ad marginem striato. Haut., 1 1 mill. Diam. transv., 29 mill. Diatn. de la bouche, 10 mill. Loc. Faluns d'Abesse à Saint-Paul, et de Gaas. Rare. Genre XIII. — PUPA. Maillot. 53. Pupa 4-detjs ? Maillots-denté? Drap., n.° 18, p. 67, pi. 4? %• 3. Hélix [\~dens. Mull. Verm., 006. Bidim [\-dens. Encycl. méth., gi. Lister, Syn., t. 4» •> £ 38. Geoffr., Cochl. [\. V Anti-barillet. P. Testa sinistrorsd , conico - cjlindricd ; aperturd ^-dentatâ ; spird obtusâ. Haut., 7 mill. Diam., 3 mill. et demi. Loc. Faluns du Maiuot à Castetcrabe. 54. Pupa inversa. Maillet gauche. Nob. P. Testa sinistrorsd , sub-cylindried , Icevi , obtusd ; aperturd semi-ovatâ simplici; anfractibus quinque , m- /&no striato. Haut., 6 mil!. Diam., 3 mill. Zoc. Faluns de Castetcrabe. Genre XIV. — CLAUSILIA. Clausilie. 5j. Clausilia maxima. C. 1res -grande. Nob. An Pupce species ? (93 ) C. Testa sinistrorsâ , majore ,fusiformi , ventricosd , fragili , longitudinaliter oblique substriald ; apertura oblongd, ad basim acutd ; labro columellari triplicalo. Coquille fracturée. Haut, présumée, 5o a 60 mill. Diam. transv., i3 mill. Long, de l'ouverture, 14 mill. Loc. Les faluns de Mandillot à Saint-Paul. Très-rare. Genre XV. — BULIMUS. Bulime. 56. Bulimus terebellatus. B. en tarricre . Lam., An. Mus., t. 4, p- 291, et t. 8, pi 5g, f. 6. Id., An. s. vert., t. 6, 2. e part., n.° 3, p. 534- Desh., 1. c, t. 2 , pi. 9, fig- 1 , 2. Brocc, p. 3o4, t. 2. Féruss., Dict. cl. dhist. nat., t. 2 , p. 568. Bast., 1. c, n.° 1 , p. 23. Turbo terebellum. Chemn. Conch. 10, t. i65, fig. 1692. B. Testa turritd, conico-elongatd, umbilicatâ; umbi- lico pervio , infundibuliformi ; anfraclibus lœvissimis splendentibus ; vertice acutissimo ; aperturd ovatd , iitrinquè acutd. Long., 16 mill. Diam. de la base, 6 mill. Loc. Les faluns de Saint-Paul. 07. Bulimus lubricus. B. brillant. Lam., An. s. vert., t. 6, 2, e part., n.° 34, p« 126. Brug., Enoycl. méth., 23. Drap., n.° \ , p. 75, p l. 4, fig. 24. (99) Hélix lubrica. Mull. Verm., 3o3, p. 104. Daudeb., Moll., n.° 374. Hélix subcylindrica. Lin. Gm., 696, n. 118. Gmel , n.° 142, p. 366 1. La Brillante. Geoffr., n.° 17, p. 53. B. Tesiâ parvd ovato -oblongd , lœvi , nitidissimâ ; tiperturâ ovali^ sinlpliei. 4 tours de spire. Haut., 5 mill. et demi. Diam., 2 mill. et demi. Loc. Faluns de Saint-Paul. 58. BULIMUS GLOBULUS. B. globule . Nûb. B. Testa parvuld, ovatd , nitidè lœvissimâ ; spird breviusculd obtusâ; aperturd oblongd simplici; columelld marginatd. 1 tours et demi de spire. Haut., 3 mill. Diam., 1 mill. Loc. Faluns de Saint-Paul. 59. Bulimus turritus. B. turriculé . Nob. B. Testa parvuld , turritd, aciculari^ lœvigatâ, aper- turd ovali. 4 tours et demi de spire. Haut., 3 mill. Diam., 1 mill. Loc. Saint-Paul. Rare. § IL Varicosœ . 60. Bulimus costellatus. B. a petites cotes. Nob. Bulim. varicosas. Defr. Rissoa. Marcel de Serres. ( 100 ) B. Testa turritâ , elongato-costatd , transverswi sub- striatâ; ultimo anjractu varicoso, supremo achlo ; aper- turd oblongd , utrinquè acutd; labro subdentato. 9 tours de spire. Haut. , 8 mill. Grand, diam. transv. , 3 mill. Var. b. An Rissoa varicosa? Bast. , n.° 3, pag. 3^ , pi. i , fig. 2. Testa varicosa non costatd Loc. Faluns de Saint-Paul. Commun. Genre XVI. — ACHATINA. Agathine (Lam.). 6i, Achatina acicula. A. Aiguillette. Lam., An. s. vert. , t. 6 , 2. e part., n.° 19, p. i33. Bulimus acicula. Drap. , n.° 5. , pag. ^5 , pi. 4 , f. 25 , 26. Brug. , Dict. encycl. , n.° 22. Buccinum acicula. Mull. Verni., p. i5o, n.° 34o. Hélix acicula. Daudeb. , Moll., n.° 3ni. Hélix octona ? Gmel. , n.° 120, p. 3G53. L'Aiguillette. Geodr. , n.° 21 , p. 69. Gualt., tab. (3, fig. B. B. A. Testa minuta, tercti, acutd, gracili , lœvi , nitidd, idtitno anjractu spirani sub-oeauante. Long. , 4 mill. Diam., 1 mill. un tiers. Loc. Faluns de Saint-Paul. 62. Achatina huccinula. A. Buccinée. Nob. A. Testa parvuld , oblongo-elongatd , lœvi; aperturd clongatd ; ultimo anjractu spird Ion gi'ore ; apice acuto. 4 tours de spire. Long. , 5 mill. ( loi ) Diam. , i ràill. deux tiers. Loc. Mandiilot. Rare. Genre XVII. — AURICULA. Aueicule. § I. Ovato-conicœ. 63. Àuricula ringens. A. Grimaçante . Lam. , An. Mus. , t. 4, p. 4^4- Id. , t. 8 , pi. 6o, fig. 1 1. Id. , An. s. vert., t. 7, p. 539, n.° 3. Férussac , tabl. pag. 109, n.° 1. Id. , Dict. class. d'h. nat. , t. 2, p. 85. Bast. , Foss. Bord. , n.° 1. , p. 24. Desb., Foss. Paris, t. 2 , p. 72, pi. 8, fig. 16, 17. Marginella auriculata. Men. de la. Gr. , An. Mus., t. 17, p. 33i. À. Testa ovalo-conicd, turgiduld , crassd , transversim striatâ; apcrturœ marginibus calloso-marginatis ; colu- melld sub-triplicatd , leviter sinistrorshm Jlexd , vix rmarginatd. Var a. Testa majore , splendidd ; spirâ breviore acutd; labro exths marginato . Auricula turgida. Sow. Min. conch. 2, p. i43, n.° 29, pi. iG3, fig. 4. Aur. ringens. Var. b. Féruss., tabl. 1. c, Bast., 1. c. Long. , 8 mill. Diam. , 6 mil!. Loc. Saint-Jean de Marsac, Saubrigues. Var. b. Testa parvuld; spird acutissimd. J^oluta buccinea. Broce. 2 , p. 319, pi. 4 ? f- 9* Auricula ringens. Var. a. Bast. , 1. c. Id. Férussac, prod. , 1. c. ( 102 ) Long. , 3-5 mill. Diam. , 3 mill. Var. c. Testa fragili , splendidd. Nob. Loc. Faluns de Saint-Paul. Très-commune l'une et l'au- tre de ces deux variétés au Mainot , au Mandillot. Les deux dernières variétés, très-communes à Bordeaux. 64- Auricula ventricosa. A. ventrue. Nob. A. Testa ovato-conied , ventricosa , lue ente ,Jragilis- simd, transversvn substriatd; aperturd oblçngo-elongatâ; columelld biplicatd; spirâ acutissimd. 5 tours de spire. Long. , 7 mill. Gr. diam. transv., 4 mill. Loc. Faluns de Gaas. 65. Auricula miliola. A. Miliole. Lam. , An. Mus. , t. 4 , n.° 4 , p. 4 3 ^. Td., Anim. s. vert., t. 7, n.° 4, p. 53g. Desh. , t. 2 , pi 6 , fig. 19 , 20. A. Testa ovato-conicâ , lœvi , splendente ; columelld uniplicatd. 5 tours de spire. Long. , 3 à 4 mill. Diam. , 2 mill. Var. a. Ullimo anfractu substriato. b. Omninb substriatd. Loc. Les faluns de Saint-Paul. 66. Auricula hordeola. A. grain d'orge. Lam., An. Mus., t. 4, p. 436, n.» 5. Id. , An. s. vert , t. 7, n.° 5 , p. 539, Bast. , n.° 2, p. 24. Desh. , pi. 6, fïg. 21 , 22. ( io3) À. Testa ovato-conicâ , lœvigatd; labro inths striato ; columelld uniplicatâ. 5 tours de spire. Long., 3-4 mil! . Diam., i mil!, et demi. Var. b. Testa magis elongatâ , nitidd; labro obsolète striato. Loc. Faluns de Saint-Paul. Commune. Se trouve à Bordeaux. § II. Oblongo-elongatœ . 67. Auricula Jud/e. A. de Judas. Lam., An. s. vert., tom. 6(2), p. 187. Grat., Bull, d'hist. nat. Soc. Linn. de Bord., t. 2, p. 6. Bidim. Auris Judce . Brug., Dict. 11. ° 78. Folut. Auris Judce. Lin. Gm., p. 343y, n.° 10. Hélix Auris Judce . Mull. Verni. , p. 1 09, n.° 3 1 o. Martini, Conch. 2, t. 44» %• 449~45 J - Bonanni , Mus. Kirch. 3, f. 4 12 - Lister, Conch. , t. 32, f. 3o. À. Testa magnd, crassd, oblongo-elongatd > minulis- simè decussatâ granulosdque ; aperturd medio-angus- tatâ ; columelld biplicatâ ; labro sinistro incrassato , marginato ; sulcis longitudinaliter sinuosis , obscure transversïm striatis granosisque. 7 tours de spire. Haut. , 36 mill. Diam. , 16 mill. Loc. Faluns de Gaas. Rare. 68. Auricula striatfxla. A. striatelle . Nob. A. Testa, parvuld , oblongo - elongatâ ; subtilissimè ( io4 ) transv ersïmque striatâ ; aperturâ medlo suh-anguslald ; columellâ biplicatâ ; labro papyraceo ; spirâ breviusculd, acutissimd. 4 tours de spire. Haut., n mi!!. Diam., 3 mi!!. Loc. Saint-Paul. Rare. § III. Ovato-turgidœ . 69. AUBICULA BIPLICATA. A. CL deux plis . NoL. Affin. Volut. piso. Brocc. A. Testa ovato - turgidâ , lœvigatd ; labro simplici ; columelld biplicatâ. Var. a. major; spirâ obtusiusciilâ. 5 à 6 tours de spire. Long., 6 à 8 mill. Diam. , transv., 4 m 'M« Var. b. minor y spirâ acutâ. 4 tours de spire. Long., 3 à 4 mill. Diam. transv., 2 mill. Loc . Faluns de Mandillot. no. Auricula marginalis. A. marginée . Nob, kn A. ovata? Lam., An. s. vert., t. 7, p. 538. An Voluta pisum? Brocc, tab. i5, fig. 10. A. Testa ovato -ventricosâ, nitidè lœvigatd; labro intîis marginato subunidentato ; columellâ 2 plicatâ f ad basim extiis marginatâ ; spirâ obtusissimâ. 3 tours et demi de spire. Long., 6 mill. Diam. transv., 4 mill. Loc. Faluns du Mainot à Gastetcrabe. { io5 ) 71. Auricula ovalis. A. ovale. Nob. Affinis À. biplicatœ. Var. b. Nob. A. Testa ovatd, transversim striatâ ; columellâ uni- plicatâ ; spirâ brevi acutà. 4 tours de spire. Long., 3 a 4 naiH* Diam. , 2 mill. Lbc. Faluns de Saint-Paul. § IV. Turrito-cylindricœ , lœvigalœ. 72. Auricula turritella. A. turritelle. Nob. A. Testa turrito-cylindricâ , lœvigatâ; aperturâ ovali, uniplicatd; anfractibus convexiusculis. ^ 8 à 9 tours de spire. Long., 7-8 mill. Diam., 1 mill. trois quarts. Loc. Faluns de Saint-Paul. 73. Auricula acicula. A. aiguillette. Lam., An. s. vert., n.° 6, p. 53cj, t. 7. LL, An. Mus., t. 4, n.° 6, p. 436. Desh., t. 2, p. 71 , n.° 8, pi. 8, f. 6, 7. A. Testa turrito-cylindricâ, lœvigatd, nitidd ; aper- turâ brevi, ovatâ; columellâ uniplicatd ; anfractibus planulatis . 1 1 à 1 2 tours de spire. Long. , 7 à 8 mill. Diam. , 2 mill. Loc. Faluns de Saint-Paul. Commune. Se trouve a Bordeaux. 74» Auricula dubia. A, douteuse. Nob. A. Testa turrito-elongatâ , lœvigatâ, sub-umbilicatâ; aperturâ oblongâ, uniplicatd; anfractibus subplanulatis . ( »o6) 8 à 9 tours de spire. Long. , 8 milï. Diam., i mill. Loc. Les faluns de Saint-Paul. 7'5. Aubicula tornatilis. A. tornalclle . Nob. An Tornatellœ species? A. Testa turrito - cylindric d , nitidè lœvigatd; colu* melld uniplicatd ; aperturd ovatd ; sinu prominenle ; labro sinistro inths striato ; anfractib . convexiusculis . 8 à 9 tours de spire. Long., 4 m iII- — Diam., i mill. et demi. Loc. Faluns de Gaas, de Saint-Paul. Rare. 76. Aubicula nitidula. A. brillante. Nob. A. Testa turrito-cylindried , lœvi , nitiduld ; aperturd oblongd, uniplicatd; labro crassiusculo inths subdenlato. 6 tours de spire. Long., 3 mill. et demi. — Diam., 1 mill. et demi. Var. b. Labro papyraceo non dentato. Loc. Faluns de Saint-Paul. 77. Auricula spin.4. A. épine. Desh., n. u 9 , p. 7 1 , pi. 8 , f. 1 o , 1 1 . A. Testa aciculari , turrito -cylindric d , m 'lidd , Icevi- gatâ; aperturd uniplicatd. 10 à 1 1 tours de spire. Long., 5 mill. — Diam., 1 mill. Loc Faluns de Saint-Paul. Commune. § V. Turritx cylindrico-elongatœ , striatœ. (Species incertœ sedis.) 78. Aubicula tcrebbalis. A. tèrébrale. Nob. An Turbo gracilis ? JJrocc., pi. 6, fig. 6. ( m ) A. Testa turritd , cylindrico -elongatd , Ion gitudina- liter elegantercpie sulcatâ ,'nitidd ; aperturâ subtetra- gond ; labro columellari uniplicato. Var. a. Testa majore; sulcis approximatis ; anfrac- tibus varicosis , convexiusculis , ad suturant marginatis ; labro dextro marginato . 12 à i3 tours de spire. Long., environ -20 mill. Diam. , 3 mill. et demi. Var b. Testa minore , eburned; sidcis magis distan- tibus , anfractibus subplanulatis . 1 2 à 1 3 tours de spire. Long., environ 12 mill. Diam. 2 mill. un tiers. Loc. Faluns de Saint-Jean de JVIarsac. Rare. 79. AumcuLA costellata. A. à petites côtes. Nob. An Turbo gracilis ? Brocc. A. Testa turritd, cylindrico -elongatd, longitudina- liter costellata ; aperturd sub-ovatd ; labro dextro intîis substriato ; costellis elevatis aliquandb duplicatis . 1 1 à 1 2 tours de spire. Long., 8 à 10 mill. Diam. , 2 mil!. Loc. Saint-Paul. 80. AtiRicuLA iNTEKMEDiA. A. intermédiaire. An varietas A. terebralis ? Grat. Affinis Turb. Gracili. Brocc. A. Testa turrito-cylindricd , longitudinaliter sulcald; anfractibus convexiusculis , varicosis , obscure transver- slmque striatis ; aperturd sub-ovali ; labro dextro mar- ginato. ( io8) |jà )û tours de spire. Long. , 8 mill. Diam., 2 mill. Loc. Saint-Jean de Marsac. 81. Auricula gracilis. A gré 'le \ Nob. An Turbo gracilis ? Brocc. A. Testa lurrito-elongatd , longitudinaliter s triât à ; anfractibus convexiusculis ad suluram obscure margina- tis ; sulcis approximalis , obliquis , profunclis. i4 tours de spire. Long. , 10 mill. Diam. , 2 mill. Loc. Faluns de Gaas , de Saint-Paul. 82. Auricula pseudo-auricula. A . fausse -auricule . Nob. Affinis Turb , gracili. Brocc. A. Testa aciculari, turrito-cylindried , longitudinali- ter striatd ; aperturd ovatâ, siniplici; anfractibus pla- nulatis. 9 à 10 tours de spire. Long. , 5 à 7 mill. Diam. , 1 mill. un tiers. Loc. Saint-Paul. Genve XVIII. — CYCLOSTOMA. Cyclostome. 83. Cvclostoma cancellata. C. cancellée. Nob. An Cycl. sulcatum? Drap. , n.° 2 , p. 53. An Cycl. elegans ? Var. Drap. , pi. 1 , fig. 3. C. Testa ovato^conied , turritd, subumbilicatd , de- cussatd , eleganterque granulosd ; sulcis transversis , dittantibus ; striis approximatis , longitudinale us ; pe- ristomate orbiculari , patulo ; columelld exths rejlexd ; ultimo anfractuparvulo , mamillari, nitidè lœvigato. ( ,0 9 ) 4 tours de spire; celui du sommet incomplet, très-pelil, lisse, brillant, obtus. Haut, de la coquille, 10 rnill. Diam. transv. , 7 mill. Loc. Les faluns de Saint-Jean de Marsac, de Gaas. Piarc. 84. Cyclostoma granulosa. C. granuleux . Grat., Bull. d'h. nat. Soc. Lin. Bord., 2, p. 7, n.° 5. An Çyclost. volvulus ? Encycl. , pi. /\6i , fig. 5. C. Testa, orbiculato-convexâ , depressâ, crassâ , urn- bilicatd , maculatd ; sulcis transversis , striisaue longitu- dinalihus approximatis decussatd ac granulosa ; ma- culis vialaceis ; ultimo anfractu prominente ; umbilico subexcavato ; aperturd maximd valdè orbiculatd , inté- gra , lœvigatd, ad basim canaliculatd , columellâ extîis callosd. 4 tours de spire. Haut, de la coquille , 29 mill. Diam. transv. , 16 mill. Celui de la bouche, 17 mill. Loc. Faluns de Gaas. Rare. 85. Cyclostoma Lemani. C. de Léman. Bast., n.° 1 , p. 3i , pi. 4, %• 9- C. Testa abhreviatd , lœvigald ; perislomale inlegro , patulo , orbiculato , exths marginato ; ultimo anfractu subgloboso , versus dorsum âliquandd costalo. 4 tours de spire. Haut, de la coquille, 5 mill. Diam. transv. du grand tour de spire , 3 mill. Loc. Faluns de Mandillot. Se trouve à Bordeaux ( Bast. ). GÉOLOGIE. Vilf. Note sur Vaucluse, adressée à la Société Linnéenne de Bordeaux ; par M. Marcel de Serres, correspon- dant. Quoique la fontaine de Vaucluse ait été le sujet d'un grand nombre d écrits, il nous a paru que les observations suivantes, faites dans plusieurs voyages et notamment à la fin de Sep- tembre 1826, pourraient encore présenter quelque intérêt , même après les travaux de M. de Saussure et de M. Beudant. La route d'Avignon à l'isle offre peu de sujets d'observa- tions au géologue ; cette route traversant constamment un sol d'alluvion. Ce n'est qu'à une lieue environ de la petite ville de l'isle que le calcaire jurassique se présente en rochers abruptes à couches le plus généralement horizontales , n'étant sensible- ment inclinées que dans les points les plus élevés au-dessus de la vallée. Ces couches sont d'autant plus nombreuses et d'au- tant plus distinctes, qu'elles sont plus rapprochées du niveau des eaux de la Sorgue. Au milieu de ces couches et dans les parties les plus basses , le calcaire alterne avec des lits plus ou moins continus de silex pyromaque, disposés sur des lignes parallèles entr 'elles et aux couebes du calcaire. Il y en a de très-grands noyaux de 34 a 35 centimètres et plus de diamè- tre, sur 17 à 18 d'épaisseur ; car leur forme est généralement comprimée, a bords arrondis ; ils offrent assez généralement une ecorec grise , d'aspect terreux. Quelques-uns sont com- posés de couches concentriques de diverses nuances , dont l'effet est des plus agréables. Le même calcaire jurassique se montre après le village de Vaucluse; on trouve aussi en remontant la rive droite de la Sonmc des formations d'eau douce adossées a ce calcaire et ( IM ) peu élevées au-dessus du niveau des eaux actuelles. Le cal- caire marin de Vaucluse forme au contraire des murailles perpendiculaires d'une grande élévation. En effet, d'après M. Guérin, le sommet du rocher vertical d'où sort la fontaine est élevé de i^otoises 4 pieds (332 m 667°') au-dessus de la mer; la source l'est de 5o toises 4 pieds (g8 m yS-t m ), ce qui donne 120 toises (233 m 886 m ) pour la hauteur du sommet au-dessus de la source (1). Les rochers escarpés d'où s'échappe la source de Vaucluse forment une enceinte en demi-cercle , cause du nom donné à la vallée qui eu est tout à fait barrée à son extrémité , ce qu'exprime assez bien le nom de Vaucluse . On sait que cette tendance des calcaires secondaires à former des cirques qui barrent les vallées n'est point un phénomène de pure loca- lité; il est au contraire remarquable par sa généralité. Cette tendance est en particulier frappante à Vaucluse ; c'est a l'extrémité d'un pareil cirque que sortent à Vaucluse les eaux qui produisent une des plus belles sources de l'Europe. Cette source forme d'abord une nappe tranquille dont le calme contraste fortement avec l'impétuosité des eaux qui s'en échappent. Mais dès que celles-ci quittent ce premier bassin, elles se précipitent avec un fracas épouvantable sur d'énormes rochers noircis par les mousses qui les tapissent (2). Leurs (1) D'après le même observateur, la plus grande élévation des montagnes qui bordent la vallée de Vaucluse serait de 336 toises (654 m 881 m ) au-dessus du niveau de la mer, et le io- cher de Pétrarque de 68 toises (i32 m 555 m ) au-dessus de ce même niveau, et de 55 toises (68 "* 217 m ) au-dessus du pont de Vaucluse. (2) Ces mousses sont principalement les Gymnostomum ccqu.af.lcum et Trichostomum Jbntinaloides de la Flore Fran- çaise , tom. II , pag. 444 et 4^9- ( "2 ) flots tumultueux s'élèvent en poussière azurée , roulent vn écume ou tombent en cascades multipliées d'une .éclatante blancheur. Telle paraît la fontaine lorsque les eaux sont hautes ou qu'elles se trouvent au niveau d'un figuier qui.., comme le gardien de la source, s'es_t établi dans le rocher d'où elle s'échappe. Mais son aspect est bien différent lorsque les eaux sont basses : au lieu de celte nappe tranquille qui couvre les rochers du bassin et qui, par une sorte de pro- dige, semble dans son immobilité produire toutes les eaux qui s'écoulent avec tant d'impétuosité, l'on découvre une sorte de caverne chambrée et tortueuse oii l'on peut pénétrer à l'aide d'une pente rapide et reconnaître le point d'où les eaux surgissent par de nombreuses ouvertures. Alors seule- ment, et en voyant la grande quantité d'eau qui sourd du rocher inférieur, on se rend raison de celle qui , à quelques pas , forme l'un des plus grands courans qui s'échappent sur la terre d'un seul point. Alors seulement, on s'en l'ail quelque idée, car lorsçue les eaux sont hautes et qu'elles recouvrent le point d'où elles surgissent , la masse énorme qui s'en échappe de dessous un rocher, dont l'oeil ne peut mesurer la hauteur, tient en quelque sorte du prodige. Sans doute la source de Vaucluse formerait un des plus grands fleuves de l'Europe , si , dès son origine , elle ne se divi- sait en plusieurs branches , et si , comme les autres grands cours d'eau , elle recevait quelques affluens. Mais les pays calcaires où les sources sont à la fois le plus rares et le plus, considérables , à raison des amas d'argile qu'ils offrent en quantité, fournissent généralement moins d 'affluens que les pays granitiques, où les sources très-multipliées ne donnent aussi qu'une petite quantité d'eau. Ainsi, quoique la fontaine de Vaucluse soit peut-ctre la source la plus considérable de l'Europe , la Sorgue est loin d'avoir un grand renom , parce .( ..3 ) qu'elle ne reçoit point d'affluens , qu'elle se divise presqu a sa source et enfin parce que ses eaux se confondent bientôt avec celles de la Durance, qui elles mêmes se réunissent aux eaux rapides et tumultueuses du Rhône ( 1). Le calcaire de Vaucluse , que l'on peut rapporter à la formation du calcaire du Jura , est disposé assez généralement, vers les points les plus bas de la vallée, en couches parallèles et peu inclinées. L'inclinaison des couches augmente vers les assises supérieures , Ta où les strates deviennent de plus en plus épaisses. Ces couches supérieures , souvent rompues , approchant parfois de la verticalité , imitent fréquemment des édifices en ruines , des tours ou des obélisques comme minés par le temps. Ce calcaire de Vaucluse, percé par des cavernes assez nombreuses , offre une tendance générale à former des cirques plus ou moins étendus, qui, lorsqu'ils sont très-ré- trécis , ressemblent assez bi,en aux arceaux des amphithéâtres antiques. Jamais le calcaire jurassique ne mérita mieux qu'à Vaucluse l'épithète de calcaire caverneux; de toutes parts il- présente de petites caverues ou des loges plus ou moins spa-.. cieuses. u Ce calcaire, d'un blanc jaunâtre, à grain fin, à cassure légèrement esquilleuse, offie peu de corps organisés. On n'y voit que quelques ammonites; à l'exception des silex pyro- maques intercallés entre les assises inférieures, il est uniforme et assez pur. Ce n'est que dans les points les plus bas de la vallée, que les formations d'eau douce se montrent adossées (i) Il en est de même du Lez, rivière qui arrose la plaine de Montpellier, et qui , quoique très-considérable à sa source, ne devient jamais un fleuve important , ne recevant aucun affinent. Sa source , dont le volume d'eau est remarquable , sort d'un calcaire jurassique , à couches abruptes comme celle de Vaucluse. CM) au calcaire jurassique. Elles ce composent de calcaire et de silex , comme les formations marines ; mais on y distingue deux sortes de calcaire. Le plus inférieur, compacte, a grain fin, d'un blanc jau* nâtre ou légèrement grisâtre , contient peu de débris de co- quilles. Celles que l'en y observe se bornent a des espèces turriculécs du genre des Mélanies et des Paludines. Ces espèces , généralement petites , étant réduites à des moules , sont à peu près indéterminables. Tout ce que l'on peut dire, c'est qu'elles ne sont point les mêmes que celles du calcaire supérieur. Le premier calcaire inférieur, quelquefois presque aussi compacte que le calcaire lithographique , pourrait être utilisé s'il était plus dur et en plus grande masse. Le silex pyromaque, en lits-plus ou moins étendus, alterne avec ce calcaire ; des petits Planorbes , des Limnées et des Paludines , a têt blanchâtre , sont noyés dans sa pâte. Quant au calcaire supérieur , beaucoup plus marneux que l'inférieur, surtout lorsqu'il est chargé de débris de végétaux, il s'en distingue par ses nuances plus foncées et le grand nombre de corps organisés qu'il renferme. Ces corps orga- nisés sont des végétaux ou des- coquilles qui appartiennent aux genres des Néritines , des Mélanies , des Paludines et des Limitées , mais d'espèces différentes de celles du calcaire inférieur. La différence est surtout frappante entre les Méla- nies des deux calcaires ; celles du supérieur ont jusqu'à 60 millimètres de longueur, tandis que les plus grandes du cal- caire inférieur n'ont guère plus de 18 à 20 millimètres (1). (1) Il n'est pas inutile de faire observer que , tandis que les coquilles du calcaire d'eau douce inférieur ne présentent ja- mais leur têt, celles du calcaire supérieur le présentent au contraire toujours. ( n5 )• On distingue quatre espèces de Mêlantes dans le calcaire d'eau douce supérieur : l'une très-grande, à tours inégaux, les derniers hors de proportion avec les premiers ; une seconde à peu près aussi grande, U tours arrondis et sillonnés trans- versalement par des cotes étroites et saillantes ; une troisième fort allongée , dont les premiers tours sont étroits et aigus ; une quatrième enfin courte , ramassée, à tours assez égaux et sillonnée transversalement comme la seconde, dont elle diffère par sa taille et sa forme plus raccourcie. Ces espèces fossiles ne sont pas , du reste , assez bien conservées , pour qu'on puisse les déterminer avec quelque exactitude. Ce n'est pas sans quelque surprise que l'on voit les forma- lions d'eau douce les plus rapprochées de celles de Vaucluse avoir également les Mêlâmes pour caractéristiques , à la vé- rité d'espèces différentes : telles sont celles des environs de lîeaulieu, près d'Aix, que Saussure paraît avoir voulu indi- quer sous le nom de Vis ou Strombite s tubercules , les pre- nant pour des coquilles marines. Ces Mêlanies se trouvent cependant dans le même calcaire où il existe des Hélix et de nombreuses Paludines , que le célèbre auteur du Voyage dans les Alpes avait probablement observées, puisqu il a in- diqué sous le nom à 1 Fié licite s, les Néritines de Vaucluse (i). Du reste, les formations d'eau douce coquillières sont en général tellement restreintes , qu'il est probable que leurs dépôts n'ont pas eu lieu a des époques fort éloignées du dépôt de la plupart des terrains marins coquillicrs qu'elles recou- vrent ou auxquels elles sont adossées. En effet, à l'exception des formations houillères , que l'on peut considérer comme les formations végétales par excellence, les terrains d'eau (1) Voyage dans les Alpes , tom. Iïî , pag. 5ig , N.° \5i^ , Qt pag. 35g, N.° i547- douce paraissent des dépôts purement locaux et généralement peu élevés au-dessus du niveau des mers actuelles ; par cela même ils sont loin d'annoncer des retours successifs des eaux des mers sur nos continens , d'autant moins admissibles , qu'il faudrait les rendre aussi multipliés que les alternances des couches qu'ils auraient produits. Les silex qui alternent avec les calcaires d'eau douce de Vaucluse, offrent également des Mêlâmes; seulement elles y sont cependant assez rares, et paraissent différer c*e celles du calcaire. Quant aux Néritines , on n'en observe que dans le calcaire supérieur ; elles se rapprochent beaucoup plus du Nericina viridis qui vit aujourd'hui dans les rivières des Antilles, que du Neritina jluviatilis que l'on observe dans les eaux de la Sorgue, comme dans la plupart des rivières de l'Europe. Il paraît qu'il existe au moins deux ou trois espèces de Paludines et de Limnées dans ce calcaire ; mais comme elles sont réduites à de simples moules , il est fort difficile d'en reconnaître les espèces. En résumé, la fameuse source de Vaucluse sort des for- mations du calcaire du Jura , et probablement la grande quantité d'eau qu'elle fournit tient aux lits d'argile ou de marnes argileuses qui forment la base du massif calcaire d'où s'échappe la Sorgue ; fait d'autant plus probable , que le cal- caire du Jura présente asssz généralement de pareilles couches subordonnées. Au pied de ce calcaire, remarquable par ses formes abruptes et pyramidales , sont adossés des calcaires d'eau douce, qui s'élèvent peu au-dessus du niveau des eaux actuelles, et que l'on ne peut considérer que comme des dépôts partiels, produits cependant par des eaux qui nourris- saient des êtres bien différens de ceux que l'on y observe au- jourd'hui. Les JSlélanies } les Néritines , les Paludines et les Limnées des calcaires de Vaucluse n'ont rien de commun ( "7 ) avec les Mollusques des eaux de la Sorgue ; et en vain cher- cherait-on, dans les fleuves de l'Europe, des espèces ana- logues aux grandes Mêlanies fossiles de Vaucluse. BULLETIN D'HISTOIRE NATURELLE DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. ZOOLOGIE. CONCHYLIOLOGIE. IX. Description de plusieurs espèces de coquilles vivantes de la Méditerrannée ; par M. Michaud, officier au io. e régiment d'infanterie de ligne , membre correspondant de la Société Linnéenne de Bordeaux et de la Société d'histoire naturelle de Montpellier, etc. SlGARETUS KlNDELANINUS. Nob. ( Voy. la pi., fig. 1-2.) S. Testa ovato-ollongâ, convexâ, pellucidd , albidâ ; longitudinaliter obsolète striatâ; anfractibus binis , pos- tremo maximo ; apice prominulâ, obtusd; aperlurd con- cavd; umbilico nullo. Largeur, 10 à 12 mill. — Longueur, i5 à 18 mil]. L'animal, que nous avons eu occasion d'examiner, est en tout conforme à la description qu'en donne Blainville, Ma- nuel de Macologie , pag. 466. Cette coquille , d'une extrême fragilité, rappelle, par la nature et la couleur de son test, celui de la hullœa Plan- ciana y Lam. Composée de deux tours de spire, le demie ( 120 ) est si ample qu'il concourt presque seul à la former. Son faciès la rapproche des Natices ; mais la grandeur de son ouverture qui laisse voir le fond de la spire , et ses autres caractères , ne permettent pas de leloigner du genre auquel nous la rapportons. Habite la Méditerranée, côte d'Agde (Hérault), où elle est fort rare. Nous prions M. le baron Kindelan , colonel du 4°- e régiment d'infanterie de ligne, amateur distingué d'histoire naturelle, de vouloir bien agréer la dédicace de cette espèce, comme un faible témoignage de notre reconnaissance. ROSTELLARIA SeRRESIANA. Nob. ( ibid., fig- 3~4- )• R. Testa parvâ, turritâ, imperforatd, albo-lutescente; transversim striatd ; anfraclibus supremis niedio uni- carinatis , postremo tri-carinato ; cariais nodijeris ad digitationes decurrentibus ; labro eXpanso , quadri-digi- tato; digitis canaliculatis ; roslro prœlongo, recto, tenui, acuto ; aperturd coarctatd. 9 à 10 tours de spire. Longueur de l'extrémité du canal au sommet de la spire , /io à l\i mill. Diamètre du dos de la coquille a l'extrémité de la 3. e di- gitation, 25 à 28 mill. Cette coquille, voisine du R. Pes Pelecani , Lam. , s'en distingue par sa taille constamment plus petite, par son test beaucoup moins épais, mais surtout par ses quatre digitalions, dont la plus rapprochée de la spire lui demeure presque pa- rallèle et la dépasse par sa longueur, tandis que, dans l'espèce de Lamarck, cette digitation s'éloigne obliquement de la spire et reste toujours plus courte. Dans quelques individus, la digitation la plus inférieure et la plus éloignée des premiers ( 121 ) tours de la spire se divise en deux , et ces subdivisions sont toujours inégales ; mais son caractère distinctif le plus sail- lant se trouve dans son bec allongé, mince et presque droit, au lieu que, dans le R. Pes Pelccani, il est gros, court et obliquement infléchi du côté de l'ouverture. Habite à Barcelone (Espagne) avec le R. Pes Pelecani. Elle m'a été communiquée par M. Bastide, chirurgien-major du i6. e régiment d'infanterie de ligne, qui l'a trouvée con- stamment avec l'animal. Nous avons à regretter de n'avoir pu l'observer. Nous consacrons cette espèce à M. le professeur Marcel de Serres. Son nom est trop connu pour avoir besoin d'élo- ges ; nous le prions seulement de vouloir bien accepter ce témoignage de notre gratitude. Pleurotoma Leufroyi. Nob. {ibid., fig. 5-6). P. Testa turrito-conied, luteo-fuscd, longitudinaliler costatâ , striis transversis decussantibus exaratd; apice obtusd; anfractibus septenis , convexis ,postremo duabus fasciis spadiceis interruptis , superioribus , und tanthm, ornatis ; sutura excavatd; aperturd albâ; labro incras- satô ; canall brevi, recto , exlîis eleganter plicato. Longueur , 20 mi!I. — Diamètre, 9 mill. Jolie coquille a côtes saillantes coupées par des stries transverses à la manière du Buccinum reticulatum , Lam. Le dernier tour est orné de deux bandes brunes interrom- pues, dont la couleur est très-marquée sur les côtes, tandis qu'elle est presque effacée dans l'intervalle qui les sépare ; de ces deux bandes, l'inférieure va se perdre dans l'ouver- ture , la supérieure se prolongeant seule sur les autres tours de spire. La partie du test placée entre les côtes est fort mince. Cette espèce est très -distincte de celle décrite pau ( 122 ) M. Payraudeau ( Cat. desc. et méth. des Annélides et des Mollusques de Corse , pag. 1 44 7 $• li ^8* l sous ' e nom de Pleurotoma Cordieri. Habite la Méditerranée, côte d'Agde (Hérault). Très-rare. Nous offrons cette coquille à M. Augustin Leufroy, jeune naturaliste , qui s'occupe avec autant de succès que de zèle de l'étude des sciences, et dont l'érudition donne les plus hautes espérances. Témoignage d'amitié. Turbo minutus. Nob. (ibid., fig. 7-8-9). T. Testa parvd , albd„ tnansversim costatd , perjb- ratd ; costis et interstitiis squamiferis ; onfraclibus qua- ternis cônvexis, postremo maxinw ; aperturd ellipticd; peristotitcite simplici. Longueur, 5 à 6 mill. — Diamètre, 3 à 3 mill. et demi. Petite coquille dont le dernier tour forme plus des trois quaits du volume. Ses côtes, très-grosses à proportion de sa taille, viennent se rendre jusqu'au boid de l'ouverture , ce qui est cause qu'en la regardant de ce côté le péristome paraît comme denté extérieurement. Habite Cette , où elle est très-rare. & i <**>■ (scuUvn.. ?» ( 1^3 ) X. Tableau des coquilles fossiles qu'on rencontre dans les terrains calcaires tertiaires ( faluns ) des environs de Dax , dans le département des Landes; par M. Grateloup , membre honoraire (Suite du ). - ( 2. e article. ) Ordre III (suite de 1'). — TRACIIÉLIPODES. B. Lymnéens. Coquilles spirivalves , lisses ; bord droit de l'ouverture aigu , non réfléchi. (Mollusques Jluviatiles inoperculés. ) Genre XIX. — PLANORBIS. Planorbe (Brug. ). Caract. Coq. discoïde, à spire aplatie ou surbaissée, et dont les tours sont apparens en dessus et en dessous. Ou- verture oblongue, lunulée , très-écattée de l'axe de la co- quille, et dont le bord n'est jamais réfléchi. Opercule nul. Genre XX. — LYMNJEA. Lymne'e ( Lam. ). Caract. Coq. oblongue, quelquefois lurriculée , à, spire saillante. Ouverture entière, plus longue que large. Bord droit tranchant : sa partie inférieure remontant sur la colu- melle et y formant un pli très-oblique , en rentrant dans l'ouverture. Opercule nul. C. Mélaniens. Coquilles dont les bords de l'ouverture sont désunis : bord droit tranchant. Un opercule. ( Mollusques fl'uviàiilés operculés. ) Genre XXI. — MELÀNIA. MÉlanie ( Lam. ). Caract. Coq. turticulée. Ouverture entière , ovale , ou ( »4 ) oblongue, évasée à sa base. Columelle lisse, arquée en de- dans. Opercule corné. Genre XXII. — RISSOA. Rissoa (Frérainville et Desmarets, Bulletin de la Sociélé Philomathique). Caract. Coq. oblongue ou turriculée , non ombiliquée , le plus souvent garnie de côtes longitudinales. Ouverture en- tière, ovale, oblique, évasée, sans canal, ni dents, ni plis Les deux bords réunis ou presque réunis ; le droit renflé et non réfléchi. Opercule calcaire ou corné. Genre XXIII. — MELANOPSIS. MÉlanopside (Lam. ). Caract. Coq. turriculée. Ouverture entière, ovale, oblon- gue. Columelle calleuse supérieurement, tronquée a sa base, séparée du bord droit par un sinus. Opercule corné. D. PÉRISTOMIENS. Coquille operculée conoïde ou subdiscoïde. Les bords de J'ouverture réunis. ( Mollusques fluviatiles operculés. ) Genre XXIV. — PALUDINA. Paludine ( Lam. ). Caract. Coq. conoïde ^ à tours arrondis ou convexes , modifiant la cavité spirale. Ouverture arrondie-ovale , plus longue que large, anguleuse au sommet. Les deux bords réunis , trauchans , jamais recourbés en dehors. Opercule orbiculaire corné. Genre XXV. — AMPULLARIA. Ampullaire (Lam. ). Caract. Coq. globuleuse, ventrue, ombiliquée usa base, &ans callosité au bord gauche. Ouverture entière, plus longue que large, à bords réunis, le droit non réfléchi. Un opercule. % ( «5 ) E. Néritacés. Coquille fluviatile ou marine, semi-globuleuse ou ovale- ?platie, sans columelle, et dont le bord gauche de l'ouver- ture imite une demi-cloison. ( Trachélipodes operculés , les uns fluviatile s } les autres marins. ) Genre XXVI. — NERITINA. Néeitot (Lam.). Caract. Coq. mince, semi-globuleuse ou ovale, aplatie en dessous, non ombiliquée. Ouverture demi-ronde : le bord gauche aplati et tranchant ; aucune dent ni crénelure à la face interne du bord droit. Opercule muni d'une apophyse ou d'une pointe latérale. — Coquilles fluviatiles. Genre XXVII. — NERITA. NÉrite ( Lin. ). Caract. Coq. solide , semi-globuleuse, aplatie en des- sous, non ombiliquée. Ouverture entière, demi-ronde : le gauche aplati, septiforme, tranchant, souvent denté; des dents ou des crénelures à la face interne du bord droit. Opercule muni d'une apophyse. — Coquilles marines. Genre XXVIII. — NATICA. Natice ( Lam. ). Caract. Coq. subglobuleuse, ombiliquée. Ouverture en- tière, demi-ronde. Bord gauche oblique, non denté, cal- leux : la callosité modifiant l'ombilic, et quelquefois le re- couvrant. Bord droit tranchant , toujours lisse à l'intérieur» Un opercule. — Coquilles marines. F. Macros tome s. Coquille auriforme , à ouverture très-évasée , et à bords désunis. Point de columelle ni d'opercule. ( 126 ) Genre XXIX. — SIGARETUS. Sigaret (Lin. ). dirait. Coq. sub-auriforme, presque orbiculaire; à bord gauche court et en spirale. Ouverture entière, très-évasée , plus longue que large, a bords désunis. — ■ Coquilles ma- rines. B. Lymneens. Genre XIX. — PLANORBIS. Planorbe. 86. PtANORDis cornu. P. cor de chasse. Brongn., An. Mus., t. XV, p. 371, pi. 22, fig. 6. De.;!i. 2, p. 83, n.° 1 , pl. IX , fig. 5, 6. Féruss.', Mem. géol., p. 62, n.° 8. Defr., Dict. des se. nat., t. 4 1 - P. Testa discoideâ, sub plana, fragili, lœvigatd; sub- tils profundè umbilicatd, 4 tours de spire, Haut., 4 mill. Diam., 9 mill. Loc. Faluns de Saint-Paul. Genre XX. — LYMNJEA. Lymne'e. 87. Lymnjea striatella. L. striatelle. Nob. DilFert a Lyinn. substriatd. Desh., pl. 1 £,f. 5, 6. L. Testa ovato-elongatd , sub-ventricosd, transversïm substriatd ; plied columellari valdè tortuosâ , promi- nenti ; striis subtilissimis, 4 tours de spire. Haut., 14 mill. Diam., 8 mill. Loç. Faluns du Mainot à Castetcrabe. R.are. BS. Lymnjea inflata. L. enflée. Brong., Ami. Mus., t. i5, pl. 22 , fig. 18. ( "7 ) Desh., Foss. de Paris , 2, p. 98, n.° 14, pi. u , fig. 17, 18. Féruss., Mém. géolog., 11. ° 7. Defr., Dict. des se. nat., t. 26. L. Testa minimd, ovato-globosâ , lœvigatâ; aperturâ ovatd, subobliqud; plicd coiumellari magna. 5 tours de spire. Haut., 7 à 8 mil!. Diam., 5 mill. Loc. Mainot à Castelcrabe. Rare. 89. Lymn.ea palustris. L. des maltais. Lam., An. Mus., t. 4, p- 298, u.° I. Id., Anim. s. vert., t. 7, p. 543. Desh. 2, p. 9 5, pi. 11 , fig. 9, 10. Brong., An. Mus., t. i5, pi. 22, fig. i5. Féruss., Mém. géol., n.° 12. Défiance, Dict. se. nat., t. 26, p. 46i. Lymneus palustris. Drap., Moi!., p. 5i , n.° 6, pi. 2, fig. 40, 41. L. Testa ovato-oblongd , longitudinaliter ac tenuis- simè striatd; striis irregularibus remotiusculis cinctd ; aperturâ ovalâ ; plicd coiumellari rectd vix tortuosd; spird conico-acutâ. Long., i5 h 17 mill. Diam., 7 mill. Var. b. Testa corneâ, pellucidd. Drap., 1. c., pi. 3, fig. 1. Gualt, tab. 5, fig. E. List., Sjnops., t. 8, fig. 3. Hélix fragilis. Linn., Syst, nat., 704. ( i*8) Loc. Les faluns de Mandillot, à Saint-Paul, dans le dépôt marin mélangé , avec les Mélanopsides et les Néntines. go. Lymn.œa ovata. L. ovale. Lymneus ovatus. Drap., 1. c, n.° 2, p. 5o, pi. a, fîg. 3o , 3i. Hélix teres. Gmel., Syst. nat., 217. Schroeter, Flusconch., t. 10, min. A, f. 6. Lymneus aurieularius . Var. b. Drap., Tabl. Moll. L. Testa ampullaceâ, ovatâ, corneâ, leviter striatâ ; aperturâ ovato-oblongâ; spird brevi, acutâ. Haut., 20 mill. Diam., 10 mill. Loc. Saint-Paul. C. MÉLANIENS. Genre XXI. — MELANIA. Mélanie. § I. Striatœ. 91. Melania clathrata. M. treillissée . Bast., n.° 4, p- 36, pi. 4> %• 2 « An potiùs Turrilellce species ? M. Testa turritâ, crassissimd, exths corneâ, nitidulâ, transversè sulcatâ , oblique substriatâ vel costellatâ ; costellis interrupte distantibus ; anfractibus rotundatis ; aperlurd ovald intics opacè albidd. 12 à i3 tours de spire. Long., 24 mill. Diam., 4 m '"* Loc. Faluns de Saint-Paul. Abondante. 92. Melania costellatâ. M. h petites côtes. Lam., An. Mus., t. 4, p. 43o , n.° 1, et t. 8, pi. 60 , iîg. 2. ( «g-) Id., An. s. vert., t. 7 , p. 543 , n.° t. Desh. 2, p. 1 1 3 , n.° 14 , pi. 12, fig. 5, 6. Defi\, Dict. des se. nat., t. 29. Mel. costellata. Var. b. Roncana. Brong. Vie, pi. 2, fig. 18. Turbo striatus ? Brocc, tab. 6, fig. 7. M. Testa turrito-subulatd, crassiusculd, subvaricosâ, iransversè striatd; costellis verticaliter obhquis crebris majoribus ; striis transversis minoribus >labro anticè intics canaliculato. i5 tours de spire. Long., 32 mill. Diain., 9 mill. Loc. Faluns de Gaas. Abondante. g3. Melania ornata. M. ornée. Nob. M. Testa turrito-subulatd ," crassiusculd , verticaliter ad suturas costatâ; striis transversis distantibus ; aper- turce sinu subcanaliculato. 8 tours de spire. Long., 1 1 mill. Diam., 3 mill. et demi. Loc. Faluns de Saint-Paul. § II. Lœvigatœ. 94* Melania nitida. M. brillante. Lam., An. Mus., t. 4? P- 4 32 1 n -° 8 > et *• 8 » pi. 60, fig. 6. Id., An. s. vert., t. 7 , p. 546 , n.° 8. Desh. 2 , n.° 9 , p. 1 1 o , pi. 1 3 , fig. 10, 11. Bast., n.° 5, p. 35. Defr., Dict. des se. nat., t. 29. Hélix subulata. Brocc. 2, p. 3o5, tab. 3, fig. 5. ( i3o ) M. Testa subulald , aculissimd , lœvissimd: anfracti- has planulalis , nitidissimisj aperturd oblongo-elougatd. Vaiie dans ses dimensions. Long., 4 à 8 mill. Diana., 1 à 2 mill. Vanet. b. pàrvtdq ; aperturd subovatd. hoc-. Faluns de Saint-Paul. Se trouve à Bordeaux, à Paris, en Italie. 95. Melakia lactea. M. lactée. Lam., An. Mus., t. 4, p. 43o, n.° 2, et t. 8, pi. 60, fig. 5. Ici., An. s. vert., t. 7, p. 544, n.° 2 - Desh. 2', p. 106, n.° 4, pi. 1 3 , fig. 1,2. Defr., Dict. des se. nat., t. 29, p. 468. Bulimus lacteus. Brug., Encj'cl., n.° 45. M. Testa turritd, elongatd, paululîim subventricosâ , lœvigatd; anfraclibus convexiusculis ; supremis vertica- lité r striatis. 10 à 12 tours de spire. Long., 1 1 à 12 mill. Diam., 4 mill. Loc. Saint-Paul. Rare. 96. Melania distorta. M. tordue. Defr., Dict. se. nat., t. 29, p. 468. Desh.,1. p., 2, p. m,n.° 10, pi. i3, fig. 24, 25. M. Testa conico-subulatd , nilidissimè lœvigatd, in axe arcuatd ; aperturd oblongo-acutd ; labro dextro in- feniè lined prominenti terminato. 12 à i3 tours de spire. Long., 12 mill. Diam., 4 mill. ( i3i ) Loc. Faluns de Saint-Paul, Cabanes, Mandilîot, Mai- llot, etc. Abondante. Genre XXIL — RISSOA. Rissoa. § I. Strialœ. 97. Rissoa cocheeakella. R. cuilleron. Bast., n.° 1 , p. 37. Melaniacochlearella. Lam., An. Mus., t. 4* n.° 10 , p. 432. Id. Lam., Foss. de Paris, n.° 10, p. i3g. Vel. n. u i8j fig. 14. Id. An. s. vert., t. 7, n.° 10, p. 546. Desh. 2 , p. 117, n.° 21 , pi. i4 5 fig. 1 3 a 17. Dcfr., Dict. se. nat., t. 29. Turbo pusillus? Brocc, pi. 6, fig. 5. R. Testa abbreviato-turritd , longitudinaliter striata, striis minoribus^ recurvis ; labro dexlro productiusculo , margine incrassato. 6 tours de spire. Long., 7 milU Diam., 2 raill. Var. b. Coslis crassioribus. Bast.,1. c. du Mainot , à Saint-Paul. Abondante. 98. Rissoa Grateloupi. R. de Grateloup . Bast., n.°4,p. 3 7 , pi. 1 , fig. 3. Defrancc , Dict. des se. nat., t. 45. An MelanDubiaPhtxtn., An. Mus., t. 4, p- 4 3 3, n.° 1?.. Id., An. s. vert., t. 7, n.° 12, p. 547* R. Testa conico-ovatd, longitudinaliter coslatd; coslis ( i32 ) supernè eminentioribus ; aperlurce sinu subcanaliculato ; labro incrassato , extus marginato. 5 tours de spire. Long., 739 mil!. Diam., 4^5 ruill. Loc. Faluns de Saint-Paul. Rare. Se trouve à Bordeaux ( Bast. ). 99« RlSSOA BUCCINALIS. R. buccill. Nob. An Bulimus buccinalis ? Lam., An. Mus., t. 4 » p. 294. Melania buccinalis ? Desh. 2, p. 116, n.° 18 , pi. i4 , flg. 11, 12. Affinis Melaniœ cochlearellœ. Lam. R. Testa conico-turrild , transversim striatd; aperturd ovatâ basi vix canaliculatâ ; labro dextro incrassato. 5 à 6 tours de spire. Long., 5 mill. Diam., 2 mill. Loc. Faluns de Saint-Paul. 100. Rissoa pusilla. R. pusille. Nob. Affin. Riss. cimici. Bast. An Turb. pusillus ? Broc. R. Testa parvuld , conico-ovatd, striatd; striis verti- c aliter sinuosis. Long., 3 mill. Diam., 1 mill. un tiers. Loc. Saint-Paul. 101. Rissoa bulimoides. R. bulime . Nob. R. Testa abbrei'iatd , ovato-conied , longitudinaliter striatd vel costellatd ; aperturd sub - rotundd ; labro dextro crassiusculo , simplici. ( s33 ) 5 tours de spire. Long., 3 mill. et demi. Diam., 2 mill. Loc. Les faluns de Saint-Paul. § II. Cancellatœ. 102. Rissoa cimex. R. punaise. Bast., n.° 2, p. 87. Defr., Dict. des se. nat., t. 45. Turbo cimex. Brocc. 2 , p. 363 , pi. 6, fîg. 3. An Rissoa cancellata? Freminville , Bull. Soc. Philom. Par. 1814. R. Testa abbreviatâ , conico - oblongd , cancellata ; costellis verticaliter sinuosis ; striis transversis ; aperturd subovali; labro dextro incrassato. Long., 3 mill. Diam., 1 mill. trois quarts. Var. b. Striis costisque minqribus. Bast. Loc. Cabanes, Tuco, Labernadère , MandiUot, Mainot f à Saint-Paul. Abondante. io3. Rissoà PEEPusiLLi. R. menu. Nob. Affinis Rissoœ cimici. Var. b. Bast., n.° 2, p. 37. Et etiàm Turb. pusillo. Brocc. R. Testa parvulây turrito-elongatd , striato-cancel- latâ; aperturd ovali ; peristomate simplici. 7 à 8 tours de spire. Long., 4^5 mill. Diam., 1 mill. et demi. Loc. Faluns de Saint-Paul, de Gaas. 104. Rissoa clathrata. R. treillissé '. Nob. < Affinis Rissoœ perpusillce. Grat. - ( i*4 ) R. Testfl turritâ , parvulâ , striis Iransversis longitu- dinalibusquc decussald ; aperlurd ouata , papyraceâ ; anfraclibus convexiusculis. 6 tours de spire. Haut., 3 mill. Diam., i mill. et demi. Loc. Faluns de Gaas. Abondante. io5. Rissoa intermedia. R. intermédiaire. Nob. Affinis Riss. perpusillœ . Grat. R. Testa abbteviatâ , c onico -turritâ , subcancellatd ; aperturâ ovali; labro dextro papyraceo. 5 tours de spire. Haut., 2 mill. et demi. Diam., i mill, un tiers. Loc. Faluns de Saint-Paul. § ïïï. Lœi'igatœ. 106. R.ISSOA nitida. ii. brillant. Nob. Affinis Auriculœ nitidœ. Var. b. Grat. R. Testa parvulâ) conico-elongalâ , lœvigatâ; nitidâ; labro dextro incrassato , inlhs marginalo ; anfractibus subplanulalis ; spirâ acutissimâ. 6 tours de spire. Long., 3 à 4 naill. Diam., i mill. et demi. Loc. Faluns de Gaas. 107. Rissoa abbreviata. R. raccourci. Nob. R. Testa brevissimâ , ovato-conicâ , lœvigalâ; aper- turâ ovali ; anfractibus convexiusculis. 4 tours de spire. Haut., 2 mill. ( i35) Diam., i inill. Loc. Faluns de Saint-Paul. Genre XXIII. — MELANOPSIS. Me'lanopside ( Féruss. )* 108. Melanopsis Dufourii. M. de Dufour. Var. e. Fossilis , maxima .Féruss., Hist. Moll., i5. e et 2i. e livraison, pi. , fig. 16. Id., Mém. Soc. d'hist. nat. de Paris, t. i, p. 1 53, pi. 7, fig. 16, et pi. 8 , fig. 5. Baster., n.° 1 , p. 36, pi. 1 , fig. 8. Defr., Dict. des se. nat., t. 29. An Melanopsis buccinoidea? Desh., pi. 14, fig. 26, 27. M. Testa ovato-oblongâ gibbosd, emarginatâ ; colu- mellâ valde callosâ; labro terminato supernè canalî , versus spiram decurrente ; spird sœpiiis eroso-truncatd. 637 tours de spire. Long, des grands individus , 38 milL Diam. transv., 16 mill. Var. a. major. Testa longitudinaliter substriatd; spird brevi; anfractibus canaliculatis. Melan. Dufourii. Var. e. Bast., 1. c. Var. b. minor. Testa oblongo-elongald ; spird longius- culd , acutd. Var. c. Testa splendente lœvigatd ; spird acutissirnd. hoc. Le dépôt marin mélangé de Mandillot, a Saint-Paul, avec les Néiitines. Abondante. Cette coquille est souvent colorée en jaune ferrugineux, a raison du terrain martial , mélangé avec le falun. 10g. Melanopsis buccinoidea. M. buccinoïde. Féruss., Hist. Moll., 1 5. e livrais., pi. , fig. 1,2. ( i36) Féruss., Monogr.,p. 148, pi. 7, fig. i à 1 1, et pi. 8, fig. 1 à 4. Id., Méui. géolog., pi. 64, n.° 1. Desh. 2, p. 120, n.° 2, pi. 14, fig- ^4, 25, 26, 27. Defr., Dict. des se. nat., t. 29. Melanopsis fusiformis . Sowerby, Min. Conch., tab. 232 , fig. 1,5,7. Melanopsis Dufourii. Var. a. Bast., 1. c. Melanopsis lœvigata. Laoa., An. s. vert., t. 6 (2), p. 168. Id., Encyclop., pi. 458, fig. 8. Melania buccinoidea. Olivier. Voy. pi. 17, fig. 8. Melania suessonensis. Brard. J. dePhys., 1812, fig- 9- Bulimus antidiluvianus. Lam. , An. Mus. , t. 4> p. 2 9 5. Id., An. s. vert., t. 7, p. 538, n.° i5. Poiret, Coq. terrest. et fluviat., p. 36. Buccinum prœrorsum. Linn. Bulimus preerorsus. Brug., Encycl. M. Testa ovato-conicâ , acutâ , lœvigata; columelld arcuatâ) callosâ; anfractibus subplanulatis , ultimo aliis longiore. Var. a. ( major ). Testa ohlongo - elongatd ; suturis marginatis. Melanopsis buccinoidea. Var. g. Antiqua, Fé- russ. et Synonym. ut supra. Long., 24 inlll. Diam., 10 mil!. Var. b. {minor). Testa conico -elongatd; spira acutâ. ( «3 7 ) Melanopsis buccinoidea. Var. a. Dcsh., pi. i5, fig. 3, 4- Td. Var. a. Fossilis, Fcruss., I. c, pi. , flg. 8. Var. c. {subvcntricosa). Spird breviusculd. Nob. Var. d. (olivula). Testa parvidd , olà'cc/br/ni. Nob. Loc. Mandillot. Abondante. Se trouve à Soissons. uo. Melanopsis costata. M. a côtes. Lam., An. s. vert., t. 6 (2), n.° 1 , p. 168. Encyel., pi. 458, fig. 7. Féruss., Monogr., pi. 7, fig. 14, i5. Id., Mérn. géolog., pi. G4 , n.° 2. Desh. 2 , n.° 4 , p- 120, pi. 19, fig. i5 , 16. Defrance. Dict. se. nat., t. 29, p. 479' Melania costata. Oliv. Voy. pi. 3i, fig. 3. M. Testa ouato-oblongd , solîdd, acuminatd, aliquan- tisper obtusd, longitudlnaliler costata; aperturd minimd; columelld valde callosd ; suturis incrassatis , tubercu- losis . Long., 18 mill. Diara., 8 mill. Cette espèce se rapproche beaucoup de la Melanopsis no- dosa , de M. de Férussac ( Ilist. Moll., i5. e livrais., pi. , fig. .3). Loc. Les faluns de Saint-Geours en Marensin, et ceux d'Abesse à Saint-Paul. Rare. L'analogue vivant habite dans l'Oiontc , en Syrie, d'après M. de Laniarck. D. Pli r is TO MIENS. Genre XXIV. — T VLUDINA. Paludine. iii. Paludina acuatina. P.agathe. Lam., An. s. v., t. 6(2), n.° 2, p. 174. ( i38 ) Encycl., pi. 4^8 , fig. i , a b. Cyclostoma acliatinum. Drap., pi. i , fig. 18» Nerita fasciata. Mull. Verrn., n.° 36g. Gualt. Test, tab. 5 , fig. M. Hélix fasciata. Gruel., n.° 106, p. 3646. P. Testa ovato-conicd, 3Jasciis cinctd; striis tenuis^ simis , obliqué longitudinalilus ; anfractibus sertis , ro- tuudatis ; aperturâ obovatd; columellâ subumbilicatd. Long., 20 mill. Dij'iu. du grand tour de spire, i3 mill, hoc. Saint-Paul, Mandillot. 112. Paludina pusilla. P.chétive. Desh. 2 , p. 1 34 , n.° i5, pi. 16 , fig. 3 , 4* Bast., Mém., n.° 1, p. 3t. Bulimus pusillus. Brong., An. Mus., t. i5, pi. 23 , fig. 3. Brard, Mém. An. Mus., t, i5, pi. 24, fig. 22 a 25. Cyclostoma pusilla. Féruss., Mém. géol., p. 64, n.° 8. P. Testa parvuld, turritd, subcylindraced, lœvissimâ; anfractibus comexiusculis valdè separatis ; aperturd rotundatd ; marginibus continuis, 5 tours de spire. Haut., 3 mill. Diam., 1 mill. deux tiers. hoc. Les faluns blanchâtres de Gaas. Les environs de Bordeaux. L'analogue vivant de cette espèce {P. çtcuta, Ch. Des M., Bull. Soc. Linn. de Bord., t. 2', p. 67 ) habite les marais salant de l'embouchure de la Gironde. ( »3 9 ) ïi3. Paludina striata. P. striée. Nob. Affinis Paludince pusillœ. Desh. . Et Rissoce cimici. Bast. P. Testa parvulâ , oblongo - lurritd , longitudinal! ter striata ; anj'ractibus convexiusculis valdè separatis ; aperturâ ovato-angulatd; marginibus acutis, 5 tours de spire. Haut., 3 mill. Diara., 2 mill. Loc. Les faluns de Gaas. Genre XXV. — AMPULLARIA. Ampullaire. 114. Ampullaria maxïma. A. majeure. Grat., Bull. Soc. Lin., t. 2, p. 8, n.° 6. Affinis Amp. crassatince. Lam. , An. s. vert. , t. 7, n.° 1 1, p. 55o. An Natina crassatina? Desh. 2, pi. 20, fig. 1, 2. A. Testa maximâ , ventricosâ , conico-globosd, cras- sissimd, rugosd, imperforatd , transversim et longiludi- naliter substriatd ; spird canaliculald ; anfractu ultimo majore ad basim abrupte planulato ; anfraclibus supre- mis breviusculis ; aperturd magnd , semi-lunari , interne lœvigatd; columelld basi effiisd, callosd; umbilico nullo. 5 à 6 tours de spire. Varie dans ses dimensions. Haut, des plus grands individus, 12 cent, (environ 4 pouces et demi). Grand diam. transv., 11 cent. (4 pouces). Haut, du grand tour de spire, 8 cent, et demi ( 3 pouces 3 lignes ). Loc. Les faluns vaseux de Larrat et de Lesplaces à Gaas, avec les Cérites et les Huîtres. ( i4o ) Nota. Cette coquille a une grande ressemblance avec VAmpullalre crassatine de M- de Lamarck; cependant elle est beaucoup plus grande qu'elle ; sa forme est un peu co- nique , tandis que celle de Lamarck est globuleuse. n5. Ampullaria crassatixa. A . crassatine . Lam., An. du Mus., t. 5 , p. 33 , n.° 1 1 , et t. 8 , P l. 6i , fig. 8. Id., Anim. s. vert., t. 7, n.° 11 , p. 55o. Id., Coq. fossil. figurées des environs de Paris , pl. i3 , fig. 8. Id., Descript. des foss. des env. de Paris, n.° 11, p. 149- Vélin, n.° 5o, f. 5. liast., n.° 2 , p. 35. JSatina crassatina. Desh. 2, pl. 20, f. 1 , 2. A. Testa ventricoso -globosd, crassd , imperforatd ; columelld basi effasd; spird canaliculatd ; brevi. Loc. Les faluns de Gaas. Cette espèce, ayant les plus grandes analogies avec la pré- cédente , a souvent été coufondue avec elle. Ses dimensions sont moindres ; sa spire est plus courte ; les tours de spire rentrent les uns dans les autres. n6. Ampullaria po> t derosa. A. pesante. Desh. 2 , p. 140 , n.° 5 , pl. 17, fig. i3 , \!\. Ampull. cras satina. Quorumdam. Differt ab Amp. crassatind. Lam. A. Testa ventricoso - globosd , crassd , ponderosd , transversun longitudinalitcrque subslriatd , aliquandb rugosd, sœpius sublœvigatd ; aperturd ovato-lunulatd ; labro acuto ; umbilico semi-aperto ; spird brevi , acutd; airfractibus rotundatis sutura separatis. 6 à 8 tours de spire. ( 4* ) Var. a. Testa majore crassissima\ rugosâ, striatâ; la- bio columellari calloso ; wnbilico subtecto. Ampull. crassatina. Var. b. Bast., n.°2, p. 35. Cette variété est la plus grande et la plus épaisse. Varie dans sa grandeur. Haut, des plus grands individus , 9 cent. Grand diam. transv., 6 cent, et demi. Var. b. Testa splendente, transvers\m eleganter stria- tâ; spird acutissimà ; umbilico profunclo. An Natica intermedla? Desh., pi. 22 , fig. 1, 2. Haut, ordinaire , 5 cent. Diam., 4 cent. Var. c. Testa minore , lœvissimd ; apertnrd basi suban- gustatâ; labro dextro marginato; spird elongatd acu- tissimà. An Ampull. fVillemetiiPDesh.., pi, 17. f. 1 1, 12. Affinis Amp. acutce. Lam. Haut, ordinaire, 4 cent. 5 mill. Diam., 3 cent. 5 mill. 8 à 9 tours de spire. Loc. Les faluns argileux violacés de Gaas. Excessivement commune. 117. Ampullaria ferp.uginea. A. martiale. Nob. Affinis Amp. ponderosœ . Desh. A. Testd crassissimd , sub-ovah ', ventricosd , imper- Jbratd , longitudinaliter subtilissimè striatâ ; aperturd ovato-angustâ ; labro dextro densissimè incrassato ; an- frac tibas canaliculatis. 7 ;i 8 tours de spire. Haut., 5 cent. 5 mill. Diam. transv., 4 cent. ( lit» ) Cette espèce se rapproche, par sa forme et ses dimensions, de YAmp. ponde rosa ; elle en diffère par l'énorme épaisseur de son test. Celui-ci a, à sa lèvre droite, plus de six milli- mètres de diamètre. Sa substance est d'une nature ferrugi- neuse. Loc. Gaas. Rare. 118. Ampullaria angustata. A. à bouche rétrécie. Nob. An Atnpull. acuta ? Lam., Descript. des foss. des envir. de Paris , n.° 4j p. *47* Velin, n.°2o, fig. 7? Id., Coq. foss. figurées de Paris, 1823, pi. i3, fig. 5? Id., Ann. Mus. t. 5 , p. 3i , n.° 4 ? Id., An. s. vert., t. 7, p. 548, n.° 4? Afïinis Ampull. acuminaloe . Lam., ibid., n.° 5. An Natica acuta? Desh. 2 , pi. 21, fig. 7, 8? A. Testa basi ventricosâ , lœvi , crassiusculâ ; aper- turâ angustata; labro de xtro submarginato ; spirâ lon- giusculdy acutissimâ; umbilico semi-aperto , prqfundo. 8 tours de spire. Haut., 2 à 3 cent. Diam., i5 a 20 mill. Cette espèce, quoique plus petite, se rapproche beaucoup de la variété c de mon Ampullaria ponderosa. Elle en dif- fère néanmoins par le rétrécissement de l'ouverture. Loc. Les faluns de Gaas. 119. Ampullaria par vula. A. parvule. Nob. A. Testa parvulâ , papyraceâ , ovato -ventricosâ, lœvi , sub-umbilicatd ; aperturd basi dilatatâ. Haut., 5 mill. ( *43) ÎDiatn., 3 mill. Loc. Faluns de Gaas. 120. Ampullabia subdepressa. A. sub dé primé e . Nob. An Ampull. depressa? Lam., An. Mus , t. 5 j p. 32, n.° 7, et t. 8, pi. 6i,fig. 3? Id., Descr. des coq. foss. de Paris, n.° 7, p. 147» Velin , n.° 20 , fig. 7 ? Id., Coq. foss. figurées des environs de Paris , pL i3,fig. 3? Id., An. s. vert., t. 7, n.° 7, p. 54g? Brong. Vicent., n.° 23? s Sowerby, Min. Conch., t. 5, fig. 6, 7 ? Affinis Amp. patulœ. Lam. Natica depressa? Desh., pi. 20, fig. 12, i3. A. Testa subglobosd. venlricosd, subumbilicatâ; aper- tura magnd; columellâ infernè depressa; làbro porrecto, acuto; umbilico semi-aperto, lineâ semi-circulari cincto, spirâ brevi , acutâ, vix canaliculatâ. 5 à 6 tours de spire. Haut., 4 cent. Diam., 3 cent. 8 mill. Cette coquille a les plus grands rapports avec Y Ampullaria depressa des auteurs ; mais elle est plus grande , sa lèvre droite est plus relevée, ses tours de spire sont plus convexes et n'offrent point l'aplatissement qu'on remarque à la suture de ceux de l'Ampullaire déprimée. Cette espèce diffère aussi de V Ampullaria patula de M. de Lamarck, par l'ombilic toujours ouvert, par la ligne demi- circulaire qui l'entoure , par l'aplatissement à la base de la columelle. Loc. Faluns de Vielle, d'Abesse à Saint-Paul, et de Gaas. Assez commune. 2* ( i44 ) E. NÉrIT-ACES. Genre XXVI. — NERITINA. Ne'ritine. ( Lam. ) I2i. Neritina fluyiatilis. N. fluviatile. Lam. , An. s. v. , t. 6 (2) , p. 188, n.° 19. Bast. , n.° 1. , pag. 3g. Nerita Jluviatilis . Lin. , Gmel. , p. 36^6 , n.° 29. Mull. Verm. , p. 194, n.° 38i. Dargenv. , Conçu. , pi. 27, 3. Drap., Moll., pi. 1 , fig. 3 , 4. Gualt., tab. 4 ? fig- LL? Brocc. 2, pag. 3oi. N. Testa parvuld , fragili , ovali , dorso convexâ , lœvigatâj maculis lineolisque diversissimè pictâ; spird laterali, complanatâ ; labio integro. Haut., 6 mill. Diara., 8 mill. Var. a. Testa fusco-alba ; maculis quadratis , Var. b. Lineolis irregularibus . Var. c. Testa ex albo spurcâ. Var. d. Testa rufescente ferrugineâ. Loc. Les faluns mélangés de Mandillot à Saint-Paul, avec les Mélanopsides. 122. Neritina aquensis. N. de Dax. Nob. Nerita Gratelupiana . Féruss., H. nat., Moll., 2o. e livrais. Nérites fossiles, pi. , fig, i3. N. Testa semi-globosd , crassiusculd, substriatd, ma- culatâ , punctulatd , aliquandb zonatd, coloribus varia; aperturd candidâ , lœvigatd ; labio aspero vel subdenti™ culato ; labro acuto ; spird breviusculd. Haut, des grands individus, i5 mill. Diam. tranv. , 20 mill. ( i45) Var. a. Testa totâ albo spurcâ. Nob. b. Testa ferrugineâ valde rufescente. Nob. c. Testa omninô Jusc'â, maculis angulatis $ub~ quadratis albis , variegatâ. Nob. d. Testa ex albofuscâ, maculatâ; tribus f as dis fuse is. Nob. e. Testa mullizonatâ; tribus zonis majoribus ni- grescentibus. Nob. hoc. Le dépôt matin mélangé de Mandillot, avec les Mé- lanopsides. Abondante. 123. Neritina picta. Néritine peinte. Nerita picta , de Féruss., Hist. nat. Moll. , 20. e livrais., pi. , fig. 4 , 5 , 6 , 7. Affinis Neritinœ Virgineœ. Lam. N. Testa ovato-globosâ , lœvi , nitidâ , déganter de~ picta. Haut., 5 à 8 mill. Diam., 4 a 6 mill. et demi. Var. a. Testa zonatâ; zonis duabus. F émss., 1. c, f. 7. b. Testa sub~lineolatâ. Féruss. , 1. c, fig. 4* c. Testa punctis et lineis variegatâ. Féruss., f. 6. d. Testa maculatâ ; maculis angulatis. Féruss., fig. 5. Loc. Le dépôt marin mélangé de Mandillot; se trouve aussi dans celui du Mainot, à Cabanes (Saint-Paul). Abon- dante. Toutes ces variétés se trouvent aux environs de Bordeaux particulièrement, à Mérignac et à Martillac. Ï24- Neritina pisiformis. TV. pisiforme . Nerita pisiformis. Féruss., 1. c, pi. , fig. 1 1, 11. ( '46 ) Desh. 2, pi. 17, fig. 21 , 22. Affinis Neritœ pictœ. Féruss. N. Testa subglobosâ , /#ej, nitidd , longitudinaliter lineatâ; lineolis Jlexuosis remotiusculis ; spirâ brevis- simâ. Haut., 7 mill. Diam., 7 mill. Loc. Mandillot à Saint-Paul. ï25. Neritina concava. N. concave. Nerita concava. Sowerb., Min. Conch. , pi. 365, fig. 1-8. Defr., Diot. des se. nat., t. 39. Féruss., 1. c, Nérites fossiles, pi. , fig. 9. Affinis Neritœ pisiformi et Neritœ pictœ . Féruss. N. Testa ovato - globosâ , minimâ , nitidè lœvigatd, omnino lineolatâ; lineolis longitudinalibus , obliqué ap- proximatif. Haut., 6 mill. Diam., 6 mill. Loc. Mandillot. 126. Neritina Duchastellii. N. de Duc has tel. Desh. 2 , pi. 17 , fig. a3 , 24. Affinis Neritœ pictœ. Féruss. N. Testa ovato -globosâ, lœvi , nitidd, lineis macu- lisque sinuosis , ornatd; labio incrassato. Haut., 7 mill. Diam., 6 mill. Loc. Mandillot. 127. Neritina virginea. N. vierge. Lam., An. s. vert., t. 6 (2), p. 187, n.° 18? ( i47) Nerlta virginea? Lin. Gmel. , p. 3679, n.° 4 2 « Brocc, Conch. subapp. N. Testa globosd, lœvi, nitidd,punctatd, sive lineatâ, sœpius zonatd ; spird brevissimd. Haut., 10 mill. Diana., 10 inill. Var. a. Lineis angulato-flexuosis . b. Lineis nigris longitudinaliter perobliauis flexuo- sis. An Neritina zébra ? Latn. Loc. Mandillot. Genre XXVII. — NERITA. Némte. § I. Plicatœ. 128. Nerita plicata. Nérite a plis. An Nerita plicata? Lam., An. s. vert-, t. 6(2), n.° i5, p. 194. Nerita plicata ? Lin. Gmel., p. 368 1. Gualt., tab. 66, fig. V. Encycl., pi. 454, fig. 5. Affinis Neritce plutonis. Bast., n.° 1, p. 39, pi. 2, fig. i4. N. Testa solidd, semi-globosd, transvers\m costato- plicatâ ; aperturd candidd ; labio medio biplicato supra verrucoso ; labro incrassato , marginato , intîis crenu- lato , versus spirani canalifero ; spird exertiuscutd. Haut., 16 mill. Diam. transv., 16 mill. Coquille remarquable par la nature des deux substances dont elle est composée; l'extérieure très- dure, rugueuse, jaunâtre, cornée ; l'intérieure blanche , très-lisse. ( i48 ) Loc. Les faluns de Cabanes, et du Mainot avec les co- quilles marines. 129. Nerita Peutonis. À r . de Plulon. Bast., n.° 1 , p. 3g, pi. 2, fîg. i4- Nerita Kiset. Adans., pi. i3, fîg. 5. N. Testa solidâ, exaratâ , compressa , plicatâ, labio crenulato ; labro integro canalifero ; spirâ retusissimâ. Haut., 8 mill. Diam., 9 mill. Loc. Dépôt marin du Mainot à Castetcrabe. i3o. Nehita intermedia. JV. intermédiaire. Nob. Affinis Neritœ Plutonis. Bast. Affin. Neritœ sulcosce. Nob. N. Testa solidâ, compressa, subplicatâ, exlîis cor- neâ , inths albâ, lœvigatâ ; labio subcrenulato supra verrucoso ; labro integerrimo , marginato , supernè sub- canalifero ; spirâ relusâ* Haut., i5 mil!. Diam., 17 mill. Var. a. Testa omninb flavescente. h. Testa maculatâ , trifasciatâ. Loc. Dépôt marin de Cabanes et du Mainot, à Saint-Paul, § II. Sulcatœ. ?3i. Nerita sulcosa. N. sillonnée. Nob. Affinis Neritœ plicatœ. Lam. N. Testa solidâ , semi-globosâ , corned , transversim sulcatâ ; sulcis remotiusculis ; aperturâ albidâ ; labio ad médium biplicato ; labro crassissimo , marginato , inths subcrenulato , supernè canaliculato. Haut., environ 22 mill. ( i49 ) Diaic. transy., 24 m 'M* Loc. Le dépôt marin de Cabanes et du Mainot a Saint- Paul. i3a. Nerita cornea. N. cornée. Nob. An varietas Nerit. sulcosœ ? Gr. N. Testa solidd, transversè semi-sulcatâ, extus cor- neo-flav esc ente , intîts candido-lœvigatd ; labio ad mé- dium crenulato ; labro incrassato , marginato , integro , versus spiram unidentato , sub canaliculato ; spirâ pro- minulâ. Haut., environ 2 cent. Diam. trans., 2 cent. Var. a. Sulcis simplicibus. Nob. b. Sulcis duplicibus. Nob. c. Testa macùlatd , trifasciatd. Nob. Loc. Cabanes, Mainot. Genre XXVIII. — NATICA. Natice ( Lam. ). § I. lmperforatœ. 1 33. Natjca globosa. N. globuleuse. Nob. Ampellaria compressa. Bast., n.° 1 , p. 34> pl« 4,%. i 7 . N. Testa globosâ , inferne sub compressa ; aperlurâ magnâ semi-lunari ; labro supernè canaliculato ; colu- melld valdè gibberosd vel iuflatd; umbilico nullo vel tecto ; spirâ brevi • anfractibus rotundatis. Var. a. {major). Testa crassd, rugosd; aiifractibus supremis obtusis. Nob. 5 tours de spire. Haut., environ 6 cent. (2 pouces 2 lignes?. Diam. transv., 6 cent. ( i5o ) Var. b. (întermedia). Testa fragili , subltèvigatâ; an** fractu supremo acutiusculo . Nob. 6 tours de spire. Haut., 4 cent. 5 mil!. Diam., 4 cent. Var. c. ( splendens ). Testa fragilissimâ , splendente , lœvigatâ; spirâ brevissimâ acutâ subarcuatâ; umbone columellœ medio prominente . 6 tours de spire. Haut., 26 mil!. Diam., 3o mill. Loc. Les faluns sablonneux de Saint- Paul; Moulin de Cabanes ; Hon de l'Aulan à Quillac ; Vielle ; Abesse ; Man- dillot; Mainot. Abondante. La var. a se trouve aux environs de Bordeaux, à Mérignac. Nota. La forme néritacée de cette espèce autorise à la classer de préférence parmi les Natices que dans les Ampul- laires. Comme il est aisé de la confondre avec la Natica cepacea de Lamarck, avec laquelle elle a des analogies, on l'en dis- tinguera toujours par l'absence du pli qui se trouve k l'entrée de l'ouverture du côté de la spire dans la Natice cépacée. 1 34- Natica cepacea. N. cépacée. Lam., An. Mus., t. 5, p. 96, n.° 3, et t. 8, pi. 62 , fig. 5. Id., Descript. des foss. de Paris, n.° 2, p. i5y. Vélin, n.° 21, fig. 3. Id., Coq. foss. figurées des env. de Paris, pi. 14 » %. 5. Desh. 2, pi. 22, fig. 5, 6. optimè. Brong. Vicent., n.° 32. Defr., Dict. des se. nat., t. 34- ( iSi ) N. Testa ventricosd, globoso-depressd, imper foratâ , spirâ brevissimâ ; urnbilico obtecto , labio columellari maxime turgido ; plicd versus basim aperturœ . Var. a. (crassiuscula). Testa crassâ, splendente , lon- gitudinaliter subtilissimè striatd ; umbone columellari maximo centrali , lœvissimo* Spird obtusissimd, vix perspicuâ. 5 à 6 tours de spire. — Haut., 4 «ent. — Diam., 4 cent. Var. b. (fragilisj. Testa papyraced , longitudinaliter sub striatd; umbone columellari parvulo ; an* fracdbus supremis acutis. 7 tours de spire. — Haut., i cent.^ — Diam., 2 cent, et demi. Loc. La première variété dans le dépôt marin de Gaas ; la seconde dans les faluns de Saint-Paul. Rare. Cette espèce se distingue particulièrement par le renflement columellaire fermant un mamelon central , lequel occupe en entier la place de l'ombilic. î35. Natica gibberosa. N. bossue. Nob. Natica sigaretina? Desh. 2, pi. 21 , fîg. 5, 6. Ampull. sigaretina? Lam., An. Mus., t. 5, p. 32, n.° 10. Id., Coq. foss. figurées de Paris, pi. i3, fîg. i. Id., Descript. des foss. de Paris, n.° 10, p. 148. Velin, n.° 20, fîg. 3. Id., An. s. vert., t. 7, n.° 10, p. 55o. Affinis Amp. patulœ . Lam. Affinis Amp. compressée. Bast. N. Testa ventricoso-compressd , imperforatâ , rugosâ, crassiuscula; aperturâ patuld ; labro dextro amplo , pôrrecto , acuto ; columelli callosd ad médium gibbosd; nmbilico nullo ; spird brevi; anfractibus rotundatis. 5 à 6 tours de spire. — Haut., 5 cent. — Diam., 5 cent* { *§2 ) Cette espèce est remarquable par le renflement du bord columellaire formant une espèce de gibbosité à son milieu. Loc. Les faluns blanchâtres de Gaas. Abondante. Elle diffère un peu de X Ampullaria sigaretina de La- marck, i .° par la bouche qui est plus évasée, 2. par sa lèvre droite plus relevée , 3.° par le caractère constant de la gibbosité columellaire. § II. Sub-umbilicatœ . i36. Natica aubiculata. A", auriculée. Nob. Affinis Naticœ sigaretinœ. Dcsh. An varietas Naticœ gibberosœ ? Nob. Affinis Ampull. cocldeariœ. Brong. Vie, pi. 2, fig. 20. N. Testa subglobosd , ventricoso-compressd , subum- bilicatd, crassiusculd, subslriatd; aperturd patuld inths lœi'issimd; labro dextro versus spiram depresso, auricu- lato ; labio columellari incrassato , supernè canalifero ; umbilico semi aperto ; spird brevissinid. G tours de spire. — Haut., 3 a 6 cent. Dùmi. transv., 2 cent, et demi à 5 cent. 5 mill. Cette Natice ressemble beaucoup a la précédente; elle en diffère cependant par la dépression sinueuse de la lèvre droite, et par la présence de 1 ombilic, qui manquent dans la Natice bossue. La spire de la Natice auticulée est aussi moins allongée. Loc. Habite les faluns sablonneux de Vielle à Saint-Paul. Abondante. i3;. Natica neritoides. N.neritoïde. Grat., Bull. d'h. n. Soc. Lin. Bord., t. 2, p. 8, n.*n. An Ampullaria cochlearia? Brong. Vicent. , p. 58 , pi. 2, fîg. 20. Affinis Naticè mulabili. Desh. 2, pi. 21, f. 1 1, 12. Affinis etiàm Naticœ sigaretinœ Desh. ( -53 ) N. Testa suborbiculari , crassissimd , rugosd , leviter striatd , subumbilicatà ; anfractibus sunremis brevissi- mis , acutis ; umbilico parvulo sublecto , lineâ semi-cir- culari cinclo ; aperturd lunulatd ; labro dextro incras- salo , interne margiuato , exths sulcato ; labio columel- lari multiplie ato vel crenulato. 5 à 6 tours de spire. — Haut., 3 cent. 5 mill. Grand diam. transv., 26 mill. Loc. Les faluns blanchâtres de Gaas, de Saint-Paul. Rare. 1 38. Natica glaucinoides. N. glaucinoïde . Desh. 2, pi. 20 , fig. 7, 8. Non Sowerby. Natica glaucina. Bast., n.° 2 , p. 38. An Natica glaucina? Lam., An. s. vert., t. 6 (2), n.° 1 , p. 196. Affinis Naticœ epiglottinœ . Lam., I. c. Nerila glaucina? Lin. Gmel., p. 3671 , n. 3. Bosc, t. 3 , p. 287. Gualt., tab. 67, fîg. A, B. Brocc. 2 , p. 296. Non Donovan. ]N. Testa ventricosd ad basim val de depressd , lœi'i- gatd ; callo umbilici maximo ; umbilico semi-clauso ; spird brevissimd. 5 tours de spire. — liant., environ 2 cent. Diam. à la base , 2 cent. 5 mill. Var. a. Umbilico omninb tecto ; testa crassiusculd. Natica cpiglottina. Brong. Vie, u.° 33 (R.onca}« Nota. Cette coquille se rapproche singulièrement de la Natice épiglottine de Lamarck , rapportée du Piémont par M. Bertrand Geslin. La callosité est également grande et occupe l'ombilic presque en entier dans l'une et l'autre. La Natica cpiglottina des environs de Paris diffère de la ( i54 ) nôtre en ce qu'elle est moins aplatie ; sa spire est plus alon- gée ; la callosité ombilicale est moins prononcée. La Naticc glaueino'ide de Dax a la plus grande analogie encore avec la Nutica glaucina de Lamarck ; mais elle est moins grande et beaucoup plus comprimée. 139. Natica epiglottina. N. épiglottine . Lam., An. s. vert., t. 7 , n.° 2 , p. 552. Ici., An. Mus., t. 5, p. 95, n.° 2. Ici., Descript. des coq. l'oss. des environs de Paris, n.° 2 , p. 1 57. Vélin , n.° 2 1 , fig. 3. Ici., Coq. foss. figurées de Paris, pi. 1 4 ? "g- ^* Desh., pi. 20, fig. 5,6. Defr., Dict. des se. nat., t. 34» - N. Testa subglobosd , lœvi ; calio umbilici superne epiglottidiformi; umbilico subtecto ; spirâ breviusculâ. 5 tours de spire. — Haut. , 12 mill. — Diam., i5 mill. On trouve une variété beaucoup plus petite. Cette espèce, qui se rapproebe beaucoup de la précédente , mais qui en diffère cependant, n'acquiert jamais les dimen- sions de celle des environs de Paris et d'Italie. Loc. Les faluns de Saint-Paul. i4o. Natica defokmis. A r . difforme. Nob. An varietas Naticœ epigloltinœl Lam. N. Testa turgido-conied, lœvi , ad médium splrœ de- pressd; aperturd ovali ; labro dextro porrecto ; callo umbilici maxinio ; vertice inflato , mamillalo. 4 tours de spire. -Haut., 1 5 m. -Diam. à la base, i5m Loc. Faluns de Saint-Paul. Rare. § III. Umbilicatœ , lœvigatce. l4i. Natica patula. N. ouverte. Desh. 2 , pi. 21 , fig. 3 , 4« optima. Non Sowerby^ ( i55 ) Ampullaria patula. Lam., Anim. s. vert. , t. 7, "•°9i P- 5 4p- Id., An. Mus., t. 5 , p. 32 , n.° 9. Id., Coq. fosï. figurées de Paris, pi. i3, fig. 2. Id., Descript. des coq. foss. de Paris, n.° 9, p. i4&. Vélin, n.° 20, fig. 5. Affinis Naticœ canrence. Lin. Hélix mutabilis. Brand. foss. liant. Var. n.° .37, tab. 4» fig* 57 , fide Lam. N. Testa ventricosâ , crassiusculd, umbilicatâ; spi"â brevissimd. acutd ; sulco umbilici obtecto ; labro amplo subauriculato. 5 à 6 t. de spire. — Haut, des grands indiv. , 4 cent. 6 mil!. Diam. transv., 4 cent. 6 mill. Notre coquille diffère de celle de Grignon par l 'épaisseur de son test et l'exhaussement de la lèvre droite. Loc. Les faluns de Gaas. 142. Natica tigrina. N' tigrée. Defrance, Dict. des se. nat., t. 34, p- 267. Natica canrena. Bast., n.° 1 , p. 38. Natica patula. Sowerb. , pi. 373, fig. 3, 4> 5, fide de Bast. An Natica patula? Desh., 1. c. - Affinis Ampull. patulce. Lam., 1. c. An Natica canrena? Lam., An. s. vert., t. 6 (2), p. 199, n.° 10. An potiùs iVa^'ca millepunctata?Lam.,l.c.,n 12. Nerita canrena. Lin. Gmel , p. 3669, n.° 1. List., Conch., t. 564, fig. 11. Seba, Mus. 3, t. 38, fig. 60, 61. Favanne , Conch. , pi. n, fig. D. 9. Gualt. Test., tab. 67, fig. V. Brocc. 2 , p. 296. ( i56) N. Testa suhglobosâ , lœvigatâ , ximbilicatâ , sœ'pè punctis fuscis sparsis undiquè pic ta ; spirâ brevi; callo umbilici prorninulo; umbilico magno , prqfundo. 5 tours de spire. — Varie beaucoup dans sa grandeur. Baut. des grands indiv. , 35 raill. — Diam. tr. , 35 mill. Var. a. Testa fragili lœvissimâ , flavescente , pallidd , spirâ brevissimd ; labro amplo , patulo. An Ampull. patula? Lara. Var. b. Testa crassiusculd, rugosd, omninb albâ; spird prominuld. Natica canrena. Bast. — Gualt., tab. 67, fig. E. Var. c. Testa millepunctatd. Gualt., t. 67 , fîg. S. S. An Naùica millepunctata vera? Lam. Var. d. Testa mgresccnte , lœvigatâ. Loc. Extrêmement commune dans les dépôts marins de Saint-Paul. La variété a se trouve dans ceux de Saint-Jean de Marsac , de Saubrigues , à quatre lieues de Dax. La variété d est de Soustons , dans le Marensin. Cette coquille se rencontre dans les faluns de Mérignac , de Léognan, de Saucats, à Bordeaux. Ordinairement elle est plus grande que celle de Dax. i43. Natïca labellata. N. petite lèvre* Desh. 2, pi. 20, fîg. 3, 4. Lam., An. s. vert., t. 7, n.° 1 , p. 552. Id., An. Mus., t. 5, n.° 1 , p. g5. Id.y Descript. des foss. de Paris, n.° 1 , p. i56. Defr., Dict. des se. nat., t. 34- Au Neritœ glaucinœ (Donovan), var. fossilis ? Monente CI. de Féuissac , Dict. class. d'hist. nat., t. 1 , p. 3o3. ( »5 7 ) M. Testa globoso-ovatd, lœvi, crassiuscuhi ; umbilico simplici semi-tecto ; labro dextro porrecto* 5 tours de spire. Varie dans ses dimensions. Haut, des grands individus, i cent. 5 mill. Diam. transv., 2 cent. Var. a. Testa ovato-elongatd , crassd. , 6 tours de spire. Mêmes dimensions. Var. b. Testa minimd ovato-elongatd , J'ragili. 5 tours de spire. Haut., 4 à 7 mil'- L'espèce de Dax paraît être absolument la même que celle de Courtagnon ; mais elle a son test plus épais. Loc. Le dépôt marin de Saiut-Jean de Marsac , à quatre lieues de Dax. Très-abondante. 1 44- Natica turbinoides. N. turbinoïda . Nob. Affinis Natices labellatœ. La'no. N. Testa parvuld , ovatd , umbilipatd ; anfractibus omnibus lœvibus , convexis ; spird- longiusculd. 5 tours de spire. Haut., 4 à 6 mill. Loc. Faluns de Saint-Paul. Très-abondante. § IV. Umbilicatœ , transversun strialœ. i45. Natica sulcata. N. sillonnée. Nob. N. Testa ovato-globosd , transversim stviatd vel sul- cata, umbilicatd; umbilico prqfundo. 5 tours de spire. Haut., i3 mill. Diam., 10 mill. Loc. Faluns du Mainot w Saint-Paul. Rare. ( i58 ) i46o Natica striatella. N. striatelle. Nob. N. Testa orbiculato-complanatd , transversim ac sub- tilissimè striatd ; aperturd patulâ ; labio columellari externe reflexo ; umbilico pervio ; spirâ breviuscilâ. 3 à 4t. de spire. — Haut., 4^7 tbiM. — Diam., 4^7 """• Cette espèce est beaucoup plus petite, plus aplatie que la- précédente -: son ombilic est plus profond. Loc. Les faluns de Saint-Paul. Rare. F. Maceostomes. Genre XXIX. — SIGARETUS. Sigaret. l47* SiGARETUS CANALICULjVTUS. S. CCllialiculè '. Desh. 2 , pi. 21 , fig. i3 , i4- Bast., n.° i , p. 70. Sowerb., Conch., pi. 384- An Sigare tus cane ellatus ? Latn. , An. s. vert. 4 t. 6 (2), n.° 4, p. 208. Affinis Sigareto concavq. Lam., n.° 2. Differt a Sigareto haliotoideo . Ejusd. S. Testa ovatâ, dorso-convexd , scabriusculâ , trans- versim striatd, sulcis longitudinalibus decussatd ; striis eleganter undulatis , confertissimis , sulcis remotis ; spirâ prominuld ; aperturd maxirnâ valdè concavâ , interne lœvissimâ, inferneque canaliferâ. Varie dans ses dimensions. Haut, des plus grands ind., 34 mill. — Diam. tr., 35 mill. Var. a. Testa minimd subpellucidd, subtiiissimè striatd. Sigare tus striatulus . Desb. Var.b. Testa sublœvigatd , vix striatd. Loc. Abondant dans les dépôts marins de Saint-Paul. La variété a se trouve à Saint-Jean de Marsac. Elle est transparente, et a un aspect éburné pareil aux fossiles d'Italie, Ces diverses variétés se trouvent à Bordeaux. BULLETIN D'HISTOIRE NATURELLE DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. s M°. *.} BOTANIQUE. CRYPTOGAMIE. XI. Note sur le Pilobolus crystallinus. Cette plante, qui u'a point encore été signalée dans le département de la Gironde, m'a offert quelques particularités et '** chevalier de Jaucourt à l'article Salamandre de YEncyclo- pédie ou Dict. rais. , etc., tom. XIV ( 1763), p. 534, disent que Wurfsbainius a vu une Salamandre faire une trentaine de petits vivans. Le premier de ces naturalistes, dans le mémoire déjà cité et qui contient une foule d'observations des plus intéressantes sur les Tritons , expose ainsi son opi- nion sur la reproduction des Salamandres. On pourrait pré- sumer que les terrestres sont vivipares , et les aquatiques ovipares; mais s'il est vrai qu'il y en a qu'on ne peut ranger dans une de ces classes, a l'exclusion de l'autre, telles que sont toutes celles qui m'ont passé par les mains, qui sont réellement amphibies , ne serait-il pas permis de conjecturer que dans Veau elles sont ovipares , et que sur terre elles font leurs petits vivans ? Selon Daubenton (Encyclopédie méthodique ) y la Sala- mandre est a la fois ovipare et vivipare. Lacépède, Hist. nat. des quad. ov. pois. serp. et cet., pour faire suite aux œuvres de BuJJbn, nouv. édit., Pa- ris , i8^5 , tom. I , Quad. ovip. , p. 23ot , après avoir parlé des observations de Maupertuis , rapporte l'opinion de quel- ques autres naturalistes qui ont écrit que la Salamandre pond ( »G 9 } dos œufs d'où sortent des têtards. Il a souvent vérifié le pre- mier fait et jamais le second. Cependant il admet ces deux modes de génération, car il s'exprime ainsi dans une addition à l'article du Lézard gris, même volume, p. 157. On peut donc croire qu'il en est des Lézards gris comme des Sa- lamandres terrestres ; que quelquefois les femelles pon- dent leurs œufs...., et que d'autres fois les petits éclosent dans le ventre de la mère. Il dit aussi que les petites Sa- lamandres sont souvent de couleur noire , presque sans taches , qu'elles conservent quelquefois pendant toute leur vie , dans certaines contrées oh on les a prises alors pour une espèce particulière , etc. Je n'ai jamais vu cette- couleur noire dans nos jeunes Salamandres terrestres ; et il est probable que ce n'est point quelquefois qu'elles la conser- vent , mais toujours , et que celle décrite par Laurenti sous le nom de Sal. atra leur donne naissance. Le même auteur cite, p. 233 du même volume, dans un article intitulé : Addition a l'article de la Salamandre terrestre , un extrait d'une lettre de Dont Saint-Julien , bénédictin de la congrégation de Cluni , qui trouva dans le corps d'une Salamandre femelle qu'il avait prise dans l'eau, des petits et des œufs en grappe. Il dit , en parlant des pre-~ miers : Je leur reconnus très-bien la forme de petits pois- sons avec deux sortes de nageoires assez longues du côté de la tête , qui était grosse par rapport au corps, et dont les yeux , qui paraissaient très-vifs, étaient très-saillans ; il n y avait rien a la place des pieds de derrière. Comme la mère avait été prise dans l'eau et paraissait très- proche de son terme , je pensai que l'eau était l'élément qui convenait à ces nouveaux nés ; ce qui d'ailleurs se trouvait confirmé par leur état pisc forme -.c'est pour- quoi je me pressai de les faire tomber dans une jatte (i 7 o ) pleine d'eau, ou ils nagèrent très-bien. Il ouvrit trota poches où étaient contenus de pareils individus ; une qua- trième en renfermait de moins formés, qui ne purent nager, se précipitèrent au fond de l'eau, et ne donnèrent plus aucun signe de vie. Ce dernier observateur donne des détails un peu plus circonstanciés que les précédens. Il a pris, il est vrai, les branchies pour des nageoires ; mais s'il s'est trompé sur l'espèce d'organe qu'il a vu , il a du moins indiqué ce a P rès avoil ' rapporté les observations, de Maupertuis, Lacépède, et Dom Saint-Julien , (1) Draparnaud a aussi fait quelques observations sur la re- production de cet animal. Je ne les connais pas. ( i-7.i ) que d'autres observateurs prétendent avoir trouvé dans le corps de la Salamandre terrestre femelle une cinquan- taine de petits qui ressemblent à leurs parens , à Io- ta il le près. M. Cuvier , clans son ouvrage le Règne an. distr. d'apr. son org. , Paris , 1817, tom. II, p. 98, en parlant des Sa- lamandres en général, dit que leurs tétai ds respirent d'abord par des branchies qui s'oblitèrent ensuite, et à l'article Sa- lamandres terrestres (Salamandra. Laur.J, qu'elles ne se tiennent dans Veau que pendant leur état de têtard qui dure peu , ou quand elles veulent mettre bas. Enfin, M. H. Cloquet, dans le tom. XLV1I (1827) du Dict. des scienc. nat., article Salamandre , nous donne des détails plus circonstanciés sur la reproduction de cet ani- mal. On a long-temps ignoré , dit-il , son mode de repro- duction, qui est y du reste , absolument analogue à celui des Vipères ; elle est donc ovovivipare et reçoit le sperme du mâle intérieurement. Maupertuis , Lacépède et un anonyme qu'il cite dans ses supplémens ont vérifié ce fait , certifié d'ailleurs par Draparnaud. Les œufs éclo- sent dans les oviductes , et les petits viennent au dehors tout formés. Ceux-ci, dont la queue est comprimée verticalement , sont repliés en deux , au nombre de huit a vingt dans chacun des cinq oviductes , ou ils se nour- rissent d'un liquide particulier , et d'où ils ne sortent qu'après avoir subi toutes leurs métamorphoses , c'est- à-dire perdu leurs branchies , qui sont droites et ar- quées , et acquis des pieds qui leur manquaient d'abord. Alors ils sont déposés auprès des mares , au nombre de quarante et même de cinquante à la fois. Leur couleur est d'un noir un forme. Il paraît, d'après ce passage, que M. H. Cloquet n'a parlé de la reproductif de la Salamandre ( }Ç? ) terrestre que d'après les faits observés par les naturalistes qu'il cite, faits que nous avons indiqués plus haut , et d'apiès lesquels il était impossible de dire rien de positif sur cet acte important. Aussi piétend-il que les petits sont repliés en deux dans les oviductes, ou je les ai toujours vus roulés sur eux-mêmes , qu'ils viennent au dehors tout formés , qu'ils ne sortent qu'après avoir subi toutes leurs métamor- phoses , c'est-à-dire perdu leurs branchies , tandis que l'observation démontre qu'ils en sont pourvus lorsqu'ils voient le jour, et d'ailleurs ce fait ne s'accorderait pas avec les fonc- tions connues de ces organes : car quel serait leur usage si elles n étaient pas destinées à faire respirer l'animal dans l'eau pendant le peu de temps qu'il doit y vivre? à quoi serviraient- «lles au têtard pendant qu'il est renfermé dans le ventre de la mère? Ce ne peut être à respirer l'air dissous dans la petite quantité de liquide qui l'environne, car si ce liquide contient quelque gaz, ce n'est certainement point de l'air; et l'on sait que ce dernier est le seul qui puisse rendre le sang propre à nourrir les organes auxquels il est distribué. Alors ces branchies seraient donc inutiles , ce qu'on ne peut admettre; car, malgré que nous observions chez l'homme et chez les animaux des parties qui le sont en apparence, c'est-à-dire dont les physiologistes n'ont pu encore découvrir les usages, on ne peut supposer que celles-ci , qui remplissent des fonc- tions si importantes chez d'autres animaux, aient été données aux têtards inutilement. Aussi chez les petits de la Salaman- dre, ces branchies servent-elles aux mêmes usages que chez les autres animaux qui en sont pourvus , elles sont destinées à les faire respirer dans l'eau. M. Cloquet dit, à la fin du passage cité, que la couleur des petits est d'un noir uniforme, jl paraît qu'il en est ainsi dans quelque variété, comme le dit Lacépède ; mais je w* puis assurer que dans notre Salamandre ( *73 ) terrestre , ni le têtard , ni !a jeune Salamandre , au moment où elle vient de subir la dernière métamorphose, ne sont noirs. Chez les premiers, la couleur noire peu foncée est disposée en petites taches d'autant plus étendues qu'on s'ap- proche davantage de l'époque oii ils doivent perdre leurs branchies. Les seconds offrent les couleurs jaune et noire qu'il doivent conserver toute leur vie, mais seulement moins vives et moins tranchées. Telles sont les principales observations qui ont été faites , et les détails qu'on a donnés jusqu'à ce moment sur la repro- duction et le premier âg^.de la Salamandjj^terreslre. On voit par là combien sont incertains les faits énoncés. Plusieurs des phénomènes signalés sont ditïérens de ceux que j'ai eu occasion d observer. Une réunion des circonstances les plus favorables m'a mis à même de pouvoir suivre le dé- veloppement de ce reptile dès les premiers jours de son exis- tence. L'un des coteaux de la rive droite de la Garonne, vis- à-vis Cordeaux, et que j'ai déjà signalé comme un lieu où se trouve abondamment cette Salamandre , est l'endroit qui m'a fourni le sujet des diverses obser\a(ions que je citerai. Sur la lisière d'une garenne où ce Batracien est très-abon- dant, et dont tout autre réservoir est éloigné, existe une fosse d'environ deux pieds de profondeur, contenant presque lou • jours une eau limpide , et dans laquelle ils viennent déposer leurs petits en grande quantité. C'est dans cette fosse que j'ai trouvé le têtard à divers âges, et aux environs la Salamandre non loin du terme où elle doit donner le jour à sa nombreuse progéniture. Voici le résultat des observations qu'ils m'ont fournies. Le printemps n'est pas la seule époque pendant laquelle la Salamandre se reproduit; l'automne est aussi une saison favorable à l'accomplissement de cet acte important, car j'ai ( i?4 î trouvé pendant les mois d'Octobre et Novembre des têtards entièrement développés dans les oviductes d'une femelle vi- vante, et dans l'eau un grand nombre de ces petits animaux. La Salamandre mâle manquant des organes nécessaires pour que dans l'accouplement il y ait un véritable coït, on pense que la fécondation a lieu, comme cbez les Tritons, au moyen du sperme mêlé à l'eau. 11 faut donc, s'il en est ainsi, comme semble le prouver la conformation des organes géni- taux, que, lorsque la saison de se reproduire est arrivée, les individus des deux sexes se rendent à l'eau, et qu'aussitôt les œufs fécondés, il>h» abandonnent Si milieu où ils ne pour- raient vivre, et où sa conformation empêcherait la femelle de séjourner sans danger pendant tout le temps nécessaire pour que les œufs éclosent , et que les têtards aient acquis assez de développement pour être expulsés au dehors. Plus tard elle doit y retourner pour déposer ses petits. Dom Saint-Julien en a trouvé une pleine dans l'eau; j'y ai rencontré plusieurs fois ses têtards en grande abondance et les jeunes Salamandres nouvellement métamorphosées; et d'ailleurs, s'ils n'étaient déposés qu'auprès des marcs, comme le dit M. Cloquet, des petits animaux pourvus de branebies ne périraient- ils pas presque tous, suttout ayant aussi peu de facilité qu'en ont les têtards pour marcher sur la terre, et le peu de densité de leurs tissus les exposant à être plus facilement desséchés ? C'est pendant la nuit que la Salamandre se rend à l'eau, car elle fuit la lumière, et ne quitte jamais sa retiaite dans le jour , si ce n'est dans les temps sombres et pluvieux. Il paraît qu'elle se débarras^promptement de son fardeau , et ne sé- journe que très-peu de temps dans cet élément, car je n'ai jamais pu la surprendre dans cette fosse où elle venait déposer ses petits en abondance; et l'un de mes amis qui, par son voisinage, était a portée d'y veiller pendant mon absence, ( '?5 ) ha pas été plus heureux que moi. La femelle doit s'y rendre plusieurs fois pour éprouver de nouvelles fécondatious , car il existe , dans les ovaires de celles que l'on trouve avec des têtards dans les oviductes, des ovules très-développés et très- nombreux. La Salamandre dépose donc ses têtards en tiès -grand nombre dans l'eau, ordinairement de 4o à 5o à la fois. Ils sont longs d'environ 16 à 17 lignes, grisâtres, tachetés de noir en dessus , d'un blanc terne et demi-transparent en dessous, d'une teinte jaunâtre dans la légion abdominale. Leur tête est très-grande par rapport au reste du corps, large, aplatie et obovale. Leur queue est très-comprimée, tranchante, et en partie membraneuse. Leurs branchies, de la même couleur que le corps, sont longues, droites, arquées et com- posées de trois branches. Leurs yeux sont très-saillans, noirs, et entourés de deux cercles dorés. A mesure qu'ils avancent en âge, les taches noires deviennent plus foncées et plus étendues; la couleur grisâtre s'éclaircit, devient peu à peu jaunâtre avec un reflet doré ; les cercles dorés des yeux sont remplacés par deux bandes transversales presque noires , et ils deviennent entièrement de cette dernière couleur après la chute des branchies ; enfin ils perdent bientôt ces derniers organes, et abandonnent l'eau presque aussitôt. Les têtards de la Salamandre terrestre craignent la lumière , ont beaucoup de vivacité, et se nounissent de petits animaux vivans. Ils demeurent peu de temps dans cet état. Lps divers change- mens qu'ils éprouvent s'opèrent promptement chez ceux nés au printemps ; mais ceux que l'hiver surprend avec leurs branchies les conservent jusqu'au printemps suivant comme ceux des Tritons , avec lesquels ils ont, du reste, la plus grande analogie. Ainsi, comme ces derniers, ils paraissent supporter facilement le froid; ils ont la faculté de reproduire ( i;6 ) les parties qui ont été retranchées ; ils les reproduisent quel- quefois difformes , et il paraît que ces amputations retardent beaucoup leur métamorphose. Après la perte des branchies , l'accroissement des jeunes Salamandres est extrêmement lent, d'où l'on peut conclure qu'il leur faut beaucoup de temps avant qu'elles soient parvenues à leur entier développement et qu'elles soient aptes à se reproduire. Telles sont les propositions qui résultent des diverses ob- servations que j'ai faites, et que voici avec tous les détails que j'ai recueillis. Le iq Octobre 1827, je trouvai sous des broussailles, dans la garenne dont j'ai déjà parlé, une Salamandre ter- restre femelle, longue de 7 pouces, et dont l'abdomen était très-volumineux. La dissection me démontra quelques jours après que ce volume dépendait d'une grande quantité de têtards contenus dans deux oviductes qui étaient à peu près de la grosseur du doigt. Celui situé du coté gauche contenait vingt-cinq têtards plus développés que ceux de l'oviducte du côté opposé , qui n'en contenait que quinze. Ces têtards , qui étaient roulés sur eux-mêmes de manière à faire un tour et demi, avaient environ i5 lignes de longueur. Leur tête, à peu près en ovale renversé , était aplatie et très-grande proportionnellement au reste du corps. A l'œil nu ils parais- saient gris en dessus ; mais à la loupe cette partie du corps offrait une teinte roussâtre sale, claire et très-finement poin- lillée de noir : ces pointe formaient par leur plus grand rap- prochement quelques taches irrégulières sur les flancs , et deux bandes très-étroites , d'une couleur plus foncée que le fond , placées une de chaque côté de la ligne médiane. Leur queue, large, fortement comprimée, ovale -lancéolée vers l'extrémité, était membraneuse a l'exception du milieu. La tranche membraneuse supérieure, qui avait une teinte rous- ( *77 ) èâtre, se continuait jusque vers le milieu du dos; l'inférieure, qui était transparente, se terminait au niveau des pâtes pos- térieures, mais la ligne médiane de l'abdomen conservait un peu de saillie. La queue était finement pointillée de noir et mouchetée de gros points de la même couleur. Une ligne rouge, intérieure, très-apparente dans la plupart des indivi- dus ; suivait la ligne médiane de la portion charnue. Les yeux, très-dilïérens de ceux de l'adulte, offraient une pupille ronde et noire ; l'iris était sablé d'or et entouré d'un anneau plus saillant et doré. Le dessous du corps sous la fête , le thorax et les pâtes, était d'un blanc terne, demi-transparent, et laissait apercevoir dans plusieurs endroits les vaisseaux sanguins. L'abdomen offrait une teinte jaune très-pâle. Les branchies étaient roussâtres, finement pointillées de noir, ce qui fait paraître leurs petites divisions annelées de ces deux couleurs : elles étaient composées de trois branches, dont la supérieure est la plus longue et l'inférieure la plus courte. Chacune de ces branches était aplatie, plus large à sa nais- sance qu'à son extrémité, excepté la première qui paraissait a peu près d'égale largeur. Une ligne rouge, intérieure, qui sans doute est la trace d'un vaisseau sanguin , les parcourait selon la longueur. Chacun des bords était découpé en longs fîlamens cylindriques et pointus; l'extrémité de ces branches se terminait par un ou deux filets plus longs. Les quatre pâtes étaient développées et portaient un nombre suffisant de doigts. Les ovaires contenaient encore une grande quantité d'ovules de diverses grosseurs. Les plus gros avaient environ une ligne et demie de diamètre, et étaient plus nombreux dans l'ovaire droit. Il y en avait une quantité considérable de toutes les grosseurs inférieures à la précédente et jusqu'à celle de points presque imperceptibles. Ces ovules sont sphériques, d'un blanc jaunâtre, et recouverts d'un réseau vasculaire très-fif), triais très-apparent. Dans une femelle qui a été trouvée vers le milieu du mois d'Avril à plusieurs pieds sous terre, les oviductes ne conte- naient aucun têtard, et la quantité d'ovules dont se trouvaient composés les ovaires était considérable ; les plus gros , qui étaient très-nombreux, avaient pies de 2 lignes de diamètre, et étaient d'un jaune plus foncé que les précédons, ce qui fait penser qu'ils prennent une couleur plus prononcée à mesure qu'ils approchent de l'époque où ils doivent descendre dans les oviductes pour être soumis à l'acte fécondateur. La Salamandre pleine qui m'a été donnée par M. Mon- teaud n'a que 5 pouces et demi de longueur, à cause de la perte d'une portion de sa queue. Elle contenait une grande quantité de têtards renfermés dans deux oviductes. L'un, situé du côté droit, était beaucoup plus volumineux et ren- fermait trente-un têtards longs de i3 lignes, ayant les quatre pâtes développées et parfaitement semblables à ceux que j'avais déjà observés. Je n'ai pu compter ceux contenus dans l'autre oviducte, ayant consené cet organe avec les petits qu'il renferme. La fosse déjà mentionnée était demeurée à sec pendant tout l'été et le commencement de l'automne de 1827. Les pluies qui tombèrent pendant les derniers jours d'Octobre y mirent d'un côté seulement, à cause de l'inclinaison du fond, environ 3 à 4 pouces d'eau, dans laquelle je trouvai, le i. er Novembre, une très-grande quantité de petits têtaids qui m offrirent tous les caractères de ceux que j'avais observés dans le ventre des femelles de Salamandre terrestre. Le 4 Novembre , je les examinai de nouveau , et m'aperçus que leur croissance est très-rapide ; beaucoup d'entr'eux étaient longs de 18 lignes. Leurs couleurs étaient les mêmes que ( '79) ceîies des précédens, si ce n'est que le grand nombre et le rapprochement des petits points noirs les faisaient paraître plus foncés, et rendaient les lignes et les taches plus prononcées. Ces têtards étaient extrêmement vifs , leurs mouvemens étaient très-brusques , et ils nageaient avec beaucoup de vé- locité. De même que l'animal parfait, ils semblaient craindre la lumière, car pendant le jour ils se tenaient presque tous immobiles et cachés sous quelques feuilles mortes qui étaient au fond de l'eau ; mais aussitôt le commencement de îa nuit ils sortaient de leur retraite, nageaient d'un côté et d'autre, et s'avançaient jusqu'à terre. Leur croissance, qui avait été très-rapide les premiers jours, devint moins sensible, et le 1 1 Novembre la fosse s 'étant desséchée, ils périrent tous, à l'exception de six individus que j'avais apportés chez moi pour observer leurs métamorphoses avec plus de facilité. Je reviendrai sur ceux là , et donnerai les observations que l'un d'eux, le seul qui ait survécu, m'a fournies. Le 6 Avril 1828, j'en trouvai dans le même lieu plusieurs beaucoup plus âgés que les précédens. Je les plaçai dans un bocal ù demi rempli d'eau, et dans laquelle j'eus soin de mettre des conferves avec une grande quantité de larves , crustacés et autres petits animaux. Je les conservai ainsi jus- qu'à leur métamorphose , qui arriva peu de temps après. Voici leur histoire. Ces têtards, dont la tête était large et aplatie, avaient 21 à 22 lignes de long. Leur couleur était beaucoup plus claire que celle des individus que j'avais trouvés dans les oviductes et dans l'eau. Le dessus du corps, de la tête, des pâtes et les côtés de la queue, qui est très-comprimée et tranchante, étaient d'une couleur roussâtre tirant sur le jaune avec un reflet doré , finement pointillés de petits points noirs très- nombreux et à peine distincts à la vue simple. Chez plusieurs ? ( <8o ) ces points rendaient par leur grand rapprochement le sommet de la tête et les flancs presque entièrement noirs. Les pâtes , à leur origine, paraissaient blanches. Tout le dessus du corps, excepté la tête , était parsemé de grosses taches irrégulières d'un noir foncé, formées par la réunion de petits points de la même couleur. Le dessous du corps était d'un blanc terne, demi-transparent, et laissait apercevoir la couleur rouge des organes intérieurs. Sur les deux tranches de la queue exis- taient de grosses taches noires disséminées , moins foncées que celles du corps , à cause de la transparence de la partie sur laquelle elles sont placées. Les yeux ne présentaient que deux bandes transversales dorées , sablées de noir. Leurs branchies, moins grêles que celles des autres têtards, avaient leurs dernières divisions moins déliées et rougeâtres. Ces tê- tards étaient d'une grande vivacité , fuyaient brusquement lorsqu'on les touchait, et dévoraient avec voracité les petits animaux placés dans le même bocal. Ainsi que divers Tritons que j'ai conservés long-temps, ils ne touchent jamais aux animaux morts ou qui n'exécutent aucun mouvement. Mais lorsque la faim les presse, si un petit animal se meut à leur portée, le têtard ou le Triton s'avance vers lui, s'arrête un instant, et semble l'examiner pour s'assurer s'il est réellement vivant, puis tout a coup se recule un peu et s'élance brus- quement sur lui , le saisit entre ses mâchoires , presque tou- jours par une extrémité s'il est allongé, et l'avale peu à peu. Comme ceux dont j'ai déjà parlé , ils semblaient fuir la lu- mière ; pendant la journée , ils se tenaient cachés sous les conferves, et le soir on les voyait à découvert. Les jours suivans , les taches noires ont augmenté peu à peu d'étendue , de manière à ce que le 19 Avril , chez tous, le sommet de la tête et les côtés du corps étaient entièrement noirs , et la couleur de ces deux parties se continuait en pas- sant derrière les branchies. ( 181 ) A cette même époque, celles placées sur le dos se trou- vaient très-rapprochées les unes des autres sur deux rangs , un de chaque côté de la ligne médiane, sur laquelle existait une bande extrêmement étroite et de la couleur du fond. Une autre bande de la même couleur, niais plus large , sé- parait aussi des flancs les rangées dorsales de taches. Les côtés de la tête et des mâchoires étaient devenus noirs , et le jaune qui existait sur diverses parties plus prononcé. Les tranches membraneuses de la queue avaient presque entière- ment disparu, et la portion charnue avait pris plus d'épais- seur , ce qui rendait la queue plus arrondie. Les 16, 17, 18 et 19, ils se laissaient presque toujours flotter à la surface de l'eau. Le 20 , je ne pus les observer. Le 21, deux d'enti'eux avaient entièrement perdu leurs branchies et les trauches membraneuses de la queue ; il ne restait des premières qu'un très-petit tronçon qui , le lende- main , avait disparu , ainsi que les branchies d'un troisième individu qui, la veille , les avait encore. La petite bande jaune qui existait sur la ligne médiane était devenue noire. L'un de ceux qui avaient perdu leurs branchies avait grimpé contre les parois du vase, l'autre était placé sur un paquet de plantes aquatiques qui surnageaient, de manière à ce que sa tête et la « moitié antérieure de son corps fussent hors de l'eau. Pendant la journée, je les remis plusieurs fois dans l'eau; ils n'y demeurèrent pas. Le 22 , il en fut de même : ces trois petites Salamandres 11e s'y plongeaient que par force. Leurs mouvemens étaient devenus beaucoup plus lents depuis leur métamorphose. Ce n'était que quand on les inquiétait beaucoup qu'elles cher- chaient encore brusquement a éviter le corps qui les fatiguait; mouvemens qui étaient plus vifs lorsan'elles se trouvaient daus ( «a ) i'cau. Ce même jour, des plis tuberculeux verticaux oui commencé à être apparens sur les flancs. Quelques tubercules poreux sont devenus sensibles aux environs de la ligne mé- diane , près de la nuque. Les parotides étaient un peu saillantes. Le 23, les couleurs étaient un peu plus vives. La face in- férieure du corps n'avait point changé, elle était toujours rougeâtre dans le centre par tiansparence , et d'un blanc terne dans le reste de son étendue. Les deux bandes dorées des yeux étaient devenues noires, légèrement sablées d'or. Je les avais laissées jusqu'à ce moment dans le même bocal ; mais voyant qu'elles se tenaient toujours hors de l'eau, je pensai qu'elles abandonnaient cet élément aussitôt après avoir perdu la forme de têtard ; alors je les mis dans un autre vase a moitié rempli de terre humide mêlée de beaucoup de débris de pierres , afin qu'elles pussent se cacher facilement. Demeurées jusqu'à ce moment dans le même lieu, leurs couleurs sont devenues peu à peu vives et bien tranchées. Je me suis aperçu, le 26 seulement, que la face inférieure du corps avait changé; le dessous de la queue et de l'abdomen était devenu d'un noir bleuâtre; mais la gorge avait con- servé la même couleur , et les parois du thorax laissaient encore apercevoir la couleur rouge des organes qu'il renferme, et ce ne fut que le 3 Mai que ces parties commencèrent à présenter une teinte brune à peine sensible, qui a augmenté peu à peu d'intensité. Ces petites Salamandres demeurent presque toujours en repos , et quand elles marchent, c'est avec beaucoup de len- teur. Ce n'est que lorsqu'on les inquiète un peu vivement qu'on s'aperçoit qu'elles ont conservé en partie la vivacité des premiers temps de leur existence , car alors elless 'élancent brusquement pour éviter le contact du corps qui les fatigue s ( iS3 ) et font avec rapidité quelques pas. Elles se nourrissent de mouches privées de leurs ailes , et ces insectes ne doivent leur perte qu'à leur imprudence ; car , quoique très-rappro- chées, les Salamandres ne changent point de place pour s'en emparer, elles attendent patiemment que la proie soit presque en contact avec leur museau pour la saisir et l'avaler; encore l'examinent-elles bien attentivement el ne s'en empareut-elles que lorsque de nouveaux mouvemens leur donnent l'assurance que c'est un corps vivant. Cependant , si elles sont pressées par la faim, elles s'avancent dès qu'elles l'aperçoivent, mais c'est avec une extrême lenteur, et il semblerait avec toutes les précautions possibles pour éviter des mouvemens trop vifs qui feraient fuir le petit animal quelles guettent, et dans ce cas , il faut qu'il soit déjà très-près , car elles ne font qu'un pas ou au plus deux; alors, parvenues à poitée, elles le con- sidèrent attentivement avant de s'élance!- sur lui. Aussi il arrive souvent que dans cet intervalle la mouche s'est déjà éloignée du danger. J'ai vu alors les Salamandres demeurer pendant plusieurs minutes dans la même position, le cou tendu et les yeux fixés sur le lieu que venait de quitter l'insecte. Leur croissance se fait avec une extrême lenteur. Quoi- qu'elles aient eu jusqu'à ce moment { 10 Juillet) une nourri- ture abondante , leur longueur est la même , elles ont seule- ment un peu augmenté de volume. A l'époque où elles se métamorphosèrent, l'une d'elles perdit les doigts du pied droit antérieur. Pendant plusieurs jours , cette pâte est de- meurée gonflée et moins noire que les autres, puis la cicatrice s'est faite sans aucun accident. Une autre observation vient à l'appui de ce que j'ai avancé, - que les Salamandres quittent l'eau aussitôt après leur méta- morphose; fait d'ailleurs constaté par l'observation précédente. ( i84) Vers le milieu du printemps de 1827, je vis dans la fosse sus mentionnée plusieurs petites Salamandres terrestres pri- vées de branchies , mais dont les couleurs n'étaient pas bien tranchées. Pensant qu'elles y demeureraient plusieurs jours, et que leur développement aurait lieu plus facilement dans cet endroit que dans un vase, je les abandonnai pour les aller prendre plus tard. Le surlendemain , je n'en trouvai aucune. J ai dit que le froid ne paraît par influer d'une manière désavantageuse sur les têtards de la Salamandre terrestre , qu ils ont la faculté de reproduire les parties amputées, qu'ils les repioduisent quelquefois difformes, et que ceux qui ne se sont point métamorphosés avant que l'hiver arrive demeu- rent dans le même état jusqu'au printemps suivant. Ces as- sertions reposent sur les faits que m'ont présentés les têtards que je trouvai dans l'eau le 1 . er Novembre 1827. Le 2 du même mois, le froid fut assez fort pour former à la surface de la petite quantité d'eau où ils vivaient une croûte de glace peu épaisse. Je la brisai , et vis que les têtards qui étaient presque en contact avec elle n avaient rien, perdu de leur vivacité. Le même jour, je retranchai la queue à un très-grand nombre d'entr'eux à peu pies vers le milieu de sa longueur ; ils vécurent sans en paraître incommodés jusqu'au 1 1 , que , la fosse étant mise à sec par l'évaporation de l'eau , ils pé- rirent tous. Les six têtards que j'avais emportés chez moi pour les avoir continuellement sous mes yeux avaient aussi subi diverses amputations, auxquelles ils résistèrent très-bien. Quelques jours après, cinq d'entr'eux périrent accidentellement; un, seul, long de dix-huit lignes, survécut pendant plusieurs mois , et malgré la saison et le manque de nourriture , il ré- généra les parties qui avaient été coupées. ( i85 ) Le 5 Novembre , je retranchai la moitié de sa queue. Celte amputation ne parut que le gêner un peu pour la natation. Douze heures après , je retranchai le tronçon de queue à en- viron une ligne de la naissance des pâtes postérieures , et la pâte postérieure droite presque ras du corps. Il perdit alors sa vivacité; lorsqu'on le touchait a peine exécutait-il quelques mouvemens très-faibles ; mais environ un quart d'heure après, il avait recouvré toutes ses forces , et quoique nageant beau- coup plus difficilement, aussitôt qu'on le touchait, les mou- vemens vifs et répétés de la partie postérieure de son corps le faisaient changer de place pour éviter le corps qui le fatiguait. Depuis, il n'a nullement paru affecté de ces amputations , et la natation , quoique difficile , avait lieu avec rapidité. Le 14, je m'aperçus que l'extrémité du petit tronçon de pâte s'était un peu allongée, arrondie et formait un très-petit mamelon conique d'un blanc jaunâtre. La surface de la sec- tion de la queue n'était plus droite, elle s'était arrondie, mais sans devenir saillante. Le 22 Décembre, celte section s'était un peu prolongée en mamelon et avait fourni une portion membraneuse en haut , en bas et h l'extrémité, de manière à continuer les tranches membraneuses supérieure et inférieure. Le centre était oc- cupé par une partie plus solide qui était la continuation de la portion charnue, de sorte qu'elle ressemblait alors à l'extrémité un peu difforme de la queue d'un têtard entier. Elle avait près de deux lignes et demie de longueur. La partie reproduite était très-mince et présentait une teinte blanchâtre qu'on ne voyait pas sur le reste du corps. Le mamelon qui remplaçait la pâte avait aussi pris plus d'accroissement , et sa longueur était d'environ une demi-ligne. Ce mamelon, gonflé, plus gros que la partie correspondante de la pâte du côté opposé, un peu courbé au sommet qui était conique et transparent, ( i86 ) offrait à sa base cette couleur d'un blanc sale et opaque qui se voit à l'origine de chaque pâte. Le 28 Janvier, sa queue avait près de trois lignes et demie de longueur, mais elle se recourbait latéralement et se défor- mait. La portion charnue formait à l'extrémité une petite pointe saillante. La nouvelle pale avait environ une ligne de longueur. Elle était très-renflée jusqu'à la partie moyenne, après laquelle elle se recourbait et devenait plus mince ; un léger étranglement séparait ces deux portions. La premièie offrait toujours une couleur blanche intérieure, tandis que l'autre était demi-tiansparenle , terne, et semblable à l'extré- mité de la queue. A mesure qu'elle s'allongeait , cette trans- parence se trouvait remplacée par une couleur jaunâtre, pois par ci lies des parties correspondantes de la pâte du côté op- posé. La couleur de l'animal était plus foncée, et les taches noires plus étendues. Le fond laissait voir sur le derrière de la tête et de chaque côté, le long de la ligne médiane, une couleur dorée avec un reflet brillant. Il nageait avec plus de facilité et de vitesse. Le 21 Février, sa queue était plus longue, mais difforme. L'extrémité du mamelon, d'une couleur brune, paraissait obliquement tronquée. Vers le milieu du mois de Mars, les doigts commencèrent à se développer sur la nouvelle pâte, qui avait à peu p.ès une ligne et demie de long. L'extrémité du mamelon s'est aplatie; son bord a d'abord offert des crénelures qui sont devenues plus profondes, puis le doigt du milieu a commencé à offrir une petite pointe saillante qui à la fin du mois s'était beaucoup allongée. A cette môme époque, les deux doigts les plus voisins commencèrent à Saillir ; les autres n'étaient encore indiqués qup par les ciénclures. La nouvelle queue, beaucoup allongée, était très -difforme. ( i8 7 ) Dans les derniers jouis du mois d'Avril, il abandonna les conlerves placées au fond du vase et sous lesquelles il se tenait habituellement pendant le jour, pour se laisser flotter près de la surface de l'eau , sous les lentilles. Le 4 Mai, tous les doigts de la nouvelle pâte qui n'avait environ que les deux tiers de la longueur de celle du côté opposé, étaient bien distincts, un peu allongés, mais très- grêles. Sa longueur, depuis le bout du museau jusqu'à l'en- droit ou la queue se recouibait, était de i3 lignes. Ce têtard, extrêmement faible, fut tué et en grande partie dévoré quelques jours après par de petits Dytiques qui se trouvaient dans le même vase. Placé dans un bocal qui de- meura jusqu'au printemps dans un appartement dont la tem- pérature fut presque toujours aussi basse que celle de l'at- mosphère , il ne montra jamais le plus léger signe d'engour- dissement. Pendant les cinq premiers mois il fut privé de tout aliment, car il ne toucha jamais à de très-petits lom- brics que je lui donnais de temps en temps; aussi avait-il considérablement diminué de volume, et il esta présumer que cette abstinence dut rendre beaucoup plus lente la re- production des parties amputées. Le i. er Avril seulement, je pus lui donner des alimens convenables ; son accroissement devint rapide. Mais vers la fin du même mois , une nourriture suffisamment abondante venant à lui manquer de nouveau, il maigrit plus rapidement qu'il ne l'avait encore fait; ses membres étaient presque filiformes; ses forces devinrent si minimes qu'à peine exécu- tait-il quelque mouvement lorsqu'on l'inquiétait ; aussi ne put-il éviter les attaques des insectes carnassiers qui, quelques jouis après, en firent leur proie (1). H. Gachet. (i) Les figures du têtard et des variétés de la Salamandre terrestre , ne pourront être publiées qu'avec celles qui accom- pagnerontle Tableau des reptiles du département de la Gironde. ( iSS ) aIII. Rapport fait a la demande de M. le directeur^ général de l'intérieur à la Martinique , par MM. te docteur Saint - Pierre , et le docteur Cavenne , rap- porteur, correspondais de la Société Linnéenne de Bordeaux à la Martinique , sur le mémoire de M. Artaud , pharmacien , intitulé : Notice pour servir à l'histoire naturelle du Goramy (1). Le Goramy, poisson de rivière, originaire de la Chine est remarquable par la grandeur de sa taille , l'excellence de sa chair, par son extrême multiplication, et surtout par son mode de reproduction. Il fut d'abord observé par Commersou à l'Ile-de-France, où il avait été naturalisé par M. de Séré , riche propriétaire, directeur du jardin des plantes de cette colonie. Plus tard, apprécié particulièrement par Aubert du Petit-Thouars et Lacépède , il fut cependant négligé et mé- connu. Il était réservé à M. Moreau de Jonnès d'appeler l'attention du ministre de la marine sur ce poisson intéres- sant , qui, à la demande de ce savant, le fit apporter à Cayenne et a la Martinique cri 1819. Ce ne fut que sur la fin de 1826 qu'on s'aperçut de la multiplication des Goramys à la Martinique. M. Legrand, directeur du jardin des plantes, en distribua à cette époque à plusieurs habitans , parmi lesquels deux surtout furent frappés de leur étonnante fécondité, MM. Roy, et Edouard Fortier, qui, le premier, vérifia leur mode de reproduction. M. Legrand invita M. Artaud à répéter de concert l'expé- rience si curieuse et si extraordinaire indiquée et faite déjà par M.- Edouard Foi lier. Elle eut lieu le 28 Décembre 1826, (1) Goramy, ou mieux Gouramy , et quelquefois Gorany . OSPHRONEMCS OLFAX , Lacép. , pi. 8 , f. 2. ( .8 9 ) en présence de MM. Cavenne , docteur-médecin , Guidon , chirurgien, employé à l'hôpital , et Chaucier, négociant; et voici ce que MM. Legrand et Artaud constatèrent. L'ouverture de trois Goramys femelles , à ventre protubé- rant , dont la longueur n'excédait pas vingt lignes, étant faite, on retira du ventre de la première un sac d'œufs dans un état d'incubation , tel qu'avec une loupe et même à l'œil nu , on distinguait parfaitement les petits aux travers de la pellicule délicate et transparente qui les renfermait. A l'aide d'une lancette , on retira de cette espèce de grappe mu- queuse dix petits bien distincts, bien formés, dont deux ou trois ont survécu à la gastrotomie pendant une demi-heure et nagé dans une assiette d'eau. La deuxième femelle ne renfermait qu'une douzaine d'œufs. Ceux contenus dans la troisième étaient seulement plus avancés et laissaient aperce- voir les yeux des petits et Ja blancheur de leurs écailles. De ces faits M. Artaud conclut : i.° Qu'il fallut six ans aux Goramys de l'Ile-de-France pour produire à la Martinique , tandis que leurs petits furent aptes à la génération après six mois environ d'existence ; 2.° Que ces poissons sont vivipares , puisqu'il est évident que leur frai reçoit dans le sein de la mère une élaboration suffisante pour faire éclore les petits et les lui faire produire vivans ; 3.° Que cette étonnante fécondité promet à la Marti- nique une ressource des plus avantageuses, par la facilité qu'elle offre de peupler abondamment et en peu de temps les viviers et les rivières de la colonie. Une administration éclairée a vu aussitôt dans cette décou- verte un fait d'histoire naturelle singulier, et principalement une précieuse ressource alimentaire. En conséquence, M. le directeur-général de l'intérieur nous a désignés, M. Saint- ( IO0 ) Pierre et moi , pour soumettre des faits aussi neufs , liée conclusions aussi importantes , a une investigation nouvelle et décisive. . En reconnaissant d'abord que la première conclusion de M. Artaud est hors de noire portée, nous nous contenterons, pour démontrer dune manière incontestable que la deuxième et la troisième sont fondées sur des faits de la plus rigoureuse exactitude, de rapporter ce que nous avons expérimenté de concert avec lui, aujourd'hui, de midi à deux heures, au jardin des plantes, à Saint-Pierre, ce 28 Mars 1827. Deux Goramys qu'on venait de retirer de l'eau, l'un d'un pouce et demi, l'autre de deux pouces et demi , ayant été ouverts, le premier a donné, au nombre de huit à dix, des Goramys très-petits, chez lesquels on distinguait la tête, les yeux et la queue. Une membrane ovoïde de consistance et d'aspect muqùeux adhérait au ventre, du côté de la tête. Ils se sont un peu agités et ont cessé de vivre. Le second Goramy soumis à l'expérience a donné, au nombre de cent huit, des petits plus développés, plus motiles , se détachant avec une soite d'impétuosité de la masse muqueuse. Ces petits ont manifesté long-temps cette motiîhé, et ne sont morts qu : une dizaine d'heures après la sortie du ventre de leur mère. 11 restait à bien établir l'identité du Goramy, qui ne pouvait être confondu à la Martinique qu'avec le seul poisson écail- leux de ses rivières, vulgairement désigné sous le nom de Mulet d'eau douce. Or ces deux poissons diffèrent essentiel- lement entr'eux, soit au premier aspect, soit dans l'examen comparatif de toutes les parties prises séparément. Cepen- dant, il convient de le dire, pour constater l'identité du Gora- my, il serait nécessaire d'en avoir une description anatomique dans laquelle seraient exactement comparés le Goramy venu directement de Bourbon , et les poissons qui sont ici consi- dérés actuellement comme leurs petits. ( 19» ) M. Artaud et nous-mêmes, nous avons, à cet effet, solli- cité du gouvernement l'obtention d'un de ces Goramys de Bourbon. Notre demande, faite dans l'intérêt de la science, est restée sans résultat, et l'on n'a pas encore lépondu à ce dilemme : Ou ces poissons reproduisent, et alors qu'importe la destruction de l'un d'eux? ou ils ne reproduisent pas, et, dans ce cas , en quoi sont-ils donc si précieux ? Il manque par conséquent quelque chose à notre travail, et ce n'est pas sans regret que nous l'exprimons. Néanmoins , à défaut de preuves matérielles , nos recherches et les faits que nous ve- nons de rapporter parlent avec tant d'évidence , qu'il semble presque inutile de répéter que les Goramys sont vivipares, qu'ils multiplient, qu'ils fourmillent pour ainsi dire, et que la colonie doit s'empresser d'en peupler ses viviers et ses ri- vières , suivant les vues sages et prévoyantes de S. Exe. M. le gouverneur, et de M. Del 'norme, directeur-général de l'intérieur. M. Legrand , qui partage avec MM. Fortier et Artaud l'honneur de cette découverte, assistait à ces nouvelles expé- riences; il nous a facilité les moyens d'investigation, et nous a aidés de ses lumière?. Il a non-seulement fait parvenir des Goramys à Sainte-Lucie, à Marie-Galante, etc. ; mais en» core il a réalisé le vœu de Lacépède, en envoyant en France ? a Marseille, plusieurs centaines de ces poissons. ( *9 2 ) CONCHYLIOLOGIE. XIV. Tableau ( Suite du ) des coquilles fossiles qu'on rencontre dans les terrains calcaires tertiaires (faluns) des environs de Dax, dans le département des Landes ; par M. Grateloup, membre honoraire . ( 3. e ARTICLE. ) Ordre III (suite de 1'). — TRdCHÉLIPODES. G. Plicacés. Coquilles à ouverture non évasée, ayant des plis à la colu- mellq.. Genre XXX. — TORNATELLA. Tornatelle ( Lam. ). Caract. Goq, enroulée, ovale-cylindrique , en général striée transversalement, et dépourvue d epiderme. Ouverture oblongue , entière , à bord droit tranchant. Un ou plusieurs plis columellaues. Genre XXXI. — PYRAMIDELLA. Pyramidelle (Lam. ). Caract. Coq. turriculée, dépourvue d'épiderme. Ouver- ture entière, demi-ovale; a bord extérieur tranchant. Colu- melle saillante inférieurement, subperforée a sa base, et munie de trois plis transverses. IL S CAL A RIEN S. Coquille n'ayant point de plis à la columclle : les bords de l'ouverture réunis circulairement. Genre XXXII. — VERMETUS. Vermet ( Adanson ). Caract. Coq. mince , tubuleuse , en spirale lâche , fixée par la spire. Ouverture orbiculaire, abords réunis. Un oper- cule. ( '93 ) Genre XXXIII. — SCALARIA. Scalaire ( Lâm. )* Carnet. Coq. subturriculée , garnie de côtes longitude nales , élevées , interrompues , presque tranchantes. Ouver- ture obronde : les deux bords réunis circulairement , et ter- minés par un bourrelet mince, recourbé. Genre XXXIV. — DELPHINULA. Dauphinule ( Lam. ). Caract. Coq. subdiscoïde ou conique, ombiliquée, solide; à tours de spire rudes ou anguleux. Ouverture entière, ronde, quelquefois trigone : à bords réunis , le plus souvent frangés ou munis d'un bourrelet. G. Plicaces. Genre XXX. — ÏORNATELLA. Tornatelle. § I. er Ovatœ ; non turrilœ. i48. Tornatella maculosa. T. tachetée. Nob. Tomatella punctulata. Féruss., tabl. n.° n, p. 108. Ici., Bast., n.° 4 , p. a5, pi. i , fig. 24. T. Testa ovatd, lœvi , ad basim transversè striatâ • maculis quadratis vinosis, triplici série disposais ; colu- melld uniplicatâ; labro intùs marginato. 5 tours de spire. Long., 9 mill. Diam., 5 mil. Loc. Les faluns de Cabanes, de MandiHot , du Mainot à Saint-Paul. Très-commune. Se trouve aux environs de Bordeaux. l49« ToRNATEEEA INFLATA. T. enflée. De Féruss., Tabl. syst., n.° 9, p. 108» De Bast., n.° 2, p. s5. Desh., t. 2, pi. 24, fig. 4, 5. Defrance, Manusc. ( i94 ) An Voluta Tornatilis ? Brocc. , t. 2, p. 322 et pag. 643, tab. i5, fig. 1^. T. Testa ovatâ, crassiusculâ, transversïm sulcatâ; striis longitudinalibus exiguis clathratâ; columelld uni- plie atd; anfrac tu majore medio depresso. 8 tours de spire. Long., i5 mill. Diam., 8 mill. Loc* Faluns de Saint- Paul. l l5û. ToRNATELLA SUBGLOEOSA. T. globuleuse. Nob. Affinis Tornatellce maculosœ , Nob. T. Testa ovato-globosâ , subumbilicatd , transversïm semi-slriatd ; spird breviusculd oblusâ. 5 à 6 tours de spire. Long., 10 mill. Diam., 6 mill. Loc. Saint-Paul. i5i. Tornatella semi-striata. T. demi-striée. Bast., n.° 3, p. 25. De Féruss., tab. n.° 10 , p. 108. Défiance, Manusc. An Voluta Tornatilis? Brocc., tab. i5, fig. 14. T. Testa ovatâ , pellucidâ , semi-striatâ ; columelld uniplicatâ ; striis punctatis. 7 tours de spire. Long., 8 à 12 mill. Diam., 3 à 6 mill. Vai. a. Striis duabus tribusve ad suturam. b. Jnfractibus omnino lœvigatis. On trouve des individus de la variété b qui ont conservé leurs couleurs» ( *95) Loc. Les faluns des dépôts de Saint-Paul. Se trouve aux environs de Bordeaux. i52. Tornatella sulcata. T. sillonnée. De Féruss. , tabl. n.° 8, p. 108. De Bast. , n.° i , p. 24. Desh. 2, pi. 22, fig. 3, 4» Auricula sulcata. Lam. , An. mus. , t. 4» P 4^4» n.° 1. et t. 8, pi. 60, fig. 7, a. b. Lam., An. s. v., t. 7, n.° 1 , p. 538. Defrance,-Dict. das se. nat., t. 3, suppl. p. i33. T. Testa, ovato-conied , transvers\m sulcatâ; sulcis punctatis ; spirâ acutd ; columelld uniplicatâ. 7 à 8 tours de spire. Long., 7 à 12 mill. Diam, , 3 à 6 mill. Var. a. Sulcis dislantibus . b. Sulcis approximatis. Loc. Faluns de Mandillot , du Mainot , à Saint-Paul. Commune. Se trouve aux environs de Bordeaux. i53. Tornatella loevigata T. Lisse. Nob. T. Testa ouata , pellucidd , lœvigatâ ; spird acutd. 6 tours de spire. Long. , 5 mill. Diam. , 3 mill. Loc. Saint-Paul. i54- Tornatella auricula. T. auricule. Nob. An Auricula ? T. Testd ovali, splendente , tranverslm sub-striatd columelld biplicatd; spird breviusculd. ( 196) Long., 4 raill. Diana., 1 mill. Loc. Saint-Paul. § II. Elongato-turritœ . 155. ToRNATELLA PAPYRACEA. T. papjracée. De Bast., n.° 5, p. 25, pi. 1 , fîg. 9. T. Testa turrito-elongatd , pellucidd , transversè dé- ganter sulcatd; anfractibus convexis; umbilico parvo ; columelld uniplicatd ; suivis profundis punctatis. 7 à 8 tours de spire. Long. , 11 à 17 mill. Dium. , 5 à 7 mill. Var. a. Testa crassiusculd. b. Testa fragili. Loc. Les faluns de Saiut-Paul. 156. Tornatella elongata. T. allongée. Nob. Affinis Torn. interme dite . Nob. T. Testa turrito-elongatd , transversim sulcatd ; colu- melld uniplicatd. 9 à 1 o tours de spire. Long., 10 à 12 mill. Diam., 3 a 4 mill. Var. a. Anfractibus convexis. b. Anfractibus planulatis. Loc. Faluns de Saint-Paul. 157. Tomatella intermedia. T. intermédiaire. Nob. Affînis Torn. Dargclasii. Bast. T. Testa ovato-elongatd,f ragili , transversïm lœvis- simè sub - striatd ; columelld uniplicatd ; anfractibus convexis. ( *97 ) 5 à 6 tours de spire. Long., 5 à 6 mill. Diam., i mill. et demi. Loc. Saint-Paul. 1 58. Tornatella Dargelasii. T. de Dargelas. De Bast., n.° 6, p. 25, pi. i , fîg. 19. T. Testa ovato-aciculatd , lœvissimè striatâ; colu- me lia uniplicatd ; anfractibus convexiusculis. 6 tours de spire. Long., 6 mill. Diam., 2 mill. Loc. Faluns de Saint-Paul. Saucats , près de Bordeaux. 15g. Tornaîella cancellata. T. treillissce . Nob. T. Testa ovato-elongatâ, turritd , eleganter cancel- lata, sub-umbilicatd ; columelld uniplicatd ; labio colu- mellari externe rejlexo ; anfractibus convexis» 5 à 6 tours de spire. Long., 5 à 6 mill. Diam., 3 mill. Loc. Faluns de Gaas. Rare. Genre XXXI. — PYRAMIDELLA. Pyramidelle. 160. Pyramidella terebellata. P. en tarière. Féruss., Tabl. sjsl., n.° 10, p. 107. Bast., n.° 2 , p. 26. Desh., I. 2, pi. 22, fig. 7, 8. Defr., Dict. des se. nat., t. 44? P* J 35. Auricula terebellata. Lam. , An. s. v. , t. 7, p. 54o, n.° 7. Lam., Annal. Mus., t. 4 , p. 436, n.° 7, et t. 8, pi. 60 , fig. 10. ( 198 ) Défiance, Dict. des se. nat., t. 3, Suppl., p. i3. Turbo terebellalus . Brocc, t. 2 , p. 383. P. Testa conico-elongatd , turritd , splendente , lœvi aperturd brevi , semi-ovatd ; columelld triplicatd; an- frac tibus planulatis . 9 à 12 tours de spire. Long., 10 a i3 mill. Diam., 2 a 3 mil. Loc. Faluns de Saint-Paul, de Saint- Jean de Marsac. Se trouve aux environs de Bordeaux. H. ScALARIENS. Genre XXXÏI. — VERMETUS. Vermet. Adans. 161. Vermetus ri/gosus. V. rugueux. Nob. Affinis Vermeto lumbricali. Lam., An. s. vert., t. 6 ( 2. e partie ), p. 225 , n.° 1 . Adans., Sénég., tab. 1 1 , fig. 1. V. Testa apice spirœ uffîxd , spiraliter in tubum as-> cendentem porrectà , fragili , rugosd , lorigiludinaliter sub-striatd. Loc. Faluns de Saint-Paul. Genre XXXIH. — SCALARIA. Scalaire. § I. Costis simplicibus. ^62. Scalaria commuais. S. commune. Lam., An. s. v. , t. 6, n.° 5, p. 228. De Bast. , n.° 1 , p. 3o. Dei'r. , Dict. des se. nat., t. 48, p. 18. Turbo clathrus. Lin., Gme!., n.° 63, p. 36o3 Lister, Conch., t. 588 , fig. 5i. Gualt. , Test. , tab. 58 , fig. //. Turbo pseudo-scalaris. Brocc., tab. 7, f. 1. ( »99 ) 5c. Testa turritâ , imperforatâ , lœvigato -costatâ costis contiguis distantibus , sub-obliquis ; anfractibu convexis. Long. , 18 à 20 mil!. Diam., 7 à 8 mill. Var. a. Costis crassiusculis , rolundatis, b. Costis lamelliformibus , acutis. Loe. Saint-Paul, au moulin de Cabanes , Mandillot, au Mainot. i63. Scalaria crispa. S. crépue. Lam. , An. du Mus., t. 8, pi. 37, f. 5. Id., An. s. v. , t. 6, n.° 1 , Foss. , p. 229. Encycl., pi. 45i , %• 2, a, b. Defrance, Dict. des se. nat., t. 4 P- *9- An Scalaria minuta? Sowerb. , pi. 390, fig. 3,4- Turbo lamellosus? Brocc. , tab. 7, fig. 2. An Scalaria monocycla? Lam., Ami. du Mus., t. 4, p. 214, n.°4- &n Turbo pseudoscalaris? Brocc., tab. 7, fig. 1. Se. Testa turritâ, crassd, costatâ; costis longitudina- libus , sub-obliquis , nume rosis , lamelliformibus , de- pressis , Jîmbriatis ; interstiliis lœvibus transversè sub- stria tis. Long, des grands individus, 4 centim. (1 pouce et demi), Grand diam., i5 à 18 mill. Loc. Faluns du Mainot, à Saint-Paul. 167. Scalaria sub-spinosa. S. épineuse. Nob. Scalaria acuta. Bast., n.° 2, p. 3o. An Sowerb., pi. 16 , fig. 3 , a. b ? Scalaria rustica. Defr., Dict. des se. nat., t. 48, p. 20. ( 201 ) Se. Testa turritâ, crassd , elongatâ, lamellosâ; costis crassis , confertissimis ,Jbliaceis , ad suturas subspinosis vel fimbriatis ; anfractibus distinctis , varicosis , qua<- dristriatis ; sutura maximd sub-carinatd. Long., 20 mill. Diam. , 7 à 8 mill. Loc. Saint-Paul. Belle espèce voisine de la Scalaire lamelleuso. ï68. SÇALARIA CANCELLATA. S. treillissée. Défiance, Dict. des se. nat., t. 43, p. 20. An Scalaria deeussata ? Lam. 1 An. s. vert. , n. û 3 , Foss., t. 6 , p. 229. — Ann. du Mus. , t. 4 -, p- 2i3 , n.° 2. Scalaria commuais. Var. a. Bast., p. 3o. Scalaria similis? Sow., Min. concli., t. 16, f. I. Turbo cancellatus. Brocc, tab. 7 , fig. 8. Se. Testa turritâ 7 fragili , elongatâ , imperforatd t transversïm striatâ; costis longitudinalibus minimis cre- berrimis deeussata ; anfractibus con^exis. Long, des plus grands individus, 4 cent, et au-delà ( un pouce et demi ). Diam., 10 à 12 mill. Cette charmante espèce diffère de celle de M. de Lamarck par ses dimensions. Celle de cet auteur n'a que 18 mill. de longueur. Loc. Faluns de Saint-Paul. Genre XXXIV. — DELPHINULA, Dauphinule. § I. Scabrce vel spinosœ. 169. Delphinula scobina. D. râpe. Var. Spinosa. Grat. , Bull. Soc. Linn. de Bord. , t. 2, p. 9, n.° 8. ( 202 } Delpliinula scobina. de BasL, r\.° 2 , p. 27. Affinis Delphinulce calcari. Lam., An. s. vert. Desh., t. 2 , pi, ?.3 , fig. 11, 12. Defr., Dict. des se. nat.,. t. 12, p. 544* Turbo scobinus. Biong. Vicent., pi. 2 A fig. 7. D. Testa, orbiculato-convexd , umbilicatâ , squamatà vel spinosd , trcinsversïm sulcatâ; spinis majoribusjîstu- losis ad marginem ultirni anfractûs ; utnbilico profundo ; aperturd valdè orbiculald , lœvigatd^ inths argented. Haut, des grands individus , 32 mill. Diam. transv., 26 mill. Diam. de la bouche, i3 mill. hoc. Les faluns violacés de Cazordite, de Cauneille, de Cagnotte, aux environs de Dax. Abondante. Se trouve a Bordeaux , ( Terrenègre ). 170. Delpiiinula pyramudata. D. pyramide c . Nob. Affinis Delphinulce. conicce. Lam., n.° 5 , Foss. , p. 282, t. 6. ■ — Defr., Dict. des se. nat., t. 12, p. 545. D. Testa fragili , conico-pyr antidata , imperforatâ , transversmi sulcatd; anfractibus carinatis ad médium spinulosis. Haut., 6 à 8 mill. Diam., 4 mill. Loc. Faluns violace's de Gaas. B.are. § IL Sulcatœ vel striatœ. 171. Delpiiinula sulcata. D. sillonnée. Lam., An. s. vert., t. 6, n.° 6, p. 232. LL, An. du Mus., t. / , p. 1 1 1 , et t. 8 , pi. 36 , fig. 8. — Vélins, n.° 46, fig. 17. Bast., n.° 3, p. 28. Defr., Dict. des se. nat., t. 12, p. 54^- ( 203 ) D. Testa parvuld , orbiculato - conicâ , transverslm sulcatâ , sub-umbilicatd , ad basim sublœvigatâ ; labro vix serrato , spird obtusd. 4 à 5 tours de spire. — Haut., 4 mill. — Diam., 4 mill. . Loc. Faluns de Gaas. Abondante. 172. Delphinula granulosa. D. granuleuse. Nob. D. Testa minimd, orbiculato -convexd , umbilicatâ, transversim striatd, granulosa , spird complanatd. Diam. , près de 2 mill. Loc. , Faluns de Saiut-Paul. Rare. § III. Lœvïgatœ. 173. Delphinula marginata. D à bourrelet. Lam., Ann. du Mus., t. 4, p. m, ettom. 8, pi. 36, fig. 6. —Vélins, n.° i5, fig. 8. H. , An. s. v., t. 6, p. 232, n.° 4. Bast., n.° 1 , p. 27. Desh., t. 2, pi. 23, fig. 17, 18. Defr., Die. des. se. nat., t. 12, p. 545. D. Testa orbiculato -convexd ; anfractibus lœvibus ; umbilici margine incrassato subplicato ; aperturâ cras- siusculd , intégra , rolundd* 4à5 tours de spire. — Haut., 8 àg mill. — Diam.,8à9mill. Loc. Faluns de Gaas. On trouve des individus avec leurs couleurs, le grand tour de spire offre trois à quatre bandes vineuses, Les jeunes individus ont la lèvre droite trancl*" 16 •> et quel- quefois la lèvre columellaire un peu relevée e* pointe, tandis que dans la coquille adulte, les bords <* la bouche sont égaux , arrondis et très-épais. L'opercule de cette jolie Dauphinr* est arrondi, sillonné circulairement et ombiliqué à sa f^ e interne. (204 ) 1 74- De-lphinula Rotell^eformis. D. en forme de rou- lette. No*b. D. Testa minirnâ , orbiculatâ , depressd, sub-umbili- catd , lœvigatd ; spird abhreviatd , complanatd. Haut. , 2 mill. — Diam. , 3 mill. Loc. Faluns de Saint-Paul. 175. Delphinula trigonostoma.' D. à bouche triangulaire . Bast., n.° 4, pi. 4, fig. 10. D. Testa pusilld , orbiculato- complanatd , supernè carinatd, infemè concavd, umbilicatd ; aperturâ trigo- natâ; umbilico spirali. Diam., 4 à 6 mill. — Haut., 2 mill. Loc. Faluns de Saint-Paul. Cette charmante petite espèce ressemble , au premier as- pect, à un Planorbe. GÉOLOGIE. XV. Notice sur les sources de la Touvre ; par M. L„ Roulland, lieutenant de vaisseau, correspondant , à Angoulême. Au Rédacteur du Journal de la Charente. Angoulême, 9 Juin 1827. Permetez-moi , je vous prie, de rectifier, par la \oie de votre jourinl ? une erreur assez généralement répandue dans l'Angoumou sur | a profondeur des sources de la Touvre, erreur que laftetir de la Statistique du département de la Charente a accrv} lt ^ e ? en i a consignant à la page 1 o de cet ouvrage. Les erreurs de ce ^,-e sontj j'en conviens, sans préju- dice pour la société ; m\ % e l| es ne le sont pas toujours poul- ies sciences physiques; e^'ai pensé que je ferais plaisir aux ( 205 ) personnes qui s'occupent de géologie, en leur faisant parî de mes observations sur les deux principaux gouffres de la Touvre. Tout le monde, j'en suis persuadé, n'a pas admis l'asser- tion vulgaire, que l'on ne pouvait en trouver le fond : je ne l'ai pas cru non plus , et je me suis convaincu du contraire peu de tems après mon arrivée à Angoulême. Cependant , comme j'ai acquis , depuis, la certitude que l'on n'avait pas encore employé les moyens nécessaires pour sonder exacte- ment ces deux sources , je me suis amusé a faire cette opé- ration hier, 8 Juin, en présence de M. le Maire de Touvre, de M. Faure, professeur de physique, des élèves et des ma- rins de l'école royale de la marine. Des cordages attachés sur les rives opposées des deux sources m'ayant permis de fixor, sur tous les points de leur surface , la frêle nacelle dont je me suis servi , j'ai pu , avec le maître d'équipage Bertucy , multiplier les sondes , et exé- cuter chacune d'elles avec assez de précision pour bien con- naître la profondeur et la forme de ces deux bassins : j'en ai obtenu aussi la température avec beaucoup d'exactitude, au moyen d'un bon thermomètre préparé pour cet effet, et qui est resté coulé jusqu'au fond pendant tout le tems que j'ai employé à cette exploration , dont voici le résultat. La plus grande profondeur de la source désignée sous le nom du Dormant, h cause de l'immobilité appaiente de ses eaux, est de i3 mètres et quelques centimèties, fond de gros sable calcaire. Les parois de ce bassin suivent constam- ment la pente et la direction des côtés du vallon dans lequel il est en grande partie renfermé, et présentent, seulement sur quelques points, des amas de pierres et de sable vaseux, provenant des éboulemens qui ont eu lieu dans diverses cir- constances. La plus grande profondeur de la source d'où îes eaux jail- lissent en bouillonnant, et qui, par cette raison, a été nom- mée le Bouillant, est de 16 mètres 60 centimètres environ, ( 206 ) La forme de ce second bassin m'a paru être celle d'un cône renversé ; il communique avec l'autre d'abord à sa surface , et ensuite, h ce que je crois, par un large conduit souter- rain. On rencontre autour quantité de crevasses et de roches saillantes qui arrêtent souvent la sonde lorsqu'on ne la jette pas droit au milieu. Tout annonce qu'ici le sol a été très- tourmenté, et, peat-être, soulevé avec violence; j'y ai trouvé partout la roche à nu; le plomb en est toujours sorti froissé; mais le suif dont il était garni n'en a rien apporté, pas même quelques grains de sable, ce qui s'explique, au reste, par l'ascension rapide et continuelle de l'eau. La température de ces deux sources est de 1 1 degrés de Réaumur au-dessus de zéro. P. S. Cette lettre n'ayant été écrite que pour le départe- ment de la Charente, il était inutile d'y ajouter une descrip- tion de la Touvre; mais comme elle me paraît nécessaire aux personnes qui n'ont point visité les environs d'Angoulême , j'ai cru devoir y ajouter la notice suivante. La Touvre prend sa source à 7 kilomètres dans le nord- est d'Angoulême , et va se perdre dans la Charente à 1 kilo- mètre dans le nord de cette ville , après avoir parcouru une distance de 8 à 9 kilomètres dans la direction du nord-est au sud-ouest. Sa largeur varie de ^o a 5o mètres , et sa profondeur d'un mètre à 1 mètre 5o centimètres. Ses eaux sont extrêmement fraîches et d'une limpidité admirable; elles produisent une grande quantité de truites et d'anguilles très-délicates; mais, ce qui paraît assez extraordinaire, c'est que la carpe, le barbeau , la perche et un grand nombre d'autres poissons que l'on pêche en abondance dans la Charente, n'y remon- tent jamais ; particularité que l'on attribue à la différence qui existe dans la température des eaux de ces deux rivières, température qui est de deux à trois degrés plus basse dans la Touvre que dans la Charente. On remarque , parmi les différentes usines établies sur le i ( 207 ) Cours de la Touvre, la belle fonderie de Ruelle , qui fournit à la marine la plus grande partie des canons de gros calibre nécessaires à l'armement de nos vaisseaux. Les sources de cette jolie rivière , qui sont placées beaucoup trop à l'est sur les cartes, sont loin d'offrir un spectacle aussi beau et aussi pittoresque que celui qui remplit l'ame d'admi- ration à la vue des eaux , tour à tour tranquilles et tumul- tueuses , de la fontaine de Vaucluse. Mais si le tableau que présentent les sources de la Touvre avec les lieux environnans est moins digne d'occuper les pinceaux de nos grands artistes ou de faire résonner la lyre d'un nouveau Pétrarque , il n'est pas moins digne des observations des géologues. En les contemplant, le voyageur n'est point troublé dans ses méditations par le bruit effrayant de plusieurs torrens qui se précipitent impétueusement au fond d'un étroit vallon, ou leurs eaux réunies donnent tout à coup naissance à la Sorgue. Ici , son ame n'est distraite que par le chant du rossignol et les cris confus d'une multitude d'oiseaux aquatiques qui se jouent avec sécurité sur une onde pure et tranquille ; il n'aperçoit point ces vastes et profondes cavernes que l'on rencontre fréquemment dans les roches calcaires , et dont il existe, a quelques lieues de là (i), un des plus beaux exemples ; il n'admire point un de ces cirques étonnans que la nature se plaît à former au milieu des montagnes secondaires , mais lorsqu'il a franchi la pente rapide qui conduit au sommet du rocher sur lequel l'église et le ha- meau de Touvre sont assis, ses yeux se reposent agréa- blement sur les riches coteaux qui bordent les vertes prairies du bassin de la rivière , dont les eaux se répandent bientôt majestueusement sur une étendue de plus de i5o mètres de largeur. Ces sources , qui n'avaient jamais été explorées exacte- (i) La grotte de Rancogue, à 7 kilomètres de la Rochefoucauld. 3* ( ac8) taent avant moi, sont au nombre de trois, en y compre- nant celle de la Lèche , qui vient se réunir aux deux autres après avoir formé un petit ruisseau à part d'environ 5oo mètres de longueur. La manière dont les eaux se com- portent dans chacune d'elles est fort remarquable. Elles paraissent d'abord sortir doucement et horizontalement d'une espèce d'échancrure , proportionnée à leur volume, formée dais un rocher de calcaire compacte, grisâtre; on les voit ensuite surgir, en bouillonnant, d'un gouffre en forme d'entonnoir placé à l'entrée du bassin ou de lechancrure dont je viens de parler ; en sorte que chacune de ces sources est formée de deux cours d'eau difïérens , lun ' horizontal coulant très-doucement, et l'autre vertical doué d'un mouvement d'ascension très-rapide. Comme l'on a opposé de fortes objections aux conjec- tures qui ont été formées sur l'origine de ces sources ,, j'attendrai d'avoir visité et reconnu le pays moi-même avant de fixer mon opinion à cet égard et de la faire connaître a la Société. ( i3 Mai 1828. ) "XVI. Observations sur la cause d'une inondation récents en Saxe; par M. Roulland, lieutenant de vaisseau , correspondant^ à Angouléme. Au Rédacteur du Journal de la Charente. Angouléme, 20 Février 1828. J'ai lu dans le Moniteur du 1 i Février courant, qu'une inondation telle qu'on n'en avait jamais vu de semblable avait eu lieu en Saxe, pendant un froid de 19 degrés au- dessous de zéro (on ne dit pas de quel thermomètre). Un pareil phénomène, par un froid aussi rigoureux, ne pourrait s'expliquer par la fonte des neiges, à moins qu'il ne soit tombé assez de pluie les jours précédens pour fondre celles qui s'accumulent en hiver sur les montagnes de l'Erze- ( 2cg ) bîrge, d'où naissent toutes les rivières qui parcourent la Saxe du nord au sud ; lesquelles , ayant reçu tout à «oup un sur- croît d'eau considérable, auraient acquis un accroissement et une rapidité dont un froid subit n'aurait pu arrêter les effets. Dans le cas contraire , je serais porté à croire qu'un fait aussi extraordinaire se lierait aux différens phénomènes vol- caniques qui ont eu lieu depuis quelques mois , ainsi qu'aux nombreux tremblemens de terre qui se sont fait ressentir sur divers points de la surface du globe pendant le même tems ; phénomènes qui ne sont , en admettant l'existence du feu central , sur lequel ou ne peut plus élever le moindre douté , que les conséquences de la réaction que les matières les plus voisines du centre de la terre , supposées avec raison en état de fluidité (i), exercent contre la pression des couches supérieures. Or , si cette cause peut produire des effets capables d'ébranler en même temps plusieurs parties de l'£nrope , de l'Afrique et de l'Amérique , ainsi que cela s est vu , et occasionner ces étonnantes et terribles déjec- tions de matières ignées qui s'opèrent par le cratère des volcans , ils peuvent bien aussi faire surgir a la surface de la terre les eaux qui existent dans son sein à de grandes profondeurs, soit en leur communiquant un mouvement d'ascension, soit en leur faisant éprouver une augmentation de température. Il serait alors à regretter qu'on n'eût pas fait d'observations thermotnétriques dans les rivières qui ont débordé en Saxe. Au reste , en considérant la coïncidence qui existe entre les grands phénomènes précités et les funestes crues d'eau qui ont eu lieu naguère en France et ailleurs , je suis fondé à les attribuer à une seule el même cause. (i) Voyez , dans les Annales du Muséum d'histoire naturelle { 1827 ), l'essai sur la température de l'intérieur de la terre , par M. Cortlier , ainsi que le mémoire de M. Fourrier sur les températures du globe terrestre et des espaces planétaires, inséré dans le 27. e vo- lume des Annales de chimie et de physique* ( 210 } 2V. B. Les tremblemens de terre qui se sont fait sentir dan? les Pays-i3as , peu de temps après les inondations qui ont eu lieu en Saxe (i), la direction est et ouest, ou à peu près , suivant laquelle la terre paraît avoir oscillé, ligne qui traver- serait une partie de la Saxe et des montagnes de l'Érzebiige, enfin le mouvement de bas en haut qui a été remarqué dans les plus fortes secousses (2), venant ajouter un nouveau poids à l'opinion émise dans la lettre ci-dessus , qui avait été insérée dans le Journal de la Charente avant que les autres journaux eussent lait connaître ces nouveaux phénomènes , le Conseil a pensé qu'il était utile de la publier dans un recueil scienti- fique. L'hypothèse au feu central, que M. Roulland a prise pour base de ses explications, s étant presque convertie en axiome dans l'esprit de la majorité des physiciens et des géo- logues actuels, par suite des nombreuses observations qui ont été faites dans ces derniers temps, il n'a pas cru néces- saire d'entrer dans la discussion de cette grande question ; il se propose d'ailleurs de la traiter plus à fond dans un ouviage auquel il travaille depuis plusieurs années , et qu'il espère pouvoir publier incessamment. J'ajouterai que M. RoulJand attribue à la même cause les pluies et les orages qui , cet été , dévastent la France. Il sup- pose que, par suite de quelque grande commotion ou de tout autre phénomène dépendant du feu central, d'énormes masses de glace , qui auraient été détachées des continens voisins du pôle boréal, viendraient se fondre par des latitudes moins élevées, et que les particules humides qu'elles répandraient dans l'atmosphère nous seraient apportées par les vents d'ouest et de sud-ouest , qui régnent depuis quelque temps , pour se résoudre en pluie sur notre beau pays. Août 1828. Charles des Moulins. Par ordonnadce royale, du i5 Juin 1828, les statuts de la Société Linnéenne de Bordeaux demeurent approuvés. Le Secrétaire-général de la Société , B. d TEULÈRE. (ï) Voyez les Moniteurs des 27 et 28 Février 1828. (2) Voyez le Moniteur du 28 Mars 1828. BULLETIN D'HISTOIRE NATURELLE DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. BOTANIQUE. XVII. Note sur /a Puccinia graminis, D. C. Fl.fr. , n. 596. M. De Candolle décrit comme variété de la Puccinia gra* minis une plante qu'Hedwig a considérée comme espèce sous le nom de Puccinia arundinacea, et que des caractères es- sentiels me paraissent devoir séparer de la première. D'abord la forme des sporidies n'est jamais la même à aucun âge dans ces deux Urédinées. Dans la première elles sont plus petites, couitemcnt pédicellées , en massue, très-souvent tronquées au sommet dans un âge avancé, divisées par une cloison transversale en deux loges, dont la supérieure est arrondie, et l'inférieure en cône renversé. Rarement la cloison qui sé- pare les deux loges détermine un léger étranglement dans celle qui croît sur le roseau. Dans la seconde , ces sporidies sont longuement pédicellées, divisées en deux loges par un étran- glement très-fort qui les fait paraître comme formées de deux globules sphériques accolés l'un à l'autre. Ces portions glo- buleuses le sont aussi dans un âge avancé, seulement elles deviennent un peu difformes , mais jamais le sommet des spo- ridies n'est tronqué. L'intérieur des loges contient un ou plu- ( 212 y sieurs grains opaques , en général plus nombreux dans la seconde. Une si grande différence dans la forme d'organes essentiels , forme qui ne peut varier en raison de l'espèce de plante sur laquelle croissent ces parasites, doit être suffisante pour séparer ces deux espèces , qui d'ailleurs se distinguent par d'autres caractères, beaucoup moins importans il est vrai, et même de nulle valeur s'ils étaient seuls. Je veux parier de la forme et de la couleur des pustules ; on sait que dans les Urédos , les Puccinies, et les Écidiums , leur forme varie non -seulement suivant l'espèce de plante sur laquelle ils croissent, mais aussi suivant la partie sur laquelle ils se dé- veloppent. La direction et la force des fibres et des autres organes peuvent imprimer à ces groupes de champignons une forme différente. Aussi ces caractères se présentant iso- lément ne doivent point suffire pour séparer des espèces déjà trop multipliées dans les genres dont nous parlons. Mais si cette disposition différente est accompagnée de sporidies con- formées d'une autre manière, dans des Urédinées observées non-seulement sur la même plante, mais aussi sur les mêmes parties de cette plante, on doit les considérer comme espèces distinctes. Ici ces divers caractères se trouvent réunis. La Puc- cinie des graminées forme des pustules petites, ovales-arron- dies ou linéaires, compactes, d'abord d'un roux brun, puis d'un brun noirâtre très-foncé. Je l'ai vue recouvrir toutes les parties de VArundo phragmites où elle m'a offert les mêmes Caractères spécifiques que celle de plusieurs autres graminées $t surtout du froment. La forme des sporidies est exactement lia même , mais sur les feuilles du roseau les pustules sont plus rapprochées, plus courtes et plus saillantes, et sur les gaines elles sont plus longues et plus régulières que sur le froment. Les pustules de 'a Puccinia arundinacea se déve- loppent, comme celles de la précédente, sur les deux faces et Jfy.3 ( 2i3 ) îa gaîne des feuilles , et sont de même entourées des débris de l 'épidémie. Elles sont écartées les unes des autres, presque ellipsoïdes et ont jusqu'à deux lignes de longueur. Elles sont compactes, très-saillantes, d'un noir velouté à l'extérieur, d'uu brun roux à l 'intérieur, et entourées d'une tache brune lorsque la feuille est morte, ce que présente moins fréquem- ment la première. J'ai quelquefois trouvé cette espèce seule sur certains pieds, mais je l'ai beaucoup plus souvent ren- contrée mêlée à la précédente. Si ce n'étaient deux espèces bien distinctes , il serait assez difficile , je crois , de trouver une cause qui expliquât comment la même plante, placée sur la même feuille, et par conséquent soumise aux mêmes in- fluences , peut offrir de si grandes différences. H. Gaciiet. ZOOLOGIE. XVIII. Observations sur quelques anomalies qu'a présen- tées la ponte d'une poule ; par H. Gachet, titulaire. Chez les animaux, des causes diverses , qui semblent em- pêcher ou rendre plus grand le développement de certaines parties, d'autres fois le retarder ou l'arrêter, quelquefois même le faire rétrograder, exercent leur influence sur le produit de la conception , à des époques plus ou moins éloignées de sa formation, et donnent lieu à des vices de conformation très- variés. La ponte d'une poule m'ayant fourni l'occasion d'ob- server plusieurs de ces aberrations, je vais d'abord les faire connaître , puis j'indiquerai les causes qui les ont déter- minées , en décrivant les affections morbides que présentaient les organes reproducteurs de cet animal. Une poule née pendant l'été de 1826, et appartenant à une variété nommée à Bordeaux , à cause de sa petite taille ( ai4 ) poule naine (i), fut d'abord élevée dans une basse-cour, avec d'autres animaux de lamême espèce. Toujours malade pendant les premiers temps de son existence, ce ne fut que par des soins très-assidus qu'on parvint à la conserver. Un coq de très-grande taille , qui se trouvait renfermé dans le même lieu , tenta souvent de s'accoupler avec elle pendant l'été et l'automne de 1827, mais il ne put réussir. An commencement de l'hiver, elle fut renfermée dans la maison, où elle est de- meurée jusqu'à sa mort. A la suite de ce changement d'ha- bitation, elle devint extrêmement grasse, et offrit cette parti- cularité , d'avoir un goût très-marqué pour le charbon , dont elle mangeait habituellement une grande quantité. Dans l'état normal, cette variété de poule fait trois pontes par an, chacune de 12 à i5 œufs, proportionnellement beaucoup plus allongés et plus pointus que ceux des autres. Ils sont d'un blanc un peu roux , et l'on voit, a lextrémilé du bout pointu , des inégalités provenant d'une accumulation irrégulière du carbonate calcaire. Au mois de Janvier 1828 (2), elle commença à pondre, et a continué pendant plusieurs mois. Non-seulement aucun des œufs qu'elle a donnés n'a offert la forme et l'organisation de ceux de l'espèce ; mais encore ils n'ont été rendus qu'avec beaucoup de difficulté , et leur expulsion a toujours été pré- cédée des signes d'une grande douleur. Le jour de la ponte, quelquefois même dès la veille ou plutôt, elle était inquiète, s'agitait beaucoup , errait ça et là , se rendait fréquemment dans un panier où on avait mis un œuf artificiel , pour en (1) Cette variété paraît avoir les plus grands rapports avec celle connue sous le nom de poule de Bantam. (a) Il est probable que cette poule avait commencé à pondr* l'année précédente ? et qu'on ne s'en était pas aperçu. ( %}B ) sortir aussitôt. Pendant tout ce temps , sa crête avait uns couleur violacée , ses ailes étaient pendantes , ses pâtes écar- tées , l'extrémité postérieure de son corps touchait presque le sol; elle était très-altérée , ne mangeait pas, et rendait une assez grande quantité de matière calcaire , demi-délayée dans des mucosités abondantes. Ces symptômes duraient jusqu'à ce qu'elle se fût débarrassée de son œuf, qu'elle dé- posait , non dans le panier qu'elle visitait si fréquemment , mais sur le soL Pendant le mois de Janvier , elle donna plusieurs œufs qui furent pondus à des intervalles de 5 à 6 jours. Le premier, un peu plus petit qu'un œuf de pigeon, était de même forme. Son enveloppe extérieure était calcaire et d'un blanc pur. L'intérieur ne contenait que de l'albumen. Le deuxième était très-allongé, courbe, difforme, bosselé et aussi sans jaune; son enveloppe était formée par une membrane très-dense et d'un blanc sale N'ayant point recueilli ces deux œufs, je n'ai pu les figurer. Le troisième (Jîg. i ) est organisé comme le précédent, c'est-à-dire, formé d'une enveloppe membraneuse très-dense, contenant dans son intérieur de l'albumen, mais il offre une forme différente. Il est courbe et long de 68 millimètres. Une des extrémités est plus grosse et arrondie, l'autre est petite et porte une portion beaucoup plus étroite , qui se recourbe et que j'ai retrouvée dans le pius grand nombre de ceux pon- dus postérieurement. Des étranglemens qui existent d'espace en espace le rendent bosselé. Quelques grains calcaires peu apparens sont disséminés sur l'enveloppe. Le quatrième ( jîg. 2) est pourvu , comme le premier , d'une enveloppe calcaire solide et d'un blanc sale. Il est partagé en deux portions par un étranglement très ~ fort : la plus grande est ovoïde , très -allongée ; la plus petite. 4 ( aiô ) la forme d'une spïière qui serait un peu allongée et dont l'axe a une direction oblique par rapport à celui de l'autre portion. Le 29 Janvier, elle rendit avec beaucoup de peine un œuf plus difforme encore que les précédens {jig. 3) et offrant des dimensions plus considérables. Il est long d'environ i5 centi- mètres, courbe, bosselé et fortement plissé, beaucoup plus gros à une extrémité qui est déclinée, et diminuant graduel- lement de volume jusqu'à l'autre extrémité, qui est très-petite et sur laquelle existe un dépôt peu étendu de matière calcaire. Son enveloppe est membraneuse. Au toucher, on éprouvait la résistance d'un corps solide intérieur. La membrane exté- rieure contenait, dans le sac qu'elle forme, une grande quan- tité d'albumen , moins fluide qu'il ne l'est ordinairement , translucide, d'une couleur jaunâtre, très-tenace, et adbérant au corps intérieur. Ce corps, libre et plongé dans le milieu de l'albumen, est un autre œuf aussi très-bizarrement con- tourné (fîg- 4 ) > 1 0I1 8 ^e 9 centimètres 95 millimètres et sans jaune. Son enveloppe est seulement membraneuse dans le centre, et recouverte, dans le reste de son étendue, d'une couche calcaire mince, inégale, un peu mamelonnée , plus épaisse vers les extrémités, et d'un blanc rosé sur la grosse. Vers le 24 ou le 25 Janvier, la poule parut avoir besoin de pondre , et les signes qui l'indiquaient durèrent deux jours , au bout desquels ils disparurent. Le 3r Janvier , cette poule , après avoir éprouvé pendant toute la journée les divers accidens qui chez elle annoncent les approches de la ponte , et ils furent plus violens qu'ils ne l'avaient encore été , rendit un œuf a enveloppe mem- braneuse, beaucoup plus petit que les précédens {fig. 5). Sa longueur est de 63 millimètres. Dans l'endroit le plus gros , il a 9 millimètres de diamètre. Il est à peu près ( 2I 7 > courbé en croissant , peu bosselé , et la grosse extrémité donne naissance à un prolongement long de 14 millimètres, très-étroit et ridé. La membrane extérieure est d'un blanc sale , forte , et offre quelques points calcaires. L'intérieur ne contient que de l'albumen , semblable à celui de l'œuf précédent. Jusqu'au 22 Février il n'y eut point de ponte. Pendant cet intervalle , la poule offrit de temps en temps les signes qui l'indiquaient; elle rendit de la matière calcaire, quel- ques fragmens d'une substance membraniforme , mais ne pondit point. Les autres accidens qui accompagnent cet acte cbez elle furent d'ailleurs à peine apparens lorsqu'ils se manifestèrent. Le 20 , ces accidens se renouvelèrent avec violence , et continuèrent jusqu'au 22 , qu'elle rendit un œuf courbé comme les précédens {fig> 6 ) , long de 1 décimètre 8 milli- mètres, ayant 14 millimètres de diamètre dans l'endroit le plus gros, et bosselé aux extrémités. La grosse extrémité, qui est arrondie et ressemble beaucoup à celle du quatrième œuf, offre une couche calcaire inégale, d'un blanc jaunâtre, qui s'étend jusqu'à environ un pouce A. Dans le reste de ion étendue, l'enveloppe est constituée par une membrane très-dense , blanche, sur laquelle existe un très- léger dépôt calcaire, granuleux dans quelques endroits, Vers l'autre ex- trémité , il diminue graduellement de volume , est ridé et bosselé. L'intérieur ne contient que de l'albumen un peu roux et très-épais. Jusque vers le milieu d'Avril elle ne pondit point. Les accidens qui précèdent la ponte se manifestèrent de nouveau et durèrent depuis le 16 jusqu'au 19, qu'ils se terminèrent par l'expulsion d'un œuf long d'environ 65 millimètres , «tourbe et bosselé, ne contenant que de l'albumen, et dont ( ai8 ) l'enveloppe, membraneuse et très-forte, est déchirée à une extrémité [fig. 7 ). Elle est recouverte d'une très -grande quantité de grains calcaires très-friables , se détachant avec facilité, et semblables à un dépôt qui aurait été fait sur un corps solide enduit d'une matière glutineuse. Un neuvième œuf fut pondu le 21 Avril. Il était à peu près ovale, un peu concave sur un côté. A une extrémité qui est plus volumineuse et arrondie , il offre un petit appendice membraneux. L'autre extrémité se prolonge en un tube très- étroit , qui, après quelques lignes d'étendue, s'élargit pour former un autre corps semblable au premier. Ce tube sert de moyen de communication entre les cavités de ces deux oeufs , dont l'un a été déchiré et vidé au moment de l'expul- sion [fig. 8). L'enveloppe est membraneuse, bien tendue, très-blanche, et offre un très-léger dépôt calcaire. L'intérieur ne contient que de l'albumen. Dans la même journée elle rendit une très grande quantité d'un liquide transparent, un peu visqueux , dans lequel était tenue en suspension une matière noire, grumelée, qui fut reconnue être du charbon. Le 26 Avril , elle pondit deux œufs, à une heure et demie d'intervalle l'un de l'autre, et sans être aussi long-temps malade que pour les précédentes. Le premier {fig. 9) est très- petit, long d'environ 34 millimètres, pyriforme allongé, ayant la petite extrémité recourbée. Dans sa portion la plus volu- mineuse il a 9 millimètres de diamètre. 11 offre de distance en distance quelques légers étranglemens. L'enveloppe est cal- caire, solide, blanche, mais recouverte de granulations surtout vers la petite extrémité, qui est bosselée et inégale. Le second [fig- 10. A. B.) est à peu près ovale, long d'en- viron 33 à 34 millimètres, aj'ant 7 à 8 lignes de diamètre dans sa partie la plus grosse. Il présente une légère dépression linéaire , qui prend naissance à une extrémité sur laquelle ellç ( 2IQ ) fait un tour de manière à embrasser une petite portion de cette extrémité , puis descend obliquement jusque vers le tiers de l'œuf, et remonte en tournant, pour venir se perdre près du premier tour. Son enveloppe est membraneuse avec quel- ques granulations calcaires à une extrémité. Ils ne contien- nent l'un et l'autre que de l'albumen. Un douzième œuf, qui a les plus grands rapports avec le neuvième , fut pondu le 29 Avril. Il semble composé de deux œufs très-petits , allongés , et réunis par une extrémité au moyen d'un tube très-court, courbé, et qui sert de moyen de communication aux deux cavités (fig. 1 1 ). Son enveloppe est membraneuse, blanche, tendue et lisse. L'intérieur ne contient que de l'albumen épais et légèrement coloré en jaune. Le 2 Mai, un treizième œuf fut pondu avec peu de diffi- culté. Il est allongé, recourbé, moins plissé et moins bos- selé que les troisième , cinquième , sixième , etc. , avec les- quels il a d'ailleurs beaucoup de ressemblance (fi g- 12). Il est long de 1 décimètre 8 millimètres , et a i/f millimètres de diamètre dans sa portion la plus épaisse. Il est courbé, plus gros à une extrémité. L'enveloppe est membraneuse , d'un blanc sale, très-légèrement incrustée de carbonate calcaire, et d'une couleur rosée sur la grosse extrémité. Cette teinte diminue d'intensité jusqu'à la première courbure A , où elle se termine. L'œuf intérieur de la cinquième ponte offrait la même couleur sur l'extrémité correspondante. Le 4 Mai, elle pondit un quatorzième œuf courbé, bos- selé, ridé, et déchiré à la grosse extrémité {fg. i3). Son enveloppe, qui est membraneuse, est encroûtée d'une légère couche de matière calcaire très-friable , peu adhérente , et surtout apparente lorsque cette membrane fut desséchée. Comme les précédens, ces deux derniers œufs ne con- tiennent que de l'albumen très-épais et jaunâtre. ( 220 ) Jusqu'à ce moment, cette poule n'avait éprouvé que des tentatives d'accouplement que la taille du coq avait rendue* infructueuses. Pensant que, soumise à l'acte fécondateur, iî pourrait en résulter quelque changement, je désirais lui donner un mâle de même taille ; mais malgré mes recher- ches , je ne pus me procurer un coq adulte de cette variété. Ce ne fut qu'au commencement du mois de Mai qu'il me fut possible de lui en donner un très-petit et de l'espèce ordi- naire. L'accouplement eut lieu bientôt, et s'est réitéré plu- sieurs fois chacun des jours suivans, jusqu'au 1 1 Mai, qu'elle pondit le quinzième œuf après des souffrances très-fortes , auxquelles elle faillit succomber. Il est long d'un peu plus de deux pouces {flg, i| ). La grosse extrémité, qui a de grands rapports avec celle du quatrième, est arrondie et recourbée. Dans le reste de son étendue il est allongé, et offre seulement deux légers étranglemens près de la petite extiémilé, qui se termine par un prolongement membraneux , tortillé , plissé et contourné sur cette même extrémité. L'enveloppe est en- croûtée d'une couche calcaire très-mince , mais solide , tinie , d'un blanc sale, plus épaisse et plus forte sur la grosse extrémité que sur la petite, oh elle est presque nulle. Cet oeuf, comme tous les précédens , ne contient point de jaune. L'albumen est très-épais , jaunâtre, et offre dans plu- sieurs points une couleur rouge de brique , disposée par nuées. La petite extrémité était remplie par un liquide aqueux, immédiatement en contact avec l'albumen. Dans chacune des pontes précédentes , aussitôt après l'expulsion de l'œuf, cette poule se trouvait débarrassée de ses. douleurs. Il n'en a pas été de même pour celle-ci; elle est demeurée dans un état de souffrance très-marqué , qu£ a disparu au bout de quatre ou cinq jouis et a été rem- placé par le besoin de couver. On lui donna, alors quelques. ' ( 22 1 ) œufs , qu'elle a couvés pendant tout le temps nécessaire avec la plus grande assiduité. Le dix -neuvième jour de l'incubation, elle était très- agitée et abandonnait fréquemment ses œufs pour errer va- guement dans la pièce où elle se trouvait renfermée. Cet état d'agitation dura jusqu'au lendemain, qu'elle rendit avec ses excrémens un corps solide d'une structure particulière , long de près de 2 pouces {fig. i5). Ce corps, qui était d'un jaune foncé, marbré de brun rougeâtre aux extrémités et dans plusieurs points , présentait une surface unie avec quelques légères inégalités eu et là. Ses extrémités, d'inégale grosseur, étaient rétrécies , et la plus large creusée d'une cavité qui se continuait avec un petit conduit qui pénétrait dans l'intérieur. Il exhalait une odeur très-fétide, analogue à celle des intes- tins de poule, odeur qui était beaucoup plus forte et plus désagréable à l'intérieur. Divisé longitudinalement , il offrit une surface marbrée de jaune, de blanchâtre, de brun et de rouge brun. Chacune de ces parties diversement colorées présentait une consistance différente. La matière jaune avait celle d'une gelée un peu ferme; colle de couleur blanchâtre était presque lardacée , tachée de jaune dans quelques en- droits , plus solide dans d'autres où elle était formée, ainsi que les parties brunes, de couches concentriques irrégulières. Les portions d'un rouge brun offraient la même couleur et la même consistance que la substance du foie. On remarquait extérieurement une enveloppe plus dense que les parties in- térieures , et qui, au premier coup-d'œil, paraissait être une membrane ; mais , en l'examinant avec attention , on voyait que ce n'était qu'un corps homogène qui manquait dans quelques endroits et paraissait formé par le durcissement de la couche extérieure des matières qui composaient le tout. Aussitôt après son expulsion , la poule se remit sur ses , ( 222 ) eeufs , où elle demeura tranquille jusqu'à ce qu'ils fussent éclos. Elle montra ensuite pour ses petits le plus grand atta- chement , et leur donna des soins aussi assidus qu'auraient pu l'être ceux de leur véritable mère. Au commencement du mois d'Août elle en fut séparée , et mourut accidentellement quelques jours après. Une portion du tube digestif et les organes génitaux of- frirent diverses altérations. A l'ouverture de l'abdomen , il s'en écoula une petite quantité d'un liquide séreux et d'une teinte jaunâtre. Les deux cœcums ou appendices qui naissent à l'origine du rectum et la portion correspondante de cet in- testin étaient bruns. L'oviducte, dont les parois étaient plus épaisses que dans l'état normal , présentait extérieurement un réseau vasculaire très-serré et injecté. La face interne de ce conduit, enduite d'un mucus très-épais, blanc, opaque, un peu brun dans quelques endroits et très-adhérent au tissu de l'organe, était de couleur naturelle dans toute la portion comprise entre les extrémités, excepté dans quelques endroits où se remarquaient de larges taches d'un rose vif. La trompe n'a pu donner passage à aucune injection, et formait dans une certaine étendue un cordon d'un rouge foncé. Dans la partie de l'oviducte voisine de son ouverture dans le cloaque, les parois étaient très- épaisses , et la face intérieure de ce conduit, tapissée d'un mucus épais et brun, étak d'un rouge livide et offrait quatre replis circulaires assez saillans. Les restes de deux ovules qui n'avaient point encore été entière- ment absorbés adhéraient aux parois abdominales. L'ovaire contenait un très-grand nombre d'ovules. Ces diverses altérations me paraissent pouvoir expliquer d'une manière satisfaisante les particularités remarquables qu'ont présentées dans ce cas la ponte et ses produits. Les parois de la, trompe étant adhérentes , peut-être pac (223) lVffet de l'inflammation dont elle se trouvait affectée , le* ovules ne pouvaient être transmis dans l'oviducte pour y recevoir de nouvelles parties et constituer un œuf. Néan- moins chaque fois qu'un germe se détachait de l'ovaire, le travail qui se fait dans ce conduit ayant lieu malgré l'absence de ce germe, il devait en résulter des œufs sans jaune, comme l'étaient tous ceux pondus par la poule qui a fourni le sujet de ces observations , fait analogue à quelques autres qui ont été consignés dans divers ouvrages, et dans lesquels la trompe se trouvait oblitérée par des causes diverses. L'ovule , tombé dans l'abdomen , y est absorbé ; mais il paraît que cette absorption se fait très-lentement , puisqu'il existait encore dens l'abdomen les restes des deux derniers formés depuis long-temps. Chacun des œufs pondus par cette poule présentait en outre des formes très-bizarres , mais qui cependant conser- vaient une certaine analogie entr'elles , ce qui ne pouvait dépendre que d'une cause permanente ; et cette cause n'est autre que la phlegmasie qui existait dans divers points de l'oviducte , et les brides circulaires qui se trouvaient près de l'extrémité anale de ce conduit. On sait que les fonctions qu'exécute un organe sont plus ou moins dérangées par les affections morbides qui peuvent l'intéresser. Ainsi, dans le cas dont il s'agit, la maladie de l'oviducte devait nécessairement occasionner des changemens dans l'exercice des fonctions importantes qu'il remplit. Sa face interne exhale l'albumen, la matière qui forme la membrane qui l'enveloppe et le car- bonate calcaire qui est déposé sur cette membrane. L'ex- crétion de ces diverses parties ayant lieu sous l'influence d'une phlegmasie ancienne et qui datait peut-être du jeune âge de la poule , elles devaient nécessairement être altérées et dans leur nature et dans leur mode de production. En effet, la ( *4 ) plus grande épaisseur de la membrane , la plus grande den~ site et la couleur qu'a offerte l'albumen, qui d'ailleurs était aussi facilement concrescible par l'action de divers agens que celui des oeufs à l'état normal, la formation irrégulière du -carbonate calcaire qui n'a été déposé en quantité suffi- sante que sur trois œufs , et son expulsion avec les excré- mens, sont autant d'anomalies dues à l'affection morbide de l'oviducte. Cette même affection est encore la cause de la forme bizarre des œufs. La sensibilité de cet organe devait être exaltée surtout dans les points enflammés ; le corps nouvellement formé, en irritant ces endroits malades, déter- minait, au lieu de contractions graduelles qui eussent favo- risé sa marche vers l'orifice extérieur, des contractions par- tielles , irrégulières , qui la retardaient plus ou moins et concouraient avec les brides de la partie inférieure de l'ovi- ducte où se forment les enveloppes de l'œuf, a leur donner les formes anomales qu'ils présentaient. ]Ne doit -on pas considérer la couleur rosée qu'offre la grosse extrémité de deux de ces œufs comme le résultat d'une sécrétion pathologique? Le cinquième œuf pondu est très-volumineux et offre un fait des plus remarquables, celui d'en contenir un second dans son intérieur. La théorie de la formation de l'œuf dans l'oviducte peut expliquer , je crois , ce phénomène. Quatre ou cinq jours avant qu'il fût rendu, la poule offrit tous les signes qui indiquaient chez elle la ponte. Cet état dura pen- dant deux jours , après lesquels elle recouvra une parfaite tranquillité, qui cessa le 19, époque à laquelle les accidens se renouvelèrent et se terminèrent par l'expulsion de cet œuf. Il est tout naturel de penser que, lorsque cet animal éprouva les symptômes qui annonçaient le besoin de pondre, un œuf s'était formé, mais qu'il fut retenu dans l'oviducte par quel- (225 ) que cause, peut-être par un resserrement spasmodique ayant son siège au-dessous, resserrement qui s'opposa avec efficacité aux forces expultrices jusqu'à l'entier épuisement de ces mêmes forces ; qu'un second germe, se détachant de l'ovaire quelques jours après , occasionna !a formation d'un second œuf, qui ne pouvait avoir lieu sans que le premier se trouvât enveloppé. Alors l'albumen versé en abondance dans l'oviducte a entouré de toute part l'œuf déjà existant, et la membrane extérieure a enveloppé le tout. Aussitôt ce nouvel œuf formé, le besoin de l'expulser s'est fait ressentir, les forces qui opèrent cet acte ont été assez énergiques et l'ani- mal s'en est débarrassé. Les contractions de l'oviducte, aidées de celles des parois abdominales n'étaient pas toujours suffisantes pour opérer l'expulsion de ces œufs, à cause de leur manque de solidité; aussi l'animal s'aidait-il souvent de son bec pour s'en débar- rasser plus promptement, d'où résultaient les déchirures que présentaient plusieurs d'entr'eux. Le corps qui a été rendu pendant l'incubation a une autre origine. Son odeur et la couleur de plusieurs des parties qui le composent sont manifestement dues à une certaine quan- tité de bile, ce qui dénote qu'il a été formé dans les organes digestifs par l'accumulation de diverses matières. Mais dans quelle partie du conduit intestinal a-t^il pris naissance? Est-ce dans l'un des appendices malades et très -développés qui se trouvent à l'origine du rectum ? ( 226 ) XIX. Description de trois genres nouveaux de cbquilteê fossiles du terrain tertiaire de Bordeaux , savoir : Spiricella , par M. B_ang, correspondant; Gratelupia et Jouannetia, par M. Charles Des Moulins, président. N.° i.— Genre SPÏRICELLA. Rang. Pendant que je mettais en ordre les matériaux qui ont servi a former ma Monographie des Aplysiens, et que je cherchais des renseignemens sur l'existence probable à l'état fossile du test rudimenlaire dont quelques-uns sont munis , mon ami M. Charles Des Moulins m'envoya une charmante petite coquille qu'il avait découverte dans les faluns de Méri- gnac, et à laquelle il croyait trouver quelque analogie de forme avec celles de ces Gastéropodes. En l'examinant atten- tivement , je reconnus en effet des rapports très-évidens et tels que je dus penser qu'elle viendrait se ranger dans l'ordre des Tectibranches; mais je trouvai en même temps des carac- tèies de premier ordre qui ne peuvent permettre de la com- prendre dans aucun des genres connus , notamment dans celui des Aplysies. Au surplus, je ne connaissais point en- core de coquille fossile appaitenant a la famille des Aplysiens ou à celles qui la précèdent , car je ne regarde point comme devant se rapporter aux Aplysies certaines empreintes plus ou moins circulaires que l'on rencontre fréquemment sur de» Schistes dans des terrains de transition , à Corcelles (Haute- Saône) , a Dillcmburg, à Werden sur le Ruhr, et a la Clepe près de Digne. J'ai distingué parmi elles, dans la collection de M. Brougniart, plusieurs espèces, mais dans aucune je n'ai pu voir de coquilles d'Aplysie ou de Pleurobranche , comme quelques personnes ont cru Te reconnaître. Elles ont bien certainement été produites par des corps plus ou moins aplatis et d'une nature flexible ou peu consistante , mais ( 227 ) elles présentent une disposition de sommet toute différente, aucune échancrure analogue à ce que l'on remarque au côté droit dans les coquilles d'Aplysie, et souvent des sillons con- centriques réguliers comme on n'en rencontre jamais à la surface des coquilles internes. L'écluuicrure n'existant pas dans la pièce membraneuse des Plemobranches , ou du moins n'éiant presque pas sensi- ble , ces empreintes les rappelleraient davantage. Cependant je ne crois pas encore convenable de les rapporter à ce genre. Je ne conclus pas de ces observations qu'il n'existe pas de coquilles à l'état fossile dans les familles que je viens de citer, et surtout qu'il ne peut y en avoir, comme on l'a trop légèrement déclaré au sujet des Hyales , sous le prétexte que les coquilles de ces petits animaux sont cornées et toutes trop fragiles. On a vu, par la notice que j'ai insérée dans les Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris, que je possède une véritable Hyale fossile provenant des sables de Dax, et je sais que M. De Luc, de Genève, possède dans cet état d'autres genres de ptéropodes, dont une espèce en- tr autres paraît l'analogue de la Cleodora lameolata, co- quille toujours cornée et vitrée. Or, dès qu'il y a des Pté- ropodes fossiles , je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas aussi de test d'Aplysie , à l'état fossile , ce qui serait d'autant moins extraordinaire , que certaines espèces de ce genre pré- sentent des coquilles presque entièrement calcaires , par consé- quent bien plus solides et d'une conservation plus facile. Le genre Spiricelle, dont nous allons parler, prouve d'ail- leurs , comme plusieurs autres, que la fragilité d'un test n'est pas ce qui l'empêche d'arriver fossile jusqu'à nous. SP1RICELLA, Spiricelle. Nob. Charact. gêner. — Animal ignotum. Testa valdè depressa , elongata, curvata^ marginibus (2*8) acutis . Apex spiralis , sinistrorshm horizontaliter involu- tus , ad partent testez posticam sinis tram que positus, in paginant inferiorein testée aperluram habens. Impressio pallialis parïim distincta , dimidiam posticamque testée partent prœcipuè tenens , ibique marginifere parallela. Caract. génér. — Animal inconnu. Coquille très-aplatie , allongée, arquée, a bords tran- chans. Sommet spiral, sénestre, contourné horizontalement, situé en arrière et à gauche , ouvert à la face inférieure. Une impression peu distincte, mais occupant surtout la moitié postérieure de la coquille, où elle se montre à peu près pa- rallèle au bord. Obs. L'animal était certainement plus grand que sa co-r quille, et muni d'un tortillon très-petit. Le manteau n'avait pas de lobes latéraux , et les branchies étaient cachées sous le bord du test , du côté droit. Espèce unique. Spibicella unguiculus. Nob. (fïg.)« S. Testa angusto-ellipticâ , linguiformi } extremitati- bus obtusis. (Cœtero ut in charact. gêner.). Coquille oblongue , allongée, arrondie en avant et en arrière, en forme de petite lame très-arquée, légèrement concave en dessous ; le périmètre tranchant et un peu ré- fléchi en dessus; la spire très-petite , d'un tour et demi, couchée sur le dos de la coquille; l'ouverture très-distincte, arrondie et à bord postérieur tranchant, la surface inférieure un peu calleuse, avec quelques vestiges incomplets d'im- pression paUéale , la surface supérieure offrant en avant quelques rayons divergens , et sur presque toute son étendue des élémens concentriques indiquant les accroissemens suc- cessifs. Mon cabinet. ( 32 9 ) Description. La coquille qui sert de type au genre Spi- rieelle est très-aplalie , mince et déprimée ; son épaisseur varie beaucoup dans toute l'étendue de sa surface ; au centre elle est exti ornement mince et légèrement transparente dans un espace oblong , puis elle s'épaissit près des bords et s'amincit bientôt encore pour former le périmètre; sa longueur est à sa largeur à peu près comme 7 : 3 ; elle est très-arquée d'avant en arrière, et sa courbure se montre plus forte vers son sommet qu'à ses extrémités ; ses bords latéraux sont parallèles , tandis que ceux de devant et de derrière sont arrondis en sens opposés ; la face inférieure , où se trouve l'ouverture de la spire, est luisante, calleuse, légèrement concave dans le milieu. Ses bords se réfléchissent un peu vers /a surface supérieure ; celle-ci a par conséquent ses bords un peu relevés, et elle présente des lignes d'accroisse- ment très-visibles , concentriques et parallèles au périmètre , ainsi que quelques rayons partant du sommet et se dirigeant en avant; le sommet est très-petit, contourné en spirale de droite à gauche dans un plan horizontal. Il se trouve, par cette disposition, couché sur la surface du test à laquelle il adhère par son côté droit. Cette spire ne comprend qu'un tour et demi , presque deux tours , arrondis et terminés par un très-petit bouton ; elle est située un peu en arrière du tiers postérieur de la largeur totale et très à gauche de la ligne médiane. Son ouverture, à la partie correspondante de la face inférieure , est ronde et son plan fait un peu face en avant, ce qui fait que son bord postérieur est tranchant, tandis que l'antérieur se perd avec la surface de la co- quille. A cette face inférieure on reconnaît des traces évidentes d'impression palléale , mais il est difficile d'en signaler exactement la forme ; cependant on reconnaît que cette impression est parallèle au périmètre et qu'elle enve- ( 2 3o ) loppe l'ouverture en passant par derrière elle. Peut-être forme-t-elle le fer à cheval. Observations. Au premier aspect, la Spiricelle présente une forme et une disposition qui ne ressemblent en rien à ce que l'on voit dans les autres coquilles; mais quand on l'exa- mine attentivement et que l'on parvient à saisir les rapports de toutes ses parties , on reconnaît facilement le même mode d'enroulement qui règne dans les coquilles des Gastéropodes, seulement avec cette différence que les parties qui sont géné- ralement les plus développées dans les coquilles spirales le sont le moins dans la Spiricelle, tandis que celles qui le sont le moins dans les premières le sont le plus dans celle-ci (i). Quant à la disposition sénestre , soit qu'elle soit ici un ca- ractère générique, soit que l'on ne doive la considérer que comme distinction spécifique ou même comme variété, elle n'offre rien de remarquable, puisque l'on connaît plusieurs genres qui sont tout entiers sénestres et d'autres dans les- quels un certain nombre d'espèces seules présentent ce caractère. La Spiricelle bien examinée montre donc une partie spirale rudimentaire, ayant les bords de son ouverture continus, réfléchis dans un même plan et prodigieusement développés , surtout au bord extérieur ou antérieur, tandis que le bord postérieur s'étend sur la partie columeilaire, couvre en entier l'ombilic et se prolonge bien au-delà pour former, par sa réunion avec l'aile du bord droit, un grand disque ob'ong et (i) La Carinaire , dont la spire est si petite et l'ouverture si vaste, est à peu près dans le même cas , et son mode d'enroulement est absolument le même que celui de la plupart des coquilles spirales, puisque loin d'être symétrique , comme on l'a dit mal à propos , elle a ses tours obliques, venant former un. sommet saillant sar le uôyt droit. ( 23. ) aplati qui présente encore dans sa courbure les dernières traces du mouvement primitif des parois de la spire. Main- tenant que l'on connaît bien la curieuse petite coquille qui fait le sujet de ce mémoire , je vais examiner quels sont les genres dont elle paraît se rapprocher le plus. Le genre Parmophore est bien certainement celui dont au premier aspect elle rappelle davantage la forme et la dispo- sition. Voici par quels points ces deux coquilles se touchent* Le Parmophore et la Spiricelle sont tous deux hès-déprimé s horizontalement, aplatis et de forme oblongue; leur surface inférieure est un peu concave, luisante et émaillée, leur sur- face supérieure montre également un sommet en arrière du centre; leur extrémité postérieure est arrondie, et dans ces deux genres les accroissemens de la coquille sont indiqués par des lignes concentriques bien visibles à la surface supé- rieure seulement. Voici maintenant par quels points le Parmophore et la Spiricelle se repoussent. La première de ces coquilles est symétrique , la seconde ne L'est pas ; elle est droite , celle-ci est courbe ; elle a le sommet dans la ligne médiane, l'autre le porte sur le côté gauche et bien plus en arrière. Le sommet du Parmophore çst peu marqué, confusément conique et incliné en arrière; celui de la Spiricelle est très-distinct, spiral et couché sur le test auquel il adhère par tout son côté droit. Le Parmophore n'a point d'ouverture proprement dite, toute sa surface infé- rieure formant sa cavité; la Spiricelle en a une bien distincte, qui est celle de la spire, et le reste de la coquille n'est que le développement prodigieux des bords de cette ouverture. Le Parmophore est échancré a son bord antérieur ; la Spi- ricelle ne montre aucune échancrure dans toute l'étendue de son périmètre. Enfin, la première de ces coquilles n'offre à C.tftaJ- sa face inférieure aucune impression palléale , tandis que la Spiricelle en présente des traces évidentes. Le résultat de cette comparaison détruit, ce me semble, toute idée de rapprochement entre ces deux coquilles. Si je la compare au Cabochon , je trouve aussi quelques rapports , puisqu'elle est ron - symétrique , que son sommet est spiral et quelle présente à sa face inférieure une impression assez étendue : mais je trouve des différences plus importantes ; car le Cabochon est une coquille conique dont les bords ne sont jamais dilatés ; sa spire , toujours oblique vers la droite, est tout à fait postérieure; il contient l'animal en entier , et il me sera facile de faire voir que la Spiricelle ne peut couvrir qu'une partie du mollusque qui la forme. L'Ombrelle est, je crois, la seule coquille avec qui je puisse encore la comparer, et ici je trouve des rapprochemens plus importans sans doute que ceux qu'elle a montrés avec le Parmophore et le Cabochon. En effet, de même que l'Om- brelle , elle est non -symétrique et extrêmement déprimée dans le sens horizontal, et surtout de l'avant à l'arrière; ni Tune ni l'autre ne présentent d echancrure sur un des points de leur périmètre ; le sommet est placé dans chacune d'elles de la même manière, c'est-à-dire, à gauche d*' la ligne mé- diane; celui de l'Ombrelle n'est point spiral, il est vrai; mais i^est conique et incliné à gauche de manière à indiquer non- seulement le mouvement qui plus tard donnera aux coquilles des genres qui suivront une disposition spirale,' mais encore la direction sénestre qui caractérise la Spiricelle (i) ; 11m- (i) C'est surtout sur l'Ombrelle de la Méditerranée que l'on peu* faire cette observation , son sommet étant bien plus distinct que celui de l'Ombrelle de l'Ile de France. En l'examinant attentivement, oa ▼oit qu'il tend par son inclinaison à une direction spirale. ( 233 ) cession palléale offre beaucoup d'analogie, puisque, comme dans l'Ombrelle, elle paraît faire le tour de la coquille en suivant une direction parallèle à ses bords , et le mode d'ac- croissement est le même , puisqu'il a pour base des feuillets lamelleux s 'étendant horizontalement les uns par-dessous les autres , en débordant toujours les piécédens, et laissant, par ce moyen , des traces concentriques à la face supérieure ; enfin la Spiricelle montre, comme l'Ombrelle, des rayons divergens de son sommet et se portant jusqu'au bord anté- rieur. Ces rapprochemens sont évidens ; et je n'ai à leur op- poser , pour justifier la distinction générique, que les carac- tères suivans, qui, je pense, doivent suffire : c'est que la Spiricelle a une spire complète , une véritable ouverture à la face inférieure, et qu'elle est courbe dans le sens de la lon- gueur avec une forme oblongue-aliongée. . Quant aux rapports de la Spiricelle avec les tests d'Aplysie, ils ne sont pas aussi nombreux et ne consistent que dans l'état presque rudimentaire , dans la courbure et le mode d'accroissement. L'idée que l'on peut se faire de l'animal qui a formé cette coquille me semble appuyer encore le rapprochement que je cherche à établir avec l'Ombrelle, je n'ai que de faibles don- nées sans doute, je ne puis arriver qu'à des conjectures) mais je ne les présente aussi que pour ce qu'elles valent. i.° L'ouverture que l'on remarque à sa face inférieure, et qui conduit dans l'intérieur de la spire , n'était certainement pas vide lorsque l'animal vivait, elle devait donc contenir un tortillon ; mais ce tortillon, si on en juge par l 'étendue de la coquille , devait être bien petit et comme rudimentaire ; 2. En considérant l'aplatissement du lest et sa courbure, je suis naturellement porté à expire que le mollusque qui l'a formé était beaucoup plus grand que lui, car je ne puis sup- , ( 23/J ) supposer qu'un animal assez petit pour remplît la seule cavité de la Spiricelle puisse former uue coquille aussi grande ; et, d'un autre côté, je ne puis croire que cet animal s'étendît sous toute la surface inférieure oii il n'existe pas une profon- deur assez grande pour pouvoir le loger ; il fallait donc que cette coquille appartînt à un mollusque incapable de trouver un abri complet sous elle. Les bords du test viennent encore à l'appui de cette opinion : ils sont unis, très-polis et légère- ment réfléchis en dessus, ce qui me semble indiquer qu'ils ne portaient pas sur un corps dur, mais au contraire sur un corps mou, vivant, par conséquent celui de l'animal même ; ' 3.° En adoptant, cette supposition, que l'animal était plus grand que la coquille, l'impression palléale, qui présente assez bien la disposition de celle de l'Ombrelle, indique le point d'adbérence du manteau, et je ne pense pas que ce manteau dût se relever par-dessus la coquille, comme on le voit chez le Parmophore, etc.; car, si cela était, les bords de cette coquille ne seraient pas aussi trancbans et sa suiface serait plus polie; 4." Je crois pouvoir affirmer que la Spiricelle n'est point un test intérieur, puisque son sommet contient un tortillon à la manière de la Tcstacello , que ses bords sont réfléchis en dessus , ce qui n'arrive jamais dans les coquilles inté- rieures , et qu'enfin elle montre à sa surface inférieure une impression. D'après toutes ces observations , je conçois le mollusque de la Spiricelle à peu près comme celui de l'Ombrelle; je pense que ce mollusque était plus grand que la coquille, que celle-ci était retenue à son dos ou à 1 extrémité de son coips, tout près du pied, par un petit tortillon rudiurentaire , pre- mier indice de cette partie importante bien plus développée dans les familles qui suivent , et par les bords du manteau , \? ^£*tA&i/. o/i, Lt0g.). Doiuix irregu- laris. Basterot. Loc. cit. G. Testa lœvissimà , obsolète radiatâ ; margine inte- gro ; ano lanceolato, impresso ; pube magna planiusculd. (Coetero ut in charact. gêner.). — Longueur des plus grands individus, 61 millim. (2 p. 2 I.). Hauteur idem 4 1 idem (18I.). Epaisseur idem 22 idem (10 1.). Mai* il est fort rare qu'ils atteignent ces dimensions. 3 Hab.... Fossiles des faluns libres de Dax, Mérignac et Saucats, près Bordeaux; on la trouve quelquefois entière j les deux valves réunies par le ligament, dans cette dernière localité. Explication de la planche. (Position normale de M. de B la inville J. Fig. i. La coquille vue. a l'extérieur et du côté de la valve gauche; grandeur naturelle. Fig. 2. La même, vue du côté antérieur ou de la lunule. Fig. 3. La même, vue du côté postérieur ou du ligament. Fig. 4* Valve droite, vue intérieurement. Fig. 5. Charnière grossie de la valve gauche. JN.° 3. — Genre JOUANNETIA. Charles Des Moulins. Ce genre remarquable et extrêmement distinct vient so placer, sans contestation possible, auprès des Tarets et des Phoiades. Il fut découvert en 1822 ou 1823, par M. Jouan* net, à qui je me fais un devoir de le dédier, autant comme un témoignage de mes sentimens particuliers , que pour acquitter une dette de la science envers un des naturalistes qui ont travaillé le plus efficacement a faire connaître la géo- logie de la Gironde. En 1824 ou 1825, j'en envoyai de bons exemplaires a M. le baron de Férussac, et, étayé de son opinion, je présente avec plus de confiance le résultat de mes études sur ce genre intéressant. La Jouannetia est une coquille perforante, dont 1rs deux valres réunies forment une sphère parfaite , sauf un appen- dice caudiforme qui vient s'insérer au bord d'une seule de ses valves, d'oîi le nom spécifique de Semicaudata, que je lui impose. Des pièces accessoires , toutes soudées , accom- jTr>?/i LiUv cJ^ txomUavis' ^ ) ( ^45 ) pâgnent les valves, à l'intérieur et à l'extérieur; un vaste écusson complète le sphéroïde que le bâillement des valves laisserait imparfait. Les stries les plus élégantes ornent la surface de la coquille , dont l'animal ne construit ni fourreau testacé, ni rudiment de fourreau. Elle habite l'intérieur des Madrépores fossiles et des mor- ceaux de calcaire roulé par l'ancienne mer, qui abondent dans le riche dépôt de falun libre de Mérignac, près Bordeaux. C'est, jusqu'à présent, la seule localité où on l'ait rencontrée. Sans y être rare, elle n'y est pas abondante, et elle paraît être restée totalement inconnue à M. de Basterot, qui a pour- tant décrit plusieurs coquilles perforantes du même dépôt. Elle se loge de préférence dans un Porite très-tendre, et qui paraît extrêmement voisin du Porites astreoicles , Lam., si même il n'en est pas l'analogue fossile. C'est là que sa taille acquiert les plus grandes dimensions, et c'est là aussi qu'il est le plus facile, sans l'endommager, de l'extraire de la cavité qu'elle s'est creusée , car elle est très - fragile. Je crois me rappeler qu'elle a été trouvée aussi dans un Poly- pier du genre Astrea; mais je n'en suis pas sûr. Dans le calcaire roulé par l'ancienne mer , lequel est ex- trêmement dur, la Jouannetia est beaucoup plus petite, à tel point qu'elle m'en a imposé long-temps , et que je lu prenais pour une seconde espèce* Les loges qu'elle se creuse sont exactement spbériques, sauf un canal court et cylindrique aboutissant à la surface du corps qu'elle a perforé , et où se place l'appendice caudi- forme. Elles sont si exactement proportionnées à la gran- deur de la coquille, que l'animal ne peut entrouvrir ses valves, pour recevoir le fluide ambiant, qu'en en faisant glisser une sur la surface intérieure de lecusson qui l'em- boîte. Les parois de ces loges sont aussi parfaitement polies ( *46 ) que le grain de la substance perforée le permet. Ainsi , elles sont visiblement poreuses dans le Porites , tandis qu'elles ne le sont qu'imperceptiblement dans le calcaire, qui paraît être vine craie assez compacte. Aucun enduit ne lecouvre ces parois ; aussi sont-elles toujours mattes. Les différentes parties de cette charmante coquille sont si compliquées , et i! est si difficile de faire comprendre leurs formes par une description, que je m'en rapporte beaucoup plus, pour les faire connaître, aux excellentes figures dessi- nées par mon ami M. Rang, qu'à tous les détails que je pourrais donner. Néanmoins, comme ces explications embar- rasseraient et rendraient trop long l'exposé des caractères gé*- nériques, je vais établir ceux-ci sur les traits les plus saillans qui distinguent la Jouannetia des Tarets et des Pbolades , et je donnerai ensuite une description française , aussi suc- cincte que possible , de toutes les parties de la coquille. J'ai été fort embarrassé pour le choix d'un caractère spéci- fique , rendu obligatoire par le système binaire de dénomi- nation des coquilles. Je ne sais quel genre de modifications ferait apercevoir la découverte de nouvelles espèces du même genre. Mais, la grande analogie de cette coquille avec les Pholades me faisant penser que les stries extérieures seraient communes a tout le genre, et la forme globuleuse me parais- sant caractéristique de celui-ci, j'ai choisi l'appendice caudi- forme , qui , ce me semble , pourrait exister ou ne pas exis- ter ; et, attendu son extrême ressemblance avec ceux qu'on remarque daas le Modiola caudigera, je me suis déterminé pour le nom de Semicaudata. JOUANNETIA, Jouannétie. Nob. Charact. gêner. — Amimal vaginatubulosâ destitution ; coeterQ ignçtum* (*47 ) Testa perfectè sphœrica , ex valais duabus solidis et scuto magno , Icevi , fragilissimo , bipartito constans. Scuti partes inœquales , hinc valvis connalce , hinc li- bérée , altéra altérant amplexante. Valvx œquales , inccquilaterales , brèves Blainv. {an- gustœ Lara.), cunealœ , curvœ , margine abdominaU acutce , latere postico (Blainv.), chni testa clausa sit , coutiguœ , latere antico valdè /liantes , obliqué striatce ; s£/'jï.s a<^ sulcum disci médium convergentibus ; sculo hiatum anticum occludente. Nates vix distinctes, accessoribus testaceis connatis contectœ. Ligamentum nullum. Cardo edentulus . Appendix septiformis in utrdqae valvd , erecta, basi disco connata, de nate decurrens, usque adtertiam par- tent altitudinis valvœ porrecta. Impressio pallialis valdè perspicua , prqfundè posticè sinuata. Inipressiones musculares ignotœ , sed certissiniè bin^e, scilicet ut in Phoîade instructœ. Caract. génér. — Animal dépourvu de fourreau tubu- leux ; d'ailleurs inconnu. Coquille exactement sphérique, formée de deux valves solides et d'un vaste écusson lisse , très-fragile , partagé en deux moitiés inégales , soudées aux valves d'un côté , libres de l'autre, s'emboîtant l'une dans l'autre. Valves égales, inéquilatéraîes , courtes Blainv, (étroites Lam.), cunéiformes , courbes , pointues au bord ventral , se touchant par leur côté postérieur (Blainv. ) lorsque la coquille est fermée, très-bâiilantes au côté antérieur, striées oblique- ment, les stries convergentes vers uu sillon médian du disque* Le bâillement du côté antérieur est fermé par l'écusson. <*48> Sommets peu distincts , recouverts de pièces accessoires Soudées. Ligament nul. Charnière édentule. A l'intérieur de chaque valve, un appendice srptiforme, ■vertical , soudé par sa base au disque, procédant du crochet et occupant le tiers de la hauteur de la valve. Impression palléale très-forte , profondément échancrée en arrière. Impressions musculaires inconnues , mais certainement au nombre de deux, par conséquent analogues a celles des Pho- lades. Obs. Nous ne savons rien de positif sur l'animal de la Jouannetia , si ce n'est qu'il ne construit point de tube cal- caire; donc il diffère de celui des Tarets ; mais il ne peut en être que très-peu éloigné , selon moi , parce que les pièces accessoires et leeusson des Pholadaires et des Tubicolées me semblent être les rudimens , non organiquement sondés , d\ui tube. Les différences qu'offrent ces diverses parties ne sont donc a mes yeux que génériques. Voilà pourquoi je crois , comme l'ont indiqué MM. de Lamarck et Deshayes , que les Gastrochènes , d'ailleurs si différentes des Pholades , et la Modiola caudigera , si semblable en apparence aux Moules, doivent se ranger dans le même groupe que les Fistulanes, les Tarets et les Pholades. En effet, les Gastrochènes et le Modiola caudigera ont un tube calcaire , non pas complet dans toute l'étendue du trou que ces animaux habitent , mais compléta son orifice, et s étendant plus loin en diminuant d'épaisseur. Voilà les faits ; en voici encore un autre. Les Pholades , du moins plusieurs d'tutr 'elles, ont un tube cal- caire semblable à celui des Gastrochènes. Je n'ai pu le vé- rifier sur la seule espèce vivante, tres-jeune, que j'ai recueil- lie en place dans un endroit très-vaseux ; mais je l'affirme ( '49 ) . pour les diverses espèces de Pholades fossiles que nous avons à Mérignac , et qui sont les seules que j'aie étudiées réellement en place. Les preuves des faits que je viens d'avancer existent toutes dans ma collection. Ce n'est pas ici le lieu de leur don- ner le développement nécessaire ; je me réserve d'y revenir dans mon travail général sur les fossiles de nos terrains ter- tiaires. Il me suffit aujourd'hui , pour le but que je me propose dans ce mémoire, de les avoir indiquées. L'animal de la Jouannetia , étant privé d'uu tube régulier, s'éloigne nécessairement de la forme de celui des Tarets pour se rapprocher de celui des Pholades : il doit même en être très-voisin, mais il ne peut qu'en différer cependant, puisque sa coquille est sphérique et non allongée. Par conséquent, les proportions relatives des divers organes doivent être changées. Je vais maintenant rappeler trois caractères singuliers qui rendent difficile à déterminer le degré de rapprochement qui doit exister tant entre ta Jouannetia et les Tarets qu'entre la Jouannetia et les Pliolades. Le premier de ces caractères rapproche la Jouannetia des Tarets. Il est tiré de la forme des vulves proprement dites , laquelle , génétiquement parlant , est absolument semblable à celle des valves des Tarets , et ne ressemble que de fort loin aux Pholades. Le second rapproche la Jouannetia des Pholades. Il est tiré de la forme et delà direction de l'impression palléale, qui est très-visible et disposée absolument de la même ma- nière. Dès l'instant où il y a une.itnpression palléale, elle se termine quelque part , et elle doit se terminer de chaque côté à un muscle adducteur de la coquille , dans tout Con- chifère dimyaire. Or, quoi qu'on en ait dit, c'est précisé- ment ce qui arrive dans les PhoUdcs. J'avoue que l 'impies- • ( a5o ) sion musculaire antérieure (Blainv.), postérieure (Lam.} x est difficile a distinguer dans presque toutes les espèces , surtout dans celles pourvues d'une crosse; j'admets même qu'elle soit absolument impossible à reconnaître sur les, très-petites espèce; , à moins qu'on ne les étudie snr le vi- vant : mais elle n'en existe pas moins. Si l'on veut s'en con- vaincre , on n'a qu'à examiner un Pholas costata bien, nettoyé, et dont les valves soient séparées. On suivra la ligule abdominale , depuis la grande impression musculaire du côté long, jusqu'à sa terminaison. Celle-ci a lieu à l'angle antérieur de la coquille , à l'endroit où le bord antérieur se renverse en dehors sur le sommet. Là, le siilon de la ligule abdominale débouche dans une impression presque arrondie, qui , à la vérité, est adjacente aux impressions su- périeures du manteau, mais qui s'en distingue parfaitement, parce qu'elle est nettement circonscrite , et marquée de ces sortes de stries semi-concentriques qui caractérisent émi- nemment les impressions musculaires normales. M. de Blainviîle paraît avoir vu quelque chose d'analogue, puisqu'il dit dans son second supplément au Manuel de. Malacologie : « Ajoutez aux observations sur ce genre (Pho- « lade), qu'en examinant attentivement un bel individu de « la grande espèce de nos côtes , il m'a semblé voir des « traces d'un ligament externe; et que, sur l'animal de a la Pholade scabre.lle , je me suis assuré que la partie la « plus saillante de la callosité subapiciale sert à l'insertion « du muscle adducteur antérieur, qui f par conséquent , « ne manque pas dans ce genre d'animaux. » Or, puisque l'impression abdominale de la Jouannetia est absolument semblable à celle des Pholades, j'en conclus que sa terminaison de chaque côté doit être analogue. Je dois avouer que je n'ai pu vérifier directement ce lait ira- ( **« ) fartant, parce que, d'une part, la petite taille delà co- quille rend cette recherche fort difficile, et de l'autre, parce que la matité de la teinte ochracée qui colore les fossiles de Mérignac augmente encore les difficultés et les rend près-. que insurmontables. Je n'ai pas pu non plus voir l'irn- pression ou les impressions des Tarets , ni même distin- guer en entier le trajet de leur ligule abdominale. Le troisième caractère éloigne également la Jouannetia des Tarets et des Pbolades. Il est tiré de la forme de l'ap- pendice testacé intérieur, lequel consiste en une lame septi- forme , soudée aux pièces aecessoires des sommets et au disque de la valve, tandis que, dans les Tarets et les Pho- lades , il est formé d'un cuilleron adhérent seulement par sa base à la concavité du crochet, et indépendant du sys- tème de la callosité apiciale. D'après ces motifs , je pense que le genre Jouannetia. est très-distinct, quoique très-voisin des Tarets et des Pbo- lades. Mais comme il me paraît que tout le groupe dont ces genres font partie doit être retravaillé et subir des modifications importantes, je ne m'arrêterai pas ici ù rechercher le rang que mon nouveau genre doit occuper dans la série des Mollusques. Je vais maintenant donner la description de quelques dé- tails de formes qui n'ont pu entrer dans l'exposé des ca- ractères génétiques de cette jolie coquille. Je ne reviendrai pas sur la loge que l'animal se creuse dans les corps durs , ni sur la forme générale de la coquille : je les ai suffisamment décrites. Les valves sont inéquilatérales , presque comme dans les Tarets, et d'ailleurs de forme semblable. J'insiste sur ce point , pour faire remarquer qu'il y a une erreur typogra- phique dans l'article Mollusques du Dict. des Se. nat.,, ( î52 ) t. 3a, p. 36o , I. 3o, ou il est dit que les valves des Taret» sont êcjuilatérales : elles sont , au contraire , bien plus iné- (juilatcrales que celles de la Jouannetia. Elles sont margi-r nées, à bords épais, et leur extrémité ventrale, très-aiguë, est calleuse, mais moins que dans les Tarets , où elle est réellement boutonnée. L'extérieur des valves est partagé par un sillon profond dans le sens de la plus grande hauteur : on en aperçoit l'im- pression en relief sur le disque intérieur de la valve. Ce sillon divise inégalement la valve en deux parties 'striées à l'exté- rieur, à stries très-élégantes, âpres et lamelleuses. Le côté postérieur de la vahe est le plus étroit. Les stries sont simplement lamelleuses , et descendent obliquement de de la partie supérieure du bord postérieur, pour venir se perdre dans le sillon médian. Au côté antérieur les stries forment des lames plus dures, plus solides et un peu denticulées. Celles de la partie supé- rieure de ce côté sont même croisées par d'autres stries en sens contraire qui rendent les lamelles granuleuses. Je reviens aux stries principales, qui sont disposées comme sur le côté postérieur , mais en sens inverse, c'est-à-dire qu'elles partent du bord antérieur, pour descendre obliquement vers le sillon médian. C'est au moyen de cet admirable système de stries âpres, coupantes et contraires les unes aux autres, que l'animal, comme celui des Pholades , devait creuser son habitation par un mouvement alternatif de demi-rotation , pendant lequel les deux parties striées daus le même sens usaient en même temps le corps dur soumis à la perforation. La valve droite présente une particularité remarquable, c'est l'appendice caudiforme par lequel se termine sa partie postérieure. Il est formé par l'extension en forme de lames, ( 2 53 } des stries du côté postérieur; celles-ci se relèvent, s'allongent, ce collent les unes contre les autres, et forment ainsi un ap- pendice applati , triangulaire, obtus à son extrémité, et dont la base occupe le tiers de la hauteur du bord postérieur de la valve. On n'aperçoit rien de semblable sur la valve gauche. Je m'en suis assuré par l'examen successif de 3o à 4o indi- vidus plus ou moins bien conservés , et dont plus de la moitié étaient d'une conseivation parfaite. Pour en finir avec les stries, j'ajoute que, dans les indivi- dus très-frais , celles du côté postérieur éprouvent dans leur trajet une sorte de flexion d'où résulte une petite crête sail- lante et dentée, presque parallèle au sillon médian , et qui partage en deux parties égales le côté postérieur de la valve. Une seule pièce accessoire extérieure appartient intimement à la valve. C'est le prolongement de la lame qui forme la paroi intérieure du disque. Elle s'enfonce d'abord dans le sinus formé par la protubérance du crochet, puis elle remonte *sur cette protubérance, la couvre, et s'étend au-delà, sans s'y appuyer en entier comme dans le Pli o 'as candidet , et sans être soutenue par des cloisons verticales comme dans le Pholas dactylus. Sous le rapport de sa forme et de sa position , elle ressemble au bord renversé du Pholas cos- tala , sauf qu'elle est soudée au crochet dans la moitié infé- rieure de son étendue. Elle est échanciée des deux côtés, et sert à tenir l'écusson assez écarté des sommets pour per- mettre le jeu d'emboîtement de ses ilcim moitiés. Il est pré- sumable en outre qu'elle sert de charpente aux productions du manteau qui, dans les genres de ce groupe, tiennent la place d'un vrai ligament corné. A l'intérieur, on trouve la lame septiforme qui remplace le cuilleron des Pholades et des Tarels. Je l'ai déjà décrite : il me reste seulement à dire qu'elle ne naît point du crochet ( 254 ) même , mais bien de la paroi interne du disque , à laquelle elle est adhérente. Son point de départ et sa direction sont à peu près comme ceux du cuilleron des Tarcts. Il ne me reste plus qua décrire l'écusson, dont j'ai déjà esquissé les principaux traits. Il est divisé en deux parties inégales , soudées chacune au bord postérieur d'une des valves. La partie droite est plus petite que la gauche, dans laquelle elle s'emboîte. Cet emboîtement est peu considérable et limité par une carène saillante très-visible à l'intérieur de de la partie gauche de 1 ecusson , en sorte que le bord de la partie droite ne peut pas glisser plus profondément sur la paroi intérieure de la partie gauche. Lorque l'animal veut fermer sa coquille à l'extérieur, et qu'il rejoint l'un à l'autre les bords postérieurs des deux valves , alors les deux moitiés de l'écusson laissent entr'eiles un bâillement peu considé- rable, mais constant. L'écusson s'épaissit vers les sommets , auxquels il est soudé par un repli très -sensible de sa propre substance. Comme il embrasse toute la surface des crochets, et qu'il doit cependant laisser libre le jeu des stries contre les parois de la loge, il y a des sinuosités qui bornent l'espace sur lequel il est soudé, et qui reviennent à l'endroit ou il se soude au bord de la valve. Ces sinuosités , très-difficiles à exprimer autrement que par des figures, produisent, par l'emboîtement des deux parties de l'écusson, l'entaille re- présentée par la fig. i3, et qu'on voit en petit dans la fig. t. Espèce unique. JoUANNETIA SEMICAUDATA. Nib. (Fig.). J. Valvd clextrd in appendicem caudijbrmem posticè porrectâ; appendice Iriangulari , apice obtusd , exths rugosd , inths lœvi. ( Coetcro ut in charact. gêner. ). "* s T g* ., fe\ / J*tyz\ 2ji.tfi-.cfii Goûtions jRm^ J.aUs . ^Jût^/Z9^lf/l^' ^€<9Wt£P- l l- Chemnitz^ Conch. 9, t. 109, f. 919, 920. (4) Denys Montfort, Conch. syst. (5) Tabl. syst, des Mollusq. • n.° u3, p. 35. ( 25 7 ) toma aquensis , et j'en ai envoyé plusieurs sous cette der- nière dénomination à mes correspondans, soit de France , soit de l'étranger. Cependant, lors de la rédaction de mon tableau des coquilles fossiles des environs de Dax , ayant plus soigneusement exa- miné avec M. Cliailes Des Moulins les caractères de cette co- quille, et m 'étant convaincu qu'elle ne pouvait pas rester dans le genre Anostome , puisque l'ouverture delà bouche était parfaitement simple et dénuée de dents, je me déterminai à créer un nouveau genre que j'eus l'honneur d'offrir, en Sep- tembre 1827, à M. le baron de Férussac, et auquel j'im- posai le nom de Férussine.. Ma description parut en Octobre de la même année dans le Bulletin d'histoire naturelle de la Société Linnéenne de Bordeaux (1). Elle est ainsi conçue : FÉRUSSINE. Ferussina. « Testa orbiculari , umbilicatd; apertufd rotundd , « intégra, simplici , peristomatâ , retroversd. » J'ajoutai : « Le caractère de simplicité de la bouche, complètement « dénuée de dents, fait exclure cette sorte de coquille du « genre Anostome, avec lequel elle aune frappante analogie, « à raison de la rétroversion de sa bouche du côté du som- « met de la spire. Elle se rapproche du genre Cyclostomc « par la continuité du péristome , qui permet de soupçon- « ner quelle est pourvue d'un opercule. L'espèce découverte à Dax , et désignée par moi sous le (1) Tom. II, première livraisonj i5 Octob. 1827 , pag. 5, 6, ( 258 ) ïjom de Férus sina anostomœformis (1), était ainsi ca- ractérisée ! « F. Testa orbiculari , depressâ , prqfundè umbili- « catây tœvigatâ; aperturâ subrotunda, valdè simplici, « juxtà verticem spiratum retroverso- inelinatâ ; umbi- « lîco patulo pcrviocjue , ad marginem strialo. » Des caractères aussi solidement établis, joints à une des- cription aussi minutieusement détaillée, ne permettaient pas, je présume, de se méprendre ni sur le genre, ni sur l'espèce que j'ai fait connaître. La Férussine se classe naturellement dans la famille des Trachélipodes colimacés { Mollusques terrestres), à la suite du genre Hélice. Aussi l'ai-je placée à côté de ce genre dans mon Tableau des fossiles de Dax, publié en Mais 1828 dans le Bulletin d'histoire naturelle cité (2), et a raison du péristome continu dont la bouche est pourvue , caractère qui ne laisse pas de doute sur l'existence d'un opercule , ce genre doit être intermédiaire avec le genre Cyclostome. Je suis entrédans tous ces détails, parce que venant de lire dans un mémoire de M. Deshayes, imprimé en Mars 1828, la description de la même espèce de coquille fossile, sous le nom deStrophostome, il est de mon devoir de signaler que ce genre est absolument un double emploi du genre Férussine. M. Deshayes a certainement ignoré la publication que j'avais faite de mon genre Férussine long-temps avant qu'il eût publié le sien. Je me plais à lui rendre cette justice, et je demeure bien persuadé que , s'il avait eu connaissance de mon mémoire imprimé en Octobre 1827, il aurait conservé le genre que je venais d'établir, ou bien il aurait cité ma description, supposé qu'il en eût formé un autre. (i) Loc. cit. , pag. 6. (a) Tom. a , pag. 92 et 96. (25 9 ) Au reste , les conchyliologistes devront de la reconnais- sance à ce naturaliste distingué, pour avoir le premier donné une figure exacte de cette coquille remarquable , espèce qui est la même que ma Ferussina anostomceformis et pro- venant de la même localité. On lui en devra une plus grande encore pour avoir fait connaître une seconde espèce du même genre, qu'il a trouvée encastrée dans le calcaire d'eau douce, en Alsace, et qu il la nommé Stroplipstome strié. RÉSUMÉ. Le genre Strophostome (Strophostoma) , créé par M, Deshayes en 1828, est un double emploi du genre Férus- sine (Ferussina) , que j'ai offert à M. le baron de Fé~ russac en 1827. Le genre Ferussina a pour caractères les suivans : Coquille orbiculaire,ombiliquée, à spire convexe et obtuse, Ouverture ronde , entière, simple, retournée du côté du sommet de la spire, comme dans l'Anostome. Péristome continu, épais; opercule? Ce genre renferme aujourd'hui deux espèces fossiles. i.° Férussine en forme d'Anostome. Ferussina anos- tomceformis. Grat., deseript. de plus. coq. foss. de Dax. Bull, d'hist. nat. Soc. Lin. de Bord. (Oct. 1827). tom. 2, i re liv., pag.5,6,N/>3. Grat., tabl. des coq. foss. des terrains tertiaires des en- virons de Dax. Bull, id., (Mars 1828), tom. II, 3. e livrais., pag. 92, 96, n.° 52. Sirop hostoma lœv iga ta . Desh. , Mém. sur le Strophostome (Mars 1828). ext. des Aunales des se. nat., pag. 5 7 p!. XI, A., Ég. 1 à.4- a* ( i6o ) Anostome fossile de T>ax. Anostoma aquensis , iti quibusd. collectionib. Coq. orbichlaire, déprimée, lisse; l'ombilic très-évasé, profond , permet de voir distinctement tous les tours de spire ; son bord est légèrement strié ; bouche arrondie , évasée , renversée en dessus , un peu inclinée , bordée d'un péristome entier , épais , réfléchi extérieurement. 5 tours de spire. Hauteur de la coquille , i \ millimètres. Diam. transversal (longueur), 29 tnill. Diam. de la bouche, environ 10 mill. Diam. de l'ombilic , 6 mill. Localité. Les faluns ou calcaire marin tertiaire des en- virons de Dax. Découvert en premier lieu dans le dépôt calcaréo-sa- blonneux d'Abesse , à Saint-Paul , à une lieue de la ville , où on le trouverait assez abondamment s'il était permis de faire des fouilles. Ce falun est caractérisé par la prodigieuse quantité d'Operculines (A. d'Orb. ) qu'il contient; et en second lieu , dans les calcaires marins de Gaas , à trois lieues de Dax, où j'en ai découvert une vingtaine d'échantillons de la plus parfaite conservation. J'observe que cette espèce n'a jamais été trouvée dans le calcaire d'eau douce, calcaire excessivement rare à Dax, 2. Férussine striée. Ferussina striata. Nob. Strophostoma striata. Desh., Mém. cit., pag. 6, pi. XI. B., fig. 1 à 4- Coq. ovale, déprimée, plus petite que la précédente, subcarénée , élégamment striée : stries fines et nombreuses , plus saillantes en dessous qu'en dessus ; l'ombilic grand ; «pire un peu élevée j cinq tours de spire aplatis , non ( 26î ) saillaos ; suture simple , le dernier tour caréné dans presque toute son étendue , peu arrondi, presque plat ( Desh. ). Longueur , 22 mill. Largeur , 16 mill. Localité. Le calcaire d'eau douce de Bouxveiller , en Alsace. L'échantillon unique, cité par M. Desliayes, était ac- compagné de Paludines , de Planorbes et d'un Cyclostome. AVIS IMPORTANT. Le Conseil d'administration de la Société, ayant reconnu qu'il peut résulter de graves inconvéniens , lorsqu'un volume du Bulletin est relié, de l'omission de la date précise de la publication de chaque livraison , a décidé , dans sa séance du i5 Novembre 1828, qu'à compter de la première livrai- son du troisième volume, cette date serait imprimée, non- seulement sur la couverture de chaque livraison , mais aussi en tête de la première page du texte de cette même livraison. Pour suppléer à l'absence de cette même indication essen- tielle dans les deux premiers volumes du Bulletin , on con- signe ici la date précise de la publication de leurs livraisons. PREMIER VOLUME. 1 . re livr. N. os 1 3o Avril 1826. 3 .e 2 1 5 Juillet 1826. 3.e 3 25 Août 1826. X.e 4. 20 Novembre 1826. 5.e 5 1 5 Mars 1827. g.e 6, 3o Juin 1827. SECOND VOLUME. i. re livr. N. os 7 i5 Octobre 1827. 2 .e 8 4 Novembre 1827. 3.e g 19 Mars 1828. /£.« — 10 3o Mai 1828. 5.e 11 1 5 Août 1828. 6,e 12.,.. 23 Décembre 1828. Le Secrétaire du Conseil , De Boislandry. ( 2Ô2 ) LISTE DES ABONNÉS. L'INSTITUT DE FRANCE. L'Académie R. le des sciences, lettres et arts de Bordeaux, La Société philomathique de Bordeaux. La Société Polymathique du Morbihan. La Société Linnéenne de la Martinique. La Société Philomosophique de la Haute-Vienne. La Soci'té Linnéenne des Indes. La Société Linnéenne du Sénégal. MM. Barres fils, #. M. , à Bordeaux. Bay , propriétaire , à Bordeaux. Le Baron Ch. Berton, inspecteur royal des cul tur» au Sénégal , correspondant. Besson père , naturaliste , membre de la Société Linnéenne de Bordeaux. Billaudel , ingénieur à Bordeaux. Blanchard , naturaliste , à Paris. De Boislandry , sec. du conseil de la Soc. Linn. de Bordeaux . Bonjean , pharmacien , h Chambéry. Bouchereau, memb . de la Soc. Linn. de Bordeaux. Boucher , anc. direct, des douanes , à Abbeville. Capelle , D.-M. , memb. de la Soc. Linn. de Bord. Chamayou, prés, de la Soc. Linn. des Bas. Cévènes. Chantelat, pharmac. à La Teste, correspondant „ Le Marquis de Chesnel Lieut. l -Col.\ à Montpellier. Collard des Cherres , Cap. Adjud.-Maj., a Brest. Coulon fils , directeur du Musée , à Neuchdtel. Dargelas , prés. bon. de la Soc . Linn. de Bordeaux . Châles Des Moulins, prés, de la Soc. Linn. de Bord- Deshayes , D.-M. , à Paris. Dumolin, homme de lettres , à Agen. Durieu de Maisonneuve , officier au i3. e de ligne. D.-M. . à Bordeaux. ( *63 ) MM. Farines , pharmacien , a Perpignan. Le Baron de FÉrussac , directeur du Bulletin univer~ sel , etc . , à Paris . Gachet , Chirurgien, memb.du cons. de la Soc. Liun. de Bordeaux. Gaillon, naturaliste , à Dieppe. Gay, sec. du Gr. Béférend., au Luxemb., à Paris. Grateloup, D.-M., mem. de la Soc. Linn. de Bord. GuÉrin, memb. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris. Guilland, capit. d'Art. , a Mézières. Guilhe jeune, près, de la Soc. Linn. de Villemagne . Le Baron d 'Haussez, conseiller d'Etat , Préfet de la Gironde. Hoeninghaus , naturaliste , h Crejeld. Jouannet , naturaliste , à Bordeaux. Laffitte fils , déf. agr. au trib. de comm. de Bord. J.-L. Laporte, ofjic. de marine, trésorier delà Soc. Linn. de Bordeaux. J.-F. Laterrade , direct, de la Soc. Linn. de Bord. Legrand , naturaliste , membre du conseil de la Soc. Linn.de Bordeaux. LessoNj naturaliste , à Paris. Leufroy , naturaliste , à Montpellier. de Liscùurt , Colonnel d'Artillerie , à Nantes. Mahieu, Médec. du Lazare th de Pauillac , corresp. Le Comte de Mandat-Grancey , à Paris. Marcel de Serres , conseiller de la Cour Royale , a Montpellier. Marmin , contrôleur des postes , h Paris. Michaud , Offic. au io. e de ligne , a Perpignan. Mellet , naturaliste , a Angers. L'abbé Mitraud , président de la Soc. Linn. de la Haute-Vienne . Monnier , naturaliste , h Nancy. Moquin'Tandon . D. ès-sciences ( 2G4 ) MM. Moyne , présid. de la Soc. Linn. de Libourne. Noirot, naturaliste , à Dijon. Paillou , D.-M., memb. de la Soc. Linn. de Bord* P al assou, prés, de la Soc. Linn. des Bas .-Pyrénée . Phelipt , propriétaire , à Bordeaux. Prost , directeur des postes , à Mende. De laPylaie , naturaliste , à Paris. Le Marquis ce Rabar , à Bomale f Gironde J. Rang, Lieut. de vaisseau, correspond. , à Paris. Requien, caissier des articles de poste , à Avignon. Rejou, présid. de la Soc. Linn. de Rochejbrt. Richard (Emile) , memb. de la Soc. Linn. de Bord. Roger , naturaliste , a Bordeaux. Roulland , Lieutenant de Vaisseau , a Angouléme. Roux, Consev . du cab. d'Hist. Nat. , à Marseille. Seringe , naturaliste , à Genève. Soulié, D.-M., memb. de la Soc. Linn. de Bord. Soyer-Willemet , bibliothécaire , à Nancy. TeulÈre , D.-M. , secrétaire génér. de la Soc. Linn. de Bordeaux. Le Baron de Vallieb, Lieuten.du Roi, a Navarreins. Vaucher, professeur à l'Académie de Genève. Viramond père , prés, de la Soc. IJ.nn.de Narboîine. AVIS. Les Abonnés qui voudront recevoir désormais le Bulletin d'histoire naturelle de la Société Linnéenne de Bordeaux , sont priés d'adresser le montant de la souscription à M. J. F. La- terrade, directeur de la Société, rue des Remparts , N.° 3i , près le Château Roval , à Bordeaux. Les lettres et paquets ne seront reçus que francs de port. Le montant de la souscription pour six livraisons , qui for- ment un volume par année , est Pour Bordeaux 6 f . Pour les départemens... 6 f . 5o°. ... 7 f - PAG, TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE SECOxND VOLUME. BOTANIQUE. Florula liUoralis Aquitanica ; auctore J. P. S. Grateloup, D.-M 28, 34. Description d'une nouvelle espèce de Daphnë , par M. Grateloup y 1 . Note sur le Pilobolus ctystallinus , par M. Gachet.. i5q. Note sur la Puccinia graminis, par M. Gachet 211. ZOOLOGIE. Description de plusieurs espèces de coquilles fossiles des environs de Dax, par M. Grateloup 3. Description d'une nouvelle espèce de Paludine vivante du Périgord , par M. Charles des Moulins 26. Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles du département de la Gironde , par M. Charles Des Moulins 3q. Tableau des coquilles fossiles qu'on rencontre dans les terrains tertiaires (faluns) des environs de Dax, dé- partement des Landes, par M. Grateloup. 72, 123, 192. Description de plusieurs espèces de coquilles vivantes de la Méditerranée , par M. Michaud 1 ig. Notice sur la Salamandre terrestre, par M. Gachet. . . 161. Rapport sur le Mémoire de M. Artaud, pharmacien, intitulé : Notice pour servir à l'histoire naturelle du Goramy, par M. Cavenne. . , 188. PAG. Observations sur quelques anomalies qu'a présentées la ponte d'une poule, par M. Gaceet. 21 3. Description de trois genres nouveaux de coquilles fos- siles du terrain tertiaire de Bordeaux, savoir : Spiricclla , par M. R.ang. 226. Gratelupia , par M. Charles Dés Moulins 236. Jouannetia, par M. Charles Des Moulins 2 44* Nouvelles observations sur la Férussinc , genre de co- quille fossile terrestre , connue sous le nom à'Anos- tome de Dax , par M. Grateloup 256. GÉOLOGIE. Note sur Vaucluse , par M. Marcel de Serres 1 10. Notice sur les sources de la Touvre, par M. Roulland. 20^ Observations sur la cause d'une inondation récente en Saxe , par M. Roulland 208. Avis important. . , . . . 261 < AVIS AU RELIEUR. Page 26. Paludina bicarinata. Page 66. Paludina Férus sina. Page 122. Sigaretus Kindellaninw; , etc. Page 21 3. Produits anomaux de la ponte d'une poule. Page 235. Spiricella unguiculus. Page 244* Gratelupia donaciformis. Pai^e 255. Jouannetia semicaudata.